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Chronique d'album : 7 WEEKS (Grunge/Rock), "What's Next? (The Sisyphus Sessions)" (EP - 27/11/2020)
Le 10/12/2020
Groupe : 7 WEEKS
Album : What's Next? (The Sisyphus Sessions) (EP - 27/11/2020)
Genre : Rock
Origine : Limoges
Par Ahasverus
Le Groupe :
7 Weeks est un quatuor originaire de Limoges. Il est formé en 2006 par Julien Bernard (chant, guitare, basse) et Jérémy Cantin-Gaucher (Batterie). Fred Mariolle (guitares) et PH Marin (claviers/guitares/backing vocals) complètent le line-up.
Sur l’origine du nom de la formation, Jérémy Cantin-Gaucher expliquait à https://amongtheliving.fr/interview/7weeks/ :
“Nous avions sorti une démo en 2006 qui s’appelait 7weeks, tout bêtement parce qu’il y avait eu 7 semaines entre la toute première repet du groupe et l’enregistrement de cette démo. Du coup, vu que l’on cherchait un nom au groupe, il s’est imposé de lui-même.”
Sur le style pratiqué par le groupe, il précisait :
“C’est un mix entre Queens Of The Stone Age, Nine Inch Nails et David Bowie. Pour faire très vite… trois influences assez importantes et diversifiées.
(source : http://metal-eyes.com/interview-7weeks)
Le groupe sort son premier EP en 2007. Il s’intitule “B(l)ack Days”.
La même année, 7 Weeks donne un concert acoustique au quartier des femmes de la maison d’arrêt de Limoges.
En 2008, il est à l’affiche du Printemps de Bourges, en 2013 à celle du Hellfest.
En janvier 2020, il sort "Sisyphus", son cinquième album.
Il revient le 27/11/2020 avec un EP...
"What's Next? (The Sisyphus Sessions)"
L'Album :
"What's Next?" est un cinq titres d'environ vingt et une minutes.
Il comprend un inédit ("Intimate Hearts"), une cover de King Crimson ("Circus") et trois reprises acoustiques de titres figurant sur "Sisyphus" ("Gone", "Idols", "Sisyphus") capturés live au festival «Des Lendemains Qui Chantent» à Tulle le 16/07/230) 2020.
Son artwork est signé Gilles Estines. (https://www.facebook.com/mekaa33/)
Concernant la cover, "Circus", 7 WEEKS expliquait son choix :
“Nos influences de ‘surface’ sont connues et nous avons déjà repris sur scène de nombreux morceaux de Soundgarden, QOTSA, Motörhead, Metallica, Led Zeppelin ou autres.
Pour une première reprise sur disque, on voulait quelque chose de plus ‘sinueux’, de plus original, et King Crimson (comme Bowie ou Pink Floyd) fait partie de nos influences ‘souterraines’, celles qui n’apparaissent que par fulgurances dans notre musique. Nous sommes fiers de rendre cet humble hommage à la bande de Robert Fripp.”
Cette cover et l'inédit avaient été jugés l'une trop longue, l'autre trop sombre pour l'ambiance solaire de "Sisyphus".
"What's Next? (The Sisyphus Sessions)" existe en version vinyle avec un titre bonus inédit, "My Valhalla".
Les Critiques :
- "Le superbe "Intimate Hearts", avec son thème à la guitare d'une gravité poignante, contraste avec la puissance lumineuse qui habitait l'album "Sisyphus".
https://www.spirit-of-metal.com - "La reprise du « Cirkus » de KING CRIMSON est tout sauf un caprice de complaisance, et le long morceau retrouve même l’atmosphère un peu cotonneuse de Sisyphus, sonnant presque comme un original du groupe."
http://www.metalnews.fr - "Trois titres acoustiques, trois reprises de leurs titres...et trois réussites !"
https://www.coreandco.fr - "7 Weeks réussit le tour de force de transformer cette année 2020 de lose en grand cru avec un solide et éclectique Sisyphus frisant la perfection dont sa progéniture, What’s Next, hérite tout en mettant en lumière les côtés les moins évidents du groupe. "
http://clairetobscur.fr -
"Malgré cette construction « tripartite », il ressort de son écoute une pertinence et une cohérence remarquables, qui font de cet EP un opus loin d’être accessoire dans la discographie de 7 WEEKS."
https://www.unitedrocknations.com - "Le groupe démontre plus aisément dans cette exercice que la place qu’il a choisi d’accorder aux claviers dans son écriture a sa réelle importance et pertinence."
http://www.shootmeagain.com
Notre Avis :
Dans le prolongement de "Sisyphus", sorti fin janvier 2020, 7 WEEKS nous fait le coup du père François : il revient fin novembre pour la fameuse "tenaille à la française" avec un EP cinq titres - six si affinités.
Disons-le tout net, ce prolongement de l'album est loin d'être superfétatoire : L'inédit "Intimate Hearts est un excellent titre aux couplets un peu sombres, au refrain bien catchy ; la cover de King Crimson rend justice à l'original avec sa profondeur, son crescendo et ses descentes de manche ; le brio de l'adaptation et de l'interprétation des titres acoustiques n'est pas sans rappeler la qualité du "Unplugged" d'Alice In Chains, "Gone" et "Idols" semblent même avoir été écrits pour ce format tellement l'affaire est entendue.
Tout ça a été magnifiquement ficelé par une série de clips, l'un illustré par les images de "Freaks" (1932), film culte et indémodable qui avait déjà inspiré les Ramones et leur "Gabba Gabba" ("Pinhead").
7 WEEKS est décidément un label de qualité, capable de faire frémir le fan de rock et headbanguer le métalleux, car la musique de ce groupe fiable convient aussi bien aux premiers qu'aux seconds.
"What's Next?" est un bijou qui complète subtilement la parure dont "Sisyphus" était la première pièce. A l'évidence, on recommande.
Track-listing :
01. Intimate Hearts (inédit des enregistrements de « Sisyphus »)
02. My Valhalla (inédit - LP uniquement)
03. Cirkus (inédit - KING CRIMSON cover)
04. Gone (acoustic version)
05. Idols (acoustic version)
06. Sisyphus (acoustic version)
Les Liens :
Suivez l'actualité de 7 Weeks :
https://7weeks.fr/
Vous pouvez liker 7 Weeks est sur Facebook :
https://www.facebook.com/7weeksmusic
"What's Next? (The Sisyphus Sessions)" est sur Spotify :
https://open.spotify.com/album/58eB5ydp54tXRTObdxyxga
7 WEEKS est sur toutes les plateformes :
https://7weekssisyphus.lnk.to/k4XEw
Chronique d'album : NIGHTMARE (Metal), "Aeternam" (2020)
Le 08/12/2020
Le Groupe : NIGHTMARE
L'Album : Aeternam (2020)
Genre : Metal
Origine : Grenoble
Par Ahasverus
Le Groupe :
Nightmare est un groupe de métal formé à Grenoble en 1979.
Il connaît une première période d'activité jusqu'en 1987, durant laquelle il enregistre deux albums et fait la première partie de Def Leppard.
Il se reforme en 1999. Jo Amore, batteur du Nightmare première période, passe au chant, cèdant ses fûts à son frère David Amore. Ils garderont ces postes jusqu'en 2015, et Nightmare enregistrera sept albums dans cette configuration.
En 2015, Jo et David quittent Nightmare pour former le groupe de power metal KingCrown. La puissante Maggy Luyten (Ayreon, Virus IV, The Prize) est recrutée pour le poste de chanteuse. Nightmare aborde avec elle un virage plus agressif, illustré par l'album "Dead Sun". Il sera l'unique témoignage discographique de leur collaboration.
En 2019, Nightmare choisit Madie, vocaliste de Faith In Agony, jeune groupe grenoblois ne comptant que deux EP, pour remplacer Maggy Luyten.
Nightmare, par Denis Charmot.
Madie se souvient :
"Un soir en rentrant du travail, Niels (Batteur) m’appelle et m’expose la situation complexe que traverse Nightmare : Maggy Luyten ne continue pas l’aventure, une date est prévue en juillet (nous sommes début mars…), il leur faut absolument quelqu’un pour la remplacer au pied levé. Je m’interroge, je questionne mon entourage, tout le monde me pousse et m’encourage, je valide donc mon choix." (ahasverus.fr)
Le Nightmare 2020 se compose donc de Madie (chant), Franck Milleliri (guitare), Matt Asselberghs (guitare/chant), Yves Campion (basse - seul membre fondateur du groupe encore présent) et Niels Quiais (batterie).
En 2020, Nightmare revient avec un nouvel album :
"A E T E R N A M"
L'Album :
"Aeternam" compte dix pistes pour près de quarante-neuf minutes.
L'artwork est signé Mickey Mythrid Art, qui a notamment collaboré avec Benighted et Asylum Pyre.
"Aeternam" s'est constitué à partir d'idées ébauchées avant le départ de Maggy Luyten. Il a été finalisé pendant le premier confinement de 2020.
Sur l'écriture des textes, Madie nous confiait :
"Beaucoup de riffs étaient déjà posés pour «Aeternam» mais aucun texte ou concept d’album n’avait encore été proposé. Nous avons donc longuement échangé sur le sens de l’album, des sujets que nous voulions aborder au cours des morceaux, de la manière d’écrire et d’interpréter ce qui allait en découler. Disons que j’ai proposé la trame générale des textes , quelques-uns ont été validés, d’autres ont été remaniés ensuite, «à la sauce heavy», des lignes mélodiques ont elles aussi été prises en compte ou gardées à l’identique afin d’apporter de l’exclusivité à Nightmare."
"Aeternam" est mixé et masterisé à San Marino, au Domination Studio (Michael Romeo, Eldritch, Vision Divine, Furies), studio du guitariste italien Simone Mularoni (DGM, EmpYrios).
Matt Asselberghs assure les voix masculines sur Anneliese, dernière piste de l'album.
Sur son travail des voix, Madie précise :
"Je débarque au milieu d’une histoire que je n’ai pas créée, d’un style qui contient des codes bien rodés, presque stricts. Il a fallu tirer un peu sur les rênes dans les premiers temps. Une fois la frustration tamisée, j’ai su m’adapter et apprécier ces codes, en faire ma petite sauce et proposer quelque chose. La plus grande problématique que j’ai pu rencontrer dans la concrétisation de cet album fut la préparation. Nous étions hélas très pressés par le temps mais refusions catégoriquement de bâcler la sortie de ce nouveau line up. Il a donc fallu s’adapter vite, très vite... J’ai la chance d’avoir une assez bonne amplitude vocale, ce qui a permis de nous balader un peu partout sur les mélodies."
Les Critiques :
- "Aeternam prouve qu’après plus de quarante ans de carrière, le plus bel avenir de Nightmare est peut-être devant lui."
https://www.lagrosseradio.com - "Un très bon album aux accents Thrash, avec une très bonne chanteuse et des titres très bien composés qui installent définitivement le groupe parmi les chefs de file du Heavy Metal national."
http://lordsofchaoswebzine.com - "Clairement un retour en grande forme de nos Français."
https://www.auxportesdumetal.com - "Nightmare fait son retour de la plus belle des manières."
https://powermetalfrance.fr - "On peut clairement parler de retour en force et en forme pour Nightmare."
https://www.musicwaves.fr - "L’un des meilleurs albums du groupe à ce jour !"
http://rockmeeting.com - "Aeternam donne naissance au meilleur album du groupe à ce jour."
http://www.loudtv.net - "Même si vous n'êtes habituellement pas fans de NIGHTMARE, laissez-vous tenter, vous pourriez avoir une très belle surprise avec "Aeternam"."
http://metal.nightfall.fr/ - "D’excellentes compositions servies par un travail d’écriture irréprochable et interprétées par des artistes dont le talent n’est plus à prouver."
https://hardrock80fr.wordpress.com - "Nightmare nous colle mandales sur mandales avec une malice qui frôle le sadisme… ou le Madisme… C’est comme on veut, au point où on en est !"
http://www.soilchronicles.fr
Notre Avis :
Meilleur skeud de Nightmare, "Aeternam" ? Je l'ignore.
Nightmare, c'est quand même onze albums, une histoire musicale qui balaie quarante ans de musique rock , un registre qui est allé du hard-rock jusqu'à bien au-delà du power métal.
N'empêche, il en faut un toupet pour aller recruter une quasi-inconnue ! Brillante certes, mais officiant dans un registre totalement différent. Il en fallait de la confiance en soi pour remplacer une pointure comme Maggy Luyten et un ténor comme Jo Amore. Il fallait avoir l'oreille sûre et le nez drôlement fin, pour arriver à emballer certains zines spécialisés désormais convaincus que "Aeternam" est le meilleur album des quarante ans d'histoire de Nightmare...
C'est qu'avec "Aeternam", les pionniers continuent à faire la trace, passant du mélodique à l'agressif, ouvrant le chemin à coups de riffs, à coups de blasts, parfois jusqu'aux limites du death, reprenant souffle dans les espaces dégagés par de légers claviers ("The Passenger"), s'accordant une courte respiration (la superbe intro de Crystal Lake) avant de repartir en rafales, innovant avec un chant masculin / féminin bien séduisant ("Anneliese").
Quand à Madie, la nouvelle recrue, qu'on croyait éloignée de ses bases, elle virevolte, elle est partout chez elle. Alors elle touche à tout, agressive (Black September, Downfall Of A Tyrant), délicate (Crystal Lake), aérienne sur les secondes voix (Lights On). Et on prend les paris - écrire au zine - qu'elle n'a pas encore dévoilé toutes ses facettes.
Loin de capitaliser sur des lauriers accumulés du haut de ses quarante ans, Nightmare en remontre donc à nombre de jeunes loups, construisant un mur du son de niaque et de modernité (l'énorme "Aeternam" qui donne son nom à l'album). Ils feraient bien de prendre leur mal en patience, les jeunes loups, parce que les vétérans en ont sous la semelle, ils ne semblent pas pressés de céder la place.
Nightmare est aujourd'hui un paquebot d'envergure internationale. Il est conduit de main de maître malgré les écueils qui jalonnent sa route. Il a bâti "Aeternam" sur un triptyque de puissance, de technique et d'agressivité. Et l'édifice est impressionnant.
Les Liens :
Facebook : https://www.facebook.com/nightmare.france
Spotify : https://open.spotify.com/artist/3gSYde7QNAYJhvZnRtSCG5
La photographie de Nightmare en live est de Denis Charmot, que nous remercions cette fois encore.
https://www.facebook.com/DenisCharmotPhotos
Le 08/12/2020
« Tout le monde se tire vers le haut. C'est une des lois d'Akiavel ! »
Technique, inspiration, image et imagination. En février 2020 le groupe de death Akiavel lançait "V", un premier album d'un niveau hors norme.
Une ribambelle de clips, tous plus soignés les uns que les autres, suivait.
La fin de l'année arrivant, ayant cru comprendre qu'Akiavel nous préparait déjà de nouvelles douceurs, nous sommes allés voir Auré, sa growleuse en chef.
Elle nous répondait en deux temps trois mouvements. Une guerrière, Auré, pas le genre à se laisser abattre par un petit confinement.
Par Ahasverus
Auré par Mr Cana Photography
Bonjour Auré. C'est ton père qui te fait découvrir le métal ?
Auré : Salut Ahasverus ! Oui on va dire que cet homme m'a mis un pied dedans.
J'ai grandi dans le Hard Rock, mon père me faisait chanter quand il prenait sa guitare. Ensuite, dans le metal, j'ai fait mon chemin en suivant mon instinct ! On n'avait pas encore accès à internet comme maintenant, donc je collectionais les magazines style "Rock Hard" ou "Metallian", je sortais beaucoup en concert pour me faire une culture.
Tu es rapidement fascinée par le métal extrême et le chant death...
Auré : Absolument ! Grâce à plusieurs concerts de metal à Amiens j'ai vite trouvé le style qui me faisait vibrer : le Death ! L'esprit, le Pit, les textes, les riffs,...
Le chant est venu un peu plus tard à moi, car je ne pensais pas qu'une femme puisse prendre un micro dans ce style ! C'est quand j'ai écouté des albums avec des growleuses que j'ai vu que c'était possible !
C'est grâce à Julien Truchan (Benighted)...
Auré : Oui c'est vrai ! C'est lui qui m'a fait découvrir des groupes de growleuses !
2018, Akiavel. Tu expliques à Nonoise Nogood : "Je fais de la musique depuis un peu plus de 10 ans, j'ai traversé plusieurs projets, mais qui ne m'ont jamais appartenu. A chaque fois je reprenais derrière un chanteur. Cette fois quelque chose de nouveau est en train de se mûrir..." Comment abordes-tu cette nouvelle étape ?
Auré : Akiavel c'est mon bébé. Une identité construite parmi nous cinq. C'est le projet le plus important que j'ai pu intégrer, le plus sérieux, le plus fort en amitié. Nous avons chacun notre rôle à jouer en plus de nos instruments. Tout s'est fait naturellement, une vraie osmose !
Akiavel par Mr Cana Photography
Akiavel ressemble fort à une affaire de famile : ton pote Julien Truchan qui fait un featuring sur "V", Cynthia l'ex-bassiste de T.O.Y.S. qui apparaît dans vos clips, ou encore Sébastien Camhi et son fameux studio Artmusic...
Auré : C'est tout à fait ça ! Nous avons chacun notre cercle d'amis, tous ont des talents maîtrisés. Nous aimons ce côté "famille", nous restons proches de ceux qui méritent de grimper dans leur art respectifs. Et en faisant quelques partenariats nous avons respectivement des mouvements positifs. Tout le monde se tire vers le haut. C'est une des lois d'Akiavel !
J'aime aussi beaucoup l'image d'Akiavel développée par Mr Cana Photography, un autre fidèle de la bande.
Auré : Oui ! Mitch (Mr Cana) jouait avec Jay a une époque. Ils sont très amis, et maintenant nous quatre également. Nous avons de suite accrochés a son style de photos, et nous lui avons demandé de tourner notre premier clip. Ça a été un succès ! Exactement ce qu'on recherchait ! Il est à l'écoute, possède le matériel, a des idées géniales auxquelles on ne pense pas toujours !
Maintenant Mitch et Mimi peuvent tourner des clips sous Mr Cana Production. Ils ont pu tourner notre dernier clip "Kind of Requiem" avec l'aide de Geo et William. On leur souhaite une grande réussite ! Ce sont des personnes vraiment extraordinaires humainement, dans le travail, et amicalement !
"On n'a pas dormi sur nos lauriers ! On ne se laissera pas abattre par ce virus !"
A part le Off de Clissons, le COVID-19 vous a empêché de défendre l'album. Est-ce une situation qui t'a affectée ?
Auré : Nous avons tous été très frustrés de cet arrêt forcé... Comme tous les groupes, et je pense aussi aux orgas de concerts et lieux qui devaient accueillir des événements... Malheureusement c'est comme ça, on doit faire avec.
En ce qui concerne Akiavel nous avons décidé de continuer l'actualité. On ne s'est pas mis en pause un instant même si le confinement pouvait nous forcer à le faire. Ok, nous ne pouvons pas jouer, ni répéter, mais nous avons réfléchi à comment continuer à faire vivre Akiavel. Et c'est tout naturellement que nous avons composé un deuxième album. Quand on est passionné on ne s'arrête pas. Nous aimons notre groupe. Et rien ne l'arrêtera.
Durant cette pause forcée nous avons eu la chance de répondre à beaucoup d'interviews, a participer a des émissions métal en vidéo. Le deuxième album est en fin de composition, la date d'enregistrement est fixée, nous avons décidé le visuel et le sujet, prévu les dates de prochains clips. Nous avons aussi prévu une surprise dans l'actualité d'Akiavel avant la fin de l'année 2020 ! En gros on n'a pas dormi sur nos lauriers ! On ne se laissera pas abattre par ce virus !
Auré par Mr Cana Photography
Tu chantes depuis près de quinze ans. Peux-tu me parler de ta voix et de la place qu'elle occupe dans ta vie ?
Auré : La voix c'est un travail de tous les jours. Je fais des exercices de respiration, quelques vocalises. Je travaille aussi sur ma concentration.
Le chant saturé se passe en studio, en répète ou en concert. Pour ça, il y a quelques préparations à faire en plus, quelques jours avant pour être prête à temps. Y compris dans l'alimentation et le mode de vie. Par exemple j'évite tout ce qui est acide, trop gras, et je fais plus de méditation pour rester concentrée. La confiance en soi quand on est au micro c'est primordial. J'ai arrêté de fumer, réduit considérablement l'alcool et le café. On ne peut pas changer ses cordes vocales comme on change une corde sur une guitare. Donc on doit en prendre soin au quotidien pour garder le grain et la pêche !
Tu écris tes textes. Dans "V" tu t'es inspirée des cinq blessures de l'âme de Lise Bourbeau. C'est important l'écriture pour toi ?
Auré : Complètement ! Dans ce livre il est expliqué que nous souffrons tous d'au moins une de ces cinq blessures. J'ai proposé l'idée d'exposer ces blessures comme tel : cinq côtés bourreau, cinq côtés victime. Ensuite, pousser a l'extrême chaque histoire. Certaines d'entre elles sont des expériences très personnelles.
La recherche, lire des livres, regarder des vidéos sur le sujet qu'on traite, c'est le plus gros de mon boulot au sein d'Akiavel. C'est quand je connais quelque chose sur le bout des doigts que je peux laisser mon esprit artistique écrire. Et quand j'entends les compos que Chris, Jay et Butch m'envoient, les idées de placements se font très naturellement. Il me faut juste être seule quand j'ai le casque sur les oreilles. Quand je bosse sur l'écriture, je suis dans ma bulle...
Le growl n'est pas le style qui permet le mieux de goûter les paroles d'une chanson. Ce n'est pas frustrant quand tu y songes ?
Auré : Du tout ! Les textes que j'écris sont faits pour être hurlés ! Haha ! J'essaie d'y faire ressortir la rage, les tortures, les choses qui rendent fou... J'essaie également de trouver des mots ou des phrases qui se répètent dans mes textes, grâce à cela j'ai pu voir un public en face de nous qui chantait en même temps ! C'était juste génial ! Et si les gens qui nous écoutent sont curieux de lire mes textes, ils sont tous affichés sur notre album !
J'ai découvert que tu t'intéressais à la cartomancie et à la divination runique ?
Auré : Oui complètement ! Cela est très personnel. J'ai toujours été attirée et fascinée par les sciences occultes, la métaphysique. Ma philosophie de vie est régie par les accords toltèques. La cartomancie, c'est quelque chose que j'ai eu envie de développer, ça me plaît beaucoup. La divination runique est une autre démarche, je suis fan de la mythologie nordique, l'histoire des vikings me fascine !
Je me suis intéressée aux runes car c'est le côté mystique et historique qui est fabuleux ! Cela parle beaucoup à l'âme.
Votre deuxième album est en préparation. Que peux-tu nous en dire ?
Auré : Peu de choses pour le moment ! (Rire)
Le sujet sera beaucoup plus... sanglant ! Toujours un message caché sur l'arrière de l'album, le visuel est quasiment au point, les histoires des deux prochains clips sont écrits...
La release party se passera à la Maison Hantée à Marseille.
On vous laisse les surprises !
Un grand merci, Auré, pour ton accueil et ta bienveillance.
Auré : Merci à toi Ahasverus pour ton support et pour m'avoir proposé cette interview ! C'était un plaisir d'y répondre !
Merci également à tous ceux qui la liront, a ceux qui nous suivent, nous soutiennent et qui nous partagent ! je continue à dire que sans vous tous, nous n'existons pas ! On espère bientôt vous voir sur scène !
Les liens :
https://www.facebook.com/Akiavel/
https://open.spotify.com/artist/14M2CyExjuwWrJlJGYvg6T
:
https://shop.season-of-mist.com/band/akiavel/
https://twitter.com/AkiaveL?s=09
https://www.instagram.com/akiavel/?hl=fr
https://www.youtube.com/channel/UCY52nn6ZxtfjlxYTPDWjSvA?view_as=subscriber
Les photographies et vidéos présentées dans cette publication sont signées Mr Cana Photography. Nous le remercions pour son aimable autorisation.
http://www.mrcana-photography.com
Le 07/12/2020
DROPDEAD CHAOS : EN ROUTE VERS L'ALBUM !
Dropdead chaos est un collectif de musiciens de Betraying The Martyrs, Black Bomb A, Sidilarsen, Les Tambours du Bronx, Sirenia, Think Of A New Kind et Smash Hit Combo. Il s'est virtuellement réuni lors du premier confinement de mars 2020 pour soutenir la Fondation de France.
Dans cet esprit caritatif, il sortait à prix libre sur Bandcamp le 03/04/2020 le single "Black Thoughts", mixé et masterisé par Hk du Vamacara Studio (LOUDBLAST, DAGOBA).
Ce qui devait être un "one-shot" donnait vite lieu à un second single, "Save Yourself", puis à un troisième, "Human", dévoilé le 11/12/2020.
Déhà (Slow, Cult Of Erinyes, We All Die Laughing) expliquait dans un live Facebook :
«Au départ, on s'est dit "on va faire un morceau." On termine le morceau, on se regarde tous, on se dit "On va en faire un deuxième !" On termine le deuxième morceau, on se dit "Allez, il faut qu'on en fasse un troisième !" On vient de terminer le troisième, tu crois qu'on s'est dit quoi ?»
De collectif, DropDead Chaos est devenu un groupe en route vers l'album. Avec sept titres bien avancés, il fourmille d'idées, envisageant la présence d'au moins un featuring. Son choix sur le ou les invités - qui ne seraient pas forcément issus du monde du métal - n'a pas encore été fixé.
Dropdead Chaos sur Bandcamp :
https://dropdeadchaosofficial.bandcamp.com/
OSCIL MIXE ET MASTERISE PAR BRETT CALDAS LIMA (Ayreon, Pain Of Salvation, Cynic)
Le groupe de rock prog' parisien OSCIL, dans lequel chante Ingrid, également vocaliste de Jirfiya qui vient juste de sortir son premier album, a eu le bonheur de voir son dernier single "A Shropshire Lad", mixé et masterisé par Brett Caldas-Lima de Tower Studio (Ayreon, Pain Of Salvation, Cynic).
"Au départ, nous explique Ingrid, on a gagné une sorte de "concours" organisé par Brett de Tower Studio. Il souhaitait donner un coup de pouce à des artistes en mixant gracieusement un titre à venir. Voilà comment a démarré réellement la production d'un album dont on avait envie depuis très (trop) longtemps maintenant."
Ce futur opus devrait sortir début 2021. Sa pochette est déjà prête. Elle est signée ****** (ah ah ! on va pas tout vous dire, quand même !)
https://www.instagram.com/oscil.music
https://www.facebook.com/Oscilmusic
https://oscilmusic.bandcamp.com
SCARRED - LE CLIP ET L'ALBUM
Le groupe luxembourgeois Scarred - présent sur la scène métal depuis 2009 et qui a ouvert pour des formations comme Arch Enemy ou Mastodon - sortira son nouvel album le 22/01/2021 chez KLONOSPHERE.
Il s'agira d'un treize titres, qui a été mixé au Tidalwave Studio, en Allemagne.
L’album est inspiré de la transformation qu’a subi le groupe au cours des dernières années, c'est de plus loin le plus personnel que Scarred ait produit, d’où le titre éponyme, explique le dossier de presse.
Scarred a révélé son premier single, "Mirage", sous la forme d'un clip mis en ligne le 04/12/2020.
L'album est grandiose, on vous reparlera de tout ça très prochainement, les news étant déjà parties dans les tuyaux.
https://www.facebook.com/Scarredofficial
FOREIGN II : FOREIGN AFFAIR
"WooOOAAarglll !" et "Wooualalahlalaletruc !" sont les premiers mots qui nous sont venus à l'esprit en découvrant la précision du son de "Foreign - The Symphony Of The Wandering Jew Part. II", le second volet de l'opéra métallique d' Ivan Jacquin.
Si Leo Margarit (Pain of Salvation), Mike Lepond (Symphony X), Zak Stevens (Savatage), Andy Kuntz (Vanden Plas), Tom S. Englund (Evergrey) et Amanda Lehmann (Steve Hackett Band), et bien d'autres comme Thierry Marquez (de Born Again, dans le rôle du Christ) sont les acteurs de cet album, le son y tient également un rôle de premier plan.
Interloqués, nous avons interrogé Ivan Jacquin :
"Le son est fantastique, bien sûr grâce à mon talent d'ingé-son, c'est certain ! (Rires)
Non, blague à part, j'ai tenté en effet de faire les prises aussi pro que possible, et les artistes qui ont enregistré eux-mêmes ont fait la même chose de leur côté.
Parti de cela, Markus Teske, connu pour ses excellentes prod' des derniers Vanden Plas, Mob Rules, Red Circuit, etc, a été très vigilant sur le son que je voulais.
Je ne souhaitais en aucun cas ressembler aux derniers Nightwish, Within Temptation et consorts, où l'on n'entend même plus la différence entre la grosse caisse et la caisse claire, tellement c'est compressé. Je voulais un gros son mais en gardant un côté vintage et organique, quitte à faire vieux gros son allemand années 80-90's...
Chaque morceau a été décortiqué, Markus m'a envoyé des dizaines de mails avec des essais sur les batteries, les guitares, les violons, hautbois, et il a repris toutes mes parties orchestrales pour les générer dans un logiciel d'instruments classiques. Il a assuré sur les voix, qui sont merveilleuses, et le tout est très clair, je trouve. Malgré la densité de l'ensemble et des pistes multiples, on entend chaque instrument clairement, sans brouhaha... Le résultat est époustouflant, il a réellement assuré !
C'est grâce à Andy Kuntz que j'ai pu faire tout ça. Ca te suffit comme brève ? Pardon, je suis aussi écrivain ! (Rires)"
Grâce à Andy Kuntz ? Ivan nous explique :
"Lorsqu'Andy eut fini d'enregistrer ses pistes, par Markus donc, ils ont dû en parler ensemble, et Andy m'a demandé si j'avais déjà prévu quelqu'un pour le mix et le mastering. J'ai dit non, et Markus s'est proposé. Il avait réellement envie de se mettre à un gros truc... et il l'a réussi !"
"Foreign - The Symphony Of The Wandering Jew Part. II" sur Spotify :
https://open.spotify.com/album/1UMVKK3ggZrVJhQkT1ptec
PARPAING PAPIER : LES PETITS PAPIERS
"On n'est pas vieux mais on roule vite !" Ah, fougueuse jeunesse !
Le groupe de power pop Parpaing Papier, formé en 2019, nous avait ravi l'année dernière avec un clip bien barré dans lequel il montrait comment tester des casques.
Aujourd'hui, il prépare son premier album, qui s'appellera "Croire au Printemps".
Il sortira donc après l'hiver, mais avant l'été, précisent ces Nantais.
Pour le financer en ces temps de disette, un financement participatif comportant des contreparties à partir de neuf euros (la pré-commande de la version numérique de l'album) a été initié.
Il a largement crevé son plafond - déjà 150%, soit la somme enviable de 12.000 € au lieu des 8.000 demandés ! - alors qu'il reste une dizaine de jours avant l'échéance. En conséquence, Parpaing Papier promet des cadeaux supplémentaires pour les contributeurs, ainsi qu'un nouveau clip.
Voici le lien pour les soutenir :
https://fr.ulule.com/parpaingpapierprintemps/...
7 WEEKS : WHAT'S UP NEXT, DOC ?
"Idols" fait partie des douceurs ré-enregistrées en version unplugged par 7 WEEKS.
Il est donc l'un des trois titres de "Sisyphus" (2020), le précédent album des Limougeauds, sélectionnés pour figurer en version acoustique sur "What's Next", un cinq titres sorti le 27/11/2020.
Les deux autres morceaux qui complètent la galette sont un inédit et une reprise du groupe King Crimson.
"What's Next ?" s'écoute ici :
https://open.spotify.com/album/58eB5ydp54tXRTObdxyxga
L'E-Shop est là:
MNNQNS : A KIND OF MAGIC
Après la sortie de l'album "Body Negative" (2019) et la sortie, courant février 2020, du clip "Limits Of Town" pour l'illustrer, le groupe de shoegaze rouennais MNNQNS (pronounced "Mannequins") a trouvé une chouette idée pour mettre à profit le confinement : ces joyeux drilles ne pouvant toujours pas remonter sur scène, ils invitent, dans une série intitulée "Friends & Enemies", des artistes qu'il apprécient à composer avec eux.
Chaque mercredi de décembre devrait ainsi donner le jour à une nouvelle création.
“Goodbye”, le premier titre issu de ces collaborations, voit la participation des Parisiens de Bryan's magic tears.
Le single est disponible sur Bandcamp :
https://mnnqns.bandcamp.com/.../mnnqns-x-bryans-magic...
KINGCROWN ANNONCE LE DEPART DE STEFF RABILLOUD
Kingcrown, le gang des frères Amore, a annoncé le 07/12/2020 en ces termes le départ du guitariste Steff Rabilloud :
"Chère KingCrown Army,
Cela fait longtemps que le groupe n'a pas communiqué.
On a évidemment profité de ce temps trop long, dû à la pandémie, pour composer, tout d'abord un EP quatre titres très powermetal, pour vous permettre d'attendre le prochain album.
Côté mauvaises nouvelles, nous nous sommes séparés de Steff Rabilloud, pour diverses raisons dont nous ne discuterons pas ici. Nous lui souhaitons bonne chance dans son futur projet.
Kingcrown restera à quatre membres pour continuer l'aventure."
Souhaitons également à chacun le meilleur dans ses futures activités.
Après l'excellent "TxRx" album sorti en 2019 (lien in fine), les Grenoblois de As A New Revolt ont présenté le 07/12/2020 leur nouveau single, "Kanuni".
Le Kanun est un code coutimier médiéval auquel se réfèrent encore certains clans des territoires albanais du nord. Il prescrit les pratiques de la vie quotidienne, dont celles qui régissent... la vendetta !
Entre hardcore oppressant et hip-hop virulent, AANR (anagramme d'ANAR), livre un clip intense et magnifiquement mis en lumière.
As A New Revolt est sur Bandcamp :
https://asanewrevolt.bandcamp.com/
BOVARY : LADIES IN BLACK
Le label Sanit Mils Records (https://sanitmilsrecords.com/) a décidé de remettre à l'honneur la démo "Mes Racines Dans Le Désert" 2018), du groupe de black Bovary en proposant pour la première fois d'en sortir une édition vinyle.
Bovary est décrit comme un groupe de "depressive black metal". Formé en 2017, il est originaire d'Embrun et a sorti en 2019 l'album "Sur Ce Mur Trop Souillé".
"Mes Racines Dans Le Désert" compte donc désormais une édition vinyle limitée à cent exemplaires. Ce cinq titres affiche une durée d'environ trente-sept minutes.
lien boutique: https://sanitmilsrecords.com/boutique/
https://www.facebook.com/bovaryblackmetal/
LES SORTIES DUR ET DOUX
Ca bouge chez Dur et Doux , le petit collectif lyonnais émérite qui défend une certaine vision des musiques amplifiées.
Tandis que PinioL et Ni (notre clip extrait de leur excellent dernier album "Pantophobie") proposent leurs derniers opus en version vinylique, deux sorties sont observées le 11/12/2020 :
- Le Grand Sbam , et sa musique savante jouée par des ignorants, qui présente le successeur de "Vaisseau-Monde" (2019)
- Rien faire qui propose un premier album éponyme composé de comptines surréalistes.
Egalement disponibles depuis peu sur le label lyonnais :
- "Erba spontanea", du trio de rock tribal Mange Ferraille , sorti le 23/10/2020, avec sa piste unique de près de quarante minutes
- "Crocorama", de Odessey & Oracle , aux accents pop acidulés et aux textes en français, sorti le 16/10/2020
- "Comment s'étaient-ils rencontrés ?", le single des oniriques Hidden People, paru le 04/09/2020
Vous aimez sortir des sentiers battus ?
On vous recommande de visiter le Bandcamp de la très estimable écurie Dur et Doux :
Le 07/12/2020
KLONE : Open The DOORS
Le groupe de Prog' KLONE a mis en ligne courant novembre cette reprise de "The Spy", tirée de l'album "Morrison Hotel" de The Doors.
Guillaume Bernard, le guitariste du combo poitevin, est à l'origine de ce choix :
"J'écoute les Doors depuis que je suis tout petit et cela a baigné une partie de mon enfance . J'adore le côté Shaman et Psyché de leur musique .
Je garde aussi beaucoup de souvenirs du film The Doors d'Oliver Stone que j'ai regardé pas mal de fois en étant ado.
La chanson The Spy à la base est un titre très blues / piano bar et j'ai voulu en faire un titre à la limite Doom avec une atmosphère plus pesante tout en respectant les codes du morceau .
J’espère que vous aimerez ce titre autant que nous !"
GRORR : Vous en voulez en GRORR ?
Ca bouge chez Grorr !
Les Palois viennent de sortir l'EP "II" et leur nouvel album, "Ddulden’s Last Flight", devrait voir le jour le 26/02/2021.
Il s'agira, selon http://www.radiometal.com d'un concept-album qui rendra hommage aux bandes originales de films d’aventures.
En attendant on propose aux amateurs de prog' et de world music que vous êtes de réécouter "Anthill", le très beau premier LP de Grorr, qui, en 2012, utilisait vielle à roue, sitar, percus africaines et indiennes et autres flûtes japonaises pour nous conter en treize parties la vie d’une fourmilière, de son réveil au printemps à ses guerres d’expansion, s’achevant, le temps d’une révolution, avec l’arrivée de l’hiver.
"We Are Legion", clip d'animation signé Mederic Grandet
Ce bijou est à moins de six euros chez Bandcamp, vous auriez bien tort de vous priver de la qualité audio sans perte que cette plateforme permet de télécharger !
https://grorr.bandcamp.com/album/anthill
NOISS : Let's Make NOISS !
Vous aimez le grunge et les concerts vous manquent ?
Profitant que l'affaire était intégralement filmée par la chaîne de télévision 8 Mont-Blanc, Noiss a mis en ligne une vidéo (d'une qualité que beaucoup vont lui envier) de sa prestation live réalisée en septembre 2020 au Brin de Zinc.
Noiss est un trio basse-batterie-guitare originaire de Chambéry. Formé en 2017, il compte deux EP.
https://noiss-music.com/
LA DISCOGRAPHIE DE SORTILEGE A MOINS DE QUINZE EUROS
"Sortilège" (1983), "Métamorphose" (1984) et "Larmes de Héros" (1986), les trois albums studio de Sortilège, le groupe mythique de Christian "Zouille" Augustin, sont disponibles sur Bandcamp au format numérique pour moins de quinze euros le tout (TTC).
Bandcamp permet de télécharger aussi bien en format MP3 qu'en audio sans perte (WAV, FLAC, etc) et donc d'avoir un son d'une meilleure qualité. C'est également l'une des plateformes qui laisse le plus de marge aux artistes.
https://sortilege2.bandcamp.com/album/larmes-de-h-ros
NOSTROMO EN STUDIO !
C'est une info signée Agence Singularités : le groupe de metalcore suisse Nostromo est entré aux Caduceus Studios pour enregistrer le successeur de l'EP "Narrenschiff", dont est extrait la vidéo présentée ici.
Il s'agira de l'album - Nostromo n'avait pas enregistré sous ce format depuis 2002 - "Bucephale".
Un crowdfunding a été mis en ligne. Il propose des ventes collector (affiches ou peau de caisse claire signées par le groupe, par exemple) et permet bien sûr de pré-commander l'album. Voici son lien :
https://fr.ulule.com/nostromo-bucephale/
BALLS OUT - THE KIDS ARE BACK
Le groupe de hard-rock Balls Out a mis en ligne le premier single de son futur album, successeur du succulent "Let Me In (I Know Someone Inside)" (2019).
Tourné dans la région niçoise, le clip de ce "Back To Real" voit apparaître notamment à l'image l'ex-WASP Chris Holmes (le mean man prépare lui aussi son album).
Chronique d'Album : NOTHING BUT REAL (Rock Fusion), "Nothing But Real (2020)
Le 06/12/2020
Groupe : Nothing But Real
Album : “Nothing But Real”
Genre : Rock Alternatif / Metal / Punk / Stoner / Fusion / Hip-hop
Influences : Skunk Anansie / S.O.A.D / Foo Fighters / Hans Zimmer / John Murphy
Origine : Région Parisienne (2018)
Sortie : 10/07/2020
Par Pépé St@kaTTo
Line-up actuel :
- Hanta : Chant
- Eghan : Batterie
- Victor : Basse (arrangements keyboards)
- Tom : Guitare (arrangements keyboards/gong/cordes)
- Sakar : Avatar / Mascotte (le cinquième membre)
Photographie : Nicolas Cachelin
Membres passés :
David : Basse
Le Groupe :
Nothing But Real n’est pas vraiment un groupe ordinaire tant ses influences sont nombreuses, musicales mais également culturelles (mangas, comics, films).
A l’origine, Tom, le guitariste, qui avait dans ses cartons quelques ébauches de morceaux (riffs, gimmicks, mélodies) de ses anciens projets «Black Reed» et «Twisted Oaks», et David, le bassiste qui l'avait rejoint sur ce dernier, décident de démarrer un nouveau groupe avec le souhait de mélanger du visuel avec un univers décalé.
Très vite, soit moins de deux mois après, la rencontre de personnalités fortes et d’artistes comme Hanta la chanteuse et Eghan le batteur, qui rejoignent la formation, confirme la ligne directrice que doit prendre le groupe ainsi que l’énergie imaginée.
Le quatuor est fin prêt à se lancer dans l’aventure… Nous sommes en juillet 2018.
Deux premiers titres, «Don't you Know»(1) et «Noisy mind», sont enregistrés et mixés au Abbey Rand Studio à Chatel Moron chez Augustin Pannard. Ils sortent au début de 2019 sur Youtube. On y découvre pour la première fois les musiciens (masqués comme les Crimson Glory des 80's) ainsi que Sakar, le cinquième membre, masque blanc, l’œil gauche barré d’un point d’interrogation, au départ pour définir l’identité du groupe, puis un jeu de blanc/noir pour la dualité des personnalités, pour enfin balancer cette phrase : «on n’est rien, mais on est là» ; ce qui a donné «We are nothing but real».
Cet avatar incarne l’âme du groupe, osmose parfaite entre chaque musicien, une énergie commune qui aura pour nom de baptême Nothing But Real (NBR). Tom a trouvé le nom du groupe après quelques répétitions de ces deux premiers titres.
Tels Eddie des Maiden ou Goz des Shaka Ponk, cette «mascotte» sera l’emblème du groupe, et le « ? » la clé qui vous permettra de pénétrer dans leur univers mystérieux.
(1) «Don't you Know» figure sur la quatrième compilation de La Légion Underground
https://lalegionunderground.bandcamp.com/album/we-are-legion-4?fbclid=IwAR0dG3-i5PhxxwtGDeK9Lyks79TGylTIvYUdjB8z9lnBaI4Zzt90azt3pmE
L’album :

• Illustrations & Artworks : Chromatorium Music •
Track List :
01-My daemon • 02-Angels cry • 03-We are nothing but real • 04-Crisis • 05-Therapy toy •
06-Insanity • 07-Sundown
Ce premier opus d’un peu plus de trente minutes est composé de sept titres. Ce n’est pas à proprement parler un concept album, mais il existe bien un fil conducteur qui met le doigt sur les démons qui nous hantent et qui passent vers plusieurs étapes de la vie, la remise en question, la folie, la rédemption, la mort.
[L’enregistrement batterie/basse et guitares a été fait chez Abbey Rand Studio et le chant au Studio le Poisson Barbu à Paris ; une super rencontre avec l’équipe, Léonard, Romain et Susie, précise Tom. Romain a fait le record des voix et Susie a fait le mixage à distance pendant le premier confinement. Chose pas facile pour échanger sur les exigences attendues. Mais au final, me dit-il, elle a assuré grave.]
[«My Daemon» est l’illustration des violences, notamment conjugales, où le conjoint devient oppressant et violent et finit par se transformer en véritable démon enchaînant sa compagne qui finira par trouver la force de s’enfuir et de sortir de cet enfer.] Ce premier morceau débute sur des nappes de clavier bien lourdes qui viennent se superposer au fil de l’intro, comme pour la bande son d’une série de SF. Les parties guitares (tantôt en son clair, tantôt en saturé) précèdent le début du chant, la rythmique se met en place, rapidement épaulée par une basse bien appuyée, la voix d’Hanta se veut suave mais puissante, le refrain est simple et entêtant. Un excellent morceau qui se conclut par un chorus à la wah-wah, bien fusion.
[«Angel cry» dénonce les dérives des réseaux sociaux : influenceurs / followers / Instagrammeurs et la course à la célébrité.] Il démarre sur un gros riff furieux qui sera le fil conducteur de tout le morceau. La dualité des voix féminin/masculin fusionnent comme dans un cartoon ou un manga bien thrashy. Les parties batterie sont épaisses et puissantes. Et, toujours de bons petits plans guitares à la whammy et wah-wah !
Avec «We are nothing but real» et son intro très «Maidenienne», Hanta, la voix proche de Gwen Stefani et Deborah Dyer, nous dévoile toute l’étendue de sa palette vocale, à la fois pop, jazzy, voire très rock. La basse est massive et bien mise en avant. Un morceau énergique, riche en émotions, qui alterne successivement les passages lents, style ballade, et plus rapides, puissants, violents, et abrasifs. Le morceau se termine sur un ultime râle de guitare… un très beau larsen ! Ce titre est un cri de révolte qui à lui seul explique l’existence du groupe puisqu’il en résume les valeurs fonda-mentales. [«Nous ne sommes rien, mais nous existons.» Les évènements passés montrent que le monde est en plein bouleversement, les récentes manifestations dans notre pays le démontrent. Le peuple, se soulève contre une classe dirigeante, déconnectée, méprisante, hautaine et privilégiée par sa position.]
«Crisis» détaille les pulsions violentes et guerrières, ce brusque accès de folie maladive, ce trouble démentiel qui, dans une relation amoureuse, annonce la fin des sentiments, la séparation brutale où la haine prend le dessus sur l’amour. On va également retrouver cet univers mystérieux et cinématographique de «NBR» dans ce morceau très chaloupé, qui débute sur de sublimes nappes de violoncelles appuyées par une basse omniprésente. Le chant est ici aussi très «jazz/rock/groovy», la mélodie du chorus est sublime. Et que dire des parties guitares pêchues et finement ciselées ? Un régal. Mon morceau préféré !
«Therapy Toy» dont le groupe vient de présenter le clip via Youtube, est le cinquième brûlot de l’album. [La crise passe par des pensées sombres, avec l’envie de la punition comme fil conducteur. L’arme à feu, «le jouet», devient une forme de prolongement de l’être… ou quand éliminer devient une «thérapie !»] C’est un morceau punchy dont l’écoute prolongée vous rendra assurément gaga, dans le bon sens du terme ! Les influences musicales vont ici de la pop-rock à la «No Doubt» au gros rock très «Therapy?» ; de subtils riffs au service de cette sublime mélodie qui vous trottera dans la tête un bon moment… et qui se termine sur un double larsen !
«Insanity» va nous permettre d’apprécier pleinement le flow d’Hanta, sur une structure de morceau Hip-Hop et Stoner. La basse slapée apporte une légère touche de folie au morceau. [«Bienvenue dans la Grande Ville, mec !». Une espèce de Gotham City avec ses nuits d’insomnies, ses lumières inquiétantes, son ballet interminable d’habitants, ses psychoses… Te sens-tu enfin devenir aussi dérangé que le Joker ?]
L’album se termine sur «Sundown», comme une oraison funèbre, la mélodie est une ode à la fin et au renouveau, l’ombre et la lumière, éternel recommencement, encore une dualité que l’on retrouve dans tous les morceaux, des contraires qui s’attirent, le noir, le blanc, la haine, l’amour, le masculin, le féminin. [Le soleil se couche sur la vie telle une illustration du deuil, de la perte de l’être cher. Les tableaux se mêlent comme les étapes d’un processus nécessaire lorsque l’on regarde en arrière : déni, colère, négociation, douleur… et enfin l’acceptation.]
Cet album est comme un bon cocktail, subtil mélange de plusieurs ingrédients, une esthétique sonore et visuelle bien personnelle au groupe, un univers fait d’images, inspiré des mangas, comics et autres films de SF. Chaque morceau ne s’écoute pas seulement, mais se vit de l’intérieur, impossible de ne pas basculer dans leur monde tant leur créativité est communicative.
Si vous pensez qu’ils «ne sont rien», et bien moi je vous garantis qu’ils sont bien réels ! Alors, laissez-vous gagner par leur folie…
Le mot de la fin sera pour Tom : [L’arrivée de Victor confirme un souhait qu’on partage, Hanta, Eghan et moi, qui est d’aller vers quelque chose de toujours groovy, rock mais plus moderne et surprenant par moments.]
Matoscope :
- Hanta : Micro Shure SM58 Beta
- Tom : Guitare électro-acoustique Luna Guitar Vista Eagle, Fender Strat American Series VG5 spéciale Roland COSM (guitare à modélisations comme la Variax de Line 6, gérant les accordages alternatifs à la volée et offrant 37sons différents), Fender Telecaster Deluxe (customisé avec des micros doubles splittables).
Effets : Digitech Whammy, Electro Harmonix POG2 (Octavers / Harmonizers / Whammy), Wah Wah, Delay, Tremolo, Phaser, OD/Disto, Stomp Under Foot Alabaster Limited Run Ben McLeod Fuzz.
Amplis : Fender Red Knob + Marshall JCM2000 - Victor : Basse 4 cordes Ibanez / Marcus Miller P7 Swamp Ash 5 TS 2nd Gen. Ampli Ampeg.
Effets : Big Muff / Filter / Octaver et Compresseur. - Eghan : Baguettes B5
- David : Basse Music Man Stringray 5, Sandberg California 5 cordes, Fender Kingman V2 Acoustic
« My daemon » version acoustique, live session.
Les Liens :
https://www.facebook.com/nothingbutrealtheband
https://nothingbutreal.bandcamp.com/album/nothing-but-real
https://welisten.to/nothingbutreal
https://chromatorium.com
Un grand merci aux «Nothing But Real» pour leur disponibilité et les échanges que nous avons eu via les réseaux sociaux et mails et pour les informations fournies sur les morceaux de l’album qui apparaissent entre [*] dans ma chronique.
Chronique d'album : RENAUD HANTSON (Rock), Tatoués A Jamais (2020)
Le 05/12/2020
Le Groupe : Renaud Hantson
L'Album : Tatoués à Jamais (2020)
Genre : Rock
Origine : Paris
Par Ahasverus
Le Groupe :
Renaud Hantson est un batteur, chanteur, auteur, compositeur et interprète français.
Il fréquente le Conservatoire et ses talents pour la batterie lui valent le Prix d'Excellence. ("Ca ne sert pas forcément à grand chose mais ça fait toujours très chic à dire en interview !" ironise-t-il.)
En 1983, il est l'un des fondateurs de Satan Jokers, groupe remarqué par la critique et le public dès son premier album, «Les Fils Du Métal», dans lequel il tient la batterie et partage le chant. Toujours actif, Satan Jokers a signé ces dernières années quelques uns des plus grands albums (et concept-albums) du métal français. «Symphönïk Kömmandöh» est et devrait rester son ultime opus.
En 1986, Renaud Hantson rencontre Michel Berger, avec lequel il développe une relation privilégiée. Il raconte à son propos :
"Il avait beaucoup plus de violence en lui que ce que l’on peut imaginer, qu’il ne pouvait pas forcément exprimer avec sa voix. C’est pour ça qu’il adorait Hallyday, Balavoine ou moi." (https://www.francetvinfo.fr)
Hantson et Berger vont collaborer sur deux comédies musicales du tandem Berger / Plamondon : Starmania (Hantson interprètera les personnages de Ziggy puis de Johnny Rockfort) et La Légende de Jimmy (dans le rôle de James Dean).
Michel Berger, qui qualifie Hantson de "meilleur chanteur de sa génération", programme de lui écrire un album pour 1993. Il décède brutalement en 1992, avant d'avoir pu initier le projet.
Renaud Hantson participera à d'autres comédies musicales (Notre Dame de Paris, notamment).
Il est aussi le fondateur du groupe Furioso, né dans les années quatre-vingt dix.
Il a collaboré avec les plus grands noms de la chanson française, de William Sheller à Jean-Jacques Goldman.
Il est l'auteur d'une autobiographie en deux volumes, et du roman "Rock Star: 48 heures d'une vie rêvée" (Manitoba / Les Belles Lettres - 2015). Il en tirera un opéra-rock du même nom.
En 2012, avec Christian "Zouille" Augustin, chanteur de cette autre légende du hard-rock français qu'est Sortilège, il sort l'album "Zouille & Hantson".
Il s'associe au luthier/guitariste Patrice Vigier pour sortir l'album "First" (2018) sous le nom de Summer Storm.
En solo, Renaud Hantson enregistre son premier album dès 1987.
Il présente en 2020 son seizième album :
«TATOUES A JAMAIS»
«Tatoués à Jamais» est un seize titres d'une durée d'une heure.
Sur la naissance de l'album, Renaud Hantson explique :
«Il est né par une envie et grâce au public. Ça faisait plus de sept ans que je n’avais pas sorti un album sous mon propre nom, depuis "Tout recommencer". Et il n’était pas complètement en phase avec ce que je suis devenu. Il ne montrait pas la synthèse entre la culture pop et la culture rock.»
(https://www.ouest-france.fr)
Le CD est accompagné d'un livret très complet qui comporte des photographies, les paroles des chansons et le détail des musiciens titre par titre.
Renaud Hantson signe seul les paroles et la musique de neufs des seize compositions de l'album.
Il co-réalise cet album avec Frantz Fagot, également compositeur de certains titres, et qui joue de la guitare, du piano et programme les claviers de l'album.
«Tatoués à Jamais» a été enregistré en plusieurs endroits, notamment au studio Pacific Rock et au studio Planet Live. Il est mixé par Anthony Arconte, qui a collaboré aussi bien avec Michel Fugain qu'avec Trust.
Son artwork est signé par la tatoueuse (cohérent avec un tel titre d'album !) Isabelle Klancar.
La structure basse/guitare/batterie est assurée par le trio Mulot/Zurita/Hantson.
FloRy Ann (madame Hantson à la ville) assure les choeurs.
Au niveau des featuring, on remarque :
- Axel Bauer est à la guitare sur "Tout Roule" et "Beaucoup De Bruit Pour Rien".
Hantson lui rend hommage dans le livret : "Axel Bauer qui m'a tant inspiré en me montrant qu'on pouvait faire de la pop music de qualité en ayant une culture rock."
- Sarah Jad partage le chant dans "Avance".
- Jean-Félix Lalanne est à la guitare solo dans "Chanter La Vie".
Toujours très disert, Renaud Hantson expliquait certains morceaux de l'album sur sa Fanpage https://www.facebook.com/renaudhantsonfans :
- "12 étapes" : "Un titre qui me tient à coeur car il aborde la méthode des Narcotiques Anonymes et des Alcooliques Anonymes, c'est la chanson la plus Rock Pop de ce nouvel album."
- "Avance" : "Ce n’est pas un clip engagé, mais les paroles prémonitoires par rapport à la situation que nous vivons tous actuellement, si elles n’évoquent pas clairement la pandémie, ont pour message que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort."
- "S.E.X." : "Ceux qui ont lu mes trois livres, "Poudre aux yeux", "Homme à failles" et "Rock Star (48 heures d'une vie rêvée)", savent déjà que ce qui touche à la sexualité occupe une grande partie de mes pensées, ma collection de films XXX dépasse l'entendement humain et assurément celle du grand acteur Michel Simon (La beauté du Diable, La poison, Le vieil homme et l'enfant...) disparu en 1975, qui était un amateur assumé de pornographie possédant plus de cent mille objets en rapport avec le sexe ! Rien d'étonnant donc à ce que "Tatoués à jamais", mon nouvel album solo, contienne un titre intitulé "S.E.X."
Notre Avis :
Renaud Hantson tient une place à part dans le paysage métallique français. Il est peut-être le plus grand chanteur que la scène métal hexagonale ait porté, et le frontman de l'un des meilleurs groupes de l'histoire du hard-rock, Satan Jokers. Il a su moderniser cette formation des 80's en s'entourant de musiciens virtuoses (le bassiste Pascal Mulot, le guitariste Michaël Zurita et le batteur Aurel Ouzoulias) et en mettant au point dans sa "période Karila" des concept-albums d'une grande intelligence et d'un niveau rarement atteint.
Il cristallise parfois les passions parce que, n'exerçant pas le politiquement correct, il ne laisse pas sa part aux chiens quand s'engage une joute verbale.
Il est comme ça, Mister Hantson, le Metal God à la française...
Mister Hantson... Et puis il y a Docteur Renaud, capable de vous lancer le "SOS d'un terrien en détresse", ce qui n'est pas, admettez-le, à la portée du premier chansonnier venu.
Artiste multifacettes aux multiples projets, Renaud Hantson nous revient donc en cette drôle d'année 2020 pour un bilan, celui de la cinquantaine épanouie, plus fort et plus sûr qu'il n'a jamais été, avec seize titres qu'il assure "tatoués à jamais", illustrés fort à propos... par une tatoueuse !
Petit tour d'horizon des webzines musicaux...
Ô (mauvaise) surprise ! Pour Hantson, je m'attendais à la blinde.... Seul un article de http://rockmeeting.com est découvert par mon moteur de recherche ! Soit Renaud a négligé totalement les canaux traditionnels de la promo, misant tout sur sa seule page, soit mon moteur de recherche est pourri, soit cela donne le ton de la considération dans laquelle les médias français tiennent le rock hexagonal... et du soutien qu'ils lui apportent...
Facile pourtant, de défendre un album dans lequel tout roule !
Hantson est groove et précision. Il est l'un des rares à faire sonner le français comme ça. Habitué à la haute voltige, il est sur «Tatoués à Jamais» dans sa zone de confort, même s'il lui arrive de montrer les dents quand le métalleux qui dort - jamais profondément - en lui se réveille pour une vocalise.
Les compositions sont pour partie pop et légères (L'évidence, Tout Et Rien, Inaltérable), parfois sombres ("Sans Voir Les Nuages", "Un Enfant M'Attend"). Celles-ci pourraient s'inscrire ou presque au répertoire d'un Emmanuel Moire ou d'un Pascal Obispo. Des morceaux bien rock (Tatoués A Jamais, Tout Roule, Beaucoup de Bruit Pour Rien, Oeil Pour Oeil) aux thématiques qui rappellent Satan Jokers (S.E.X.) viennent équilibrer le tout et réchauffer nos coeurs de rockers.
Tout roule. Tout est cool. Mais encore :
Choeurs : impeccables.
Zicos : L'expertise est notoire ; les monstrueux Zurita et Mulot, Jean-Félix Lalanne, et Axel Bauer, qui n'a pas attéri sur "United Guitars Vol. I" par hasard !
Tout est cool ! Renaud Hantson mélange les genres, et son grain sûr lui permet de rouler sur tous les terrains sans déraper, sans prendre les ornières.
Ouvert, avec un fort potentiel commercial ("Avance" sur lequel Sarah Jad délivre une prestation du plus haut niveau) «Tatoués à Jamais» prend sa place parmi les sommets de la discographie du chanteur.
Un album-bilan, blindé jusqu'à la gueule, mené par des maîtres, de main de maîtres, chacun à son niveau, qui propose un rock mainstream taillé sur mesure pour Hantson. Un sans faute, surtout pas mou du genou, qui saura parler aux fans et en conquerra, on l'espère vivement parce que l'artiste comme l'album le méritent, de nouveaux.
Les Liens :
- iTunes : https://music.apple.com/fr/album/tatoués-à-jamais/1522710872
- Deezer : http://www.deezer.com/album/159519642
Spotify : https://open.spotify.com/album/2GndMgvR97cR6iYc5zCPoY - Brennus : http://www.brennus-music.com/.../-renaud-hantson-tatoues...
- Fnac : https://www.fnac.com/.../Renaud-Hantson-Tatoues-a-Jamais...
- Amazon : https://www.amazon.fr/Tatoues-Jamais-Renaud.../dp/B086PLY968
Chronique d'album : TRANK (Rock), "The Ropes" (2020)
Le 04/12/2020
Chronique d'album de Dam'Aël pour Ahasverus
Michel, Julien, Johann et Max décident de former un groupe dans une country délimitée par Genève et la Haute Savoie, entre les chocolats suisses et la fondue savoyarde... entre le Rivella et le vin chaud... Et en 2016, la basse décide de changer de main, s'attribuant une place douillette entre les mains de David.
Quartet à l'origine, quartet toujours en cette année divine !,!,!, 2020... pendant laquelle Michel André Jouveaux, natif de la Camargue (chant, claviers, samples), Julien Boucq (guitares, originaire de Grenoble), Johann Evanno (batterie, de Bourgogne) et David Spatola (basse, venant du sud-est) ne lâchent rien et décident de mettre les bouchées quadruples en s'attellant à la réalisation d'un album. Et comme les cordes ne manquent pas à chacun de leur arc, s'en suit un très bel ouvrage "The Ropes", mis sur la toile le 15 septembre dernier, tissé de douze titres travaillés, fouillés, énergiques, où le contraste est au rendez-vous, où l'émotion est bien présente, ornant la galette de couleurs variées où l harmonie s'articule avec le punchy, le plus calme et modéré, le heavy bien envoyé ou la Cold Wave bien glacée, le tout bien assis et bien placé. Douze titres qui font un sacré pied de nez à un éventuel ennui qui aurait voulu pointer son pif.
Les influences de chacun sont très variées, très contrastées, voire même presque opposées, ce qui donnent ce riche panel de nuances dans "The Ropes" : Depêche Mode, The Cure, Soundgarden, Audioslave, Pearl Jam, Deftones, Muse, Royal Blood, Placebo... car cette diversité s'articule parfaitement dans une complémentarité créative et cohérente créant cette symbiose finale.
Sa musique :
C'est un Rock alternatif inflencé par les années 90's, mélangé à de la Cold Wave, le tout soupoudré d'électro. De 2016 à 2019, Trank sort un premier EP "Midlife Noises" (6 titres de plus de 24 minutes), enregistré au Studio des Forces Motrices avec Yvan Baronne et David Weber (Lofofora, Sexypop), et les singles "Take the Money and Run" (2016), "In Troubled Times" (2018), "Bend or Break" (2018) et "Undress to Kill" (2018).
https://open.spotify.com/album/503Hd21MePEcCND0pK7REj
Et leur musique plaît et plaît si bien que, malgré l'absence de label, et armés d'un culot magistral, les quatre gaillards font appel à des tourneurs de taille et se proposent de faire la première partie de grande salle. Jackpot puisqu'ils sont remarqués par les managers de DEEP PURPLE et d'ANTHRAX... et finiront par faire l'ouverture de ces deux monstres, ainsi que celle de PAPA ROACH et de Disturbed.
L'album
"The Ropes" est un douze titres à la frontière des genres avec une identité musicale incontestable ; le son TRANK a évolué depuis le premier EP, y ajoutant un peu plus d'arrangements et des nappes de clavier savamment distillées et le résultat est une évidence. Les sujets abordés dans les textes jettent un regard sur les perversions de notre existence, et notamment sur les phénomènes de domination, quelle qu'en soit la forme : relations dominant, dominé, des relations inconscientes, des relations de frustrations, de soumissions.. Le chant est interprété dans un anglais parfait dont la voix glisse du légèrement rauque à des passages plus doux.
"The Ropes" explore le thème des liens qui nous lient les uns aux autres, conscients ou non - et pose un univers sonore à la croisée d'un rock alternatif incendiaire et d'un post-punk atmosphérique, pour un résultat à la fois intense et accrocheur." (TRANK)
1. Shining
Un heavy Rock au refrain catchy, entraînant, aux riffs efficaces où chaque instrument prend et garde sa place sans investir celle de son voisin. La basse complète parfaitement cette rythmique et forme un excellent duo avec les claviers pour accueillir une transition à la dépêche Mode. L'électronique apporte texture et relief au titre comme sur l'ensemble de l'album d'ailleurs.
Les quatre titres qui suivent débutent par des arpèges en son clair qui font retomber l'énergie de chaque morceau, mais ce, pour quelques secondes car les watts sont très très vite relancées pour repartir de plus belle. La sieste, vous pouvez l'oublier....
2. Illustrated Girl
Est un titre presque épique qui propose une mélodie superbe, où la basse vrombissante s'articule autour d'une batterie qui martèle à tout va avec qualité et efficacité pour laisser place à une voix qui lâche les watts dans un dosage parfait.
3. The Ropes
Le titre éponyme envoie un rock rempli d'émotion dont l'instrumental s'accorde à promouvoir une belle place au chant, enfonçant le clou. Le clip est réalisé par le directeur visuel du groupe, Alban Verneret, qui emploie les talents incroyables de trois artistes shibari (l'art du bandage japonais) qui est une façon de se faire attacher pour générer des pressions qui doivent donner des émotions précises.
https://youtu.be/ZDs8DK6khws
4. Undress the Kill
Ce morceau est un mélange puissant de rock alternatif, de métal et d'électronique, voire post-punk, les nappes de claviers ne sont pas sans rappeler un certain groupe Deep Purple. Une basse bien lourde, des accords répétitifs presque hypnotiques continuent à nous enflammer.
https://youtu.be/IHNyDOru4w4
5. Forever and a Day
Les guitares invitent à s'engager dans cette ballade à la mélodie douce et délicate et dont les violons magnifiques font une belle incursion dans un tel morceau. La voix de Michel est magnifiquement douce et bien tenue, rappelant U2 mais gardant la signature TRANK.
6. In Troubled Times
Songwriting toujours aussi excellent dans une rythmique qui tourbillonne. Michel alterne chant parfaitement interprêté avec quelques passages parlés.
https://youtu.be/ZdCngYe-aOM
7. Again
Un côté plus électro indus, ou cold wave / électro, est à la fois très dansant et sinistre, avec un gros riff qui conserve son ancrage dans le territoire sonore de TRANK et une batterie qui martèle, proposant une descente de toms qui ravira tous les batteurs et une double pédale qui mitraille, enfonçant le clou tout au long de cet album. Yohann a eu cette idée lumineuse de jouer le Charley à contre temps, pour lui donner un coté un petit peu plus intrigant. Et David a joué la basse en alternant rondeurs et jeu plus agressif afin d'insister sur le versant menaçant. Michel nous fournit un peu plus d'explications un peu plus loin...
8. Chrome
Un bon heavy bien burné en intro qui break pour laisser place au chant vite rattrapé par cette rythmique heavy Nickel Chrome. Impossible de ne pas bouger sa tête sur ce titre qui a tout pour générer un headbanging général que nos amis bikers ne seraient pas les derniers à initier. Chrome est du pur David, avec ce riff imitant un gros moteur de Harley qui tantôt tourne au ralenti, tantôt tourne à plein régime. Les arrangements ont permis d'accentuer l'effet gros son industriel des moteurs de ces cylindrées prêtes à parcourir la route 66, dont les nappes de clavier expriment parfaitement la route qui défile.
https://youtu.be/rTVUDL2Mf9A
9. The Road
Ce 12 titres est très varié tout en restant cohérent. "The Road" en est la preuve, s'engageant dans un esprit plus tranquille à la mode Simple Mind, U2 ou autres, où douceur remplit les mesures du titre sans nous égarer. Juste un petit moment plus doucereux.
10. Take the Money and Run
Pas question de zapper ce morceau qui renforce l'idée que cet album est très travaillé, recherché et varié. Pas d'ennui possible, et toujours un équilibre parfait entre l'instrumental et le chant, et une énergie savamment canalisée.
11. Bend or Break
Non, on ne tourne pas en rond avec TRANK. On ne peut que se plier volontiers à l'unisson de leur musique, toujours aussi énergique, entraînante et même surprenante.
https://youtu.be/HoJrmEtZJGs
12. Refugee
Le dernier titre est un instrumental qui invite à un voyage très aérien, planant voire mélancolique. Pas de chant pour Michel qui s'est donc consacré au sampling du morceau : Les samples de radio utilisés sont, sur le canal gauche , des reportages sur les Boat People des années 70 et sur le canal droit, ceux de réfugiés en méditerranée en 2015 ou 2016.
L'album "The Ropes" est riche, classieux, harmonieux aux couleurs variées et au travail bien achevé. Le son TRANK est un gros son (grosson comme ils se plaisent à dire) à l'identité bien définie qui deviendra une madeleine de Proust dans les années à venir, on l'espère pour eux. Accrocheur à bras ouverts par des rythmes étoffés par l'électronique qui magnifie la texture sonore sur laquelle la voix assène un chant expressif capable de s'adapter à l'ambiance de chaque morceau en toute aisance, le tout s'en jamais lasser l'auditeur.
Les compositions, indéniablement de qualité, sont souvent initiées par Julien (guitare) ou David (basse), puis l'instrumental est finalisé par l'ensemble du groupe et laisse la place à Michel qui couche le texte sur chacun des morceaux. A contrario du titre "Again" :
Michel : "La plupart des morceaux partent d’un riff et d’une suite d’accords créés par Julien (la moitié des chansons), David (un peu plus du quart) ou moi (le reste). Je prends ça avec Johann et on crée une structure et une dynamique ensemble. On polit en salle de répétition, puis une fois basse / guitare / batterie /structure finalisées je rajoute les machines, on polit encore un coup, je laisse dormir et je rajoute le texte et la voix plus tard, pour avoir assez de recul".
Michel : " Again a été composée par moi avec le son des autres en tête. L’idée était de créer un morceau très marqué post punk / darkwave, quelque part entre Killing Joke, The Cure et Depeche Mode, donc sombre et répétitif mais accrocheur et entraînant - mais avec le son de TRANK. Contrairement aux autres morceaux, elle est donc née comme une démo assez aboutie programmée chez moi - puis on a remplacé les guitares et basses virtuelles de la démo par des vraies (Avec des aménagements et raffinements apportés par Julien et David), gardé et étoffé les lignes de synthés - et voilà. En revanche Johann a créé la partie de batterie de A jusqu'à Z - il n’y avait qu’un métronome dans la démo. L’idée de créer une rythmique tour à tour limite dance et tribale est venue entièrement de lui."
Vous serez peut-être étonnés de remarquer un pad sur la guitare de Julien ; jouant sur une Manson (même marque qu'utilise Matt Bellamy de MUSE) équipée d'un écran tactile midi, Julien peut gérer les effets ou d'éventuels synthés externes, ce qui rajoute une couleur sonore supplémentaire. Et Julien adooore et s'amuse beaucoup.
"En fonction de comment tu le touches, ça module un son auquel tu es branché (dans mon cas un K-oscillator de chez Korg). Ca me permet en plein solo d’envoyer des sons en plus et de les moduler, je m’éclate avec ça ! Sur "In Troubled Times" je fais une sorte de scratching , et en le branchant à une pédale wahmy, j’arrive à varier le pitch de mon son de manière beaucoup plus précise qu’au pied, en plus de ça, tu peux utiliser des effets intégrés comme un phaser ou un sustainer qui fait vibrer la guitare et te permet de faire tenir la note indéfiniment, c’est rigolo. "
"Julien et David ont des pédaliers qui font penser au tableau de bord de la navette spatiale et les maîtrisent à mort". Mais ils ne sont pas les seuls fanatiques du genre pour obtenir le fameux son TRANK, Michel "collectionne" les synthés et il s'est même offert le luxe de racheter à Martin Gore de Dépêche Mode, un des siens (a vintage Oberheim Matrix 6R from 1986) ! Nous aurons la joie de l'entendre sur le prochain album de ces 4 gaillards qui ne cessent de peaufiner encore et encore leur son. Sachez que vous perdriez votre temps à compter le nombre de cymbales et de caisses claires que possèdent Johann...
Et la toute dernière touche est la suivante :"Le texte et la voix sont au service de la musique. Chaque morceau est construit autour d’une idée musicale centrale qui inspire l’idée et le feeling du texte.
Le mixage a été réalisé outre-atlantique, à New-York, par Brian Robbins ainsi que le mixage, confié lui à Andy Van Dette, le tout après un excellent travail d'ingé-son cuisiné aux petits oignons (via des enregistrements analogiques) par Yvan Baronne (Suisse). Yvan est aussi le producteur -et néanmoins ami- du groupe.
Le Artwork, très épuré, s'inspire fortement du Shibari dans un blanc immaculé rappelant une certaine spiritualité en opposition à cet art de bondage japonnais, effet réhaussé par le violet des cordes utilisées pour les visuels et clips de l'album dont la réalisation a été confiée à Alban Verneret.
La release prévue à l'origine ce mois-ci, en compagnie de Perséide et Stéréotypical Working Class, est reportée au 15 mai 2021 (en espérant que...) à :
OCC de Villeurbanne
39 rue Georges Courteline
La presse en parle :
- "Si nous avions commencé au 21ème siècle, notre musique sonnerait sans doute comme celle de TRANK."
(Deep Purple, après avoir choisi TRANK comme première partie) - "On adore leur musique - pas exactement du métal, mais les fans de métal adoreront comme nous."
(Le management d'Anthrax, après avoir choisi TRANK comme première partie) - "La musique de TRANK est absolument fantastique"
(musique-alliance.fr) - "Rock énervé et émotionnel [qui] se distingue par son écriture et son interprétation, tour à tour atmosphérique, rentre-dedans, mélancolique [...] Excellente formation made in France !"
(Batteur Magazine)
Liens :
https://www.facebook.com/trankmusic
http://www.trankmusic.com/