HEAVY METAL

BLACKRAIN : It's raining again

Le 22/03/2024

« Hot Rock Time Machine », le nouveau BLACKRAIN, sortira le 12/04/2024 dans un artwork de l'illustrateur indonésien Megan Mushi.

Blackrain hot rock time machine artwork

Cet opus se composera de cinq titres de l'album « Lethal Dose Of... » (2011) et de cinq titres de l'album « It Begins » (2013), des morceaux que le groupe souhaitait faire tourner sur les plateformes de streaming en raison d'une demande de son public.
Blackrain explique : « Pour éviter toute forme de droits d'auteur ou problèmes de contrat, nous avons dû réenregistrer de toutes pièces les morceaux en question. Nous ne pouvions pas tout réenregistrer : trop de temps, de travail et aussi, nous savions par expérience qu’on ne peut jamais complètement retrouver la touche sauvage et magique d’un moment disparu depuis longtemps. Nous avons donc choisi les chansons en fonction de leur potentiel et de ce que nous aurions aimé faire différemment à l'époque, un arrangement, un tempo, un accordage... Certains changements sont évidents ; d'autres ne seront même pas détectés. Au moins, tout le monde entendra la différence dans la production puisque notre bon et talentueux ami Hannes Braun (NDLR : de Kissin' Dynimate, qui a signé le son de « Untamed », le précédent Blackrain) a encore une fois donné de sa magie en mixant la musique, c'est probablement la raison pour laquelle en essayant de télécharger d'anciens morceaux sur Internet, nous avons fini par créer quelque chose que l'on peut qualifier de nouvel album. Nous sommes convaincus que nous parviendrons tôt ou tard à rendre les disques originaux disponibles en streaming, pour les fans nostalgiques purs et durs, mais en attendant, ce résultat nous semble sacrément cool. Nous espérons que vous apprécierez. » 
Pour annoncer cet album, Blackrain a mis en ligne sa nouvelle version de « Revolution », extrait de l'album « It Begins ». Les Annéciens rappellent : « C'est d'une grande aide si vous pouvez enregistrer Revolution dans vos playlists, regarder la lyric video, la partager sur les réseaux sociaux et la faire tourner autant que vous le pouvez ! »

Extrait du même album, « Nobody But You » est le second titre sélectionné par Blackrain qui explique :
« Combien de fois avez-vous entendu : "Les groupes de Hard Rock font les meilleures ballades" ? Et bien, c'était exactement ce que nous avions prévu de faire il y a dix ans avec Nobody but You, mais les choses ne se sont pas vraiment passées comme nous le souhaitions, à la place, tout un tas de chansons sont tombées dans l'oubli et nous nous sommes juste concentrés sur l'avenir. Deux albums perdus dans le passé. Cette chanson a probablement été notre principale motivation pour réaliser tout ce processus de réenregistrement, car nous y voyons encore un énorme potentiel inexploité, nous avons l'impression que Nobody But You a ce qu'il faut pour "rivaliser" aux côtés des plus grands. du genre, Sweet child o´mine, Still Loving You… Avec BlackRain, nous avons eu notre package de power ballads, No Forever, All Angels Have Gone, One Last Prayer, mais celle-ci tient clairement sa place. Les arrangements faits à l'époque, avec notre équipe lors de l'enregistrement initial étaient sûrement les bons, il s'agit ici de changements mineurs, mais la nouvelle batterie, le nouveau chant combiné au mixage d'Hannes Braux, donnent l'impression qu'il y a tout un monde entre cette nouvelle version et l'ancienne… Pour résumer, nous espérons que vous allez tous tellement ADORER cela que vous n'aurez qu'à appuyer encore et encore sur ce bouton "repeat" ! Allez chercher votre copine, ou votre copain, votre femme, votre mari ou quoi que ce soit entre les deux et faites l'amour, pas la guerre, merci ! Ajoutez vos playlists, partagez avec vos amis ! »

L'album sortira le sortira le 12/04/2024.
Blackrain sera en concert à Paris (La Maroquinerie) le 07/04/2024, à Montcul (Plane'R Fest) le 05/07/2024, et à Grenoble (L'Yliade) le 27/09/2024.

Blackrain concert sept 24

ORKHYS entre dans la légende

Le 21/03/2024

Trois ans après « A Way », ORKHYS s'apprête à sortir « Legends », son deuxième album.
Orkhys legends 2024 groupe 2Influencé par le heavy, le thrash et le black metal, Orkhys est né en 2020 de la complicité de Laurène Telennaria (chant, harpe) et de Brice Druhet, (guitare, clavier, programmation), un duo rapidement consolidé par l'arrivée de Henri Genty (guitare), Julien Lancelot (basse) et Jean-Yves Chateaux (batterie).
La même année Orkhys sort le trois pistes « Awakening », suivi un an plus tard de son premier long format, « A Way ».
Orkhys se fait notamment remarquer en incluant dans sa tracklist une adaptation à sa façon du morceau « The Clansman » (Iron Maiden), présenté dans un clip astucieux filmé en Bretagne par Cécile Delpoio.

Mais s'il goûte les covers, Orkhys n'a besoin de personne pour étayer son répertoire, et les compositions de Brice Druhet s'affirment dans un style heavy épique  aux sonorités celtiques, conforté par les lyrics, la voix et la harpe de Laurène Telennaria.
« Legends » nous entraîne ainsi à la suite des contes et  légendes de la culture celte et viking à travers neuf pistes.
Premier single dévoilé : « The Chained Oak », ou la malédiction qui s'abbatit sur le Comte de Shrewbury. « Venez découvrir avec nous la légende du Chained Oak ou Chêne enchaîné ! propose Orkhys. Que lui est il arrivé pour se faire enchaîner de la sorte ? Réponse en image et en musique ! »

Orkhys construit ce morceau sur six minutes, un long format qui lui convient parfaitement. Heavy et rapide, il laisse percer ses influences extrêmes.
En mars, le groupe propose « Bae An Anaon », un second titre. Cette fois, c'est une pièce de plus de sept minutes que la formation met en ligne.
« Laissez vous porter par la légende de la Cité d'Ys, l'Atlantide celte, située sur les terres de Penn ar Bed, suggère le groupe, plus exactement à Bae An Anaon, la fameuse Baie des Trépassés ! L'on y parle d'une cité engloutie par les eaux, dû à la frivolité de Dahut, la Fille du roi Gradlon, qui voyant l'eau submerger la ville prend la fuite avec sa fille sur son cheval Morva'ch, mais comprenant que sa fille est à l'origine de la tragédie, la jette du haut de la baie... On dit depuis que par certains temps, les marins entendent la voix de Dahut qui les appelle, entrainant ainsi leur noyade... »

L'ambiance celtique est renforcée par la cornemuse de Gwenolé, que l'on retrouvera sur le titre « The Infernal Kelpie ».
Les clips sont signés Cécile Delpoïo.
Au fil des morceaux,  « Legends » proposera ainsi de faire connaissance avec la reine celte Boudicca, qui défendait sa liberté et celle du peuple Iceni contre les Romains, puis de la Banshee, l’histoire d’un amour que même la mort ne saurait détruire (le premier titre en français du groupe !), puis nous suivrons la marche du Draugar, ce mort vivant des Terres du Nord, et la course du Dullahan, ce cavalier sans tête qui a inspiré le film Sleepy Hollow. Enfin nous chevaucherons aux côtés de Kelpie, le gardien des rivières, qui noie ses victimes et se repaît de leur chair...
L’artwork et les dessins d’illustration de l’album ont été réalisés par Obsuum. La jaquette reprend les légendes de Boudicca (son torque), du chêne enchaîné (sur la gauche), de la Kelpie (le cheval), ainsi que du Dullahan (le cavalier sans tête).
Orkhys legendsAutoproduit par le groupe via son propre label ( Guardians), « Legends » a été enregistré en home studio ainsi que chez Mannaz Record pour la batterie. Il a été mixé et masterisé par Raoul Tchoï comme les précédents opus d'Orkhys.
« Legends » sortira le 26/04/2024. Il sera distribué par Guardians en version physique et par M&O Music en version digitale.
Orkhys sera en concert à Paris (Le Klub) le 09/04/2024.

EUGE VALOVIRTA -album solo fin mai

Le 20/03/2024

Après « The Game », mis en ligne en février 2024...

Euge Valovirta dévoile  un nouvel extrait de son album « Hardtones » qui sortira le 31 mai 2024 chez Gramophone Records.
Le morceau choisi s'appelle « Testify ». Il ouvre le futur opus.
Euge Valovirta explique : 
« J'ai commencé à écrire cette chanson en pensant à Samy (NDLR : Samy Elbanna). Quand je lui ai envoyé les pistes de base, ma seule demande était "sois toi-même et fais ce que tu penses être le mieux pour la chanson". Lorsqu'il m'a renvoyé ses pistes vocales, il m'a demandé si j'avais quelque chose à changer au niveau des paroles ou de la mélodie et j'ai répondu que non : c'est exactement comme cela que je l'avais imaginée, et elle fonctionne comme les toilettes d'un train de la VR (Finnish Railroad Company). C'est la chanson parfaite pour commencer l'album en beauté. Et le clip vidéo s'est avéré incroyable lui aussi ! Le réalisateur Joel Korhonen est un chef. It's time to testify! »
Samy Elbanna ajoute :
« Il y a longtemps que j'écris des titres Heavy Metal avec Euge ! Aujourd'hui, une fois de plus, je suis ravi de participer à son nouvel album après qu'il m'ait contacté. J'ai reçu les pistes de ce qui allait devenir "Testify", et je suis immédiatement entré en studio. En quelques heures, les paroles et les pistes étaient prêtes ! Ce morceau incarne tellement nos influences, ce que nous avons écouté en grandissant, et c'est une bouffée d'air frais pour toute la scène Metal en ce moment ! Asseyez-vous, montez le volume et appréciez ! »

Dans un style rock et metal de la fin des 80's au début des 90's, « Hardtones » comporte de nombreuses collaborations, telles celles de Jake E (Cyhra, ex-Amaranthe), Samy Elbanna (Lost Society), Olli Herman (Reckless Love) et Pekka Heino (Brother Firetribe).
Reconnu comme l’un des guitaristes les plus talentueux de sa génération en Finlande,Euge Valovirta a contribué à de nombreux groupes nationaux tels que Godsplague ou Drive. Guitariste de Suburban Tribe et de Shining, il a collaboré avec Children Of Bodom, Hevisaurus ou encore Ensiferum. 
Euge Valovirta est aussi le lead guitariste du groupe de Metal mélodique suédois Cyhra. Il possède également une chaîne YouTube - ICI - et un studio en Suisse où il enregistre, produit, mixe et masterise sa propre musique, ses groupes, ainsi que d’autres artistes du monde entier.

L'album « Hardtones » est disponible à la précommande : 
https://www.recordshopx.com/artist/valovirta_euge/hardtones/
Euge valovirta

JUDAS PRIEST (Heavy Metal), Invincible Shield (08/03/2024)

Le 11/03/2024

A 55 balais, Judas Priest confirme sa suprématie sur le monde du heavy metal avec un album aussi vif que musical.

Par Ahasverus
Judas Priest est de retour, son nouvel album s'appelle « Invincible Shield ».
Judas priestLes sceptiques serons rassurés dès la première piste : Judas n'a pas, avec l'âge, molli du genou.
L'excellente entrée en matière s'appelle « Panic Attack ». Elle conjugue niaque et élégance. Scott Travis frappe fort. Rob Halford va toujours chercher ses notes en haut.
Les deux titres qui suivent retrouvent la fougue de « Firepower » : « The Serpent and the King » propose un solo de guitare savoureux qui enjolive l'ensemble ; « Invincible Shield » file pied au plancher. Le Metal God, très en forme, roule ses R avec délectation. Là encore, un bon moment de guitare lead. On en retrouvera tout au long de l'album.

« Devil in Disguise » évite la redite en ralentissant le tempo, avec un riff addictif qui reste droit dans ses bottes. Ce titre et « Fight Of Your Life  » sont l'occasion de soupeser le bien fondé de la production d'Andy Sneap (Accept, Megadeth).
Les morceaux se succèdent sans se ressembler.  Les lead de  « Gates of Hell » sont impressionnantes de virtuosité et de musicalité. La guitare est bien l'un des points forts de cette cuvée 2024. « Crown of Horns », tout en mélodie,  vous le confirmera.
« As God Is My Witness », la septième piste, sonne le retour de la ligne dure du répertoire de Judas, marquée par les albums « Painkiller » et « Firepower », dont « Giants In The Sky »,  « The Lodger » et « Escape From Reality » prennent le contrepied. 
L'album avance ainsi à un rythme non convenu, ménageant ses effets. Judas n'est pas à court d'idées (Tipton, Faulkner et Halford pour le songwriting). Il est bon quand il va à fond, il est bon quand il ralentit. il surprend par sa fougue ; il impressionne par son talent.  Il est en place où qu'il aille.
Il va falloir envoyer du bois pour sortir cette galette de la place de meilleur album du mois ! Judas Priest reste, en 2024, l'un des plus grands groupes de heavy metal du monde.

BRUCE DICKINSON (heavy rock), The Mandrake Project (01/03/2024)

Le 07/03/2024

L'une des sorties heavy rock les plus intéressantes de ce premier trimestre 2024.
Par Ahasverus
Bruce dickinsonL'un des événements de ce mois de mars 2024 c'est bien sûr « The Mandrake Project », septième album solo de Bruce Dickinson. Voici dix-neuf ans que le Britannique ne nous avait pas livré de galette sous son nom, depuis la sortie de  « Tyranny Of Souls » en 2005.
« The Mandrake Project » est un dix pistes de près d'une heure. Il a été enregistré au Doom Room à Los Angeles. Bruce Dickinson a à nouveau collaboré avec Roy Z (guitare, basse, production) avec qui il travaille depuis l'album « Balls To Picasso » (1994).
Bruce dickinson balls to picassoGiuseppe Mistheria Lampieri (claviers) et Dave Moreno (batterie), déjà présents sur « Tyranny Of Souls »,  complètent le line-up 2024.
L'idée de « The Mandrake Project » remonte à 2014, et la genèse de certains morceaux est encore antérieure. Ainsi « Eternity Has Failed  », en sixième piste, est-il né sous le nom de « If Eternity Should Fail » et aurait dû être le morceau-titre de l'album. Mais en 2015, Steve Harris lui apportait quelques modifications et le faisait figurer sur l’album d'Iron Maiden « The Book Of Souls ».

« The Mandrake Project » remonte donc le temps et propose ce morceau sous sa forme initiale, tel que Bruce Dickinson l'avait imaginé avant qu'il ne soit modifié pour Iron Maiden.

Si les chansons ont de la bouteille, divers obstacles (une tumeur cancéreuse, l'agenda d'Iron Maiden, le COVID...) ont retardé la mise en chantier de l'album. 
Le voici enfin ! Avec un style variable, parfois proche de l'univers d'Iron Maiden (« Afterglow of Ragnarok »), parfois à mille lieues de la Vierge de Fer, telle l'introduction de « Resurrection Men » qui rappelle les films de Quentin Tarantino, ou les sonorités orientales de « Fingers in the Wounds ». 
L'album contient de très bons morceaux de heavy rock (« Many Doors to Hell ») au son bien carré (« Rain on the Graves »), qui nous emmènent vers une fin d'album plus posée ( « Face In the Mirror », « Shadow of the Gods »,  « Sonata (Immortal Beloved) »).

Bruce Dickinson reste l'un des meilleurs chanteurs de la planète Metal. Son album est l'une des sorties heavy rock les plus intéressantes de ce premier trimestre 2024. 
La sortie de « The Mandrake Project » est accompagnée d'une une bande dessinée illustrée par Staz Johnson.
Début mars, Bruce Dickinson, (marié à la Française Leana Dolci) a choisi quelques dates en France pour dédicacer son album. Il le défendra sur scène à l'Olympia le 26/05/2024 et au Hellfest le 29/06/2024.
De l'aveux du chanteur, sa tournée était sold out presque partout avant même la sortie du nouvel album !

DAVID REECE (heavy metal), Baptized by Fire (01/03/2024)

Le 06/03/2024

Un album qui tient la distance et se place au niveau des grosses sorties hard/heavy du mois. 
Par Ahasverus.
David reece
Le nom de David Reece ne dira rien à certains d'entre vous autant qu'il parlera immédiatement aux autres : c'est lui qui avait remplacé Udo Dirkschneider après l'album « Russian Roulette » alors que les Teutons voulaient conquérir  le marché américain ! Il reste de cette collaboration un album marginal dans la discographie du géant allemand, qui permit au moins au chanteur américain d'accéder à une notoriété mondiale. 
Depuis, Reece a poursuivi son bonhomme de chemin avec des projets plus ou moins populaires, plus ou moins solo, et il revient cette année alimenter sa discographie bien fournie avec l'album « Baptized by Fire ».
Une basse qui roule et des riffs acérés ouvrent l'album. «Enemy Is Me » révèle un son généreux et devrait dès les premières minutes retenir  l'attention des fans de hard/heavy.

La bonne impression se renforce avec le mid tempo « We've Lost The Fight ».

S'il ralentit la cadence, « Wrong Move », en troisième place, réussit à nous convaincre à coups de riffs serrés.
Sans renverser les tables mais efficaces, des morceaux tels que « No Rest For The Wicked »,  « Twillight Of The Gods » (qui rappelle un Coverdale/Page), ou le très bon « Closer To God » finissent le boulot. 
Privilégiant plutôt les mid-tempo,  « Baptized by Fire » peut avancer à un rythme soutenu (« Seasons Of A Man » et son tempo à la Blaze Bayley ou encore « Archbishop of Anarchy » et « Tomorrow Don't Matter Today »). Très sûre, la voix de Reece rappelle parfois les intonations d'un Jo Amore.
Un album au style aussi classique qu'agréable, plutôt inspiré, bien produit, qui tient la distance et se place au niveau des grosses sorties du mois. L'amateur de hard/heavy y trouvera son compte.
« Baptized by Fire » est disponible depuis le 01/03/2024 via El Puerto Records.

PROJECT ARCADIA (heavy metal), Of Sins And Other Tales (30/01/2024)

Le 02/03/2024

Le talent est incontestable et l'album tient la route jusqu'à sa conclusion heavy faite de riffs bien tranchants.
Par Ahasverus
Project arcadia

Troisième album pour Project Arcadia, formation née en 2007 qui sortait son premier album en 2009. 
Le groupe de Sofia, ou plutôt Plamen Uzunov, fondateur et principal compositeur,  revient avec un nouveau line-up international constitué en 2022 par deux Bulgares, un Britannique, un Italien et un chanteur Vénézuélien.
« Of Sins And Other Tales » gagnera votre attention sans mal : il est suffisamment personnel pour ne pas ressembler à tel ou tel sans perdre ni son homogénéité ni son caractère heavy. Large d'épaules, plutot moderne que bourrin, il a une batterie bien carrée et une guitare qui se remarque. L'ensemble des musiciens, chanteur en tête, ne manque d'ailleurs pas de technique, ce qui permet au compositeur de laisser libre cours à son inspiration, quitte à se débrider agréablement (« The Portrait »).

C'est fait sans nous perdre. Le songwriting gagne en intérêt de ce que l'affaire ne tourne jamais à la démonstration. Les petites incartades dynamisent les morceaux et permettent au Project Arcadia de sortir de la nasse. 
Le talent est incontestable sur chacune des dix pistes, et l'album tient la route jusqu'à sa conclusion heavy faite de riffs bien tranchants. C'est pas mal, et ça devrait vous plaire !

COBRA SPELL : interview de Noelle dos Anjos

Le 23/02/2024

« Nous apprenons chaque jour avec nos points communs et nos différences. »

Interview réalisée par mail par Ahasverus courant février 2024.

Fin 2023, Cobra Spell, dans un line-up remanié et entièrement féminin, sortait son premier long format. Un album si chaleureusement accueilli qu'il voyait la jeune formation propulsée en couverture de l'édition espagnole de Metal Hammer.  Et si « 666 »  était un chiffre porte-bonheur ? Noelle dos Anjos (guitare) a bien voulu nous dire quelques mots à propos de ce jeune opus.
Cobra spell 1Ahasverus : Bonjour Noelle dos Anjos. Comment vous sentez-vous après la sortie de « 666 », le premier album de Cobra Spell ?
Noelle dos Anjos : Bonjour ! Wow, nous sommes tellement excitées de pouvoir enfin libérer notre petite bête dans le monde. C’est tellement encourageant de recevoir autant de critiques incroyables, de commentaires positifs et de critiques constructives à propos de notre disque. Cela semble toujours surréaliste de figurer dans autant de magazines et même d’apparaître en couverture ! Nous sommes très reconnaissantes du soutien insensé des fans et des médias internationaux.
Ahasverus : « 666 » c'était un nouveau line-up pour Cobra Spell. Dans quel état d’esprit avez-vous construit cet album ?
Noelle dos Anjos : Oui ! Nous nous sentons tellement en confiance avec ce nouveau line-up. Nous avons un grand sens du travail d’équipe, nous nous soucions profondément les unes des autres et de tout ce que nous créons ensemble. Je crois que la connexion que nous partageons et le même état d’esprit nous ont vraiment aidés lors de la création de « 666 ». Ce fut une belle opportunité pour nous de mieux nous connaître et de nous plonger dans le processus créatif.
Cobra spell raquel garciaCOBRA SPELL avec, de gauche à droite Noelle dos Anjos (guitare), Hale Naphtha (batterie), Kristine Vega (chant), Sonia Anubis (guitare) et Roxy Herrera (basse).  Photographie : Raquel Garcia
Ahasverus : A part Sonia Anubis qui est hollandaise, le reste du groupe est plutôt latin (Espagne, Brésil, Venezuela). Ce mélange de cultures et de nationalités a-t-il un impact sur l'univers de Cobra Spell ?
Noelle dos Anjos : Cela a un impact très positif ! Nous apprenons chaque jour avec nos points communs et nos différences. Malgré nos horizons si différents, notre passion pour la musique heavy nous unit et nous fait avancer. Nous avons vécu beaucoup de choses dans nos propres vies et sur la scène heavy metal. En tant que femmes, nous pouvons comprendre énormément de choses dans les luttes passées et présentes de chacune. Le fait d'être originaires de pays différents nous aide simplement à garder notre esprit et notre cœur ouverts pour apprendre les unes avec les autres et évoluer en tant que groupe.
Ahasverus : L’amour et le désir sont presque un fil conducteur pour l’album « 666 ». Certaines chansons sont légères, d’autres, comme « Love=Love » et « The Devil Inside Of Me », semblent plus engagées…
Noelle dos Anjos : Oui, avoir un bon mix de différents thèmes dans l'album a non seulement apporté plus de saveur à l'opus dans son ensemble, mais nous a également aidé à explorer différents aspects de notre propre créativité. Dans « 666 », il y a des chansons où l'on parle d'expériences personnelles, d'amour, de relations plus ou moins sérieuses, comme « The Devil Inside of Me », qui s'intéresse à un mouton noir dans un environnement religieux familier.

Ahasverus : On entend un saxophone sur « Love=Love ». Cela m'a rappelé la chanson « Urgent » de Foreigner. Comment est née cette idée d’utiliser un saxophone ?
Noelle dos Anjos : C’est une idée très spontanée qu’a eue Sonia en studio. Elle envisageait en fait d'improviser un solo de guitare dans cette section, mais elle a ensuite pensé qu'un solo de saxophone correspondrait très bien à ce morceau d'AOR. Heureusement, notre producteur Alejandro Gabasa a des contacts fantastiques et connaît des musiciens à Madrid, nous avons donc fait appel à un saxophoniste qui a fait un travail incroyable sur la chanson.
Ahasverus : Comment Sonia et vous vous êtes-vous réparties le travail des guitares sur cet album ?
Noelle dos Anjos : La plupart des guitares rythmiques de cet album ont été écrites par Sonia, à l'exception de « Love Crime », qui a été écrite par Sonia et moi. Côté enregistrement, Sonia a enregistré toutes les guitares rythmiques dans « 666 », ainsi que ses leads et solos de guitare. J'ai rejoint le studio de Madrid pour enregistrer mes propres solos. C'était vraiment excitant de voir les différents styles de solo que chaque guitariste apportait à cet album. Nous aimons la façon dont ils contrastent et se complètent !
Ahasverus : Qu'allez-vous faire durant les six prochains mois ?
Noelle dos Anjos : Nous travaillons actuellement sur la production de nos prochains shows pour promouvoir « 666 ». Nous aurons un spectacle complètement différent en 2024, avec une nouvelle setlist, une scénographie et bien plus encore ! Nous sommes ravies des shows que nous vous réservons et nous avons hâte d’offrir une expérience inoubliable à tous ceux qui nous verront en live ! Pour l'instant, nous avons une tournée en Espagne prévue pour avril et quelques dates en Allemagne (NDLR : et une date en France, au South Troopers Festival de Marseille). Gardez un œil sur la suite !
Ahasverus : Merci Noëlle dos Anjos d'avoir pris le temps de répondre à mes questions.
Noelle dos Anjos : Merci de nous accueillir et de nous donner un espace pour promouvoir notre album. Ce fut un plaisir !
Cobra spelle par raquel garciaPhotographie : Raquel Garcia

COBRAKILL (heavy metal), Serpent's Kiss (19/01/2024)

Le 10/02/2024

Inutile de sortir votre flûte les gars, ce cobra là ne danse pas et c’est assurément lui qui va vous charmer.
Par Pépé Stakatto

Le groupe allemand Cobrakill s’est formé en 2020 sous l’impulsion de son guitariste Randy White et de son chanteur Logan Lexi, afin de faire revivre ce bon Heavy Glam des ’80. Un premier EP éponyme de trois titres (CobraKill) voit le jour cette même année avec l’ajout de musiciens additionnels : Tommy Gun à la guitare et aux choeurs, Struja à la basse et John Teller derrières les futs. Pas de doute, ces lascars ont bien biberonné aux Twisted Sister, Mötley Crüe, Judas Priest, et autres Wasp ou Ratt de l’époque bénie des années ’80 ! 
Le son est très typé californien, les compositions de qualité, mention spéciale au « Amber Eyes », titre qui sort du lot sur cette première galette. Le premier album du groupe Cobratör (huit titres), sort en 2022 sur le label Polonais Iron Oxide Records.
Cobrakill cobratorAprès un changement de line-up, on retrouve Randy White et Tommy Gun toujours aux guitares, Crippler Ramirez à la basse, Toby Ventura à la batterie et un petit nouveau au chant, Nick Adams dont le timbre de voix rappelle immédiatement Sebastian Bach (Skid Row), Vince Neil (Mötley Crüe) et même Lenny Wolf (Kingdom Come). La recette quant à elle n’a pas changé d’un iota. On retrouve pêle-mêle du Heavy, du Hard FM, du Sleaze et du Glam Rock dans ses influences. A signaler les deux pépites de l’album, le tonitruant « Lavender Haze Gipsy » et la sublissime ballade « We’ve Just Begun ».

Fort de ce succès, c’est donc tout naturellement que le groupe se voit proposer un contrat avec le label Italien Frontiers Records pour leur deuxième album Serpent's Kiss, sorti en ce début d’année 2024 ! Enregistré au Studio Monkey Moon de Dortmund, c’est le batteur Toby Ventura qui en assurera l’enregistrement, le mixage et la production, l’artwork étant l’oeuvre de Noackart. Comme nous allons le voir, cet album présente une maturité et une diversité incroyable.
Cobrakill coverL’entame se fait avec « Above the law » et son refrain mordant comme une morsure de serpent ! Le son est énorme, le pont entêtant avec ses choeurs et ses riffs bien abrasifs, un premier titre déjà accrocheur. Le très rockien « Bazooka » maintient la pression avec son refrain glam. 
« Concrete jungle » tend plutôt vers un hard FM, certes aseptisé mais imparable par sa mélodie et l’apport de claviers finement placés.
On poursuit notre voyage avec le très Sleaze et gentillet « Razor Blade », c’est propre et direct sans en faire des caisses. [Hey, on croirait presque entendre chanter Swan Hellion des BlackRain sur ce titre  !].

« Monstrous » avec sa basse sautillante et en boucle, ses choeurs dilués, lorgne quant à lui vers un Heavy très eighties ; et c’est avec « Same Ol' Nasty Rock N' Roll » que Serpent Kiss trouve enfin son rythme de croisière, un titre qui n’aurait pas dépareillé sur un bon vieil album de Mötley Crüe, tant la comparaison est évidente !

Avec « Torture me », mon titre fétiche de l’album, nous touchons ici au sublime. Le riff d’intro est hyper-catchy, le venin se répand enfin et nous fait doucement délirer, la mélodie rappelant Poison (tiens tiens !) voire un Ratt de la grande époque. En live ce titre va désosser sa mémé… Bon, après une énième réécoute, je vais quand même passer au morceau suivant !

« Hungry heart » reste dans cet Hair Metal glamour qui est un peu la marque de fabrique de CobraKill, puissant et terriblement Rock’n’Roll ! Refrains hachés et répétitifs, basse omniprésente et bien mise en avant… Avec « Seventeen » et son intro à la Dokken, cette Heavy Ballade va permettre à nos pistoleros de distiller leurs soli à foison. A noter également la forte influence « Bon Jovienne » (Roulette ?) que l’on retrouve dans ce morceau que ce soit par sa structure de pont, ou ses parties chants. 
Sur « Silent running », on se rend compte de l’important travail de CobraKill pour sur-vitaminer cette superbe reprise de la bande à Mike Rutherford (Mike & The Mechanics). Une rythmique lourde, des riffs ciselés « aux p’tits z’oignons », une ligne de basse divinement appuyée, ainsi que la voix envoutante de Nick Adams apportent à ce morceau ce manque « de patate » flagrant sur l’original, mais en y préservant toute sa magie. Un titre ma foi, bien jubilatoire… 
Le très Heavy « Ride my rocket » ressemble à ces fabuleux cocktails que l’on pouvait siroter sur la plage de Venice Beach à la fin des années 80 : un fond de Mötley Crüe, deux doigts de Crazy Lixx, une pincée de Kix et un « shake it, shake it baby » de Cinderella !
« Velvet snakeskin » le titre le plus énervé de l’album vient clôturer de façon magistrale sur les chapeaux de roues et dans un poussiéreux tête-à-queue ce deuxième opus de CobraKill. C’est puissant, nerveux et mortel, comme une ultime morsure !
Alors inutile de sortir votre « flûte » les gars, ce cobra là ne danse pas et c’est assurément lui qui va vous charmer avec cet excellent « Baiser du serpent » !
« Serpent kiss » est certes moins agressif et énergique que le précédent « Cobratör » mais il gagne en maturité et en originalité et il confirme bien l’ADN qui coule dans ses veines avec tous ces groupes qui ont fait leur renommé passée…

SAXON - Hell, Fire And Damnation -Nouvel album (19/01/2024)

Le 28/01/2024

Un véritable travail de recherche dans les textes sur fond de Heavy traditionnel.
Par Dam'Aël Logo de saxon

Si la formation est passée par divers patronymes au cours de ses premières années d'existence notamment Son of a Bitch, celle qui a donné et gardé son nom depuis 46 ans n'a pas dérogé à son Hard/Heavy identifiable dès les premières touches musicales. Et si leur nom aurait pu faire penser aux novices de l'époque qu'il s'agissait d'un groupe d'origine allemande, il n'en était rien.


Un peu d'histoire en un raccourci très réduit : Les Saxons étaient un ancien peuple germanique qui vivait au nord-ouest de l'Allemagne actuelle. Vers 450, certains d'entre eux envahirent l'Angleterre du sud-est (Essex), du sud (Sussex) et de l'ouest (Wessex). Non rien avoir avoir avec un quelconque programme jouissif (je vous ai vus venir). Dès lors,  c'est la raison pour laquelle  les habitants de l'Angleterre ont été appelés les Anglo-Saxons. 


Le groupe est alors devenu l'un des groupes de Metal  considéré comme l'un des piliers de la NEW WAVE OF BRITISH HEAVY METAL (NWOBHM), au côté de légendes telles que IRON MAIDEN, DEF LEPPARD, WHITESNAKE, TYGERS OF THE PAN TANG (qui sera présent au South Troopers le 16 novembre prochain  - Les-Pennes-Mirabeau - Jas Rod - France), VENOM, GIRLSCHOOL,  pour ne citer qu'eux et surtout sans oublier DIAMOND HEAD puisque BRIAN TADLER (fondateur de Diamond Head) remplace dorénavant PAUL QUINN (co-fondateur de SAXON en 1975) épuisé par de longues  années de tournées incessantes à travers le monde entier.


Après avoir longuement réfléchi, notre grand ami et compagnon de bataille Paul Quinn a décidé de se retirer des tournées avec Saxon. Après de nombreuses années sur la route, avec le stress et la fatigue qui accompagnent les longues tournées, Paul ne veut pas que ses performances en pâtissent et qu’il déçoive ses compagnons de groupe et ses fans. Paul continuera d'enregistrer avec le groupe et il est possible qu'il participe à certains shows spéciaux à l'avenir.” (Biff Byford)

Saxon le groupe

La formation se constitue dorénavant de l'indétrônable Biff BYFORD au chant devenant le seul membre d'origine et fondateur de SAXON, Nigel Glockler  à la batterie, Doug Scarratt  et Brian Tatler  aux guitares ainsi que de Nibbs Carter  à la basse. Le choix de Brian revient à Biff qui avait en tête et en toute première intention fait ce choix respectant sa volonté d'intégrer un bipède talentueux ayant foulé les années et ses scènes 80 de ses propres pieds. Bryan répondait à ses critères. Je tiens cette information d'une interview donnée par Biff et Brian eux-mêmes. J'ai par contre, pu lire par ailleurs que Biff " avait aussi pensé à Phil Campbell, ex-Motörhead, pour jouer de la six-cordes"...

Line-up :
Peter "Biff" Byford – chant  
Nigel Glockler – batterie
Doug Scarratt – guitare
Brian Tatler – guitare
Nibbs Carter – basse

(Paul Quinn   ex-membre mais toujours considéré plus ou moins comme faisant partie de la formation)

Saxon les membres 2024

Membres précédents :

Paul Quinn - Guitare 

Jörg Michael - Batterie et percussions 
Fritz Randow - Batterie et percussions 
Graham Oliver - Guitare 
Paul Johnson Basse 
Steve Dawson - Basse 
Nigel Durham - Batterie 
Pete Gill - Batterie

On rappelle que Biff Byford adore l'Histoire et s'en nourrit principalement par de nombreuses lectures. Il y puise l'inspiration et la nature de ses textes, à l'instar de Maiden,  sur nombre de titres. Les paroles y sont sérieuses et respectueuses, rendant justice à cette Histoire, en tentant au maximum d'y intégrer les rimes pour flirter avec une certaine poésie.


« J’ai passé le plus clair de ma vie à lire à propos de l’histoire. Elle est partout. Même si tu ne réalises pas que quelque chose fait partie de l’histoire, c’est le cas. » (Biff)

 

Les fans de Heavy et plus particulièrement ceux de SAXON connaissent la longue et prolifique discographie des Anglais et leur capacité à rester fidèle à une certaine marque de fabrique : assez peu de crossover, d'aventures dans l'expérimentation ou d'explorations dans la folie  créative déjantée et rocambolesque ; non une patte assez habituelle d'un Heavy traditionnel qui ravit les incompressibles et indétrônables amateurs du genre 80's Old School juste supportant une certaine modération temporelle avec des productions qui savent évoluer tendrement avec son temps. Quand vous aimez la madeleine, peu de chance de vouloir la voir revisiter en mode 3.0. 
Et le temps ils peuvent en parler!  Près d'une demi-décennie à façonner leur musique. 


Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre.

 Près d'une demi-décennie à façonner leur musique, en effet avec des heures de gloires et des classements enviés. En bref :

Saxon avait huit albums dans le Top 40 britannique dans les années 1980, dont quatre albums dans le Top 10 britannique et deux albums dans le Top 5 :
"Wheels of Steel"- 1980 - s'est classé n°5 au Royaume-Uni pendant six mois
"Denim and Leather" - 1981 - dont la chanson titre est considérée comme un hymne métal, que "Princess of the Night", "Never Surrender" et "And the Bands Played On", prennent place dans le Top 20 britannique.
l'album live "The Eagle Has Landed" de 1982 se classe n°5 au Royaume-Uni, avec une prestation au festival Monsters Of Rock en 1982, devenant ainsi le premier groupe à y apparaître deux fois.
"Power & the Glory" de 1983 est devenu l'album le plus vendu du groupe dans le monde à ce jour avec la pochette de l'album du réalisateur hollywoodien Ridley Scott.
Et c'est sans compter les nombreux singles dans le UK Singles Chart et un succès manifeste dans toute l'Europe  ainsi qu'aux États-Unis et même au Japon. Saxon et a vendu plus de treize millions d'albums dans le monde pendant ces années glorieuses 80's.

Ils l'ont exploité le temps mais le temps ne les pas exploités au point de les plaquer au sol et de les terrasser. Non SAXON n'est pas mort!!! . Et cette nouvelle galette en est la preuve vivante.  Dix titres sont proposés sur Hell, Fire And Damnation sorti le 10 janvier dernier sur Silver Lining Music pour environ 45 minutes d'écoute

L'ALBUM

Hell fire and damnation saxon

Liste des titres :
1. The Prophecy
2. Hell, Fire And Damnation
3. Madame Guillotine
4. Fire And Steel
5. There’s Something In Roswell
6. Kubla Khan And The Merchant Of Venice
7. Pirates Of The Airwaves
8. 1066
9. Witches Of Salem
10. Super Charger   

The Prophecy attaque direct en mode très cinématographique sur une voix sépulcrale terrifiante, grave et caverneuse, grognée par l'acteur Brian Blessed ouvrant sur le titre éponyme de l'album  Hell, Fire And Damnation qui dès lors prend toute sa dimension et annonce la couleur de l'album ; une véritable palette Heavy fringante, puissante, légitime et certainement pas décevante.

Heavy tu dis, Heavy on vit ! J'avance sans trop prendre de risques que le refrain de ce titre éponyme sera repris haut et fort bras tendu vers le ciel et reconnaissance tournée vers le quintet de ce moment magnifié en live ! Et on ne rate pas cette magnifique envolée finale qui signe l'empreinte de ces années maîtresses. A savoir que la chanson est née d'un riff de Brian largement inclus dans la conception de ce nouvel album et sublimée de surcroît par le travail de production de  l’ingénieur du son ANDY SNEAP, avec cet écho adroitement placé sur HELL, HELL. Ce titre fait référence à une injure "Hell, fire, and damnation, what’s tha’ been doing now?!" que proclamait le père de Biff "quand petit,  je faisais n’importe quoi ou que j’écrivais des trucs sur la table de la cuisine". Un titre à la fois speed et aux variations bien sélectionnées.

Madame Guillotine reprend  l'histoire de l'exécution de Marie-Antoinette pendant la Révolution française sur un instrumental à la fois accrocheur et mélodique. L'introduction s'ouvre sur des lignes de basse bien saisies et des guitares aigues et intenses, une formule qui fait un bien fou à nos oreilles. En mode plus mid-tempo, la voix de Biff se veut légèrement rauque et mélodieuse tout en poussant une puissance parfaitement maîtrisée. Très rythmé, ce titre est fédérateur et s'ouvre à chanter tous en chœur.


"Fire and Steel" bien plus brutal et très rapide à l'effet ravageur mettra le feu dans le pit. Le solo produit légèrement en écho et discrètement en retrait pour lui donner de la profondeur est particulièrement excellent. Brian  a avoué à la presse, avoir dû travailler certains passages très rapides pour lui. Travail accompli! Il s'agit de l'un de mes titres coup de cœur de cet album.

Evocateur d'un tableau électrique qui grille, c'est sur des notes électro que s'invite sur la piste 5 "There’s Something In Roswell"  dont le songwriting est toujours aussi mélodique malgré la voix rageuse de Biff qui tient parfaitement ses notes les plus hautes. Non Mr Byford n'a pas perdu de sa superbe et garde le coffre  nécessaire pour donner l'explosion suffisante à des titres rapides, puissant voire violents (avec modération). Personnellement, je me vois hurler au volant de ma voiture le "Roswell" entêtant et surtout addictif de ses paroles .

A l'instar de "Fire and Steel", "Kubla Khan And The Merchant Of Venice" rejoint la horde du Speeding Metal, sur la voie de la rapidité et de l'énergie bien loin d'évoquer le côté soyeux de  l'Histoire notamment celle de la  Silk Road, loin d'être tendre et très calme... Ce mur de guitares puissantes et gigantesques érige l'édifice des deux six-cordistes et traduit l'alchimie qui s'est opérée entre eux depuis ces quelques mois à travailler ensemble. Episode plus moderne qui ravive quelques bons et excitants souvenirs de l'adolescence de beaucoup, c'est celui des radios pirates non soumises à la juridiction anglaise et qui ont fait naître pléthore de passions et générer une salve conséquente de futurs musiciens.

"Pirates Of The Airwaves" s'introduit sur les ondes avec des paroles brouillées et le hurlement de Brian Blessed "Saxon's Alive" (à 5 secondes) et presque inaudibles  que  les riffs de guitare viennent supplanter avec élégance. Et oui, vous allez danser devant votre transistor d'époque! Et sans devoir vous cacher sous la couette afin d'éviter l'interdit parental.

Ça pète et ça claque fort sur "1066", avec des riffs de guitare qui dégomme en rafales la piste 8 traitant de la Bataille d'Hastings, événement décisif de la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, contre les forces armées d'Harold Godwinson, le dernier roi anglo-saxon.  

Duo ou duel guitaristique, à vous de voir cependant Biff, lui, ne baisse pas la garde et s'attaque avec puissance sur "Witches Of Salem"  au sujet dramatique du procès et de l'exécution d'un certain nombre de personnes en Amérique du Nord fin du XVII ème siècle, des femmes principalement (mais aussi quelques hommes) accusées de sorcellerie.

L'album se clôture avec une pile électrique "Super Charger" qui envoie watts, énergie, vocaux costauds qui casseraient toute torpeur et headbanging ravageurs qui vont fracturer quelques vertèbres et mettre à mal nombre de cervicales. Encore un coup de cœur parmi les 10 pistes de cet excellent album fidèle à l'empreinte de Saxon et à sa vision du Heavy traditionnel. 

 

Notre avis :

 

Hell Fire And Damnation met en avant un SAXON possédé ! Possédé d'énergie, toujours aussi investi par son art qu'il valide encore royalement à près de cinquante ans de compositions, à coup d'une cinquantaine de productions studio, Live et compilations confondues. Saxon's alive! Evidemment ! Le changement de guitariste n'est pas venu affecter l'équilibre des Anglais, bien au contraire ; le duo Doug/Tatler fonctionne à merveille dans une alchimie qui pourrait en faire rougir plus d'un. Rempli d'inspiration, de puissance, avec étonnamment de la poésie en rimes, des sujets historiques plus ou moins connus par nombre d'entre nous, cette galette n'est absolument pas la énième production qu'il faille sortir pour de mauvaises raisons  ou d'aspect égotique. Elle révèle un véritable travail de recherche dans les textes sur fond de Heavy traditionnel façonné depuis toujours par les Anglais qui s'enorgueillit de déposer leur marque de fabrique sans vraiment déroger à leur cahier des charges depuis 1975.

La production, le mixage et le mastering sont réalisés par Andy SNEAP (Judas Priest, Exodus, Accept and Priest guitarist) avec un parfait équilibre pour saisir chaque instrument, chaque note vocale avec clarté et une certaine modernité, sans désintégrer l'approche old school de l'instrumental. Une galette comme je les aime, sans compression dévastatrice. 

L'artwork a été réalisé par Peter SALLAI et un certain nombre de versions sont à notre disposition pour satisfaire toutes les envies y compris celles des collectionneurs invétérés à savoir CD, Vinyles, Cassettes et en Digitale.

 

LES LIENS :

 http://www.facebook.com/SaxonOfficial/

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http://www.youtube.com/PlanetSaxon

 http://www.saxon747.com   

Silver Lining Music 

Replica Promotion              

RAVENSTINE (hard heavy), 2024 (12/01/2024)

Le 27/01/2024

Ravenstine s'oriente vers un heavy à la Maiden tout en parvenant à garder la longe.
Par Ahasverus

Ravenstine est né pendant la pandémie et son premier album, un dix pistes, sort en mars 2023.
Ce premier long format est assez hard australien dans ses rythmiques (« Ravenstine », « Lady Luck ») et le chanteur a un timbre proche de Bruce Dickinson (« Freedom Day »). En bonne logique, l'opus oscille donc entre AC/DC et Iron Maiden. Il laisse cependant percer sa personnalité avec des lignes mélodiques inattendues (l'incongru « Still Alive ») et des pointes FM (« Raise Your Head »).
D'un intérêt inégal, il constitue néanmoins une carte de visite qui se remarque.
Deux des dix pistes sont des reprises (« I Don't Know » d'Ozzy Osbourne et « Run Like Hell » de Pink Floyd) très bien exécutées mais sans grand attrait, si ce n'est qu'elles prolongent la durée d'une galette qui s'essoufle. 
Ravenstine montre pourtant des qualités techniques et un potentiel qui ne demandent qu'à s'exprimer dans un songwriting plus constant.
C'est heureusement chose faite avec « 2024 », le deuxième album de la  formation germano-irlando-croate.

Ravenstine

Le ton est donné avec une ligne de basse qui fait penser à un jingle publicitaire (« Black Is The Brightest Color »), sur laquelle vient se placer un chant très proche de celui de Bruce Dickinson. Cette impression perdure sur « Easy Come Easy Go », un morceau proche du répertoire du chanteur de Maiden en solo, dont l'influence plane sur cet album sans lui faire de l'ombre. Une tendance confirmée par des morceaux tels que « Killing Spree » et « A Long Way Home ».

En suivant, les arpèges de « Fly Eagle Fly » maintiennent la prestation à un bon niveau avec un morceau de rock mélodique caressant. La ballade « When I'm Dead And Gone » propose de belles lignes de guitare lead tandis que « In the Light » s'oriente vers la FM avec un pont à la Maiden. Autre  ballade, « Signs by the Roadside » s'aventure vers un chant un peu plus haut. Mais cette fois Ravenstine a pris ses marques et ne fait plus de faux pas.
En bonus une reprise du titre « Freedom Day », troisième piste du premier album de Ravenstine, affirme son potentiel live. Elle aurait pu figurer sur le « Senjutsu » de la bande à Steve Harris.

Au résultat il semble que Ravenstine se soit orienté  vers un heavy à la Maiden tout en parvenant à garder de la longe. Le songwriting tient remarquablement la distance et l'interprétation vocale relève souvent de la performance. L'album regorge de qualités, multiplie les pistes sans nous perdre, dispensant du hard, du heavy et du rock mélodique avec bien plus d'assurance que sur l'album éponyme. « 2024 » est une avancée pour la jeune formation qui trouve le bon équilibre dans ce deuxième essai. Nous n'hésiterons pas à recommander cet album qui saura s'imposer sur vos lecteurs et peut-être même y tourner en boucle.

THE GEMS (heavy metal), Phoenix (26/01/2024)

Le 17/01/2024

Viva Guernica ! The Gems propose un album de hard/heavy d'une grande générosité, et pour tout dire lumineux, rythmé, groovy. 
Par Ahasverus

Mona Lindgren, Guernica Mancini et Emlee Johansson sont The Gems, un nom de groupe monté avec les initiales de leurs prénoms.
The gems mikael hulten magic dragon productions(de gauche à droite Mona Lindgren, Guernica Mancini et Emlee Johansson - Photographie Mikael Hulten - Magic Dragon Productions)


The Gems naît en février 2022, lorsque Filippa Nässil, fondatrice et guitariste de ThunderMother, décide de se passer des services de Guernica Mancini.
Mal lui en prend ! La Suédoise perd alors 75% de ses effectifs, Mona (basse) et Emlee (batterie) faisant bloc autour de la chanteuse.
Le trio ne tarde pas à rebondir et annonce rapidement la création de The Gems et la mise en chantier d'un long format.
Il sera fort justement intitulé « Phoenix » et il est annoncé pour le 29/01/2024.
Sa pochette a été réalisée par Giorgia Carteri (Soilwork), une ex-guitariste de ThunderMother !
The gems phoenix artworkYhe Gems présentait son album ainsi : 
« Phoenix marque le début, l'ascension de The Gems. Cet album vous emmène dans un voyage à travers l'une de nos périodes les plus difficiles. A travers ce processus créatif, nous avons été capables de creuser profondément et de nous débarrasser d'un gros bagage émotionnel, et de trouver à nouveau le bonheur dans la musique. La liberté retrouvée de notre groupe transparaît sur cet album. Nous ne pourrions pas être plus fières de ce que nous avons accompli, et de la véritable communauté rock’n’roll que nous avons construite au cours de ces quelques mois d'existence. Phoenix est l'album parfait pour tous ceux qui traversent une période difficile, qui se font couper l'herbe sous le pied et qui trouvent la force de se reconstruire. Vous y trouverez toute la gamme des émotions, produite d'une main de maître par notre cher ami Johan Randén, avec qui nous avons également écrit certaines chansons. Nous espérons que les gens aimeront Phoenix et qu'ils apprécieront la chevauchée épique dans laquelle cet album les emmènera. »
Une intro acoustique inhabituelle et sympa nous accueille (« Aurora »), le temps pour nos Suédoises de brancher les guitares et de mettre le feu aux poudres avec « Queens ».
The Gems balance un hard/heavy dont les racines plongent jusqu'au blues, lorgnant jusqu'au psychédélique avec des titres comme « Send Me To The Wolves ». 

« La chanson Send Me To The Wolves parle de surmonter les épreuves et de se battre, expliquait The Gems, de ne pas laisser les tyrans contrôler l'histoire. Ce titre encourageant est le mélange parfait entre les vibrations groovy du rock des années 70 et notre son moderne. C'est aussi la première chanson que nous avons écrite ensemble pour The Gems, et nous l'aimons tellement ! »
Le jeu  de Mona « Demona » Lindgren, qui cumule les postes de guitariste et de bassiste, est savoureux, plein de feeling (« Domino », « Force Of Nature »). Emlee Johansson n'est pas en reste avec un rendu très groovy sur le titre « Running ».
Le groove  reste de mise même quand le trio met le pied au plancher (« Force Of  Nature »), avec toujours du soin dans le son et les voix ( « Ease Your Pain »), et Guernica Mancini se montre à la hauteur de sa réputation, brillant de ious ses feux sur les couplets de « Undiscovered Paths ».

« Ce titre se distingue des autres chansons de notre album, assurait The Gems. Il est plus vulnérable, très mélancolique, mais plein d’espoir. Un sentiment profond, l’impression que tout va bien se passer lorsque vous vous sentez à la croisée des chemins et que tout n'est pas clair. Il nous rappelle qu'il y a toujours une lumière au bout du tunnel. C'est de loin le morceau le plus moderne de notre album et nous l'adorons ! »
Côté heavy, un morceau comme « P.S.Y.C.H.O » mettra tout le monde d'accord. Le groupe avait mis cette chanson en avant dans un clip déjanté.
« P.S.Y.C.H.O. est un morceau amusant, au rythme rapide, et pour faire la fête, disait The Gems, avec un refrain qui vous rendra fou de la plus belle des manières. Nous sommes tous amenés à rencontrer des vampires énergiques, alors pourquoi ne pas porter un toast en leur honneur ? » 

L'excellence d'un morceau tel que « Fruits Of My Labor » fait penser à la complémentarité d'un duo tel que Slash/Axl Rose. 
L'album se termine par une version acoustique magnifiquement épurée du morceau « Like A Phoenix » sur lequel la voix puissante de Guernica est accompagnée par la guitare acoustique du producteur de l'album, Johan Randén.
A noter également que la ballade « Ease Your Pain » est introduite par  le violon de Maria Jern sur l'intermède « Maria's Song ».
Si vous aimez le hard/heavy vous êtes à la bonne porte. « Phoenix » est bien balancé, il ne lui manque rien. On savait ce qu'on pouvait attendre de ces Suédoises ; Viva Guernica ! The Gems ne déçoit pas, proposant un album d'une grande générosité, et pour tout dire lumineux, rythmé et groovy. 
« Phoenix » a été masterisé par Plec Johannsons (Soilwork, Firewind). Il sera disponible le 26/01/2024 via Napalm Records dans les formats suivants :
> 1 CD digisleeve
> 1 vinyle noir
> 1 vinyle violet
> 1 vinyle bleu
> Coffret deluxe : 1 vinyle orange et rouge marbré, un disque de feutrine, un livret de 16 pages, un tote bag (38x42 cm)
> Format digital

RUTHLESS (heavy metal), The Fallen (12/01/2024)

Le 13/01/2024

Ce heavy efficace et couillu peut largement avoir droit de cité sur votre lecteur.
Par Ahasverus
Ruthless est une formation américaine formée à Los Angeles en 1982. Le groupe sort un EP et un album puis interrompt son activité en 1988 pour reprendre les hostilités vingt ans plus tard avec deux nouveaux albums. En 2024, le gang de heavy power revient avec « The Fallen ».
RuthlessL'artwork, réalisé à l'acrylique, est l'oeuvre du Guatemaltèque Mario Lopez (Mercyful Fate, Surpuissance).
Le style est old school, dynamique (« Dark Passenger », « Soldiers Of Steel », « Order of the Dragon »), et même extrêmement nerveux (« Betrayal »). Il sait utiliser les choeurs (« Soldiers Of Steel »).

« The Fallen » revêt parfois des intonations maideniennes (« End Times »). Il sait se faire efficace dans la cavalcade (« Dead Fall ») et capte l'attention même dans des tempos modérés (« No Mercy », « Thulsa Doom »). Le tamis des rythmiques qui ne lâchent rien n'est pas étranger à l'intérêt de ce nouvel album particulièrement honnête. Percutant sur la durée, il saura vous retenir de piste en piste car Ruthless utilise parfaitement ses atouts. Son heavy efficace et couillu peut largement avoir droit de cité sur votre lecteur.

THE GRANDMASTER (heavy mélodique), Black Sun (12/01/2024)

Le 12/01/2024

C'est fini, The Grandmaster n'est plus lambda, il n'a plus le cul entre deux chaises, et il n'a même pas besoin d'enfoncer le pied au plancher pour impressionner.
Par Ahasverus
Il semble qu'on doive The Grandmaster à Serafino Perugino, tête pensante du label Frontiers Records, qui a eu l'idée d'unir le guitariste allemand Jens Ludwig (co-fondateur d’Edguy) à deux membres de Chalice Of Sin, le batteur Mirkko DeMaio et le bassiste/keyboardiste/compositeur Alessandro Del Vecchio.
En 2021, accompagnés du chanteur Nando Fernandes (Brother Against Brother, Sinistra), le groupe sort l'album « Skywards », une carte de visite faite d'un métal mélodique classique mais honorable.
The grandmaster 1Le chant du Brésilien, souvent comparé à Ronnie James Dio, nous rappelle notre Jo Amore national sur certains titres (« Skywards - Earthwards », « Turn The Page »), ne manquant ni de puissance ni de panache. Malgré cela il manque la petite étincelle de magie et l'album ne reçoit qu'un accueil tiède et respectueux. Il se voit qualifié d' « assez monotone » par Hard Rock 80, une première impression confirmée par Music In Belgium qui finit malgré tout « par découvrir toutes les subtilités de cet album, qui doit beaucoup à son chanteur. ». Enfin, pour Metalnews, le formalisme de l'affaire « finit par ternir la noblesse de l’album en la souillant d’une patine de redondance, mais les individualités, et la performance collective sauvent le projet du marasme en évitant au dernier moment l’écueil de l’ennui. »
Après cet essai en demi-teinte, The Grandmaster fait son retour sur Frontiers Records le 12/01/2024 avec l'album « Black Sun ».
The grandmasterTirant les leçons du passé Nando Fernandes, pourtant plébiscité dans les chroniques, se voit remplacé par Per Johansson (Fate). Le Danois dispose d'une tracklist qui semble plus agressive que celle du premier album, et son chant maléfique et heavy (« Heaven's Calling ») ôte d'emblée cet aspect lisse qu'on reprochait à « Skywards ». 
Des morceaux comme « Black Sun » ou « While The Sun Goes Down » ont exactement ce qui manquait à The Grandmaster, cette dynamique puissante qui vous pique dès la première écoute. Il y a désormais un potentiel de hit, des arrangements chiadés (« Learn To Forgive »), un solide travail sur les choeurs et les secondes voix, et du gros son. The Grandmaster a mis les bouchées doubles et Per Johansson bouscule l'auditeur à chaque intervention.

Ce deuxième essai est si nettement transformé que même la guitare de Jens Ludwig semble galvanisée. A l'évidence, la nouvelle formation a su trouver l'alchimie qui faisait défaut au précédent line-up. Elle se permet de complexifier sa structure musicale (« Something More ») et d'oser la ballade (« Fly, Icarus Fly ») sans ramollir le propos. C'est fini, The Grandmaster n'est plus lambda, il n'a plus le cul entre deux chaises, et il n'a même pas besoin d'enfoncer le pied au plancher pour impressionner (« Learn To Forgive »). Le respect est de mise ; le plaisir aussi. The Grandmaster a mis le paquet et il réussit à surprendre jusqu'à la dernière piste. Il conviendra désormais de compter avec lui car ce « Black Sun » s'impose comme l'une des réussites de ce début d'année 2024.

EVE'S BITE passe la vitesse supérieure

Le 11/01/2024

EVE'S BITE n'est pas à proprement parler un nouveau venu sur la planète Metal, puisque cette formation stéphanoise fondée en 2014 compte déjà deux EP.
Cependant Eve's Bite est une nouvelle recrue de l'écurie M&O Music et c'est sur ce label qu'il s'apprête à sortir son premier album, « Blessed In Hell ». 

Eves bite

Dokken, Def Leppard, Motley Crue et les vieux Skid Row sont les références avancées pour décrire la musique de Eve's Bite, et c'est effectivement au gang de Toms River que nous avons pensé en découvrant le chant sur le premier single mis en ligne par le groupe. « Waiting For The Night » est un morceau plein de jus qui n'aurait pas dépareillé aux côtés d'un « Sweet Little Sister » et d'un « Youth Gone Wild ».

L'album « Blessed In Hell », un douze pistes, a été illustré par Franck Perrot, qui avait déjà dessiné les artworks des EP d'Eve's Bite.
Décidé à aller de l'avant, le groupe a annoncé récemment un remaniement de son line-up, recrutant Meghann Chavot (XXL, Trauma, Fire Wizzard) à la batterie fin 2023 tandis que Laurent Joé Descours, initialement batteur, prenait la basse. 
Rendez-vous le 26/01/2024 pour découvrir « Blessed In Hell » dans son intégralité.

BLACK ABSINTHE - deuxième album en mars

Le 11/01/2024

« On Earth Or In Hell », le nouvel album de BLACK ABSINTHE, sortira le 27/03/2024.
Black absinthe artwork

Citant Slayer, Testament et Anthrax, mais aussi Gojira, Mastodon et Motörhead, Black Absinthe est issu de la scène torontoise qu'il a commencé à arpenter en 2011. 
Présentant un mélange de mosh pit thrashing et de  riffs heavy, les Canadiens unifient la grandeur du métal classique, les sections rythmiques speed-demon, les envolées de guitares et la technique moderne.
Au fil de trois EP et d'un LP, (« Early Signs of Denial » en 2016), Black Absinthe a continué à évoluer et à expérimenter ses influences NWOBHM tout en conservant l'intensité du genre heavy metal contemporain.
Plusieurs singles disponibles vous donneront une idée de ce qui vous attend sur le futur album, un opus bourré de haute énergie.

COBRAKILL : Sortie d'album en janvier 2024.

Le 10/01/2024

« Serpent's Kiss », le deuxième album de CobraKill, sortira le 19 janvier 2024.

Cobrakill cover

Le groupe dépeint avec enthousiasme son prochain album :
« Serpent's Kiss est un témoignage de notre évolution musicale. Enregistré en studio, il présente une diversité remarquable, donnant naissance à des vers d'oreille infectieux dès les premières séances. L'album témoigne de notre croissance depuis nos débuts, rayonnant de créativité et affichant une nouvelle maturité. Avec le batteur Toby Ventura prenant les rênes de la production, du mixage et de l’enregistrement, nous avions une liberté sans précédent pour sculpter notre son. Serpent's Kiss marque sans aucun doute pour nous un grand pas en avant ».
Formé en 2020, CobraKill est l'héritier sonore et visuel de formations telles que Mötley Crüe, Judas Priest, W.A.S.P., Lizzy Borden et Ratt. Leur objectif ambitieux est de «  raviver les flammes des jours de gloire du heavy metal des années 80 et de conquérir le monde avec leur musique ».
Le premier album du groupe, « Cobratör », est sorti en 2022. 2024 marque le retour des Allemands qui ont déjà présenté quelques extraits du futur opus, avec des titres comme « Razor Blade » et « Same Ol’ Nasty Rock N’ Roll ».

Disponible chez Frontiers Records, « Serpent's Kiss » peut être commandé ici : https://orcd.co/serpentskiss.

HUNTER (heavy metal), Rebel Angels Rise (02/09/2023)

Le 31/12/2023

Frappant au coeur du heavy, Hunter maîtrise son sujet et délivre un opus authentique qui ravira les puristes.

Par Ahasverus

Hunter est formé en 2016 par cinq musiciens qui ont arpenté les scènes de Belgique au sein de différentes formations (Crusader, Monster Joe, Megasonic).  Judas Priest, Iron Maiden, Manilla Road, Metal Church, Omen et Cirith Ungol font partie de leurs références.
« Death Shall Have Dominion », une demo, voit le jour en 2017. Un album éponyme suit en 2019, reprenant les trois titres de la démo et complétant la galette par quatre nouveaux morceaux. Il est suffisamment solide pour que Steel Panther se laisse aller à vanter ses qualités sur Twitter  (« These guys are out of Belgium and, holy f*ck, are they good... ») ! 
En 2023, Hunter revient avec un nouvel album : « Rebel Angels Rise ».
HunterSon artwork est signé par le portugais Pedro Lordigan Sena, qui a notamment illustré des albums de Kreator et d'Amon Amarth.
« Rebel Angels Rise » a été enregistré aux Soon One Studios (Essen, Belgique) puis mixé par Wim Zwarts au DiverZe de Bonheiden (Belgique). Greg Chandler, des Priory Recording Studios (Birmingham, UK), a pris en charge le mastering.
L'entame de l'opus est incisive, son agressivité n'est pas sans rappeler Judas Priest (« Wicked »).

Les pièces se succèdent avec intérêt, les guitares rythmiques ne lâchent rien (« The Forge ») et la lead part dans des développements sympathiques (« Rebel Angels Rise »). La voix de David Walgrave est typique, toujours impeccablement attachée au style.

La formation belge ne manque pas de ressources et tire son épingle du jeu dans le heavy traditionnel. Quelques arpèges lui permettent de montrer une nouvelle facette de sa musique (« Requiem »). 
Un tour rapide des webzines vous permettra de constater que l'accueil de « Rebel Angels Rise » est mitigé. Si Hard Rock 80 concède « que le duo de guitaristes frise l’excellence technique », il tempère en estimant que « la musique de de Hunter manque toujours autant d’originalité ». Pour Music In Belgium, les compositions sont « tantôt directes et dévastatrices,  tantôt puissantes et épiques » et le chant de David Walgrave « allie la puissance d’un Rob Halford à l’agressivité d’un Udo Dirkschneider ». Mais la revue belge déplore une production « qui  ne rend pas toujours justice à la qualité des compositions et au jeu des musiciens ». Cette lacune est également soulignée par Metal Forces qui la juge « plutôt mécanique ».
Ceci ne doit pas nous faire oublier que « Rebel Angels Rise » reste musicalement plus  intéressant que nombre d'albums sortis cette année par de grandes formations internationales. Frappant au coeur du heavy, Hunter maîtrise son sujet et délivre un opus authentique qui ravira les puristes. A la croisée des chemins entre Judas Priest, Iron Maiden (« Morior Invictus ») et Accept, avec une touche de  Trance (le groupe de Lothar Antoni) côté guitares, « Rebel Angels Rise » a les arguments pour séduire un large public heavy et si son départ médiatique n'est pas explosif, il pourrait tout de même s'inscrire sur la durée et devenir un album culte.

SEBASTIAN BACH "What Do I Got To Lose?" Nouveau Single (07/12/23)

Le 10/12/2023

Par Dam'Aël

Entre Ennio Morricone et Bach, un choix assis sur un véritable dilemme? Propositions contraires ou contradictoires...Sébastian BACH s'en accorde avec brio avec "What Do I Got To Lose?". Et on a tout à gagner à l'écouter!

Sebastian bach

Retour après 9 ans d'absence de Sebastian Bach, avec "What Do I Got To Lose?" extrait du futur album de l'artiste canadien qui sortira courant 2024 ne nous dévoilant pas plus de précisions. Cette nouvelle galette sortira sur le label Reigning Phoenix Music.
Un clip, réalisé par Jim Louvau et Tony Aguilera vient tout jouste de sortir sur la toile. Il est à découvrir sur les plate-formes d'écoute habituelles depuis  ce 7 décembre dernier.

Sebastian  co-signe ce nouveau morceau avec Myles Kennedy (Alter Bridge, Slash) et Elvis Baskette (Mammoth WVH, Slash). Ce dernier est également producteur du titre. On y retrouve Devin Bronson (Avril Lavigne, David Cook) à la guitare, Todd Kerns (Slash) à la basse et Jeremy Colson (Steve Vai) à la batterie.  



Sebastian Bach, de son véritable nom Sebastian Philip Bierk est  connu pour avoir fait partie du groupe américain Skid Row de 1988 à 1996.  Renvoyé de la formation, il a fondé quelques groupes sans grand succès hormis  Damnocracy dans lequel il tenait la vedette aux côtés de Jason Bonham, le fils du célèbre batteur John Bonham. Très ami avec  Axl Rose,  Sebastian Bach apparaît dans quelques-uns des spectacles de Guns N' Roses,  sur notamment  la tournée « Chinese Democracy North American Tour »  rejoignant la formation pour la  chanson, My Michelle.  Il participa au Hellfest 2012 à Clisson, aux côtés de groupes  tels que Motley Crue, Crashdïet... 

 Le dernier passage du chanteur en France remontant à 2014 (Forum de Vauréal), tous les fans espèrent sa venue pour une tournée européenne et notamment française que l'on imagine peut-être prendre forme après celle organisée aux USA de février à mai 2024.

 
A noter par ailleurs comme informations que Sébastian BACH a tourné comme invité dans la série Gilmore Girls durant les saisons 4, 5 et 6 dans le rôle du guitariste Gill, ainsi que dans la série Canadienne Trailer Park Boys lors de la saison 7, jouant son propre rôle.

 

" What Do I Got To Lose? "

Une introduction au goût de madeleine tant les quelques notes prestigieuses qui introduisent le titre, rappellent quelques bons et légendaires films et musiques qui ont marqué notre enfance. Très vite, le ton est donné avec un mid-tempo Rock qui donne envie de prendre La Route 66 aux Etats-Unis,  La Ruta 40 en Argentine, La route de la soie en Asie, La Great Ocean Road en Australie, La Transcanadienne au Canada, La Carretera Austral au Chili, La route Nationale 7 à Madagascar, La route D707 en Namibie, ou même l'A7 en France! Vous l'avez compris, quel que soit l'endroit où vous vivez, What Do I Got To Lose? en fond sonore, potard dans le rouge, est une cure de jouvence pour une escapade routière et musicale. Evidemment ce titre met en exergue les capacités vocales de l'artiste qui envoie des lignes vocales puissantes et accrocheuses. On attend avec impatience la suite de la galette.

“To me, ‘What Do I Got To Lose?’ is the perfect sentiment for me right now,”  précise S. Bach dans une interview.

what do you have to lose by listening to this new single???

 

Liens :

 

COBRA SPELL (heavy metal), 666 (01/12/2023)

Le 30/11/2023

Avec un talent grand comme les cheveux de Roxy Herrera, Cobra Spell impose un album de heavy efficace jusque dans son moindre détail.
Par Ahasverus

Cobra spell 1C'est avec le groupe Kiss que Sonia Anubis découvre le Metal à l'âge de quatorze ans. Sonia commence alors son parcours de musicienne autodidacte. Inspirée par Gene Simmons, elle jette son dévolu sur la basse et elle oeuvre au sein de diverses formations métalliques. Elle tient son premier poste de guitariste en 2017 au sein de Jackal, puis (on vous la fait courte) rejoint les Suissesses de Burning Witches de 2018 à 2020, ainsi que le groupe de death metal brésilien Crypta de 2019 à 2022. Si elle sait aussi jouer du synthétiseur, c'est à la guitare lead qu'elle établit sa réputation.
Parallèlement, en 2019, notre jeune Hollandaise (elle n'a que vingt-et-un ans) fonde son propre groupe. Il s'appelle Cobra Spell. Officiant dans un registre heavy 80's (on parle aussi de sleaze rock), Cobra Spell enregistre deux EP très respectables. « Love Venom » est réalisé en 2020, avec Sonia Anubis et Sebastian Silva aux guitares, Alexx Panza au chant, Angelina Vehera à la basse et Mike Verhof à la batterie. « Anthems Of The Night » suit en 2022. Sonia est à la guitare lead, Esmée van Sinderen à la guitare rythmique, Alexx Panza encore au chant, Angelina Vehera toujours à la basse, et le Français Léonard Cakolli (Adam Bomb) à la batterie. Sonia signe la musique et les arrangements, ainsi qu'une partie des textes et de la production de cet EP.
Cobra spell epL'année 2022 est le théâtre de changement radicaux : Sonia quitte Crypta (elle restera en bons termes avec ses partenaires brésiliennes qu'elle n'hésite pas à applaudir lors de leurs concerts européens) pour se concentrer sur Cobra Spell qui connaît de gros remaniements de line-up. Fin 2022 sort le single « Flaming Heart ». Il voit l'arrivée de l'Espagnole Kristina Vega (Born In Exile)  au chant et de la Brésilienne Noelle dos Anjos (Nungara) à la guitare rythmique, tandis que la batterie est créditée au nom mystérieux de Jess et qu'Angelina Vehera  a conservé son poste de bassiste.
Le line-up enfin stabilisé est dévoilé courant 2023. Il est désormais 100% féminin avec, autour de Sonia à la guitare lead, Noelle dos Anjos à la guitare rythmique, Kristine Vega au chant, l'Espagnole Hale Naphtha (Tales Of Arken) à la batterie et la Vénézuélienne Roxy Herrera à la basse. (Photographie : Raquel Garcia)
Cobra spelle par raquel garciaA part Sonia Anubis, il ne reste dans Cobra Spell aucun des membres ayant participé à l'enregistrement des deux EP. C'est donc un tout nouveau line-up qui présente « 666 », le premier long format de la carrière de Cobra Spell, dans un artwork signé Isabella Stabile. 
Enregistré aux  Comeback Studios (en Espagne, pays dans lequel Sonia a passé la plus grande partie de son enfance), « 666 » a été mixé par Jens Bogren et masterisé par Tony Lindgren aux Fascination Street Studios (Arch Enemy, Kreator, Dimmu Borgir).
La sortie de l'album a été précédée de trois single-clips, avec en premier choix le titre « S.E.X.», première chanson de l'album. Noelle dos Anjos (guitare) expliquait la genèse de ce clip : 
« Ce tournage vidéo a été le plus complexe et le plus long de tous car il comportait plusieurs scènes à filmer dans plusieurs endroits. Pour chaque membre du groupe, nous avions prévu des scènes représentant différents aspects du sexe et de la sensualité. L'idée initiale était que Kris se réveille entourée de filles puis traverse un couloir, regardant à l'intérieur de différentes pièces où elle nous verrait. Chacune dentre nous a eu l'occasion d'apporter sa propre pierre à l'édifice. Pour ma scène, je me suis inspirée du polémique Like a Virgin de Madonna. Ce morceau a notoirement provoqué beaucoup de buzz à l'époque. Une femme qui chante suggestivement à propos du sexe avant le mariage n'était rien de moins qu'une hérésie. J'ai choisi de jouer sur ma belle Fury, une Schecter Hellraiser rouge qui m'a été offerte par l'un de nos amis. Les détails de l'ormeau et la couleur rouge s'adaptent parfaitement à l'esthétique vidéo ! C'était le clip vidéo le plus excitant auquel j'ai eu le plaisir de participer jusqu'à présent. De la planification à l'exécution, je me suis bien amusée ! »

Ce premier clip  était suivi par le très heavy « The Devil Inside Of Me », avec ses guitares rythmiques qui tricotent. Sonia Anubis confiait à propos des lyrics : « The Devil Inside of Me raconte comment une fille laisse de côté sa vie opprimée par son éducation religieuse. Elle décide de suivre son propre chemin en faisant ce qui la rend vraiment heureuse, ce qui se traduit par des tensions peu communes dans les milieux religieux. Sa famille la considère comme troublée et perdue – alors qu’en réalité, elle vit simplement sa vie librement, comme elle est censée le faire. Sa vie lui appartient. Sa famille s'éloigne d'elle en raison de ses choix. Vivre libre a parfois un coût extrêmement élevé. »

Enfin, juste avant le coup de gong, Cobra Spell revenait avec « Warrior From Hell » et son mid-tempo martelé. Un morceau à propos duquel le groupe commentait : 
« Cette chanson est un véritable banger rock’n’roll ! Elle convient aux âmes les plus sauvages, aux esprits indomptés. C'est une manifestation de l'individualité et de la rébellion. Entrez en contact avec votre alter ego maléfique et libérez ce guerrier de l'enfer ! »
Cobra Spell complétait dans une newsletter postée au lendemain de la sortie du clip :
« Un morceau fougueux et heavy, inspiré à l'origine du modèle de guitare préféré de Sonia, la Jackson Warrior. Cette chanson parle d’autonomisation des femmes avec une touche diabolique qu’on adore ! Nous espérons que cela enflammera la passion et vous inspirera également. »

De ce premier long format, Cobra Spell expliquait qu'il le concevait comme « un album qui définit les conventions et se rebelle contre les limites qui nous sont imposées à nous, les femmes. C'est un voyage sonore qui embrasse le chiffre du diable comme symbole d'autonomie personnelle et de liberté. 666 n'est pas seulement de la musique ; c'est un acte de rébellion contre l'inégalité des sexes, un cri pour la liberté d'expression et un combat pour déstigmatiser l'expression sexuelle des femmes. Rejoignez-nous dans cette quête sans concession de l'égalité et de l'autonomisation. »
Surfant musicalement sur un large registre heavy 80's, Cobra Spell assemble dans un opus homogène dix morceaux qui ne se ressemblent pas. De l'intime « Fly Away » au heavy « Love Crime », du groovy « Bad Girl Crew » au  nerveux « High On Love », usant parfois d'un riff qui nous rappelle que Sonia Anubis a biberonné en écoutant Gene Simmons (« Satan Is A Woman »), sortant des claviers et un saxophone qui nous évoquent le bon temps d'un Foreigner « 4 » (« Love=Love »), ou s'imposant en version girls gang des Twisted Sister (« You're a Cheater »), tout est fait avec le plus grand talent. 
Par ses choix judicieux, la production permet d'apprécier au mieux le magnifique travail des orchestrations, des backing vocals purement savoureux (« Love Crime », « Satan Is A Woman », « Love=Love »), sachant parfaitement souligner le claquement de la basse ou le toucher de cymbales.
Enfin, on goûte ces guitares lead pleines de mélodie et de richesse, évoluant souvent en twins, tandis que l'épaisseur vocale de Kris Vega, particulièrement éclatante sur cet album, trouve dans les compositions un écrin à sa mesure.
Avec un talent long comme les cheveux de Roxy Herrera, Cobra Spell impose donc un album efficace jusque dans son moindre détail et passe avec aisance la barre du long format.
Habituée aux paris risqués (elle a quand même quitté coup sur coup deux formations en plein essor !) Sonia Anubis a fait les bons choix une fois de plus, marquant l'année 2023 d'un album de heavy particulièrement abouti. Ce disque est à écouter impérativement.

« 666 » sera disponible dans les formats suivants via Napalm Records :
> CD digisleeve
> Lot : CD digisleeve + t-shirt
> Vinyle rouge
> Vinyle noir
> Format digital
Cobra spell coffret