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L'interview de BLACKBART

Le 08/01/2019

Sur des textes essentiellement français, le groupe de Heavy Metal lillois BlackBart s’inspire de Bartholomew Roberts (1682- 1722) , pirate mélomane qui avait la particularité d’avoir un orchestre embarqué à bord de son navire. Seuls ces musiciens ont échappé à la pendaison lors de la capture du flibustier.

En 2018, les Nordistes sortent leur troisième album, Casnewydd-Bach, opus authentique paré d’un très bel artwork signé Stan W Decker.

Nous avons profité d’une répétition contrariée par les bouchons du lundi soir dans la métropole du Nord pour interroger Babass et Rudd, respectivement chanteur/bassiste et guitariste de BlackBart. Ils nous ont parlé de leurs goûts, de leurs parcours, de la scène Métal et de l’actualité du groupe. Voici notre interview des BlackBart.

 

"On a la chance de communier avec le public,
peut-être à cause de notre côté Nordiste...
Nos concerts sont une fête."
(Rudd) 

Premier album acheté ?
Babass (chant, basse) : The Sweet, le Best Of.
Rudd (guitare) : C'était à la braderie de Lille, un Trust. Egalement un Best Of, je crois.

Qu'est-ce qui vous a amené à la musique ?
Babass : Un pote voulait monter un groupe, il cherchait un bassiste. Le groupe ne s'est jamais monté, mais j'ai acheté une basse, et voilà...
Rudd : C'est la musique qui m'a amené à la musique ! Le côté “fan de guitare”. J’idolâtrais Angus Young, et je voulais la même guitare que lui, une Gibson. La même ! Ma première guitare...

Comment s'est formé BlackBart ?
Babass : Il y a eu une première formule, avec Zozio, Marco, un autre guitariste et moi. Le guitariste nous a quittés. On a changé de formule, changé de nom, et notre style a évolué. On était à ce moment là plus orientés Rock / Hard-Rock, et on a poussé plus loin. L'arrivée de Rudy a amené un côté Thrash/Heavy qui me convenait bien, vers lequel j'avais envie d'aller. Marco et Zozio ont suivi sans trop de mal, car eux aussi avaient évolué vers des écoutes plus lourdes, plus Thrash. On revenait à nos premières amours...
Rudd : Il faut rappeler que Zozio, Marco et Babass étaient membre d'Eryops, une formation qui a eu son heure de gloire dans les 80's...
Babass : Eryops officiait entre Punk et Hard-Rock, et on pouvait donner des concerts aussi bien devant des publics Punk que Hard. On se marrait bien...

Quelle est la partie de votre activité artistique que vous préférez ?

Rudd et Babass.

Babass : Moi j'aime tout ! En Live, on se lâche, et toute l'énergie passe avec les morceaux. La composition est plus cérébrale, c'est intéressant : de la créativité à l' état pur ; on part de rien et on arrive toujours a avancer. Et puis j'ai l'avantage de m'occuper des enregistrements, de la prod'... Je touche à tout, et toutes les parties m'intéressent ! L'écriture aussi : elle me me permet d’évacuer, de dire des choses...
Rudd : La scène ! J'aime tout, mais la scène arrive en premier. Parfois on remplit des salles, d’autres fois le public se compose de trois pelés et d’un tondu, mais l'énergie rendue te met toujours une pèche d’enfer, que tu joues devant trois ou devant cent spectateurs ! On a la chance de communier avec le public, peut-être à cause de notre côté Nordiste... Nos concerts sont une fête. Ça tourne souvent à la déconnade avec notre public... Sur la scène, je suis vraiment chez moi !

Après BlackBart (2009) et Nous Trinquerons Avec (2014), votre nouvel album s'appelle Casnewydd-Bach. Où peut-on l'écouter et se le procurer ?
Rudd : Vous pouvez découvrir quatre morceaux de Cansewydd-Bach sur Soundcloud : https://soundcloud.com/user-983250283- Pour l'acheter, il suffit de nous contacter via Facebook ou sur notre profil privé, car il n’est pas distribué. On fait tout nous-mêmes. A ce propos, on recherche un management sympa, sans prise de tête.
Babass : Et oui, c'est totalement artisanal ! On fait nos petites enveloppes, nos petits emballages au coup par coup...

 

La fée Métalline aime vos albums. Elle vous propose pour vous récompenser de passer la journée avec l'artiste de votre choix, quel que soit son art ou l'époque à laquelle il vit. Qui désignez-vous ?

Ronnie James Dio en 1983.

Rudd : Ronnie James Dio, la voix du Metal ! Je devais le voir à Anvers mais le concert avait été reporté car il était souffrant (NDLR : c’était en décembre 2009). Ronnie est décédé trois ou quatre semaines après.
Babass : Ronnie James Dio, mais pas pour les mêmes raison ! J'aurais aimé le rencontrer pour avoir des cours de chant ! Dans notre cursus, c'est un mec hyper important. Il a renouvelé le créneau à une époque où l’on commençait la musique. C’est une énorme inspiration.

Vous arpentez le milieu du Metal depuis pas mal de temps, ça date des 80's pour certains crois-je savoir. Que pensez-vous de l'évolution de la scène Metal française ?
Babass : Elle est éclectique, et pas mauvaise !
Rudd : De Gojira à OVERDRIVERS, le spectre est très large et les styles différents, on passe vraiment d’un genre à l’autre, et ils tournent à l’international. La scène est très bonne, autant professionnelle qu'underground. Où que tu sois, tu trouveras toujours un groupe local qui joue quelque part. Vraiment une bonne scène...

 

Elle se porte bien ?
Rudd : Dans le Nord-Pas de Calais - j’aime pas dire “Hauts-de-France”...
Babass : Il faudrait dire “Nord-Pas de Calais-Picardie" alors...
Rudd : Je préfère ! Dans le Nord-Pas de Calais-Picardie, on a des très bons groupes. On joue souvent avec The Losts et quelques autres, et honnêtement on voit pas mal de groupes qui tournent bien. Certains groupes viennent du terroir, Je pense également à The Inspector Cluzo, qui est bien connu à l’étranger et que j’ai eu l’occasion de voir sur scène. Ils sont éleveurs, et vendent du foie-gras. C’est des groupes qui sortent du terroir, et j’aime bien cette démarche.

Il ne reste de place sur l'arche de Noé que pour un album. Lequel y placez-vous pour reconstruire le Rock dans la bonne direction ?
Babass : Le Live ! de Status Quo, enregistré à Glasgow en 1976. Un magnifique album live, la grande époque des Status Quo !
Rudd : Powerslave, de Maiden.

Que va faire BlackBart dans les prochains mois ?
Babass : Les dates de concert commencent à tomber en régional et interrégional : Sedan, la Champagne-Ardennes, des dates parisiennes, un festival en juin. Tout ça reste à confirmer.
Rudd : On est en plein dans l'écriture du nouvel album, un gros trois-quart est déjà écrit, le quart restant est en construction. Si tout marche bien, dans un an et demi ou deux ans le nouvel album sera disponible. Donc les prochains mois, c’est du live et la construction du prochain album. Notre plus gros souci chez BlackBart, c'est qu'on fait vraiment tout nous-mêmes : chercher des concerts, faire des vidéos, du clip... Tout ça n'est pas notre job et c'est ce qui nous fait défaut. Un petit booking sympa , un label, ça serait vraiment l'idéal !

Le mot de la fin ?
Babass et Rudd : Long Live Rock’ N Roll ! Encore un hommage à Ronnie James Dio. Et on félicite à nouveau Stéphanie pour avoir gagné notre album Casnewydd-Bach au jeu concours. Son CD partira demain par courrier. (NDLR - Interview réalisée par téléphone le 26/11/2018)

Notre dossier CONCEPT-ALBUMS

Le 08/01/2019

Le Juif errant, Shakespeare, les guerres puniques, les sorcières de Salem, les Rose-Croix ou le sexe, les thématiques qui inspirent les musiciens sont infinies. De Lovecraft aux manipulations génétiques, nous vous proposons douze brillants exemples d’albums à thèmes imaginés ces dernières années par des artistes français et par une formation tunisienne. Vous trouverez pour chaque album présenté un lien pour l’écouter ainsi qu’une vidéo. C’est notre dossier “concept-albums”. D’autres suivront. Bonne lecture, et bonne écoute !


 

Groupe : ANTHROPIA Genre : Prog’ Metal Album : Non​-​Euclidean Spaces (2015)

Non-Euclidean Spaces est le troisième album du quintette niçois Anthropia. L’opus s’intéresse au mythe de Cthulhu et à l’univers d’H.P. Lovecraft. Arjen Lucassen (Ayreon) et l’ancien chanteur d’Angra Edu Falaschi ont participé à cet album savoureux, l’un en tant que narrateur, le second en tant qu’interprète du titre “The Snake Den”.

 

 

Ecouter l’album : https://anthropia.bandcamp.com/album/non-euclidean-spaces

 


 

Groupe : Cartagena Album : Roma Delenda Est (2018) Genre : Orchestral Metal

Roma Delenda Est est le second album des Tunisiens de Cartagena. Son concept nous ramène à la Carthage des guerres puniques, sur les traces d'un guerrier et des mélodies découvertes au cours de ses voyages au sein de différentes cultures. L’aspect orchestral de Roma Delenda Est est particulièrement soigné. L’apport de cordes, de harpe, de piano, mais aussi de duduk arménien, de bansurî ou de bruitages, nous emmène en voyage en cinémascope. Sherazade Amous assure les parties vocales sur l’album. Elle est désormais remplacée au sein de Cartagena par une ex-Persona, la soprano sprinto Nesrine Mahbouli. Ainsi armé, nul doute que ce groupe gravira bientôt les plus hauts sommets métalliques internationaux, comme Hannibal franchit les Alpes avec ses éléphants. A suivre absolument !

Ecouter l’album : https://cartagenaband.bandcamp.com/


 

Groupe : Continuum Album : Speculative Thoughts (2016) Genre : Prog’ Metal

Speculative Thoughts est le troisième opus des Niçois de Continuum. Il nous entraîne dans un voyage par-delà la science, imaginant ce que pourraient être le monde et l’univers s’ils correspondaient aux descriptions de la physique moderne. A noter un remarquable passage a capella sur le titre Observation Of The Aleph Point. De très intéressantes spéculations.

 

 

Ecouter l’album : https://continuumfr.bandcamp.com/album/speculative-thoughts

 


 

Groupe : Corosteler Album : Vestiges (2015) Genre : Post Metal Indus

Vestiges est le quatrième opus de la formation franc-comtoise Corosteler (concrètement Romain Bresson et Silvere Gravelin). Cet album écolo-post-apocalyptique nous entraîne dans une société futuriste et sombre. L’homme a cédé aux sirènes de la surconsommation que les machines exploitent en vue de prendre sa place à la tête de la société. Sur d’intéressants textes en français - “Prenez et mangez en tous ! Ce sont vos rêves créés par nous !” - Corosteler nous entraîne dans une dystopie digne de Dark City et de 1984. Une suite est en préparation. Sur scène, le décor est planté par les sculptures de Romain Bresson (Niotte prod - A noter demain 7/12/2018 à 18 heures 30 le vernissage de son exposition De l’Homme à la Machine à la mairie d’Echenoz). Ecouter l’album : https://corosteler.bandcamp.com/album/vestiges

 


 

Groupe : Disconnected Album : White Colossus (2018) Genre : Modern Metal

White Colossus est le premier album de Disconnected, groupe au casting avantageux fondé par le Troyen Adrian Martinot. Conceptuel, White Colossus ? Et oui, puisque les textes du monstrueux (vocalement parlant) Ivan Pavlakovic s’articulent autour de la déconnexion au monde réel. Malgré son jeune âge, Disconnected est déjà en tournée à travers l’Europe depuis un mois. Le Tour prendra fin à Amsterdam le 10/12/2018.

 

Ecouter l’album : https://disconnectedmetal.bandcamp.com/

 


 

Groupe : Foreign Rock Opera Album : The symphony of the Wandering Jew Part I (2014) Genre : Prog’ Rock Metal

The symphony of the Wandering Jew est un opéra métallique particulièrement ambitieux né dans l’esprit du prolifique Bourguignon Ivan Jacquin ( Psychanoïa ) tandis qu’il s’adonnait à la lecture du livre de Jean d’Ormesson L’histoire du Juif Errant. Il s’agit d’une trilogie qui s’attache aux pas d’ Ahasverus, simple immortel devant l’Eternel. L’album peut être accompagné de sa version littéraire, La Symphonie du Juif Errant - Ivan Jacquin - Edilivre. De nombreux guests sont présents sur ce bel opus qui a occupé plus de 30 musiciens. On y retrouve notamment Thierry Marquez, de BORN AGAIN metal band, dont le nouvel album sort demain 7/12/2018. La partie 2 de Foreign est en préparation et des contributions internationales sont annoncées : Andy Kuntz (Vanden Plas), Amanda Lehmann (Steve Hackett), Leo Margarit (Pain of Salvation), Zak Stevens (Circle II Circle), Mike Lepond (Symphony X). Si vous voulez découvrir ce magnifique projet, profitez-en : Ivan vous propose pour cette fin d’année une promotion dédicacée : le premier Foreign ainsi que la nouvelle détaillant l'histoire pour la modique somme de 20 €, frais de port offerts. Contactez-le sur cette page : https://www.facebook.com/foreignrockoperafrance/

Ecouter l’album : https://foreignrockopera.bandcamp.com/releases

 


 

Groupe : Lux In Tenebris - Metal Band Album : To A New Eternity (2018) Genre : Metal Symphonique

To A New Eternity est le premier EP de Lux In Tenebris. Il s’intéresse à l’ordre de la Rose-Croix. C’est donc un projet aussi mélodique que philosophique qui a occupé sa conceptrice, la soprano Marion-Lamita Peubey, deux années durant. Auteure de l’aventure Darkonelly, habituée aux collaborations prestigieuses (elle était l’Ophélie de Seyminhol et l’enchanteresse de Giotopia), Marion a fait appel à des artistes renommés pour l’accompagner sur ses jolies pièces de Métal Symphonique. Le Bulgare Krastyo Jordanov (METALWINGS/ Dracovallis) et la diva Norvégienne Liv Kristine font partie de l’aventure. Jamais en panne d’idées, Marion Lamita-Peubey nous a confié que la thématique de son prochain album nous présenterait la reine Marie-Antoinette. Ecouter l’album : https://luxintenebris-toaneweternity.bandcamp.com/album/to-a-new-eternity

 


 

Groupe : LYNN project Album : 9 (2017) Genre : Dark Metal

Lynn se réfère aux sorcières de Salem, et plus particulièrement à l’une d’entre elles dont il est un peu le journal intime chanté, hurlé et pleuré par Anna Lynn dans une saisissante interprétation. Il s’agit du premier EP des Parisiens qui s’affairent actuellement à un album qui devrait voir le jour au printemps 2019. Lynn est en concert le 9/12/2019 à Paris (Le Klub) avec VOLKER et Moonskin. L’interprétation d’Anna pourrait bien vous donner le frisson. A voir sur scène impérativement.

 

Ecouter l’album : https://lynn9.bandcamp.com/releases

 


 

Groupe : Satan Jokers Album : Sex Opera (2014) Genre : Dream Team métallique

Dans sa trilogie des addictions signée par le psy Laurent Karila et le Rocker à la voix d’or Renaud Hantson, Satan Jokers s’intéresse avec maestria au sexe et sollicite même l’ex-star du X Brigitte Lahaie en narratrice de luxe. De prestigieux camarades (Jo Amore, Stéphane Buriez, Boban Milojevic ou Patrick RONDAT pour ne citer qu’eux) prêtent main fortes aux Parisiens dans cette oeuvre imparable. Du travail d’orfèvres. Ecoutez donc comme elle roule, la basse de Pascal Mulot, sur le clip qu’on vous présente !

Ecouter l’album : https://open.spotify.com/album/70T6XkYMeMp4wzzKttfznI

 


 

Groupe : SEYMINHOL Album : Ophelian Fields (2018) Genre : Symphonic Prog’ Metal

Après The Wayward Son (2015), Seyminhol s’intéresse pour la seconde fois à l’univers de William Shakespeare et plus précisément, avec Ophelian Fields, au personnage d’Ophelie (Hamlet). Comme d’habitude avec Seyminhol, voici un projet beau, ambitieux et soigné, livré avec un clip aux allures de court-métrage. Un album magnifique sans aucune faute de goût. Notez que c’est Marion-Lamita Peubey (voir plus haut Lux In Tenebris) qui incarne Ophélie sur cet opus.

 

Ecouter l’album : https://open.spotify.com/album/6TqDa2q1aQkJCH760TxG2E

 


 

Groupe : Synesthesia Album : Battle For Montsegur (2018) Genre : Prog’ Rock Metal

S’il y a des hommes qui ne dorment jamais, le prolifique Martial Prev ( Ozalee Sun ) est de ceux-là puisque Synesthesia est l’un des multiples projets auxquels il contribue. Synesthesia est un projet musical Rock orchestré par Anthon Norwell, un concept album qui s’intéresse au siège Cathare à Montségur au XIIIème siècle. Il cite pour influences Led Zeppelin ou Porcupine Tree. Son écoute nous a rappelé également Blue Oyster Cult. Avouez que ce sont de belles références !

 

Ecouter l’album : https://somanrecords.bandcamp.com/album/battle-for-montsegur

 


 

Groupe : The Vostok Album : Iruka’s Slave (2016) Genre : Prog’ Metal

Habillez-vous chaudement, parce que c’est en Antarctique que les Azuréens de The Vostok ont choisi de vous entraîner avec leur EP. Il y fait la température polaire de - 68°. Dans Iruka’s Slave, des enfants génétiquement manipulés par un savant dénué de scrupules servent d’esclaves à une multinationale. L’enfant-souche Hiroshi échappe à la surveillance du Dr. Kato, et disparaît dans le blizzard austral.

 

Ecouter l’album : https://thevostok.bandcamp.com/album/irukas-slaves-ep

BIOGRAPHIE SÉLECTIVE DE LA SCÈNE DE L’ISÈRE

Le 08/01/2019

Notre séjour dans les Alpes-Maritimes touchait à sa fin. Le patron du zine nous avait clairement fait savoir qu’on n’était pas payés pour prendre des vacances sur la Côte d’Azur, mais bien pour entreprendre un tour de France des scènes locales. Mais où aller, après Lyon et Nice ? “Et si on allait faire un petit coucou au frère du patron ?” qu’on s’est dit. On avait vaguement compris qu’il était ingénieur à Grenoble. C’est comme ça qu’on est retrouvés dans l’Isère... Voici donc une biographie sélective de la scène isèroise, arbitraire et indiscutable, parce que les goûts, parce que les couleurs... Douze portraits de groupes officiant dans le Blues, le Prog’, le Thrash ou le Hardcore. Le frère du patron, on l’a pas trouvé, ni à Grenoble, ni ailleurs dans le département. Mais on a ramené douze pépites !


 

anasazi : l’invitation au voyage

 

anasazi - Ask The Dust (2018)

Ne vous fiez pas à son absence de majuscule : anasazi fait incontestablement partie du haut du panier des groupes de Prog’ Metal français ! Né en 2004 à Grenoble, fort de cinq albums et de quatre EP, le combo a présenté son dernier né, “Ask The Dust”, en avril 2018. King Crimson, Porcupine Tree, Tool ou Dream Theater font partie des références de ce quartette aux pochettes toujours soignées dont l’univers varie au fil des morceaux et des albums. Fan de Prog’, visitez leur discographie, elle regorge de jolies surprises à petits prix !

anasazi travaille déjà sur son nouvel album. Le groupe sera en concert le 21/10/2018 au Brin de Zinc de Chambery avec le groupe de Prog’ Rock Symphonique cubain Anima Mundi. https://anasazi.bandcamp.com/

 

 


 

Charlie’s Frontier Fun Town : le chant des Outlaws

 

Charlie's Frontier Fun Town, "In Dust We Trust" (mars 2017)

Charlie's Frontier Fun Town, né en 2010, réunit tous les ingrédients du Stoner et compte deux rejetons : Molloko Vellocet (2013), et In Dust We Trust (2017). Vous l’avez deviné : nous sommes installés au plus aride du territoire des Etats-Unis. Soudain, Charlie-le-rugueux déboule au galop, comme s’il avait toute l’armée Yankee à ses trousses. Il a visiblement les couilles à l’envers, et son douze coups pourrait bien nous contraindre danser la guigue. Ça empeste le cuir, la poudre et le whisky... On aurait peut-être tous intérêt à gueuler avec lui : “In Dust We Trust !”

https://cfft.bandcamp.com/album/in-dust-we-trust

 


 

 

DEMENSEED : la Forêt Enchantée

 

L'EP "Granite Forest" (2015) après un sérieux coup de lifting réalisé en 2018.

Né en 2009 et fort de trois EP, Demenseed fait partie de ces groupes de Death technique qui peuvent séduire un large public grâce à une musique teintée de Prog’ qui n’hésite pas à lever le pied et même à nous servir des intermèdes accoustiques. Le groupe a sorti cette année un trois titres, et réédité un EP sept titres dont l’une des compos ne fait pas moins de ... 17 minutes ! 17 minutes durant lesquelles on ne s’ennuie pas une seconde, et qui donnent envie de retourner illico dans cette p*** d’inquiétante forêt minérale ! A noter que l’artwork des albums de Demenseed est signé par leur guitariste, Luc Messina. Ca confirme qu’un talent peut en cacher un autre.

https://demenseed.bandcamp.com/album/granite-forest-2 Le prochain album de Demenseed s’appellera “Growing Darkness”. Il devrait arriver cet automne.

 


 

EIGHT SINS : le péché mignon

 

EIGHT SINS, EP "It's A Trap" (2018)

Comme vous le constatez, EIGHT SINS est un groupe de goût. Son artwork est signé Chris regnault, et ses vidéos sont l’oeuvre d’une récidiviste, en matière de joyaux décalés, Magali Laroche. Ça n’empêche pas le Hardcore Trashy de EIGHT SINS de passer allègrement le blindtest ! Vous n’aurez qu’à poser votre oreille sur n’importe quelle piste du furieux dernier EP pour le comprendre. Né en 2006, le quartette compte deux albums, trois EP, et toute une palette de concerts à travers l’Europe avec des têtes d’affiches prestigieuses.

https://eightsins.bandcamp.com/album/its-a-trap EIGHT SINS commencera son “It’s A Trap Tour” par Ugine le 21/10/2018. A noter une belle édition vynile collector du dernier EP, dont la pochette a été réalisée par Chris “Bis” Regnault, tiré à seulement 100 exemplaires. https://eightsins.bigcartel.com/product/it-s-a-trap

 


 

ELECTRIC SHOCK : du Pur Heavy !

 

ELECTRIC SHOCK, "Wild Bastard" - Avril 2018

Pas de tromperie sur la marchandise : vous comprendrez immédiatement en voyant la pochette de “Wild Bastards” (2018), dernier EP d’ Electric Shock, que ce groupe va chercher sa matière première brute dans la scène heavy des 80’s. Le quintette reprend d’ailleurs avec une grande efficacité le “Nice Boys” des Tatts, ainsi qu’un morceau des Suédois de Bullet. Né en 2011, Electric Shock, également auteur de l’énergique “Burn Out” (2016), se concentre actuellement sur l’enregistrement de son premier album, qui débutera courant août et qui séduira, j’en prends le pari, tout amateur de pur Heavy.

https://electricshock.bandcamp.com/

Electric Shock sera au Trveheim Festival Vol. 3 qui se tiendra les 24 et 25/08/2018 à Munich. Le groupe jouera également le 27/10/2018 à Marmoutier. Enfin, si vous aimez les collectors, Electric Shock a sorti chez Forgotten Wisdom Productions un vynile disponible ici : http://www.forgottenwisdomprod.com/fr/7-eps/6143-electric-shock-wild-bastards-7ep.html

 


 

Faith In Agony : à répéter sans modération

 

Faith In Agnony, "Do Not Repeat" (2017)

“Do Not Repeat” (2017), qu’y disaient... Et comment qu’on va le répéter ! Faith In Agony propose un rock qui claque et qui caresse, des soli qui bastonnent, une voix qui vous mord. Sans céder à la copie, sans respecter les limites à la lettre, quelque part entre Led Zep et Alice In Chains, les Grenoblois vous proposent deux EP à prix libre, et des envolées qui laissent penser que le détonateur pourrait bien nous avoir été livré avec la poudre... A surveiller de très près !

 

https://faithinagony.bandcamp.com/album/do-not-repeat

 

 


 

 

FLAYED : la Groovin’ Machine

 

FLAYED, "Monster Man" (2015)

Vous aimez quand ça groove ? Voici FLAYED. Le combo viennois a vu le jour en 2013 et n’a pas perdu son temps : déjà deux LP et un EP à son actif. Dès le début, la sauce prend. La journaliste Laurence Faure ne s’y trompe pas lorsqu’elle les questionne pour Hard Force à la sortie de leur premier album, “Symphony for the Flayed” (2014) : les membres de Flayed ont déjà tous un joli parcours ! L’orgue Hammond nous ramène aux 70’s, la voix rocailleuse de Renato a parfois des intonations de Gary Cherone, un peu comme si “Extreme”, période Pornograffitti, tapait secrètement le boeuf avec Glenn Hugues. Enfin bref, ça groove, ça groove, c’est excellent !

Aux dernières nouvelles, après l’EP XI Million (2016), FLAYED nous prépare son FLAYED III - Empty Power Parts - pour septembre 2018, et il jouera au Nantes Festival Fest le 8/12/2018.

https://flayedband.bandcamp.com/album/symphony-for-the-flayed

 


 

LONEWOLF : les artilleurs

 

Cuir, clous et artillerie lourde : Lonewolf est une machine de guerre dopée à la testostérone dont les intentions belliqueuses ne font aucun doute. Née en 1991, la formation splitte en 1996 après des déboires avec son label, puis renaît en 2000. En 2017, elle sort “Raised on Metal, un dixième opus hargneux et sans concession, un Metal digne des meilleurs forgerons allemands. Les grenoblois sont annoncés au South Troopers Festival 2018 de Marseille le 21/09/2018.

 

https://open.spotify.com/artist/0zQ0483uMsHNEta3WbXb7R

 


 

Nightmare : un bien joli cauchemar

 

Nightmare, Dead Sun (2016)

Impossible de parler “scène isèroise” sans penser “NIGHTMARE”. Ce géant du Metal français est né dans les années 80 à Grenoble. Après un split, il renaît en 1999. Le talentueux Jo Amore a la bonne idée de s’emparer du micro, qu’il ne lâchera plus. Mais en 2015, les divergences musicales poussent Jo et son frère David (batterie) à partir fonder ÖBLIVÏON. Nighmare recrute alors la Metal Queen Maggy Luyten (Ayreon) et pimente son Metal, dans l’album “Dead Sun” (2016), d’une pointe d’extrême. Pendant ce temps-là, Öblivïon revisite le Power Metal avec Resilience (2018). Le fan peut donc faire taire ses inquiétudes : le titan Nightmare a donné naissance à deux supergroupes au lieu d’un, et ils ont chacun un bel avenir métallique devant eux.

Nightmare sera sur la scène du LeymFest 6 le 01/09/2018, et vous pouvez retrouver deux de ses membres pour un cours Guitare / Chant à Grenoble dès le 17/08/2018.

https://open.spotify.com/artist/3gSYde7QNAYJhvZnRtSCG5

 


 

Norwalk : Thrash’ Em All !

 

Amateurs de cavalcades effrénées et de headbanging interminables, Norwalk est fait pour vous ! Posez votre oreille sur le titre “Neverland” présenté ci-dessous, qui ouvre l’EP “Rebirth” (11/2017), il ne vous faudra pas plus de quinze secondes pour réaliser que vous êtes en face d’une tuerie digne des meilleurs classiques du Thrash Old School. Il faut dire que nous n’avons pas affaire à un quarteron de lapins de six semaines : Norwalk existe depuis 2005, et “Rebirth” est son second EP.

https://norwalk.bandcamp.com/album/rebirth Le successeur de “Rebirth” est actuellement en préparation. Aucune date de sortie n’est avancée pour l’instant.

 


 

Titans Fall Harder : le monde des Titans

 

Titans Fall Harder, "Evolve", (Septembre 2017)

Fondé en septembre 2016, le jeune Titans Fall Harder sort un an plus tard son premier EP, “Evolve”, suivi du single “Machine World”, en janvier 2018. Adepte de musiques extrêmes et des ambiances futuristes version cinémascope, le quintette nous fait partager sa vision d’un futur angoissant dominé par les machines, cerné de pointes électro, ou un chant clair se fait parfois - rarement - entendre au détour des voix torturées du Death.

https://titansfallharder.bandcamp.com/

 


 

The Chainsaw Blues Cowboys : Macadam Cowboys

 

“For a Few Chainsaw More” (2015)

Imaginez Charlie Wiston qui oublierait de mettre les patins pour entrer au studio, ou enfermez Sergio Léone et Rob Zombie dans la chambre d’un motel américain perdu entre un désert et une station-service crasseuse. Tout ça vous donnera une idée de ce que peut être la musique de The Chainsaw Blues Cowboys ! C’est donc tout naturellement que ce duo a baptisé ses deux albums râpeux à souhait, dans lesquels le rock et le gospel le disputent au blues, “The Good, The Bad and the Chainsaw” (2013), et “For a Few Chainsaw More” (2015).

https://thechainsawbluescowboys.bandcamp.com/album/for-a-few-chainsaw-moreFew

Le successeur de “For a Few Chainsaw More” est en bonne voie. Les duellistes ont terminé leur travail de composition et vont entrer en phase d’enregistrement. Le titre de l’album suivra-t-il le modèle de la “trilogie du dollar” ? Vous le saurez écoutant le prochain épisode de... The Chainsaw Blues Cowboys !

 


 

 

C'est tout pour aujourd'hui...

Merci aux groupes pour leur accueil et leurs indications.

BIOGRAPHIE SELECTIVE DE LA SCENE DES ALPES-MARITIMES

Le 08/01/2019

Le 12 juin 2018, notre micro-zine entamait une publication sur les scènes locales, et c’est par Lyon qu’il commençait. La capitale des Gaules est foisonnante, et il n’était pas simple de lui trouver un digne successeur. Avec quelques appréhensions, nous sommes partis vers la Côte d’Azur, histoire de bénéficier au moins de vacances décentes aux frais de la rédaction. Tandis que nous roulions sur l’autoroute A8, Khalil Gibran est apparu dans le ciel. “N'avez-vous pas entendu parler de l'homme qui creusait le sol pour trouver des racines et qui a découvert un trésor ?” a-t-il demandé en pointant son doigt vers l’Orient. Pas de doute, c’est vers le plus italien des départements français qu’il fallait aller. Voici donc une biographie sélective des Alpes-Maritimes, arbitraire et indiscutable. Douze portraits jetés de groupes officiant dans le Black Metal, le Rock ou l’accordéon. Douze pépites ! Au final, une seule leçon : Khalil Gibran Rocks ! Et de Balls Out à Toxxic Toyz, les Alpes-Maritimes Rockent aussi !


 

BALLS OUT : Derniers Outrage

BALLS OUT - Too Big To Handle (mars 2018)

Balls Out naît en 2016 des cendres du groupe “Outrage”. Très vite, le quatuor “assoiffé de hard” arpente les salles du Sud pour délivrer des sets sur des territoires défrichés par AC/DC, Nashville Pussy ou Motörhead . En mars 2018, il sort son six-coups, un EP malicieusement appelé “Too Big To Handle”. Trois mois plus tard, il se produit aux Hell Sessions de Clissons et tape le boeuf avec Norbert Krief (Trust). C’est dit : Balls Out est un groupe qui compte, et il est fermement décidé à en découdre !

Balls Out sera au Monster'S Art - WMC le 20 juillet dans le cadre du Monster’s Fest (20, 21 et 22 juillet 2018 à Fréjus). Le groupe devrait entrer prochainement en studio pour commencer l’enregistrement de son nouvel album. Ecouter Balls Out : https://open.spotify.com/album/28WV4QUSjAo8GVKrrPw3YP

 


 

DARKENHOLD : The Black Cigale

 

DARKENHÖLD, Memoria Sylvarum, (février 2017)

Ah ! Les préjugés ! Comme on n’imagine pas que Lyon engendre un groupe de Stoner tel que Goatfather, on s’ébahit que Darkenhöld, fort de quatre LP en huit ans et de multiples contributions, construise un Black épique et médiéval au milieu des cigales de Roquefort les Pins ! Pourtant force est de constater que “Memoria Sylvarum”, son dernier né, dont les textes sont en français, est tout à fait à même de noircir durablement le ciel azuréen. Le Hellfest 2018 ne s’y est pas trompé puisque Darkenhöld était sur l’affiche.

Darkenhöld vient de rééditer une version digipack agrémentée de bonus de l’album “Castellum”. Un vinyle du LP “Memoria Sylvarum” sortira à la rentrée. Enfin, le groupe sera à l’affiche du Forest Fest Vii, la septième édition du festival Black/Death Metal Open Air "Forest Fest", le 14 juillet 2018, (tout près de la frontière suisse). Ecouter Darkenhöld : https://darkenhold.bandcamp.com/album/memoria-sylvarum

 


 

GLAMORY : West Side Story

GLAMORY - Glam Over (2015)

Fondé en 2012, GLAMORY est un “West Coast US” band à la française. Originaire de Nice, le groupe a autoproduit en 2012 un premier album éponyme, puis en 2015 un second LP intitulé “Glam Over”. Même si le premier n’est plus édité, ils contiennent chacun un sacré pesant de pépites AOR/Big Rock ! Mais “Glam Over” était-il un titre prémonitoire ? Depuis début 2017, le groupe se fait discret ! Rassurez-vous : renseignement pris, les Niçois, dotés d’une nouvelle voix lead, ont promis de revenir encore plus fort !

Ecouter Glamory : https://open.spotify.com/album/1EtwlWg3Bueuwc2SfS6fLd https://www.facebook.com/GLAMORYBAND/

 


 

GRAYSSOKER : And Musette For All !

GRAYSSOKER - Mars 2018

Le talent et la créativité ne s’enferment pas dans un schéma, dit leur descriptif Facebook. Clément Palomba, 19 ans, accordéon électrique et chant, et Pierre Corre, 20 ans, batterie, sont les duettistes de Grayssoker, un projet de Musette/Metal formé par ces deux copains de conservatoire. Tout est allé très vite depuis leur formation en 2017 : un EP cinq titres dès mars 2018, et le “Fuck Musette Tour” à travers la France, la Belgique, les Pays Bas et l’Allemagne dès avril 2018.

Grayssoker sera le 1er juillet à la fête du Château à Nice, le 13 juillet au Monster'S Art - WMC de Fréjus et le 2 août à l’ Espace MU Live de Nice. La tournée, qui a démarré en décembre 2017, pourrait alors laisser un peu de répit au duo avant de repartir, en septembre, pour l’Irlande et l’Angleterre. Ecouter Grayssoker : https://open.spotify.com/artist/1JV79z1mQAFDKmdavQrC85

 


 

HEART ATTACK : Le tigre dans le moteur

HEART ATTACK, The Resilience, (mars 2017)

Heart Attack est un quatuor cannois qui cite pour influences Pantera ou Gojira, mais aussi Genesis. Le groupe a partagé des scènes prestigieuses trop longues à citer, de Rammstein à Airbourne, de Sepultura à Napalm Death. Trois albums à son actif, dont les puissants LP “Stop Pretending” en 2013, et “The Resilience” en 2017. Un Metal moderne, des compos en béton armé, deux chanteurs puissants qui se complètent... Que dire de plus ? Le niveau est énorme ! Regardez la vidéo, jetez-vous sur l’album.

Heart Attack sera le 05 juillet avec Megadeth à Lyon, le 22 juillet en Slovénie, et en août en Bretagne, pour le Motocultor. Attention : il ne reste plus que quarante-deux exemplaires disponibles de “The Resilience” en version Digipack. Ecouter Heart Attack : https://heartattackmetal.bandcamp.com/album/the-resilience

 


 

Kill the Moose : Avec Elan

KILL THE MOOSE, The World Is My Oyster (janvier 2018)

Lyon a 111, Nice a Kill The Moose. Voila le genre de groupe de Rock qui devrait être imposé par le Ministère de la Culture ! Un par département, en résidence à la préfecture ! OBLIGATOIRE ! Kill The Moose aime la scène britanique des 90’s, et particulièrement le Shoegazing (si tu sais pas tu fais comme moi tu regardes sur Wiki !). Ce quatuor est l’auteur d’une démo et de deux EP. Ah, au fait : il compte parmi ses membres un des Balls Out ! Si ! Je vous laisse chercher qui...

 

Les actus sont chargées côté Kill The Moose : Un EP à la rentrée, dont le premier extrait sortira durant l’été, un morceau sur une compile internationale en juillet, une participation à un tribute à Moose, et des concerts... Par exemple le 13 juillet à l’ Altherax Music (Nice), le 14 juillet à Colomars, et la MJC Picaud (Cannes) en septembre. Ecouter Kill The Moose : https://killthemoose.bandcamp.com/album/the-world-is-your-oyster-2

 


 

LOULOU : Retour à la ligne

LOULOU, This Is The Line (2017)

Né vers Cagnes-Sur-Mer, Initialement baptisé An Escape For Louie, Loulou était à l’origine le side-project de Rémi, le chanteur guitariste. Devant l’engouement suscité par son Power Punk-Rock, Loulou devient un groupe à part entière en 2012. Un premier EP sept titres, “Past Time in Line”, est proposé dès 2013. D’autres suivent, jusqu’au LP “This Is The Line” (2017), dernière Loulouterie en date.

 

Loulou devrait sortir sous quinzaine un clip live. Le groupe commencera mi-juillet l’enregistrement de son prochain six titres. Ecouter Loulou : https://louloutheband.bandcamp.com/

 


 

MILLS : Master of Puppet

MILLS, Marionette, EP 5 titres, (2015)

Fondé en 2014, Mills oscille entre Rock et Metal alternatif. Revendiquant pour influences les Pixies, Sonic Youth ou Nirvana, le quatuor Niçois sort en 2015 son premier EP cinq titres, “Marionette”. Aujourd’hui, MILLS prépare son premier LP, qui sera enregistré au Studio Artmusic. Il a lancé en mai 2018 une campagne de financement participatif, et je ne résiste pas au plaisir de partager cette sympathique vidéo explicative :

 

 

Mills a déjà bouclé plus de la moitié du budget du futur album. Il vous reste un peu moins d’une vingtaine de jours pour vous investir dans le projet. C’est ici : https://www.proarti.fr/collect/project/m-lls/0 Pour écouter Mills : https://mills1.bandcamp.com/releases

 


 

MISS AMERICA : America First

MISS AMERICA, One Minute Before Glory (2017)

Vous aimez le Big Rock et les voix rocailleuses ? C’est sans ambiguïté- vers MISS AMERICA qu’il faut lorgner ! Né en 2012, le quatuor niçois sort en 2015 un EP 6 titres, sobrement intitulé “# 1”. Il remet le couvert en 2017 avec le quatre pîstes “One Minute Before Glory”. Pas usurpé, ce titre, puisque vous avez pu voir Miss America sur les plateaux de TF1 , sur ceux de RTL, ainsi qu’en première partie de Simple Minds, Les Insus, et même de Johnny Hallyday ! Miss America pourrait-elle bientôt prétendre au titre de Miss Univers ?

Miss America prépare actuellement son premier LP. Le groupe sera en tournée tout l’été sur l’ensemble de l’hexagone. Une vingtaine de dates sont annoncées, des Vosges à la Haute-Savoie, de la Normandie à la Haute-Marne, tout est là : https://missamericaband.tv/tour-dates/ Ecouter Miss America : https://open.spotify.com/artist/5tUVUY2V3aLJBi0bap7Pu5

 


 

PORNO GRAPHIC MESSIAH : Les Rives de l’Indus

PORNO GRAPHIC MESSIAH - Terrorize Me (2018)

C’est en 2006 que Scars Summer, un ex-“Undercover Slut”, fonde Porno Graphic Messiah. Après un EP, “Live And Frustrations” en 2010, le quartet commet son premier LP, “Til Death Or Nothing”, en 2014. Il récidive avec “Terrorize Me” quatre ans plus tard, subtil dosage Indus et Electro. Désormais armé d’une triple brochette de hits Metal Indus taillés pour la scène, les Niçois, récemment revenus de leur Amerika Tour, sont à nouveau prêts à “terrorizer” l’hexagone.

Porno Graphic Messiah fera vibrer le Monster’s Fest de Fréjus au Monster'S Art - WMC le 21 juillet 2018. Il investira ensuite Toulouse et Monaco. Ecouter Porno Graphic Messiah https://open.spotify.com/artist/4iAvOmvCQDUcmae4R3OpL1

 


 

THE VOSTOK : L’Instinct Prog’

 

THE VOSTOK - Lack Of Instinct (juin 2018)

The Vostok voit le jour en 2015 à Nice. Il publie en 2016 un concept-EP 5 titres, “Iruka’s Slaves”, l’histoire, sur fond de station polaire, d’un enfant clone qui échappe à la surveillance de ses geoliers nippo-soviétiques. En 2017, The Vostok obtient la deuxième place à la Finale Départementale Emergenza des Alpes-Maritimes. En juin 2018, le quintette Prog’ prend un virage plus métallique pour donner le jour à un EP 6 titres, non conceptuel cette fois-ci. Ce “Lack of Instinct”, fraîchement mixé et enregistré au Studio Artmusic pourrait bien accélérer la fonte des glaces polaires...

The Vostok a comme des envies de concerts. N’hésitez pas à les contacter pour toute proposition. Ecouter The Vostok : https://open.spotify.com/artist/2i0vw2fsbkhOIEJ1wpfwuv

 


 

TOXXIC TOYZ : Toyz In the Article

TOXXIC TOYZ, Mutation (2011)

Formé en 2003, TOXXIC TOYZ sort en 2007 un premier album (“F.E.A.R.”), avec Arvi Kaint, son guitariste, au chant. Quatre ans plus tard, les Niçois s’adjoignent les services d’un chanteur américain, Dave Mc Bee, et sortent leur second LP, “Mutation”. Aujourd’hui, le groupe prépare un troisième opus, et c’est désormais Ludwig Laperche qui assure le chant. La rencontre du chanteur et guitariste d’ Ankor et des riffs Heavy Métalleux de nos Niçois pourrait bien s’avérer détonante !

Toxxic Toyz cherche des dates, n’hésitez pas à les contacter.

https://open.spotify.com/album/058x36wdMxErDIaht4axYq

 


 

C'est tout pour aujourd'hui !

BIOGRAPHIE SÉLECTIVE DE LA SCÈNE LYONNAISE

Le 08/01/2019

La scène lyonnaise est visiblement, en tous cas à nos yeux de fans, l’une des plus actives de l’hexagone, et c’est par elle que nous avons décidé de commencer un tour de France des scènes locales... Impossible bien sûr d’en faire un panorama complet, faute de place, faute de connaissances. Cette biographie sélective de quelques formations de la capitale des Gaules est incontestablement arbitraire. Elle est cependant indiscutable, parce que les goûts et les couleurs... Ouvrez grands vos oreilles, ouvrez vos esprits plus largement encore, car nous avons choisi de vous présenter douze formations lyonnaises qui vont du jazz rock au punk avec un dénominateur commun : de Piniol à Harmorage, Lyon Rocks !


 

111 : l’esprit Rock !

111, "Extended Play"

Pas besoin d’être nombreux pour mettre le feu quand on sait souffler sur les braises ! 111, le trio incontestablement Rock, a sorti son premier EP 5 titres, sobrement intitulé “Extended Play”, le 1er novembre 2017. Emma, Denis et Rémi arpentent depuis les scènes rhône-alpines avec la frénésie d’un banc de requins mis en appétit par une jeune sardine qui lui demanderait son chemin. Alors suivez leur page avec attention, il se passe toujours quelque chose dans ce groupe à la personnalité aussi grosse que la contrebasse d’Emma !

https://trio111.bandcamp.com/releases

 


 

CHROMB! : A dada ?

 

CHROMB - 1000 (2016)

CHROMB! est-il un quatuor de... Jazz dada ? Appelons-le comme il vous plaît, peu importe, puisque dans l’univers de CHROMB! les mots ont moins d’importance que la musique. Pas une guitare, pourtant je ne peux pas résister au plaisir de l’inclure dans cette publication. Si vous avez le goût des surprises, la musique de CHROMB! en regorge et séduira l’aventurier qui sommeille dans votre coeur de rocker. CHROMB! a ainsi récemment proposé, à l’opéra de Lyon, de nouvelles compositions dans un “concert dessiné”, où il s’est associé au dessinateur Benjamin Flao. Cette étonnante initiative pourrait bien se renouveler à compter de la rentrée. https://chromb.bandcamp.com/

 


 

DREAMSLAVE : des fées sur le berceau

DREAMSLAVE, Rest In Phantasy (2015)

Avec l’extraordinaire “Rest In Phantasy” (2015), son premier album autoproduit, le groupe Dreamslave s’est mis à tutoyer directement les meilleurs de ses aînés au sommet du Metal Orchestral. On murmure que les fées se seraient penchées sur le berceau de Peter, le keytariste, et que c’est d’elles qu’il tiendrait son “don” pour la composition, puisque c’est lui qui cisèle l’essentiel des mélodies sur lesquelles Emma pose sa voix. Comme il est peu probable qu’une telle inspiration ne tarisse de si tôt, je vous invite à patienter encore un peu en réécoutant cet incroyable “RIP”, dont le successeur arrive ! P. S. : A noter si vous êtes batteur : Dreamslave cherche toujours sa perle rare !

 


 

GOATFATHER : Stoner than Hell !

 

GOATFATHER - Hipster Fister (2016)

Fondé en 2014, Goatfather pratique “un Heavy Stoner aussi gras et lourd qu’un tacos frit à l’huile de vidange”. L’histoire ne dit pas à quel désert le quatuor lyonnais a nourri son Stoner, mais c’est très inspiré, comme le démontre “Hipster Fister”, l’EP 8 titres paru en 2016. Goatfather est en tournée jusqu’en septembre, pour son Spring & Summer Tour. Ils seront prochainement au Plane R Fest, dans Montcul... Probablement au fond à droite ? Le successeur d’Hipster Fister est actuellement en cours de composition et sera enregistré début 2019 pour une sortie au printemps.

https://goatfather.bandcamp.com/album/hipster-fister

 


 

 

HARMORAGE : les Tontons Flingueurs

 

 

HARMORAGE, Psychico Corrosif (2015)

Arpentant les scènes françaises depuis 2004, le gang des frères Chalon a sorti en 2015 son deuxième album, “Psychico Corrosif”, qui a mis tout le monde d’accord quant à la puissance du combo lyonnais. N’attendez aucun répit, Harmorage, c’est un quatuor “sang et tripes” qui déboule, avec de gros riffs de Metal corrosif et moderne et des textes incisifs bien décidés à vous malmener. Harmorage travaille depuis quelques semaines sur son futur album. La déflagration devrait nous parvenir fin 2019 ou début 2020.

https://open.spotify.com/album/0NDjVsO1CnF5U582tNwVxU

 


 

 

LA CURIOSITE TUA LE CHAT : Les griffes rétractiles

La Curiosité Tua le Chat (2014)

La curiosité tua le chat définit sa musique comme “Electro Rock” et dit s’intéresser aux Martiens, aux horoscopes, à la vie et à la mort de Roberto Zucco. Le trio rock s’est fendu en 2014 d’un superbe album éponyme, avec des textes en français, où il démontre qu’il est possible d’allier subtilité et violence. Son album pourrait vous arracher quelques ronronnements d’intense satisfaction.

 

 

https://lacuriositetualechat.bandcamp.com/album/la-curiosit-tua-le-chat

 

 


 

LE REPARATEUR : Philo du Punk à chien

Le Réparateur, "Heureux et Gros" (2016)

Heureux et gros, c’est possible, surtout pour un petit cochon qui ne comprend pas le sens des numéros qu’on a noté sur ses abattis... Le Réparateur revendique l’héritage des Wampas, de No Fx, de Renaud, et la casquette rapée du Punk à chien. Rien d’usurpé : “Je saurais jamais ce que ça fait d’être à poil derrière une vitrine / de crever la dalle en Afrique / d’avoir six ans dans une usine.” Sous ses airs de déconne, le duo Punk-Rock flingue depuis six albums les travers de la société. File-moi une clope, bordel ! https://lereparateur.bandcamp.com/

 


 

MOBIUS : In Prog’ We Trust !

MOBIUS - The Line (2016)

Mobius naît sur l’île de La Réunion, mais il trouve son équilibre à Lyon où il sort sa première démo en 2013. Suit en 2016 un LP particulièrement abouti : “The Line”. Aimant teinter son Prog’ Metal de musiques du monde, Mobius vise l’excellence, et c’est en orfèvre qu’il modèle sa musique. Le quintette vient de sortir “Abhinivesha”, un clip qui donne le ton de ce que sera son prochain album. Tel un Poucet, Mobius s’attache à lâcher périodiquement des indices sur sa page Facebook. N’en perdez pas une miette, car les miettes de Mobius pourraient bien valoir de l’or...

https://mobiusofficial.bandcamp.com/

 

 


 

MUDDY ESCAPE : Very “Bad Drip”

 

Muddy Escape - "Bad Drip" (2016)

Inclassable ! C’est le mot qui revient le plus souvent dans les chroniques des albums de Muddy Escape. Fondé en 2004, le sextette à deux voix (dont une chanteuse américaine) qualifie sa musique de “Dark Alternative Rock”. Alternative, d’accord. Pour le reste, c’est lui qui voit... Muddy Escape a enfanté deux EP : “Escape” en 2014, et “Bad Drip” en 2016. “Freak”, le prochain album, est prévu pour fin septembre 2018. Muddy Escape sera en concert le 21 septembre au Rock’N Eat.

https://muddyescape.bandcamp.com/

 


 

PINIOL : Tout est dans le titre

PINIOL, Bran Coucou (2018)

PinioL, mélange de PoiL, trio lyonnais, et de Ni, formation de Bourg-En-Bresse. C’est donc deux bassistes, deux guitaristes, deux batteurs et un claviériste que nous retrouvons dans ce débridé et génial “Bran Coucou” sorti en 2018. Amateurs de Math Rock, de Metal ou de Rock Progressif aventureux, cet excitant LP dont les compos peuvent avoisiner les 14 minutes a été pensé pour vous. Attention, il est d’une telle qualité que vous n’avez probablement pas fini de vous pinioler !

 

Piniol sera au festival de l’Abeille Beugle, à Vaunières, le 27 juillet 2018. https://piniol.bandcamp.com/album/bran-coucou

 


 

POIL : La solution capillaire

 

POIL, L'ire des papes / Dins o cuol (réédition 2017)

PoiL est un trio spécialiste en déconstruction qui défait des grandes choses depuis 2008 en les déréalisant comme s’il faisait n’importe quoi. Personne n’est dupe, évidemment ! Si vous ne jurez que par les Ramones et que vous détestez l’exploration, passez votre chemin. Par contre, les autres, on se prépare, dans trois minutes je veux voir tout le monde à Poil !

 

 

Poil enregistre actuellement son troisième album, qui sortira début 2019 sur le label Dur et Doux. Il commence également une collaboration avec Mula, groupe colombien de Bogota, avec lequel il enregistrera un “split” album en fin d’année. https://poil.bandcamp.com/

 


 

THE FOXY LADIES : Renards enragés

Blackbone (2017)

Créé en 2013, The Foxy Ladies a déjà bourlingué sur toutes les scènes de France, partageant l’affiche de Nashville Pussy, Mass Hysteria ou autres Punish Yourself. Les guerrières, pratiquent un mélange de Rock, de Hard, de Punk volontiers direct. L’album “Blackbone”, est aussi énergique et équilibré que sa pochette est belle. Sorti en septembre 2017, ce bijou punchy ne compte pas une seconde de trop. Attention, ne négligez pas non plus l’EP “Ignition” des Lyonnaises : paru en 2015, il comportait déjà des incontournables !

https://open.spotify.com/album/0IXfEeUYwLYWY5k7uGE8Ir https://open.spotify.com/album/0ujv2vOHdE0sdQ5EzgKdf0

 

 

AMERIKA TOUR 2018

Le 09/06/2018

AMERIKA TOUR 2018 : La tournée américaine par le menu

 

C’est Robin, le rédacteur chargé des pages Quizz de Métal Connexion, qui m’a annoncé la nouvelle : 
« - Ahas’, le patron veut te voir tout de suite. 
- Tout de suite ? Mais j’étais sur un truc, là…», je réponds en finissant mes chips.
- Dépêche-toi , il a l’air « vénère », précise-t-il.
Je remets Fear dans sa cage et je monte au troisième, au bureau du boss.

«  - Bonjour Patron !» 
Il me reçoit avec un grand sourire. 
« - Bonjour Ahasverus, dit-il aimablement. Vous allez bien ? 
- Pas mal, merci Patron !
- Bien. Et Métal Connexion ? Vous vous plaisez à Métal Connexion ?
- Oui, ça va, la musique est cool !
-Tant mieux. Et les rédacteurs… Ils sont gentils avec vous ?
- Les collègues ? Euh… Oui… ils sont sympas, je...
-Parfait ! Et les horaires, c’est pas trop contraignant, les horaires, pour vous ? 
- Les horaires ? Et bien c’est vrai que rythme est un peu sout... »

Il me laisse même pas finir ma phrase, il explose : « Le rythme ? Quel rythme, Cornelius ? Vous êtes à Métal Connexion depuis bientôt deux mois  et vous n’avez pas rendu une ligne ! Vous comptez vous mettre à travailler quand, Cornelius ?
- Ah mais, justement, Patron ! J’allais m’y mettre ! J’étais en train de…
- Ca suffit ! Taisez vous ! Porno Graphic Messiah et Blackburst partent en Amérique, vous allez couvrir leur tournée ! Fini la glandouille ! Voici vos billets.»
Je sens bien que c’est pas le moment de le contrarier. Je prends le dossier de presse qu’il me tend. Je vais partir lorsqu’il me rappelle : 
«  - Dites donc, Ahasverus, c’est quoi cette histoire de lapin dans votre bureau ?
- Un lapin ? Quel lapin ? Ah oui ! J'allais vous en parler patron... C’est Fear Of The Dark, une petite femelle… Elle aime pas rester seule parce que quand elle était petite à la jard…
- Vous vous foutez de moi ? Vous vous croyez où ? Vous allez virer cet animal, ou c’est moi qui vous vire ! Sortez de mon bureau ! Et vous avez intérêt à ramener un bel article sur cette tournée en Amérique, sinon...»

L’Amérique… Mais qui allait s’occuper de Fear of the Dark ? 
« - Je l’aurais bien gardée, me fait Ludo, mais elle s’entend pas avec Paranoid...» 
Paranoid, c’est le perroquet de Ludo, un gris du Gabon. Pas foncièrement mauvais, mais très jaloux.
Quoi faire ?
« - Et si tu les suivais sur Facebook ? Propose Ludo. Coralie, la chroniqueuse de The Bloody Rock Shop TV, suit la tournée. Il y aura sûrement des tas d’infos à piocher ! »
Alors on s’est campés devant leurs pages Facebook…

La première photo postée par la bande au Canada date du 14 mai. Scars Summer pousse un caddy dans un supermarché.
Le 18 mai, tout le monde fait du shopping dans Montréal.
Le 19 mai,   Scars vend deux tee-shirts à Doan.

Scars doan
Le 20 mai, ils mangent des burgers à Ottawa.
21 mai : photo d’un fil à linge avec des tee-shirts noirs qui sèchent.
«T’es sûr qu’ils sont allés bosser ?» s’inquiète Ludo.

Met con 4

22 mai, photos de pizzas géantes.
23 mai, Coralie  poste la photo d’un sac de bonbons…
24 mai, petits pois saucisses…

Je suis retourné à  Metal Connexion le 30 mai. Le boss m’a immédiatement fait appeler dans son bureau. 
« - Alors Cornélius,  cette tournée américaine ?
- Aucun souci patron. Je vais vous détailler tout ça par le menu !»
 

Metcon 2

Les francophonies d'HFM - Manu Froelicher (HEADLESS CROWN)

Le 21/05/2018

Des envies de voyage à l’approche de l’été ? Vous êtes sur la bonne page ! “Hard French Metal - le Zine qui vous régale” a décidé de vous emmener à la rencontre de nos voisins francophones. Alors attachez votre ceinture, et attention au décollage ! Après la Tunisie, c’est en Suisse que HFM vous emmène aujourd’hui. Actif depuis 2011, Headless Crown a sorti le 31 mars 2018 son deuxième LP, “Century Of Decay”, un excellent album de Heavy dont nous vous présentons ici une vidéo qui vous accrochera très efficacement dès les trente premières secondes. La couronne sans tête a également inauguré les planches lyonnaises de la première édition du festival Metal Thunder Jackets en compagnie de Tygers Of Pan Tang, et vient de recruter Chris Richards (Rated X, Motherockers, Krokus) à la batterie. Ceci dit, il est temps de faire connaissance avec notre hôte...

C’est à 11 heures 27 que nous amorçons notre descente sur Genève ce 21 mai 2018. La température est de 22°, le ciel est légèrement couvert, et Manu Froelicher, le guitariste rythmique de Headless Crown, nous accueille. Nous espérons, que dis-je, nous sommes certains, que vous allez passer un agréable voyage en notre compagnie !

 

Manu headless crown solo

Hard French Metal : Quel est le premier album que tu as acheté ?
Manu Froelicher : On ne rigole pas : “Dynasty”, de KISS, en 1980 ! Mais je me suis rattrapé droit derrière avec le “Destroyer”, également de KISS.

Hard French Metal : Comment est née ta vocation pour la guitare ?
Manu Froelicher : Dans les années 80, avec les copains de l’époque, on voulait monter un groupe comme KISS. On a fait quelques concerts de KISS en playback, avec maquillage et costumes, et on s’est dit que ce serait sympa si on jouait vraiment et qu’on faisait nos propres compos… Ainsi est né Horn Rock…

Hard French Metal : Avant de fonder Headless Crown en 2011, tu fais donc tes armes dans Horn Rock et Triple X. Quel souvenir en conserves-tu ?
Manu Froelicher : J’en garde de très bons souvenirs. On était loin d’être parfaits musicalement et techniquement, mais il y avait un truc de fou qui se passait avec le public, qu’on ne peut pas oublier !

Hard French Metal : Après “Time for Revolution” en 2015, Headless Crown vient de sortir, en mars 2018, “Century of Decay”. Comment s'est passée l'élaboration des compositions ?
Manu Froelicher : Je suis le compositeur principal. Je propose à Steff, le chanteur, mes morceaux, avec les riffs de base, et selon son inspiration et son écoute extérieure, il me demande de modifier certains passages. Une fois ses lignes vocales posées, on donne les morceaux aux autres membres du groupe, qui amènent leurs parties et leurs idées qu’on intègre aux compos.

 

 

Hard French Metal : J'ai lu que “Century of Decay” s'inspire d'auteurs comme Philip K. Dick (Blade Runner, Total Recall). De quoi l'album traite-t'il ?
Manu Froelicher : En très gros, ça raconte l’histoire d’un travailleur esclave dans une société dictatoriale qui contrôle tout et tout le monde. Le personnage principal essaye d’élaborer un plan pour s’échapper du système via les rêves. Y arrivera-t’il ?

Hard French Metal : Tu fréquentes aussi bien les scènes suisses que les scènes françaises. Le sort d'un musicien de Metal est-il le même des deux côtés de la frontière ?
Manu Froelicher : Headless Crown a toujours été très bien accueilli partout où nous avons joué. En même temps, on n’a pas joué des millions de concerts hors Suisse…

Hard French Metal : Headless Crown bénéficie d'un beau succès et d'un following enviable (plus de 4000 abonnés sur Facebook). Cette situation permet-elle de vivre de sa musique ?
Manu Froelicher : Malheureusement le monde de la musique à beaucoup évolué depuis les années 80/90, et pas forcement pour le mieux. Il est très difficile de vivre de la musique actuellement. On a tous un job à côté, qui nous permet de financer le studio, les concerts, la promo etc. Rien n’est gratuit… Sauf certains de nos concerts !

Headless 1

Hard French Metal : Quel est ton musicien préféré ?
Manu Froelicher : Je n’en ai pas, je les aime tous ! Et cela tous styles confondus, car chacun, avec sa personnalité, va me toucher différemment, l’un avec sa technique, l’autre par son feeling, et celui-là avec son sens de la mélodie, etc. Et ça, c’est quelque chose de magique…

Hard French Metal : Tout métalleux français connaît des groupes helvétiques à stature internationale, tels GOTTHARD ou KROKUS pour n'en citer que deux. A l'inverse, des groupes français ont-ils réussi à percer en Suisse ?
Manu Froelicher : Personnellement, je ne sais pas. Je ne m’arrête pas à la nationalité des groupes, et je ne pourrais pas te dire si tel groupe est anglais, américain, français, allemand, portugais… Ce qui compte pour moi, c’est que la musique me touche aux tripes quelque soit sa nationalité…

Hard French Metal : Y a t'il des concerts en vue pour applaudir Headless Crown prochainement ?
Manu Froelicher : Suite au changement de batteur, on a dû se mettre quelque peu en stand-by en attendant d’avoir quelqu’un de fixe, pour être sûr de pouvoir assurer les prochains concerts. C’est chose faite ! On attend encore des réponses et des confirmations. Nous avons tout récemment signé avec l’agence “Red Lion”, ça devrait nous permettre de trouver plus de dates, mais pour le moment, nous n’avons que le 1er décembre à Zürich, en Suisse.

Hard French Metal : De toute la discographie métallique, ne gardons qu'un album, le meilleur de tous. C'est lequel ?
Manu Froelicher : Pas évident, car chaque album, chaque morceau, a son histoire et son importance dans l’évolution du monde musical ou dans la vie d’une personne… Je dirais que l’album qui me fait vibrer maintenant c’est le premier album de Rawhead Rexx, et demain le Methods Of Madness de Obsession, et encore le jour suivant le Digital Dictator de Vicious Rumors, et le jour suivant du suivant, Francis Cabrel… Ha ! Merde ! On a dit «Metal» ?

Hard French Metal : Quel titre du répertoire Rock pourrait être ta devise ?
Manu Froelicher : You can’t stop Rock and Roll !

Hard French Metal : Merci beaucoup, Manu Froelicher, pour ton accueil et ta disponibilité.
Manu Froelicher : Mais avec plaisir ! Et merci à toi pour l’intérêt que tu nous portes, et pour ton soutien.

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Entretien avec Heli Andrea (MOBIUS) - 2018.

Le 14/05/2018

Interview réalisée en 2018
« Je n'avais jamais pris de cours avant de faire The Line, mais ça faisait quand même quelques années que je chantais et que je travaillais ma voix. »

Heli autoportraitAhasverus : Bonjour Héli, Pourrais-tu nous parler de la manière dont tu avais abordé les enregistrements de l'album « The Line », en 2016 ?

Heli : Je suis arrivée aux enregistrements avec la voix “lead” composée et les paroles. Mais la plupart des “backs” et des arrangements ont été trouvés sur le moment, de façon très instinctive. C'était mon premier album. Je n'avais aucune méthodologie, et c'est à la fois une bonne chose parce que ça donne un côté spontané que j'ai envie de garder, et à la fois une mauvaise chose parce que je n'avais pas idée du travail de préparation que des enregistrements demandaient. Notre ingé son, Raphaël James, m'a bien guidée pour donner le meilleur de ce que je pouvais donner. Il est d'ailleurs crédité comme arrangeur sur cet album

The line

Ahasverus : Tu n'avais jamais pris de cours de chant ? Vu la complexité du travail, je n'imaginais pas quelque chose d'instinctif. Je pensais au contraire que ton chant était très technique et maîtrisé.

Heli : C'est vrai que ça a été un réel taf de trouver le juste équilibre dans les voix. Au début, j'avais réuni quelques amis pour créer une petite chorale. Mais c'était un tel boulot qu'au final, j'ai chanté seule ! Le résultat est plutôt cool. J'ai enregistré une dizaine, voire une vingtaine de fois les passages où je voulais ces chorales, en modifiant un peu mon timbre pour essayer de donner une impression de “vraie chorale”. Dans cet album, j'ai des petits chœurs R'N'B / Soul, d'autres beaucoup plus épiques, classiques... Je voulais varier au max ! Le clavier aussi a des “chorus” synthétiques, il a donc fallu trouver un équilibre dans tout ça... Avec Raph, l'ingé son, et Guillaume, le claviériste, on a vraiment passé du temps dessus. C'était une vraie cuisine ! Pour cet album, je n'avais jamais pris de cours de chant. C'est après l'avoir fait, et avoir rencontré totalement au hasard le bon prof, que j'ai attaqué les cours. Maintenant je ne m'en passe plus ! J'ai beaucoup progressé depuis, et j'ai surtout gagné en confort vocal. Je deviens prof moi-même d'ailleurs ! C'est dire le chemin parcouru depuis “The Line” ! Cela dit, on n'a pas forcément besoin de cours pour progresser et avoir une technique vocale ! Je pense qu'il faut juste s'amuser, tester des choses, (s'assurer qu'on chante juste tout de même). Je n'avais jamais pris de cours avant de faire “The Line”, mais ça faisait quand même quelques années que je chantais et que je travaillais ma voix... Dans ma chambre, en répet, sous la douche..

 

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Ahasverus : Ton chant est parfois très technique. Comment t'es venue l'idée du chant diphonique (tibétain) sur le dernier morceau ?

Heli : J'adore les musiques du monde. Quand j'en écoute, je voyage mentalement. J'ai d'ailleurs un side-project, OLANE depuis quelques mois, qui me permet de faire des crash-tests vocaux. Pour le chant “long mongol” que tu peux entendre brièvement dans la dernière chanson de l'album, j'ai découvert ça en écoutant une chanteuse traditionnelle de Mongolie, Gombodorj Byambajargal, qui a prêté sa voix à la BO de “Home”, le film de Yann Arthus Bertrand. J'ai eu des frissons quand je l'ai entendue et je me suis dit : "je veux faire ça !" Alors j'ai testé des choses, jusqu'à trouver le bon chemin vocal. Mais ce n'est pas du chant diphonique pour le coup, même si j'en fais aussi ! D'ailleurs il y en aura dans le prochain album ! Pour en revenir à Mist of Illusions, j'écoutais ce passage très instrumental, et je voulais mettre une voix d'ailleurs, pas des paroles, mais quelque chose qui va et vient, et d'assez inattendu. Voilà comment est arrivée cette voix à ce moment.

Ahasverus : Et les choeurs masculins, assez virils parfois, qu'on entend sur The Line, c'est des claviers ou tes camarades ?

Heli : Ah ah ! Ce sont mes camarades ! Julien, notre ancien bassiste, Raph, l'ingé son, et Adrien, notre batteur.

 

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Ahasverus : Combien de temps pour mettre en boite toutes ces voix ?

Heli : Le travail a été énorme, surtout parce que je n'avais pas de méthode. C'était les grands travaux ! Les enregistrements “voix” ont été les plus longs, très étalés dans le temps , parce que je n'y connaissais rien. J'arrivais à la phase “enregistrements” déjà fatiguée après des journées de travail intenses. Je n'avais pas conscience de la rigueur et du rythme de vie que demande un enregistrement studio. Ça a donc pris plusieurs mois. Maintenant, je maquette tout à l'avance. J'enregistre un brouillon, pour voir ce que ça donne, je teste toutes mes idées, je travaille techniquement. J'ai adopté un mode de vie qui convient au chant. J'ai même quitté mon job pour être plus posée et me dédier vraiment à ça ! Tout ça permet d'être beaucoup plus efficace en enregistrements et au mixage.

 

« Je m'intéresse vraiment à l'appareil vocal et à ses nombreuses possibilités : le chant long mongol, le chant diphonique, le chant carnatique indien, le chant inuit... Tout m'intéresse ! »

Ahasverus : La fatigue dont tu parles ne se sent pas du tout dans The Line.

Heli : Pour le chant, si fatigue il y avait, on arrêtait, et on reprenait plus tard. Et s'il fallait refaire la prise un paquet de fois, on le faisait. On a refait des prises vingt fois pour avoir la bonne intention. C'était surtout ça le défi. Et c'était dû à mon manque d'expérience, mais notre ingé son est très exigeant, et très fort pour nous guider. Quand il ne sentait pas assez d'émotions, on ne lâchait rien, et je refaisais. Je trouve que j'ai encore beaucoup de progrès à faire sur la partie “faire passer de l'émotion” ...

Ahasverus : Tu as commencé à chanter à quel âge ?

Heli : Je n'ai pas de souvenir du moment précis où j'ai commencé à chanter. J'ai toujours chantonné dans mon coin, des chansons dans des langues inventées, des trucs de gosse... Mais j'ai réellement commencé à chanter et à travailler ma voix vers dix-sept ans, quand j'ai découvert Epica. Je chantais dans ma chambre, je repassais des passages précis, pour faire pareil. Simone Simons a une voix lyrique, mais aussi très pop, c'était donc super cool d'essayer de varier mon timbre pour faire pareil. Ça m'a permis de beaucoup progresser.

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Ahasverus : Je crois comprendre que le côté expérimental du chant t'intéresse. Tu ne te fixes pas de frontières ?

Heli : Je m'intéresse vraiment à l'appareil vocal et à ses nombreuses possibilités : le chant long mongol, le chant diphonique, le chant carnatique indien, le chant inuit... Tout m'intéresse ! Je veux explorer un tas de choses. Je tâtonne beaucoup pour l'instant. Je ne suis experte en aucune de ces techniques.

Ahasverus : Ton timbre de voix et ta manière de chanter sont très variés. Tout cela était , au moment de The Line, quasiment de la matière brute ?

Heli : C'est comme si tu étais un guitariste autodidacte qui posait ses doigts sur le manche de la guitare sans connaître les noms des accords, et sans savoir si sa façon de poser ses doigts est optimale. Tu joues, ça sonne, tu développes ta façon de faire. Un tel guitariste peut être très fort, mais il peut ne pas avoir la technique académique. Je pense que c'est pareil pour moi. Quand je reprenais du Epica dans ma chambre, je bossais réellement des heures pour attraper la note haute, ou pour que ma voix ne fluctue pas ! Parfois je me disais "Ça ne doit pas être la bonne méthode. Il faut que j’essaye autre chose". Alors je changeais de position, je marchais, je m'asseyais, je prenais de grandes inspirations, je penchais ma tête légèrement en avant... Je dansais un peu, j’expérimentais... Pour “The Line”, j'ai développé une technique personnelle. On ne peut pas dire que c'est une voix brute qui n'a jamais été travaillée, mais je n'avais jamais pris de cours de chant. J'avais beaucoup bossé... Mais seule !

Ahasverus : Que pourrait-on ajouter, à propos du chant ?

Heli : Le chant est un instrument très personnel, qui peut dévoiler pas mal de choses sur une personne. Du coup, c'est très lié à la confiance en soi. Tout le monde ose taper sur un djembé, mais tout le monde n'ose pas chanter ! Quand j'ai fait “The Line”, il y a des moments où je me suis dit "Mince ! Tout le monde va m'entendre !" Je n'avais pas une grande confiance en moi, j'avais clairement le trac. Quand c'est enfin sorti, qu'on a eu des critiques "top" et le retour du public, j'ai été rassurée. Ce premier album est un grand grand pas, et j'ai hâte d'attaquer la suite, qu'on ne va pas tarder à dévoiler !

Ahasverus : Nous sommes vraiment très curieux de découvrir le successeur de « The Line » !

Merci à Cat Photographie pour son aimable autorisation.