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SLEAZYZ (horror metal), Glitter Ghoulz From Hell (08/09/2023)
Le 25/09/2023
« Glitter Ghoulz From Hell », c'est quasiment une setlist que Sleazyz pourrait dérouler dans son intégralité lors de ses concerts, c'est vous dire si ça envoie...
Par Ahasverus
Sleazyz a livré ce mois-ci le successeur de « March Of The Dead ». On avait beaucoup aimé cet album de 2021. Son clip éponyme remarquable qui portait haut les couleurs de l'Horror Metal reste aujourd'hui encore parmi nos chouchous du genre.
Il était temps que les Troyens reviennent sur le devant de la scène ; c'est chose faite avec « Glitter Ghoulz From Hell », leur nouvel opus. Il est présenté dans un artwork sympa qui annonce bien la couleur de cet album inspiré par le cinéma horrifique vintage.
Remonté comme un coucou suisse, Sleazyz retrouve ses marques dès l'amorce de sa galette. Ses lignes vocales, aussitôt efficaces, semblent d'abord taillées pour chatouiller la fosse (« Monster A Go Go », « Down », « Life Will Never Be The Same »). En prise directe, « Necromancer » et « Voodoo Dance » mettent la gomme sur le côté punk du répertoire des Troyens. Ici, l'univers de Sleazyz, bien identifiable, semble devoir tout autant à Alice Cooper qu'à Nashville Pussy. Les riffs sont efficaces et gras, le chant de Fred est solide et plein de gouaille, bien soutenu par des backing vocals en phase et dosés intelligemment. La guitare lead s'entortille (« Satan's School For Lust ») ou nous fait le coup de la Mère Talkbox (« Hellhouse »). L'ensemble déroule son câble sans en faire des tonnes, usant parfois d'un son cru fort à propos (« Voodoo Dance »). Sleazyz envoie maintenant ses chansons comme des confettis sur un pit. Il vise l'effet immédiat, sans se cacher (« Party Is Not Dead ») capable qu'il est d'écrire des morceaux de bon vieux rock N' roll en toute simplicité (« Bag Of Bones », « Life Will Never Be The Same »). Et ça marche ! C'est efficace comme une allumette et réjouissant, et « Glitter Ghoulz From Hell » présente quasiment en dix pistes une tracklist que Sleazyz pourrait dérouler dans son intégralité lors de ses concerts... C'est vous dire, tout de même, si ça envoie !
Une réussite, incontestablement.
RONNIE ROMERO (hard/heavy mélodique), Too Many Lies, Too Many Masters (15/09/2023)
Le 25/09/2023
Les compositions laissent s'installer partout le groove de ce grand chanteur.
Par Ahasverus
Rainbow, Core Leoni, Vandenberg, Michael Schenker Group... On ne compte plus les formations qui ont fait appel au talent de Ronnie Romero, chanteur de Lords Of Black !
Le Chilien (installé en Roumanie) avait enregistré récemment deux albums : « Raised On Radio » (2022), avec des reprises de Queen, Foreigner, Bad Company ou encore Led Zep ; « Raised On Heavy Radio » (2023) plus volontiers tourné vers Maiden, Judas Priest, Accept ou Metallica. Un exercice qui pouvait trouver son public par un choix de groupes mainstream. Mais il était temps de voir Ronnie faire la preuve de son inspiration par un album solo de compositions. C'est chose faite avec « Too Many Lies, Too Many Masters », co-écrit avec José Rubio (guitare) et Andy C. (batterie).
« Too Many Lies, Too Many Masters » est une suite de mélodies de belle qualité (« Mountain Of Light ») dans un esprit assez hard/heavy pas très éloigné des MSG ou Rainbow avec lesquels Ronnie a collaboré. Il sait aussi se rapprocher du hard bluesy d'un Whitesnake (« Crossroad ») ou du répertoire propre à Dio (« Not Just A Nightmare », « Chased By Shadows »).
Parfois légèrement linéaire malgré tout le talent déployé, l'ensemble évite tout de même l'écueil et le déjà-vu grâce à certaines mélodies qui tirent leur épingle du jeu (« Not Just A Nightmare », « A Distant Shore », « Vengeance »). Quant à l'interprétation, elle ne connaît bien sûr aucune faille, et les compositions laissent s'installer partout le groove de ce grand chanteur.
Ne faisons pas la fine bouche : « Too Many Lies, Too Many Masters » est tout de même d'un niveau remarquable. Il ne nous a pas subjugué, mais il possède suffisamment de qualités pour retenir l'attention.
A écouter.
Très actif, Ronnie Romero était également dans les bacs en mai 2023 avec le premier album d'Elegant Weapons, un projet qui l'unit à des membres de Judas Priest et de Pantera. On sait qu'il enregistrait les voix du prochain album de Lords Of Black à Bucharest en juillet 2023.
ECLIPSE (hard mélodique), Megalomanium (01/09/2023)
Le 25/09/2023
Cette propension indécente à composer des hymnes force l'admiration et à ce titre « Megalomanium » rappelle des albums tels que « Slippery When Wet » et « New Jersey ».
Par Ahasverus
Eclipse est un quatuor suédois formé autour du chanteur Erik Mårtensson et du guitariste Magnus Henriksson.
Il sort « The Truth And A Little More », son premier album, en 2001. Le chant d'Erik Mårtensson se rapproche légèrement de celui de Joey Tempest (« The Truth », « The Only One») et certains morceaux pourraient figurer sur des albums d'Europe (« Songs Of Yesterday ») auquel le groupe se verra longtemps comparé. Ce premier opus pose les fondations d'un hard-rock mélodique à dominante FM (« Message Of Love ») qui pioche dans le blues et l'énergie (« Too Far », « A Little More»), agrémenté par de belles guitares lead qui constituent un véritable atout (« A Little More », « How Many Times »). Il reste aujourd'hui encore très respectable.
Le deuxième album, « Second To None » (2004) voit Eclipse s'associer durablement avec le label italien Frontiers Records (Ronnie Atkins, Ronnie Romero, Winger). Les nouveaux morceaux confirment le crédo du groupe et l'album est assez bien accueilli en France, même si Hard Rock 80 « trouve que la voix d’Erik Martensson est vraiment quelconque et manque singulièrement de puissance » et que Music Waves estime qu'à la longue « une certaine lassitude s'installe ». Soto, Europe et Eric Martin sont les comparaisons qu'on peut relever dans les chroniques.
Quatre années séparent « Second To None » de son successeur, « Are You Ready To Rock ». Bien que mélodique, il se fait plus offensif avec des titres tels que « Wylde One », « Hometown Calling », « Hard Time Loving You » ou « Call Of The Wild ». L'ensemble est particulièrement dynamique et la guitare d'Erik Märtensson n'est pas pour rien dans la réussite de ce troisième long format. Son jeu est comparé à celui de Van Halen par Music Waves. Joey Tempest est à nouveau cité comme référence pour le chant mais c'est Bon Jovi qui nous paraît pointer le bout de son nez côté songwriting (« Unbreakable »). Particulièrement remarqué, « Are You Ready To Rock » permet à Eclipse d'ouvrir pour Deep Purple.
Il faudra quatre nouvelles années pour voir arriver « Bleed And Scream », quatrième galette d'Eclipse. Nous sommes en 2012. Désormais incontesté, le chant d'Erik Mårtensson, « en état de grâce » (Music Waves), « parfait » pour Les Eternels qui estiment que « l'air de déjà vu peut cependant s'avérer dérangeant ». Ce n'est pas l'opinion de Music Waves qui parle de « foire aux hits ». Mr Big, Pink Cream 69, H.E.A.T. et Europe sont des références récurrentes pour cet album de hard qui semble avoir trouvé le compromis entre le mélodique des deux premiers opus et la dynamique du troisième. Pour Rock Meeting, il « éclipse notablement la concurrence ». Le groupe s'essaie à la ballade (« About To Break ») mais des titres tels que « Falling Down » lui confèrent une énergie notable, tandis qu'une influence power metal se fait sentir sur le morceau « Battlegrounds », repris au format acoustique en conclusion de l'album. Emballé, Pavillon 666 place Eclipse « au sommet de son art ». Il est au moins « un groupe à suivre » pour Hard-Rock 80 qui concède que « l’excellence de ses talentueux musiciens n’est jamais prise en défaut ». C'est enfin l'occasion pour le groupe de sortir son premier clip officiel.
« Armageddonize » (2015), le cinquième album d'Eclipse, nous accueille avec les grosses guitares de « I Don't Wanna Say I'M Sorry », mélange de riffs heavy et de belles lignes mélodiques. L'album existe en version Deluxe forte de vingt-huit pistes, qui comprend des inédits, des titres live et des versions acoustiques et qu'il convient de privilégier. La recette ne change pas pour le sixième album « Monumentum » (2017), servi par un son très lourd. Erik Mårtensson rend son chant plus agressif et s'éloigne de la comparaison avec Joey Tempest. Metal Obs yvoit « une volonté de durcir ». Materson, pour Music Waves, « est l'un des meilleurs chanteurs de sa génération ». De son côté, Aux Portes du Metal voit dans « Monumentum » « un vrai bon album de Hard Rock mélodique, le plus abouti à ce jour pour les Suédois ». Totalement emballé, Nightfall In Metal Heart estime qu'Eclipse « vient de nous livrer l'Everest du Hard Mélodique », ce que confirme en d'autres termes United Rock Nation en affirmant qu'on « peut dire sans trop se tromper qu'il va devenir un monument du Hard Mélodique ». Coverdale fait partie des références citées. Nous y voyons toujours du Bon Jovi (« Killing Me », « Hurt », « The Downfall Of Eden») avec une orchestration moderne. Aujourd'hui encore ce « Monumentum » sonne remarquablement, aussi heavy que mélodique.
Septième album studio, « Paradigm » (2019) marque les vingt ans de carrière d'un groupe toujours plein de jus qui confirme ses dons de hitmaker (« Viva La Victoria », « United ») avec toujours cette recette de gros riffs, de belles leads, de refrains fédérateurs, sans pour autant négliger les lyrics comme en atteste un texte sur la suffragette Mary Leigh. La sortie de ce nouvel album est l'occasion pour la presse spécialisée de souligner la qualité de la discographie des Suédois qui commencent « à empiler un nombre conséquent d'opus irréprochables » (Music Waves). Aux Portes du Metal estime fort à propos que celui « qui n'a jamais goûté à leur univers ne sait pas ce qu'il perd. »
Il est temps pour le groupe de sortir un album Live. C'est chose faite en 2020 avec « Viva la VicTOURia », un double album agrémenté d'un DVD qui comprend un show, un « Live From the Quarantine » (on est en pleine pandémie) et un documentaire.
2021. Retour en studio avec l'album « Wired ». C'est encore « une leçon de Hard Rock » (Nightfall in Metal Heart) qui « continue à proposer de formidables chansons » (Music In Belgium). Même s'il n'y a « rien de nouveau à l’horizon », « on se retrouve toujours aussi vite embarqué » (United Rock Nations ). Pour Les Seigneurs du Metal, Eclipse « malgré son manque d’évolution arrive à tirer son épingle du jeu ». On est toujours sur un songwriting rassembleur et mainstream à la Bon Jovi (« Saturday Night », « Run For Cover », « We Didn't Come To Lose », « Things We Love »). Le chant d'Erik Mårtensson se rapproche désormais de celui de Jon plus que de celui de Joey Tempest, mais la filiation ne s'arrête pas là : les refrains mémorisables et leurs choeurs, la place de la guitare lead, l'efficacité du songwriting, la complémentarité des musiciens, et surtout cette succession d'albums réussis, placent Eclipse dans les pas du groupe de New Jersey. Une recette maîtrisée avec suffisamment d'inventivité pour relancer régulièrement l'attention de l'auditeur sur la machine.
Enfin en 2023 le groupe de Stockholm revient avec « Megalomanium », son neuvième album studio. Dès les premières secondes de la première piste il est évident que l'inspiration est toujours présente (« The Hardest Part Is Losing You »).
Metal Integral acte « une fois encore avec émerveillement qu’Eclipse ne perd en rien de son énergie et de son inspiration ». Il continue à gravir « son escalier le menant vers les sommets » (Music Waves). La qualité d'ensemble du songwriting est bluffante et la comparaison avec Bon Jovi reste d'actualité (« Got It! »).
Eclipse a-t-il vendu son âme aux dieux du Metal ? La formation suédoise semble avoir trouvé la recette du hit perpétuel et il la renouvelle allègrement presque à chaque coup (« The Hardest Part Is Losing You », « Got It! », « Anthem », « Hearts Collide », « I Don't Get It », « The Broken », « One Step Closer To You »). Cette propension indécente à composer des hymnes force l'admiration, et à ce titre « Megalomanium » rappelle des albums tels que « Slippery When Wet » et « New Jersey ». On imagine avec quels yeux de Chimène Frontiers Records regarde son poulain devenir un étalon. C'est que le songwriting d'Eclipse le place parmi les grands du hard mélodique. Un don aussi enviable qu'incroyable qui permet aux Suédois de prendre la pole position à chaque nouvelle sortie. Ils continuent, en 2023, à faire la course en tête.
RASPY JUNKER (metal), Bad Queen (22/09/2023)
Le 22/09/2023
La formule fonctionne avec un très fort potentiel, et cette frontwoman n'est évidemment pas étrangère à cette alchimie capable de transcender certains morceaux.
Par Ahasverus
Raspy Junker, groupe de heavy métal français créé en 2012. Récompensé par le prix du meilleur show Emergenza en 2013, il enregistre en 2015 un EP cinq titres intitulé « Board the Junker ».
En 2017 c’est « World of Violence » qui voit le jour sur le label français M&O Music. Ce premier album assez musclé est incontestablement influencé par Metallica (peut-être même par le chant d'Hetfield ?), utilisant arpèges et riffs lourd. Un soupçon d'influence grunge est également perceptible.
Fort de ces deux opus, Raspy Junker part en tournée française, participant notamment au Chti Rock Festival et au Raismes Fest en 2018.
Puis patatras ! Le groupe perd son chanteur. Il lui faut six ans pour faire son retour discographique, avec Nathalie au micro, pour un format long de dix pistes, livré via M&O Music le 22/09/2023. L'album s'appelle « Bad Queen ».
« Bad Queen » se distingue de son prédécesseur dès les premières minutes, avec un chant féminin bien placé, énergique et subtil, très légèrement voilé, porté par un petit vibrato, capable de développer de la puissance. Les guitares, nerveuses, se multiplient. Le propos d'ensemble est moderne, mais les racines 90's ne sont pas oubliées (« Hypnotized »). L'ambiance est heavy, mais le chant féminin s'autorise à donner un peu d'air aux compositions. Les morceaux s'enchaînent rapidement, avec beaucoup de variété, et malgré une durée moyenne supérieure à cinq minutes l'écoute de chaque morceau se fait rapidement et reste intéressante.
Il nous semble que Raspy Junker a réussi un album moins figé que son prédécesseur. Des titres comme « Hypnotized », avec son ambiance à la Hole et sa lead un poil saturée qui fait de l'escalade, fonctionnent à fond et font partie des morceaux vers lesquels on se retourne ! L'influence de Metallica reste présente (« Battle Cry », « Bad Queen») et la référence grunge aussi (« Alive ») mais le chant très investi de Nathalie permet de ne pas focaliser sur cette comparaison purement instrumentale. Certains morceaux passent largement au dessus de la barre (« Poison », « Hypnotized ») et permettent à Raspy Junker Mark II de gagner des points. Malheureusement cette réussite prend des allures de chant du cygne pour cette configuration qui ne pourra plus être développée : Nathalie a signifié début juin 2023 sa décision de quitter le groupe. Dommage, car la formule fonctionne avec un très fort potentiel, et cette frontwoman n'est évidemment pas étrangère à cette alchimie. Néanmoins rien de cassé : Raspy Junker sait fonctionner instrumentalement ; il a déjà profité d'un mouvement de line-up pour aller vers le haut. Il a encore dans sa (son !) manche des soli monstrueux pour escalader ses rythmiques en béton (« Deserter », « Poison »). Il lui reste a trouver un(e) vocaliste à la hauteur de son potentiel, et surtout à le/la fidéliser...
En attendant Raspy Junker a réalisé une belle performance, et « Bad Queen » est un album à découvrir.
THE TOGS - « Guests », l'album aux 34 invités
Le 21/09/2023
Après « Originals » et « Thirteen » The Togs s'apprête à nous livrer son troisième album.
Il s'agira d'un quinze pistes auquel participeront pas moins de trente-quatre invités. Il ne pouvait donc s'appeler autrement que...
« Guests »
Chaque contributeur vient enrichir l'univers dual de The Togs. Apportant à cet album sa patte, son interprétation et son instrument (saxophone, trombone, trompette... voix !), il renforce le caractère singulier de chacun des titres de l'album.
Pour illustrer « Guests », The Togs a fait confiance à Véronique Voignard (VeNard), qui signe un livret de trente-deux pages réunissant les quinze visuels — un par titre — spécialement créés pour l'occasion. Vous y découvrirez également les paroles de chaque morceau et le crédit artistique.
Véronique se confie sur son approche :
« Peter Callate, auteur-compositeur, fondateur de The Togs et guitariste-chanteur voulait un objet. Je lui ai proposé l'idée de faire une création par œuvre musicale. J'avais eu le privilège d'entendre ses compositions dans son antre cachée. J'aime le challenge ! Peter Callate me laisse libre expression artistique et je suis ravie d'avoir ce privilège. Il crée l'ambiance musicale et moi l'univers visuel. »
Côté son, « Guests » a été mixé par Rémi Selles et masterisé par Franck Rivoire. Cette autoproduction a également fait appel à Stéphane Augagneur, dit Stagef, multi-instrumentiste, qui travaillait déjà avec Peter Callate sur l'album « Thirteen ». Stéphane est arrangeur et conseiller musical sauf sur les titres « Gotta Move » et « Dancing In the Crypt » arrangés par le groupe Bi!nch!.
Quelques extraits du futur opus ont déjà été dévoilés, tel le morceau « Alien ». Peter explique :
« Alien, C'est l'histoire de gens qui subissent la guerre et qui veulent fuir, passer la frontière gardée par soldats qui n'hésitent pas à lâcher leurs chiens s'ils en aperçoivent qui franchissent les barbelés. C'est l'histoire de population que l'on veut exterminer coûte que coûte, en employant tous les moyens (bombes, gaz,...) inhumains pour le faire. c'est l'histoire aussi de la résistance avec des mots, puisqu'ils n'ont pas les armes de leur tortionnaire. »
« Guests » sera disponible le 06/10/2023 en versions physiques, CD et Vinyle (double gatefold), deux vinyles transparents avec effet de fumée noire et fumée bronze et son livret de 32 pages - Édition limitée à 300 exemplaires numérotés à la main. Il sera vendu pendant les concerts ou par correspondance via la page Facebook THE TOGS.
La release-party aura lieu le même jour à Lyon.
EUNOMIA (metal opera), The Chronicles Of Eunomia, Pt. 2 (15/09/2023)
Le 20/09/2023
S'il ne figure pas parmi les précurseurs du genre, « The Chronicles Of Eunomia, Pt. 2 » parvient à se placer dans leur foulée.
Par Ahasverus
« The Chronicles Of Eunomia, Pt. 2 » est le second volet d'une trilogie, Eunomia étant un projet monté par le chanteur et le claviériste danois Peter Danielsen.
Peter fait ses premières armes avec l'EP « Crystal Sword » en 2013 avant de s'attaquer à la trilogie dont le premier volet sort en 2018.
Il reprend grosso modo les mêmes ingrédients que les « Avantasia » de Tobias Sammet : un opéra rock inspiré de l'heroic fantasy dans lequel le power metal est largement servi par des invités prestigieux — évidemment moins renommés que ceux de Sammet, mais très capables tout de même...
Pour cette deuxième partie, Peter a fait appel à son frère son frère, le chanteur/musicien/producteur Marius Danielsen. Les deux hommes avaient déjà collaboré sur une autre trilogie metallique : « Marius Danielsen’s Legend of Valley Doom ».
Alexander Ormseth (basse), Magnar Winther Skorgenes (guitare) et Alessandro Kelvin (batterie) forment l'ossature de ce second volet d'Eunomia. Les invités sont nombreux. Nous citerons Alessandro Conti (Twilight Force), Arnaud Ménard (Alkemyst), Jimmy Hedlund (Falconer), Matt Krais (ShadowStrike), Ty Christian (Lords of The Trident), Mikael Dahl (Crystal Eyes), Olaf Hayer (Luca Turilli’s band, Dionysus), ou encore Anders Sköld (Veonity).
Le power metal dynamique proposé par Eunomia se permet de taper fort et vite (« The Search »), voire très fort et très vite (« Battle Of The Overlook », « Another Dimension », « The Story Goes On »). Les vocalistes rivalisent de talent pour aller décrocher des notes inaccessibles au commun. La production signée par le frérot est également au rendez-vous. S'il ne figure pas parmi les précurseurs du genre, « The Chronicles Of Eunomia, Pt. 2 » parvient à se placer dans leur foulée. Malgré la grande complexité de l'exercice, il trouve rapidement son rythme. Et puisque la première partie n'était pas mal non plus, « Eunomia » est un opéra metal qu'on recommande au moins quant à ces deux premiers volets.
THE BITES (hard-rock), Squeeze (15/09/2023)
Le 20/09/2023
Avec un chanteur dont le phrasé peut rappeler Bon Scott et dont les pauses évoquent Mick Jagger, The Bites ne réinvente pas : il lorgne effrontément sur le répertoire du rock 70/80's.
Par Ahasverus
Une pincée de The Rolling Stones (« Do Me A Favor »), un peu de Mötley Crüe (« Knockin' On The Door », « Heather Leather »), beaucoup de AC/DC (« Pretty Boys », « Love Affair », « Cold Clean Lady », « Squeeze »), c'est le crédo de The Bites, formation fondée en 2019 par le batteur Mark Hylander et par le chanteur Jordan Tyler. Ce dernier explique :
« En faisant ce disque, Squeeze, je voulais vraiment créer quelque chose d'intemporel. L'expression « Rock is dead » a été tellement exagérée. Toute la musique avec laquelle nous avons grandi, celle des légendes du rock des années 60, 70 et 80, nous l’avons entendue encore et encore, au point qu’elle fait désormais partie de nous. Nous voulons offrir aux fans quelque chose de spécial avec Squeeze. Lorsque vous entendrez cet album dans son intégralité, pour la première fois, nous espérons qu'il vous procurera l'excitation et la joie des albums que vous écoutez depuis des décennies. »
Avec un chanteur au phrasé qui peut rappeler Bon Scott et dont les poses évoquent Mick Jagger, The Bites ne réinvente pas : il lorgne effrontément sur le répertoire du rock à la charnière des décennies 70/80. Les dix compositions proposées sur ce premier album ont su retenir l'attention du label Earache (Black Star Riders, Buckcherry), et si leur assemblage ne suffira pas à en faire l'album de l'année elles présentent cependant un profil prometteur et suffisamment affirmé pour faire entrer ce jeune groupe américain directement dans la cour des grands. Une carte de visite plutôt bien fichue que les amateurs de glam, de hard 70's, et plus généralement de bon vieux rock, feraient bien de ne pas mettre au clou
BRIAN SETZER (rockabilly) The Devil Always Collects (15/09/2023)
Le 18/09/2023
« The Devil Always Collect » s'écoute tellement bien qu'il file comme une balle sur un lecteur en pente !
Par Ahasverus
Brian Setzer amorce sa tracklist avec énergie, comme pour affirmer qu'il en a sous le pied (« Rock Boys Rock », « The Devil Always Collect ») avant de nous entraîner vers un rockabilly plus 50's, pas si éloigné de la country (« Girl On The Billboard »).
Ceci fait, le voila qui swingue (« A Dude'll Do (What A Dude'll Do) », fait des oeillades à « Cut Across Shorty » (« Play That Fast Thing (One More Time) »), bifurque vers un blues à la Gene Vincent (« The Living Dead »), flirte avec la soul (« She’s Got A Lotta...Soul! ») pour conclure par un groove jazzy à la « Fever » (« One Particular Chick »).
Rien à reprocher à ce voyage dans les 50/60's, suivez le guide, jamais nostalgique, toujours dans l'action. Pour vous démontrer que c'était pas mieux avant, il s''éclaire parfois de morceaux plus actuels, tels « Black Leather Jacket », très efficace, ou « Psycho Suzie », mélange de tradition (le rythme) et de modernité (le son).
Fidèle à ce qu'il est, à ce qu'on attend de lui, quasi académique, excellent chanteur, musicien créatif , guitariste reconnu qui discute en permanence avec son instrument (« What'll It Be Baby Doll? », « She’s Got A Lotta...Soul! », « A Dude'll Do (What A Dude'll Do) »), Brian Setzer s'y entend bougrement pour faire swinger les rythmes et pour nous régaler. Il reste l'un des gués les plus sûrs pour retourner aux sources du rock sans se mouiller les pieds dans la pantalonnade (suivez mon regard). Le rocker de New-York réussit là encore un album au pas sûr, efficace et sans faille. Si le genre vous est familier, vous n'allez pas être déçu, si ce n'est par ce constat qui vous prendra à la toute fin : c'est passé trop vite ; « The Devil Always Collect » s'écoute tellement bien qu'il file comme une balle sur un lecteur en pente ! Fans de rock, rassurez-vous : Brian Setzer n'a rangé ni sa Gretsch, ni sa banane blonde ni son perfecto ; il garde son énergie intacte, son inspiration tout autant.