Arte a mis en ligne le 07/07/2023 « AC/DC - Forever Young », un documentaire réalisé en 2022.
Il s'intéresse à la construction du groupe australien, en se concentrant sur la fratrie Young.
S'attachant particulièrement à l'influence et à la place des trois frères (Angus, Malcom et George) dans le groupe ainsi qu'à leur interaction, il revient sur les débuts d'AC/DC et s'attarde longuement sur la période Bon Scott, son histoire avec Brian Johnson n'occupant que le dernier quart du documentaire.
« AC/DC - Forever Young » bénéficie de l'éclairage de nombreux intervenants qui amènent une lumière concordante sur la place de chaque frère : Angus le phénomène, Malcom le leader, George le tuteur.
Outre les témoignages des membres ou ex-membres du groupe, ou de son staff et des proches de la famille Young, le film présente de nombreux extraits de concerts et quelques anecdotes, telle que la génèse du morceau « Highway To Hell ».
Ce documentaire français long de cinquante-trois minutes, signé Dominique Mesmin et Marie-Claire Javoy, restera disponible en ligne jusqu'au 28/10/2023.
« Ils sont tous magnifiques, c'est des gens qui n'ont rien et qui donnent tout. » Camille Garcia-Rennes structure son récit loin des clichés rock N' roll, donnant la priorité à la sensibilité de ses personnages aux parcours entremêlés.
Par Ahasverus
Krav Boca, le groupe de punk à mandoline, a mis en ligne gracieusement le 18/06/2023 le long métrage « A La Fin Des Nuits ».
Réalisé par Camille Garcia-Rennes, ce documentaire de 2021 a été projeté dans plusieurs salles françaises, grècques et italiennes avant d'être publié le 18/06/2023 sur le Youtube du groupe.
Long de 80 minutes, « A La Fin Des Nuits » suit Krav Boca en tournée tandis qu'il partage backstage, entre deux extraits live, sa philosophie et ses galères dans un rockumentaire qui nous permet peu à peu d'entrer dans son intimité.
Entre départs et retrouvailles, le groupe de punk/rap, qui a fait de l'engagement sa raison d'être, sillonne les pays du bassin méditerranéen, de concert en concert, de squat en squat, de cause en cause :
« On a joué à Bordeaux, dans la fac occupée. La tension, c'était ouf ! »
Quitte à organiser des concerts sauvages, branché sur n'importe quelle source d'électricité, avec la musique pour barricade : « On ne va pas attendre qu'ils nous donnent l'autorisation : on a envie de jouer, on joue ! »
Mais les causes ne manquent pas, et toujours, il faut s'en aller...
« Quand tu bouges autant, tu es là juste un certain moment avec les gens, mais tu dois tout le temps repartir. Tu combats à leurs côtés à un moment donné mais après tu dois les laisser à leur lutte, parce que toi tu sais que d'autres luttes t'appellent. »
Sur la route, Krav Boca se sent famille plutôt que groupe : « On n'est tous super différents, c'est le groupe qui nous rassemble ! ».
Il réfute tout rêve d'argent, tout désir de gloire, préférant suivre ses idéaux :
« On ne verra jamais le groupe comme un taf. Il n'y a pas de thune en jeu ici. Ca n'empêche qu'il y a des soirs où chaque pièce compte. Des fois c'est pour aider un pote qui sort de prison, ou un collectif de sans papiers. »
Le groupe précise ses ambitions :
« Partager des moments avec les gens et vivre avec eux, c'est pour ça qu'on fait de la zique. C'est pas pour aller dormir à l'hôtel le soir, jouer dans des salles lambda sans âme, où tout est blanc, propre, aseptisé. Tout ça c'est pas nous ! »
Les kilomètres s'alignent sur une route faite de rencontres, de spectacles, tandis qu'un des chanteurs masqués confie : « Je ne me suis jamais senti aussi vivant et aussi libre que quand j'avais cette putain de cagoule sur la tête. »
Peu à peu, la réalisation trouve son rythme, tire son fil rouge : le camion. Ce fameux « Camtar » auquel le collectif rendait hommage dans l'album « City Hackers » !
Car aussi vrai que l'explique le clip, la machine tombe en panne plus souvent qu'à son tour, et Krav Boca est à sa merci, tandis que, d'une panne l'autre, c'est l'homme qui s'irrite : « Est-ce que tu as d'autres sujets de conversation que Krav Boca ? »
Camtar est leur moteur, et quand il lâche arrive le temps des questions et des remises en cause : « Sans ce groupe je ne suis rien. Ca me prend tout. Je ne peux plus continuer comme ça » ; « J'en suis arrivé à un stade où je suis comme un drogué : j'ai besoin de ma dose pour arriver à survivre, mais il n'y a plus aucun plaisir derrière. »
D'utopie en dystopie, on se dit pourtant « on aura touché ça, et c'est magique », avec la conscience que ça finira un jour, mais que ça valait mieux que d'aller pointer. D'ailleurs, « la musique est la seule chose qu'on sait faire... »
Laissant venir peu à peu son sujet, Camille Garcia-Rennes conduit son road-movie à la manière d'une infusion. Loin des clichés Rock N' Roll, il met en évidence la sensibilité de ses personnages aux parcours entremêlés, courant après un idéal et se cognant parfois aux réalités. Le traitement nous permet peu à peu de faire notre le regard de l'un des membres du groupe sur ses camarades quand il estimait : « Ils sont tous magnifiques, c'est des gens qui n'ont rien et qui donnent tout. »
Anaïs Bazoge par Estelle Howee Anaïs Bazoge a posté le 23/06/2023 une interview très originale de Pat O'May.
Professeur de guitare, Anaïs a tenu la lead du tribute-band Ladies Ballbreaker. Elle officie également dans le groupe de death/thrash Mental Vortex.
Mais l'arrivée du COVID-19 contrarie ses projets. La lead guitariste bretonne se voit contrainte de quitter Ladies Ballbreaker, basé à Montpellier.
Elle se fait alors Youtubeuse.
Elle poste régulièrement sur sa chaîne, sobrement baptisée Anaïs Bazoge, des conseils pratiques pour la guitare, ainsi que des tutos, des analyses, des anecdotes.
Tout récemment, la jeune guitariste invitait le Rouennais Pat O' May, dans une interview menée en toute décontraction depuis son salon.
Alternant les questions et la pratique de la guitare, le concept passe crème (même si l'on n'est pas musicien) et mérite clairement d'être le premier d'une série d'interviews tant la Youtubeuse est à l'aise dans cet exercice.
On y apprend notamment que Pat O'May se produira prochainement avec Patrick Rondat et l'ex-Scorpions Ulrich Roth. (Et qu'il n'est pas exclu que le trio se rejoigne sur scène le temps d'un morceau.)
Le brio et le naturel de la vidéo, longue d'environ cinquante-huit minutes, méritent d'être soulignés.
Anaïs Bazoge travaille actuellement sur un projet d'album.