Disponible depuis le 18/03/2022 chez Frontiers Music srl, « Make It Count » est le deuxième album solo de Ronnie Atkins, le chanteur de Pretty Maids.
Il s'agit d'un douze titres d'une durée totale d'environ cinquante-quatre minutes.
Comme pour l'album précédent, le chanteur danois s'est entouré d'un casting haut en talents parmi lesquels des membres de Pretty Maids, mais pas seulement, loin s'en faut ! (line-up complet in fine)
Les compositions sont nées sous la guitare ou le piano de Ronnie Atkins qui s'est assuré la collaboration de Chris Laney (Pretty Maids) aux arrangements et à la production.
L'album vous accroche avec le titre « I've Hurt Myself (By Hurting You) » qui saura vous attraper dès son premier couplet.
La voix totalement maîtrisée du chanteur de Pretty Maids est toujours bien là et la maladie contre laquelle il se bat n'a en rien entamé son énergie.
Rock mélodique, hard FM, les titres se succèdent avec brio en cultivant toujours un côté catchy (« Unsung Heroes ») très agréable.
L'accent sait aussi se faire plus heavy (« Rising Tide », « Blood Cries Out », « All I Ask Of You »), sans jamais renoncer au sens mélodique au sein d'un songwriting redoutable d'efficacité.
En hit maker, Ronnie Atkins enchaîne donc les bons morceaux dans un album où l'attention est sans cesse relancée par un couplet ou un refrain d'une veine FM bien pensée.
« Make It Count » se termine par la chanson qui donne son titre à l'album. Plus pop, il commence comme une ballade à la Elton John et s'éloigne un peu des pistes précédentes.
Sur la durée, ce nouvel album de Ronnie Atkins inscrit un grand nombre de titres redoutables à son compteur et s'impose ainsi comme l'un des grands de l'année en termes de rock mélodique ou de hard FM. Bien composé, il est interprété avec la plus solide expertise et a bénéficié d'un son adapté. Si vous aimez ce style, laissez-vous aller avec cet album d'une qualité exceptionnelle, on prend le pari qu'au fil des écoutes vous n'aurez pas à le regretter puisqu'il est, tout simplement, incontournable.
Les Critiques :
Un album remarquable dépassant même en qualité son auguste prédécesseur. Music Waves
Très mélodique et accrocheur, ce Make It Count nous démontre encore une fois les talents de compositeur du vocaliste danois. Aux Portes Du Metal Webzine
L’ensemble de ce Make It Count atteint un niveau d’excellence inouï. Métal Intégral
Tracklist :
01. I've Hurt Myself (By Hurting You)
02. Unsung Heroes
03. Rising Tide
04. Remain To Remind Me
05. The Tracks We Leave Behind
06. All I Ask Of You
07. Grace
08. Let Love Lead The Way
09. Blood Cries Out
10. Easier To Leave (Than Being Left Behind)
11. Fallen
12. Make It Count
Durée totale env. 54mn
Groupe : Antechaos
Origine: Lorraine (FR)
Album: APOCALYPSE (15/04/2022) - Chronique d'album Genre: Hard Rock Mélodique Label : M & O Music Distribution : Season of Mist
Par Dam'Aël
ANTECHAOS : LE GROUPE
Antechaos est bien loin de fêter ses vingts printemps, et pour cause la formation voit le jour au printemps 2020. Mais rassurez-vous, leurs membres fondateurs sont loin d'être les jeunes perdreaux de l'année! Ce sont deux anciens musiciens de feu SEYMINHOL qui mettent le projet sur la table :Nico Pelissier (guitare, claviers) et Chris Billon Laroute (basse), avec en plus de leur talent et de leurs instruments, la ferme intention d'en découdre avec le Hard Rock chanté dans la langue de Molière , de Voltaire ou de votre voisin Pierre... et d'aborder avec hargne les sujets d'actualité qui titillent fortement leurs émotions. Et comme "Il est libre Max, il est libre Max, Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler" tout droit vers le duo en quête d'acolytes pour ce futur projet ; Maxime Boriolo (FOURTH CIRCLE) débarque avec sa guitare et forme le troisième de cordée. Suivront les cymbales, les toms et Dom Calastretti pour la batterie et enfin Laurent Fabisz (ex-KRYZEES, Iron Killers et remplacement dans ex-SEYMINHOL) pour tenir le micro et poser sa voix sur des textes très inspirés.
Alerte info! Ah, on me précise à l'oreillette qu'un Telex est tombé! Je vous le livre tel que : "Notre batteur Dom Calas range ses baguettes... Thorgis Supercake (alias Julien) reprend donc le flambeau pour nos concerts à venir et la promotion du nouvel album." Chez ahasverus.fr, l'information c'est du direct.
Bien la voilà la belle équipée lorraine!!! avec ses sabots de métalleux prête à fouler toutes les scènes de Hard Rock et autres festivals. Au niveau des influences du combo, il est évident que nombre de formations majeures ont formaté la sensibilité de chacun d'entre eux ; on citera globalement TRUST, MÖTLEY CRÜE, SIXX AM,SORTILEGE, TAGADA JONES... Entre influences, expériences et volonté, voilà de quoi donner matière à diriger Antechaos vers Clisson, Wacken, Donington Park, Helsinki ...même si leur objectif princeps n'est pas celui-ci.
L'Apocalypse se décline en douze pistes chez Antechaos dont 1 bonus track qui nous amène au Bord Du Monde. Tout un programme qui pourrait nous faire froid dans le dos. Que nenni, si vous voulez prendre un bon bol d'énergie à pas cher et sans taxe, et dégraisser vos esgourdes sans risque de finir chez l'ORL, vous avez pris la bonne route. Prévoyez tout de même un bon ostéopathe ou votre kiné habituel comme copilote dans cette embardée Rock car vos cervicales sont appelées à être menées à rude épreuve durant ces 55 minutes de gymkhana entre Modern Rock, Heavy et Hard Rock. Ceinture verrouillée, semelles de métalleuse bien harnachées, c'est en guide passionnée que je vous entraîne dans le sillage d'Antechaos.
1. Alpha :
Le décor est planté dès l'introduction avec des sonorités étranges, presque inquiétantes générant une certaine crainte sur ce qui va suivre... Ce sont des guitares lourdes, acérées genre rouleau compresseur qui s'annoncent pour décrier l'attitude de ces hommes alpha aux détriments de la gente féminine et plus largement au détriment de l'humanité. Les paroles sont subtiles: "L'âge des pères" qui rappellent sans contexte "L'âge de pierre"... ou celles qui font échos à l'année 1981" marche ou crève"... En un peu plus d'une vingtaine de secondes l'auditeur se fait prendre par une rythmique carrée, entrainante, marquée par des changements de bpm entre couplet et refrain qui donnent une excellente dynamique à ce titre, couronnée par un solo travaillé excluant toute démonstration excessive. On note une belle envolée mélodique aux environs des 4 minutes qui dessine une musique capable même de s'afficher sur de très bons dessins animés.
En précision, Laurent Gisonna (Deficiency) est l'invité sur Alpha (Laurent Gsnn-Deficiency).
2. Exode :
Pas de sortie de route et encore moins l'envie de claquer la porte après ce premier jet. Cette deuxième piste est un peu plus épique frôlant la voie du symphonique dont la rythmique est sans conteste vigoureuse et rigoureuse. Les guitares encore parfaitement proposées font support à un tableau vocal de belle qualité dans lequel Laurent n'hésite pas à prendre quelques risques en voix de tête, avec des notes très hautes et très bien tenues, sublimée par des choeurs pour le moins judicieux. On note un très bon jeu de la batterie avec des descentes de toms qui nous ravissent, et une référence aux classiques du cinéma "...mon nom est personne...".
3. Gangster :
C'est à l'image d'une bande annonce sur guitare acoustique que s'annoncent les Gangsters d'Apocalypse ; titre qui d'ailleurs a fait l'objet d'un clip diffusé le 3 juillet 2021 et filmé par le fils du bassiste Chris. Nico nous en dit plus: " le clip s'adresse à la fois aux adultes et aux enfants avec donc l'absence de scènes choquantes". Très cinématographique donc, très vivant, aux changements de décors musicaux toujours bien recherchés et aux sonorités riches avec une basse majestueuse mise en avant dont le ronronnement renforce la déroute des gangsters. Laurent dans son songwriting et son interprétation nous rappelle un certain Renaud Hantson. Jocker, si vous n'êtes pas tout à fait d'accord! Satan m'a peut-être investie! Et encore une excellente prestation guitaristique des jumelles complices.
On appréciera, dans cette vidéo, le rôle de papa non alpha, faisant la lecture aux enfants avides de belles histoires de pirates ou de gangsters...
4. Enfance 2.0 :
Rythmique syncopée pour trancher dans le vif d'un sujet des plus graves, la maltraitance de l'enfance sous toutes ses formes. Puissance, dynamisme, Antechaos sait garder la recette pour nous maintenir dans cette fureur Hard Rock tout en abordant des sujets difficiles. Le songwriting martèle nos neurones pour une meilleure prise de conscience alternant avec des plages mélodiques, et rendant l'ensemble parfaitement digeste. Un véritable équilibre entre tornade et douceur, un savoir faire intelligent qui convainc sous couvert de technique évidente. J'apprécie tout particulièrement le passage dès les 1'49 où un "gimmick" de guitare rythmique offre un support éclatant au solo Old School qui ne l'est pas moins, évoluant vers un passage plus tranchant à 2'13.
5. Veuve Noire :
Welcome To Antechaos's Nighmare! Ce n'est certainement pas Alice Cooper qui leur fera le reproche de traiter le sujet. A Black Widow et son cocktail neurotoxique à l'alpha-latrotoxine en guise d'invitation au plaisir ; "Rester en vie ou bien périr" Laurent aura su nous mettre en garde avec ses paroles bien choisies, son timbre grave ou son chant d'alerte de haute volée, appuyées par la sirène guitaristique en arrière plan sonore qui traduit le danger certain d'un mauvais choix. Puissant, efficace, aux sonorités en symbiose avec un thème de risque potentiel. Les contractures musculaires seront de toute façon notre lot après l'écoute de ce track 5, notamment avec ce léger crossover et cette séquence punk de tout début de notes qui nous invitent à secouer la tête sans demi-mesure.
6. Le Bord Du Monde :
Séance de zenitude bien venue avec ce mid-tempo très fédérateur qui, très rapidement, nous invite à reprendre la rythmique et à chanter ce refrain accrocheur. Peu de répit donc malgré ce" titre mélancolique, intimiste et son refrain entêtant...Le bord du monde...où la frontière entre les vivants et les ombres...". Le single sorti le 10 janvier dernier s'accompagne depuis le 30 mars d'un clip filmé à Sierck en Moselle (57)
On s'attendrit, avant le solo, de ces rires d'enfants innocents encore naïfs et purs, non entachés par les rudes épreuves de la vie et surtout celles de la mort.
7. Lucifer :
Lucifer rime avec Gangster, "regard perdu sur la grève, c'est la fin de la trêve". Mais pas de trêve pour cette rythmique endiablée dont le groove dévore le timing à la vitesse de la lumière. Les patterns de batterie jouent un rôle majeur dans ce titre pour une dynamique galopante. Les guitares assènent des riffs de forcenés enfonçant le clou de la puissance ; ça galope fort et vite. Un enfer oui pour le rythme cardiaque mais pas pour le plaisir que nous procure encore ce morceau d'Apocalypse. Si vous êtes un tantinet observateur, vous pourrez lire Coagula sur le bras de Lucifer dans le livret de l'album : serait-ce un clin d'œil habile à un logiciel qui transforme les images en sons?
Petit délire personnel qui n'engage que moi : j'ai superposé le visuel du générique de Goldorak avec la bande son de Lucifer. Pour toutes les âmes d'enfants restées intactes, le résultat est loin d'être idiot... Bon, je prends RV chez mon médecin pour avis...
Vous pouvez toujours courir pour connaître son diagnostic ! Car...
8. Secret Médical :
Comment appréhender les avis et les recherches des scientifiques? Sincérité et Lobbying! Entre perfusion d'informations médiatiques et infiltration chimique protectrice! Comment faire la part des choses? Ce titre a la particularité de faire intervenir deux chants différents: celui de Laurent et sa voix claire, puissante et assez haute avec celui d'un guest Tarek de 3F qui propose un flow de rap. L'ensemble enrichit ce titre déjà bien coloré par sa thématique et son instrumental. Le clip qui supporte Secret Médical, diffusé le 23 mars 2021, a été tourné dans un endroit plutôt glauque que constituent d'anciennes douches de la mine de la région.
9. Effet Papillon :
Antechaos nous sert une introduction très forte, entre déplacement sur les toms de Julien, voix qui revient du passé presque tyrannique passée au vocodeur ou similaire, et des arpèges de guitare stridentes, saturées qui finissent en pleurant à en donner la chair de poule en mode goosebumps'style ; le sujet promet d'être rude et ce ne sont pas les premières paroles synthétiques qui vont venir démentir la gravité des propos traités dans ce morceau. Scotchons-nous efficacement dans nos fauteuils car l'émotion risque de happer ou même frapper un certain nombre d'entre nous. C'est la guerre! Oui c'est devenu une mode...(x² ème degré, évidemment). L'instrumental secoue fortement, sombre, doté d'une résonnance qui martèle notre mémoire et surtout notre affect. Basse, batterie, guitares s'associent en une tornade de réminiscence bouleversante : une véritable battue de rappels émotionnels qui headbanguent dans la tête et se cognent contre les murs de cette prison crânienne. Ca martèle haut et fort tant au niveau de la composition qu'au niveau des paroles magistralement choisies, très souvent métaphoriques : "chaque battement d'aile pour terrasser les grands empires". L'alternance vocale de Laurent et Wrath (3F) sur la fin, rend incandescent ce morceau et m'a rappelé des passages de Sam II de Watcha sans en faire un parallèle serré.
10. Obsolète :
C'est l'électro-acoustique qui nous fait la courbette de bienvenue et d'au-revoir, tout en douceur, en opposition complète avec la fureur des guitares à venir, rugueuses, incisives et fortement catchy. La production du morceau la joue en mode annonce commerciale de méga centre de surconsommation, de plaisirs volatiles et souvent éphémères. On peut féliciter Laurent pour sa capacité à envoyer du bois de grande densité et celle d'offrir une douceur presque enfantine. Le tout créant un alliage vocal digne de l'orfèvrerie française de renom quand le savoir-faire s'allie à celui de Tarek et Wrath (3F), au registre très différent. Belle alchimie des voix pour le trio et grande énergie globale qui n'est pas obsolète ni sur ce titre, ni sur l'album Apocalypse.
11. Apocalypse :
Douce entrée au piano sur fond d'océan au gré de la brise et des marées... Détrompez-vous, les paroles qui s'introduisent sont bien moins bucoliques que ce tableau d'ouverture vers l'Apocalypse. Ce sont des guitares tranchantes aussi cinglantes que les vagues déferlantes par temps de tempête, des riffs incisifs sur rythmique lourde, sombre et explosive qui estampe ce nouveau monde post-apocalyptique. Antechaos sait jouer encore une fois la couleur de l'alternance dans ses rythmes et ses sonorités qui pleurent, qui couinent, le tout donnant corps et émotion au titre. Aïe, l'apocalypse, ça fait mal, ça pique!
12. Le Bord Du Monde (Radio Edit) :
Bonus track
Toutes les compositions sont réalisées par Nico Pelissier, les paroles écrites par Laurent Fabisz et les arrangements assurés par l'ensemble du quintet. C'est encore Nico qui prend en main les enregistrements et le mixage de l'opus au Studio Diabolus in Musica, laissant la charge du mastering à Brett Caldos-Lima du Tower Studio. Au niveau du visuel, le dessin du groupe est une œuvre de William Aubert et les photos sont prises par David Kreb. Et on travaille en famille chez Antechaos car c'est le fiston de Chris, Axel Billon-Laroute qui a réalisé l'ensemble des clips de l'album pour 3F Production. On note au passage la qualité de l'ensemble qui aboutit à un objet dont il lui faut garder une place stratégique dans sa Cdthèque personnelle. Je vous conseille de prendre le temps de découvrir ce livret magnifique, aux détails fournis et aux idées très inspirées (notamment la tétine d'enfant avec une grenade : wouah explosif).
Alerte info! Rock Hard France nous confirme la publication d'un article sur l'album Apocalypse de Antechaos dans l'édition du 6 avril. Rendons-nous très vite dans notre kiosque habituel!!!
Notre avis :
Certes, Antechaos s'est doté de membres aguerris de par leurs expériences passées. Nonobstant, ils n'ont pas fait le choix de rester sur leurs acquis et ont pris le risque de faire un Hard Rock chanté en français, se mettant potentiellement en danger si la qualité des textes n'était pas aboutie. Défi relevé car les paroles sont recherchées, directes ou métaphoriques, cohérentes et cinglantes à point, originales avec un fil directeur qui conduit à ces textes remplis d'émotions, de vérités, de connotations et dans lesquels la rime s'invite avec subtilité. Apocalypse est un Hard rock solide, puissant, varié et non redondant où les tableaux sonores remplissent la galerie de cet album avec goût et classe. Du clair/obscur, du mélodique au plus agressif, l'ensemble est une douceur aux milles saveurs qui remplit notre âme après nos oreilles, laissant très peu notre imaginaire anticiper la suite de certains passages (surprise assurée) corroborant un effort de composition incontestable. Inspiration se couplant avec composition. Il est impératif de mettre en avant l'excellent travail des guitares jouant sur les sonorités, la saturation et autres, travail qui ne saurait être celui décrit si la rythmique d'ensemble basse/batterie n'était pas tout aussi excellente. Les changements de rythme se jouent sur les débits proposés mais aussi sur des changements de Bpm qui permettent ce panel musical très diversifié dans Apocalypse. On maîtrise les éléments chez Antechaos. Si une grande maturité ressort de cet opus, il s'en dégage pas moins les effluves d'une âme d'enfant que les 12 titres distillent ouvertement en parallèle d'une musique puissante, parfois violente, surtout efficace et très mélodique.
Alerte info! Médiapart divulgue : "On note la participation du groupe Antechaos à RagnaRok Star, un jeu de stratégie combinant programmation, collecte et objectifs dans lequel chaque joueur remplit sa salle de concert et signe des contrats pour gagner le plus de points de gloire possible".
Groupe: SHARX Origine: Lille Album: RISING ANGELS (EP de 4 titres) Genre: Hard Rock, Glam
Par Dam'Aël
LE GROUPE :
Né de la rencontre entre Alex Ludwig (Alexis Ponchel à la basse) et Léonard Cakolli (à la batterie), le groupe lillois voit son line-up s'étoffer — j'ai failli écrire "se draper", Cf Chronique d'album : SHARX (Hard/Heavy), Sharx (EP - 2020) — avec l'arrivée de Lucas Srsen (à la guitare solo), Vikky Richards (Victor Taine à la guitare rythmique) et l'année suivante Liam Geenens (au chant). C'est au fil des répétitions, de prestations sur les petites scènes locales que l'ambition de Sharx grandit, amenant ses membres à explorer quelques nouvelles contrées, allant jusqu'à investir — sans aucune action belliqueuse — les salles de concert belges. L'un des fondateurs du combo ira même, en grand voyageur, se frotter à l'expérience américaine accompagné du bassiste alex pour certaines dates, en se voyant proposer la place de batteur auprès d'un dénommé Adam Bomb dans sa tournée européenne. Léonard assure donc quelques concerts en France auprès de cet artiste qui a côtoyé pendant ces quelques décennies Geoff Tate de Queensrÿche, Kiss, Cliff Williams d'AC/DC, Axl Rose des Guns'N Roses, Steve Stevens de Billy Idol. Vous l'avez compris, Sharx a quelques ambitions naissantes, voire dévorantes à l'image de leur logo et expliquant le choix du nom de cette formation.
Evidemment très influencée par les groupes déjà cités, leur musique s'en inspire fortement complétée par celle de Deep Purple, Aerosmith, Mötley Crüe, Led Zeppelin, Metallica, Van Halen... Bon je vous épargne la liste de quelques kilomètres... vu le prix de l'essence... En somme l'inspiration de SHARX se batit sur le rock'N Roll 70's et 80's et se forge sur du Heavy, du Blues, de la Funk et même du jazz. Eclectique et ouverture d'esprit permettent ainsi d'avoir une base de données qui ne pourra qu'enrichir la base de fans des Sharx par leurs propres compositions catégorisées dans le Hard Rock teinté de Glam et prenant une légère couleur de Heavy.
DISCOGRAPHIE:
Ils n'ont pas encore la vingtaine quand le combo décide d'auto-produire en guise de carte de visite, son premier EP éponyme. Enregistré sur 2019 et 2020, mixé par Phil Reinhalter et Yannis Geenens, masterisé par Frédéric Motte au Conkrete Studio, le trois pistes de plus de dix minutes sort dans les bacs virtuels en dématérialisé le 17 avril 2020. Il est désormais à l'achat sous forme numérique sur le bandcamp du groupe ( https://sharx1.bandcamp.com/album/sharx )
A défaut de pouvoir buriner leurs faces sous les sunlights des projecteurs, de laminer les planches figées des salles de concert et d'user leurs semelles de Rockers endiablés, c'est la plume dont ils s'emparent pour noyer ennui, désespoir de jouer, et colère face à ce monde de ouf qui brandit des armes qui désarment. Covid, variants, masques, gants et gel, une panoplie qui n'a rien à faire dans la garde-robe du bon métalleux. Léonard se met donc à composer. S'en suit un travail d'équipe pour peaufiner et préciser les futures pistes de ce second EP qu'il nomme Rising Angels et dont la sortie est effective le 11 mars 2022.
1. Broken Blade
Premier en piste, pour faire la une de Sharx le 9 septembre dernier et entamer l'écoute de ce quatre titres. Il s'agit donc du premier single et le seul avant la sortie de l'opus. Un rock qui se teinte de nuances Heavy avec des guitares bien lourdes et bien grasses, une batterie bien taillée, une basse qui ronronne à merveille, un tempo qui n'arrache pas les dents mais qui groove parfaitement. Et on se laisse surprendre à dodeliner du popotin et à frapper du pied (attention aux voisins du dessous...). Une voix assez mature ronde et chaude s'annonce, suivie (surprise surprise !) par celle du batteur, plus légère dotée d'un p'tit brin de folie, un duo qui s'articule parfaitement dans un songwriting mélodique, entrainant, un peu à la Kiss par moment, à la Marilyn Manson à d'autres. Un titre très réussi par ses plages variées tant au niveau du chant qu'au niveau de la couleur de ses guitares, parfois distordues, parfois plus légères, parfois limite rouleau compresseur. Belle entrée en matière.
2. The Angels
Nom de Zeus, un titre qui m'a donné envie de ressortir les albums d'HELLECTROKUTERS dont Léonard est fan, ainsi que ceux de Yann Armellino & El Butcho, tant les quelques notes d'introduction en sont imprégnées. Evidemment j'adore, étant mordue de ces formations qui regorgent de talent. Je rappelle en passant que son frontman/chanteur n'est autre que Butcho Vukovic (ex-Watcha/ Rednekk Rampage/ Last Temptation pour faire très court).
Retour donc sur du Hard Rock bien solide, édulcoré par Sharx d'une dosette de Glam et teinté de blues sur ce titre The Angels. Titre qui propose des envolées toujours très entrainantes sur les refrains et des plages guitaristiques recherchées et très variées. Et un final au son très malin que tout bon rocker va s'empresser de reproduire sur tous les bons zincs des festivals et autres...
3. Feel My Skin
Les premières mesures de ce troisième titre (qui me rappellent, pour l'anecdote, mes exercices de batterie sur Creep de radiohead) sont introduites par la batterie et le talent de son jeune batteur vite rejoint par les twin-guitares très efficaces et changeantes, légèrement distordues, lourdes ou acérées, c'est selon. La basse renforce avec une grande efficacité cette rythmique bien calée. On appréciera le très bon travail des guitares tout au long de ce titre. A noter un passage plus épique à partir des 3'25 basé uniquement sur une rythmique basse/batterie et percussions qui supporte le chant de Liam parfaitement maîtrisé.
4. Tie Your Mother Down
Si je vous livre ma conviction d'un Queen-like, vous allez me répondre : retourne à tes classiques. Evidemment, vous l'avez tous reconnu rien qu'à partir de son titre, Sharx se fait plaisir avec cette reprise écrite par Brian May, Tie Your Mother Down extrait du cinquième album sorti le 10 décembre 1976 "A Day At The Races" via EMI Records au Royaume-Uni et par Elektra Records aux États-Unis, avec Freddie Mercury , Brian May , Roger Taylor, John Deacon, plus Mike Stone (aux choeurs) .
Sharx se la ré-approprie, à la mode de Lille, plus moderne avec un respect total du morceau et de son âme originelle, version dotée d'un son et d'une production année 2022. On notera que Liam assure parfaitement la diction en anglais et plus particulièrement sur ce dernier titre au débit assez rapide.
NOTRE AVIS :
Une galette qui fait un joli taf ; celui de nous rappeler par voie supersonique les classiques des années glorieuses du Rock et du hard Rock et celui de rappeler que l'underground français s'est hissé à un niveau notoire dans ce domaine et est capable de toujours satisfaire notre soif de bonne musique. Du trois titres Sharx de 2020 au quatre titres Rising Angels de 2022, il est indéniable de constater l'évolution du groupe et de confirmer sa volonté d'en découdre avec le genre dans le but de se hisser petit à petit de la scène émergente vers celle beaucoup plus professionnelle. Les compositions sont recherchées, l'instrumental est travaillé, riche sans excès de fioritures, avec beaucoup de nuances et des tableaux instrumentaux très variés. En somme pas de répétitions. Le songwriting est toujours mélodique et fédérateur, tenu de voix ferme par Liam. On note une section rythmique droite, groovy et bien claquée. Un EP à écouter et ré-écouter sans se lasser et qui, surtout, mérite qu'on lui ménage une place dans notre CDthèque. Je finirais en soufflant aux oreilles de SHARX , Rising Angels aurait mérité d'être un peu plus long. Mais nous nous contenterons de ces 17'20 en attendant un album qui serait le bien venu.
L'ensemble nous ramène très fortement dans ces années 70 ou 80. Force est de constater qu'il s'agit bien des influences du groupe. L'ADN de leurs compositions en est fortement estampé. A consommer sans modération (SHARX, vous avez prévu les capsules Sharx dans votre merchandising ?).
En aparté et pour rendre hommage à l'Ukraine, voici le lien d'un concert de Queen + Paul Rodgers : Live In Ukraine 2008, Spécial Collecte de fonds pour Ukraine Relief. Queen + Paul Rodgers avaient répondu à un appel de la Fondation ukrainienne Elena Pinchuk AnitiAids pour tendre la main aux jeunes du pays avec le message « Ne laissez pas le sida ruiner votre vie » en jouant un concert gratuit de sensibilisation au sida Life Must Go On. http:// https://youtu.be/PGCTQTZXGXs