HEAVY MELODIQUE

SYMAKYA (metal progressif), Project 11 : The Landing (05/04/2024)

Le 07/04/2024

Donnant dans son prog' la priorité au heavy et à la mélodie, Symakya réussit le tour de force de rester accessible tout au long d'un album d'une richesse évidente. 
Par Ahasverus
Sykamaya band
Symakya est un groupe de heavy symphonique et progressif formé en 2008 par des musiciens de Seymihnol, Elvaron et Heavenly, trois formations bien établies sur la scène française. Citant pour influences communes Iron Maiden, Judas Priest, Pain of Salvation, Kamelot, Nightwish, ou encore Sonata Arctica, ces artistes expérimentés et perfectionnistes sortent en 2011 « Majestic 12: Open Files », un premier album tournant autour de l'Ufologie. 
Symakya 1C'est sous la forme d'un quatuor que Symakya refait surface en 2024 avec l'album « Project 11 : The Landing », qui propose pas moins de soixante-cinq minutes de musique !
SymakyaC'est  Kevin Kazek (chant) qui s'est collé aux lyrics de ce concept album.  Ce docteur en histoire ancienne n'en est pas à son coup d'essai puisque c'est un exercice qu'il pratiquait régulièrement avec Seyminhol. Ici, les musiques de « Project 11 : The Landing » ont été construites à partir de ses paroles. 
Restant en cohérence avec le titre « Majestic 12: Open Files », « Project 11 : The Landing » se réfère au projet Apollo 11, qui voyait l'homme poser son pied sur la Lune pour la première fois en 1969. Symakya s'inspire de l'événement et nous entraîne sur les traces des Sélénites, mêlant textes antiques, guerre froide, histoire et écologie.
Si le récit est particulièrement fouillé, le quatuor réussit le tour de force d'éviter à sa musique progressive les longueurs en proposant des passages accrocheurs, parvenant à maintenir remarquablement l'attention sur des compositions qui descendent rarement sous la barre des sept minutes.
Ainsi des morceaux comme « The Height of Endymion », « Lunar Obsession », « Eleven », « The Oath » ou « Full Moon », conservent un attrait mélodique évident et un côté épique immédiatement fréquentable ; ils ne manqueront pas de vous faire headbanguer (« Horses of Apollo ») ! 
Parallèlement, la richesse de l'album, ses lignes instrumentales, la qualité du chant et des choeurs, la variété des arrangements, les différences d'ambiances et de son, vous inciteront à revenir lui prêter une oreille plus attentive, car il est aussi magistralement pensé qu'éxécuté. 
La clarinette et le violon complètent agréablement le propos ( « Land », dont le refrain est une vraie tuerie !).
Symakya délivre donc une galette particulièrement soignée qui comporte plusieurs niveaux de lecture mais qui donne la priorité au heavy et à la mélodie. Il réussit le tour de force de rester accessible et efficace tout au long d'un album d'une richesse évidente.  Il se montre à l'aise dans l'éxécution, trouvant sa zone de confort jusque dans les passages les plus techniques. On salue le brio des musiciens dans leur ensemble et plus particulièrement celui du vocaliste, dont la puissance et la justesse nous impressionnent toujours, et du compositeur qui réalise un exercice bluffant qui permet à « Project 11 : The Landing » de frapper sa cible au coeur ; cet album est aussi admirable qu'excitant !
« Project 11 : The Landing » est disponible depuis le 05/04/2024. C'est une sortie Wormholedeath (Max Enix, Crystal Gates, Wyvern, The Villainz).

THE GRANDMASTER (heavy mélodique), Black Sun (12/01/2024)

Le 12/01/2024

C'est fini, The Grandmaster n'est plus lambda, il n'a plus le cul entre deux chaises, et il n'a même pas besoin d'enfoncer le pied au plancher pour impressionner.
Par Ahasverus
Il semble qu'on doive The Grandmaster à Serafino Perugino, tête pensante du label Frontiers Records, qui a eu l'idée d'unir le guitariste allemand Jens Ludwig (co-fondateur d’Edguy) à deux membres de Chalice Of Sin, le batteur Mirkko DeMaio et le bassiste/keyboardiste/compositeur Alessandro Del Vecchio.
En 2021, accompagnés du chanteur Nando Fernandes (Brother Against Brother, Sinistra), le groupe sort l'album « Skywards », une carte de visite faite d'un métal mélodique classique mais honorable.
The grandmaster 1Le chant du Brésilien, souvent comparé à Ronnie James Dio, nous rappelle notre Jo Amore national sur certains titres (« Skywards - Earthwards », « Turn The Page »), ne manquant ni de puissance ni de panache. Malgré cela il manque la petite étincelle de magie et l'album ne reçoit qu'un accueil tiède et respectueux. Il se voit qualifié d' « assez monotone » par Hard Rock 80, une première impression confirmée par Music In Belgium qui finit malgré tout « par découvrir toutes les subtilités de cet album, qui doit beaucoup à son chanteur. ». Enfin, pour Metalnews, le formalisme de l'affaire « finit par ternir la noblesse de l’album en la souillant d’une patine de redondance, mais les individualités, et la performance collective sauvent le projet du marasme en évitant au dernier moment l’écueil de l’ennui. »
Après cet essai en demi-teinte, The Grandmaster fait son retour sur Frontiers Records le 12/01/2024 avec l'album « Black Sun ».
The grandmasterTirant les leçons du passé Nando Fernandes, pourtant plébiscité dans les chroniques, se voit remplacé par Per Johansson (Fate). Le Danois dispose d'une tracklist qui semble plus agressive que celle du premier album, et son chant maléfique et heavy (« Heaven's Calling ») ôte d'emblée cet aspect lisse qu'on reprochait à « Skywards ». 
Des morceaux comme « Black Sun » ou « While The Sun Goes Down » ont exactement ce qui manquait à The Grandmaster, cette dynamique puissante qui vous pique dès la première écoute. Il y a désormais un potentiel de hit, des arrangements chiadés (« Learn To Forgive »), un solide travail sur les choeurs et les secondes voix, et du gros son. The Grandmaster a mis les bouchées doubles et Per Johansson bouscule l'auditeur à chaque intervention.

Ce deuxième essai est si nettement transformé que même la guitare de Jens Ludwig semble galvanisée. A l'évidence, la nouvelle formation a su trouver l'alchimie qui faisait défaut au précédent line-up. Elle se permet de complexifier sa structure musicale (« Something More ») et d'oser la ballade (« Fly, Icarus Fly ») sans ramollir le propos. C'est fini, The Grandmaster n'est plus lambda, il n'a plus le cul entre deux chaises, et il n'a même pas besoin d'enfoncer le pied au plancher pour impressionner (« Learn To Forgive »). Le respect est de mise ; le plaisir aussi. The Grandmaster a mis le paquet et il réussit à surprendre jusqu'à la dernière piste. Il conviendra désormais de compter avec lui car ce « Black Sun » s'impose comme l'une des réussites de ce début d'année 2024.

RONNIE ROMERO (hard/heavy mélodique), Too Many Lies, Too Many Masters (15/09/2023)

Le 25/09/2023

Les compositions laissent s'installer partout le groove de ce grand chanteur.
Par Ahasverus

Rainbow, Core Leoni, Vandenberg, Michael Schenker Group... On ne compte plus les formations qui ont fait appel au talent de Ronnie Romero, chanteur de Lords Of  Black !
Le Chilien (installé en Roumanie) avait enregistré récemment deux albums : « Raised On Radio » (2022), avec des reprises de Queen, Foreigner, Bad Company ou encore Led Zep ; « Raised On Heavy Radio » (2023) plus volontiers tourné vers Maiden, Judas Priest, Accept ou Metallica. Un exercice qui pouvait trouver son public par un choix de groupes mainstream. Mais il était temps de voir Ronnie faire la preuve de son inspiration par un album  solo de compositions. C'est chose faite avec « Too Many Lies, Too Many Masters », co-écrit avec José Rubio (guitare) et Andy C. (batterie).
Ronnie romero album
« Too Many Lies, Too Many Masters » est une suite de mélodies de belle qualité (« Mountain Of Light ») dans un esprit assez hard/heavy pas très éloigné des MSG ou Rainbow avec lesquels Ronnie a collaboré. Il sait aussi se rapprocher du hard bluesy d'un Whitesnake (« Crossroad ») ou du répertoire propre à Dio (« Not Just A Nightmare », « Chased By Shadows »). 

Parfois légèrement linéaire malgré tout le talent déployé, l'ensemble évite tout de même l'écueil et le déjà-vu grâce à certaines mélodies qui tirent leur épingle du jeu (« Not Just A Nightmare », « A Distant Shore », « Vengeance »). Quant à l'interprétation, elle ne connaît bien sûr aucune faille, et les compositions laissent s'installer partout le groove de ce grand chanteur.
Ne faisons pas la fine bouche : « Too Many Lies, Too Many Masters » est tout de même d'un niveau remarquable. Il  ne nous a pas subjugué, mais il possède suffisamment de qualités pour retenir l'attention.
A écouter.

Très actif, Ronnie Romero était également dans les bacs en mai 2023 avec le premier album d'Elegant Weapons, un projet qui l'unit à des membres de Judas Priest et de Pantera. On sait qu'il enregistrait les voix du prochain album de Lords Of Black à Bucharest en juillet 2023.

EDU FALASCHI (métal mélodique), Eldorado (23/08/2023)

Le 31/08/2023

Une pure régalade !
Edu falaschi eldoradoPar Ahasverus
Deuxième volet de la trilogie initiée par Edu Falaschi avec l'album « Vera Cruz », que l'on peut considérer comme le début de sa véritable carrière solo, ce qui ne l'empêche pas d'être accompagné par une brochette de musiciens au talent monstrueux. Une belle revanche pour ce Brésilien qui avait dû quitter Angra pour raisons de santé et qui est à nouveau capable de performer vocalement.
« Eldorado » est donc la seconde partie d'une trilogie aztèque qui permet à Falaschi d'explorer, à travers le prisme du métal mélodique, différents aspects de la musique latine, précoloniale ou moderne, avec des guitares espagnoles en veux-tu en voila mais également par des chants en Espagnol et dans des langues autochtones. Ainsi la songwriter guatémaltèque Sara Curruchich apporte-t-elle sa sensibilité à l'interlude « Q'equ'm », venant renforcer l'impression de richesse culturelle et artistique qui naît à l'écoute de l'album.
En digne successeur de « Vera Cruz », ce second album démarre en mode cinématographique, certains passages pouvant même vous rappeler la manière d'Enio Morricone (« Señores Del Mar »). « El Dorado » entre ensuite dans le vif du sujet avec un très bon développement mélodique qui lorgne vers le grand Helloween. Cette belle pièce de metal entrecoupée de cordes claires rassure tout de suite : « Eldorado » sera à  la hauteur de « Vera Cruz » et des titres comme « Land Ahoy », « Face Of The Storm » ou « Mirror Of Delusion » trouveront leurs dignes successeurs. D'ailleurs, dès qu'arrive « Sacrifice », deuxième morceau du nouvel album, vous sentez tout ce que cette écoute pourra avoir de sympathique.
Après une ballade en quatrième piste, le power mélodique reprend ses droits en nous entraîne vers « Tenochtitlán » (le Mexico précolombien), avec un découpage passionnant et une exécution virtuose qui en fait l'une des pièces-phare de l'album. 

« Eldorado », qui donne son titre à l'album, est la piste la plus longue de l'opus avec ses dix minutes. Encore une fois la technique retient l'attention et la structure du morceau lui donne beaucoup de mouvement.  Les ambiances vont ainsi en une perpétuelle alternance tandis que l'album repart en mode mélodique (« Reign Of Bones »). Une power ballade amène un peu de sérénité (« Suddenly ») puis  « Wings Of Life », deuxième pavé de l'album, remet les gaz jusqu'à ce que la grâce d'un « In Sorrow » nous fasse regretter que ce soit déjà fini.
Disons-le clairement : « Eldorado » est d'un sacré niveau, créatif dans sa conception, magistral dans son exécution. Cependant si le son de l'album est très bon les choeurs semblent légèrement en retrait. Quel dommage ! Un autre traitement, à l'instar de ce qu'a fait l'Italien Winterage sur son album « Nekyia », aurait projeté l'ensemble dans une dimension parfaite. Malgré quoi « Eldorado » se positionne dans la lignée des très grands opus du métal mélodique, peut-être même des classiques, et je pense avant tout aux « Keeper » de Helloween aux côtés desquels il peut aller s'installer le front haut. En conclusion, malgré notre petit caprice à propos des choeurs, on vous affirme que cet album est une pure régalade qui passera haut la main l'épreuve du temps. Décidément ce Edu Falaschi est un grand monsieur !

STRAY GODS (heavy mélodique), Olympus (23/06/2023)

Le 01/07/2023

Fervent admirateur de la Vierge de Fer, Stray Gods pousse le mimétisme à un point proche de la perfection.
Par Ahasverus

Stray Gods se définit comme la collaboration de cinq musiciens conduits par le songwriter/producteur Bob Katsionis (clavier et guitare chez Firewind). Les choses sont claires.
En fouillant un peu plus avant vous apprendrez  que cette formation grecque a pour chanteur le portugais Artur Almeida (Attick Demons). John Mc Riss (guitare), Gus Macricostas (basse) et le batteur Thanos Pappas (Scar Of The Sun) complètent le line-up. 
Stray gods band
Ils sortaient l'an passé un album de huit pistes ressemblant à Iron Maiden, jusqu'à s'y méprendre (« Black Horses »). Un héritage clairement convoité par le groupe.
Stray Gods revient le 23/06/2023 avec le même format et l'album « Olympus ».
Stray gods olympus
Pas de grosse surprise côté songwriting. Pas de petite surprise non plus... Stray Gods nous réchauffe ses cavalcades basse/guitares sur lesquelles se pose une belle voix de stentor à la Dickinson.
Sans prendre une réelle distance avec son mentor, le power mélodique de Stray Gods peut parfois faire penser à KingCrown (« Out Of Nowhere »),  pour sa musique, mais aussi pour la voix d'Almeida parfois proche de celle de Jo Amore.
Les Grecs penchent pourtant bien du côté de la Vierge de fer (« Ghost From The Future », « Fortune Favors the Bold »), poussant le mimétisme à un certain degré de perfection  (« The Other Side Of The Mirror »).
Mauvaise langue, on pourrait dire que le breuvage est décaféiné, parce qu'on aimerait que Sray Gods ait en plus la petite chose qui le distingue de son tuteur, mais c'est hors sujet puisque la démarche est clairement délibérée.
Reconnaissons, c'est bien fait. Et si vous aimez Maiden, vous devriez normalement adhérer à la proposition grecque qui, si elle n'a pas le niveau d'un « Senjutsu », s'en tire tout de même avec mention dans son dictionnaire amoureux des Britanniques, allant jusqu'à oser une fresque historique de 10:08 comme savent en écrire les tauliers de la NWOBH (« Olympus »).


L'album existe en vinyle coloré ainsi qu'en cassette. Commandez-le ICI.
Stray gods cassette

MANIGANCE, Le Bal Des Ombres (2022)

Le 20/03/2022

Voila bien vingt ans que Manigance caracole dans le peloton de tête du métal hexagonal, courant pour le maillot en terme d'audience autant qu'en longévité.


Le groupe s'était forgé une identité ancrée dans un power heavy particulièrement bien produit, porté par des guitares très mélodiques, et il brandissait en toute légitimité l'un des étendards du métal en français avec en pointe la voix haute et remarquable de Didier Delsaux.
En 2018, poursuivant son bonhomme de chemin par un huitième album, il présentait « Machine Nation », un bon cru au son assez effrayant.
Manigance machine nation
Mais patatras ! Concomitamment la formation paloise annonçait le départ de son chanteur !
« Didier à cette époque était moins impliqué dans le groupe et on avait anticipé en discutant avec lui de ce qu'il voulait faire » expliquait récemment François Merle (guitare) à Heavylaw Webzine.
Manigance et Delsaux décidaient donc de scinder leurs chemins. Didier rejoignait Crazy Hammer ; Manigance intégrait pour le remplacer Carine Pinto, proche du groupe mais inconnue de son public. Elle était néanmoins présente en duo sur le titre « Face Contre Terre ».

Carine nous racontait dans une interview de la période « Machine Nation », en 2018 :
« J’ai commencé par être une fan. Dès que j’ai eu entre les mains le CD de Signe De Vie en 1998, il a tourné en boucle. Quand j’ai su que Manigance ne passait pas trop loin de chez moi, j’ai assisté au concert. On a sympathisé et j’ai été invitée à la Release Party pour la sortie d’Ange Ou Démon. Depuis, je les ai accompagnés en tournée sur les dates, pour leur filer un coup de main pour l’installation du matériel, m’occuper de la vente du merchandising... Nos relations sont devenues plus personnelles, sans pour autant que je leur parle de mon travail sur le chant. Il y a deux ans, lors du réveillon du Nouvel An, on a fait un petit bœuf avec François et il a découvert ma voix. Il n’a pas oublié. Lorsque Didier a décidé de quitter le groupe, il a fallu envisager son remplacement. L’idée d’une voix masculine a été évoquée, puis est venue la proposition d’une voix féminine. C’est à ce moment-là que l’on a testé ma voix en studio sur les dernières chansons et ça a matché. »
Il lui en fallait du courage, à Carine (elle prouvera ensuite en remplaçant au pied levé Jo Amore, empêché sur un concert de Kingcrown, qu'elle en a à revendre). Relever le chanteur originel d'un groupe établi dans le coeur des fans est chose compliquée avec un public métalleux très exclusif. Par ailleurs, en acceptant le deal, elle disposait de trois mois pour se préparer à une tournée européenne avec  MYRATH. Paradoxalement, ces shows à l'étranger lui permettraient de consolider son image et de gagner ses galons plus sereinement face à un public qui ne connaissait pas le groupe dans sa configuration antérieure et qui l'accueillait sans à-priori.

Mais il n'était pas dit que Manigance en serait quitte avec les émotions : en 2020, c'était au tour du charismatique Bruno Ramos (guitare) de faire sécession. Poussé notamment par des raisons géographiques, il saisissait une opportunité et rejoignait Zouille qui reformait le mythique Sortilège. Il était remplacé dans Manigance par Lionel Vizerie (ex-Muren).
Malgré quoi Manigance tenait son planning et sortait le 18/03/2022 via Verycords, « Le Bal Des Ombres », son neuvième album.
« Le Bal Des Ombres » marquera donc, quel que soit son accueil, un cap (que dis-je un cap ? C'est une péninsule !) dans la longue carrière des Palois.
Sur sa composition, François Merle (qui a également enregistré l'album) confie à Spirit of Metal France : « Musicalement, je me suis senti beaucoup plus libre ! Avec l’ancienne équipe, nous avions des règles sur le chant, sur les soli, sur la longueur des titres… et finalement j’ai démarré copie blanche cette fois ! »
Le mixage et le mastering sont de Olivier Didillon au Record Did'studio.
L'artwork est cette fois encore de Stan W Decker (Blue Oyster Cült, Vanden Plas, JPL).
Manigance
Le nouveau Manigance tient-il le cap ? Il ne vous faudra pas longtemps pour vous en assurer : la courte intro « Odyssée » prouve que le son est toujours là, consistant, travaillé, tandis que « Sang Froid » démontre la cohésion des textes et la qualité des guitares mélodiques, et que « Huis Clos » s'impose en hit à la hauteur d'un « Machination ».

Les arrangements sont denses, les percussions bien utilisées (« De Vos Outrances », « Arrêt De Mort ») et une guitare légèrement hispanique vient produire le plus bel effet sur « De Vos Outrances », au coeur d'un songwriting qui ne laissera jamais place à l'ennui et qui va même flirter avec le speed mélodique (« Envers Et Contre Tout »). Tout cela est servi par une interprétation qui transpire la virtuosité.
Quant à Carine Pinto, l'ex-fan devenue frontwoman, son arrivée n'a en rien dénaturé le projet : son écriture respecte l'héritage et elle développe sa voix, la pose (« Aux Portes De L’oubli »), excelle dans les hauteurs où elle démontre sa puissance (« De Vos Outrances », « Huis Clos »).  Ajoutons que Julien Izard (Existance) ne fait pas le voyage pour rien et que le duo vocal sur « Haute Trahison » est explosif.
Ainsi, sortant d'une périlleuse zone de turbulences, Manigance prouve qu'il y a toujours un pilote dans l'avion, et quel pilote ! Il nous propose un album  carré, inspiré de bout en bout, moderne mais dans la continuité de son patrimoine. Il est désormais évident que la transition post-Didier Delsaux a été parfaitement négociée et que le Manigance nouveau conservera son leadership dans le métal mélodique en Français. « Le Bal Des Ombres » est à la hauteur de la réputation du groupe et, que vous soyez un ancien ou un nouveau fan, vous y trouverez tout ce que vous êtes venus chercher du côté de chez Manigance. Un nouvel opus de qualité dans une discographie riche au caractère unique.

Il existe une édition japonaise du « Bal Des Ombres » chez SPIRITUAL BEAST.
Manigance japon
Les Critiques :

  • Cet album est une nouvelle pierre très solide à l’édifice, qui ne dépare pas vis-à-vis des précédents opus, bien au contraire.
    RockMeeting
  • Le groupe délivre avec ce Bal des ombres un album très abouti, travaillé, dans lequel il s’est surpassé.
    Seigneurs Du Metal (webzine)

Tracklist :

01. Odyssée
02. Sang Froid
03. De Vos Outrances
04. Huis Clos
05. Le Bal Des Ombres
06. Arrêt De Mort
07. Haute Trahison
08. Eternité
09. Aux Portes De L’oubli
10. Envers Et Contre Tout
11. L'aube du combat
12. Légendaire survivant
Durée totale : env. 51 mn
Manigance 2022
Manigance - Line-Up 2022 :

  • Carine Pinto (Chant)
  • François Merle (Guitare)
  • Lionel Vizerie (Guitare)
  • Stéphane Lacoude (Basse)
  • Patrick Soria (Batterie)

Discographie :

  • Signe De Vie (1997)
  • Ange Ou Démon (2002)
  • D'un Autre Sang (2004)
  • Mémoires Live (2005)
  • L'ombre Et La Lumière (2006)
  • Récidive (2011)
  • Volte Face (2014)
  • Machine Nation (2018)
  • Le Bal Des Ombres (2022)


Les Liens :


Pour aller plus loin avec Manigance et « Le Bal Des Ombres », nous vous recommandons deux intéressants entretiens récemment accordés  par le groupe :

THE SONIC OVERLORDS, Last Days Of Babylon (2021)

Le 03/03/2022

Disponible depuis le  22/10/2021 chez M-Theory Audio, « Last Days of Babylon » est le premier album de The Sonic Overlords.
The sonic overlords
The Sonic Overlords s'est constitué en 2017. Si son activité est récente, il dispose néanmoins d'une grande expérience discographique, comptant dans ses rangs des musiciens aguerris de la scène suédoise (Sideburn, Revelations).
Puisant ses racines dans le hard 80's, il délivre un hard/heavy qui peut tendre vers le doom, avec des sonorités assez basses, des mélodies orientales à la Dio (« Utopia », « Eternal Heroes (Last Days Of Babylon) »), portées par la voix solide et puissante de Marcus Zachrisson Rubin.

« Last Days of Babylon » bénéficie d'une interprétation carrée dont l'attrait se voit renforcé par l'appui non négligeable de l'ex-Black Sabbath Tony Martin qui réalise une excellente prestation sur « Past The End of Time », dernière piste de l'album. Attention : ce morceau est absent de la version digitale proposée sur Bandcamp.
Un groupe aux fondations solides qui intéressera les amateurs de hard/heavy classique, Rainbow et Dio en tête.

Line-Up :

  • Marcus Zachrisson Rubin : chant
  • Morgan Zocek : guitare, chant
  • Per Soläng : batterie
  • Daniel Ramírez : basse

Tracklist:

1. Utopia
2. In My Darkest Room
3. Fools
4. Lords Of No Tomorrow
5. World On Fire
6. Sands Of Time
7. Shine
8. Children Of The Night
9. Eternal Heroes (Last Days Of Babylon)
10.- Past The End of Time (feat. Tony Martin)
durée : env. 50mn

AMOTH, The Hour Of The Wolf (2022)

Le 17/02/2022

Amoth est un groupe de heavy metal basé à Helsinki. Il pratique un heavy mélodique teinté d'éléments progressifs et trouve ses racines dans le métal des années 80, mais aussi dans le thrash et le jazz.
Amoth 004 photo mervi tikkanen
Photographie Mervi Tikkanen
Ces Finlandais comptent déjà deux albums, sortis en 2011 et 2016.
Il reviennent le 28/01/2022 via Rockshots Records pour un nouvel opus avec, au chant, Pekka Montin (Ensiferum).

L'album s'appelle :

« THE HOUR OF THE WOLF »

Amoth coverart

The Hour Of The Wolf, c'est « l'heure entre la nuit et l'aube. L'heure où la plupart des gens meurent, où le sommeil est le plus profond, où les cauchemars sont les plus réels. C'est l'heure où les insomniaques sont hantés par leurs peurs les plus profondes, où les fantômes et les démons sont les plus puissants », explique le groupe.
Passons à la musique (les caractères en italiques sont des citations de commentaires de Tomi Ihanamäki, guitariste et songwriter principal d'Amoth) :

  1. L'album s'ouvre avec « Alice », un morceau au riff inspiré par un rêve... d'Alice Cooper ! « Le couplet de cette chanson m'a été montré par Alice Cooper dans mon rêve ! Je me suis réveillé et j'ai immédiatement écrit le riff. » Cette chanson heavy tourne autour d'un dialogue entre deux personnages principaux :  une strip-teaseuse et un proxénète.

  2. Vaguement inspiré par le personnage du Joker (Batman), « The Man Who Watches The World Burn » accélère la cadence et finit en un super moment heavy mélodique. «  La seule chanson down-tuned de tout l'album. Oh, et elle a un solo de basse ! »

  3. « Wounded Faith » est selon  Tomi Ihanamäki « l'une des chansons les plus thrash de l'album. Très rapide avec des solos complexes. Aussi très sombre au niveau des paroles. Il est question d'épuisement et de pensées suicidaires. » C'est aussi un titre progressif et imprévisible.

  4. « Wind Serenade (part I)  » est un court instrumental néoclassique guitare/clavier. 

  5. L'ensemble des instruments revient sur « Wind Serenade (part II) ». « Les fans de Steve Vai et Joe Satriani vont adorer ça. C'est aussi pour les fans de titres de guitare instrumentale en général. »

  6. Plus agressif, « We Own The Night »  change d'approche par sa complexité. « Ce qui rend cette chanson spéciale, c'est le contraste entre le groupe et la voix. La musique est rapide et heavy, avec des rythmes explosifs, mais la voix reste calme et obsédante. »

  7. « It Ain’t Over Yet » est un morceau très heavy mélodique, avec de grosses touches de thrash et de prog. La voix de Pekka Montin part toucher les cimes. Ce titre traite du harcèlement, qui peut se retourner contre le harceleur.

  8. « Traces In The Snow » est la ballade de l'album.

  9. « The Hour of The Wolf » donne son titre et sa conclusion à l'album. Heavy dans un premier temps, il affiche une structure assez complexe et progressive. « C'est une chanson très très personnelle au niveau des paroles. Il fut un temps où je ne pouvais même pas écouter ce morceau sans être ému. Je pense que beaucoup de gens peuvent apprécier ses paroles et y trouver un reflet de leur propre vie. »

Capable de tenter un public très large, réunissant les fans de Helloween, d'Iron Maiden et des grands guitaristes façon Vai, Malmsteen ou Satriani, Amoth ouvre les portes du métal mélodique pour y faire entrer le heavy, le thrash, le néoclassique ou le métal progressif. Il propose avec « The Hour of The Wolf » un album varié qui met en évidence le talent de son vocaliste et de son guitariste, appuyés par une section rythmique particulièrement solide et par une production impeccable.

Les Critiques :

  • Entre épique à l’italienne et solidité à l’américaine, The Hour of the Wolf donne une belle leçon old-school à la concurrence.
    Metal News
  • The Hour of The Wolf plaira à coup sûr aux fans de heavy mélodique et progressif.
    Metal Storm

Tracklist :

  1. Alice
  2. The Man Who Watches The World Burn
  3. Wounded Faith
  4. Wind Serenade Part I
  5. Wind Serenade Part II
  6. We Own The Night
  7. It Ain’t Over Yet
  8. Traces In The Snow
  9. The Hour Of The Wolf
    Durée : env. 46 mn

Amoth 001 photo mervi tikkanen

Line-Up :

  • Tomi Ihanamäki : guitare
  • Mikael Rauhala : guitare
  • Oskari Viljanen : batterie
  • Anne Lanttola : basse
  • Pekka Montin : chant, clavier

Discographie :

  • Crossing Over (2011)
  • Revenge (2016)
  • The Hour Of The Wolf (2022)

Le lien :

 

JOHN L (Heavy Metal), Heavy Rock (2021)

Le 07/01/2022

Groupe : John L
Album : « Heavy Calling » (03/2021)
Genre : Heavy Rock
Origine : Belgique

Par Ahasverus

En ce début d'année 2022, nous avons décidé de nous faire plaisir avec une séance de rattrapage faite d'albums qu'on n'a pas pu chroniquer à leur sortie pour des raisons purement éditoriales mais qui ont nettement retenu notre attention en 2021.

Celui-ci nous arrive de Belgique et porte un nom auquel on ne peut que répondre :

« Heavy Calling »

John l heavy calling

C'est le second album de John L., un album pour les amateurs de bon hard à l'ancienne, expliquait-il dans une interview à Divertir, citant pour références Black Sabbath, Ozzy Osbourne, Michael Schenker, et Van Halen.

« Heavy Calling » a été produit pour l'essentiel au Noise Factory Studio, tandis que la basse était enregistrée au The Farm Records, où l'album était mixé et masterisé.

On l'a remarqué au travers d'un clip bien sympa, qui donne son titre à l'album et qui en ouvre aussi la première piste.

« Heavy Calling », la galette, propose neuf titres d'un hard-rock de facture classique qui vous rentrent dans la tête très agréablement et qui vous reviendront par sifflotements interposés dans la journée. C'est un album à guitare et à voix, celle de John L. rappelant parfois fort le timbre de Klaus Meine (sur le refrain de « E.T.C » ou plus encore sur la jolie ballade Scorpionnesque « Holy Mary », reprise de l'album « Bring Me Home » - 2015).
John pourra aussi vous ramener à Dio, Rainbow, ou pourquoi pas The Cult. Il réussit à faire passer pas mal de diversité dans ses pistes, de « Karmattitude » avec ses cavalcades de guitare et ses doubles voix très hautes, à l'oriental « Anubis » qui se lâche sur son dernier quart.
On a noté un pont rappelant trop « Heaven And Hell » pour ne pas être un clin d'oeil au Sabbath de Ronnie James Dio sur le titre « Sane ».
Au final, on vous conseille de poser les oreilles sur cet album bien agréable.
A surveiller de près,  ce jeune chanteur/guitariste envoie des paillettes d'or quant il chante. Un diamant brut, ce n'est pas si courant.

Les critiques :

  • « Une jolie collection de chansons Hard & Heavy mélodiques et intemporelles. »
    https://www.musicinbelgium.net

John l jerome derenne

John L par Jérôme Derenne Photography

Line-Up :

  • John L. (Chant, guitares)
  • Michel Pesch (Basse)
  • Rusty James (Batterie)

Tracklist :

  1.  Heavy Calling
  2. E.T.C
  3. White Trash King
  4. Hitch A Hike
  5. S.I.M.B.F.F
  6. Karmattitude
  7. Sane
  8. Anubis
  9. Holy Mary 2.0
    Durée totale : 40:12

Les Liens :

Chronique d'album : ARCHANGE (Heavy Mélodique) Empire (2020)

Le 05/07/2020

Groupe : Archange
Album : Empire (2020)
Genre : Metal Mélodique
Origine : Grenoble

Par Ahasverus

 

Le Groupe :
  • Archange est un groupe grenoblois formé en 2013.
  • Il sort la même année l’EP “Rock Non Stop”.
  • Il présente en 2017  l’album “Flashback”, défendu par le clip “Live Forever”.
  • Après un changement de line-up concernant son chanteur et son bassiste, Archange revient en 2020 avec Wince Wrath au chant  (guitariste chez Burnt Umber), Laurent Rabatel et Paco Francisco Peiro aux guitares, Arnaud Court à la basse et David Amore (Kingcrown) à la batterie.
  • C’est dans cette configuration qu’est présenté le nouvel opus :

“E M P I R E”

L’Album :
  • “Empire” est un album de dix pistes pour un peu plus de trente-sept minutes.
  • L’artwork est signé Anthony Dura
  • L’album comporte une cover métallisée du tube de Seal paru en 1990, "Crazy".
  • La production est signée Patrick Liotard, tandis que le mastering a été confié au producteur et musicien (Anubis Gate, Beyond Twillight) danois Jacob Hansen.

 

Les Critiques :
  • Les forges Grenobloises, très actives dans le Metal hexagonal, nous offrent avec Archange une superbe galette.”
    http://rockmeeting.com
  • “La puissance, la qualité technique intrinsèque des musiciens éclatent sur ce disque fort en gueule.”
    http://www.metal-integral.com
  • “Les titres sont entrainants, les riffs de guitare sont puissants et le chant de Wince apporte réellement une touche intéressante à cheval entre Geoff Tate et Myles Kennedy.”
    https://www.unitedrocknations.com
Notre Avis :
En 2017 Archange sortait “Flashback”, un réjouissant album de Hard mélodique. Trois ans plus tard, la bande à David Amore revient, prenant le pari toujours périlleux du changement de chanteur. On salue d’ailleurs la performance de Wince Wrath, qu’on connaissait à la guitare chez Burnt Umber, et qui s’en tire remarquablement au micro.
Il apparaît dès les premières minutes qu’Archange a modernisé son propos et qu’il a décidé d’enfoncer sa pédale d’accélérateur en acier trempé. On peut penser à Soto sur certains titres (Schizophrenic).

Sans effacer l’album “Flashback”, dont il est le digne successeur, ce nouvel opus se pare d'une touche de modernité sans quitter sa sphère mélodique. Tout ça sonne particulièrement bien, et le Metal dont est forgé cet “Empire” a de quoi vous convaincre. On ne s’en étonnera pas, vu la solidité du casting.

 

Les Liens Utiles :

 

Chronique d’Album : HEVIUS (Heavy Mélodique), Millénaire (2020)

Le 04/05/2020

Groupe : Hevius
Album : Millénaire (2020)

Genre : Heavy Mélodique

Origine : Île de France

Le Groupe :
  • Hevius est une formation de Heavy Metal Mélodique originaire de Seine-Et-Marne. Formée en 1995, son chant est en français.
  • A propos de son patronyme, le groupe expliquait dans une interview :
    Il y a bien longtemps on a voulu créer un site pour commencer à se faire connaître alors que nous jouions encore des choses assez différentes, pas forcement que du Metal ; nous n’avions alors pas de nom et on a essayé des trucs simple comme «Metal» ou «Heavy» ou « Metal Nous» ou «Heavy Nous». Tout ça était déjà pris, alors on a essayé «Heavy Us», et ça n’existait pas encore. Puis on a trouvé la consonance sympa. Du coup, on a contracté, et ça a donné ce que ça a donné...
    http://lapartdombre.free.fr/inti%20hevius.htm
  • En 2005, le groupe sort “Derrière la Lumière”, son premier album, une autoproduction qui reçoit un accueil bienveillant des critiques. Hevius recrute pour l’occasion au chant lead David Dias. Il soulage momentanément de cette tâche le guitariste Julien Ferrier.
HEVIUS, Derrière la Lumiière (2005)
  • Julien Ferrier reprend ensuite son poste de chanteur/guistariste. Le line-up actuel est complété par son frère Alexandre Ferrier (batterie), Ugo Verzeletti (basse), Olivier Louis-Servais (guitare) et Florian Altairac (claviers).
  • En 2020 Hevius présente son deuxième album...

“MILLENAIRE”

 

L’Album :
  • “Millénaire est un album de treize pistes d’une durée d’une heure et cinq minutes.
HEVIUS, Millénaire (2020)
  • Les onze premières pistes sont de nouvelles compositions. Elles se complètent de deux reprises. La première est une cover métallisée du titre “Vice et versa”, de l’album “Les étonnifiants” (1992) du trio comique français Les Inconnus. La dernière piste est un titre réenregistré qui figurait déjà sur le premier album, “Nous sommes des rois”.

 

 

  • “Millenium” est disponible chez Season of Mist.
Voyons maintenant un aperçu des critiques...

 

Les Critiques :
Après ce tour d'horizon, il reste à vous donner...

 

Notre Avis :
Quinze ans après un premier album qui suscitait la bienveillance des critiques, Hevius revient avec un opus aux lignes musicales parfaites - le ton vous sera donné dès les premières secondes de l’album.
Ce qui surprend invariablement, c’est l’arrivée du chant : une voix taillée pour le Punk et le Rock énervé plutôt que pour du Heavy Mélodique. Elle aurait pu être rédhibitoire à notre oreille formatée, elle devient pourtant un atout qui retient notre attention et la distingue des stéréotypes. Malgré un travail remarquable, Hevius, refusant de se prendre tout à fait au sérieux, désamorce la distance à petites doses humoristiques en optant pour une reprise incongrue des Inconnus ou en essaimant leur site de photographies ou de jeux de mots décalés. Ils ne parviennent pas pour autant à nous tromper : cavalcades de guitares, lignes mélodiques d’orfèvrerie, compositions brillamment travaillées, ce “Millénaire” atteint une musicalité et une originalité qui lui donnent une place à part dans le paysage Heavy Mélodique français. Hevius est capable de vous séduire. Soyez curieux, allez les écouter.

 

Les Liens Utiles :