OÏKOUMEN, Dystopia (04/11/2022 - chronique)

Le 18/11/2022

Multipliant les propositions, « Dystopia » marque une étape nette sur le parcours de Oïkoumen et pose les fondations pertinentes de ce qu'on espère être le début d'une belle lignée.

Voici une nouveauté qui nous a semblé intéressante ; elle est disponible depuis le début de ce mois de novembre :

« Dystopia »

Oikoumen artwork
Le groupe s'appelle Oïkoumen. Il est fondé à Paris en 2017 par Élie Veux, (guitare, composition) et Laura Mazard (chant, textes). Yaël Febvray (basse, synthétiseur) rejoint la formation 2019.
Le groupe est alors prêt pour présenter son premier opus, et c'est un EP éponyme de trois titres qui voit le jour. Il sera porté par le clip « Pompéi ».

Parallèlement, Oïkoumen occupe le terrain avec quelques reprises : Stratovarius, Arch Enemy, Children Of Bodom, Trivium ou encore Rammstein... C'est que ce groupe, d'abord influencé par les grands noms du symphonique, lorgne maintenant vers un métal moderne, comme en atteste son single « The Green Queen » fin 2021...

Et il fait route vers un territoire progressif, baroque et lyrique !
Fort d'une chanteuse au timbre haut, Oïkoumen a muri. Il nous accueille en vocalisant sur un nouvel opus d'environ cinquante minutes.
La voix de Laura Mazard apporte beaucoup. Elle joue même, c'est malin, avec les respirations (« Insidious »).

Autour, les rythmiques claquent, se complexifient, prennent de la vitesse  (« Slaughterhouse ») sans pour autant snober la face symphonique du Métal (« Five Elements »).
La voix imprime sa direction (« Blood Ores »), donne des faux-airs de Lacuna Coil quand elle baisse d'un ton (« Green Warriors »). Elle est rejointe par les claviers quand elle balaie les cimes pour se faire instrument (« Contamination »). Le synthétiseur compose avec la basse un tamis serré autour des guitares (« Burnout »). Puis les musiciens dégagent le champ le temps d'une incartade acoustique qui fait place nette au chant ou à la batterie. 
« Dystopia » se termine dans une pièce enchanteresse de plus de neuf minutes. L'armature est classique, les guitares claires et la flûte sont en pointe sur un premier tiers instrumental bien amené.
Ainsi Oïkoumen finit-il de nous charmer dans un premier album progressif contemporain,  singulier dans la signature, ambitieux dans la composition, lyrique dans le chant. Multipliant les propositions, « Dystopia » marque une étape nette sur le parcours de Oïkoumen et pose les fondations pertinentes de ce qu'on espère être le début d'une belle lignée.

Renseignements Pratiques :

Tracklist :
01. Dystopia (03:17)
02. Insidious (06:05)
03. Slaughterhouse (03:53)
04. Blood Ores (04:49)
05. Contamination (05:29)
06. Burnout (04:34)
07. Green Warriors (03:51)
08. Five Elements (04:48)
09. Amandla (03:57)
10. Utopia (09:25)
Durée totale : 50mn env.

  • Guitare et composition : Elie Veux
  • Chant et textes : Laura Mazard
  • Basse et synthétiseur : Yael Febvray
  • Batterie (session) : Clément Denys
  • Mixage et mastering : Flavien Morel
  • Artwork et logos : Chromatorium Music

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