Chronique d'album : SPEED ROCK MACHINE (Hard Rock), "Speed Rock Machine" (EP - 2020)
Chronique d'album : SPEED ROCK MACHINE (Hard Rock), "Speed Rock Machine" (EP - 2020)
Le 11/11/2020
Groupe : Speed Rock Machine
Album : “Speed Rock Machine”
Genre : Hard-Rock / Rock’n’Roll vitaminé
Influences : AC/DC / Motörhead / Rose Tatoo
Origine : Vence (2005)
Sortie : 23/10/2020
Par Pépé St@kaTTo
A la mémoire de mon ami Jean-Luc Wallendorf, j'aurais aimé que l'on puisse les voir ensemble en Live !
Keep Rockin' in Heaven poto...
Crédit photos @laurem
Line-up actuel : J.-PA Makarian : chant / guitare / harmonica)- Phil The Riff (lead guitare)- Kriss (basse)- Floo Ryhan (batterie) Anciens membres : Rodo Rockblaster (Batterie) - Boris Saruman (Basse) - Solcarelus (basse - Guitariste à Porno Graphic Messiah)
Un peu d’histoire :
Y a des groupes qui se sont taillés leur réputation à coups de hache, et d’autres qui ne font pas dans la demi-mesure et qui choisissent la tronçonneuse ! C’est le cas de Speed Rock Machine…
Composé au départ de J.-PA Makarian (chant/guitare/harmonica), Phil The Riff (guitare), Danny Cash (Basse) et Thierry (Batterie), le groupe a commencé très vite à se faire connaitre dès 2005 dans la région niçoise, pour rapidement atteindre une renommée dans les départements limitrophes, voire plus loin.
Toutes les occasions sont bonnes pour jouer leur rock’n’roll survitaminé : bars, pubs, rassemblements biker’s, festivals divers et même la Maison d’Arrêt de Nice ! Cette année 2005 sera également l’occasion pour Speed Rock Machine d’enregistrer, en seulement deux jours, une démo de quatre titres pour présenter le groupe.L’année suivante, Marc Varez (ex-batteur de Vulcain) les convie chez lui pour une séance d’enregistrement, mais également pour leur offrir la chance de jouer avec plusieurs autres groupes sur Les Andelys (27). Un «concert d’anthologie» partagé avec Marc lors de la reprise de «Ace of Spades» de Motörhead !
Après avoir longuement tourné en 2007 et rodé de nouveaux morceaux, SRM entrera en 2008 au Studio Marilyn de Cagnes-Sur-Mer pour enregistrer leur premier album «Rebelle et fier» ils y rencontreront Mamad Rafati, leur nouvel ingé-son. Ce premier album de treize titres fait la part belle au Rock’n’Roll mais aussi au Hard Rock de la belle époque.
A partir de 2009 le groupe enchainera les concerts et jouera inlassablement partout où il est possible de faire rugir les amplis ! Il s’est dernièrement distingué, en 2019, lors du «Hell’s Week» de Roquebrune-sur-Argens.
Quinze ans après sa formation, et douze ans après son premier album autoproduit, Speed Rock Machine sort enfin son deuxième album, un EP de cinq titres sur le Label M&O Music, enregistrement et mixage au JDS Live Studio de Saint Laurent du Var. Management : Azur Digital Conseils.
Fait d’armes :
Premières parties de Soldat Louis, Vulcain, Calvin Russell, American Dogs et Satan Joker.
Discographie : - 2005 démo 4 titres :
01. Mon cœur a quelque chose planté dedans 02. Rebelle et fier 03. J’en veux encore 04. Black
- 2008 1er album «Rebelle et fier» Autoprod. :
01. Rock 'n' Roll Man 02. Cette fois c'est la bonne 03. Tu me donnes envie 04. Le vieux loup 05. Illégal 06. Jusqu'en enfer 07. Au black 08. Retiens tes chaines 09. J'ai pas de quoi payer 10. Ange de l'Enfer 11. J'en veux encore 12. Rebelle et fier 13. Bye bye
- 2020 2ème album « Speed Rock Machine » - M&O Music :
01. Dans mes veines 02. Playing Rock’n'Roll 03. Cette fille 04. Suicide girl 05. Désir
(https://speedrockmachine.bandcamp.com/releases)
Dès les premiers riffs Acédéciens le ton est donné, ce skeud sera bien rock’n’roll comme nous l’a toujours prouvé Speed Rock Machine.
«Dans mes veines» est puissant et hargneux, la section basse/batterie martelant tout le long du morceau son rythme implacable ne pourra que vous faire taper du pied à son écoute. Le son des guitares est énorme, un véritable déluge sonore, une tempête assurément heavy ! Mais pourrait-il être autrement avec le matos de folie utilisé !?
Le second morceau «Désir» va faire monter la température d’un cran tant les paroles de l’ami Jean-Pa se veulent sensuelles. Une structure de morceau encore bien rock’n’roll, voire teintée de blues-rock avec son intermède d’harmonica.
Le superbe «Suicide Girl» avec son double riff d’intro poursuit son orgie de décibels. La basse est bien lourde, la batterie toujours aussi percutante. Les chœurs chantés sur un refrain typé très «anglo-saxon» apportent une belle énergie au morceau. Le chant conclut sur un hurlement final de toute beauté qui n’est pas sans rappeler un certain Bon Scott.
«Playin rock’n’roll» avec sa rythmique carrée et métronomique digne des frangins Young enclenche le morceau suivant. De gros riffs bien puissants, une grosse caisse seule en intermède, un pont de basse profond et sourd vont balancer, tel un missile, le solo de fin pour un retentissant hymne au rock’n’roll !
Dernier brûlot de l’album «Cette fille» débute et termine sur un solo d’harmonica, véritable déclaration d’amour, ce morceau au tempo tantôt rock, tantôt speed, tantôt bluesy conclura magistralement cet EP.
Voilà, le barillet est vide, SRM vient de balancer ces cinq bastos ! Que dire, la messe est dite… Du pur Rock’n’Roll superbement chanté dans la langue de Molière. Des compositions que l’on ne peut qu’apprécier, appuyées par un son surpuissant.
En quinze ans le groupe aura su rester fidèle à lui-même, jusqu’à la pochette de l’EP qui demeure épurée et simpliste, ne reprenant que le logo rouge du groupe sur fond noir. Bref, l’essentiel. Mais, comme aurait dit Alfred, «Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse !». Surtout si c’est du «Jack’s» serai-je tenté de rajouter…
Un groupe taillé pour la scène, à voir d’urgence (dès qu’on le pourra), tant son énergie Live est immense et communicative… Car les Speed Rock Machine sont de vrais rockeurs qui ne trichent pas ! Ils vivent par leur musique et pour leur musique.
Matoscope :
Phil The Riff :
Gibson Les Paul Custom Black Beauty (1982)
Gibson SG juniorLoïc Le Pape L.Steel G
Ampli Marshall JCM 800 (1986)
Cordes Ernie Ball 10-52 Kriss :
Basse Gibson Thunderbird
Ampli Gallien Krueger
Cordes DR Strings Hi Beams
Effets Compresseur Empress Floo Ryhan :
Batterie Tama Silverstar
Caisse claire Pearl
Set et Cymbal Zildjian K et Sabian AAX
Pédale grosse caisse Tama Iron Cobra
Jean PA :
Gretsch G6131 Malcom Young I Signature
Epiphone SG Standard
Ampli Marshall JCM 800
Harmonica Hohner... et tronçonneuse Macculloch !
Composition et Paroles :
J.-PA MAKARIAN
Contacts :
M & O Music (Label)
+33/(0)663378449
info.music@m-o-music.com
www.m-o-music.com
facebook.com/momusiclabel
M & O Office (Promotion)
+33/(0)663378449
contact@m-o-office.com
www.m-o-office.com
facebook.com/mooffice
Management :
AZUR DIGITAL CONSEILS
(contact@azurdigitalconseils.com)
Groupe : Umbilicus
Origine: Tampa, Floride (USA)
Album: PATH OF 1000 SUNS (30/09/2022) - Chronique d'album
Genre: Hard Rock, Late 60s 70s Hard Rock
Label : Listenable Insanity Records.
Par Dam'Aël
LE GROUPE :
On aime les retours en arrière chez Umbilicus ; tant d'un point de vue musical qu'organisationnel. Je vous propose de dérégler votre montre et de lui faire faire un certain nombre de tours dans le sens inverse de leur déplacement habituel. Dam'Aël aurait-elle perdu le Nord ? Que nenni, je vous explique. Tout commence dans les années 2000 alors que Paul Mazurkiewicz (batteur) et Jack Owen (guitariste) font partie intégrante de la formation Cannibal Corpse. Ayant terminé l'album Bloodthirst en 1999 et bien avant Gore Obsessed de 2002, Paul et Jack décident de monter un projet parallèle bien loin de leur Death Metal habituel. Métalleux, ils le sont ! Et passionnés avant tout, surtout amoureux de la musique au sens large. Et... ils adorent le Hard Rock des années 60, 70 et du début des années 80. Et... ça les titille au point de se lancer dans la composition d'une quinzaine de titres, de faire le montage de bandes de démo et de les jouer lors de deux concerts sous le patronyme Path Of Man à Tampa dans un petit bar local, accompagné d'un troisième acolyte Vernon Blake . Sauf que tout s'écroule en moins d'une année et que les bandes ne seront pas même exploitées pour un méfait physique qui aurait pu signer cette aventure.
Reprenons notre montre et remettons les pendules à l'heure.
2020, le temps s'arrête sous pression virale au sens propre comme au sens figuré mais certains remontent le fil de leurs envies inabouties. Violence Inimaginable est dans la boîte pour Cannibal Corpse (mais ne sortira qu'en 2021) et donne l'impulsion suffisante à Paul pour reprendre le projet avorté. Vernon (basse) répond présent a contrario de Jack qui doit refuser le projet pour des raisons de géographie (il ne réside plus en Floride). C'est ainsi que Taylor Nordberg s'octroie le poste de guitariste avant d'accueillir au micro Brian Stephenson. Le line-up final est donc constitué et peut être résumé ainsi :
Brian Stephenson (Fore, Old James) - chant/paroles
Paul Mazurkiewicz (Cannibal Corpse)- batterie
Taylor Nordberg (Inhuman Condition, The Absence, Fore)- guitare
Vernon Blake (Anarchus, Napalm Death live) -basse
L'ALBUM : PATH OF 1000 SUNS
Je vous signalais plus haut qu'une quinzaine de titres avaient vu le jour lors de la formation Path of Man ; or l'absence de Jack Owen dans cette reprise de projet version 2020 a nécessité pour le quartet de repartir à zéro avec toujours pour objectif de rester sur le Rock Old school de ces années divines à savoir les sixties et seventies, chacun des membres y instillant ses propres influences : Grand Funk Railroad, Steppenwolf, Bad Company ou encore Sir Lord Baltimore et Lucifer's friend pour Paul Mazurkiewicz, Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath mais aussi 10cc ou Ten Years After et Trapeze, Cactus pour Taylor Nordberg...
Pour faire court, un spectre suffisamment étendu pour donner à cette galette toutes les couleurs d'un Woodstock bien illuminé et des vibrations flirtant très étroitement avec le psychédélique, le groove bien pêchu et des mélodies accrocheuses et fédératrices. Du vintage rehaussé de modernité sur fond de talent avéré et de passion délivrée avec énergie.
Le quartet nous délivre sur cette galette Path Of 1000 Suns dix titres d'une durée d'écoute de plus de quarante minutes que je vous laisse découvrir :
1. Hello Future
2. Umbilicus
3. Gates Of Neptune
4. I, Human
5. Stump Sponge
6. My Own Tide
7. Life On The Sun
8. The Call
9. Traveler
10. Gathering At The Kuiper Belt
Hello Future :
C'est un gros bras bien musclé qui nous pousse avec une ardeur de jeune ado et sans ménagement dans l'univers de Umbilicus. Une immersion frontale et directe dans les années folles de sexe, drogue et alcool. Ne rêvez pas! Ces trois bonus ne sont pas à découvrir dans la packaging de Path Of 1000 Suns. Pour toute réclamation, veuillez vous adresser à l'agent directement... Ce premier titre est un arbre de passion bien enraciné dans ce rock typé des années 60 au sens large. Les paroles abordent une thématique sensible, celle de la frontière entre l'argent et la morale bienséante : “In this land/sweat and backs are broken/And calloused is the hand…/No amount of gold could by my soul/Or cloud my happiness.” L'introduction n'est pas sans rappeler celle que proposait Jimi Hendrix sur Voodoo Child (Electric Ladyland de 1968) avec sa pédale wah-wah. Umbilicus envoie la sauce avec panache. Hello Future est le premier single proposé aux médias le 27 mai dernier sous forme d'une vidéo animée et réalisée par Jeramie Kling.
Umbilicus :
L'éponyme et quatrième single sorti le 15 septembre, s'accorde un tempo plus tranquille mais aussi plus sombre et une entrée en matière sur un trio basse/batterie/guitare en syntonie bien lourde (à la porte du doom) qui rappelle de beaux spectacles de lévitation sous molécules "magiques" dans les fosses. Brian Stephenson nous livre de belles envolées qui me connectent à un certain Lenny Kravitz et n'est pas sans nous annoncer une étendue vocale qui va sans doute nous faire grandement plaisir. Ce titre est un condensé de bonnes vibrations que la basse de Vernon appuie avec talent.
Gates Of Neptune :
Allongée sur mon canapé, portable éteint et casque sur la tête, c'est Téléphone qui envahit l'espace de 32 secondes les ondes et mes oreilles. Jusqu'à ce que le chant prenne le relai et me rappelle que je suis toujours avec Umbilicus. J'ouvre une porte à une proposition épique... Qu'aurait proposé jean-Louis Aubert comme ligne vocale sur cet instrumental ? Mais revenons à Path Of 1000 Suns, car les harmonies vocales posées par Brian sont excellentes et confirment la qualité du chant dont il est capable : chant langoureux avec un tout discret vibrato sur des plages très courtes, des envolées plus dynamiques et une puissance dans les aigües notamment sur le final que clôturera l'électro-acoustique de Taylor. A noter les patterns magistraux de Paul Mazurkiewicz. Taylor Nordberg a déclaré concernant cette chanson : "Gates est définitivement l'une de mes chansons préférées sur l'album. c'est une chanson assez simple, mais elle en dit long et elle est incroyablement dynamique. Elle vous emmène vraiment en voyage. La voix de Brian est également absolument magnifique sur ce morceau, et l'a vraiment fait passer d'une chanson soignée à une chanson épique !". Le voyage vers la huitième planète du système solaire la plus éloignée du roi soleil.
Gates Of Neptune est supporté par un clip sorti le 5 août dernier, en noir et blanc.
I, Human :
Second single dont le clip psychédélique, sorti le 6 juillet, propose un jeu visuel qui swingue autant que le morceau lui-même. I, Human est une machine de guerre de groove qui ne triche pas; le jeu du bassiste Vernon Blake est parfait et assure le groove pré-cité presque à lui tout seul. Une efficacité redoutable et indéniablement sur-vitaminée complétée par les riffs de la Fender Stratocaster dont le potard de tonalité a du voir son niveau flirter avec le plancher. La ligne de chant est voluptueuse, ensorceleuse et surtout accrocheuse. Excellent!
Stump Sponge :
Mantra vocal de chœurs en extase pour introduction. Ah quelles sont bonnes ces années d'Acid Rock! Stump Sponge propose une ligne vocale très accrocheuse, doublée sur certains passages, aux variations bien trouvées, variations qui confirment le panel que Brian est capable de fournir au niveau du chant. La rythmique toujours groovy et colorée par le soleil du sud américain est solide avec des guitares bien grasses et une ligne de basse vrombissante qui enfonce le clou y apportant une touche stoner-like. Mention spéciale pour Paul Mazurkiewicz qui à la batterie propose des patterns chiadés et des descentes de tom excellentes et recherchées. On en profite pour préciser que Paul est autodidacte et que lorsque Cannibal Corpse a été fondé, il ne jouait de la batterie que depuis trois ans. Osé, non! Habitué du blast beat, son jeu sur ses deux grosses caisses contribue à générer toute la puissance de cet album et met en exergue toute la technique qui structure les dix titres de cet l'opus.
My Own Tide :
Mid-tempo aux guitares bien sales qui embarquent l'auditoire dans un tableau varié voire presque malmené comme le ferait une vague indisciplinée. Des sonorités en échos, de l'électro-acoustique, une basse aux vibrations stoner ou encore des notes d'harmonica-like font de My Own Tide un morceau véritablement racé.
Life On The Sun :
Nous continuons, entraînés par cette vague Rock "umbilicusienne" avec un morceau très rythmé et syncopé qui joue sur des riffs accrocheurs et une batterie qui cavale sans s'essouffler le moins du monde. Life On The Sun est entraînant à l'image de cet album dynamique, diversifié, multicolore et cohérent. Il se termine sur des aboiements satisfaits ou non, je n'ai pu demandé au chien qui clôture les lyrics du titre. Umbilicus aime à offrir des fins uniques sur chacun de ces titres.
The Call :
The Call serait pour moi le titre le plus épique de cet album Path Of 1000 Suns de par ses lignes vocales parfois surprenantes, et qui met en évidence une batterie particulièrement complexe et technique, Une atmosphère étrange qui lance un appel, à la résonance un peu poisseuse.
Traveler :
Embarquement pour une rythmique accélérée sur chœurs, qui ravivent quelque peu certains souvenirs de cette époque pour les plus âgés d'entre nous, époque remise en avant par la formation américaine ; si Brian a pu nous rappeler certaines prestations vocales comme celles d'Ozzy, de Kravitz, voir Phil Naro, Umbilicus sait s'imprégner d'un Black sabbath de la première heure dans les guitares de Taylor Nordberg.
Gathering At The Kuiper Belt :
La boucle est bouclée avec Gathering At The Kuiper Belt qui clôture à la fois cet album et complète le schéma de Neptune déjà abordé avec le morceau Gates Of Neptune. L'introduction s'ouvre sur une mesure de basse répétitive qui peint une toile sombre en toute complicité avec la batterie, mais remplie d'espoir avec un passage éclair vers le Gospel avec notamment son "freedom" chanté en chœurs. Les changements de débits et de tempi donnent ses variations au titre. Un morceau un peu en marge de l'album mais loin d'être incohérent, plutôt étonnant.
L'album Path Of 1000 Sunssort le 30 septembre 2022 sur Insanity Records. Il a été enregistré, mixé et masterisé par Taylor Nordberg au Smoke & Mirrors Productions, à Spring Hill, en Floride que Taylor possède avec Jeramie Kling. C'est Taylor qui est aussi à l'origine du artwork de l'opus dont la photographie a été laissé à Deidra Kling.
Les thèmes abordés vont de récits purement fictifs à des sujets qui explorent dans les moindres détails la condition humaine et ses dérives.
« Path of 1000 Suns n’est pas un album concept » dit le chanteur Brian Stephenson « Cependant, le groupe est plus un concept en soi. Le concept d’être dans le moment présent et d’embrasser la liberté créative totale. »
Il poursuit : « Sur ce disque, nous nous sommes vraiment concentrés sur l’élaboration de la musique rock n roll la plus accrocheuse, la plus dure et la plus dure que nous ayons pu. Nous rendons hommage à nos héros du rock’n’roll du passé tout en regardant vers l’avenir. "Le parcours de 100 soleils" est le parcours de quatre personnes qui se réunissent pour créer un rock n roll sauvage et libre. »
Décliné en plusieurs versions, souvent en quantité limitée, pour les aficionados des collections, vous allez pouvoir vous faire plaisir.
Un petit résumé :
CD et album numérique
Traver Box Set - CD (limité à 50 exemplaires avec une photo signée à la main, 2 médiators, 1 magnet, un autocollant, un sous-verre, un écusson)
Traveler Box Set - Vinyle limité à 300 exemplaires
Vinyle signé limité à 30 exemplaires ou non signé (300 ex)
Cassette limitée à 100 déclinée en 50 Sun Orange et 50 Neptune Clear Blue
NOTRE AVIS :
Cet album révèle une véritable passion pour le Hard Rock Old School des années 70s revu avec toute la modernité de notre temps. Il pourrait paraitre interpelant en effet de surprendre des métalleux de genre beaucoup plus agressif, à se livrer à l'exercice d'un autre style. Mais vous conviendrez avec moi que l'amour de la musique conçoit tout à fait de passer de l'un à l'un autre sans pour autant se fourvoyer. Et c'est ce que démontre le quartet américain dans Path Of 1000 Suns et ce avec énormément de talent, de dynamisme, de cohérence et de diversités permettant une écoute complète sans aucun ennui. L'envie de relancer la platine en est un signe manifeste. Umbilicus a su résumer les différents modèles de ces années typiques en instillant du bon Rock sudiste, de l'Heavy, du Doom et du Stoner par pointes éparses, du Psychédélique, du Hard... Ils se sont faits plaisir, ils nous font plaisir. La production de cet album est parfaite avec un rendu très organique, lo-fi, loin des lignes aseptisées de quantité de masterings. Certes pas de grand renouveau mais un dix titres qui mérite sa place dans notre CDthèque quand on aime le genre. La voix de Brian a su donner une magnifique couleur à chacun des titres, le talent de chacun des musiciens structurant évidemment avec classe un niveau de composition incontestable. Nous validons !
Groupe : Last Temptation
Origine: Strasbourg/Paris (FR)
Album: FUEL FOR MY SOUL (20/05/2022) - Chronique d'album
Genre: Hard Rock, Heavy, Grungy teinté de stoner.
Label : http://http://www.goldenrobotrecords.com/
Par Dam'Aël
LAST TEMPTATION : LE GROUPE
Evidemment, j'ai cette grande tentation de vouloir vous raconter la genèse et l'histoire de ce groupe dont la création remonte dans les années... ouais, tout dépend à quelle référence on fait allusionner. Bon, partons sur 2010. Donc Last Temptation (LT) voit le jour grâce au Strasbourgeois Peter Scheithauer qui a déjà bien roulé sa bosse : sideman pour des groupes aussi divers que Kiss, Megadeth, Testament, Slayer , Belladona et bien d’autres, il est également le fondateur de Stream, Killing Machine et Temple Of Brutality ... Cette formation se forge sur un line-up initial des plus impressionnants puisqu'il invite Bob Daisley (Garry Moore, Ozzy Osbourne),Winnie Appice (Black Sabbath, Dio) et Don Airey (Deep Purple, Rainbow). Malheureusement ou... comble de bonheur selon où nous orientons notre lorgnette, le projet a longtemps traîné, d’abord en raison des plannings hyper chargés de chacun et, d'autre part, Bob Daisley tient absolument à intégrer un chanteur avec des critères très précis; Il le veut inattendu, jeune et frais... mais sans acné! Reste à Peter de relever le défi lancé par Daisley. On peut l'imaginer courir jambes à son cou de métalleux vers le Festival Musica, le Festival des Artefacts, La laiterie ou le Molodoï pour trouver la perle rare. C'est par un pur hasard que le guitariste "tombe" sur des videos de HELLECTROKUTERS, un groupe parisien de hard rock qui, avec deux albums à son actif, envoie du bois qui sait réchauffer les salles les plus glaciales. Et le frontman Butcho Vukovic dégage une vitalité rassurante et propose un chant plus que convaincant. Le tout sur une expérience de ouf puisqu'il est, entre autres, l'ancien frontman de feu Watcha, le premier groupe de Néo Metal français des années 90 bien pesées (1994-2008). Peter contacte téléphoniquement l'élu pour le job qui, croyant à une blague, se paie le luxe d'envoyer gentiment ballader le 6cordistes en mode "Va te faire pendre avec tes cordes plutôt que de me raconter des carabistouilles". Sauf que Peter ne lâche pas l'affaire et sait convaincre. Après divers échanges d’enregistrements comme démonstration de la qualité vocale de ce jeune français auprès de Bob, la réaction ne s’est pas faite attendre. Bob Daisley dit à Peter : « Voilà, c’est Ozzy qui chante juste ! », « C’est Ozzy, avec un timbre juste. ». L’affaire est pliée! Et Ozzy se lance dans la confiture de rhubarbe. Bon j'déc***. Un premier album Last Temptation voit alors le jour le 19 septembre 2019 via earMusic.
Mais comment gérer les scènes avec un océan qui sépare les Américains des Français en période de pandémie. Il faut donc revoir le projet et faire appel dans l'hexagone, à un nouveau bassiste et un nouveau batteur respectivement Julien Rimaire (Los Disidentes Del Sucio Motel ) et Vince Brisach (Mitch Ryder) . Peter expliquant: " la nouvelle composition facilite grandement les répétitions, les concerts au pied levé et la préparation des productions d'album".
Ce nouveau line-up ne va pas jouer les touristes en shorts de bain masqués jusqu'aux oreilles; ils vont travailler dur et à l'instar de la foudroyante multiplication virale que nous avons tous subie, le quartet va lui aussi multiplier les titres, jusqu'à une bonne quarantaine pour n'en choisir au final que 11 qui viennent plaquer de Hard Rock Old School les sillons de FUEL FOR MY SOUL, leur second opus. Cependant un nouveau changement intervient au sein de la formation, Farid Medjane (TRUST) reprennant les baguettes de Vincent, c'est donc lui que nous pourrons voir sur scène dans les prochains concerts et pour la suite de l'aventure.
Au cours de ce périple, le combo réussit un coup de maître en signant sur Golden Robot Records/Crusader Records complété par un contrat de management avec Doug Goldstein, lequel a assuré la gestion du groupe Guns N' Roses pendant 17 années de leur longue carrière. Privés comme tout le monde du spectacle et de la culture, ils n'auront pas pu livrer en live leur premier album mais ont malgré tout eu l'opportunité d'assurer la première partie de Dream Theater et de présenter en avant première LAST TEMPTATION sur la mainstage 1 du Hellfest en juin 2019, accompagnés de Steve Unger (Metal Church) et de Stet Howland qui a fait partie des groupes USA de Peter, et a été le batteur de WASP, Lita Ford ou encore Metal Church.
LAST TEMPTATION : FUEL FOR MY SOUL
En cette nouvelle période de tension internationale et de risque de pénurie énergétique, la solution est toute trouvée; carburer au FUEL FOR MY SOUL à l'indice d'octane LT 2022 qui assure une réaction exothermique d'oxydoréduction capable de réchauffer n'importe quel frileux du genre et les acolytes qui l'accompagnent. Last Temptation, les fans le savent, a pour influence Black Sabbath, Black Label Society, Ozzy, mais aussi bien d'autres. Il s'inscrit dans un registre Old School des années 80's avec pour priorité le côté organique de la musique et de ses enregistrements; et pas question de faire de compromis sur cet aspect technique et artistique. FUEL FOR MY SOUL est une galette qui ne nous limitera pas aux 80 km/h autorisés dans un tout autre domaine; ces 11 titres savent donner la vitesse d'une écoute en chute libre jusqu'aux dernières secondes. Le quartet a généré une quarantaine de titres avant d'en sélectionner avec précision 11, jetant les perdants au rebus. Le travail en amont est tel que l'enregistrement de ces 11 compositions a été réalisé en une seule semaine au Downtown Studio de Strasbourg; un enregistrement voulu en live et en prises intégrales de tous les instruments ainsi que la voix afin de respecter les critères rapportés plus haut. Le mixage est délégué à E.BISCAN et la masterisation est assurée par Peter lui-même. L'artwork est de nouveau réalisé par Headbang Design (album « Throes of Joy in the jaws of defeatism » de Napalm Death, travaux pour des festivals de Stoner...) avec Antoine Defarges derrière le pinceau qui lui donne un style très graphique, une esthétique très colorée et cette dimension intemporelle. Je vous propose dès maintenant d'aller faire le plein à la pompe de Last Temptation pour un voyage chaud comme la braise.
EN PISTE :
1. Ashes and Fire :
Le sujet abordé dans « Ashes and Fire » est celui des personnes égocentriques et égotiques qui se prennent pour les rois du monde en utilisant le pouvoir et la violence. Explosif d'entrée de jeu, Heavy au possible, Last Temptation fait rougir les cordes de toutes origines confondues. Butcho Vukovic, le timbre écorché vif, se veut puissant dans un registre qu'il connaît très bien. Quelle est cette petite étincelle nouvelle qu'on perçoit en tendant l'oreille? La basse? La basse!!! Yes, cette basse a une sonorité toute particulière, elle est un poil plus stoner et ça m'plaît! Côté solo, nul doute qu'il s'agisse de Peter; reconnu Pit, sors de derrière les flammes STP. Cependant on remarque une variante importante: il s'y colle un côté mélodique plutôt rare chez le guitariste. A suivre... Concernant la batterie, on note une double pédale efficace sans démonstration ulcérante. Cette première piste est aussi le premier single supporté par une lyrics-vidéo diffusée en septembre dernier.
2. I Believe :
Mid-tempo qui sonne et résonne, et qui rappelle l'intérêt qu'a le groupe pour le gigantesque Black Sabbath; I Believe confirme le son plus stoner de la basse qui s'associe à la guitare pour donner une atmosphère plus lourde. Le chant et le solo se tiennent un peu plus dans le registre du premier album (ceci n'engage que moi)
3. Stronger than fate :
Véritable déferlante de riffs, de notes et une ligne de chant qui défile à vive allure, ce titre est une machine à démonter tête et cou, à éroder tous les cartilages y compris ceux des plus jeunes métalleux; un big one en mode belliqueux, un titre version speed machine infernale dont le final appuyé par la double pédale est un mitraillage de grande envergure. Les nappes de guitare sont magistrales et pourraient faire rougir la horde de United Guitars de Ludovic Egraz. Une tuerie! Ce titre est une véritable tuerie; l'effet Kiss Hot du combo LT!
4. I Don't Wanna Be Your God :
Langue pendante, casquette sous le pied écorché vif, débraillé comme un pitre déluré, c'est dans cet état qu'on risque d'appréhender en sortie de Stronger Than Fate, le titre suivant "I don’t wanna be your god". Aux portes du Doom bien sale, gonflé à bloc en saturation, chargé comme un mulet en riffs bien lourds et syncopés, le sujet abordé est à prendre avec un second degré évident et une douce ironie. Mais la réflexion n'est pas bannie de toute interrogation. « ''I Don't Wanna Be Your God'', c'est Dieu qui s'adresse à l'humanité pour expliquer qu'il ne se sent plus responsable d'eux en raison de la façon alarmante dont ils se traitent les uns les autres. Il dit : « Désolé, mais j'abandonne ! » commente le guitariste Peter Scheitauer. Butcho Vukovic réussi ce tour de passe passe en rendant moins pesant l'instrumental par des lignes de chant savamment recherchées et très mélodiques.
5. Fuel For My Soul :
Ce titre est un excellent combustible pour notre organisme et notre âme. Fortement influencé par les 70's et plus particulièrement par les britanniques Led Zeppelin dont les gimmicks et les plages de guitare ne sont pas s'en rappeler le fabuleux Whole Lola Love (Page non tournée, toujours au 1er Plan-t-); Butcho sait la jouer au plus près de l'effet voulu dans ce morceau, tant sa capacité d'interprétation est incontestable et incontestée. La basse s'est adoucie et en devient particulièrement mélodique et doucereuse. Fuel For My Soul est un des points forts de cet album qui se veut déjà d'un excellent niveau. On apprécie aussi la section rythmique solide et l'excellent travail fourni par le batteur. Le clip de cette piste est sortie le jour même de la release de l'album organisée au Hellfest Corner par Olivier Garnier de Replica Promotion le 20 mai dernier.
6. Carousel of hell :
Cette sixième piste fait aussi partie de mes préférées; très groovy, très rythmée, aux plages de guitare qui sauraient plaire à Yann Armellino et à grand nombre de 6cordistes. Ce morceau est puissant, efficace tant par ses structures, son jeu, son inspiration et le choix des rimes du texte. La batterie sait appuyer la puissance des riffs, la mélodie du chant, par des patterns calmes ou beaucoup plus énervés en soutien inébranlable.
7. Free, Strong and Loud :
Pas de doute, ce morceau vous met la patate. Après une introduction très calme sur un duo guitare/basse ou basse reliée à un octaver, j'ai à peine eu le temps de me poser sur mon interrogation que les rockers décident d'allumer le feu en mode combustion Speed Metal. Groovy au possible, plus qu'efficace, très bien foutu et fédérateur au max (les politiques pourraient revoir leur copie...), Free, Strong And Loud est un concentré de Rock multi-fonction qui vaut toutes les recettes du monde, véritable exutoire qui ferait dégringoler le cours boursier de toute la pharmacopée allopathique. Encore une de mes sélections.
8. In The Mirror :
C'est sur cette 8ème piste que Last Temptation délivre la ballade de l'album, à la fois mélodique et mélancolique, on confirme le talent du frontman et plus particulièrement la fin vocale qu'il donne à ce titre. L'instrumental est chargé, syncopé, lourd et bruyant, frôlant les limites du noisy sur certains passages. La section est réellement massive, enfonçant le clou de la puissance du texte.
9. Main Attraction :
Pour les fans de Suzy Quatro, ne vous attendez pas ici à trouver un cover de son 8ème album. Rien à voir. Mais écoutez plutôt. Les paroles de ce titre aborde le fait qu'il nous arrive à tous de penser bien agir, d'apporter une plus-value au monde qui nous entoure, mais malheureusement les conséquences peuvent être désastreuses et trop tard pour retropédaler. Le mal est fait. Et Last Temptation sait introduire le sujet et transcrire nos pleurs de notre noir constat, avec cette intro des plus sinistres sur guitares saturées et dissonantes pleurnichardes, à l'effet très réussi. Bravo les gars. Le ton est donné et bien donné : lourdeur, rythme pesant à l'allure d'un compte à rebours, grungy, au son bien sale aussi sale que nos actions. Le solo tranchant, fusille à tout va y compris nos illusions. Une lyrics video appuie la sortie de ce troisième single depuis début mai dernier.
10. The Answer :
Où trouver la réponse à cette question princeps : "pourquoi sommes-nous sur terre ? ". Nous pouvons toujours parcourir en long, en large et en travers le dernier Gala du kiosque, tirer les cartes d'un jeu de tarot qu'Antoine Defarges aurait peut-être pu illustrer ou encore demander à la concierge de l'immeuble qui glâne allègrement toutes sortes d'information; le conseil que tente de nous donner le combo est sans nul doute bien meilleur, celui d'avoir cette approche introspective profonde et plus sérieuse. L'instrumental de The Answer est sombre, lourd à l'image de la difficulté à répondre à la question soulevée. Last Temptation rappelle ici ces influences musicales.
11. Going Crazy:
Stoner, Doom, Grungy filent la texture musicale de cette étoffe rugueuse tramée par toutes nos peurs. Et ça gratte! Si les guitares stridentes sont les premières à enfiler l'aiguille de ce canevas très Black Sabbath, la basse tisse une très belle partie de cet ouvrage, ourdant un son lourd et vrombissant pesant et alarmant, cependant bien rond. le chant doublé version écho, crée une résonnance telle, qu'elle pourrait se faire le juge de notre conscience. Le pattern de batterie règle à la perfection ce métier à tisser qui délivre cet habit crazy de notre folie humaine. Très bon final pour enfoncer le clou des messages passés dans les 11 pistes de cette galette.
NOTRE AVIS :
FUEL FOR MY SOUL marque une réelle évolution du combo LAST TEMPTATION. Qu'il s'agisse des compositions ou de leur production. Qu'il s'agisse de l'évolution des soli de guitares qui prennent part à la mélodie des titres tout en gardant ce côté agressif et très technique signant la patte très identitaire de Peter. Que cela concerne le nouveau son de la basse qui, apportant un son plus stoner, amène une couleur différente et bien trouvée à cet ensemble instrumental. Qu'il s'agisse du chant de Butcho toujours aussi excellent et qui a su introduire des lignes de chant plus nuancées et peut-être plus caractéristiques du genre donné dans cet opus. Enfin que cela porte sur le travail de la batterie qui met en évidence une recherche toute particulière sur la construction des patterns et de ses nuances. On notera un jeu de double pédale qui ajoute une plus-value très notoire sur l'ensemble des compositions. FUEL FOR MY SOUL est un excellent album qui délivre des compositions puissantes, mélodiques, variées où l'énergie dégagée peut prendre des allures explosives, foudroyantes ou plus pesantes à l'instar des sujets abordés dans les textes. Nul doute à émettre concernant le talent de cette nouvelle configuration du groupe et de sa capacité à envoyer la charge et les watts avec une inspiration et un savoir-faire sans réserve. Last Temptation carbure à l'indice d'octane élevé. Son aisance, son inspiration, sa passion tissent avec brio l'étoffe d'une formation à mettre sur le devant de la scène sans demi-mesure et sans modération. Rendez-vous notamment au Hellfest le 18 juin prochain, en compagnie de The Darkness, Steel Panther, Deep Purple , Airbourne, Dead Daisies. Ouai, les mecs, ils savent aussi la jouer dans la grande cour !
DISCOGRAPHIE :
19 septembre 2019 : Last Temptation
Track List :
1 Ashes and fire
2 I believe
3 Stronger than fate
4 I don’t wanna be your god
5 Fuel for my soul
6 Carousel of hell
7 Free, strong and loud
8 In the mirror
9 Main attraction
10 The answer
11 Going crazy
Line up :
Butcho Vukovic (vocals)
Peter Scheithauer (guitar)
Julien ‘Baloo’ (bass)
Farid Medjane (drums) qui remplace Vincent Brisacq