Groupe : 7 WEEKS
Album : Sisyphus (2020)
Genre : Stoner/Grunge
Origine : Limoges
Le Groupe :
7 Weeks est un groupe originaire de Limoges. Il est formé en 2006 par Julien Bernard (chant, guitare, basse) et Jérémy Cantin-Gaucher (Batterie). Fred Mariolle (guitares) et PH Marin (claviers/guitares/backing vocals) complètent le line-up.
Sur l’origine du nom de la formation, Jérémy Cantin-Gaucher expliquait à https://amongtheliving.fr/interview/7weeks/ :
“Nous avions sorti une démo en 2006 qui s’appelait 7weeks, tout bêtement parce qu’il y avait eu 7 semaines entre la toute première repet du groupe et l’enregistrement de cette démo. Du coup, vu que l’on cherchait un nom au groupe, il s’est imposé de lui-même.”
Sur le style pratiqué par le groupe, il précisait :
“C’est un mix entre Queens Of The Stone Age, Nine Inch Nails et David Bowie. Pour faire très vite… trois influences assez importantes et diversifiées.
(source : http://metal-eyes.com/interview-7weeks)
Le groupe sort son premier EP en 2007. Il s’intitule “B(l)ack Days”. La même année, 7 Weeks donne un concert acoustique au quartier des femmes de la maison d’arrêt de Limoges.
En 2008, il est à l’affiche du Printemps de Bourges.
En 2009 paraît “All Channels off”, premier album des Limougeauds.
En 2011, ils se livrentà l’exercice du ciné-concert sur le film Dead of Night (Bob Clark - 1974). Il en sera tiré l’album “7 Weeks Plays Dead of Night” (2011).
7 WEEKS, Dead of Night (2011).
2013 nous livre l’album “Carnivora” qui coïncide avec la présence de 7 Weeks au Hellfest.
En 2014 paraît “Bends” (EP), suivi par “A Farewell to Dawn” en 2016.
2020 marque la sortie du cinquième album de 7 Weeks...
“SISYPHUS”
L’Album :
“Sisyphus” affiche neuf titres pour une durée de trente-six minutes.
Il est enregistré au Improve Tone Studios, à Lezoux (63). Contrairement à ses prédécesseurs, l’album a été capturé en “Live”, les quatre musiciens jouant dans le même studio.
Son artwork est signé Gilles Estines, auquel on doit également la pochette du nouveau Trepalium.
7 WEEKS, Sisyphus (2020).
A propos du titre de l’album, le groupe expliquait sur http://www.heretik-magazine.fr/2020/01/15/itw-7weeks/ : “Un album demande du temps, des mois de travail avant qu’il nous permette de donner des concerts. Une fois les concerts et la tournée arrivés à leur terme, il faut tout reprendre depuis le début, un peu comme Sisypheet son rocher qu’il ne cesse de faire rouler sans discontinuer.”
Le titre “Sisyphus” fait l’objet d’un clip éponyme.
Ces données objectives énoncées, voyons maintenant...
Sisyphe n’aura pas poussé son rocher en vain : d'un geste assuré, il plante sur son chemin neuf titres de Rock original et puissant. Alors oui, il faut cent fois sur le métier remettre son ouvrage ; mais quand il s’agit d'essaimer des graines de cet acabit, on invite vivement le grimpeur à recommencer l’ascension, elle en vaut la peine ! Un son rugueux qui sait vous percuter où il faut et qui met bien en valeur chaque instrument (backing-vocaux compris), des accélérations significatives (Solar Ride, 667-Off), des ambiances qui rappellent le meilleur du Grunge des 90’s (Idols, Sisyphus, Insomniac), 7 Weeks s’attache à l’essentiel avec un nouvel opus qui manie un songwriting de haut niveau délivré dans une interprétation qui sent bon l’expérience. Un excellent album pour un groupe qui ne manque pas de jus et qu’on pourra voir aux Francofolies de La Rochelle cet été 2020.
Groupe : Last Temptation
Origine: Strasbourg/Paris (FR)
Album: FUEL FOR MY SOUL (20/05/2022) - Chronique d'album
Genre: Hard Rock, Heavy, Grungy teinté de stoner.
Label : http://http://www.goldenrobotrecords.com/
Par Dam'Aël
LAST TEMPTATION : LE GROUPE
Evidemment, j'ai cette grande tentation de vouloir vous raconter la genèse et l'histoire de ce groupe dont la création remonte dans les années... ouais, tout dépend à quelle référence on fait allusionner. Bon, partons sur 2010. Donc Last Temptation (LT) voit le jour grâce au Strasbourgeois Peter Scheithauer qui a déjà bien roulé sa bosse : sideman pour des groupes aussi divers que Kiss, Megadeth, Testament, Slayer , Belladona et bien d’autres, il est également le fondateur de Stream, Killing Machine et Temple Of Brutality ... Cette formation se forge sur un line-up initial des plus impressionnants puisqu'il invite Bob Daisley (Garry Moore, Ozzy Osbourne),Winnie Appice (Black Sabbath, Dio) et Don Airey (Deep Purple, Rainbow). Malheureusement ou... comble de bonheur selon où nous orientons notre lorgnette, le projet a longtemps traîné, d’abord en raison des plannings hyper chargés de chacun et, d'autre part, Bob Daisley tient absolument à intégrer un chanteur avec des critères très précis; Il le veut inattendu, jeune et frais... mais sans acné! Reste à Peter de relever le défi lancé par Daisley. On peut l'imaginer courir jambes à son cou de métalleux vers le Festival Musica, le Festival des Artefacts, La laiterie ou le Molodoï pour trouver la perle rare. C'est par un pur hasard que le guitariste "tombe" sur des videos de HELLECTROKUTERS, un groupe parisien de hard rock qui, avec deux albums à son actif, envoie du bois qui sait réchauffer les salles les plus glaciales. Et le frontman Butcho Vukovic dégage une vitalité rassurante et propose un chant plus que convaincant. Le tout sur une expérience de ouf puisqu'il est, entre autres, l'ancien frontman de feu Watcha, le premier groupe de Néo Metal français des années 90 bien pesées (1994-2008). Peter contacte téléphoniquement l'élu pour le job qui, croyant à une blague, se paie le luxe d'envoyer gentiment ballader le 6cordistes en mode "Va te faire pendre avec tes cordes plutôt que de me raconter des carabistouilles". Sauf que Peter ne lâche pas l'affaire et sait convaincre. Après divers échanges d’enregistrements comme démonstration de la qualité vocale de ce jeune français auprès de Bob, la réaction ne s’est pas faite attendre. Bob Daisley dit à Peter : « Voilà, c’est Ozzy qui chante juste ! », « C’est Ozzy, avec un timbre juste. ». L’affaire est pliée! Et Ozzy se lance dans la confiture de rhubarbe. Bon j'déc***. Un premier album Last Temptation voit alors le jour le 19 septembre 2019 via earMusic.
Mais comment gérer les scènes avec un océan qui sépare les Américains des Français en période de pandémie. Il faut donc revoir le projet et faire appel dans l'hexagone, à un nouveau bassiste et un nouveau batteur respectivement Julien Rimaire (Los Disidentes Del Sucio Motel ) et Vince Brisach (Mitch Ryder) . Peter expliquant: " la nouvelle composition facilite grandement les répétitions, les concerts au pied levé et la préparation des productions d'album".
Ce nouveau line-up ne va pas jouer les touristes en shorts de bain masqués jusqu'aux oreilles; ils vont travailler dur et à l'instar de la foudroyante multiplication virale que nous avons tous subie, le quartet va lui aussi multiplier les titres, jusqu'à une bonne quarantaine pour n'en choisir au final que 11 qui viennent plaquer de Hard Rock Old School les sillons de FUEL FOR MY SOUL, leur second opus. Cependant un nouveau changement intervient au sein de la formation, Farid Medjane (TRUST) reprennant les baguettes de Vincent, c'est donc lui que nous pourrons voir sur scène dans les prochains concerts et pour la suite de l'aventure.
Au cours de ce périple, le combo réussit un coup de maître en signant sur Golden Robot Records/Crusader Records complété par un contrat de management avec Doug Goldstein, lequel a assuré la gestion du groupe Guns N' Roses pendant 17 années de leur longue carrière. Privés comme tout le monde du spectacle et de la culture, ils n'auront pas pu livrer en live leur premier album mais ont malgré tout eu l'opportunité d'assurer la première partie de Dream Theater et de présenter en avant première LAST TEMPTATION sur la mainstage 1 du Hellfest en juin 2019, accompagnés de Steve Unger (Metal Church) et de Stet Howland qui a fait partie des groupes USA de Peter, et a été le batteur de WASP, Lita Ford ou encore Metal Church.
LAST TEMPTATION : FUEL FOR MY SOUL
En cette nouvelle période de tension internationale et de risque de pénurie énergétique, la solution est toute trouvée; carburer au FUEL FOR MY SOUL à l'indice d'octane LT 2022 qui assure une réaction exothermique d'oxydoréduction capable de réchauffer n'importe quel frileux du genre et les acolytes qui l'accompagnent. Last Temptation, les fans le savent, a pour influence Black Sabbath, Black Label Society, Ozzy, mais aussi bien d'autres. Il s'inscrit dans un registre Old School des années 80's avec pour priorité le côté organique de la musique et de ses enregistrements; et pas question de faire de compromis sur cet aspect technique et artistique. FUEL FOR MY SOUL est une galette qui ne nous limitera pas aux 80 km/h autorisés dans un tout autre domaine; ces 11 titres savent donner la vitesse d'une écoute en chute libre jusqu'aux dernières secondes. Le quartet a généré une quarantaine de titres avant d'en sélectionner avec précision 11, jetant les perdants au rebus. Le travail en amont est tel que l'enregistrement de ces 11 compositions a été réalisé en une seule semaine au Downtown Studio de Strasbourg; un enregistrement voulu en live et en prises intégrales de tous les instruments ainsi que la voix afin de respecter les critères rapportés plus haut. Le mixage est délégué à E.BISCAN et la masterisation est assurée par Peter lui-même. L'artwork est de nouveau réalisé par Headbang Design (album « Throes of Joy in the jaws of defeatism » de Napalm Death, travaux pour des festivals de Stoner...) avec Antoine Defarges derrière le pinceau qui lui donne un style très graphique, une esthétique très colorée et cette dimension intemporelle. Je vous propose dès maintenant d'aller faire le plein à la pompe de Last Temptation pour un voyage chaud comme la braise.
EN PISTE :
1. Ashes and Fire :
Le sujet abordé dans « Ashes and Fire » est celui des personnes égocentriques et égotiques qui se prennent pour les rois du monde en utilisant le pouvoir et la violence. Explosif d'entrée de jeu, Heavy au possible, Last Temptation fait rougir les cordes de toutes origines confondues. Butcho Vukovic, le timbre écorché vif, se veut puissant dans un registre qu'il connaît très bien. Quelle est cette petite étincelle nouvelle qu'on perçoit en tendant l'oreille? La basse? La basse!!! Yes, cette basse a une sonorité toute particulière, elle est un poil plus stoner et ça m'plaît! Côté solo, nul doute qu'il s'agisse de Peter; reconnu Pit, sors de derrière les flammes STP. Cependant on remarque une variante importante: il s'y colle un côté mélodique plutôt rare chez le guitariste. A suivre... Concernant la batterie, on note une double pédale efficace sans démonstration ulcérante. Cette première piste est aussi le premier single supporté par une lyrics-vidéo diffusée en septembre dernier.
2. I Believe :
Mid-tempo qui sonne et résonne, et qui rappelle l'intérêt qu'a le groupe pour le gigantesque Black Sabbath; I Believe confirme le son plus stoner de la basse qui s'associe à la guitare pour donner une atmosphère plus lourde. Le chant et le solo se tiennent un peu plus dans le registre du premier album (ceci n'engage que moi)
3. Stronger than fate :
Véritable déferlante de riffs, de notes et une ligne de chant qui défile à vive allure, ce titre est une machine à démonter tête et cou, à éroder tous les cartilages y compris ceux des plus jeunes métalleux; un big one en mode belliqueux, un titre version speed machine infernale dont le final appuyé par la double pédale est un mitraillage de grande envergure. Les nappes de guitare sont magistrales et pourraient faire rougir la horde de United Guitars de Ludovic Egraz. Une tuerie! Ce titre est une véritable tuerie; l'effet Kiss Hot du combo LT!
4. I Don't Wanna Be Your God :
Langue pendante, casquette sous le pied écorché vif, débraillé comme un pitre déluré, c'est dans cet état qu'on risque d'appréhender en sortie de Stronger Than Fate, le titre suivant "I don’t wanna be your god". Aux portes du Doom bien sale, gonflé à bloc en saturation, chargé comme un mulet en riffs bien lourds et syncopés, le sujet abordé est à prendre avec un second degré évident et une douce ironie. Mais la réflexion n'est pas bannie de toute interrogation. « ''I Don't Wanna Be Your God'', c'est Dieu qui s'adresse à l'humanité pour expliquer qu'il ne se sent plus responsable d'eux en raison de la façon alarmante dont ils se traitent les uns les autres. Il dit : « Désolé, mais j'abandonne ! » commente le guitariste Peter Scheitauer. Butcho Vukovic réussi ce tour de passe passe en rendant moins pesant l'instrumental par des lignes de chant savamment recherchées et très mélodiques.
5. Fuel For My Soul :
Ce titre est un excellent combustible pour notre organisme et notre âme. Fortement influencé par les 70's et plus particulièrement par les britanniques Led Zeppelin dont les gimmicks et les plages de guitare ne sont pas s'en rappeler le fabuleux Whole Lola Love (Page non tournée, toujours au 1er Plan-t-); Butcho sait la jouer au plus près de l'effet voulu dans ce morceau, tant sa capacité d'interprétation est incontestable et incontestée. La basse s'est adoucie et en devient particulièrement mélodique et doucereuse. Fuel For My Soul est un des points forts de cet album qui se veut déjà d'un excellent niveau. On apprécie aussi la section rythmique solide et l'excellent travail fourni par le batteur. Le clip de cette piste est sortie le jour même de la release de l'album organisée au Hellfest Corner par Olivier Garnier de Replica Promotion le 20 mai dernier.
6. Carousel of hell :
Cette sixième piste fait aussi partie de mes préférées; très groovy, très rythmée, aux plages de guitare qui sauraient plaire à Yann Armellino et à grand nombre de 6cordistes. Ce morceau est puissant, efficace tant par ses structures, son jeu, son inspiration et le choix des rimes du texte. La batterie sait appuyer la puissance des riffs, la mélodie du chant, par des patterns calmes ou beaucoup plus énervés en soutien inébranlable.
7. Free, Strong and Loud :
Pas de doute, ce morceau vous met la patate. Après une introduction très calme sur un duo guitare/basse ou basse reliée à un octaver, j'ai à peine eu le temps de me poser sur mon interrogation que les rockers décident d'allumer le feu en mode combustion Speed Metal. Groovy au possible, plus qu'efficace, très bien foutu et fédérateur au max (les politiques pourraient revoir leur copie...), Free, Strong And Loud est un concentré de Rock multi-fonction qui vaut toutes les recettes du monde, véritable exutoire qui ferait dégringoler le cours boursier de toute la pharmacopée allopathique. Encore une de mes sélections.
8. In The Mirror :
C'est sur cette 8ème piste que Last Temptation délivre la ballade de l'album, à la fois mélodique et mélancolique, on confirme le talent du frontman et plus particulièrement la fin vocale qu'il donne à ce titre. L'instrumental est chargé, syncopé, lourd et bruyant, frôlant les limites du noisy sur certains passages. La section est réellement massive, enfonçant le clou de la puissance du texte.
9. Main Attraction :
Pour les fans de Suzy Quatro, ne vous attendez pas ici à trouver un cover de son 8ème album. Rien à voir. Mais écoutez plutôt. Les paroles de ce titre aborde le fait qu'il nous arrive à tous de penser bien agir, d'apporter une plus-value au monde qui nous entoure, mais malheureusement les conséquences peuvent être désastreuses et trop tard pour retropédaler. Le mal est fait. Et Last Temptation sait introduire le sujet et transcrire nos pleurs de notre noir constat, avec cette intro des plus sinistres sur guitares saturées et dissonantes pleurnichardes, à l'effet très réussi. Bravo les gars. Le ton est donné et bien donné : lourdeur, rythme pesant à l'allure d'un compte à rebours, grungy, au son bien sale aussi sale que nos actions. Le solo tranchant, fusille à tout va y compris nos illusions. Une lyrics video appuie la sortie de ce troisième single depuis début mai dernier.
10. The Answer :
Où trouver la réponse à cette question princeps : "pourquoi sommes-nous sur terre ? ". Nous pouvons toujours parcourir en long, en large et en travers le dernier Gala du kiosque, tirer les cartes d'un jeu de tarot qu'Antoine Defarges aurait peut-être pu illustrer ou encore demander à la concierge de l'immeuble qui glâne allègrement toutes sortes d'information; le conseil que tente de nous donner le combo est sans nul doute bien meilleur, celui d'avoir cette approche introspective profonde et plus sérieuse. L'instrumental de The Answer est sombre, lourd à l'image de la difficulté à répondre à la question soulevée. Last Temptation rappelle ici ces influences musicales.
11. Going Crazy:
Stoner, Doom, Grungy filent la texture musicale de cette étoffe rugueuse tramée par toutes nos peurs. Et ça gratte! Si les guitares stridentes sont les premières à enfiler l'aiguille de ce canevas très Black Sabbath, la basse tisse une très belle partie de cet ouvrage, ourdant un son lourd et vrombissant pesant et alarmant, cependant bien rond. le chant doublé version écho, crée une résonnance telle, qu'elle pourrait se faire le juge de notre conscience. Le pattern de batterie règle à la perfection ce métier à tisser qui délivre cet habit crazy de notre folie humaine. Très bon final pour enfoncer le clou des messages passés dans les 11 pistes de cette galette.
NOTRE AVIS :
FUEL FOR MY SOUL marque une réelle évolution du combo LAST TEMPTATION. Qu'il s'agisse des compositions ou de leur production. Qu'il s'agisse de l'évolution des soli de guitares qui prennent part à la mélodie des titres tout en gardant ce côté agressif et très technique signant la patte très identitaire de Peter. Que cela concerne le nouveau son de la basse qui, apportant un son plus stoner, amène une couleur différente et bien trouvée à cet ensemble instrumental. Qu'il s'agisse du chant de Butcho toujours aussi excellent et qui a su introduire des lignes de chant plus nuancées et peut-être plus caractéristiques du genre donné dans cet opus. Enfin que cela porte sur le travail de la batterie qui met en évidence une recherche toute particulière sur la construction des patterns et de ses nuances. On notera un jeu de double pédale qui ajoute une plus-value très notoire sur l'ensemble des compositions. FUEL FOR MY SOUL est un excellent album qui délivre des compositions puissantes, mélodiques, variées où l'énergie dégagée peut prendre des allures explosives, foudroyantes ou plus pesantes à l'instar des sujets abordés dans les textes. Nul doute à émettre concernant le talent de cette nouvelle configuration du groupe et de sa capacité à envoyer la charge et les watts avec une inspiration et un savoir-faire sans réserve. Last Temptation carbure à l'indice d'octane élevé. Son aisance, son inspiration, sa passion tissent avec brio l'étoffe d'une formation à mettre sur le devant de la scène sans demi-mesure et sans modération. Rendez-vous notamment au Hellfest le 18 juin prochain, en compagnie de The Darkness, Steel Panther, Deep Purple , Airbourne, Dead Daisies. Ouai, les mecs, ils savent aussi la jouer dans la grande cour !
DISCOGRAPHIE :
19 septembre 2019 : Last Temptation
Track List :
1 Ashes and fire
2 I believe
3 Stronger than fate
4 I don’t wanna be your god
5 Fuel for my soul
6 Carousel of hell
7 Free, strong and loud
8 In the mirror
9 Main attraction
10 The answer
11 Going crazy
Line up :
Butcho Vukovic (vocals)
Peter Scheithauer (guitar)
Julien ‘Baloo’ (bass)
Farid Medjane (drums) qui remplace Vincent Brisacq
Bad Skin est de retour !
Le quatuor se formait en 2015 sous l'impulsion de la guitariste/chanteuse Dope Mushroomera par voie d'annonces placardées dans le métro de Montreal. Dope citait pour influences L7, Nirvana, Bikini Kill, Babes in toyland, Hole, NofX et la scène des 90's. BAD SKIN dans son line-up initial, avec de gauche à droite Dope (chant, guitare), Léa (basse), Caro (batterie) et Chloée (guitare).
Après un EP six titres de très bonne facture en 2016, les Riot Girls sortaient en 2017 l'album « Pussy Power », leur manifeste punk-rock au son cru, illustré par le marquant « All The Drugs ».
Les années qui suivirent voyaient Bad Skin bousculer son line-up. Chloée (guitare) et Léa (basse) quittaient l'aventure. Dope conservait son poste de chanteuse/guitariste tandis que Caro sortait sa guitare, laissant ses baguettes aux bons soins de Christine. Aurely attrapait la basse.
Le nouveau line-up se faisait les dents en 2020 en jetant une cover du standard du groupe de pop Aqua, « Barbie Girl ».
Il confirmera l'essai avec l'EP « Live Fast Die Punk » en 2021.
C'est donc une formation qui a pris le temps de s'aguerrir qui nous revient le 20/04/2022 avec un EP quatre titres d'environ treize minutes intitulé...
« The Heartbreak Tour »
L'artwork présente Bad Skin dans sa nouvelle configuration. Le fluo est à l'honneur. Caro a cédé sa place sur la batterie. Le A cerclé, symbole de l'anarchie, présent dans le logo du groupe sur « Pussy Power » est inséré ici dans le titre de l'opus.
« The Heartbreak Tour » s'ouvre sur « Completely Insane », morceau le plus pop de la galette, qui déplore un amour déçu. On voit dans le clip Dope et Caro se relayer au chant dans une bonne complémentarité.
« Addiction » cultive la dissonance et fait penser, Hole en tête, L7 pas loin derrière, à la scène des 90's.
Le vénérable Vincent Peake (GrimSkunk) vient prêter main-forte aux Montréalaises sur le punk aux accents rock californiens de « J'aurais Pu T'Aimer » dont la détonante accélération illumine le dernier quart.
L'EP se termine sur « Sit Tight », une composition aux tonalités graves, servie par des choeurs bien placés.
Le son de l'ensemble s'éloigne un peu de l'immédiateté punk de « Live Fast Die Punk » pour s'orienter vers un registre grunge-rock.
Servies par une production efficace, épaulées par le solide Vincent Peake sur le morceau le plus punk de l'opus, les Montréalaises proposent un EP légèrement acidulé à l'entame, plus grunge/punk ensuite, comme un hommage à leurs aînées et témoignage de leur vitalité et de leur ambition. En bonnes Québecoises, les filles passent avec aisance du Français à l'Anglais dans le chant pour proposer un opus rassurant et équilibré qui donne envie de voir les Canadiennes sur scène - ne serait-ce que pour vérifier ce que donnera en live ce « J'aurais Pu T'Aimer ». Bad Skin n'a jamais écarté l'idée d'une tournée en France. Mais il faudra patienter encore un peu...
BAD SKIN par BLVCKGOLD - de gauche à droite Aurely (basse), Caro (guitare/chant), Dope (chant/guitare) et Christine (batterie).