NEO-CLASSIQUE

BURNED IN EFFIGY, Rex Mortem (2022)

Le 24/02/2022

Groupe : Burned In Effigy
Album : Rex Mortem (28/01/2022)
Genre : Death Metal
Origine : Chicago (USA)
Pour les fans de : The Black Dahlia Murder, The Human Abstract, At the Gates, Between the Buried and Me, Arsis
On aime : les growls sur deux tonalités, la guitare mélodique.

Par Ahasverus
Burned in effigy band
Photographie : Emily Fuschen, Dark Trix Photography


Burned In Effigy est un quintette originaire des USA où il s'est formé en 2016.
Il sort un premier EP (instrumental) dès 2017.
Son line-up évolue et il intègre un vocaliste pour revenir en 2022 avec un album de huit pistes, empruntant désormais des éléments au death metal mélodique ainsi qu'au métal progressif et néoclassique.
Le bassiste Matt Watkins détaille ce nouvel opus :
« Nous sommes ravis de présenter notre premier album, Rex Mortem, un premier chapitre du groupe. Il est en préparation depuis longtemps et nous ne pourrions être plus satisfaits du résultat. Les chansons varient en complexité et en intensité et démontrent notre évolution depuis la création du groupe. Les auditeurs entendront des influences telles que The Black Dahlia Murder et The Human Abstract, combinant notre amour pour le death metal et le metal progressif/néo-classique. Les paroles le soulignent avec des contes sombres inspirés de la mythologie, de l'histoire et de la littérature classique. La plupart des chansons suivent l'histoire d'un roi tyrannique qui cherche à étendre son pouvoir et son influence, et qui finit par être renversé par ses plus proches alliés. Je crois que notre album parlera à tous les fans de métal, quel que soit leur genre préféré. »
L'album s'appelle :

« REX MORTEM »

L'artwork est signé par le Québecois Martin Trottier, Darkest Media.
Burned in effigy artwork
Faisons un tour de pistes en compagnie du bassiste Matt Watkins (ses commentaires sont en italiques) :

1. L'influence néoclassique est  palpable dès « Doomsayer ».
« Doomsayer est une chanson que nous avons écrite peu de temps après notre premier EP et qui est vraiment devenue le cœur de notre son pour aller de l’avant. Elle incorpore des thèmes du death metal tout en conservant son équilibre avec la mélodie, permettant à plus d'agressivité de se manifester dans la musique. L'alternance entre des riffs serrés et des mélodies ouvertes et harmonieuses nous a semblé naturelle une fois que nous l'avons intégrée à notre répertoire. La voix de Smedy s'insère parfaitement et les paroles illustrent le feeling apocalyptique de la chanson et sont liées à l'histoire lyrique que nous racontons dans le reste de l'album. »

2. Plus rapide, « Artorias » met en évidence la qualité des growls.
« Artorias met plus l'accent sur le groove de l'album. Il a plusieurs mouvements, y compris un départ net d'influence latine au milieu de la chanson. Cela commence par un riff syncopé qui se marie vraiment avec le groove à mi-temps de la batterie. La section médiane entretient le groove entre la basse et la batterie, et la section finale se transforme en une conclusion culminante avec un solo de guitare déchirant. »
3. « Nightfall » offre un thème musical catchy.
«  Les paroles de Nightfall sont basées sur les contes de Dracula et de Nosferatu et cherchent à illustrer les thèmes néoclassiques de la chanson. Musicalement, plusieurs sections claires décrivent les principaux thèmes qui apparaissent ensuite dans les riffs. »

4. « The Empiricist » met la lead en avant, avec toujours de belles notes en guitare claire.
« The Empiricist crée une tension émotionnelle tout au long de la chanson et change de tonalité plusieurs fois, usant du thème principal de différentes manières. Les paroles traitent du conseiller le plus proche et du bras droit du roi,  trahissant ce dernier et détruisant ce qu'il avait construit. Cette chanson a vraiment tiré profit du chant par rapport à sa première version instrumentale. »
5. « Hades » (4:26) est agressif dans l'accroche et vous bouscule par ses changements de rythmes.
« Hades est la chanson la plus rapide de l'album, elle passe d'une signature temporelle à l'autre, avec un refrain mélodique à mi-tempo et une section solo. Bien que le groove change constamment, il se transforme en douceur de sorte qu'il semble naturel au lieu de secouer. Les paroles illustrent la descente du roi dans l'au-delà. »
6. « Atlas » semble plus progressif dans son introduction, avec un pont très marqué.
« Atlas est probablement la chanson la plus mélodique de l'album, bien qu'elle ait aussi beaucoup de groove. Elle s'appelait "Jupiter" sur notre premier EP et elle a maintenant une production appropriée et des voix. Les paroles suivent Atlas, qui a été condamné à porter le poids du monde sur ses épaules. »
7. « Treachery » propose une belle opposition des growls  et des choeurs plus marqués.
« Treachery est la chanson la plus mélodiquement et harmoniquement complexe de l'album. Elle s'exprime dans plusieurs tonalités et comprend de nombreux contrepoints, y compris des sections avec des contrepoints à trois voies entre les guitares et la basse. Le chant, tout au long de la chanson, martèle les thèmes du droit divin et de la corruption. Le roi cherche à présenter à ses sujets une image de dirigeant juste et noble, tandis qu'il complote pour répandre la trahison à travers le pays. »
8. « Vendetta » conclut sur un son plus rugueux et une structure aux influences speed/power metal. Il s'agit de l'une des premières chansons écrites par le groupe.  « Les paroles détaillent une vengeance meurtrière contre les oppresseurs. »

Jouant subtilement d'un chant growlé sur deux tonalités, usant de guitares virevoltantes, d'arpèges, de lignes mélodiques qui mêlent musicalité et complexité, Burned In Effigy propose huit comptines horrifiques dans un premier album d'un très gros niveau qui a de quoi nourrir tout fan de death amateur de belles envolées. Laissez parler votre curiosité, « Rex Mortem » saura vous satisfaire.

Les Critiques :

  • Magique et tellement agréable à entendre.
    Soil Chronicles
  • Il s'agit peut-être d'un premier album autoproduit par un jeune groupe, mais le niveau de professionnalisme et de maîtrise du genre est époustouflant.
    Angry Metal Guy

  • Burned in Effigy va vous époustoufler avec ce premier LP implacablement accrocheur.
    Noob Heavy

Line-Up :

  • Mark “Smedy” Smedbron (Chant)
  • Matt Watkins (Basse)
  • Eddie Dec Batterie)
  • Steve Bacakos (Guitare)
  • Mike Hisson (Guitare)

Track Listing :
1. Doomsayer (3:28)
2. Artorias (5:08)
3. Nightfall (3:20)
4. The Empiricist (4:05)
5. Hades (4:26)
6. Atlas (4:23)
7. Treachery (3:25)
8. Vendetta (3:55)
Durée totale : 32mn env.

Discographie :

  • Terrestrial (EP - 2017)
  • Rex Mortem (2022)

Le Lien :

SARTORI, Dragon's Fire (2022)

Le 13/02/2022

Groupe :Sartori
Album : Dragon's Fire (28/01/2022 - Rockshots Records)
Genre : Power Metal Néo Classique
Origine : USA

Par Ahasverus

Sartori est un groupe fondé à l'initiative d'Andy A. Sartori, guitariste Brésilien ayant des origines italiennes mais installé en Pennsylvanie.
Peu d'informations à notre disposition dans la biographie accompagnant l'album. Elle nous indique cependant qu'Andy A. Sartori serait populaire au Japon et que sa plus grande influence est Mozart.
Aussi limiterons-nous le le bla-bla pour nous intéresser immédiatement à la musique.

Sartori a sorti un album le 28/01/2022.
Il s'intitule :

« Dragon’s Fire »

Sartori dragons fire cover art

« Dragon’s Fire » est un neuf pistes d'environ trente minutes.

1. Il s'ouvre sur le rapide « Evil Heart », avec une batterie qui cogne et des notes qui annoncent la virtuosité du guitariste. Le titre, bien construit, rappelle les vieux MSG.
2. « One Distant Heart » ralentit à peine. La guitare lead attaque dès le début. Encore un bon titre de hard au solo de guitare purement fabuleux.
3. « From Hell to Heaven » frappe encore juste au niveau du songwriting, porté par un chanteur absolument impeccable.
4. L'interlude « Little Aria In G Major » permet de reprendre son souffle avant le morceau suivant.
5. « Devil In Disguise » est particulièrement nerveux et bien ficelé de bout en bout.

6. La guitare se fait mélodique sur « Through The Eyes of My Soul », qui aurait presque des allures de power ballade après la furie qui précède. 
7. « Castle of Lost Souls » est un instrumental. Il alterne les ambiances d'une manière remarquable. Les amateurs de néo-classique vont l'adorer !
8. « Battle In The Distant Lands » est rapide, avec un très bon pont avant le refrain. Il confirme la fiabilité de Scott Board au chant.
9. « Dragon’s Fire » clôture l'album et lui donne son nom. Encore un titre bien écrit avec une prestation  du groupe qui touche à l'excellence.

Plus encore qu'à Malmsteem (« Castle of Lost Souls »), c'est à Rainbow, Vandenberg, et surtout à MSG que nous avons pensé à l'écoute de ce « Dragon’s Fire ». C'est que, comme ces groupes, il réunit un excellent guitariste, un chanteur présent sur tous les fronts (le remarquable Scott Board - Cerebus, No Love Lost), et une section rythmique qui ne démérite pas. Nous (re)voici en plein hard 80's, tendance néoclassique. Le songwriting est d'une efficacité rarement égalée. La virtuosité d'Andy A. Sartori est flagrante, mais elle sait se mettre au service de la mélodie tandis que le groupe multiplie les titres accrocheurs. Un bémol - vous jugerez par vous-mêmes de son incidence - le son est lui aussi des 80's ! Il rappelle les vieux vinyles de Tokyo Blade. Le détail n'est pas rédhibitoire et c'est probablement le choix du groupe - mais nous aurions apprécié une approche plus actuelle. Néanmoins « Dragon’s Fire » est un grand album qui tourne régulièrement sur notre lecteur et qui marque notre début d'année 2022. C'est une belle découverte, capable de tirer la bourre à un album de Michael Schenker, et les amateurs de hard mélodique façon 80's ne lui resteront pas insensibles, c'est en tous cas notre recommandation.

Les Critiques :

  • Du bon power metal à papa qui s’écoute très bien.
    Soil Chronicles
  • Écouter Dragon's Fire, c'est littéralement comme voyager dans le temps.
    Sentinel Daily

Line-Up :

  • Andy A Sartori : Guitares
  • Dino Castano : Batterie
  • Rod Viquez : Basse
  • Scott Board : Chant

Tracklist :

1. Evil Heart (3:02)
2. One Distant Heart (3:57)
3. From Hell to Heaven (4:10)
4. Little Aria In G Major (0:37)
5. Devil In Disguise (3:54)
6. Through The Eyes of My Soul (3:48)
7. Castle of Lost Souls (4:18)
8. Battle In The Distant Lands (3:42)
9. Dragon’s Fire (2:57)
Durée totale : env. 30 mn

Liens :