De toute évidence cet album convaincant permettra à Mystfall d'entrer dans le circuit international. Par Ahasverus
« Celestial Vision » est le premier album d'un jeune groupe de métal symphonique formé en cette année 2023 : Mystfall.
Cette formation grècque s'est bâtie autour de Marialena Trikoglou, soprano lyrique qui a notamment joué dans les opéras « Carmen », « Les Noces de Figaro » ou « Les contes d'Hofman ». Marialena a également étudié le piano et le théâtre et elle sortait sous son nom en 2020 l'album « Vanity ».
Totalement basé sur les mélodies et la voix de Marialena Trikoglou, « Celestial Vision » présente un côté symphonique bien mis en évidence, avec un groupe en place et une complémentarité guitares/claviers (« Centuries ») qui fonctionne bien. Des guitares agressives contrebalancent la voix haute de la Marialena Trikoglou, atout maître de la formation qui réalise une performance irréprochable.
Pour ce premier essai, Mystfall propose un album académique, mais avec des compositions suffisamment éloignées de celles de ses aînés pour retenir l'attention. Un solide capital semble vouloir se construire dès ce premier album convaincant, dont les qualités permettront d'autant mieux à Mystfall de se faire conncaître sur le circuit international qu'il sait s'appuyer sur de bons clips.
XANDRIA par Tim Tronckoe
En tournée américaine pour supporter la sortie de son huitième album studio « The Wonders Still Awaiting » (2023) classé dans le top 10 des charts allemands, Xandria a mis en ligne un nouveau single clip. Il s'agit de « Universal », un titre inédit à nouveau mixé par Jacob Hansen. Xandria explique :
« Nous avons été submergés par l'incroyable retour sur notre album The Wonders Still Awaiting et nous sommes tellement reconnaissants envers nos merveilleux fans ! Toute cette énergie positive nous a poussés à écrire rapidement de nouveaux morceaux, dont voici le premier qui vous attend ! Nous espérons que vous l'apprécierez ! Merci beaucoup pour votre soutien ! »
Xandria a dédié ce morceau à « toutes les personnes qui luttent pour les droits de l'Homme partout de le monde », et plus particulièrement à la mémoire de Jina Mahsa Amini, une étudiante décédée à l'êge de vingt-deux ans, trois jours après son interpellation par la police iranienne parce qu'elle portait des vêtements jugés inappropriés.
Le groupe souligne :
« Les droits de l'Homme sont universels. Mais ils ne sont pas respectés partout, et là où ils le sont, ils peuvent être retirés à nouveau. Cela signifie que nous devons tous les défendre en permanence et que nous devons être solidaires de tous les peuples du monde pour cela. »
Donnant dans son prog' la priorité au heavy et à la mélodie, Symakya réussit le tour de force de rester accessible tout au long d'un album d'une richesse évidente. Par Ahasverus Symakya est un groupe de heavy symphonique et progressif formé en 2008 par des musiciens de Seymihnol, Elvaron et Heavenly, trois formations bien établies sur la scène française. Citant pour influences communes Iron Maiden, Judas Priest, Pain of Salvation, Kamelot, Nightwish, ou encore Sonata Arctica, ces artistes expérimentés et perfectionnistes sortent en 2011 « Majestic 12: Open Files », un premier album tournant autour de l'Ufologie.
C'est sous la forme d'un quatuor que Symakya refait surface en 2024 avec l'album « Project 11 : The Landing », qui propose pas moins de soixante-cinq minutes de musique !
C'est Kevin Kazek (chant) qui s'est collé aux lyrics de ce concept album. Ce docteur en histoire ancienne n'en est pas à son coup d'essai puisque c'est un exercice qu'il pratiquait régulièrement avec Seyminhol. Ici, les musiques de « Project 11 : The Landing » ont été construites à partir de ses paroles.
Restant en cohérence avec le titre « Majestic 12: Open Files », « Project 11 : The Landing » se réfère au projet Apollo 11, qui voyait l'homme poser son pied sur la Lune pour la première fois en 1969. Symakya s'inspire de l'événement et nous entraîne sur les traces des Sélénites, mêlant textes antiques, guerre froide, histoire et écologie.
Si le récit est particulièrement fouillé, le quatuor réussit le tour de force d'éviter à sa musique progressive les longueurs en proposant des passages accrocheurs, parvenant à maintenir remarquablement l'attention sur des compositions qui descendent rarement sous la barre des sept minutes.
Ainsi des morceaux comme « The Height of Endymion », « Lunar Obsession », « Eleven », « The Oath » ou « Full Moon », conservent un attrait mélodique évident et un côté épique immédiatement fréquentable ; ils ne manqueront pas de vous faire headbanguer (« Horses of Apollo ») !
Parallèlement, la richesse de l'album, ses lignes instrumentales, la qualité du chant et des choeurs, la variété des arrangements, les différences d'ambiances et de son, vous inciteront à revenir lui prêter une oreille plus attentive, car il est aussi magistralement pensé qu'éxécuté.
La clarinette et le violon complètent agréablement le propos ( « Land », dont le refrain est une vraie tuerie !).
Symakya délivre donc une galette particulièrement soignée qui comporte plusieurs niveaux de lecture mais qui donne la priorité au heavy et à la mélodie. Il réussit le tour de force de rester accessible et efficace tout au long d'un album d'une richesse évidente. Il se montre à l'aise dans l'éxécution, trouvant sa zone de confort jusque dans les passages les plus techniques. On salue le brio des musiciens dans leur ensemble et plus particulièrement celui du vocaliste, dont la puissance et la justesse nous impressionnent toujours, et du compositeur qui réalise un exercice bluffant qui permet à « Project 11 : The Landing » de frapper sa cible au coeur ; cet album est aussi admirable qu'excitant !
« Project 11 : The Landing » est disponible depuis le 05/04/2024. C'est une sortie Wormholedeath (Max Enix, Crystal Gates, Wyvern, The Villainz).