Shield of Wings est un groupe formé en 2005 dans l'Illinois.
Il incorpore à son métal symphonique des éléments folk, mélodiques et death.
Ces Américains citent pour références Nightwish, Epica, ainsi que les compositeurs de musiques de films Hans Zimmer (Le Roi Lion, Dune), James Horner (Titanic) et Howard Shore (Le Seigneur des Anneaux).
Après l'EP « Solarium » en 2011, Shield Of Wings revient le 11/02/2022 avec un premier album complet pourtant nommé :
« Unfinished »
Shield Of Wings présente ainsi son album :
« Les racines de ces chansons vont d'une décennie à seulement un an, mais elles portent toutes le poids et le thème simultanés d'une âme obsédée par l'introspection et l'évolution. Souvent, nous parcourons ces routes apparemment seuls, et parfois nous nous perdons dans les bourbiers insignifiants ou banals du découragement. L'espoir ne peut subsister que si nous gardons la flamme vivante, et parfois nous avons la chance de trouver d'autres personnes pour porter cette flamme avec nous. Nous espérons que cette musique vous aidera à porter votre flamme pendant un petit moment, et que nous puissions tous, dans nos états inachevés, ne jamais abandonner notre remodelage. »
« Unfinished » estun dix pistes d'environ cinquante-huit minutes, avec des compositions allant de 04:21 à 07:28mn.
Il est servi par une production profonde et claire qui amène les détails à l'oreille et met en relief le côté épique des orchestrations.
Le chant, pris en compte par Lara Mordian et Aliyah Daye est l'un des atouts de la formation américaine. Shield Of Wings maîtrise en effet plusieurs registres (nous nous avancerons à les qualifier alto/soprano/death) sur lesquels il rayonne et appuie sa différence.
Les lignes et backing vocals sont également bien étudiées.
Musicalement, Shield Of Wings propose des structures d'une certaine complexité. Il sait à l'occasion envoyer du lourd, mais aussi jouer la pause en piano/voix/violon (« Come Home »).
Partant d'une fondation symphonique, Shield Of Wings emprunte volontiers au folk, au celtique, au pirate (« Cedar ») ou au death metal (« Mind of Myth », « Sunfire Shower »).
Ainsi « Unfinished » est-il un album de métal symphonique au territoire vaste qui se permet nombre de variations. Ses composantes sont maîtrisées par des musiciens dont la complémentarité fait la différence dans un genre souvent bon élève mais formaté.
« Unfinished » pourra exiger plusieurs écoutes, mais la qualité se mérite, et il est indéniable que dans le cas présent elle ne vous posera pas un lapin.
Line-Up (photographies du groupe par John Karpinsky) :
Lara Mordian : chant
Aliyah Daye : backing vocals et chant saturé, clavier
James Gregor : guitare et orchestrations
Patrick Eulitz - batterie
Alex Luke - basse
Tracklist :
1. Crushing Hail
2. Native Colossus
3. Breathing
4. Frozen Harbor
5. Cedar
6. Wetland
7. Mind of Myth
8. Sunfire Shower
9. Come Home
10. The Scarred Clay Reshaping
C'est assurément une nouvelle page de Xandria qui s'écrit avec cette frontwoman dont on n'a pas fini de parler.
Xandria est de retour !
Son nouvel album sera disponible le 03/02/2023 chez Napalm Records.
Son nom :
The Wonders Still Awaiting
Le groupe de métal symphonique fondé par l'Allemand Marco Heubaum en 1994 fait son come-back dans un line-up renouvelé à 80% !
Show potato, isn't it ? (oui, Ahasverus maîtrise l'anglais écrit et parlé)
Exit Gerit Lamm (batterie), exit Philip Restemeier (guitare), Steven Wussow (basse) et Dianne Van Giersberge (chant) ! Ils n'auront point démérité et laissent pour dernier témoignage l'excellent « Theater of Dimensions » (2017).
Que reste-t-il de nos amours ? Marco Heubaum bien sûr !
Et le son ! Ce son Xandria ! Ce son monstrueux !
Marque de fabrique déposée, qui s'affirme dès l'introduction de « Two Worlds ».
C'est qu'on ne fait pas dans la demi-mesure : un choeur de quarante musiciens, d'authentiques instruments celtiques, tournez violons, sonnez violoncelles...
N'empêche ! La tâche était lourde pour les nouveaux venus : Dimitrios Gatsios (batterie), Robert Klawonn (guitare), Tim Schwarzn (basse). Et plus encore pour Ambre Vourvahis (chant).
D'où vient-elle, d'ailleurs, Ambre ? Ma no lo so (et oui, Ahasverus écrit aussi en italien !). On lit qu'elle a commencé à chanter très tôt, fourbissant ses armes sur la pop et le jazz avant de s'orienter sur le métal, le chant classique et guttural...
A l'évidence, cette Franco-Grècque possède plus d'une corde à son arc vocal et n'a pas fini de nous envoyer ses flèches ! Son timbre éloigne Xandria des rives nightwishiennes où cabotait Dianne Van Giersberge, parfois très proche de Tarja Turunen.
Egalement impliquée dans l'écriture des lyrics (en Anglais comme en Grec), Ambre Vourvahis propose un chant très polyvalent, que je compare sans hésitation à celui de Melissa Bonny (Ad Infinitum), et dans une moindre mesure à Jelena Dobric (Persona). Elle ouvre ainsi pour Xandria de nouvelles perspectives.
Ce qui n'empêche pas Ambre Vourvahis d'aller chercher des notes lyriques parfaites, et de les tenir avec l'expertise nécessaire.
En plus d'être un compositeur remarquable, Marco Heubaum est donc bien un maître en matière de casting.
Et Xandria de renaître...
Parlons maintenant des invités...
Le choeur d'enfants de la radio nationale bulgare amène une dimension orchestrale exceptionnelle. Le monde du Metal n'est pas totalement étranger à cette chorale qui inscrit du Queen à son répertoire. Vous l'entendrez dès « Two Worlds », le premier morceau, dans lequel Xandria s'interroge sur l'état de la branche sur laquelle nous sommes assis tout en nous éclairant sur la signification du titre de l'album « The Wonders Still Awaiting » :
« Nous avons — peut-être encore — le choix entre deux mondes. Une dystopie, si nous continuons sur cette voie en inversant le progrès de la civilisation et en détruisant l'environnement dans lequel nous vivons. Ou une utopie où nous pouvons voir les merveilles qui pourraient constituer l'avenir de l'humanité. Mais le pont entre ces mondes devient plus fragile à chaque seconde.
Musicalement, cette chanson épique et explosive de sept minutes vous emmène dans un voyage à travers la polarité des deux mondes, vous montrant les surprises, les trésors et la diversité que le nouvel album The Wonders Still Awaiting aura en réserve. Ce morceau est presque un petit film à lui seul, il combine du Metal à une énorme orchestration digne d'une bande originale de film, et au chœur d'enfants de la Radio Nationale bulgare, constitué de quarante musiciens. »
« The Wonders Still Awaiting » reste symphonique dans sa construction, et c'est le compositeur/arrangeur Luki Knoebl qui s'est occupé de sa partie orchestrale. Ally Storch de Subway to Sally amène ses violons et violoncelles. Ralf Scheepers (Primal Fear) promène ses quatre octaves sur le morceau « You Will Never Be Our God ».
A propos de ce titre, Xandria expliquait :
« Cette chanson parle du danger dans lequel se trouve notre société ouverte, pluraliste et démocratique. De l'extérieur et de l'intérieur, des forces autoritaires essaient de faire appel aux mauvais instincts des gens pour exercer leur pouvoir sur eux. Il nous semblait autrefois que le monde deviendrait meilleur après la fin de la guerre froide. Les sociétés semblaient évoluer, se montrer plus ouvertes, plus tolérantes envers les minorités et la diversité, et la démocratie et la liberté semblaient s'ouvrir à plus de gens. Pourtant, le capitalisme, sa cupidité et son injustice restaient une grande question à laquelle nous devions nous attaquer, et encore trop de gens vivaient sans liberté et dans la pauvreté. Mais au lieu de s'améliorer, il semble que nous nous dirigions vers le pire au lieu d'aller vers plus de progrès. Nous devons nous dresser contre cela. Parce que notre liberté n'est plus garantie. Idéologie autoritaire/totalitaire, fondamentalisme religieux, anti-science, anti-faits, cupidité, fascisme, racisme, sexisme, homophobie - vous ne serez jamais notre dieu ! Ceci s'adresse à tous les peuples du monde - vous méritez tous de vivre en liberté, de vivre comme vous voulez vivre, de dire ce que vous voulez dire, dans le respect de la liberté des autres. »
Voici pour l'engagement, porté par une mélodie efficace. Et les pépites ne manquent pas sur cet album. A commencer par ce « The Wonders Still Awaiting » qui lui donne son titre.
Un son parfois presque pop (« My Curse Is My Redemption »), parfois très heavy (« Illusion Is Their Name »), parfois empreint d'un certain lyrisme (« Mirror Of Time »). Toujours beau et puissant, même quand il vous parle à l'oreille (« Scars »). Qui sait se faire épique (« Astèria ») et envoyer du bois côté mélodique (« Ghost »).
A propos de Ghost, justement, Xandria expliquait :
« Ghosts a en fait commencé comme une réminiscence du bon vieux death metal mélodique suédois et avec ce riff de guitare archétypique que vous entendez dès le début. Et puis nous l'avons intégré dans notre paysage sonore Xandria avec beaucoup d'ambiance de musique de film et de grands chœurs, parce que c'était excitant de mélanger ces éléments et d'en faire notre propre truc (nous avons quand même gardé le titre de travail "Swedish Fire" pendant longtemps...). C'est un bon exemple de la diversité du nouvel album et du nombre d'influences différentes que nous y mettons. »
Se voulant plus dur, plus sombre et plus épique, « The Wonders Still Awaiting » est remarquable à bien des égards : par le talent déployé dans le songwriting, par l'assurance du nouveau line-up qui n'a pas eu besoin de période d'observation, par le son fabuleux et les orchestrations efficaces.
C'est assurément une nouvelle page de Xandria qui s'écrit avec cette frontwoman dont on n'a pas fini de parler. Ce chapitre ne rend pas moins intéressants ses glorieux prédécesseurs, il est écrit avec le même talent mais a l'intelligence de nous faire une proposition différente. Vous n'en douterez pas à son écoute : Xandria n'a rien perdu de sa superbe et « The Wonders Still Awaiting » est un grand album de métal symphonique comme ce groupe sait en générer. A découvrir impérativement.
« The Wonders Still Awaiting » est disponible aux formats :
Les amateurs d'univers fantastiques auront identifié la référence à Lovecraft. C'est en effet le géniteur du mythe de Cthulhu qui inspire aux sept musiciens Lyonnais, réunis dans cette aventure, rien de moins que trois albums et deux romans !
Les Enfants de Dagon placent leur histoire aux alentours de 1920, et leur personnage, Pierre Duval, est un prêtre catholique qui quitte la France pour exercer son ministère dans une ville portuaire des USA. Il y découvre une communauté vouant un culte à une étrange divinité.
Un premier roman, « Sous Ces Profondeurs », est disponible sur Bandcamp depuis juin 2022.
Le 04/10/2022 le collectif a livré le premier volet de sa trilogie musicale :
« De Profundis »
Le groupe est présenté comme un mix de death, de black et de doom metal. Nous lui trouvons une connotation symphonique importante, et c'est d'ailleurs l'opposition des univers métalliques du black et du sympho qui nous séduit et qui nous semble l'atout-maître de ce premier volet.
« De Profundis » est donc autre chose qu'un album de black : La richesse de son univers ouvre ses portes à un public plus large et curieux. Il s'écoute d'une traite, tel un voyage musical.
L'album bénéficie d'un son capable de merveilles, il accorde beaucoup de profondeur à certaines pièces. Cet excellent travail est signé Thomas Combépine et Mickael Kassapian (Warmaudio Décines).
Les Enfants de Dagon ont eu la bonne idée d'inviter Jeanne Soler à les rejoindre sur le morceau « Beyond ». L'intervention de son violoncelle aux côtés d'un piano et du chant lyrique remarquable de Céline Chassy fait naître une pièce baroque particulièrement réussie.
La technique vocale est d'ailleurs à souligner (« Facing Darkness Part. I et II »), tenant parfois de la performance et ménageant quelques surprises et de belles oppositions de styles. Les interventions narrées ou chantées mélangent Anglais et Français.
« De Profundis » relève de l'engagement artistique, les Enfants de Dagon ont veillé à lui apporter un soin extrême et tout est parfaitement en place. La qualité est au rendez-vous et l'écoute est recommandée au casque.
Les Enfants de Dagon sont en concert le 28/01/2023 à Ambérieu-en-Bugey (Les Triplettes Social Club) avec la Fanfare Karlek (un très bon brass-band qui aime taper dans le catalogue Metal underground) et Hysteria. Ils proposeront à cette occasion en exclusivité un coffret limité, numéroté et signé à vingt exemplaires comprenant :
L'album en CD et un livret collector « De Profundis »
Le roman « Sous Ces Profondeurs »
Une carte d'un visuel d'une des chansons signée par les membres du groupe
Ce coffret sera disponible au tarif de 25€ (CB ou espèces acceptées).