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1914 : second single

Le 02/10/2021

Après « ...And a Cross Now Marks His Place », premier single de « Where Fear and Weapons Meet », le futur album de 1914 dont nous vous parlions récemment et qui voyait la participation du chanteur de Paradise Lost Nick Holmes, le groupe de Blackened Death/Doom Metal revient avec un second morceau intitulé « Pillars of Fire (The Battle of Messines) ».

Ce nouveau single dépeint la Bataille de Messines qui s'est déroulée en 1917.
Le Capitaine Ditmar Kumarberg, frontman des Ukrainiens, explique

«  Ce morceau décrit les terribles événements de la Bataille de la crête de Messines qui s'est déroulée du 7 au 14 juin 1917 en Belgique, l'un des épisodes les plus insensés de la Grande Guerre.
Les sujets de la couronne britannique et de l'ANZAC (NDLR : acronyme d'Australian and New Zealand Army Corps qui désigne les troupes originaires d'Océanie - Australiens et Néo-Zélandais - ayant combattu durant la première guerre mondiale) ont creusé d'énormes tunnels sous les positions allemandes, les ont remplis de centaines de tonnes d'explosifs et les ont fait exploser (NDLR : on connaît cette pratique de creusement de galeries souterraines pour faire s'effondrer les positions ennemies à l'aide d'explosifs sous le nom de "guerre des mines"). En une seconde, en un instant, environ dix mille personnes sont mortes. Elles ont été tout simplement mises en pièces. Le cerveau humain est toujours soumis à des approches non triviales lorsqu'il s'agit de s'entretuer. Le titre du morceau est une référence directe au merveilleux livre de Jan Passingham - "Pillars of Fire : The Battle of the Messines Ridge", ainsi qu'au film "Beneath Hill 60" (NDLR : Commandos de l'Ombre) et aux souvenirs des participants à cette bataille. Certains témoins oculaires ont décrit la scène comme des "piliers de feu", bien que beaucoup aient également reconnu que cela était indescriptible. »

« Where Fear and Weapons Meet » sortira le 22/10/2021. Il est disponible  ici en précommande.

1914 artwork
 

ORIGINE : Triple impact (interview)

Le 30/09/2021

Après s'être produit sur scène avec un orchestre symphonique d'une centaine de musiciens, le trio Origine annonce pour le 15/10/2021 un triple album. Il prépare également sa tournée avec Orphaned Land.

Tristan, compositeur et claviériste du groupe, a bien voulu répondre à nos questions.

Origine photo 2


« Chant, batterie et clavier. La mélodie, le rythme et l'harmonie. »


Bonjour Tristan. Tout ce que fait Origine est totalement hors normes. Le trio est-il une formule magique ?
Tristan :
Nous avons connu plusieurs formations, à quatre, à  six... mais au final nous avons fini par nous établir en trio pour garder l'essence primordiale de notre musique. Chant, batterie et clavier. La mélodie, le rythme et l'harmonie. Ce qui ne nous empêche pas de faire appel régulièrement à d'autres musiciens pour enrichir nos prestations.

Qui a eu cette idée folle de monter le projet « Ouroboros Orchestra » ?
Tristan :
De par la présence importante d'arrangements orchestraux dans notre musique, ça nous a toujours trotté dans la tête de pouvoir jouer avec un orchestre symphonique pour sublimer nos compositions. Un jour, Sandrine Girier, de la 6MIC d'Aix-en-Provence oú nous répétions, nous dit que ça serait sympa de faire ce projet. Ça a été le déclic pour lancer ce gros spectacle.

Pouvez-vous m'en dire un mot ?
Tristan :
C'est un spectacle orchestral que nous avons créé pour jouer nos compositions aux côtés d'un ensemble symphonique d'une centaine de musiciens et d'artistes issus de l'univers rock / métal. Ce mélange de styles et la grandeur du spectacle à donné un évènement qui restera gravé en nous. Une vrai galère à organiser, mais au final un moment musical et humain incroyable. Les vidéos des concerts sont disponibles sur notre chaîne YouTube Origine Musique. (https://www.youtube.com/channel/UCmq09Wz4xeWeX1h6nuAwXfQ)

Votre nouvel album, « The Sheep, The Octopus & The Pink Flamingo », sortira le 15/10/2021. Lui non plus n'est pas  ordinaire puisqu'il s'agit d'un... triple album ?
Tristan : Exact, chez Origine on fait pas les choses à moitié. On a toujours eu un rythme de composition soutenu. Avec cet album on a voulu travailler un concept qui nous a permis de mettre à profit cette productivité.


« On voulait un album qui nous ressemble et pouvoir passer autant de temps qu'on veut pour ajuster chaque détail. »


C'est donc un concept-album ?
Tristan :
Oui tout à fait. On nous a souvent reproché l'excès de variété dans les styles musicaux de nos compositions. Aujourd'hui on veut mettre cela en avant. On l'a fait en utilisant ces trois animaux totems qui représentent chacun un membre du trio. Manon le mouton pour son vibrato qui rappelle le bêlement. Manu le poulpe avec ses bras qui partent partout autour de la batterie. Et moi le flamant rose qui reste toujours debout sur un pied pour avoir accès à la pédale sustain du clavier.

Un triple album, c'est la direction que vous souhaitiez prendre quand vous avez commencé à plancher sur ce nouvel opus ?
Tristan : On a hésité au debut entre un double et un triple. Au fur et à mesure des réflexions on a voulu exposer notre style musical en trois parties, l'influence pop plus douce, l'énergie du hard rock / métal, et la richesse des arrangements orchestraux.

Un mot sur la manière dont l'album a été produit ?
Tristan :
On a réalisé cet album en pleine période de confinement, donc avec toutes les complexités que ça implique. On a tout enregistré, mixé et masterisé nous même. On voulait un album qui nous ressemble et pouvoir passer autant de temps qu'on veut pour ajuster chaque détail.

Des musiciens additionnels sur cet album, ou tout vient de vous trois ?
Tristan :
N'étant pas limités par le budget du studio d'enregistrement, on a pu faire appel à beaucoup de guests pour réaliser cet album. Au total plus d'une dizaine de musiciens additionnels sont présents pour parvenir à mettre en avant cette diversité musicale qui nous tenait à cœur.

Un mot sur l'artwork ?
Tristan :
Comme sur nos précédents albums, l'artwork à été réalisé par la talentueuse Naeva Laurens qui nous connaît bien. Ça été drôle d'avoir chacun son petit animal totem. Le public n'a plus qu'à choisir sa team, Sheep, Octopus ou Pink Flamingo.

Origine coverJe suis impressionné par la voix de Manon, capable de donner beaucoup de caractère à ses personnages en évoluant dans des timbres très différents avec la même aisance.
Tristan :
Oui techniquement c'est vraiment pas évident de pouvoir jongler entre tous les styles. On arrive à ce résultats après de longs débats à base de termes de metteur en scène pour trouver la meilleure interprétation.

Pourquoi y a-t-il des textes en Français dans la partie Pink Flamingo ?
Tristan :
Comme pour tous nos anciens albums, on tenait à la présence de textes en français. Ça nous permet de proposer des compositions où l'on se concentre sur le texte.

Vos compositions ont un ton symphonique, épique, ainsi qu'un côté celtique qui vous vont bien... Quels autres ingrédients avez-vous insufflé dans ce nouvel album ?
Tristan :
C'est pas les ingrédients qui manquent, chez nous. On retrouve aussi bien évidemment l'influence de l'électro ou encore du métal notamment dans l'album Octopus. On a même fait un titre pour déclarer notre amour à ce style : metal heart !

Sous quels formats ce tripe album sera-t-il disponible ?
Tristan :
Il sera disponible en pré-commande sur notre site  http://www.origine-musique.fr/, sur toutes les plateformes digitales et également en vente à nos concerts.

Un mot sur le clip qui accompagne l'album ?
Tristan :
Triple album oblige, nous avons préparé plusieurs clips pour le lancement de cet opus. Le premier est déjà disponible sur notre chaîne YouTube et s'intitule « Broken Game ». Il est assez représentatif de notre style musical qu'on a appelé Hard Pop. Le mélange de la fraicheur de la pop avec l'énergie du hard rock.

Que va faire Origine durant les prochains mois ?
Tristan :
On a quelques concerts de prévus, mais on va surtout préparer notre passage en avril dans une petite tournée européenne en première partie du groupe Orphaned Land. On a vraiment hâte de faire cette expérience !

Merci Tristan de m'avoir reçu.
Tristan :
Merci beaucoup de vous être intéressé à notre projet. À bientôt.

 

AD INFINITUM REVIENT

Le 30/09/2021

Ad Infinitum a dévoilé « Afterlife », son nouveau clip.

Melissa Bonny y chante en duo avec Nils Molin (Amaranthe/Dynazty).

Ad infinitum bandAprès « Unstoppable », « Afterlife » est le deuxième extrait de « Chapter II – Legacy », le second album du groupe Suisse qui sortira le 29 octobre chez Napalm Records. Il s'agira d'un concept-album inspiré de la vie de Vlad « L'Empaleur » Tepes, chef de guerre roumain dont le romancier Bram Stoker s'est inspiré pour écrire son roman « Dracula ».

AD INFINITUM explique à propos du nouveau single :

« Afterlife est l'un de ces morceaux qui fait partie des candidats évidents pour introduire et représenter le son de notre deuxième album. Nous sommes fiers de présenter un Ad Infinitum plus sombre et plus puissant et nous sommes ravis de partager « la scène » avec l'une des plus grandes voix du Metal actuellement, monsieur Nils Molin. »

Nils Molin complète : 

« Ad Infinitum est l'un de ces rares groupes qui, avec leur deuxième album, vont au-delà de la grande promesse établie par leur première sortie et il surpasse ainsi les attentes avec Chapter II - Legacy ! Je suis ravi de contribuer avec ma voix et de figurer sur l'envoûtant et diaboliquement délicat morceau choisi en tant que second single - Afterlife ! »

Pré-commandez Chapter II - Legacy ICI.


Ad infinitum coverLine-up :

Melissa Bonny (chant), Adrian Thessenvitz (guitares), Korbinian Benedict (basse), and Niklas Müller (batterie).

Tracklist : 

1. Reinvented 2. Unstoppable 3. Inferno 4. Your Enemy 5. Afterlife (feat. Nils Molin) 6. Breathe 7. Animals 8. Into the Night 9. Son Of Wallachia 10. My Justice, Your Pain 11. Haunted 12. Lullaby

Chapter II - Legacy sera disponible dans les formats suivants :

CD Digipack, Vinyle noir, CD Digipack + patch (limité à 200 exemplaires), Album digital.

DUST IN MIND hors contrôle

Le 29/09/2021

« Take Me Away », le dernier clip de Dust In Mind, s'est envolé au dessus des 170 000 vues Youtube.

Il illustre « CTRL », le quatrième album de ces Strasbourgeois, qui sortira le 19/11/2021, un album sur le courage, l'abandon et le processus intime d'apprentissage de soi tout en faisant face à la pression écrasante et aux torrents de sentiments qui semblent incontrôlables et incompréhensibles, lit-on sur la page du groupe.

L'artwork nous a déjà été révélé, il s'agit d'une photographie de Sylvain Hélaine, alias FreakyHoody, « l'homme le plus tatoué de France », figure principale du clip « Take Me Away ».

Dust in mind artwork

Les précommandes  vous attendent ici :

Une déclinaison du merch est disponible sur le même lien.

Dust in mind merchDust In Mind dévoilera un nouveau clip le 01/10/2021.

Réédition : DEAD, You'll Never Know Pleasure...

Le 29/09/2021

Nos amis de XENOKORP proposeront sur leur catalogue dès le 10/12/2021 une réédition remasterisée de l'album « You'll Never Know Pleasure Until You've Tasted Pain » (1995) du groupe de death/grindcore allemand Dead.

Dead artworkRemasterisée au studio Conkrete en France (Defeated Sanity, Anata, Mercyless...) spécifiquement pour les CD et les vinyles, avec une toute nouvelle mise en page de Lukasz Jaszak (Decapitated, Arcturus, Mortuary...) et avec des notes de pochette à la fois du groupe et du journaliste professionnel Olivier "Zoltar" Badin (Zero Tolerance, New Noise...), elle sortira en première impression CD DigiPak deluxe et en versions vinyles couleur et noir.

Dead groupe 1Le Lien :

Tracklist :
1 Rectal Punishment  2 Receive My Golden Shower 3 Penicide 4 You'll Never Know Pleasure - Until You've Tasted Pain 5 Slaves To Abysmal Perversity 6 XXL Cunt 7 Body Fluids Are My Favorite Fetish 8 Delicious Taste Of Vaginal Excrements 9 Highest Power (G.G. ALLIN cover) 10 Thrusted To The Limit Of All Delights 11 Journey To Extasy 12 Die When You Die (G.G. ALLIN cover) 13 Hey Baby Why Don't You Love Me ? 14 Skin Deep Between Her Thighs 15 Recognize : Spread Your Legs Whore (pt. 1)

Lindsay Schoolcraft ft. Sarah Jezebel Deva : Stolen Light

Le 29/09/2021

Les deux ex-Cradle Of Filth Lindsay Schoolcraft (Antiqva) et Sarah Jezebel Deva (Torn Between Two Worlds) se sont retrouvées au travers d'un morceau symphonique intitulé « Stolen Light ».

Lindsay schoolcraft« Cette chanson, explique Lindsay, parle de reprendre votre pouvoir après avoir enduré une relation abusive, longue et exténuante. Souvent, la violence verbale et émotionnelle est négligée par rapport à la violence physique, mais les séquelles sont tout aussi fatales à long terme. Sarah et moi nous sommes liées par des luttes communes auxquelles nous avons été confrontées dans l'industrie de la musique et cette chanson est une ode à notre persévérance, notre force et notre triomphe pour reprendre nos carrières et notre amour du chant et de la création musicale. »

Les deux artistes répondront en direct à vos questions sur Instagram le 01/10/2021 à 16h00 EST/21h00 GMT :

« Stolen Light » est disponible depuis le 17/09/2021. Les liens :

Lindsay Schoolcraft :

Sarah Jezebel Deva :

Chronique d'album : TARAH WHO? Supposedly a man (2021)

Le 28/09/2021

« Pour commencer cette nouvelle année scolaire 2021-2022, nous allons étudier le cas Tarah Who? et son nouvel album ‘‘Supposedly a man’’, qui sait qui est Tarah Who? ??? Non Môôôssieur PiTT Sk@Lp@, c’est très drôle, mais ce n’est pas la nouvelle copine du Docteur WHO !!! Prenez vos affaires et filez chez le Proviseur Ahasverus pour y faire le clown, et profitez-en pour récupérer vos deux heures de colle pour samedi prochain ! ‘tain, y a encore du lourd cette année ! … Reprenons … »

4ca435fa 6c8c 4598 87bf c5fdd0943e1a 1Photo Credit : Denis Lecocq

Line-up actuel :

  • Chant/Guitare : Tarah G. Carpenter (ex : Was The Sun/Fraulein/Jane Gray Black Orphan)
  • Batterie/Chœurs : Coralie Hervé

Membre passé :

  • Matt Peltcher ex Basse /chant

Discographie :

  • Little Out There (11 titres 2014)
  • Federal Circle of Shame (5 titres 2016)
  • Half Middle Child Syndrome (5 titres 2017)
  • 64 Women (5 titres 2020)
  • Supposedly A Man (8 titres 24/09/2021) Label M&O Music

Af69d120 8fcf 40fd 934f 8dbf581d4367Originaire de Paris, Tarah G. Carpenter a très tôt été accro au rock (dès l’âge de quatorze ans), d’abord en s’initiant en autodidacte à la batterie (car étant une fille, aucun prof ne voulait lui donner de cours !), puis à la basse (elle a d’ailleurs fait ses premières armes dans plusieurs formations Parisiennes comme batteuse et bassiste) et à la guitare (petite anecdote, elle a commencé à apprendre ses accords en utilisant un recueil de chansons d'Alanis Morissette), écrivant elle-même ses paroles elle se retrouve ainsi au chant, puis à la production.

Tarah ayant baigné toute son enfance dans la culture américaine, c’est donc tout naturellement qu’en 2006, avec pour tout bagage une guitare à l'épaule et pas beaucoup de monnaie en poche, elle déménage du Kentucky pour s’installer à Los Angeles et y former Tarah Who? ; rejointe quelque temps après par ses compatriotes français Coralie Hervé à la batterie et Matt Peltcher à la basse.

C’est sous la forme de ce trio (guitare/basse/batterie) que le groupe distille dans L.A, la Cité des Anges, son mélange de Punk/Grunge (Cowpunk), avant de se réduire en 2020 à un duo guitare/batterie, soit l’essentiel du groupe condensé en un noyau d’énergie brute !

« J’espère que tout le monde suit !?! J’en vois au fond de la classe qui dorment … Leur réveil va être brutal, j’vous le dis, moi ! Dès que j’aurai balancé la première piste de l’album, j’en connais au moins deux qui vont tomber de leur chaise ! ».

Tarahwho newcover2Artwork by Angie Joseph


Tracklist :

1. Bad Time - 2. Swallow That Pill - 3. Supposedly a Man - 4. La Petite Boche : un amour de guerre -5. Manners - 6. Illusion of Freedom - 7. Pantomath - 8. Little Pieces
 


C’est donc après avoir conquis de nombreux fans ainsi que les critiques avec leurs précédents EP et leur dernier album sorti en 2020, « 64 Women » nommé ainsi en hommage au 64 femmes détenues en 2014 dans un centre de détention pour immigrants du centre-ville de Los Angeles (dont Tarah elle-même a fait les frais), que Tarah Who? revient en force et exprime de nouveau sa rage sur les injustices sociales et personnelles dans un tout nouvel album résolument Punk-Rock intitulé « Supposedly A Man ».

Il débute par « Bad time », un titre qui démarre comme un 45 tours passé en 78, légèrement voilé : « Je me souviens, j’ai gardé la bouche fermée, mais maintenant, je me souviens de tout cela … ». Le riff d’intro est implacable, la rythmique hachée, la batterie impose sa puissance par sa vitesse, le chant est viscéral et grave, comme le sujet des paroles qui traite des violences faites aux jeunes filles. Entre grunge et punk ce premier brûlot va donner toute sa couleur à l’album.

« Swallow That Pill » cet entêtant second morceau qui a de fortes chances de tourner en boucle dans vos têtes comme un démoniaque mantra, contient de puissants riffs en staccato très abrasifs ! Le tempo rapide comme le temps qui file et que l’on se borne à vouloir rattraper est appuyé par le chant scandé et hurlé par Tarah. Le pont est chanté en français (comme un clin d’œil à leurs racines) et résume assez bien la maxime « boulot/métro/dodo ». 2’’35 seulement pour dénoncer les conditions de travail qui nous sont imposées, la routine qui s’installe, l’esclavage qui nous tue lentement … Nous seuls pouvons choisir de continuer ou d’arrêter ce mode de vie ! Libérons notre esprit …

« Monsieur Régis, vous avez les z’oreilles qui saignent ? C’est normal, faut bien que la musique se fraye un passage pour arriver jusqu’à votre cerveau … »

« Je viens de voir un homme qui a boudé parce qu’il n’a pas obtenu ce qu’il voulait, je viens de voir un homme qui a utilisé ses privilèges pour obtenir ce qu’il voulait » chante Tarah sur le titre « Supposedly a Man » qui donne son nom à l’album. « Un véritable instantané de la vie réelle d’hommes qui exigent le respect, mais ne font rien pour le mériter ». Ce titre pourtant très Punk/Rock dans sa structure balance un son relativement propre par rapports aux autres morceaux avec ses riffs clairs sur le pont et ses arpèges aérés de transition. Cependant, sa partie chant se veut toxique et corrosive comme le sujet qu’il aborde. Le duo réaffirme ici son soutien au mouvement #MeToo et sa participation active à la lutte féministe en dénonçant tous les abus de pouvoir des hommes.

« La Petite Boche : un amour de guerre » la quatrième piste est mon morceau préféré car c’est par lui que j’ai découvert Tarah Who ?. Un titre à la Pretenders, une voix suave à la Chrissie Hynde, nous retrouvons ici aussi une rythmique beaucoup plus Rock que Punk dans sa structure, avec l’utilisation d’arpèges en sons clairs, légèrement chorusés ; la guitare drivant tout le morceau à une vitesse effrénée appuyée par la batterie ultra-carrée de Coralie, efficace et superbement bien mixée !

Ce titre, véritable hommage à sa maman (fruit d’un amour interdit entre un soldat allemand et une française), vient du surnom que les écoliers utilisaient pour se moquer d’elle et l’humilier (d’où le titre en français). Il remercie également toutes les mamans pour l’amour qu’elles donnent à leurs enfants. Une véritable commémoration à travers la musique !

« Non mademoiselle Pat’, je sais que l’on est à la moitié du skeud, mais il n’y aura pas de récrée aujourd’hui, inutile de pogoter devant mon bureau ! »

« Manners » démarre sur un riff d’intro grungy bien typé années ’90, les breaks de batterie sont énormes, le rythme très soutenu entraine dans sa sarabande les paroles martelées par Tarah : « Laisse-moi être ton mentor, plutôt que d’écouter les soi-disant bonnes manières qui te sont enseignées par les prédicateurs et les familles religieuses ».

« Illusion of Freedom » est un morceau particulièrement intéressant car il s’articule sur plusieurs parties avec des passages à l’atmosphère étrange. Riffs répétitifs, chœurs et rythme de batterie tribaux sur le chant « It’s an illusion of freedom », pont sur une basse puissante bien mise en avant, soli hispanique et berbère pour clôturer ce titre. « Illusion of Freedom est une réflexion sur la situation des réfugiés, avec toutes ces frontières invisibles qui nous divisent en tant qu’humains et cultures. »

La piste n° 7 « Pantomath » est quant à elle un hymne typiquement Punk, de par sa vitesse d’exécution : la batterie bourrine à fond, la guitare feule comme une tigresse affamée, le son est sale et brutal, le chant rugueux et hargneux. C’est agressif et beau à la fois ! « Ce morceau se veut la réponse à tous ceux qui pensent tout savoir sur tout, qui ont toujours raison, et qui ont finalement la critique facile ! »

« Qui a dit : ‘‘bin comme le prof !’’ ? ‘tention j’vous ai à l’œil mes gaillards ! »

La petite ballade speedée « Little Pieces » que l’on retrouvait déjà sur l’EP « Half Middle Child Syndrome » va clôturer cet album en douceur. Un sublime morceau très mélodique, qu’aurait certainement pu chanter son idole Alanis Morissette, tant la voix de Tarah y est envoutante, suave et intense. Les parties de guitares en son clair sont fichtrement bien façonnées, et même si la batterie parait très métronomique elle reste cependant bien appuyée et énergique. Mon deuxième gros coup de cœur dans cet album !

Pour conclure, je dirai que « Supposedly A Man » est un album très travaillé, explosif, puissant, toujours aussi engagé et qui secoue les tripes.
Avec une identité sonore qui lui est propre, ses riffs abrasifs et sa batterie qui décape, Tarah Who? à travers ses textes autobiographiques, ses expériences, ses pensées, ses émotions, ses vibrations ressenties, nous délivre des messages sur l'acceptation de soi, l'amour mutuel malgré les différences physiques et idéologiques et les affaires qui affectent la société dans son ensemble.

Un duo qui envoie comme un quartet et qui nous fait vivre ses doutes, ses passions, et son combat perpétuel pour être accepté en tant que musiciennes dans un univers musical en majorité profondément macho, et rien que pour ça les filles vous méritez tout notre respect !

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« Bé voilà, c’est la fin du cours, n’oubliez pas d’acheter le CD ou sa version numérique ! Relisez bien vos notes, il y aura interro prochainement … »

L’interview de Tarah Who? par Ahasverus c’est ici :


Les liens :


MATOSCOPE

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  • Tarah :
    Guitares : Fender Vintera 60s Jaguar Modified HH PF Surf Green / Fender Strat.Lead III / G&L Tribute ASAT Classic-Black (Telecaster) / Epiphone Riviera / Custom Red Sunburst Chris Lai (Luthier Paris) / Gibson J45
    Amplis : Blackstar HT CLUB 40 MKII / VOX AC30 / Marshall 73' Super Lead
    Effets : Archer Icon / Friedsman / TC Electronic Hall Of Fame 2, Echoplex, Xotic EP Boster, Whammy / Fulltone Secret Freg
    Micro chant : Electro Voice 664
  • Coralie :
    Pearl Vintage / PDP by DW Concept Maple / GC 22, 12,14 / caisse claire ARDrums / TRX cymbals 20 ride ,16,18,13 HH, 15HH / Los Cabos Drumsticks, en gauchère.

ANTIQVA : Black Metal de chambre

Le 28/09/2021

Ils qualifient leur musique de black metal de chambre et ont construit ce titre essentiellement à l'aide de cordes (basse, contrebasse, violoncelle, guitare).

Antiqva

Antiqva est né en 2015 sous l'impulsion de l'ex-Cradle Of Filth Lindsay Schoolcraft et de Xenoyr, chanteur du groupe de prog' extrême australien Ne Obliviscaris, et de leur besoin d'explorer de nouveaux territoires musicaux. Entouré de musiciens confirmés, Antiqva sort un premier single en 2020 et revient en septembre 2021 avec un single clip :

« Anadem Gyre »

Lindsay Schoolcraft commente :
« Nous sommes ravis de dévoiler notre premier clip, Anadem Gyre, une chanson sortie uniquement au format vinyle en 2020 en tant que bonus de notre single Funeral Crown. Anadem Gyre est un élément où le folk sombre est plus accentué dans notre son,  infusé dans notre colonne vertébrale de black metal de chambre. C'est ce à quoi il faudra s'attendre pour notre premier album. Dans tous nos morceaux, nous utilisons la langue roumaine, et nous avons donc pensé qu'il était approprié d'en respecter le pays, dans l'esprit, le caractère et le folklore. Nous espérons que vous apprécierez cette expérience visuelle. »

« Anadem Gyre » parle des Iele, les filles des bois, des créatures mythologiques (dans cette interprétation) qui attireraient les hommes pour leur apporter le malheur. Le chant en roumain est tenu par Ady Cernea (IN Veil).

Antiqva travaille à la préparation de son album. Les phases d'enregistrement débuteront en 2022.

Antiqva artworkArtwork, logo et design par Xenoyr

Line-up :

  • Xenoyr – chant
  • Lindsay Schoolcraft – chant, piano
  • Fabian Schaper – guitares
  • Justine Ethier – batterie, percussions
  • Memnock – basse, contrebasse
  • Dalai Cellai - Violoncelle

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