Jim Crean, Vinny Appice et Steph Honde réunis pour un album de pur hard-rock.
« Coucou me revoilou ! »
Ce pourrait être le titre d'un album de Steph Honde, tant l'intarissable Français est toujours quelque part dans notre actualité métallique.
A un mois de la sortie de l'album d'Alpha Mountain, projet qu'il a monté avec l'ex-Watcha Butcho Vukovic, le monstre d'Hollywood, ex-pensionnaire du Café Bertrand, revient aux instruments pour s'acoquiner avec le batteur Vinny Appice (ex-Dio ou Black Sabbath) et le chanteur Jim Crean (Appice Brothers, qu'on a entendu également sur de multiples tributes) au sein d'un trio baptisé Scream Taker.

Steph Honde a donc mis sa voix de stentor en sourdine le temps d'un album pour se concentrer sur les cordes, laissant le microphone au timbre plus haut mais non moins captivant de Jim Crean.
Le trio Appice/Crean/Honde dévoilait voici quelques temps « Stone Cold », son premier single-clip, sombre histoire d'un vampire à la recherche de sa reine, narrée sur un riff heavy assez lent.
Depuis le 23/09/2022, l'album de Scream Taker n'a plus de secret pour nous, puisque l'entièreté de ses douze pistes nous a été dévoilée dans un artwork inspiré des affiches de cinéma des 50's (sur une proposition de Vinny Appice, ais-je cru comprendre).
Le bébé s'appelle :
« Kill The Beautiful »

Il s'ouvre sur le morceau qui a donné son titre à l'album, servi par un riff tranchant comme une faux. Les deux premiers titres sont en effet des tempi lents, tandis que la troisième piste (« Eternity ») permet à Honde de faire chauffer les cordes de sa guitare. L'album se débride tout à fait à la quatrième piste (« Shattered Mirror ») sur laquelle une légère dissonance nous informe qu'on est entré dans le vif du sujet. Le rythme est trouvé, il ne faiblira pas et ne ralentira qu'au doom de clôture (« Shine On »), encore que celle-ci privilégiera la mélodie dans sa partie finale.
Pouvant rappeler légèrement Dio (« Shattered Mirror »), voire Mötley Crüe période Corabi, avec un chanteur dans une veine qui peut évoquer Udo Dirkschneider et Vince Neil, Scream Taker est surtout lui-même, bénéficiant de la grande expérience de ses membres et d'une forte signature vocale. Il assène un album de hard-rock 80's qui se permet quelques morceaux de bravoure avec beaucoup de sûreté. On s'attend parfois à voir bondir la voix de Honde tant on connaît sa patte (« Frontline ») mais Crean prend le tout à son compte avec talent et sa voix à forte personnalité retient l'attention dans un album qui propose de la diversité, du doom, de la ballade (« The Curse Of The Werewolf »), même si son crédo reste un hard 80's traditionnel dont ces vieux loups des mers rodés au cabotage connaissent les moindres recoins.
Clavier de Deep Purple depuis plus de vingt ans, cet artiste âgé aujourd'hui de 76 ans a participé à l'enregistrement de quelques monuments du hard-rock, dont « Difficult to Cure », « Bark at the Moon », ou encore « Painkiller », même si sa contribution à ce dernier reste confidentielle tant Judas Priest n'a pas misé sur les claviers dans son mixage final.
VULVARINE par Mark Morgan
Autant dire que Vulvarine vit un tournant dans sa carrière ! Et que ce « Fast Lane » prend des allures de pierre angulaire et de véritable départ dans une discographie jusque là balbutiante.