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Sorties 2025

DRAMA KING (dark rock), Mud & Concrete (11/04/2025)
Le 29/04/2025
Groupe : DRAMA KING
Album : « Mud & Concrete »
Genre : Dark Folk / Funeral Rock
Influences : Un savant mix de Nick Cave, Madrugada, Lana del Rey et Elvis Presley
Origine : Quelque part vers Rennes
Sortie : 11 avril 2025
Par Pépé St@kaTTo
Quand Yann Landry (Tadam Records / ASAP Conseils / La Grosse Radio Rock) m’a contacté pour me demander si je pouvais faire la chronique de « Mud & Concrete » de DRAMA KING pour « Ahasverus Métaux En Tous Genres », j’avoue que je n’étais pas très chaud pour me replonger dans une énième chronique d’album. D’abord parce qu’avec le temps j’avais perdu ce « mojo » qui me poussait à écrire, et puis parce que c’était devenu presque une routine, l’émotion de nouveaux albums n’étant plus au rendez-vous, je m’étais donc, tel un vilain vieil ours bigourdan, volontairement plongé en sommeil léthargique depuis quelques mois maintenant.
Mais ce nom de groupe et cette pochette avaient quelque chose d’inhabituel, un truc qui malgré moi m’attirait comme un aimant … Comme promis, j’y jetais une oreille, puis deux, et décidais finalement de me pencher sur le cas DRAMA KING !
Artwork réalisé par David Brabançon.
Tracklist :
01.Broken Wings - 02.Brown & Grey - 03.Waiting for the Shades - 04.Every Dream That I Make Takes Me Back to the Start - 05.Silent Homes - 06.Drama King - 07.Between the Store Shelves - 08.Rock'n'Roll Lies
Première surprise, DRAMA KING n’est pas à la base un groupe mais plutôt le projet solo d’un Rennais célèbre, Kevin Gourdin, que la plupart d’entre nous connaissons pour l’avoir suivi au sein de groupes prestigieux, des keupons de THE DECLINE, à la country-folk sombre du « Maigre Sanglier Sauvage » SLIM WILD BOAR, et puis avec « les furieux » de LA BRIGADA FLORES MAGON (comme bassiste).
Kevin Gourdin photographie © Yann Levy
« Mud & Concrete » est donc le premier opus de Kevin sous le nom de DRAMA KING, et comme il le dit lui-même « Il est le fruit d’un long chemin, parfois sinueux, entre les premières ébauches de morceaux et les sombres chroniques d’une vie bretonne, parfois désenchantées mais toujours passionnantes [...], un album composé avec joie, sincérité, et beaucoup d’acharnement ».
Kevin a composé et joué de presque tous les instruments sur ces huit morceaux. L’enregistrement (qui a duré quatre jours au Studio Sovaj) et le mixage ont été effectués par Antoine Le Masson (plus de détail en fin de chronique pour le matos utilisé !). Le mastering a quant à lui été confié à Harris Newman à Montréal. Le vinyle est une coproduction des trois labels régionaux KIZMIAZ Records (Nantes), BRAINSTORMING Records (Rennes) et ABRACADABOOM Records (Langonnet).
L’album débute avec « Broken Wings » sur des nappes de claviers sombres et entêtantes, la voix rauque de Kevin appuyée par un riff lancinant de guitare nous dépeint les dégâts causés par l’alcool, véritable fléau qui touche toutes les régions de l’hexagone et particulièrement la Bretagne, lieu où il vit. Ce titre très enivrant donne d’entrée la couleur à l’album, ce sera du bleu nuit voire du noir total !
On poursuit l’immersion dans l’univers lugubre et obscur du quotidien de notre crooner triste avec « Brown & Grey ». Cette balade hivernale nous amène dans une virée en voiture dans la campagne bretonne. Les couleurs sont délavées, la musique dépouillée à l’extrême. Quelques accords plaqués sur le piano, des arpèges dégoulinants de regrets, invitent à la réflexion. Quel avenir pour ce monde ? Et puis un gazouillement raisonne sur le siège arrière, un bébé dors paisiblement, le futur est là, il faut continuer à rouler et aller de l’avant. Un sublissime morceau sur la paternité, très touchant.
C’est sur des arpèges très flamenco/rock typés années ’50 que démarre « Waiting for the shades ». Beaucoup de réverbe et de chorus dans cette intro mélodique, pour cette fois une ballade à l’ambiance gothique. Les paroles sont envoutantes et abrasives, noires et profondes. Ces nuances très sombres nous plongent dans de longues nuits d’angoisses sans cesse renouvelées, mélange de messe funèbre et de tango sinistre, comme un appel du néant, une malsaine fuite en avant … C’est triste mais si beau à la fois !
Le très Country Rock Galatique « Every dream that I make takes me back to the start » nous plonge dans le western urbain des HLM que côtoie Kevin, savant mélange de despérados et de sheriffs où chacun fait sa propre loi ! La chevauchée à travers cet univers hostile s’effectue sur une musique très chaloupée, typiquement Far West, enjôlée par un discret piano bastringue et une guitare folk envoutante. Après avoir quitté le saloon, le cow-boy rejoint donc paisiblement son « Home Sweet Home » pour retrouver un semblant de sérénité auprès des siens. Encore une très belle ballade épique !
« Silent Home » démarre sur la voix seule de Kevin, comme une mystique prière. Les nappes de claviers accentuent cette atmosphère d’abandon que l’on retrouve tout au long du morceau. On retrouve ici toute la symbolique de la pochette de l’album, celle de ces maisons fermées une bonne partie de l’année, ces bâtisses silencieuses le jour et glauques la nuit, aux volets fermés, qui ne revivent que pour quelques jours. Un morceau triste et joyeux à la fois mais malgré tout d’une beauté surprenante.
La piste numéro 6 « Drama King » qui porte le nom du projet est également une ballade très sombre. Drama pour tous ces évènements tragiques qui jalonnent notre vie quotidienne, et King comme pour un ultime clin d’œil à Elvis, le seul et unique Roi, « martyr maudit » tragiquement disparu … Comment rester soi-même sans faire semblant, comment faire pour ne pas porter les mêmes masques, neutres et anonymes, pour se fondre dans la masse ? Il subsistera toujours les chanceux, les nantis d’un côté, les défavorisés, les laissés pour compte, les paumés de l’autre ! La voix de Kevin est grave et torturée, et les arpèges égrenés, comme des coups de canif dans l’âme, raisonnent comme une funeste prophétie.
L’angoissant « Between the store shelves » est assurément le morceau le plus rock de l’album. Plusieurs changements de rythmes dans ce titre, avec des parties claviers se voulant plus légères et aérées, des riffs guitares toujours aussi incisifs, une batterie beaucoup plus présente ; et un final explosif, de toute beauté. Le sujet abordé ici est la précarité, le mépris des classes populaires et l’exploitation de ces employés anonymes qui travaillent dans les rayons de grandes enseignes et auxquels on laisse entrevoir pour le futur un avenir radieux, mais qui restent malheureusement coincé dans un présent statique et impersonnel.
Une intro arpégée, une voix résignée et éthérée, appuient ce mantra maléfique, « Rock’n’roll lies », nos rêves d’adolescents ne sont que de la poudre aux yeux, nos « Rocks Stars » d’antan qui nous ont tant fait rêver ne seraient en fait que de « fausses idoles » ! Kevin l’affirme, lui qui a côtoyé ce milieu du « showbiz », cette pseudo liberté n’est qu’autodestruction et égocentrisme … Ce dernier titre vient conclure de manière magistrale ce premier opus de DRAMA KING.
« Mud & Concrete » est une plongée en apnée dans les profondeurs sombres de notre époque, une chronique de cette vie tourmentée, huit tableaux intimes et personnels, pour au final, un album sombre et mélancolique qui ne peut pas vous laisser indifférent et dont vous ne ressortirez pas indemne !
En ce qui me concerne, « M&C » devient un opus majeur dans ma discothèque, une balise temporelle, le témoin d’un début de mois d’avril 2025 funeste, où j’ai perdu un être cher, un pansement miraculeux sur mes blessures, un talisman poétique pour l’avenir, une béquille sonore pour mes vieux jours. Merci m’sieur Kevin pour cette œuvre magnifique !
Kevin a également bien voulu me fournir quelques informations sur l’élaboration de cet album, et je l’en remercie :
[Concernant la prise de son, tous les instruments ont été enregistrés au Studio SOVAJ, dont le cœur est une console analogique SAJE (visible sur les photos) :
https://www.facebook.com/studiosovaj/
J'ai fait les prises de voix tout seul dans un gîte isolé dans les monts d'Arrées avec ma carte son RME et un micro Neuman TLM193.
Pour la prise de son :
- Toutes les pistes guitares ont été faites avec ma Fender Jazzmaster qui passait dans un ampli Vox AC30 et une ribambelle de pédales d'effets : Overdrive OCD Fulltone, Reverb Strymon BIg Sky, chorus et disto MXR entre autres.
- En claviers et synthés on a utilisés un Mellotron (nappes violons, chorales et piano), Un Kork Minilogue XD (pour les sons plus modernes et les textures) et un Moog Minotaur (pour les basses synth). Tout ça passait dans le même pedalboard que la guitare.
- Pour la guitare basse j'ai utilisé ma Fender Precision.
- Pour les batteries on a utilisé une Pearl des 60's (visible sur une des photos du studio)].
C'est donc en « vrai groupe de rock » que cet album sera présenté sur scène, outre Kevin, quatre musiciens additionnels seront présents sur la tournée 2025 !
De gauche à droite les Rennais : Nico à la batterie, Ced à la basse (Food Fight, Slim Wild Boar, The Decline), et les Nantaises : Alice à la guitare (Middle Child, Panique, Alice HA) et Marthe aux claviers (Feu !, Brainfreeze).
Pour commander la galette c’est ici :
Et pour suivre le groupe :
- Facebook : Drama King
- Instagram : https://www.instagram.com/drama_king_crooner/

TWAT UNION (rock), Don't Look It In The Eye (04/04/2025)
Le 27/04/2025
A coups de riffs punk-rock, Twat Union se fait l'héritier des Pretenders et de Blondie.
Par Ahasverus
Voici un jeune groupe hypermédiatique dont l'avenir semble bien lancé.
Avec un EP seulement, les Britanniques de TWAT UNION ont pris d'assaut les médias spécialisés.
Twat Union prévient : « Don't Look It In The Eye ». Quel toupet !
Car l'objet, sorti le 4 avril, pourrait bien être addictif.
En fer de lance, l'ironique « Singer of the Band ».
Au total, cinq titres aux lyrics mordants, A coups de riffs punk-rock, Twat Union se fait l'héritier des Pretenders et de Blondie.
La formation britannique est une hydre à six têtes, dotée d'un saxophone, d'un clavier, d'une voix qui met du groove dans la déconne.
Moins de 15 minutes pour ce premier opus. L'exercice semble sans péril, mais des morceaux comme « Little Pink Drill » et « Danger Boob » obtiennent un prix d'excellence.
Nul doute que Twat Union saura transformer l'essai !
« Don't Look It In The Eye » est disponible via Alcopop! Records depuis le 04/04/2025.

AVANTASIA (metal opera), Here Be Dragons (28/02/2025)
Le 26/04/2025
« Here Be Dragons » comporte de grands moments de power mélodique qui permettent au génie créatif de Tobias Sammet d'exploser.
Par Ahasverus
C'est dans un artwork de Rodney Matthews, qui dessina la pochette du « No Mean City » de Nazareth ainsi que celles de nombreux Magnum ou Praying Mantis, que nous est livré le dixième album d'Avantasia.
« Here Be Dragons » a été entièrement écrit et composé par Tobias Sammet. Il est mixé par Sascha Paeth (Rhapsody, Kamelot, Edguy, Epica) et masterisé par Michael Rodenberg (Rhapsody, Kamelot, Epica).
Si certains invités font figure de membres permanents (Bob Catley, Michael Kiske), d'autres intègrent le club prestigieux, tels Tommy Karevik de Kamelot , Kenny Leckremo de H.E.A.T, et Adrienne Cowan de Seven Spires, la seule femme de la bande.
Tobias Sammet reste en territoire connu. Si son oeuvre rappelle sa discographie, il évite l'auto-plagiat par son sens mélodique exceptionnel, et il faut être fine bouche pour rejeter quelque chose de cet album quand on est amateur du genre.
« Here Be Dragons » s'imposera-t-il parmi les meilleurs albums d'Avantasia ? On pourra toujours pinailler, le trouver plus ceci / moins cela... « Creepshow », où Sammet opère seul, « Here Be Dragons », « The Moorlands At Twilight » et « Everybody’s Here Until The End », restent de grands moments de power mélodique qui permettent au génie créatif d'exploser.
Tobias Sammet a rendu sa nouvelle copie, et c'est une orfèvrerie mélodique.

Le 09/04/2025
Après quinze ans d'existence et cinq albums, l'inclassable MALEMORT a annoncé le 08/04/2025 qu'il mettait un terme à sa carrière. La formation parisienne explique longuement sa décision qui ne tient en rien à la qualité de son parcours, unanimement salué :
« Chers amis,
L'équipée fut belle, mais rude, et force est de constater qu'elle touche à sa fin.
Au fil de trois albums studio et de deux live, Malemort a tenté d'incarner une voix(e) singulière au sein de la scène metal française.
Votre soutien sans faille, ainsi que celui de médias et d'activistes passionnés nous laisse penser que nous ne nous étions pas trompés en décidant de partager cette musique un peu différente. Néanmoins, malgré une réputation live et un Hellfest en mainstage, nous ne sommes jamais parvenus à convaincre les tourneurs, qui nous avaient pourtant bien identifiés. Il nous a régulièrement été répondu que notre singularité nous rendait difficiles à classer, donc à "travailler", quand bien même nous avions un public et une identité.
Dans un contexte morcelé et surchargé, n'être affilié à aucune chapelle ou à aucun revival n'est définitivement pas perçu comme un avantage. Nous ajouterons qu'au sein d'une scène française de qualité, mais aux contours relativement modestes, les places sont déjà prises et retenues pour quelques années encore (cf. les affiches des fests metal, saison après saison) . C'est un simple constat, et nous le faisons sans rancœur.
Or sans concerts, sans festivals, dans un monde "post-album", impossible d'accroître significativement le cercle du public, et donc de financer une création musicale exigeante tout en préservant la dynamique du groupe.
Pendant des années, Malemort a évidemment, et comme tant d'autres groupes, joué le jeu du DIY, sans s'économiser, que ce soit pour financer ses disques ou organiser ses dates. Mais après plus d'une décennie, tenter comme au premier jour d'arracher avec les dents LE spot restant sur une affiche après placement par le tourneur de son pack de groupes, puis ajout du groupe local, devient une expérience éprouvante. Et lorsqu'en plus, les accidents de la vie s'invitent à la fête, c'est la quadrature du cercle.
Dans ce contexte, vous avez pourtant réussi un petit miracle en faisant du troisième album, "Château Chimères", celui qui s'est le plus rapidement vendu. Quel beau témoignage d'affection !
Hélas, nous avons été absolument au bout de ce que nous pouvions faire par nous même.
Merci de tout cœur pour toutes ces années de soutien et de passion. La beauté de l'histoire, c'est que la musique de ces trois albums reste, et que les chansons de "French Romances", "Ball Trap" et "Château Chimères" continueront à faire vivre l'amitié et les vibrations que nous partageons avec vous.
Bien amicalement,
Malemort. »

VISIONS OF ATLANTIS (metal symphonique), Armada Live Over Europe (11/03/2025)
Le 08/04/2025
Le son puissant et clair rend justice à cette formation de talent capable de créer des hits à chaque album.
Par Ahasverus
Après « Pirates » (2022), « Pirates Over Wacken » (2023), « A Pirate's Symphony » (2023) et « Pirates II - Armada » (2024), Visions of Atlantis continue de surfer sur la vague avec un nouvel album intitulé « Armada Live Over Europe ».
Pour rendre honneur à ses fans européens, le groupe a choisi de graver dans le vinyle pas moins de dix-sept pistes issues de ses concerts de la tournée Armada un peu partout en Europe, plutôt que de capturer l'ensemble de la setlist en un même point.
La France n'est pas en reste avec cinq titres pour trois villes représentées : Paris, Toulouse, et Lyon. C'est cette dernière ville, dont est originaire la chanteuse Clémentine Delaunay, qui a le privilège d'ouvrir l'album. Le concert avait en fait lieu à Villeurbanne (La Rayonne) le 09/10/2024 avec en première partie deux formations suisses alléchantes : Seraina Telli et Illumishade. Les autres concerts français se déroulaient le 15/10/204 au Petit Bain, concernant Paris, et le 10/10/2024 au Metronum de Toulouse avec les mêmes formations en ouverture.
La setlist pioche dans les deux derniers albums, « Pirates » et « Pirates II - Armada », le second étant majoritaire d'une courte tête. Représenté par le morceau « Heroes of the Dawn », l'album « Wanderers » (2019), est la seule exception à la règle. Compte tenu de la qualité du songwriting de ces albums, le concert n'a aucun mal à tourner bien et n'est pas en panne de bons moments.
Malgré la diversité des prises et la différence d'une salle l'autre, la galette de dix-neuf titres reste homogène et fait oublier qu'il ne s'agit pas d'un concert unique.
Le son puissant et clair rend justice à cette formation de talent capable de créer des hits à chaque album.
Visions of Atlantis est désormais établi, parvenu à se hisser parmi les formations de metal symphonique les plus excitantes du moment. On écoutera avec plaisir ce « Armada Live Over Europe » qui est aussi un bon moyen pour découvrir le groupe si ce n'est déjà fait.

VULVARINE (rock), Fast Lane (28/03/2025)
Le 06/04/2025
« Fast Lane » prend des allures de pierre angulaire dans une discographie jusque là balbutiante.
Par Ahasverus
VULVARINE par Mark Morgan
Après « Unleashed » (2020), un premier album coincé entre L7 et The SoapGirls avec un côté brut et pionnier qui renvoie aux Runaways, puis après « Witches Brew », un cinq titres proposé en 2023, VULVARINE voit sa carrière prendre un coup de boost avec une signature sur le géant autrichien Napalm Records.
Outre qu'il permet aux Viennoises de placer leur nouvel album, « Fast Lane », dans les bacs internationaux, il offre à Vulvarine l'opportunité de suivre ThunderMother sur sa tournée européenne, inscrivant son nom aux côtés de Cobra Spell.
Autant dire que Vulvarine vit un tournant dans sa carrière ! Et que ce « Fast Lane » prend des allures de pierre angulaire et de véritable départ dans une discographie jusque là balbutiante.
Musicalement, Vulvarine s'est mise au diapason de l'affiche, et revoit sa copie en mode heavy.
S'il garde toute l'énergie du punk rock, le songwriting se fait plus étoffé. Les titres puissants cachent de bonnes surprises, tel ce pont sur « The Drugs, the Love and the Pain » ou cette batterie sur « Demons ».
Oscillant entre un rock à gros riffs (« Ancient Soul ») et un punk heavy, « Fast Lane » montre des choses intéressantes dans un répertoire convaincant. On note une reprise inattendue, avec une contribution de Filippa Nässil, de « Cheri Cheri Lady », un succès de Modern Talking, un duo allemand qui connut son heure de gloire à l'époque de la new wave (qui a dit « Of Brithish Heavy Metal » ?).
Si elle n'a pas encore la vitalité de ses consoeurs, et si elle ne nous a pas tout a fait enthousiasmé, Vulvarine retient l'attention et engrange les chroniques favorables. Elle fait une belle entrée sur les scènes européennes. Le reste sera à suivre.
« Fast Lane » est disponible depuis le 28/03/2025.

GINGER EVIL (rock), The Way It Burns (14/0/205)
Le 06/04/2025
C'est dans les instants rock calibrés pour la radio que Ginger Evil tire son épingle du jeu.
Par Ahasverus
GINGER EVIL est un jeune groupe finlandais fait de musiciens aguerris.
Il propose un premier album intitulé « The Way it Burns » fait d'un rock à grosses guitares, assez hard.
Le niveau de ce premier album est très professionnel, et le chant d'Ella Tepponen ne manque pas de charisme.
Si « Rainmaker », qui ouvre l'album, est de bon augure, il s'installe au fil de l'écoute une certaine routine et peu de titres échappent à une impression d'ensemble certes favorable mais qui aimerait trouver plus de points de repères. Elle est heureusement brisée par l'arrivée de morceaux moins heavy (« Arrowhead », « Whispers », « Wake Me », « Flames ») sur lesquels le groupe se distingue enfin.
C'est dans ces instants rock calibrés pour la radio que Ginger Evil se fait plus subtil et plus pénétrant et qu'il tire son épingle du jeu.
Néanmoins, soyons honnête : si vous aimez le rock moderne à gros riffs, celui-ci fonctionne plutôt bien.
Quoiqu'il en soit, ce debut album est d'un niveau certain et il permet à la formation finlandaise de faire une entrée remarquée sur la scène internationale via le label italien Frontiers.
« The Way it Burns » est disponible depuis le 14/02/2025.

AKIAVEL (death metal), InVictus (04/04/2025)
Le 05/04/2025
Brutal, malsain, puissant à faire trembler les murs, Akiavel n'a jamais si bien sonné.
Par Ahasverus
Après « V » (2020), « Vae Victis » (2021) et « Veni Vidi Vici » (2022), et après une signature sur le label Verycords (Alice Cooper, Sortilège), AKIAVEL revient avec pour un quatrième album intitulé « InVictus ».
L’artwork a été réalisé par l'artiste slovaque Dhomth.
« InVictus » sort juste après le départ de Butch, qui tenait la batterie depuis la création du groupe en 2018.
Sans manières, « Oozing Concrete » et son tic-tac métronomique vous labourent mieux qu'un motoculteur dès la première piste. « Membrane », qui le suit, fait vibrer les cordes longuement.
Ces deux morceaux mettent en évidence la qualité et les choix du son.
Ce son fait toute la différence. Il vous met aux premières loges pour apprécier pleinement la batterie impeccablement placée, les guitares qui vous lacèrent comme des griffes, la basse qui gronde comme un vol de bourdon entre vos oreilles. L'espace accordé à chaque musicien est savoureux.
La voix d'Auré semble avoir pris encore de l'épaisseur. Elle sort des entrailles d'une Furie avec une hargne incroyable.
Malgré toute la violence qu'il développe, Akiavel aligne onze morceaux très différents. La puissance et la mélodie restent leur dénominateur commun cependant que le style va du death old school au hardcore, avec des éléments de black metal.
La construction des morceaux est d'un bel intérêt et les arrangements mettent en lumière des passages remarquables.
Akiavel vient de proposer son album le plus abouti et il se voit particulièrement bien entouré (HK Krauss, Stéphane Buriez). Il y a certainement dans ces rencontres un peu de chance, mais surtout la reconnaissance d'un talent.
Brutal, malsain, puissant à faire trembler les murs, le death d'Akiavel n'a jamais si bien sonné. « InVictus » ne quitte pourtant jamais les chemins mélodiques.
Akiavel avait une vision de sa musique
Akiavel avait depuis sa fondation une vision de sa musique. Construisant son patrimoine discographique avec une grande cohérence, il n'a jamais cessé de progresser. Petit Poucet devenu grand, il s'impose désormais comme l'une des références françaises du death metal. La signature sur Verycords devrait élargir sa notoriété. Les nombreuses critiques de l'album sont unanimes et élogieuses. Le décollage est donc particulièrement réussi, la galette devrait connaître un beau parcours.
« InVictus » est disponible depuis le 04/04/2025.
Akiavel est en concert le 12/04/2025 au festival In Your Fest For (Thorigny-sur-Marne) et le 19/04/2025 au Furious Cirkus (Lille).

IMAGINAERIUM (rock progressif), Siege (04/04/2025)
Le 05/04/2025
IMAGINAERIUM est un projet de rock progressif conçu en 2018 par Eric Bouillette (Nine Skies), Clive Nolan (Pendragon) et Laura Piazzai (Caamora).
Le Français Eric Bouillette décèdait en 2022, peu avant la sortie du premier opus de la formation, « The Rise of Medici ». Ce long format était accueilli très favorablement par la critique.
Nolan et Piazzai ont choisi de prolonger le projet et ils reviennent avec un nouveau long format qui s'intéresse cette fois à une héroine britannique, Boudicca, une reine celte qui dirigea une rébellion contre l'empire romain.
Les deux leaders de la formation anglo-italienne se partagent le chant sur un album de qualité qui propose quelques moments forts et développe un album de rock progressif qui restera agréable sur la longueur.
« Siege » est disponible notamment sur Bandcamp.

COBRA SPELL (heavy metal), Anthems Of The Venomous Hearts (28/03/2025)
Le 30/03/2025
En 2023, COBRA SPELL faisait son petit effet avec « 666 », un premier long format que créditait un line-up ébouriffant et 100% féminin.
En 2025, la bande à Sonia Anubis revient sans la guitariste Noelle Dos Anjos (Nungara) et sans la bassiste Roxana Herrera.
A proprement parler, ce retour n'est pas matérialisé par de nouvelles compositions : Sonia Anubis a en effet choisi de revisiter avec Kristine Vega (chant) deux morceaux de « Love Venom » (2020) et deux autres de « Anthems of the Night » (2022), les premiers EP de la formation heavy metal. Elles remettent aussi à l'honneur « Flaming Heart », le premier single qu'enregistrait Kristina Vega pour Cobra Spell. Ce titre est également mis à disposition dans sa version japonaise.
Cette édition collector vient donc occuper le terrain tout en permettant de retrouver quelques bonnes chansons qui ont marqué les débuts du groupe.
Si les versions proposées sont des copier-coller des originales, « Anthems Of The Venomous Hearts » a l'avantage d'avoir un meilleur son, signé, comme les deux premiers EP, par Alejandro Gabasa Barcoj.
Le travail de Kristina Vega au chant est parfait malgré que les titres n'aient pas été composés pour elle.
Sonia Anubis (guitare, basse, claviers) et Kristina Vega (chant) renvendiquent l'essentiel du travail aux côtés de musiciens de session.
« Anthems Of The Venomous Hearts » a été produit entre l'Espagne et la Hollande.
Son artwork est de Alexey Gorboot.
L'EP est disponible depuis le 28/02/2025.

BLOODYWOOD (Nu/Folk Metal), Nu Delhi (21/03/2025)
Le 22/03/2025
Saupoudrant son album d'épices, Bloodywood donne a « Nu Delhi » un goût caractéristique.
Par Ahasverus
Tout frais tout chaud, voici le nouveau BLOODYWOOD !
Après Rakhsak (2022), le groupe revient avec un nouvel album, « Nu Delhi ».
« Jeu de mots de bon aloi ! », eut ponctué le grammairien Jacques Capelovici. Car Bloodywood annonce la couleur dans un titre d'album qui marie le Nu Metal et la capitale indienne.
C'est que, musicalement, Bloodywood fait saillir ses racines à la manière d'un The Hu ou d'un Dirty Shirt. C'est la marque du pays de Gandhi que porte cette fois chaque composition.
Saupoudrant son album d'épices, Bloodywood donne a « Nu Delhi » un goût caractéristique. Le métissage s'accentue encore le temps d'une participation des Japonaises de Baby Metal (« Bekhauf »).
Le Nu-Metal épouse plutôt qu'il ne bouscule les sonorités indiennes. Les parties folkloriques, instrumentales (« Hutt ») ou vocales (« Dhadak ») sont un passeport pour des paysages d'une élégance particulière qui viennent en contrepoint des riffs brutaux. Dans cette association, aucun ne soumet l'autre. Le brassage multiculturel opère en parfaite harmonie. La puissance est le mur porteur de cet album, et les nuances folkloriques sont des poutres apparentes. La fluidité est de mise malgré que les ingrédients les plus disparates s'enchaînent ou s'entremêlent.
Les huit titres courent sur trente-trois minutes.
« Nu Delhi » est disponible depuis le 21/03/2025.

MARKO HIETALA (hard heavy), Roses From the Deep (07/02/2025)
Le 16/03/2025
Marko Hietala fait au rock l'une des plus belles offrandes de ce premier trimestre 2025.
Par Ahasverus
Après un départ de Nightwish en 2021 qui semblait le voir rangé définitivement des voitures, Marko Hietala revient avec un album solo intitulé « Roses From the Deep ».
S'il retrouve le temps d'un morceau (« Left On Mars ») sa complice Tarja Turunen, le disque du Finlandais est globalement plus rock et hard/heavy qu'il n'approche du Metal symphonique pratiqué par la formation de Timo Holopainen.
Mais l'album est en fait un patchwork musical qui cabote de la lourdeur du heavy dissonnant (« Proud Whore », « Impatient Zero »), au hard bluesy (« The Devil You Know »), du folk metal (« Tammikuu ») au lyrisme d'un Bruce Dickinson (« Two Soldiers » ), du groove d'un Ian Gillan (« Rebel of the North ») à l'inspiration progressive celtique et heavy (« The Dragon Must Die »).
Avec pour conclusion la ballade qui donne son titre à l'album, « Roses From the Deep » est une mosaïque de morceaux pastel, jamais franchement dépareillés, et tous parfaits dans leur style.
Enchaînant des propositions souvent au-delà des cinq minutes, Marko Hietala confirme son envergure grandissante sur la planète Metal. Ses réalisations font penser à Deep Purple, à Bruce Dickinson, nous faisant oublier totalement Nightwish. .
ll est évident qu'aucun titre n'a vocation de remplissage, tout est généreux, libre et éclaté et compose l'une des plus belles offrandes de ce premier trimestre, qui caracolera probablement parmi les meilleurs albums de l'année 2025.
« Roses From the Deep » est disponible depuis le 07/02/2025. C'est une sortie Nuclear Blast.

MAJESTICA (power mélodique), Power Train (07/02/2025)
Le 15/03/2025
Majestica a resserré son propos et extrait le meilleur de ce qu'il sait faire.
Par Ahasverus
Après le heavy de « Above the Sky »(2019) et la grandiloquence de « A Christmas Carol » (2020), « Power Train » est le troisième long format de la bande à Tommy Johansson sous le nom de Majestica, le groupe de Boden ayant eu une préhistoire sous le nom de ReinXeed.
Pour l'artwork, les Suédois ont fait confiance à Jan Yrlund (Darkgrove Design), artiste finlandais qui a notamment réalisé des pochettes pour Delain, Korpiklaani et Prestige.
L'entame frappe très fort avec une chanson-titre catchy, meilleur morceau de l'album et single addictif.
Si le reste n'a pas toujours la même intensité, « Mélodie » reste le maître-mot du power metal de Majestica.
« Power Train » le bien-nommé est une synthèse des deux albums qui le précèdent, associant le heavy de l'un et la qualité du son de l'autre avec une meilleure conjugaison de la voix lead et des choeurs.
Fondateur et âme du groupe, le chanteur Tommy Johansson dépeint ainsi ce nouvel opus :
« Un album de Power Metal explosif et très mélodique, avec de nombreuses mélodies accrocheuses, des solos de guitare épiques, de puissants chants de power metal et des percussions rapides mais lourdes ! »
Il ajoute : « Nous avons pris les mélodies et les éléments de power metal de notre premier album et les avons mélangés avec quelques arrangements de chœurs et d’orchestre du dernier – le mélange parfait ! »
Si Majestica a abandonné l'aspect cinématique du dernier album, le son, mixé par Jonas Kjellgren déjà présent sur « A Christmas Carol », est tout aussi soigné, laissant une belle place aux instruments.
Le songwriting immédiatement accessible entre deux accès de génie, restera plaisant sur la durée.
Le chant de Tommy Johansson, quand il visite les cîmes, rappelle celui de Michael Kiske, référence absolue du power mélodique. Il est aussi très agréable dans les médiums.
Bref, avec « Power Train », Majestica a resserré son propos et extrait le meilleur de ce qu'il sait faire.
Disponible depuis le 07/02/2025, « Power Train » est une sortie Nuclear Blast. C'est l'une des meilleures propositions de ce premier trimestre 2025, en tous cas dans la catégorie power metal.

SACRIFICE (thrash), Volume Six (21/02/2025)
Le 08/03/2025
Les amateurs de headbanging trouveront dans « Volume Six » de quoi secouer leur crinière.
Par Ahasverus
Si l'on en croit sa présentation sur Bandcamp, Sacrifice ferait partie du Big 4 du thrash metal canadien avec Voivod, Razor et Annihilator. Son nom est cependant moins connu que celui de certains des groupes cités.
Reste que Sacrifice a vu le jour en 1983 à Scarborough, dans l'Ontario, et qu'il sortait son premier album en 1986. Trois autres longs formats suivaient jusqu'à la séparation de 1993. En 2006, Sacrifice se ressoudait autour d'un cinquième album, « The Ones I Condemn », puis il commettait quelques splits et quelques live. Suivait, bien des années après, ce « Volume Six » daté de février 2025.
La formation a le même line-up depuis sa fondation dans les 80's. Le style est un thrash old school très efficace.
C'est par son instrumentation que Sacrifice sort du lot. Le groupe n'hésite d'ailleurs pas à mettre en place des plages instrumentales (« Lunar Eclipse », « Black Hashish »). Des morceaux comme « Your Hunger For War », titre phare de l'opus, sont de véritables rouleaux compresseurs dans un album qui ne cesse jamais vraiment de vous harcheler.
Nerveux, « Volume Six » tient la durée et parvient à relancer l'attention par quelques choix originaux (« Underneath Millenia »). Si le chant est monocorde, les intentions sont variées (« Black Hashish »). L'ensemble est plutôt réussi et apporte même un peu de sang neuf aux productions thrash.
Les amateurs de headbanging trouveront là de quoi secouer leur crinière.

DIRKSCHNEIDER (heavy metal), Balls to the Wall - Reloaded (28/02/2025)
Le 08/03/2025
Le résultat est à la hauteur des attentes et des talents qui s'additionnent sur la galette.
Par Ahasverus
Avec « Restless And Wild » (1982) et « Metal Heart » (1985), « Balls to the Wall » (1983) compte parmi les plus grands albums d'Accept.
Udo Dirkschneider a fait partie de la formation de Solingen jusqu'en 1987, date à laquelle les Allemands changent de style musical pour tenter de conquérir le marché américain.
Ce choix, plus commercial qu'artistique, pousse Dirkschneider à fonder UDO, puis Dirkschneider, groupe dans lequel officie à la batterie son fils Sven.
Udo a toujours pioché dans le répertoire d'Accept. Pour l'année 2025, il a décidé de revisiter la totalité de « Balls to the Wall » en compagnie d'invités. On est curieux de savoir pourquoi le choix du chanteur s'est porté sur cet album plutôt que sur « Restless And Wild », « Metal Heart », ou sur une compilation revisitant ses années Accept.
Dirkschneider explique : « Cet album est une pierre angulaire de ma carrière, bien sûr. C’est pourquoi il était encore plus important pour moi de faire briller les chansons originales sous un nouveau jour, sans en perdre l’essence initiale. Tous les invités ont apporté leur touche personnelle à ces morceaux classiques, et collaborer avec des chanteurs aussi exceptionnels les a transportés dans une dimension nouvelle et excitante. Le résultat est un hommage puissant à tous les fans, mais aussi une invitation pour la prochaine génération à découvrir ces chansons avec autant de passion que celle que j’avais lorsque je les ai enregistrées à l’époque. Pour moi, c’est un voyage personnel sans fin — Balls To The Wall fera toujours partie de moi. »
Bill Byford, Dee Snider, Michael Kiske et bien d'autres tauliers se succèdent pour partager avec Udo le chant de cette tracklist.
Le résultat est à la hauteur des attentes et des talents qui s'additionnent sur la galette. Si les versions ne sont pas fondamentalement différentes des originaux, l'investissement de chacun et les nouvelles parties de guitares donnent un bain de jouvence à ce grand album des années 80, même pour les titres les moins impérissables. Cette seconde jeunesse met finalement en évidence la qualité de l'ensemble de la tracklist.
« Balls to the Wall - Reloaded » est une sortie Reigning Phoenix Music.

BONFIRE (hard-rock), Higher Ground (24/01/2025)
Le 02/03/2025
Bonfire est né en 1986, même si la formation allemande était déjà en lice depuis 1972 sous le nom de Cacumen.
Le groupe d'Ingolstadt a une discographie longue comme le bras, une petite vingtaine d'albums studio accumulés au cours d'une carrière internationale à succès, méritoire et sans aucun break.
A soixante-cinq ans, Hans Ziller, le guitariste, reste le seul membre du groupe à avoir contribué à sa fondation.
Bonfire est revenu en janvier 2025 pour un nouvel album intitulé « Higher Ground ».
L'armature musicale est puissante, et s'il ne ne déchaîne pas les passions « Higher Ground » est un album agréable, à l'interprétation solide, pas agressif mais dont les épaules carrées imposent le respect (« When Love Comes Down », « Jealousy », « Spinnin' in the Black », « Lost All Control »).
Des titres comme « When Love Comes Down » profitent d'arrangements puissants. Le riff solide de « Higher Ground », l'un des titres forts de cet album, les quelques arpèges de « Come Hell Or High Water », la lead de « Fallin' », beaucoup d'éléments contribuent à faire de ce nouveau Bonfire un bon opus de hard, avec une très légère touche FM (« I Died Tonight »).
« Higher Ground » est disponible depuis le 24/01/2025 via Frontiers Records.

THE 7TH GUILD (power mélodique), Triumviro (21/02/2025)
Le 23/02/2025
Tomi Fooler (Skeletoon), Giacomo Voli (Rhapsody Of Fire) et Ivan Gianni (Vision Divine) se partagent le chant de cet album de power mélodique.
Par Ahasverus
A découvrir ce mois-ci « Triumviro », le premier album du groupe italien The 7th Guild.
L'artwork est l'oeuvre de Thomas Ewerhard (Avantasia, Storace, Therion).
Ce groupe réunit trois chanteurs de haut niveau : Tomi Fooler (Skeletoon), Giacomo Voli (Rhapsody Of Fire) et Ivan Gianni (Vision Divine).
Le reste du casting est pas mal non plus puisqu'il comprend des membres de formations tout aussi prestigieuses : le clavieriste Alessio Lucatti (Vision Divine), le batteur Michael Ehre (Gamma Ray), le guitariste Simone Mulanori (DGM), et le bassiste Francesco Ferraro (Freedom Call).
Si l'idée est alléchante et l'interprétation sans faille, si la vidéo à trois chanteurs capte totalement l'attention, le power mélodique du supergroupe italien manque du relief nécessaire pour retenir l'attention sur la durée, et seule sort du lot la cover de Shaman qui cloture la galette de magnifique manière.
A découvrir cependant pour apprécier la conjugaison des trois grandes voix qui ont eu la bonne idée de se réunir.
« Triumviro » est disponible depuis le 21 février 2025 via Scarlet Records.

DREAM THEATER (prog metal), Parasomnia (07/02/2025)
Le 22/02/2025
Dream Theater conserve son trône au sommet du metal progressif et la révolution n'est pas pour demain.
Par Ahasverus
Quatre ans après le très estimable « A View from the Top of the World », Dream Theater revient avec « Parasomnia », un album qui marque le retour de de Mike Portnoy, parti en 2009 après « Black Clouds and Silver Linings ».
Fidèle au poste depuis « Octavarium », Hugh Syme (Rush) signe le bel artwork de ce nouvel opus.
Sombre, voire funeste (« Are We Dreaming? »), le heavy « Parasomnia » exploite la veine la plus métallique de Dream Theater. Il avance puissamment ses riffs, brossant un tableau avec des touches qui vont de l'avant-garde au thrash en passant par le classique.
La douceur prend cependant sa part avec le très beau « Bend the Clock »
Si certains font la fine bouche et déplorent une certaine prévisibilité, il ne faut pas oublier qu'on est face à l'un des plus grands groupes de l'histoire de la musique progressive, un incontournable, peut être le plus grand que le metal ait porté.
Les longues pièces qui se succèdent et leur succulent bouquet final de dix-neuf minutes font immanquablement leur oeuvre. Riffs et soli parsèment un album aux tiroirs pleins de richesses et cependant très accessible.
« Parasomnia » permet à Dream Theater de conserver son trône au sommet du metal progressif. Et la révolution n'est à l'évidence pas pour demain.
« Parasomnia » est disponible depuis le 07/02/2025 via Inside Out Music.
Dream Theater sera en France :
- Samedi 07 juin 2025 – Nancy / Heavy Week-end
- Samedi 21 juin 2025 – Clisson / Hellfest
- Vendredi 18 juillet 2025 – Saint-Julien-en-Genevois / Guitare en Scène
- Mardi 29 juillet 2025 – Orange / Théatre Antique

LARKIN POE (blues/rock), Bloom (22/01/2025)
Le 22/02/2025
Une valeur sûre !
Par Ahasverus
Larkin Poe est un groupe de blues rock constitué autour de Rebecca (chant, mandoline, guitare) et Megan Lovell (dobro, lap steel, chant). Il est né des cendres du trio The Lovell Sisters, dissous après le départ de Jesica Lovell en 2009.
Initialement orienté folk, Larkin Poe se tourne après quelques EP vers le blues rock où il obtient la reconnaissance. « Peach » (2017) remporte le Blues Music Award du « meilleur album d'artiste émergent » de la Blues Foundation. « Venom & Faith » (2018) et « Blood Harmony » (2022) se distinguent par des distinctions similaires.
Le 22/01/2025 Larkin Poe sort son huitième album, « Bloom ».
Toujours gorgé de blues (« If God is a Woman ») et de lap steel, « Bloom » sent bon le Sud des U. S. A.
Plus ouvert que ses prédécesseurs (« Mocking Bird », « Easy Love pt. 1 »), il déborde parfois vers une rock radio-compatible (« You Are the River », « Fool Outta Me », « Little Bit ») et même vers un blues rock intense (« Pearl », « Bluephoria ») ou un hard-rock proche d'un ThunderMother (« Nowhere Fast »).
Larkin Poe est maintenant une valeur sûre et son nouvel album est une franche réussite dans tous les domaines. Il se hisse à la hauteur des récentes productions des soeurs Lowelll, c'est à dire à un très haut niveau, et il ne pourra que conquérir le coeur de nouveaux fans.
Les Français applaudiront Larkin Poe sur scène le :
- 24 octobre 2025 : La Salle Pleyel, Paris
- 9 novembre 2025 : Paloma, Nîmes
- 16 novembre 2025 : Le Rocher de Palmer, Bordeaux
- 18 novembre 2025 : La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand
- 19 novembre 2025 : La Sirène, La Rochelle

THUNDERMOTHER (hard-rock), Dirty & Divine (07/02/2025)
Le 16/02/2025
Artistiquement, c'est une réussite. Elle a bien fait de ne rien lâcher, Filippa.
Par Ahasverus
Il y a un boss et un seul chez ThunderMother, c'est sa fondatrice Filippa Nässil !
Et lorsque ça ne file pas droit, la guitariste n'hésite pas à donnern du fer dans son line-up.
La dernière ruade de la Scandinave date de février 2022 : un différend avec sa frontwoman Guernica Mancini voit Filippa rester seule tandis que Guernica, Emlee Johansson et Mona Lindgren quittent le drakkar pour fonder The Gems. Les filles tirent les premières avec l'album « Phoenix » ; Filippa fourbit ses armes avec un opus solo, « American Diaries ».
Pour ThunderMother, le pari n'est pas gagné d'avance. D'abord parce que Nässil apparait en tyran dans le coeur des fans. Ensuite parce qu'il faut trouver une remplaçante à la charismatique et puissante Guernica Mancini, ce qui n'est pas une mince affaire.
Filippa se tourne vers Linnea Vikstrom (Therion). Elle complète sa formation avec Majsan Lindberg à la basse et Joan Massing à la batterie.
THUNDERMOTHER en 2025
ThunderNässil n'aura finalement pas mis bien longtemps pour rebondir : c'est en février 2025 que sort le sixième album de ThunderMother. Il s'appelle « Dirty & Divine ».
Enregistré à Copenhague et produit par Soren Andersen, il serait mis en boîte dans des conditions proches du live, le groupe enregistrant notamment huit morceaux en quatre jours !
Le résultat est bluffant ! Linnea Vikstrom relève le gant, domine de la tête et des épaules le songwriting et réussit l'impossible : faire oublier Guernica Mancini !
« Can't Put Out the Fire » ! P*** de morceau sur lesquels les filles se refilent le témoin du chant lead à la manière d'un Kiss !
Le reste colle. Au trot : « Bright Eyes », « Can You Feel It », « Dead or Alive » ; au galop : « Take the Power », « Speaking of the Devil », « American Adrenaline », « I Left My License In The Future »...
Les bons morceaux s'enchaînent et ne se ressemblent pas. ThunderMother nous fait penser à une version hard et musclée du bluesy Larkin Poe qui sort également ce mois-ci.
Finalement, artistiquement, c'est une réussite, un bien bon skeud de rock N' roll.
Elle a bien fait de ne rien lâcher, Filippa.