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FLASH FORWARD, Endings = Beginnings (09/12/2022)
Le 21/12/2022
Si votre plume métallique sait se tremper de temps à autre à l'encre de la pop, vous ne manquerez pas de trouver un petit goût de reviens-y à cet opus bien talentueux.
Disponible depuis le 09/12/2022, « Endings = Beginnings » est le sixième album album du groupe FLASH FORWARD, et le second qu'il diffuse via le label Uncle M.
En lice depuis 2010, les Allemands proposent un rock alternatif, initialement inspiré par des formations telles que Jimmy Eat World, Biffy Clyro et Fall Out Boy.
Disons-le tout net : l'intro façon boys band sera rédhibitoire pour la plupart de nos lecteurs. Ils auront tort : « Young Blood » redresse très vite la barre avec ses couplets groovy et son refrain pop punk qui trouvent le renfort du groupe australien Between You And Me.
« Bloodshot Eyes », l'une des pistes les plus réjouissantes de l'opus, confirme la bonne tenue de la musique de Flash Forward, avec un morceau qui nous rappelle les tauliers de la pop rock britannique (Coldplay, Muse ou Depeche Mode), avant que la voix de Stefan Weigel ne vienne nous évoquer celle d'un Morten Harket ( « Criminals » sur certains passages, tandis que c'est carrément flagrant au début de « Out of Love » !).
Usant d'interludes (« Endings », « Beginnings ») malgré une durée de seulement trente-six minutes, Flash Forward ne laisse pas la monotonie s'installer, recourant aux gros riffs, au scream (« Drowning Underwater ») ainsi qu'à quelques guests (la chanteuse de As December Falls sur le titre « Over You »).
Nappant ses sillons d'influences new wave (« Criminals », « No Use » « Out Of Love »), de sonorités à la Nick Cave (« Saviour ») ou d'effets electro (« Over You »), Flash Forward brouille les pistes et délivre un album composite parsemé de morceaux particulièrement réussis (« Cotton Candy Club ») mais dont la face pop assumée et la prise de voix parfois un poil trop travaillée (« Over You ») peuvent décourager les plus métalleux d'entre vous. Pourtant malgré sa courte intro et certains bidouillages, « Endings = Beginnings » s'avère très largement intéressant, ouvert, gorgé de belles mélodies servies par une interprétation au cordeau. Il est finalement aussi savoureux que transgenre, et si votre plume métallique ne craint pas de se tremper de temps à autre à l'encre de la pop, vous ne manquerez pas de trouver un petit goût de reviens-y à cet opus bien talentueux.
VOICE OF BACEPROT (VoB) - Le phénomène Metal 100 % féminin - hijab-wearing
Le 12/12/2021
Groupe : Voice of Baceprot
Singles : "Schol Revolution" et "God, Allow me (Please) To Play Music"
Genre : METAL
Origine : INDONESIE (JAVA OCCIDENTAL)
par Dam'Aël
LE GROUPE :
Originaires d’un petit village à l’Ouest de Java (ville natale de Singajaya, un petit village à deux heures de Garut, Java occidentale), Marsya, Siti et Widi ont fait connaissance sur les bancs d’une école coranique traditionnelle. Elles ont un mal fou à se discipliner et c'est un de leurs professeurs, le professeur de musique Eerza Abah, guitariste et fan de Metal, qui décide de canaliser à sa manière. Il leur fait découvrir des groupes anglo-saxons comme Rage Against The Machine, Slipknot et autre System of A Down et les invite à jouer dans une comédie musicale. Il leur suggère ensuite de créer leur propre groupe. Voice of Baceprot ( traduisez Voix Bruyantes) voit le jour en 2014 et se fait invité à jouer pour la cérémonie de remise des diplômes de leur école. C'est de façon autodidacte et motivée par leur nouvelle passion qu'elles s'essaient à jouer de plus en plus vite, en reprenant les titres des groupes cités précédemment et décident de les poster sur les réseaux sociaux. Elles se font ainsi connaître grâce à leur reprise du titre "Testify" de Rage Against The Machine sur YouTube, en 2015.
De confession mulsumane, elles jouent habillées en métalleuses coiffées du hajib. Malgré ce respect, elles reçoivent des menaces de mort et des mails agressifs. Mais tout cela a plus pour effet de les motiver à continuer à porter haut et fort leurs convictions qu'à jeter l"éponge :
" Grâce au métal, j'ai le courage de donner mon opinion et j'ai gagné assez en confiance pour être différente", souligne Widi, la bassiste.
" Les gens qui nous écoutent se sentent pousser des ailes, ils se disent qu'ils peuvent aussi repousser les murs, même s'ils viennent d'un petit village", ajoute Siti, la batteuse.
LA DISCOGRAPHIE :
Après s'être fait les armes sur des covers, la formation décide de créer ses propres compositions.
La première "School Revolution" verra le jour en 2018 et fera l'objet d'un enregistrement en live session le premier mai de la même année. A ce jour, la video a généré plus de 1 500 000 vues. Les paroles sont écrites dans la langue maternelle de Voice of Baceprot à l'exception du refrain qui lui est en anglais :
" Sekolah pagi pasti ragaku ini berlari, Paksa mimpi yang tak satupun ku mengerti, Terlempar kepala dipaksa pintar, terdampar moral digoda bingar,
Don’t try to judge us now, Don’t try to judge us now, Don’t try to judge us now, Don’t try to judge us now... "
Le 17 août 2021, le trio sort un nouveau single " supportée par une vidéo officielle qui génère plus de 1 600 000 vues. Un message fort pour ces trois jeunes filles âgées d'une vingtaine d'années, un message de liberté et une réponse aux attaques violentes dont elles sont victimes sur les réseaux sociaux. " Certains disent que si nous enregistrons un album, ils le brûleront. D’autres menacent de nous décapiter ", raconte la chanteuse.
Du 6 juillet au 3 août 2021, Voice of Baceprot propose un live différent chaque jour, reprenant l'EP "The Other Side Of Metalism".
Leur producteur indonésien Stephan Santoso ne les lâche plus et affirme qu'elles ont eu les félicitations de Tom Morello, le guitariste de RATM.
Les trois artistes ont effectué leur première tournée en Europe cette année malgré les conditions pandémiques.
NOTRE AVIS :
Ces demoiselles nous offrent avec talent et témérité, un Metal indonésien efficace et énergique qui devrait faire encore parler de lui...
LINE-UP :
- Firdda Kurnia " Marsya " : chant, guitare
- Eusi Siti Aisyah " Siti " : basse
- Widi Rahmawati " Widi " : batterie
LES LIENS :
- https://www.facebook.com/voiceofbaceprot
- https://www.youtube.com/channel/UCu3Moj3Nl7RPrk3or5GDQEw
- https://www.youtube.com/watch?v=WPVo_QyS0Hw
- https://www.voiceofbaceprot.com/
- https://www.youtube.com/c/VoiceofBaceprot/featured
DUST IN MIND, nouvel album "CTRL" (19/11/2021)
Le 03/12/2021
Groupe : Dust In Mind
Album : CTRL (19/11/2021 - darkTunes)
Genre : Métal Moderne, Indus, Death...
Origine : Strasbourg (Fr)
par Dam'Aël
LE GROUPE :
Né en 2013 à Strasbourg, ayant subi quelques changements de line-up comme nombre de formations, Dust In Mind est loin d'avoir gardé ses pieds dans ses schlopps, bien au contraire. C'est semelles de métalleux largement mises à l'épreuve qu'ils ont fait valoir leur musique sur les scènes locales, nationales et même internationales :
~ Première partie pour Machine Head, qui sera le premier concert des Strasbourgeois,
~ Quatorze pays en 2017 en accompagnant Pain dès cette année-là,
~ Ouvrant ensuite pour Jinjer, Arch Enemy, Soilwork, Infecter Rain et quelques autres.
Le combo a déjà à son actif un EP de sept titres "The New Reign" (02/09/2013), une signature en 2015 avec le label allemand Darktunes et est finaliste du Wacken Open Air Battle France, trois albums « Never Look Back » (11 titres, 17/09/2015), « Oblivion » (10 titres 07/04/2017) et « From Ashes To Thunder » (11 titres, 19 Octobre 2018) auxquels s'ajoute un album live « Live At The Opera » ( filmé à huis-clos sous les ors de l’opéra national du Rhin, fin 2019 et diffusé le 03/04/2020). Dust In Mind revient en 2021 avec leur quatrième album « CTRL ».
Qui est Dust In Mind en 2021 ?
Dust In Mind est un quintet :
- Damien Dausch à la guitare et au chant, membre originel du groupe, ex- Absurdity, ex-Calciferum, ex-Blindness. C'est aussi lui qui compose l'ensemble des titres, les enregistre, les mixe, les masterise, allant jusqu'à assurer tout le visuel du groupe et de ses albums. Le multi-tâches du groupe pour faire très court.
- Jennifer Gervais au chant, second membre de la formation d'origine et son booker, responsable de Tour-Management pour d'autres groupes tels que Soen…
- Xavier Guiot à la basse, ex-Blindness
- Philippe Miralles à la guitare, ex-Distress
- Thomas Marasi à la batterie, Hantaoma, DunkelNacht.
Leur particularité est de savoir allier deux voix distinctes mais très complémentaires qui créent un lead vocal unique, celui de Dust In Mind ; une véritable synergie, une osmose entre la voix masculine éraillée de Damien et la chant féminin de Jennifer, éthéré, délicat voire cristallin sur fond de puissance. Un maillage de voix qui moule le chant identitaire de Dust In Mind...
Les influences du groupe sont à l'unanimité Pain, Korn, Lacuna Coil dont la chanteuse Cristina Scabbia a largement séduite et influencé Jennifer, Hypocrisy et Gojira pour Damien, et bien évidemment Jinjer qui, au niveau visuel, a créé cette tentation chez Dust In Mind, et l'a même amené à signer depuis peu un contrat sous le même management (Go Down Believing Management).
Leur musique a su évoluer sans perdre l'identité Dust In Mind. Passant d'un death mélodique sur plages électro de début d'aventure à un Metal moderne/melting de genres, la formation mélange avec délicatesse Pop, Nu-Metal, à dose homéopathique le Symphonique, dans une casquette de Metal teinté d'Indus mélodique où l'acoustique sait trouver une place : un groupe de metal moderne et groovy à l'énergie folle.
L'ALBUM : CTRL
Prononcer C-T-R-L pour respecter la vision du groupe, ce quatrième opus est un dix titres qui pourrait faire penser à un concept-album mais il ne l'est pas. Ayant puisé ses racines dans le lâcher prise et le No-Limit de chacun des membres, CTRL est instinctif ; comment gérer nos émotions diverses et variées si difficiles à maîtriser ? Refouler ou extérioriser, contrôler ou lâcher-prise? Le sujet princeps de cette galette est lancé.
- « Lost Control »
La première piste s'ouvre sur des choeurs qui servent de trame tout au long de ces 4'30 qui traitent de l'exploration de soi, campés sur un son relativement sombre et percutant. Voix masculine granuleuse et féminine éthérée forment une mélodie efficace qui embarque illico presto dans l'univers Metal des Strasbourgeois. Son final calme les esprits avec ses dernières notes douces et aériennes. Cette piste est supportée par un clip sorti le 09/04/2021 faisant intervenir Axel Schoettel et Raphael Beck comme danseurs (« Lovely the Lady ») de la compagnie de danse Les Sœurs de Minuit dirigée par Cécile Adamow , le tout capté au sein des Dominicains de Guebwiller.
- « Take Me Away »
Dust In Mind lâche des nappes plus agressives, agressivité que génère le monde de l'intolérance magnifiquement illustré par le clip (09/07/2021) mettant en scène FreakyHoody, le Français le plus tatoué jusqu'au blanc de ses yeux, jusqu'à sa langue et autres... professeur des écoles, confirmant la citation "l'habit ne fait pas le moine". Les orchestrations sont très électro, épiques, les refrains mélodiques et très accrocheurs, mettant très habilement en harmonie le duo des vocalistes. Un véritable Metal armé sur chape de plomb. C'est lors de la réalisation du clip tourné à Soultz-sous-forêts, qu'est venu l'idée au groupe d'utiliser une des photos de Freaky prises lors de ce tournage pour la réalisation de l'artwork de « CTRL ».
- « Empty »
Seul titre que Damien a écrit sans doute bien épuisé et vidé par tout le travail que représente un tel album, sachant que c'est lui qui assure la totalité de la production dans son propre studio Psyrus Studio, n'hésitant pas à mouiller sa finette pour assurer l'Artwork ainsi que l'ensemble des clip-video. A contrario des autres morceaux de l'album, Damien intervient sur les refrains de « Empty », cassant ainsi une certaine régularité qui tend à laisser ces parties à Jennifer. Son chant clair est particulièrement excellent, nuancé et puissant s'articulant avec subtilité sur celui de la vocaliste. « Empty », un univers sonore exlosif chargé de nuances électriques.
- « Synapses »
Culot, ambition et ténacité pourraient être les maîtres-mots pour ce clip tourné sur la Tour Eiffel en soixante minutes montre en main, comprenant montage du matériel, tournage, démontage et escalade des escaliers dans un sens et dévalés dans l'autre ! Ce seront au total quinze minutes de one-shot qui nourriront les images de ce clip, captées sur le monument le plus représentatif de la France. Mais pourquoi la Tour eiffel ? DUST IN MIND désirait mettre en évidence ses racines françaises jusqu'alors plutôt étouffées pour diverses raisons. C'est plutôt réussi ! et le clou du spectacle, c'est cette transition très surprenante, imprévisible qui cale quelques notes de « Padam, Padam » (chanté par Edith Piaf en 1951), paroles revisitées par la formation :
« Padam Padam Padam
Cessera de bruler en moi
Ce grand frisson s’estompera
Padam Padam Padam
Serrant mes entrailles de ses chaines
Pourvu que je m’en souvienne
Que je m’en souvienne. »
Un titre très dansant construit sur une rythmique ternaire qui entraine l'auditeur(trice) dans une valse. Une French Touch qui vient couronner « Synapses », se connectant sans concession aux racines Bleu/Blanc/Rouge, jusqu'alors quasiment ignorées de leur public, de ce quintet qui ne renie nullement le port du béret, baguette sous le bras et fromages dans l'assiette.
- « Freefall »
Après toutes ces émotions, émotions qui transpirent sur l'ensemble des sillons de cet opus, nous pouvons reprendre notre souffle avec cette transition plus douce, sorte d'air de repos, espace où l'acoustique s'invite, laissant une place plus grande aux subtilités vocales et à leur affectivité. On note dans le chant de Jen des notes très hautes, beaucoup plus hautes que celles des précédents albums, une volonté pour Jennifer de sortir de sa zone de confort, y compris pour Damien qui adopte un chant clair parfaitement maîtrisé même dans les aigus, une superbe envolée vocale inversement proportionnée à une chute libre et à l'instar de « Like an eagle I need to fly, The hurt inside I let it die, Kissing the sky... » - « W.G.A.C.A. »
Le grand air a redonné une énergie dingue au combo qui repart de plus belle avec ce tonitruant « W.G.A.C.A. », un Speed metal teinté de Pop qui nous engloutit dans sa spirale musicale à couper le souffle tout comme la production en coupe sporadiquement le son. Damien nous livre une voix plus testostéronée sur ce rythme effréné. - « Break »
Les influences du quintet émergent avec force sur « Break », principalement par l'interprétation vocale masculine plus rugueuse et très virile, sans pour autant enfermer son interprète de façon KORNélienne dans ses références, échappant ainsi au « I’m locked up in a cage ». Le granuleux Metal du titre est quelque peu adoucit par les teintes orientales insérées ici et là, appuyées par quelques vocalises de Jennifer. P***, ils sont bons ces Français. F*** peut aller se rhabiller (clin d'oeil au texte).
- « The White Page »
Terrible d'être dans une telle situation, Weisch ! Le trou noir, Weisch ! La page blanche, Weisch ! Le crayon dans la main, les mots ne viennent pas, Weisch ! C'est ce qui est arrivé à la chanteuse de Dust In Mind en cours d'écriture : une paralysie totale, un manque d'inspiration... Philippe l'écoute, la comprend et ressent ce terrible sentiment qui fait naître en lui les lyrics que Jennifer ne trouve plus. Cette chipie de page blanche se nappe de plages électro et colore ce format A4 jusqu'ici bien dénudé, donnant aussi le ton au chant de Jennifer. Je ne sais pas si la formation a prévu un video-clip pour ce titre mais, personnellement j'aimerais voir jusqu'où vont imagination et capacité créative du quintet. - « Speak For The Voiceless »
Ce sont des guitares très lourdes et saturées qui nous laissent sans voix dans ce morceau, la basse vrombissante opère en connivence avec ses compères de la six voire sept cordes, la batterie martelant sur les mêmes accents de cette rythmique décapante remplie de noirceur ; aucun doute la musique sait exprimer ce que certains ne savent pas dévoiler par pudeur, self-control ou formatage... A noter le duo Damien/Jennifer, mais aussi celui réalisé par Jennifer, en écho qui enrichit la construction de « Speak For The Voiceless ». - « No Way Out »
Cette dernière piste offre un songwriting particulièrement travaillé enfonçant le clou de sa dynamique et de celle, récurrente, de l'album. « No Way Out » voit son clip prendre pour décor l’ancienne base de sous-marins de Keroman à Lorient et dans ses environs bretons.
NOTRE AVIS :
Nul ne mettra en doute cette fulgurante ascension dont a fait preuve Dust In Mind, non pas celle de la Tour Eiffe ! M' enfin! si quand même ! Quel exploit ! Oui! Je confirme... je voulais surtout mettre en évidence leur ascension depuis leurs huit années d'existence avec une réelle maturité acquise au fil de leurs expériences et affinée pendant cette période si particulière qui a reformaté le quotidien de tous et bien entendu le leur depuis près de deux ans. Et ils en ont tiré du positif car la formation a quasiment vécu en famille, ce qui lui a permis d'être hyper réactive à toutes suggestions, idées, expérimentations de chacun de ses cinq membres.
Le résultat en est « CTRL », un véritable travail d'équipe, un album cohérent, inspiré, parfaitement exécuté tant au niveau musical qu'au niveau vocal. Une vraie synergie qui crée une véritable magie. Un tir groupé de groove énervé et de maîtrise classieuse. Malgré les sujets sombres abordés tout au long de ce dix pistes, le chant, duo masculin/féminin éraillé, growlé, éthéré habilement nuancé, synergique et complémentaire, qui ne fait qu'Un, sait rester très mélodique. l'instrumental offre une section rythmique nerveuse, des guitares puissantes et tranchantes et met en évidence une technique certaine, de l'inspiration, de la variation, de l'énergie qui capte sans jamais lâcher l'auditeur. Une orientation plus professionnelle en ressort avec force sur cette toute dernière réalisation couplée d'une énergie de passionnés.
Dust In Mind se taille une jolie pierre angulaire dans le monde du Metal moderne indus multi-facettes, que les Strasbourgeois offrent dans l'écrin de ce quatrième album « CTRL ».
On peut remettre en avant le travail considérable qu'a effectué Damien, à l'origine des compositions, et qui outre son intervention au chant et à la guitare, assure tout le côté technique du son et des visuels ; cette production puissante et moderne et l'ensemble des vidéo-clips sont d'une qualité très soignée et irréprochable. Cependant Dust In Mind reste un travail de groupe où chacun joue un rôle précis et ciblé dont la résultante est une action d'ensemble qui mène à un résultat global très efficace.
Un DIY Made in France à rendre le monde Metal international jaloux. Cocorico !
Pour preuve, Dust In Mind obtient sa première tournée européenne en headline qui aura lieu en mars 2022.
Si Dust In Mind me permet, schmoutz à tous !
Les liens :
- https://www.dustinmind.com/
- https://www.facebook.com/DustInMindMusic
- https://www.facebook.com/PsyrusStudio
- https://dustinmind.bandcamp.com/album/ctrl
- https://www.facebook.com/darkTunesMusic/
- http://https://www.darktunes.com/
...schmoutz...
LA SUPERWISE COMPANY : Questions à Pascal Coquard
Le 24/04/2018
Superwise...
Superwise Company...
Superwise...
Superwise Company...
Je fredonnais la petite mélodie depuis le matin. C'est Poupette qui m'a ramené à la réalité.
" - C'est quoi, cette Superwise Company ? elle demande.
- C'est Charlotte Lee, je réponds.
- C'est Charlotte Lee, d'accord, mais la Superwise Company, c'est quoi ?"
Elle avait raison, Poupette, c'était pas bien clair...
J'ai regardé la montre, il était pas loin de 16 heures. En roulant bien, je pouvais être à Cham' dans la nuit. Je me suis aspergé de patchouli, et j'ai sauté dans le Zaf, déterminé à en savoir plus.
Vers 23 heures, je suis arrivé à Chamonix. Un livreur de pizzas zigzaguait encore entre les voitures.
" - Petit, c'est où la Superwise Company ? je lui fais.
- Un peu plus loin au fond à gauche, le grand bâtiment, il a répondu.
- Tu m'as pas vu, OK ?"
Je lui ai filé un petit billet pour qu'il se taise.
Le rideau métallique de la Superwise Company était baissé. Ils avaient laissé la lumière dans un bureau du deuxième étage. J'ai fait le tour du bâtiment. J'ai trouvé une porte de service que j'ai forcée avec le couteau Suisse dont je me sépare jamais. Je suis entré.
J'avais à peine fait quelques mètres avec ma lampe de poche qu'un grand type a surgi, genre en rogne. Il m'a aussitôt gueulé dessus :
" - Qu'est-ce que vous foutez là ?"
Moi j'ai percuté tout de suite, vous me connaissez : je me démonte pas !
" - Police ! je lui fais en sortant ma carte de tram'. Les questions, c'est moi qui les pose ! Mets les mains en l'air et tourne-toi que je te fouille !"
J'ai fait les palpations d'usage, puis je l'ai collé contre le mur. Il faisait pas son malin, le type, il devait en avoir, des choses à raconter ! Je lui ai mis la lumière de ma lampe de poche en plein dans les yeux, et j'ai commencé à le cuisiner...
1.- Nom, prénom, rôle dans la conception de l'album Charlotte Lee / SUPERWISE COMPANY ?
Coquard Pascal, ingénieur du son, modérateur, nettoyeur !
2.- Quel est le premier album que tu as acheté ?
C’est loin d’être le premier que j’ai écouté et c’est très flou mais je me rappelle avoir monté ma 1ere chaine HiFi et écouté “Zappa in New York” ou quelque chose comme ça. Un disque tout neuf !
3.- Est-ce parce qu'ils sont payés à l'heure que les ingénieurs du son font refaire dix fois les mêmes prises aux musiciens ?
Alors là pas du tout ! C’est pour vivre et re-vivre ces moments si fascinants : Voir les Vu-mètres s’activer, imaginer les électrons s’exciter, essayer de comprendre ce qui se passe dans toutes ces machines…! Si on était riche ça se saurait !
Photo Martin Bochatay Menga Fpv
4.- Comment as-tu connu Charlotte Lee ?
C’est mon frère qui a fait qu’elle s'incruste !
5.- Es-tu toi-même musicien, et à quel moment précis t'es tu dit "Je veux être ingénieur du son” ?
Non, je suis batteur, mais depuis que je suis musicien je suis fasciné par l’enregistrement de la musique, la technologie du son.
A l’époque où c’était difficile d’avoir de quoi le faire à la maison, j’ai fait beaucoup de séances de studio, qui m’ont donné encore plus envie d’avoir le mien.
Après maintes bidouilleries maison, en 1995 avec Gilles nous décidons de démarrer. “Les Tontons Flingueurs”, un bidouillage un peu plus sérieux qui n’a cessé d’évoluer.
6.- Les Tontons Flingueurs ! Nous y voilà donc ! C'est quoi, au juste, la Superwise Company ?
Une braise sur laquelle Charlotte est venue souffler à pleins poumons !!!
7- Quand tu es invité chez un ami qui écoute de la musique, est-ce que ça te rappelle le bureau ?
Oui !
8.- Quelles sont les qualités nécessaires pour faire un bon ingé-son ?
Il faut les avoir toutes !!!
Photo Martin Bochatay Menga Fpv
9.- Tu as en charge le son de l'album. N'es-tu pas un peu le cinquième membre du groupe ?
Bien sur, je crois que quasi tous ceux qui sont (et ont été) derrière les manettes de tous les groupes existants en font partie.
10.- As tu une chanson préférée sur cet album, ou un souvenir particulier rattaché à l'enregistrement de l'un des morceaux ?
Ma chanson préférée est “Pick up the moonlight”.
11.- Pour sauver la musique, il ne reste de place que pour deux albums sur l'arche de Noé. La première est bien sûr pour Superwise Company, mais à qui donneras tu la seconde ?
La formulation est toujours drôle, mais ce qu’il me vient à l'esprit de mes albums préférés est “Us” de Peter Gabriel.
12.- Quelle est la question judicieuse que tu aurais aimé que je te pose ?
Fais-tu du ski ?
Fais-tu du ski ? Visiblement, il était cuit, Pascal Coquard. J'en tirerai plus rien...
Je l'ai relaché, en lui indiquant de ne pas quitter le pays et de rester à la disposition de la justice, puis j'ai poursuivi la visite de cette mystérieuse Superwise Company...
https://www.facebook.com/charlotteleeartiste/
Merci à Martin Bochatay Menga Fpv pour ses jolies photos et son aimable autorisation.