FUSION

IMPARFAIT, TELEMA (2022)

Le 20/06/2022

Imparfait est un groupe de rock / metal hybride formé en 2015. Il a notamment partagé la scène avec des formations prestigieuses telles que Tagada Jones, Ultra Vomit, No One Is Innocent ou Punish Yourself. Après deux EP, le quatuor revient avec un album de seize pistes d'une durée de quarante-deux minutes :

« TELEMA »

Imparfait artwork
Les pistes introductives (« Incantation » et « Robert LeGris »), avec leurs sonorités multiples et leurs interventions en Lingala, affirment bien l'intention d'Imparfait de donner libre cours à son imaginaire et de s'affranchir de l'étiquette. Les choses sérieuses commencent en piste 3 avec le réjouissant « A L'Américaine », tellement accrocheur, parfait exemple de l'efficacité conjuguée des grosses guitares et du hip hop.

Ajouts électroniques, envolées lyriques, assauts métalliques, screams, Imparfait construit un album joyeusement hybride et foutraque, capable de durcir le ton d'un coup, qui s'éloigne des standards des genres qu'il visite pour mieux les marquer de son propre sceau. Prisca, polyvalente, très engagée dans le chant, en met partout, baroque et imprévisible. Le son et les arrangements sont aussi un atout de cet album à gros son dont la production est irréprochable. Avec « Telema », Imparfait s'affranchit et apporte sa fraîcheur et son alternative naturelle à cette vague de chaleur qui nous écrase. L'originalité est le point fort de cette curiosité - cependant cohérente - qu'on vous invite à découvrir.

Les Critiques :

  • Clairement un chef d’œuvre, un des meilleurs albums de l'année !
    United Rock Nations
  • On est au niveau d'un Skip The Use en son temps.
    Pavillon Webzine
  • Un large panel de sons qui fera de Telema un disque bien intense et incisif qui nous mettra sens dessus dessous.
    Les Oreilles Curieuses

Discographie :

  • « Mécanique Des Foules » (EP - 2017)
  • « Erreur 404 » (EP - 2019)
  • « Telema » (2022)

Line-Up :

  • Prisca : chant
  • Loïc : Guitare
  • Bruno : Basse
  • Léo : Batteur

Imparfait a annoncé le 17/06/2021 le départ de son guitariste Loïc.

Imparfait en concert :

  • Genève (Suisse - 24/06/2022)
  • Neufchâteau (Belgique - 26/06/2022)
  • Savigny-Le-Temple (02/07/2022)
  • Gueret (09/07/2022)
  • Bretignolles-Sur-Mer (30/07/2022)

 

NOTHING BUT REAL : Lost In The World (2022)

Le 27/05/2022

Groupe : Nothing But Real
Album : “Lost in the World”
Genre : Rock Hybride / Alternatif / Stoner / Fusion / Pop / Electro
Influences : Skunk Anansie / S.O.A.D / Foo Fighters
Origine : Région Parisienne (2018)
Sortie : 25/03/2022

Par Pépé St@kaTTo

Line-up :

  • Hanta Bazin : Chant
  • Eghan Branetie : Batterie
  • Victor De Bono : Basse (arrangements keyboards)
  • Tom Narcante : Guitare (arrangements keyboards/gong/cordes)
  • Sakar : Avatar / Mascotte (le cinquième membre)

Nothing burt real par marion c et max c

NOTHING BUT REAL par Marion C et Max C


Discographie :

  • Nothing but real (2020 - M&O Music)
  • Lost in the World (2022 - M&O Music)

Après un excellentissime premier opus de sept titres qui n’était pas vraiment un concept album, mais qui guidait l’auditeur (avec un fil conducteur) à travers les différentes étapes de la vie, avec ses démons, ses remises en question, sa folie, sa rédemption, sa mort, Nothing But Real revient après deux années passées avec son nouvel album « Lost in the World », un préquel à « Nothing But Real ».
Nothing but real artwork
Nothing But Real est un groupe parisien officiant dans un Rock Hybride, Alternatif, Stoner, Fusion, Pop et même Electro. Comme je vous l’annonçais dans ma chronique de leur première galette, NBR n’est pas vraiment un groupe ordinaire tant ses influences sont nombreuses, musicales mais également culturelles (mangas, comics, films).
Pour relire ou découvrir cette précédente chronique c’est par ici : Chronique d'Album : NOTHING BUT REAL (Rock Fusion), "Nothing But Real (2020)


Arrêtons-nous un instant sur l’Artwork de la pochette de Flo (Florian Le Guillou) du Chromatorium Music. Avec un effet Fisheye circulaire sur le graphisme, le cliché typé manga fixe l’arrivée de Sakar (l’avatar du groupe) sur Terre après un atterrissage en catastrophe dans le désert. Persuadé que cette belle planète pourra lui servir de refuge, l’Alien va vite découvrir que notre monde n’est qu’affrontement dans les oppositions, bien/mal, haine/amour, masculin/féminin, ombre/lumière, noir/blanc.  
Nothing but reallost in the world
[Le désert, c’est l’expression de la solitude et l’illustration sur la jaquette de ses déambulations solitaires à travers toutes les émotions et les rencontres hostiles qu’il va faire. Chaque chanson est en réalité une expérience qu’il vivra comme un pèlerinage, totalement seul, mais bien décidé à aller jusqu’au bout.]
C’est donc dans un univers comics/manga, créé de toute pièce par NBR qu’Hanta va nous narrer la découverte de notre civilisation par Sakar à travers les huit pistes de l’album (plus une intro, une outro, et deux interludes, soit douze plages au total). A chaque titre l’Extraterrestre sera confronté à des émotions humaines différentes : manipulation, séduction, mensonges, traîtrise. Sa capacité à s’adapter à notre monde déterminera son choix d’y rester ou de repartir.


La Tracklist :
01. The arrival – 02. Snake Eyes – 03. Behind The Door – 04. Here I Am – 05. Music Box – 06. Strike  – 07. Scars And Burdens – 08. In The Deep – 09. Untold – 10. Doom – 11. Lost In The World – 12. Resolution

1. « The arrival » démarre ce second opus avec l’arrivée de Sakar sur Terre. Les dialogues radio entre les « Snake Eyes » et l’Humanoïde s’échangent sur un gimmick musical très SF et avec des voix de droïdes, dans le style de la série « Lost in Space » (mais la comparaison s’arrête là, bien évidemment !). Le message de fin lui souhaitant la bienvenue semble rassurer Sakar.

2. « Snake Eyes » ouvre le morceau sur un cri de guerre et un riff récurrent, carrément hypnotique comme le serait « des yeux de serpent » qui observent leur proie ! Et c’est bien le cas avec ce duo d’Amazones séduisantes mais terriblement violentes qui vont piéger notre « Super Héros » et le chasser comme un animal. Le refrain est bien catchy, la voix d’Hanta toujours aussi suave et puissante dans ses modulations. Le pont de toute beauté, calme en apparence va cependant relancer un solo de fin endiablé… 

3. « Behind The Door » va nous plonger dans des rythmes Funk/Fusion.     La ligne de basse est bien mise en avant tout le long du morceau et perce facilement sur le mix. Un morceau bien groovy qui semble présager un jour nouveau …
[Nous avions tous quelqu'un que nous admirions. Une personnalité charismatique, ambitieuse et dangereuse. Alors qu'on sait qu'il est toxique, il nous manipule, il est diabolique, mais on s'en fout. Nous voulons être son ombre.]

4. « Here I Am », morceau composé en 2008 est particulièrement riche en ambiances. On y retrouve tour à tour des passages Pop/Rock, Stoner, Alternatif et une légère touche de Progressif (claviers). Les riffs abrasifs accentuent cette ambiance de fatalité et de dureté à laquelle est confronté Sakar, il est bel et bien coincé sur Terre, mais tel un combattant intrépide il ira de l’avant !
5. La petite ritournelle « Music Box » va servir d’interlude avec ses 24’’ au piano.
6. Le puissant « Strike » relance la machine NBR ! La rythmique est hachée, et le flow d’Hanta nous incite à réveiller progressivement notre conscience. Le pont plus calme sur le pré-final entre respiration saccadée et roulements de batterie montre que le message est compris et que la victoire est proche, nous avons enfin repris le contrôle de notre vie.
7. « Scars and Burdens » débute comme le générique d’une série, le morceau est relativement paisible et sonne très Pop/Rock. La voix d’Hanta porte intégralement à bout de bras ce sublime titre. Beaucoup d’émotions donc dans la composition et dans les paroles : les cicatrices et les fardeaux de la vie qui pèsent sur l’existence et qui parfois nous donne envie de jeter l’éponge, voire d’en finir. Sur le final on retrouve des influences à la Billie Eilish dans l’intonation et peut-être même des Red Hot dans les riffs clairs de clôture. Mon morceau préféré de l’album …
8. Avec une ambiance très orientale « In the deep » est le deuxième interlude de l’album.
9. « Untold » poursuit ce périple dans les rythmes exotiques (avec l’utilisation des gammes orientales/arabisantes). La voix très Hip-Hop d’Hanta nous apprend avec ce titre que les secrets les plus profonds ne peuvent pas toujours être révélés …
10. « Doom » quant à lui fait penser à l’univers du jeu vidéo du même nom, mais ce n’est pas vraiment une surprise quand on sait que les membres de NBR sont des gamers dans l’âme ! Ce titre sonne très Shaka Ponk, d’ailleurs on a souvent comparé la voix d’Hanta à celle de Sam, et les deux groupes ont chacun en commun un avatar : Goz le singe virtuel pour les Shaka et Sakar en « chair et en os » pour NBR.
11. « Lost In The World » le titre qui donne son nom à l’album a été composé par Tom en 2013 pour rendre hommage à la disparition de son grand-père. Hanta avec sa vision et son vécu s’est approprié le thème pour en écrire ces sublissimes paroles : le temps qui passe, la vieillesse, les regrets, la solitude, la cruauté du monde. Ce dernier titre pourtant très rock dans sa structure est particulièrement chargé en émotions (chœurs langoureux, nappes de claviers mielleuses). Le long solo de fin dopé à la Fuzz conclut magistralement ce second opus.

En quatre ans d’existence et deux albums, Nothing But Real a su faire fructifier son capital Rock Alternatif en y ajoutant des pincées de Pop/Rock, Electro, Fusion, Metal, Musique de films, une recette magique qui alliée à la voix surprenante d’Hanta font de ce groupe original une valeur sûre de notre paysage musical Underground.
« Lost In The World » ne vous laissera pas insensible à leur univers, vous ressentirez à votre tour cette sensation d’abandon, d’incompréhension, d’égarement dans un environnement inconnu que découvre Sakar dans son voyage. Un groupe à voir très vite sur scène pour en apprécier pleinement la puissance et l’énergie…

[On veut que tu aies des frissons sur au moins un titre, Il y a au moins un morceau dans cet album où l’ambiance et le texte te ramènera à quelque chose que tu as ressenti dans un voyage ou une rencontre].
Tous les commentaires entre crochets […] sont des NBR.


Matoscope :

  • Hanta : Micro Shure SM58 Beta + Boss VE-20 Vocal Performer     
  • Tom : Guitare électro-acoustique Luna Guitar Vista Eagle, Fender Strat American Series VG5 spéciale Roland COSM (guitare à modélisations comme la Variax de Line 6, gérant les accordages alternatifs à la volée et offrant 37 sons différents), Fender Telecaster Deluxe (customisé avec des micros  doubles splittables). Effets : Digitech Whammy, Electro Harmonix POG2 (Octavers / OD/Disto / Harmonizers / Whammy), Wah-Wah, Delay, Tremolo, Phaser, Stomp Under Foot Alabaster Limited Run Ben McLeod Fuzz Amplis : Fender Red Knob + Marshall JCM2000
  • Victor : Basse 4 cordes Ibanez / Marcus Miller P7 Swamp Ash 5 TS 2nd Gen. Ampli : Ampeg Effets : Big Muff / Filter / Octaver et Compresseur.
  • Eghan : Baguettes B5

Le Lien :

 

 

LNH (La Nébuleuse d'Hima), La Guerre des Rois (2022)

Le 04/03/2022

La Nébuleuse d'HIMA est un collectif artistique pluridisciplinaire (musiciens, photographes, vidéastes, plasticiens, graphistes, illustrateurs, techniciens) francilien  réunis à l'initiative de la chanteuse Faustine Berardo (ex-Munshy) dont Hima fut un pseudonyme.
Lnh groupe
Son socle repose sur la musique de LNH, un groupe de fusion mélangeant, au gré de ses inspirations et de ses collaborations, des éléments de musique métal, hip-hop, pop, électro, ou de chanson lyrique.
Les morceaux composés par le collectif font également l'objet d'un travail visuel, pouvant devenir des illustrations, des photographies, des livres, etc.
La Nébuleuse d'Hima compte à ce jour deux EP, sortis en 2012 et 2015.
Le 25/02/2022, La Nébuleuse d'Hima revient avec un premier long format :

« LA GUERRE DES ROIS »

Lnh
Une quinzaine de personnes se sont relayées pour composer et produire les douze morceaux de cet album, induisant ainsi un nouvel univers possible à chaque piste.
La cohérence de l'ensemble est assurée par quelques fondamentaux : l'écriture de Faustine Berardo, qui prend à son compte tous les textes en s'inspirant d'une base littéraire aussi variée que les textes sacrés, Victor Hugo, Stephen King ou Charles Baudelaire ; le scratching pensé comme une seconde voix ; les grosses guitares ; l'électro.
Prêt à partir à la production dès 2020, « La Guerre Des Rois » a vu sa sortie repoussée en raison des conditions sanitaires.

Passons aux pistes...

1- La comptine « Chut! » ouvre l'album.
2- C'est pour mieux accueillir les grosses guitares et les basses vibrantes dont semble couler la batterie dans un « Slingshot » au refrain imparable.

3- Les basses sont tout aussi énormes sur « Shoot the king ».
4- « Les âmes crécelles » dévoilent un texte en Français d'une belle qualité.
5- Les guitares marquent une pause sur « Your fists on my cheeks ».
6- Elles reviennent insistantes sur le mid-tempo « Pleased to meet you dear » et ses choeurs.
7- Le hip-hop teinté d'indus « The biggest wizz » se fait mélodieux.
8- La force du texte de « La guerre des rois » fera regretter aux non anglophones qu'il n'y ait pas plus de textes en Français.
9- « I cannot Die » est un assemblage épuré auquel la batterie donne beaucoup de corps.
10- « The New Classics » est un interlude qui reprend des éléments de « La guerre des rois ».
11- « Despair and Die » a une touche électro prononcée.
12- On est presque triste de voir « Winston and Julia » annoncer la conclusion de l'aventure.
En ghost track, la comptine « Chut! » revient pour fermer définitivement l'album façon making of.

Plusieurs choses sont remarquables dans cet album où l'originalité le dispute au talent : la polyvalence du chant qu'on doit à Faustine Berardo et à quelques intervenants ; la qualité des textes en Français (une vraie plume de slammeuse !) ; un son de basse absolument énorme. Ajoutez à cela des déflagrations de guitares, du groove, une sorte de rebond permanent dans une direction qui ne saurait être anticipée, et vous obtenez un album polymorphe dont l'effet rafraîchissant se fait sentir dès la première piste. Aussi maitrisé techniquement que libre artistiquement, « La guerre des rois » est un arc-en-ciel à classer aux côtés des inclassables talentueux (Igorrr, Chromb et autres Pensées Nocturnes) avec lesquels il n'a évidemment rien à voir si ce n'est sa créativité foisonnante et audacieuse servie par une expertise admirable.

Les Critiques :

  • On plonge dans un univers original, contenant une constellation de talents qui fait honneur à la musique de nos jours.
    MeloLive.fr
  • Une aventure immersive, envoûtante, délicieusement dérangeante, qui pousse l'auditeur un peu au-delà de sa zone de confort.
    COREandCO webzine

Discographie :

  • « Once Upon A Time… » (2012)
  • « Falling Between Two Stools » (2015)
  • « La Guerre Des Rois » (2021)

Les Liens  :

Chronique d'Album : NOTHING BUT REAL (Rock Fusion), "Nothing But Real (2020)

Le 06/12/2020

Groupe    :   Nothing But Real
Album        :   “Nothing But Real”
Genre        :    Rock Alternatif / Metal / Punk / Stoner / Fusion / Hip-hop
Influences    :    Skunk Anansie / S.O.A.D / Foo Fighters / Hans Zimmer / John Murphy
Origine    :    Région Parisienne (2018)
Sortie        :    10/07/2020

Par Pépé St@kaTTo

 

Line-up actuel :

  • Hanta        :   Chant
  • Eghan       :   Batterie
  • Victor        :   Basse (arrangements keyboards)
  • Tom          :   Guitare (arrangements keyboards/gong/cordes)
  • Sakar        :   Avatar / Mascotte (le cinquième membre)

Nothing but real groupe

Photographie : Nicolas Cachelin

Membres passés :

David        :   Basse

Le Groupe :

Nothing But Real n’est pas vraiment un groupe ordinaire tant ses influences sont nombreuses, musicales mais également culturelles (mangas, comics, films).

A l’origine, Tom, le guitariste, qui avait dans ses cartons quelques ébauches de morceaux (riffs, gimmicks, mélodies) de ses anciens projets «Black Reed» et «Twisted Oaks»,  et David, le bassiste qui l'avait rejoint sur ce dernier, décident de démarrer un nouveau groupe avec le souhait de mélanger du visuel avec un univers décalé.
Très vite, soit moins de deux mois après, la rencontre de personnalités fortes et d’artistes comme Hanta la chanteuse et Eghan le batteur, qui rejoignent la formation, confirme la ligne directrice que doit prendre le groupe ainsi que l’énergie imaginée.
Le quatuor est fin prêt à se lancer dans l’aventure… Nous sommes en juillet 2018.

Deux premiers titres, «Don't you Know»(1) et «Noisy mind», sont enregistrés et mixés au Abbey Rand Studio à Chatel Moron chez Augustin Pannard. Ils sortent au début de 2019 sur Youtube. On y découvre pour la première fois les musiciens (masqués comme les Crimson Glory des 80's) ainsi que Sakar, le cinquième membre, masque blanc, l’œil gauche barré d’un point d’interrogation, au départ pour définir l’identité du groupe, puis un jeu de blanc/noir pour la dualité des personnalités, pour enfin balancer cette phrase : «on n’est rien, mais on est là» ; ce qui a donné «We are nothing but real».

Cet avatar incarne l’âme du groupe, osmose parfaite entre chaque musicien, une énergie commune qui aura pour nom de baptême Nothing But Real (NBR). Tom a trouvé le nom du groupe après quelques répétitions de ces deux premiers titres.

Tels Eddie des Maiden ou Goz des Shaka Ponk, cette «mascotte» sera l’emblème du groupe, et le « ? » la clé qui vous permettra de pénétrer dans leur univers mystérieux.

(1) «Don't you Know» figure sur la quatrième compilation de La Légion Underground
https://lalegionunderground.bandcamp.com/album/we-are-legion-4?fbclid=IwAR0dG3-i5PhxxwtGDeK9Lyks79TGylTIvYUdjB8z9lnBaI4Zzt90azt3pmE

L’album :
 Nothing but real album

• Illustrations & Artworks : Chromatorium Music •

Track List :

01-My daemon • 02-Angels cry • 03-We are nothing but real • 04-Crisis • 05-Therapy toy •
06-Insanity • 07-Sundown

Ce premier opus d’un peu plus de trente minutes est composé de sept titres. Ce n’est pas à proprement parler  un concept album, mais il existe bien un fil conducteur qui met le doigt sur les démons qui nous hantent et qui passent vers plusieurs étapes de la vie, la remise en question, la folie, la rédemption, la mort.

[L’enregistrement batterie/basse et guitares a été fait chez Abbey Rand Studio et le chant au Studio le Poisson Barbu à Paris ; une super rencontre avec l’équipe, Léonard, Romain et Susie, précise Tom. Romain a fait le record des voix et Susie a fait le mixage à distance pendant le premier confinement. Chose pas facile pour échanger sur les exigences attendues. Mais au final, me dit-il, elle a assuré grave.]

 [«My Daemon» est l’illustration des violences, notamment conjugales, où le conjoint devient oppressant et violent et finit par se transformer en véritable démon enchaînant sa compagne qui finira par trouver la force de s’enfuir et de sortir de cet enfer.] Ce premier morceau débute sur des nappes de clavier bien lourdes qui viennent se superposer au fil de l’intro, comme pour la bande son d’une série de SF. Les parties guitares (tantôt en son clair, tantôt en saturé) précèdent le début du chant, la rythmique se met en place, rapidement épaulée par une basse bien appuyée, la voix d’Hanta se veut suave mais puissante, le refrain est simple et entêtant. Un excellent morceau qui se conclut par un chorus à la wah-wah, bien fusion.

[«Angel cry» dénonce les dérives des réseaux sociaux : influenceurs / followers / Instagrammeurs et la course à la célébrité.] Il démarre sur un gros riff furieux qui sera le fil conducteur de tout le morceau. La dualité des voix féminin/masculin fusionnent comme dans un cartoon ou un manga bien thrashy. Les parties batterie sont épaisses et puissantes. Et, toujours de bons petits plans guitares à la whammy et wah-wah !

Avec «We are nothing but real» et son intro très «Maidenienne», Hanta, la voix proche de Gwen Stefani et Deborah Dyer, nous dévoile toute l’étendue de sa palette vocale, à la fois pop, jazzy, voire très rock. La basse est massive et bien mise en avant. Un morceau énergique, riche en émotions, qui alterne successivement les passages lents, style ballade, et plus rapides, puissants, violents, et abrasifs. Le morceau se termine sur un ultime râle de guitare… un très beau larsen ! Ce titre est un cri de révolte qui à lui seul explique l’existence du groupe puisqu’il en résume les valeurs fonda-mentales. [«Nous ne sommes rien, mais nous existons.» Les évènements passés montrent que le monde est en plein bouleversement, les récentes manifestations dans notre pays le démontrent. Le peuple, se soulève contre une classe dirigeante, déconnectée, méprisante, hautaine et privilégiée par sa position.]

«Crisis» détaille les pulsions violentes et guerrières, ce brusque accès de folie maladive, ce trouble démentiel qui, dans une relation amoureuse, annonce la fin des sentiments, la séparation brutale où la haine prend le dessus sur l’amour. On va également retrouver cet univers mystérieux et cinématographique de «NBR» dans ce morceau très chaloupé, qui débute sur de sublimes nappes de violoncelles appuyées par une basse omniprésente. Le chant est ici aussi très «jazz/rock/groovy», la mélodie du chorus est sublime. Et que dire des parties guitares pêchues et finement ciselées ?  Un régal. Mon morceau préféré !

«Therapy Toy» dont le groupe vient de présenter le clip via Youtube, est le cinquième brûlot de l’album. [La crise passe par des pensées sombres, avec l’envie de la punition comme fil conducteur. L’arme à feu, «le jouet», devient une forme de prolongement de l’être… ou quand éliminer devient une «thérapie !»] C’est un morceau punchy dont l’écoute prolongée vous rendra assurément gaga, dans le bon sens du terme ! Les influences musicales vont ici de la pop-rock à la «No Doubt» au gros rock très «Therapy?» ; de subtils riffs au service de cette sublime mélodie qui vous trottera dans la tête un bon moment… et qui se termine sur un double larsen !

«Insanity»  va nous permettre d’apprécier pleinement le flow d’Hanta, sur une structure de morceau Hip-Hop et Stoner. La basse slapée apporte une légère touche de folie au morceau. [«Bienvenue dans la Grande Ville, mec !». Une espèce de Gotham City avec ses nuits d’insomnies, ses lumières inquiétantes, son ballet interminable d’habitants, ses psychoses… Te sens-tu enfin devenir aussi dérangé que le Joker ?]

L’album se termine sur «Sundown», comme une oraison funèbre, la mélodie est une ode à la fin et au renouveau, l’ombre et la lumière, éternel recommencement, encore une dualité que l’on retrouve dans tous les morceaux, des contraires qui s’attirent, le noir, le blanc, la haine, l’amour, le masculin, le féminin. [Le soleil se couche sur la vie telle une illustration du deuil, de la perte de l’être cher. Les tableaux se mêlent comme les étapes d’un processus nécessaire lorsque l’on regarde en arrière : déni, colère, négociation, douleur… et enfin l’acceptation.]

Cet album est comme un bon cocktail, subtil mélange de plusieurs ingrédients, une esthétique sonore et visuelle bien personnelle au groupe, un univers fait d’images, inspiré des mangas, comics et autres films de SF. Chaque morceau ne s’écoute pas seulement, mais se vit de l’intérieur, impossible de ne pas basculer dans leur monde tant leur créativité est communicative.

Si vous pensez qu’ils «ne sont rien», et bien moi je vous garantis qu’ils sont bien réels ! Alors, laissez-vous gagner par leur folie…

Le mot de la fin sera pour Tom : [L’arrivée de Victor confirme un souhait qu’on partage, Hanta, Eghan et moi, qui est d’aller vers quelque chose de toujours groovy, rock mais plus moderne et surprenant par moments.]

Matoscope :

  • Hanta        :   Micro Shure SM58 Beta           
  • Tom         :   Guitare électro-acoustique Luna Guitar Vista Eagle, Fender Strat American Series VG5 spéciale Roland COSM (guitare à modélisations comme la Variax de Line 6, gérant les accordages alternatifs à la volée et offrant 37sons différents), Fender Telecaster Deluxe (customisé avec des micros doubles splittables).
    Effets : Digitech Whammy, Electro Harmonix POG2 (Octavers / Harmonizers / Whammy), Wah Wah, Delay, Tremolo, Phaser, OD/Disto, Stomp Under Foot Alabaster Limited Run Ben McLeod Fuzz.
    Amplis : Fender Red Knob + Marshall JCM2000
  • Victor        :   Basse 4 cordes Ibanez / Marcus Miller P7 Swamp Ash 5 TS 2nd Gen.                      Ampli Ampeg.
    Effets : Big Muff / Filter / Octaver et Compresseur.
  • Eghan         :   Baguettes B5
  • David         :   Basse Music Man Stringray 5, Sandberg California 5 cordes, Fender Kingman             V2 Acoustic

« My daemon » version acoustique, live session.

Les Liens :


https://www.facebook.com/nothingbutrealtheband
https://nothingbutreal.bandcamp.com/album/nothing-but-real
https://welisten.to/nothingbutreal
https://chromatorium.com


Un grand merci aux «Nothing But Real» pour leur disponibilité et les échanges que nous avons eu via les réseaux sociaux et mails et pour les informations fournies sur les morceaux de l’album qui apparaissent  entre [*] dans ma chronique.

Chronique d'Album : Schrodinger (Fusion), Santa Sierra (EP - 2019)

Le 27/07/2020

Groupe : Schrodinger
Album : Santa Sierra (2019)
Genre : Fusion
Origine : Nice

Par Ahasverus

Le Groupe :

  • Schrodinger est un groupe de Fusion niçois capable d'intégrer à sa base Metal ou Death des ingrédients musicaux inhabituels (Salsa).
  • Il renvendique notamment pour références Faith No More, Mister Bungle ou System of a Down.
  • Son line-up se compose du guitariste Julien Aldeguer (Disharmony), du chanteur (Bomber Strike), du bassiste Guillaume Marill (Reset), et du batteur Rémi Sérafino (CRUSHER, Dissident).
  • En 2019 ce jeune groupe sort son premier EP : “SANTA SIERRA”

L'Album :

  • "Santa Sierra" est un six titres d'environ vingt-cinq minutes.
  • A propos du morceau qui donne son titre à l'opus, Schrodinger expliquait qu’il tire son nom d’un fait divers : "une jeune européenne qui part en quête d’aventures en Amérique latine mais qui finit découpée dans un sac poubelle – Le titre évoque le nom d’un lieu, mais «sierra», c’est aussi «la scie» en espagnol…"
    https://satanboucheuncoin.com
  • L'artwork est signé Julien Aldeguer, guitariste de la formation.
Schrodinger pochette
  • L'EP a été enregistré et mixé au Studio Artmusic (FR) par l’incontournable Sebastien Camhi. Il est masterisé au Kohlkeller Studio (DE) par Kai Stahlenberg (la paire Camhi/Stahlenberg signe aussi ces temps-ci le nouveau Heart Attack).
  • L'album est illustré par le clip "Plastic Monkey" réalisé par Benjamin Bachelard (Gorod).

Les critiques en disent :

Notre avis :

Schrodinger parvient, avec Santa Sierra, à fusionner des ingrédients totalement improbables en leur donnant la plus grande cohérence. A la manière d'un Faith No More, le groupe se frotte à n'importe quel style musical sans aucune approximation. Son chanteur est un caméléon ; ses musiciens sont des sorciers. Le niveau est élevé, le rendu totalement maîtrisé. La créativité foisonnante des compositions semble se rire des étiquettes et passe loin au-dessus de la barre. Quand on pense qu'il s'agit du premier EP d'un jeune groupe, on arrête les commentaires, on écoute et on tire son chapeau.
A souligner la qualité du son concocté par le tandem Camhi/Stahlenberg. Mais de toutes façons dans cet opus tout est excellent et sacrément réjouissant. Bonne nouvelle : le Metal français se porte bien.

Les Infos Utiles :

“Santa Sierra” estdisponible sur toutes les plateformes :
Spotify : https://open.spotify.com/album/4kFDAqizhodEib6g2wchQj
Deezer : http://bit.ly/32kwkCz
Amazon : https://amzn.to/31dU7Tn
Youtube : http://bit.ly/35z6qgy
Téléchargements : http://bit.ly/ssierradl
CD (200 ex) : www.http://bit.ly/ssierra-cd

 

Schrodinger est en concert en septembre 2020. Nice, Montpellier, Lyon, Bordeaux et Toulouse sont au menu de cette tournée.