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SEPTEMBER AGAIN : Sonate d'Automne
Le 04/12/2019
« On ne sait pas trop à quelle famille on appartient. Au final, je crois que c’est une sacrée richesse. »
Interview réalisée par Ahasverus pour Hard French Metal le 04/12/2019
« Insomniac » ça vous dit quelque chose ?
En 2017 sortait cet album de Rock classieux, tout à la fois atmosphérique, subtil et violent, métallique, progressif, enfin, pour tout dire... inclassable !
Près de deux ans après, nous sommes allés prendre des nouvelles de ses géniteurs, histoire de voir si tout allait bien et de vérifier ce qu’ils avaient sur le feu.
Vous voulez nous suivre ? Enfilez les gants, chaussez les cagoules, on part pour Annecy !
Voici September Again.
Ahasverus : Bonjour September Again. Vous évoluez en trio désormais ?
Loïc (Basse, chant) : Salut. On a effectivement évolué en trio pendant un moment, depuis la fin du tour « In Vitro » je crois. Tu sais, la promo du premier album a été vraiment intense : le défendre sur scène, bouger un peu partout en France... Tout ça coûte beaucoup en temps, en énergie. On en est ressortis galvanisés de plein de belles choses, mais bien usés également. Bref, à un moment donné on ne savait plus trop où on en était. John (guitare) a eu besoin de prendre de la distance, du recul sur tout ça. Nous avons continué hors scène en configuration trio, avec Spoox et Pm. On a fait un bout de chemin, testé plein de choses... On sortait d’une période compliquée intra-groupe et il a vraiment fallu retrouver de l’élan, se ré-inventer. Et puis, un évènement de vie nous a permis de retrouver John. Nous sommes de nouveau quatre, depuis peu. Pour le meilleur... et pour le meilleur. (Rires)
Loïc : Ouais, je m’en rappelle, c’était cool. Disons qu’on a cette sensation un peu amère que la musique accessible, voire martelée surtout en France, ne constitue qu’un segment très restreint. Finalement, les gens ont assez peu le choix de ce qu’ils écoutent, tout est fait pour les mener droit vers ce segment. C’est très paradoxal car à la fois, le net permet un accès illimité aux choses, aux arts, aux goûts et couleurs. Et d’un autre coté, il est très difficile de passer l’épreuve du nombre illimité d’artistes, et des filtres divers. La façon la plus simple d’accéder aux gens, à leurs oreilles et de faire tomber les à-priori c’est finalement d’aller à leur rencontre et de proposer ce qu’on sait faire, en direct. La il n’y a pas d’écrans, dans tous les sens du terme. C’est le vecteur le plus spontané, le plus naturel et sincère. Les magasins Cultura font un peu penser à la FNAC des années quatre-vingt dix. C’est hyper ouvert culturellement, et ils offrent leur scène à tous types d’artistes, connus ou non. Ça ne paraît rien, mais c’est un parti pris rare aujourd’hui.
PM (guitare, electro) : En fait, même si nous sommes des grands amateurs de musiques acoustiques, John en premier, rien ne remplace le plaisir de la scène amplifiée… Notre musique s’y prête car les contrastes sont bien plus marqués, et nous avons composé les morceaux en fonction de cela. Le coup de pied au cul lorsque qu’après une montée, une ambiance posée, tout vire au rouge, tout explose. Rien ne remplace cette sensation. Néanmoins, nous nous sommes surpris à réarranger les musiques en acoustique - fausse acoustique, car nous conservons quelques effets indispensables à nos ambiance, et l’électro également- et bien cela « marche »… Le côté contenu, presque frustrant de certains morceaux, apporte et véhicule encore d’autres choses sur les émotions.

Loïc: Wow, déjà merci de cette jolie remarque ! Pour ma part, j’y suis très attaché. On en est très fiers je crois, même si nous sommes conscients que c’est un album qui peut diviser tant sur le fond que la forme. Enfin, notre musique est comme ça, je pense. On s’est autorisé à mélanger beaucoup d’influences très différentes, que l’on aime toutes, sans vraiment se poser la question du style et des codes. Même si ça reste du rock au fond, ce n’est pas une démarche toujours confortable. On a pu remarquer que les gens ont besoin de repères, de marqueurs, de points d’ancrage et de comparaison, de cases. Au fil des Lives, on s’est rendu compte que notre musique ne touchait pas un public en particulier, mais des personnes aux cultures musicales diverses. C’est un peu déstabilisant au départ, car effectivement on ne sait pas trop à quelle famille on appartient. Au final, je crois que c’est une sacrée richesse.
Perfectionnistes, je ne sais pas. C’est très subjectif la notion de perfection. “Jusqu’auboustistes”, et très au clair sur ce qui nous parle, ce qu’on veut transmettre et ce dans quoi on ne veut surtout pas verser : oui clairement. Pour cet album, on tenait vraiment à instaurer une ambiance, à prendre le temps de la développer, par couches fines et progressives. C’était l’idée, le thème. Je pense que si nous n’avions pas fait les choses de la sorte, on ne serait pas en paix avec nous même. Cela dit, j’aurais souvent envie de le retoucher cet album (Rires). C’est le piège.
PM : Clairement ! On n'a pas les moyens techniques d’être perfectionnistes… “Jusqu’au boutistes” oui ! On a trop mis de ce que nous ressentons pour ne pas aller au bout de nos idées. Insomniac nous a, comme son nom l’indique, pris des nuits blanches. Pas forcément à composer, mais à imaginer le rendu des ziks, les arrangements. Au final, on en est fiers, car on ne s’attendait pas à ce que le résultat soit à ce point proche de ce que nous imaginions.
Après, comme le dit Loic, la façon dont il a été reçu a été intense autant que particulière… On n’a pas laissé indifférent… Soit les gens ont franchement aimé, soit ils n'ont pas adhéré… Dans tous les cas il nous faut assumer cela aussi, et on le fait avec fierté, sans arrogance.
Loïc : Et bien, là tout de suite les prises instrus – batterie / basse / guitares / electro – sont fraichement bouclées. Nous allons attaquer les sessions chant – la pression ! (Rires) - Puis si tout se passe bien, ça devrait partir au mix en Décembre chez notre Seb Camhi ( Studio Artmusic ) de coeur. Malgré tout, il y a eu un travail très différent sur cet album, avec notamment une grosse phase de composition pendant la prod. Ça a été vraiment super intéressant, car on n’avait jamais fonctionné comme ça. Je ne sais pas trop quelle dates de sortie on envisage… Pié, tu dirais quoi ?
PM : Pour le premier album, il y avait l’urgence de la sortie, l’envie d’enfin en découdre, de livrer ce « bel objet ». Pour celui-ci c’est différent. On sait désormais à quel point c’est long et fastidieux de composer et produire un album complet. Surtout par les temps qui courent, où un album complet n’est pas/plus écouté en entier…donc on prend du temps, on essaie d’apprécier les phases de production, de faire mieux, ou moins mal. (Rires) Je pense qu’au printemps prochain on en saura plus, et on essaiera, avec ce que nous sommes de créer de l’attente. Bon, on est bien à fond, donc je ne sais pas si on tiendra. (Rires)
Loïc : Comme je te l’ai dit, un évènement de vie nous a poussé à nous réunir à quatre de nouveau. Ce même évènement nous a amené à nous embarquer pour un second album.
L’opportunité ou plutôt l’urgence d’enregistrer s’est présentée très subitement, alors que nous ne l’avions pas prévu. Un second album n’était pas un projet immédiat. Il a fallu s’orienter rapidement. La décision a été prise en une soirée. Au départ, nous ne parlions d’enregistrer qu’une compo, à laquelle tous les quatre tenons particulièrement. Puis la soirée passant et les bières aussi, il a été question de deux compos. Puis trois… Puis… Assez pour faire un album. Je ne sais pas quel était le sentiment dominant. Un truc entre «Putain que c’est excitant et génial – et – Putain les mecs, vous êtes sérieux ? Tsssss c’est n’importe quoi... » (Rires)
PM : Ouais c’est vrai... Je m’en rappelle bien. Pour celui ci, l’approche est totalement différente, plus spontanée. Peut être inconsciemment pour s’affranchir d’un côté qui a pu paraitre pompeux sur le premier. Il y a aussi la question que nous nous sommes posée : « A-t-on encore des choses à dire ? Sommes-nous encore capables de nous surprendre nous même, de recomposer ? Avec fraicheur et envie ? Quelle pertinence au final ? ». On y est allé et puis, on a réussi à se dire que ça en valait la peine.

Ahasverus : J'imagine que le fait d'évoluer en trio plutôt qu'en quatuor influence l'écriture ou l'enregistrement des morceaux. Ce nouvel opus sera-t-il dans la lignée d'Insomniac ?
Loïc : Je crois que dans la méthode, comme le disais Pié à l’instant, tout est à l’opposé du premier album. Mais absolument tout. Pour la prod d’Insomniac, nous avions les compos depuis quelques années. On les avait créées à quatre, de A à Z. On avait vraiment eu le temps de les penser, les repenser, les peaufiner, les tester en live. Pour celui-ci, nous avions de la matière un peu anarchique : quelques sons à peu prêt aboutis à quatre avant séparation, d’autres composés pendant cette période trio donc très dynamiques, etc... Et une multitude de riffs, de gimmicks, de samples, de patterns accumulés, et auxquels on tenait. Mais rien de tout ça n’a été muri comme l’ont été les morceaux d’Insomniac.
Il a fallu aller assez vite, faire des choix, le travail a été assez dingue. On a rapidement figé les structures, et Spoox a commencé à poser ses batteries sur les compos abouties. Pendant ce temps, on avançait sur les moins structurées, on partait de riffs cools et on composait devant nos ordis. Le groupe validait (ou non !) les maquettes et le sur-lendemain, Spoox faisait les recs batterie sur des compos qu’il ne connaissait même pas l’avant veille !
Comme ça, ça a l’air assez bordélique et ça a pu semer le doute au sein même du groupe. Mais cette spontanéité nous a vraiment poussés en marge de notre zone de confort. D’habitude dans September, le mantra est de prendre le temps de penser et repenser les choses. La, ça a été très instinctif. Je crois que chacun a exulté. Ça ne nous empêche clairement pas de peaufiner le choses ! Sans quoi comme pour Insomniac, on serait en profond désaccord avec nous même. Du reste, cet opus n’est clairement pas un Insomniac 2.0. Ça reste du September, il y a la patte sonore du groupe : des delays, des parties atmosphériques, d’autres lourdes/nerveuses, le jeu de Spoox, ma voix.. Bref, tout ça, mais la couleur est différente. Insomniac était un album assez contemplatif, progressif (ce qui au passage nous a donné cette étiquette), un genre de film qui s’étirait en mid tempo sur une heure. Celui-ci est peut être moins pesant, moins sombre. Il est plus spontané, plus compact, plus direct. La couleur et la dynamique ne sont pas les mêmes.

Ahasverus : Le futur opus a-t-il un titre (ou un titre de travail) - et qu'est-ce qui vous a amené à l'appeler ainsi ?
Loïc : (Rires) Alors oui il a un titre, mais… Pas maintenant, pas maintenant. Son titre de travail a longtemps été « Screens ». On réalise à quel point les écrans sont vraiment au centre de nos sociétés, censés pousser l’homme vers l’avant comme toute nouvelle technologie. Au final ils semblent faire plus de mal qu’autre chose. On est saturé d’infos et de messages inutiles, violents, fake, indécents, dans le sens acharné de la conso, alarmistes ou parfois très responsables mais qui confèrent un sentiment d’impuissance. Censés être de plus en plus connectés, les gens ne se parlent plus, ne se regardent même plus dans une salle d’attente ou lorsqu’il se croisent en bagnole. Ces écrans sont des murs, des cloisons, sous couvert d’outils sociaux et culturels. Bref, sans inventer la roue mais c’était l’idée de base. Et puis au fil du temps, les paroles se sont orientées globalement sur tout ce qui mène aux petits (ou grands) échecs du quotidien. Le groupe HipHop IAM avait évoqué, il y a quelques années « les victoires éternelles de la musique face aux échecs quotidiens de l’humanité ». J’aime beaucoup cette formule. Le monde va plutôt mal, je crois hein, et on est plein de doutes face à ça. Mais quand on regarde bien, juste là autour de nous, il y a aussi des choses qui vont plutôt bien et qui sont lumineuses. On a chacun nos réponses, nos petites armes pour lutter contre toute cette merde et retrouver un sens à tout ça. Elles sont sous nos yeux je crois. Ça peut paraître pompeux, mais c’est véritablement sans prétention, sans leçon quelconque. C’est simplement un thème qui nous touche. Le titre sera en lien avec tout ça, et il y a un parallèle avec l’histoire du groupe. Notre vécu ensemble.
PM : le chanteur et l’auteur a tout dit… On essaie de lui fournir le socle pour tout ça, de se mettre dans les mêmes conditions d’écriture, entre la rage, l’envie, le doute.

Ahasverus : Que va faire September Again dans les mois à venir ?
Loïc : Aboutir et peaufiner cet album déjà. Ensuite, le diffuser du mieux que l’on pourra, sous la forme la plus pertinente !
Ahasverus : Merci d'avoir répondu à mes questions.
Loïc : Un immense merci à toi. Ton travail, ta passion et ce que tu en fais... Tout ça est précieux.
PM : Pas mieux ! Merci de suivre, de nous être fidèle, merci pour tout ton intérêt et toute cette foi !

Pour écouter September Again :
https://septemberagain.bandcamp.com/album/insomniac
Et si vous aimez, likez :
https://www.facebook.com/SeptemberAgain/
La French Krönique du mois : SURPUISSANCE
Le 30/11/2019
La French Krönique du mois de novembre a failli ne pas voir le jour.
Notre rédacteur vous en explique les raisons.
Avant-hier matin je me réveille vers six heures. Je sirote un café, je donne quelques feuilles d’endive à Maggy, ma lapine. Elle s’appelle Maggy en hommage à MAGGY LUYTEN, parce qu’elles sont toutes les deux des Flandres et que c’est une géante, elle aussi...
J'étudie d’abord la pochette, parce que j’aime bien les jolis artworks. Comme pour son précédent album, Surpuissance a fait appel à l’artiste guatémaltèque Mario Lopez. Le livret est rehaussé par des illustrations en noir et blanc de Black, (chant/guitare), en relation avec les paroles en français des morceaux.
J'ai mis les potards à onze pour profiter pleinement du son puissant mitonné par Armageddon. Les accélérations me font headbanguer sans retenue dès la deuxième minute.
L’intro de Commando Terreur résonne lorsque Maggy se prend la patte dans le fil du casque, arrachant tout. A six heures dix, “Le Réveil du Soldat” retentit donc dans la maison...
C’est mon père qui se met à hurler, comme saisi par un retour de palu. Le bruit l’a réveillé en sursaut. Il sort de la chambre d’à côté.
Maggy, toutes oreilles dressées, se fige d'un air stupéfait. En deux frémissements de museau elle analyse la situation et se jette d'un coup sur le côté, les pattes en l’air, comme si elle était partie au Troulhalla, le Walhalla des lapins. C’est un truc que je lui ai appris pour dérouter les prédateurs. Elle tient bien son rôle. Pris d’un doute, je la prends dans mes bras. Elle est toute molle. Je lui masse doucement la poitrine avec un doigt, autant pour la rassurer que pour la réanimer.
Dans la chambre, les roulements de batterie d’Armageddon et les hurlements de Black succèdent à l’appel au réveil. Ma mère ouvre la porte de ma chambre comme une furie :
“- C'est toi qui fais ce bordel ? Tu trouves qu’on n’a pas assez de problèmes, tu veux nous faire venir les flics ?”
Mon père passe en courant dans le couloir avec un fusil. “Yvonne, amène les munitions, j'vais m'mettre à la fenêtre !” gueule-t-il à ma mère.
Sur mes genoux, Maggy ne bouge toujours pas. J'accentue la pression de mon doigt.
“ - Qu'est-ce que tu fais à tripoter ton lapin, petit vicieux ! Ça te suffit donc plus les poules ? demande ma mère.
- Mais rien ! J'étais juste en train d'écouter le nouveau Suipuiss...
- On répond pas à sa mère ! hurle mon père depuis son poste.”
Ma mère ne connait pas Surpuissance. J'essaie de lui expliquer :
“ - Surpuissance est un groupe de Heavy / Thrash originaire du Nord. Il se compose de Black (chant, guitare, basse) et d’Armaggedon (batterie, guitare, basse).
- Encore des jeunots qui respectent rien ! tranche-t-elle. De mon temps...
- Amenez des cartouches, bordel ! J’en vois un qui passe ! hurle mon père.
- C'est justement pas des jeunots m'man : Black arpente les scènes françaises dès 1982 avec le groupe Methane, qui deviendra Excalibur.
“- Les Griffes de la Mort, Mortelle attaque, Dévastation... Tu vas finir tueur de masse à écouter des machins pareils !
- S’il finit tueur de masse, je vous préviens, je lui supprime internet !” menace mon père en reposant le fusil dans le coffret mural.
Il questionne maintenant ma mère :
- Qu’est-ce qu’il fait encore comme saloperies avec son lapin ? Ça lui suffit plus les poules ?”
Je repose Maggy au sol. Subitement requinquée, elle se remet à gambader, frottant son menton ici et là pour déposer ses odeurs.
“- Il écoute du Crache-Métal, explique ma mère.”
Mon père me jette un regard furieux.
“- On crache pas dans la maison ! hurle-t-il. Tu feras dix lignes !
- Dix lignes ? Mais papa, j'ai cinquante-quatre ans !
- On répond pas à son père ! rétorque ma mère. T’es qu’un voyou !
- Tu finiras sur le chauffe-eau ! complète mon père.
- Tu feras tes lignes ou on te remet le contrôle parental” ! a-t-elle avancé.
J'ai dû menacer d'appeler le 119.
“ - Tu veux être placé, comme ta soeur ? demande ma mère.
- On va négocier”, propose mon père.
Comme il a déjà un signalement sur le dos, ça le fait flipper l'idée de voir les services sociaux radiner à la maison.
Alors si vous aussi vous voulez écouter le nouvel album de Surpuissance, faites pas comme moi : vérifiez bien que vos parents sont profondément endormis et que la prise du casque est correctement branchée.
Et puis envoyez la purée ! Tous les potards à onze !
Sortie d'album : KINGCROWN (Heavy/Power Metal) A Perfect World (2019)
Le 09/11/2019
Album : A Perfect World (2019)
Genre : Heavy Power Metal
Origine : France
Le Groupe :
Entourés de Markus Fortunato (Basse), Steff Rabilloud et Florian Lagoutte (Guitares), trois musiciens particulièrement aguerris, ils forment Öblivïon.
Le quintette sort en 2018 son premier album, “Resilience”, un opus au Heavy/Power Metal ravageur défendu par le clip “In the Arms of the Queen”.
En novembre 2019, c’est donc KingCrown qui présente un nouvel opus :
“A Perfect World”
L’Album :
Son artwork est signé par l’un des guitaristes du groupe, Steff Rabilloud.
L’album est sorti le 01/11/2019 chez ROAR - rock of angels records.
Il est mixé et masterisé par Roland Grapow (Helloween).
“The Flame Of My Soul”, qui ouvre l’album, est le premier clip proposé par le groupe.
Dans un registre Power/Heavy Metal, les compositions sont classiques, leurs structures savent se faire modernes et changeantes.
La ballade “Over The Moon” aère l’album en son centre.
“Over The Moon” est le deuxième clip choisi par KingCrown pour représenter A Perfect World.
Notre Avis :
En 2019 La récidive est totale, avec cette circonstance aggravante que Roland Grapow a trouvé une place pour chaque tête de l’hydre.
On apprécie pleinement le jeu très actif du batteur David Amore, tout comme les enchaînements basse/guitare/guitare du trio Fortunato/Rabilloud/Lagoutte.
Le travail de Markus Fortunato est agréablement mis en valeur - sa basse allant bien au-delà d’un soutien rythmique il aurait été dommage qu’elle reste en arrière-plan.
Quant à Jo Amore, sa voix se fait tantôt agressive comme un Dickinson, tantôt lumineuse comme un Dio. Il nous rappelle dès ses premières lignes de chant qu’il est un taulier du Heavy français.
A Perfect World est la nouvelle oeuvre d’un quintette inspiré et aguerri, l’un des meilleurs opus français de cette année 2019. Digne successeur de Resilience, il vous sera tout aussi indispensable.
Les Infos Utiles :
https://open.spotify.com/album/5aM5IeSMJQai3d3VwqLMdh
Liker leur page :
https://www.facebook.com/kingcrownmetal/
SAAD JONES : La Plume et le Metal (interview)
Le 03/11/2019
Du photographe à l’animateur de radio, du chroniqueur de fanzine à l’organisateur de festivals, tout le petit monde du Metal se retrouvait dans ce livre savoureux et haletant. Refermer sa dernière page nous avait laissé sur notre faim, et la perspective prochaine d’une suite à Violent Instinct nous a paru le moment idéal pour poser quelques questions à son auteur.
Voici notre interview de Saad Jones.

Bonjour Saad Jones. Je te propose de commencer cet entretien avec un saut dans le passé : premier album acheté ?
Saad Jones : Je dois t’avouer ne me souviens pas du premier album que j’ai acheté. Adolescent, je recopiais plutôt les cassettes que mes camarades me prêtaient, jusqu’à ce que je puisse me les payer. Si mes souvenirs sont bons, ma première vraie discothèque contenait Violator de Depeche Mode, Nevermind de Nirvana, le Black Album et And Justice for all de Metallica, et Chaos AD de Sepultura. Je me rappelle une époque où pour obtenir des albums de Metal, je devais les choisir sur catalogue et les commander. Je choisissais les albums en fonction des chroniques de Hard Force Magazine, et tout mon argent de poche y passait.
Je n’ai pas assisté à beaucoup de concerts quand j’étais jeune car je vivais dans une petite ville (je me rattrape depuis), mais je me souviens d’un concert de Metallica à Paris en 1996 pendant lequel j’ai perdu contrôle de moi-même. Quand les four horsemen sont entrés un par un dans Bercy pour monter sur leur scène en 8 et jouer tous leurs classiques, je me suis mis debout sur mon siège et je suis devenu fou… J’ai pris une grande claque ce jour-là.
Tout d’abord, je dois t’avouer que ne suis pas un « littéraire ». Je préfère me présenter plutôt comme un conteur, car mes références en littérature sont très limitées, même si j’aime lire. J’ai toujours eu des livres chez moi mais bien moins que des albums de Metal !
Depuis que j’ai commencé à écrire et faire la promotion de mon roman, je lis beaucoup plus, notamment les ouvrages d’autres écrivains rencontrés au fil de mes voyages. Cela m’aide à comprendre certains processus d’écriture, mais aussi à définir ce que j’ai envie d’écrire et de raconter.
Artiste dans l’âme et dans le geste, je suis venu à l’écriture par défaut car, je le répète souvent, écrire a été à un moment de ma vie le seul moyen de créer. Dans les trains et les avions, ne pouvant plus peindre ou jouer de la musique, je me suis mis à écrire une histoire que j’avais en tête depuis longtemps et que j’ai nourrie de mes voyages.
Violent Instinct est en effet mon premier roman, mais écrire est devenu pour moi indispensable. Je suis en ce moment en train de mettre en place la structure de mon troisième roman, et je me retiens de ne pas commencer à tapoter sur mon clavier pour voir mes personnages s’animer. C’est devenu un élément essentiel de ma vie.
Garder mon anonymat est essentiel, et le sera de plus en plus, mais la manière dont je me présente, masqué, costumé, silencieux en public, s’inscrit aussi dans une démarche artistique. J’ai le souhait de garder une certaine cohérence entre ce que j’écris et l’image que je renvoie. Ayant travaillé sur la dualité (celle de mes personnages comme de la mienne), j’ai souhaité proposer un visage double à mes interlocuteurs, avec ce masque sombre d’un côté et doré de l’autre. De même mon nom de plume à un double sens, car « sad » en anglais veut dire « triste » alors que « saad » en arabe signifie « heureux ».
de Violent Instinct, même les plus étranges."
Je suis toujours surpris quand on me dit que Violent Instinct peut être drôle !
Je n’écris pas dans la joie, ni même dans la douleur, mais je choisis souvent de travailler avec un fond sonore approprié à la scène que je suis en train d’écrire. Je dirais que j’écris plutôt « sous tension », en essayant de « vivre » ce que j’écris, en déroulant le film des actions et en me plaçant physiquement dans la peau de mes personnages.

Je ne pense pas que des gens de mon entourage puissent directement se retrouver dans les personnages de mes romans mais, inconsciemment, j’ai dû poser sur papier des éléments de ma vie. Certains personnages ressemblent forcément à des gens rencontrés lors de mes nombreux voyages, et Tilio, mon personnage principal, contient beaucoup de moi. Par exemple, comme Tilio, découvrir le Liban a modifié ma vision du monde, de la politique, de la religion, des relations entre les êtres humains…
J’ai vécu personnellement beaucoup de scènes de Violent Instinct, même les plus étranges. On dit que le premier roman d’un écrivain est le plus personnel, c’est sans doute vrai mais j’ai tout fait pour le cacher...
Je sais que tu aimes Albert Camus, mais quel livre emmènerais-tu sur une île déserte ?
J’emmènerai sans doute le guide de survie en milieu hostile ou comment construire un trimaran en feuille de palmier… J’aime la solitude, je la chéris, mais je reste un humaniste, et un humaniste ne peut pas accepter de vivre coupé de ses semblables.
L’histoire de Violent Instinct devait voir le jour en BD, et j’avais commencé à travailler les premières planches (que je veux bien partager). Malheureusement mon dessin est trop enfantin et ne correspondait pas à la gravité que je voulais mettre dans l’histoire. De plus, j’ai trouvé dans l’écriture une liberté incroyable que je ne retrouve pas en dessinant.
Cependant, j’aimerais bien un jour peindre et publier des scènes de mes romans. C’est un projet qui me tient à cœur. Cela arrivera sans doute avec la sortie du troisième épisode de la trilogie Violent instinct.
Pas du tout, la suite de Violent Instinct, qui aura pour titre Red Roots, sortira en décembre 2019. J’ai déjà mis en ligne le (court) prologue et la couverture que j’ai réalisé en collaboration avec l’artisane finlandaise solekoru.
Ce roman se déroulera entre l’ile de Madagascar et la Norvège. Évidemment, mes lecteurs retrouveront plusieurs personnages de Violent Instinct, mais je leur laisse le soin de découvrir lesquels.

J’ai énormément de projets autour de mon activité d’écrivain, et ils doivent s’ajouter à une vie personnelle déjà bien chargée ! Outre la sortie de Red Roots et sa promotion, j’espère pouvoir organiser quelques rencontres avec mes lecteurs dans des lieux Metal en 2020. Je serai sans doute en Aout au Motocultor Festival car j’y ai passé des moments merveilleux cet été, mais j’aimerai aussi être présent au Salon Livre Paris 2020, au Hellfest et à la Convention Metal de Paris en octobre 2020. Je dois également terminer la traduction en anglais de Violent Instinct et finaliser la structure de mon troisième roman Dark Desires (titre provisoire) pour terminer la trilogie, en plus de trouver du temps pour travailler avec mon camarade photographe Colin du Mont.
Il pourra bien sûr être lu indépendamment, mais avoir lu préalablement Violent Instinct permettra d’en profiter pleinement. Il en sera de même pour le roman suivant.
C’est toujours un plaisir.
Saad Jones - Ecrivain
https://www.facebook.com/ReadMetalSaadJones/
Sortie d'album : REDEMPTION (Rock'N Thrash) - Angel (EP - 2019)
Le 03/11/2019
Album : Angel (EP - 2019)
Genre : Rock’N’Thrash
Origine : Metz
Le Groupe :
Bien qu’il pratique un Thrash Metal sans ambiguïté, il tire son nom d’une chanson de Bob Marley, “Redemption Song”.
Le groupe se forme en 2017 autour de deux frères, Mat Kuhn (Guitare - chant) et Rod Kuhn (Batterie).
Le départ prématuré de leur bassiste contrecarre les ambitions des deux musiciens qui recrutent alors... leur papa !
Il faut dire que Rod et Mat ont alors respectivement neuf et quinze ans !

Comme le souligne metalmadtv.com dans une interview, Rod Kuhn détient donc un record : il est le plus jeune batteur du monde à avoir joué au HellFest !
Il revient en 2019 avec le six-coups qui nous occupe aujourd’hui.
Son titre est...
“A N G E L”
L’Album :

Pas une composition ne descend sous la barre des quatre minutes.
Inspiré d’un fait divers, le morceau “Angel”, qui donne son nom à l’EP, dénonce les violences faites aux femmes.
Il n’existe pas de clip disponible à l’heure où nous publions cette publication, mais le groupe a mis en ligne une vidéo Youtube illustrant l’album : “Get Rid”.
Notre Avis :
Bluffant, et évidemment à suivre.
Les infos utiles :
https://www.facebook.com/redemption2499/
https://open.spotify.com/album/4lRFuvVLanxps5bsua1F4h
RED BEANS AND PEPPER SAUCE (Rock) : L'année du Haricot
Le 30/10/2019
« Pour réussir un tout petit peu il faut rater beaucoup. »
RED BEANS AND PEPPER SAUCE par Denis Charmot.
Dix ans d’existence et cinq albums.
Red Beans And Pepper Sauce est l’un des groupes de Rock les plus intéressants de la scène française. Son nouvel opus, “Mechanic Marmalade” est une réussite de plus dans sa discographie, et 2019 pourrait bien s'avérer l’année du Haricot.
Mais Qu'est-ce qui distingue les Red Beans d'un haricot à la sauce ordinaire ? Nous sommes allés poser la question à son flamboyant guitariste, Laurent Galichon.
(Interview réalisée pour Hard French Metal le 30/10/2019)
Bonjour. Je pense que c’était Thriller, de Mickael Jackson, en k7.
Ton premier concert ?
Je crois que c’était FFF à Béziers en centre ville, un concert gratuit.
Mes parents m’ont acheté une platine vinyle pour mes dix ans, avec le 45 tours Beat It, toujours de Mickael Jackson. Je me rappelle encore avoir écouté ce solo de Van Halen en boucle. J'ai même probablement dû faire quelques solos de raquette devant la glace (Rires). Et puis je suis allé fouiller dans la collection de mes parents où je suis tombé directement sur le 45 tours quatre titres de Hey Joe de Jimi Hendrix puis sur le 33 tours Led Zeppelin II. Les jeux étaient faits…
La vie d'artiste est-elle conforme à ce que tu imaginais alors ?
Pas vraiment (Rires) ! Quand on est spectateur on n’a pas idée de l’envers du décor ni de la somme de travail que ça représente. Cela dit c’est passionnant, les bons moments valent sans problème les mauvais.
Eleanor Rigby, Voodoo child, Since I've Been Loving you, The Weight, I Shall Be Released, Little Wing, A Change is Gonna Come, I’ve Been Loving You Too Long, Child in time... Il y en a trop ! (Rires)
Le premier album qu’on écrit on met toute sa vie jusque-là pour l écrire. C’est donc des années d apprentissage, de réussites, d’échecs. On tente des choses. Des fois ça marche des fois non. Il y a un coté créature de Frankenstein dans certains trucs que j’ai écrit au début. Mais c’est un passage obligé. Pour réussir un tout petit peu il faut rater beaucoup.
Non, on a épuisé les stocks et comme il y a eu un changement de chanteuse on a décidé de ne plus le commercialiser.

RED BEANS AND PEPPER SAUCE - Le Gardien (2010)
Tu joues aussi de la batterie. Pratiquer cet instrument a-t-il influencé ton processus de composition ?
Carrément ! Ça arrive même que je parte d’un pattern en particulier. C’est pratique aussi pour communiquer avec Niko qui produit les albums et joue la batterie. Il est très impliqué dans l’arrangement des morceaux et du coup on parle la même langue même si lui la maîtrise beaucoup mieux que moi.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE - Who Made The Sauce ? (2012)
Non pas vraiment, je ne sais pas si cela me conviendrait. En fait dès que j’ai une idée je la joue et j’enregistre avec mon smartphone. Si je suis en voiture je chante le truc. J'archive tout ça sur mon PC et je m’en sers comme boite à idée quand je fais une session d écriture.

A mon ego surdimensionné qui ne supporte pas la présence d’un deuxième guitariste sur scène. (Rires)
Plus sérieusement le truc à deux guitares ça rend l’histoire très très rock. J’adore ça chez AC/DC mais je voulais faire quelque chose de plus nuancé, avec des touches funky, ou parfois même pop. Je voulais aussi que mes racines blues soient bien présentes et à deux grattes j’aurais une tendance à imaginer des arrangements beaucoup plus hard. Ça ne nous empêche pas de jouer heavy quand c’est nécessaire mais ça nous donne la possibilité de faire autre chose si on en a envie. Il n’y a pas de formule parfaite mais celle-ci me convient le mieux.
C’est le troisième album avec la même équipe, soit depuis 2014.
Qu'est-ce qui distingue les Red Beans d'un haricot à la sauce ordinaire ?
Le piment ! Les haricots rouges si tu veux ça représente nos racines blues, ça représente notre héritage. La sauce au poivre c’est ce qu’on y apporte, c’est notre façon de le cuisiner. Le blues est une musique de tradition. Nos glorieux aînés l'ont façonné à leur image au fil du temps.
Ce qui est intéressant désormais c’est de voir ce que nous allons en faire. Et puis ce qu’en fera la génération d’après et ainsi de suite. Chacun le fait à sa façon. Sinon c’est comme manger tous les jours la même chose.

Notre musique prend vraiment une autre dimension sur scène, c’est en tout cas ce qu’on nous dit régulièrement après nos concerts, du coup il y a un vrai intérêt à essayer de capter ça régulièrement. Mais effectivement ça demande beaucoup de moyens et aussi un peu de chance pour faire les bonnes rencontres. On réfléchit actuellement au prochain live qu’on va réaliser. On étudie plusieurs possibilités. Ce qui est sûr c’est qu’on veut faire autre chose et ne pas simplement sortir un Blu-ray qui ressemblerait au précédent avec seulement les titres qui changent. La technologie nous offre sans cesse de nouvelles possibilités donc on va essayer de faire quelque chose d’original.

RED BEANS AND PEPPER SAUCE - The Red Tour (Blu-Ray - 2018)
Il devrait bientôt être disponible sur le site en version CD et MP3.
Oui tout à fait. Depuis RED on s’est fixés musicalement. On assume clairement ce côté Classic Rock mais on fait attention à respecter nos racines Blues et notre attirance parfois pour la Soul. Ce n’était pas quelque chose de si étonnant que ça dans les 70’s de mélanger les genres. Nous avons un gout prononcé pour la fusion. Cela dit il est impossible de savoir ce qui se passera par la suite, on se donne un cadre histoire d’être cohérent mais un cadre ça peut s’élargir.


Il y a maintenant pas mal de gens qui nous suivent, il y a une certaine attente à la sortie de l’album. Du coup même si je n’ai pas la peur de mal faire, parce qu’après tout un artiste doit se laisser porter par son inspiration, je ressens surtout la peur de décevoir. C’est une vraie grande fierté d’avoir créé quelque chose qui plaise à ce point à des gens que je ne connais pas, qui font des bornes pour venir nous écouter, qui dépensent de l’argent pour un disque. Bien sûr nous n’avons pas autant de public que des rock stars, mais peu importe le nombre, je serais malheureux s’ils ne trouvaient plus ce qu’ils viennent chercher dans nos albums ou à nos concerts.
Arf, c’est difficile. J’ai adoré jouer “Son” sur scène parce que j’ai écrit ce titre, paroles et musique, pour mon petit garçon et que ça me donnait des ailes sur scène. Même les mauvais soirs ça me faisait penser à lui et ça me permettait de me remettre dans la musique. C’était une belle expérience. Il en existe une belle version, une de mes préférées, sur le Blu-Ray live. Je suis vraiment très heureux qu’elle ait pu être enregistrée. Mais maintenant on l’a sortie du set pour éviter de saturer. Et puis il a grandi, il va falloir que je lui en écrive une autre. (Rires)
J’en aime beaucoup d’autres mais j’ai souvent eu des frissons sur celle-là sur scène.
(Rires) Je dis à tout le monde que je déteste Phil Collins pour faire genre, mais en fait je kiffe le morceau “Mama”, de Genesis.
Ben en fait ça fait cinq albums qu’on sort et on ne m’a encore jamais dit “Alors, c’est l’album de la maturité ?” et je suis très déçu. (Rires)
Aussi, j’aurais adoré être interviewé par Nelson Montfort mais je suis une quiche en patin à glace…
Sortie d'album : SURPUISSANCE (Heavy Thrash) Dévastation (2019)
Le 22/10/2019
Album : Dévastation (2019)
Genre : Heavy/Thrash
Origine : Nord
Le Groupe :
Il se compose de Black (chant, guitare, basse) et d’Armaggedon (batterie, guitare, basse).
Black arpente les scènes françaises dès 1982 avec le groupe Methane, qui deviendra Excalibur.
EXCALIBUR et son LP "Fils Vengeur", issu d'une démo 80's.
Armageddon n’est pas en reste : il martèle notamment les fûts de Lord, formé en 1993, et d’Excruciate 666.
LORD, Hell Fucking Metal (2003)
En 2011, Armageddon et Black forment Surpuissance.
Leur premier album paraît en 2013. Il s’appelle Affamé de Metal.
Il est soutenu par le clip du même nom.
DEVASTATION
L’Album :
Son artwork est une acrylique signée Mario Lopez.
On vous parlait de lui en début d’année 2019 à l’occasion de la sortie du Master of Giallo d’Obszön Geschöpf.
Vous trouverez le catalogue des contributions de Mario Lopez ici : https://marioestuardol.wixsite.com/mario/acrylics
Le livret est comme on les aime : on y trouve les paroles des chansons illustrées d’un joli coup de plume par des dessins de Black.
Côté musique, on est en plein Thrash. On pense parfois aux vénérables Américains Death Angel (Les Griffes de la Mort / Mortelle Attaque).
Black ne craint pas d’envoyer son chant dans les aigus.
Notre Avis :
Alliant technique, hargne et rapidité d’exécution, Surpuissance remet les pendules à l’heure du Thrash Old’ School et vous frappe l’autre joue par un album en droite ligne de son premier opus.
En plus, le package est soigné. Du bel ouvrage de forgeron ! On vous le recommande.
Les Infos Utiles :
https://surpuissance.bandcamp.com/album/devastation
Liker le groupe :
https://www.facebook.com/Surpuissance/
Retrouver Surpuissance en concert :
Surpuissance sera à Lille ( Le Midland ) le 22/11/2019.
Vol au dessus d'un nid de Harpies
Le 22/10/2019
Groupe : Les Harpies, ou Chiennes de Zeus
Genre : Folk Hybride
Album : L'envol (EP - 2019)
Origine : Paris
Le trio parisien de Folk hybride vient de présenter L'Envol, son premier EP.
Les voix de Julie, Manon et Alaïa sont servies par des instruments aussi divers qu'un violoncelle, un djembé ou un banjo.
Voici quelques secrets de fabrication d'un vol au dessus d'un nid de Harpies.
Bienvenue chez celles qu'on nomme aussi les Chiennes de Zeus.
De gauche à droite Manon, Alaia et Julie. Photo : DARKGOTHIQUE
Bonjour Les Harpies. Vous venez de sortir "L'Envol". Combien de temps a-t-il fallu pour réaliser cet EP ?
Julie : En soi ça n’a pris que quelques jours d’enregistrement mais tout le processus (avant et après) a été beaucoup plus long ; Pierre, notre premier violoncelliste ayant déménagé à Copenhague, il a fallu s’organiser pour qu’il puisse revenir enregistrer. Et puis c’était notre première expérience d’enregistrement pour le groupe, on ne savait pas trop dans quel sens prendre les choses…Donc ça été un peu laborieux, maladroit… mais on a appris beaucoup !
Qui a écrit les cinq compositions qui figurent sur cet opus ?
Manon : Yule et L'envol sont le fruit d'un travail basé sur de l'improvisation à trois. Julie a écrit Burn, j'ai écrit Aphrodite et Mélopée, et Alaia a ajouté le basque.
Yule, illustré par Sol'N Barbier.
"N'ayant pas de percussionniste au moment de sa création,
nous avons utilisé un pouf de rangement en guise de percussion !"
Comment vous répartissez-vous les lignes de chant ?
Julie : Au début on mettait souvent Manon dans les graves, Alaia dans les médiums et moi dans les aigus. Puis à force de chanter ensemble on s’est rendues compte qu’en ayant des voix différentes, on avait des capacités similaires au niveau de l’étendue vocale. Donc depuis on s’amuse plus à interchanger, parfois au sein d’un même morceau ;
Alaia : Soit on a déjà les voix en tête et on les apprend aux autres, soit ensemble on improvise, on voit, on se fait plaisir et surtout on s’amuse.
Manon : Sur Yule et L'envol, c'était du ressenti, de l'improvisation. Sur les trois autres, cela varie en fonction de qui la chanson parle, la protagoniste chantant la lead. Ainsi, Lily est la protagoniste de Burn, chanté par Julie ; Alaia est celle d'Aphrodite, et je suis celle de Mélopée. Une fois que cela est établi, les harmonies sont écrites comme des réponses ou des réactions des deux autres personnages à la protagoniste.
Quels sont les instruments et les musiciens qui accompagnent votre trio sur ce disque ?
Alaia : Elliot, Pierre et Gaël, et on les aime.
Julie : Pour L’envol et Yule ce sont surtout nos voix avec de multiples superpositions agrémentées de différents petits bruitages ainsi qu’un baton de pluie (pour l’Envol) ou un djembé (pour Yule) joué par Gael Payet. Pour Aphrodite et Mélopée c’est du banjo (Elliott Stoltz) et du violoncelle (Pierre Laffitte) et du djembé (toujours Gael). Pour Burn, même équipe sauf qu’Elliott troque son banjo contre une guitare acoustique.
Manon : Fun fact pour l'Envol : n'ayant pas de percussionniste au moment de sa création, nous avons utilisé un pouf de rangement en guise de percussion !
Les Harpies et leurs Harpos - Photo Baptiste Joet.
L'Envol me conduit aux Balkans, à l'exception de "Burn", seul titre en anglais qui m'évoque l'univers de Noa (la chanteuse, pas le tennisman !)...
Julie : C’est drôle que tu dises ça, ça ne me serait jamais venu à l’esprit ; Ma mère écoutait beaucoup Noa quand j’étais petite, et j’aime beaucoup… inconsciemment cela s’est peut être infiltré dans mon identité musicale ? Pour le reste c’est vrai que les musiques traditionnelles en général (dont celle des Balkans) nous parlent beaucoup. On aime leur aura mystique. C’est de la musique qui a une âme, de la profondeur, de la chaleur, de la viscéralité et une grande esthétique… quelque chose qui nous touche et qu’on a envie de reproduire avec notre musique.
Alaia : Rigolo, Julie et moi avons grandi en écoutant Noa et je n'ai jamais fait le rapprochement avec Burn, mais maintenant que j’y pense...
"Depuis qu’on a fondé ce groupe, on continue de se découvrir vocalement."
A l'écoute de la dernière piste (L'Envol) j'ai aussi pensé au chant mongol. Y a-t-il des univers vocaux que Les Harpies ont envie d'explorer ?
Alaia : J’ai grandi avec des parents musiciens touche-a-tout, j’ai écouté des styles complètement différents toute mon enfance, et j’ai développé une obsession pour le chant mongol étant petite.
Julie : Depuis qu’on a fondé ce groupe, on continue de se découvrir vocalement, on teste des choses, on se surprend… on aime les associations atypiques donc qui sait ce qui viendra par la suite ?
Manon : Nous avons chacune une technique similaire mais des timbres distincts, marqués par nos origines. Nous voulons nous servir de ces bagages pour faire voyager le public. D'ailleurs en concert, on peut entendre du Maloya qui est un genre musical de l'île de la Réunion, un chant né de l'esclavage, chanté en malgache ou en créole.
Vous avez choisi Mélopée pour illustrer cet EP. Quelques secrets de tournage pour Ahasverus ?
Julie : C’était un tournage maison, en petit comité, qui s’est fait de manière plutôt efficace. Pour les plans où nous sommes peinturlurées, il nous a fallu plus d’une heure et demi pour nous tartiner mutuellement. Mon appareil photo a d’ailleurs été baptisé ce jour là, il reste des paillettes…et pour les plans en tenue de concert… comment dire… c’était le matin, il faisait froid, et on était un peu un objet de curiosité pour les coureurs du weekend…
Alaia : Alors c’est un certain furet nommé Baptiste Joët qui a filmé les plans où nous sommes à trois, donc merci à lui. Merci à tous les joggeurs présents à huit heures du matin dans le parc de s’être arrêtés pour nous regarder courir dans nos robes, et s’allonger sur des statues. C’était… une expérience !
Où peut-on découvrir et se procurer L'Envol et existe-t-il en version physique ?
Julie : Nous avons diffusé l’Envol via Distrokid qui le diffuse ensuite sur Spotify, iTunes, Apple Music, Pandora, Amazon, Google Play, Tidal, iHeartRadio, YouTube, Deezer et de nombreuses autres plateformes de streaming. Pour le moment pas de version physique non.
Vous serez le 31/10/2019 à 20 heures au Salon du Fantastique à Paris XVII. D'autres projets dans votre futur proche ?
Manon : Il se pourrait que nous travaillions au prochain EP…
Julie : On n'est pas encore tout à fait sorties de notre spirale infernale du violoncelliste disparu. On s’en sort pour les interventions dans des évènements tels que Cidre et Dragon ou le Salon du Fantastique, mais pour ce qui est des vrais concerts narratifs comme on a pu en faire, on préférerait être en version complète. Donc il faut qu’on trouve enfin chaussure à notre pied. Notre percussionniste principal Gaël est également en tournée à la Réunion jusqu’à la fin d’année; en son absence nous avons JP pour le remplacer… On a adapté la plupart des morceaux pour pouvoir les jouer sans violoncelle, et ça fonctionne, la magie est toujours là ! Donc en attendant notre “formation idéale”, on va continuer de jouer un peu partout, on vous tiendra au courant sur la page facebook !
Je sais que le temps vous est précieux car, d'un point de vue artistique, vous faites chacune mille choses. Merci Les Harpies d'avoir pris le temps de répondre à mes questions
Julie : Merci à toi de promouvoir notre travail ! A bientôt !
Manon : Merci pour l'intérêt porté à notre projet, cela nous touche immensément, nous avons hâte de présenter la suite !
Les Harpies selon Sol'n Barbier.
Les Harpies, ou Chiennes de Zeus, seront en concert au Salon du Fantastique, Espace Champerret, 6 Rue Jean Oestreicher, 75017 Paris, le jeudi 31 octobre 2019 sur la Grande Scène à partir de 20h pour un set de 45 min.
Les Harpies sur Spotify :
https://open.spotify.com/album/43MMDvIJbjICIWqE3Jbvf7
Retrouvez les illustrations de Sol'n Barbier ici :
https://solemntempo.tumblr.com
Et les photos de Darkgothique là :
Darkgothique photo