Mars Red Sky a annoncé un nouvel EP en compagnie de la chanteuse Queen Of The Meadow !
Credits: Jessica Calvo (photography) and Fluor_99 (artwork).
Mars Red Sky commente :
« Heureux de révéler l'artwork de notre prochain EP "Mars Red Sky & Queen Of The Meadow", réalisé par l'artiste brésilien Machadoxleao avec une photographie de Brett Kielick, prise lors de notre tournée américaine l'année dernière. L'EP arrive le 28 avril 2023 via Mrs Red Sound et Vicious Circle Records - ouais, soyez patient, nous vous dévoilerons un extrait complet dans quelques semaines ! Avec quelques surprises… »
En ordre de bataille depuis 2007, Mars Red Sky a joué sur les plus grandes scènes européennes, du Roadburn Festival au Hellfest en passant par les Eurockéennes. Il a foulé les mêmes planches que Sleep, Dinosaur Jr, Killing Joke et autres Gojira. Il a porté sa musique sur les routes de France, d'Europe de l'Est, de Scandinavie, mais aussi du Brésil et de l'Argentine.
Son heavy psychédélique trouve ses références dans des formations telles que Sonic Youth, The Jesus Lizard ou My Bloody Valentine. Concrètement, dites-vous ? Concrètement, ça donne ça :
De son côté, Queen of the Meadow tire son nom d'un album d'Elysian Field. Elle pratique un dark folk délicat qui viendra s'insérer dans l'univers heavy psychédélique des Bordelais. Elle complète :
« Je suis très excitée par cette collaboration inhabituelle avec cette merveilleuse formation de Stoner. »
Queen Of The Meadow c'est ça :
L'alignement des deux planètes aura lieu le le 28 avril 2023 chez Mrs Red Sound et Vicious Circle Records. Ne la ratez pas ! Il promet d'autant plus que Mars Red Sky précise qu'Helen, alias Queen of the Meadow, a également participé à l'écriture des deux morceaux de l'EP.
Produit, enregistré et mixé par Benjamin Mandeau au studio Cryogène Prod à Bègles (33), Mars Red Sky & Queen Of The Meadow est masterisé au Studio Caduceus à Gimel (Suisse).par Ladislav Agabekov (Nostromo)
Ce double-single, qui s'ajoute à la longue discographie de Mars Red Sky, sortira en vinyle, streaming et téléchargement via Mrs Red Sound et Vicious Circle Records. Mars Red Sky est en tournée européenne. Elle passera par Mezieres-Sur-Couesnon (Beltan Festival) le 22/04/2023, Annecy (Le Brise-Glace) le 27/04/2023 et Paris le 28/04/2023 (La Maroquinerie). La billeterie est ouverte ICI.
Tracklist :
1. Maps Of Inferno
2. Out At Large
3. Maps Of Inferno (shortcut)
Avant les grosses journées de concerts, le festivalier commence par une mise en jambe au Hell City Square (http://www.ahasverus.fr/blog/hellfest-2023-vue-sur-la-hellcity-ce-14-juin.html); il vérifie si la bière de l'année est encore meilleure que celle de l'année précédente, s'évertue à faire changer au Merch. la couleur de sa carte bancaire passant du bleu au rouge, et ré-initie ses oreilles aux watts et décibels si tant est qu'elles s'étaient mises au repos. Des "coucou" par-ci, des saluts par-là, des "oh p***, ça fait longtemps" pour d'autres, l'ambiance est posée. La magie s'installe. La fée HELLFEST envoie ses plus belles étoiles dans les yeux de ses fidèles Métalleux, au cœur si tendre. Oui car tendresse rime avec Metal! Allez faites un effort, ça rime! et Ultra Vomit le confirme haut et fort :
"La tendresse, bordel", fait aussi partie du bordel du vrai Métalleux!
CODE ORANGE (MS2 - 16h30-17h10)
Code Orange est un groupe de punk hardcore américain, originaire de Pittsburgh, formé en 2008, en Pennsylvanie. Il navigue autour de divers genres. Le dernier album du groupe, Underneath, est sorti en 2020 via Roadrunner Records. Depuis, la formation a publié un single, intitulé Out For Blood, ainsi qu’un album de remixes.
Eric Balderose – guitare, claviers, chant
Reba Meyers – chant , guitare
Jami Morgan – batterie, chant
Joe Goldman – basse
Dominic Landolina - guitare
Difficile d'ouvrir le premier concert, a fortiori sur une mainstage. CODE ORANGE a tenu le pari et a assuré avec brio, mettant le pit illico presto dans une ambiance qu'on connaît bien au Hellfest. Energie, échange avec le public, envolée musicale et tremblement de terre vocal, nul doute l'immersion est totale, et c'est sans compter la succession de circle pit, crowd surfing, wall of death... Un véritable travail d'orfèvrerie où le nu metal côtoie les sonorités post-rock, électro sur fond de crust, le tout générant une atmosphère de fou dans un chaos délirant mais bienveillant.
⦁ Grooming My Replacement (Live debut)
⦁ Swallowing the Rabbit Whole
⦁ In Fear
⦁ Drowning In It (Live debut)
⦁ Bleeding in the Blur
⦁ The New Reality
⦁ Spy
⦁ dream2 / Dreams in Inertia (Live debut in front of an audience)
⦁ Out for Blood
⦁ Forever
BLACKBRAID (Temple - 16h30-17h10)
Du Black Metal Amerindien natif des Adirondacks, une chaîne de montagnes que se partagent une partie du Canada et le nord-est de l'état de New York aux hivers très froids. Le projet est l'effort solo de son créateur, Jon Krieger. Krieger est amérindien et est également connu sous son pseudonyme Sgah'gahsowáh, un nom Mohawk signifiant "le faucon sorcière". Toute jeune formation (2022), atypique, même si le genre ne m'attire pas vraiment, je me suis posée le temps d'un titre pour me faire une idée et surtout découvrir. Un set qui aurait proposé un panel de riffs envoûtants surplombé d'un growl assez impressionnant où mélodie n'était pas bannie. Déjà deux œuvres à son actif :
Blackbraid I (2022)
Blackbraid II (2023)
KAMIZOL-K (Warzone - 17h15-17h55)
Kamizol-K est un groupe de Metal Hardcore formé en 2015 à Lyon par Marie, Kevin, Lionel, Gaëtan, Nico et Antho, citant comme influences Get The Shot et Upon a burning body. Ils participent au Hellfest Cult 2018 et jouent au Sylak la même année, tout en sortant en parallèle 2 EP Awakening (2017) et Rising (2019). Leur premier album Exile sort en septembre 2022. 2023 est une consécration puisqu'il remporte le tremplin The Voice Of Hell et a donc su tirer son épingle du jeu avec 254 groupes inscrits au départ et 99 groupes concurrents en lice. Hargne, rage, puissance et volonté d'en découdre, Kamikaze-K a enflammé la Warzone avec son mélange explosif de Nu Metal, de Death Metal, de Metalcore et de Hardcore. La frontwoman et le frontman ont dépoussiéré, au cm2 près, toute la superficie de cette scène endormie depuis un an.
⦁ Insanity
⦁ soseiji
⦁ sinner
⦁ get away
⦁ devil pt
⦁ hatred
⦁ 69 forces
⦁ stand up
⦁ undo
⦁ sashimi alive
⦁ Horny time
GENERATION SEX(MS1 - 18h45-19h35)
Coupler des membres de Sex Pistols avec ceux de Generation X n'est pas une chimère, bien au contraire et donne plutôt une formation Generation Sex qui ravit les fans de punk des 70's. Du côté de Generation X, on y trouve Billy Idol au chant et le bassiste Tony James, tous deux fondateurs du groupe en 1976. Issu de la scène punk londonienne, Billy Idol a ensuite conquis les Etats-Unis durant sa carrière solo, investissant dès les premières heures la programmation de la chaîne MTV. Du côté des Pistols, on retrouve le batteur Paul Cook et le guitariste Steve Jones. A noter que Steve Jones a également collaboré avec Iggy Pop. Bon, personnellement, plus que déçue principalement sur la prestation désolante de Billy Idol, malgré tous les efforts fournis par l'ensemble des musiciens. Le frontman a mis plus de la moitié du set pour rentrer sur la pointe des pieds dans le show, limite karaoké (Oui je suis dure mais c'est mon avis). Rien à voir avec Billy Idol aux côtés de Steve Steven à Montreux en 2018 où nous avions même eu droit à un défilé de mode de la part du frontman. Ici, on ne retiendra sur lui que le T-Shirt qu'il portait... mémorable, il n'y a que lui qui a su faire sensation. Billy fatigué ou blasé?
⦁ Kiss Me Deadly (Generation X cover)
⦁ Dancing With Myself (Generation X cover)
⦁ Silly Thing (Sex Pistols cover)
⦁ King Rocker (Generation X cover)
⦁ God Save The Queen (Sex Pistols cover)
⦁ Your Generation (Generation X cover)
⦁ My Way (Claude François cover)
IN FLAMES(MS2 - 19h40-20h30)
In Flames , le groupe suédois de metal alternatif, originaire de Göteborg, formé en 1990, 14 albums solo à son actif, nous a balancé une sacrée claque au point de tendre l'autre joue. A l'origine, j'avais prévu de déambuler jusqu'à la Valley déplacée au côté de la Warzone pour découvrir DVNE (post-metal, rock progressif, doom écossais), mais j'allais perdre ma place pour The Hollywood Vampires et la suite... Donc ce sera In Flames! Et c'est une grosse machine de guerre que je découvre qui échange énormément avec son public. le groupe propose un set de mélodeath de grande qualité, au son fort et lourd et une setlist s'appuyant principalement sur ses premiers albums.
Anders Fridén – chant
Björn Gelotte – guitare solo
Chris Broderick – guitare rythmique
Liam Wilson – basse
Tanner Wayne – batterie
⦁ The Great Deceiver
⦁ Everything's Gone
⦁ Darker Times (First live performance since 2017)
⦁ Behind Space
⦁ Cloud Connected
⦁ Only for the Weak
⦁ Foregone Pt. 1
⦁ State of Slow Decay
⦁ The Mirror's Truth
⦁ I Am Above
⦁ Take This Life
HOLLYWOOD VAMPIRES(MS1 - 20h35-21h45)
Inutile de présenter Alice Cooper (chant) et son comparse tommyhenriksen (guitare), le taulier d’Aerosmith Joe Perry (guitare, chant) et le comédien américain Johnny Depp (guitare, chant), arborant une atèle au pied gauche ; le quartet est accompagné de Glen Sobel (batterie), de Chris Wyse (basse, backing vocals) et de Buck Johnson (claviers) Peu de surprises, surtout des reprises populaires. Alice Cooper interprète ainsi ses classiques « I’m Eighteen » et « School’s Out », mais n’hésite pas à passer le micro à Johnny Depp sur « Heroes » ou à Joe Perry sur « The Train Kept A-Rollin’ », presque 50 ans après l’avoir enregistrée avec Aerosmith. Gentillet, sympathique, aucun surprise, mais envie de les revoir. Je pense que pour moi cela suffira.
Petit trouble fête, le matériel des stars est resté en Serbie , c'est KISS qui leur prêtera le matériel nécessaire pour leur prestation.
⦁ I Want My Now
⦁ Raise the Dead
⦁ I'm Eighteen (Alice Cooper cover)
⦁ People Who Died (The Jim Carroll Band cover)
⦁ Baba O'Riley (The Who cover)
⦁ The Boogieman Surprise
⦁ "Heroes" (David Bowie cover) avec Johnny Depp au chant
⦁ Kick Out The Jams
⦁ The Death and Resurrection Show (Killing Joke cover)
⦁ Walk This Way (Aerosmith cover)
⦁ The Train Kept A-Rollin' (Tiny Bradshaw cover) avec Joe Perry au micro
Buck Johnson – keyboards, rhythm and lead guitar, backing vocals
KISS (MS1 - 22h55-00h55)
2019 devait être les derniers bisous de Kiss à son public et plus particulièrement aux Metalleux de Clisson. Mais tendresse oblige, on a du rab!!! KISS repropose un programme déjà connu à la scénographie pétillante et pétaradante. Tommy Thayer y participe volontiers en lançant des fusées avec sa guitare au cours de son solo. Coté théâtre, Gene Simmons crache du feu après « War Machine » et du sang avant « God of Thunder », alors que Eric Singer délaisse sa batterie pour un magnifique piano à queue sur « Beth » lors du rappel. Pas de tyrolienne de la part de Paul Stanley au dessus du pit qu'il proposait sur « Love Gun ». Ces nombreux effets n’empêchent cependant pas KISS d'essayer de gagner du temps en parlant beaucoup, beaucoup même un peu trop. Cependant en tout début de set, les papis du Hard ont très vite embarqué la foule l'invitant à chanter l'hymne national. Moment étonnant et magistral.
Belle et bonne retraite méritée Messieurs ; 50 ans de bon et loyaux services au royaume de la musique.
NB : Pas convaincue qu'il n'y ait pas eu quelques bandes son...
⦁ War Machine (Gene breathes fire)
⦁ Heaven's on Fire
⦁ I Love It Loud
⦁ Say Yeah
⦁ Cold Gin
⦁ Guitar Solo (Tommy Thayer)
⦁ Lick It Up (with "Won't Get Fooled Again"… more )
⦁ Makin' Love
⦁ Calling Dr. Love (with extended jam by Paul and Tommy)
⦁ Psycho Circus
⦁ Drum Solo
⦁ 100,000 Years (Partial)
⦁ Bass Solo
⦁ God of Thunder (With spitting blood by Gene)
⦁ Love Gun
⦁ Black Diamond
⦁ Encore:
⦁ Beth (Eric Singer on Piano)
⦁ I Was Made for Lovin' You
⦁ Rock and Roll All Nite
NB: cette dernière vidéo est partielle sur le titre Rock and Roll All Nite car après avoir pu éviter nombre de slameurs au dessus de notre tête, une masse de 80kg a eu raison du combat... Dommage mais il s'agit d'une immersion pour vous aussi avec ses avantages et ses inconvénients.
PARKWAY DRIVE(MS2 - 01h00-02h10)
On est loin des rencontres sur le sable chaud australien de Byron Bay, grattant la 6 cordes acoustique tout en dégustant du citron caviar pour se rafraîchir. Il a fait chaud sur scène et tout aussi chaud dans le crowd avec le meneur survolté Winston McCall de Parkway Drive . Une heure du matin, des kilomètres dans les pattes et pourtant j'avais vraiment envie de découvrir ce groupe venu d'Australie. L'entrée en scène s'est faite dans une pénombre intrigante avec une dizaine de silhouettes vêtues d'une cape noire et tenant chacune une torche, une ambiance mystérieuse qui s'éclipse rapidement avec l'arrivée du frontman, embrasant d'un seul tour de manivelle la foule restée nombreuse malgré l'heure tardive; Parkway Drive était attendu et indéniablement très attendu. Un parterre de Mainstage 2 insuffisant pour rassembler les fans de la formation. Découverte, surprise et surtout envoûtement ont été pour moi les maîtres-mots de ce moment exceptionnel. En résumé, un show de Metalcore travaillé et recherché, nuancé sur certaines plages (musicales) plus calmes faisant intervenir avec subtilité et pertinence des violons et la guitare acoustique, et n'hésitant pas à descendre au milieu de la foule pendant « Idols and Anchors », avant de revenir sur scène, pantalon légèrement déchiré, en se faisant porter pour enchainer sur Shadow Boxing en compagnie de deux violons et d'une contre-basse. Petite transition avec Darker Still accompagné à la guitare acoustique et les torches des téléphones allumés. Malgré l’heure tardive, Parkway Drive a su plus embraser le Hellfest avec un set puissant et savamment orchestré, un véritable rouleau compresseur. Si Wilson nous a répété des "Merci beaucoup Hellfest", on lui crie "Merci beaucoup Winston pour cette extraordinaire prestation".
INCONTESTABLEMENT MON GROS COUP DE COEUR!!!
NB : la musique est une histoire de famille chez les McCall, le frère cadet est le chanteur du groupe de Punk Hardcore 50 Lions.
Luke « Pig » Kilpatrick aux choeurs et guitare rythmique
Ben « Gaz » Gordon batterie
Jia « Pie » O'Connor choeurs et basse
⦁ Glitch( Winston McCall embarque son public dès les premières secondes, public qui n'attendait qu'un petit geste pour adhérer à cette féerie de Metalcore Mélodique. Une tuerie musicale)
⦁ Prey lance flamme
⦁ The Void
⦁ Soul Bleach
⦁ Vice Grip
⦁ Dedicated titre sur lequel Winston Mc Call remplacé les paroles originelles "twelve years I've fought for this" par Twenty years..." extrait de l'album IRE de 2015 qui avait propulsé la formation au sommet d'une notoriété certaine.
⦁ Idols and Anchors
⦁ Shadow Boxing (Violin intro)
⦁ Darker Still guitare acoustic
⦁ Bottom Feeder avec un final batterie qui décoiffe sa m***
⦁ Encore:
⦁ Crushed (Violin Solo before the song started)
⦁ Wild Eyes
« Mon plus grand bonheur est de jouer de la musique pour quiconque est prêt à l'écouter. »
Alyssa Galvan est une songwriter américaine qui sortait son premier album de compositions originales en 2021 à l'âge de seize ans.
Après avoir parcouru les USA de festivals en clubs, après avoir joué en France et en Croatie, elle prépare une tournée française pour l'été 2024 avec le Alyssa Galvan Band.
A seulement dix-huit ans, Alyssa fait partie de ces artistes venus à la musique comme une évidence. Cette interview vous propose d'en savoir plus sur cette jeune chanteuse remarquable qui nous rappelle que « la valeur n'attend pas le nombre des années ».Sur la foi de ce qu'elle a déjà montré, son nom pourrait bien s'inscrire un jour en lettres d'or au fronton du paysage musical international. N'attendez plus pour la découvrir.
Interview réalisée par mail par Ahasverus en novembre 2023.
Ahasverus : Bonjour Alyssa Galvan. Quel est le premier souvenir qui relie votre vie à la musique ? Alyssa Galvan : Lorsque j'étais enfant, il y avait toujours de la musique à la maison ou dans la voiture. Je demandais toujours à mes parents de me faire écouter certaines chansons et certains chanteurs que j'aimais beaucoup, en particulier des femmes. Après de nombreuses années, j'ai réclamé une guitare et j'en ai finalement reçu une à l'âge de dix ans. Ça été pour moi l'ouverture d'un tout nouveau monde. Ahasverus : Quel événement a fait qu'un jour vous vous êtes dit « Je veux devenir musicienne » ? Alyssa Galvan : J'ai d'abord commencé à me produire dans des open mics et des jams, c'était le meilleur départ pour quelqu'un comme moi. Étant si jeune et n'ayant aucune idée de la façon de poursuivre une carrière musicale, ces endroits étaient ce qu'il y avait de mieux pour mes débuts. Lorsque j'ai eu l'occasion de donner mon premier concert à treize ans, j'ai eu l'impression d'avoir atteint un tout autre niveau. Ça m'a inspirée et m'a aidée à croire que la musique pouvait vraiment être quelque chose que je poursuivrais plutôt qu'un simple passe-temps. Ahasverus : Parlez-moi de votre apprentissage de la musique... Alyssa Galvan : À l'âge de dix ans, je me suis inscrite à des cours de guitare dans un magasin de musique près de chez moi et j'ai eu un professeur formidable. Il m'a aidé à apprendre toutes les bases avant de m'encourager à prendre un chemin différent et à apprendre par moi-même. Recevoir des instructions, que ce soit en musique ou à l'école, a toujours été plus difficile pour moi donc je me suis mise à pratiquer seule. Au fur et à mesure que mes compétences en guitare progressaient, j'ai commencé à essayer de chanter et de jouer en même temps. Heureusement pour moi, cela s'est fait naturellement. Au fil du temps, j'ai continué à développer mes compétences en guitare et en chant en travaillant seule.
« Dès que j'ai commencé à apprendre et à écrire de la musique, c'est tout ce que j'ai fait de ma vie. »
Ahasverus : A quel âge composez-vous votre première chanson ? Alyssa Galvan : Avant même d'apprendre de simples accords de guitare, je me souviens avoir créé mes propres mélodies et paroles. Avec le recul, c'est quelque chose qui m'a toujours attirée. Ma première véritable composition originale est une chanson intitulée « Thanatos », que j'ai composée à l'âge de douze ans. Ahasverus : Votre âge est souvent mis en avant pour souligner la maturité de votre jeu, de votre chant, de votre songwriting. Qu'est-ce que ça vous inspire ? Alyssa Galvan : J'ai toujours été naturellement attirée par la musique. Tout ce qui s'y rapporte m'a toujours semblé parfait pour moi. J'ai eu la chance de trouver très tôt mon ambition dans ce domaine. Dès que j'ai commencé à apprendre et à écrire de la musique, c'est tout ce que j'ai fait de ma vie. Je pense que j'ai été capable de me connecter et d’évoluer dès que j’étais jeune parce que j'ai toujours été éloignée par rapport aux personnes de mon âge. Mes intérêts étaient toujours différents de ceux de mes camarades, ce qui m'a poussée à m'intéresser davantage à la musique. L'album Alyssa, sorti en 2021. Ahasverus : Quels sont vos modèles ? Alyssa Galvan : Les deux premiers musiciens que j'ai découverts vers l'âge de onze ans et qui m'ont vraiment inspiré pour devenir une artiste sont Iggy Pop et Lou Reed. Ces deux-là restent proches de mon coeur et ils m'ont fait découvrir la scène musicale de New-York des années 1970. Cette époque a marqué le début de mon véritable amour pour la musique. J'ai été attirée par le punk-rock, la new-wave, le glam et les attributs expérimentaux de ces groupes qui se produisaient au Max's Kansas City et au CBGB. À partir des nombreuses reprises de Muddy Waters et de John Lee Hooker par Iggy Pop, j'ai creusé plus profondément et découvert les racines de la musique blues. Le delta blues du début des années 1900 a été le premier à capter mon attention, avant que je ne sois attirée par le blues électrique, plus tardif. J'admire particulièrement les femmes fortes et fondamentales du blues, telles que Big Mama Thornton et Sister Rosetta Tharpe, Memphis Minnie, etc.
« Les artistes de blues du début du XXe siècle mettaient leur coeur et leur âme dans chaque chanson qu'ils écrivaient. Bien que je n'aie pas les mêmes luttes à partager qu'eux, je me rappelle toujours qu'il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit. »
Ahasverus : Votre chant semble en totale « lâcher-prise ». Quels artistes vous inspirent en la matière ? Alyssa Galvan : Je compose à partir de ce que je vois, de ce que j'entends, de ce que je vis. Tout ce qui m'entoure. Si j'ai une idée, je l'écris. J'aime tous les types de musique, ce qui me permet de puiser des influences partout. Les artistes de blues du début du XXe siècle mettaient leur coeur et leur âme dans chaque chanson qu'ils écrivaient. Bien que je n'aie pas les mêmes luttes à partager qu'eux, je me rappelle toujours qu'il faut dire ce que l'on pense et penser ce que l'on dit. Les auteurs-compositeurs dont je m'inspire pour mon travail en solo sont Tom Waits, Leonard Cohen, Elliott Smith, Melanie Safka et Nina Simone. Ahasverus : Vous êtes Américaine et vous avez déjà partagé la scène avec nombre d'artistes renommés. Quel est celui qui vous a le plus impressionné ? Alyssa Galvan : J'ai eu l'occasion de rencontrer Bob Margolin, qui a rejoint Muddy Waters et son groupe en tant que guitariste en 1973 pendant sept ans. À chacune de nos rencontres, il m'a fait part de nombreux conseils et anecdotes et m'a toujours apporté un soutien incroyable. Il n'a jamais peur d'agir comme il l'entend sur scène et j'admire cela. Je me souviens de la première fois que j'ai partagé la scène avec lui et qu'il a annoncé mon nom dans le micro. J'avais l'impression d'avoir la tête sous l'eau et je savais que je devais donner le meilleur de moi-même. L'été dernier, j'ai eu la chance d'apprendre avec Doug MacLeod, qui a travaillé avec un grand nombre de musiciens incroyables, mon préféré étant Big Mama Thornton. Les talents de guitariste de Doug m'inspirent et j'ai appris beaucoup de choses de lui. Il est également plein d'histoires et de conseils phénoménaux. Il est vraiment « cool ». Alyssa Galvan et The Pink Amoebas Ahasverus : Un mot sur The Pink Amoebas ? Alyssa Galvan : Avec The Pink Amoebas, nous avons un album complet qui est terminé et prêt à sortir. Nous avons quelques singles de l'album disponibles sur toutes les plateformes de streaming sous le nom de « The Pink Amoebas ». Ce groupe a été formé avec un très bon ami à moi, Pamu Rufio. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois parce qu'il dirige son propre studio et qu'il est incroyablement doué pour tout ce qui touche à l'enregistrement et à la vidéo. Nous avons décidé de mettre nos différents goûts musicaux en commun pour créer un Fun band sur lequel les gens peuvent chanter et danser. La meilleure façon de décrire ce groupe est de le qualifier de « doo-wop alternatif ».
Ahasverus : Votre actualité c'est aussi le Alyssa Galvan Band. Que vous apporte ce projet ? Alyssa Galvan : Alyssa Galvan Band me permet de donner une toute nouvelle vie à mes chansons. Je n'ai jamais été capable de travailler pleinement ma musique dans un style blues/soul/funk comme je le fais maintenant. Ce groupe me donne la chance de partager mes chansons d'une manière différente de mes autres projets passés et présents. Outre le nouveau visage de mes musiques, c’est aussi le fait de ne travailler qu’avec des musiciens français qui m'ont ouvert à un public complètement différent. Mon plus grand bonheur est de jouer de la musique pour quiconque est prêt à l'écouter et ce groupe me donne l'opportunité d'emmener mes compositions dans un pays qui m'est étranger et de faire exactement cela.
Ahasverus : Les musiciens qui vous accompagnent sont Français. Pouvez-vous nous les présenter ? Alyssa Galvan : J'ai l'honneur de travailler avec trois incroyables musiciens français dans ce groupe. Chacun d'entre eux apporte sa propre individualité au groupe. À la basse, Pierre Cabirol s'est d'abord intéressé à la musique pour s'amuser avant de la poursuivre professionnellement. Il a pris quelques leçons avant d'entrer à l’Université et d'obtenir un diplôme en musicologie jazz. Il s'est rendu compte qu'il pouvait travailler seul avec succès, tout en tenant compte des points de vue de ses professeurs. Il donne un coup de main au pôle supérieur de musique de Toulouse. À la batterie, Lucas Lopes a commencé à apprendre la musique à l'âge de neuf ans dans un conservatoire de Versailles. Il a suivi cet enseignement pendant de nombreuses années avant de déménager dans le sud de la France pour continuer dans un autre conservatoire spécialisé dans les percussions classiques. Il est aujourd'hui à l’école Agostini, un conservatoire spécialisé dans la batterie. Ensuite, nous avons Matéo Perfetti au claviers. Sa formation musicale débute dès l'âge de six ans, lorsqu'il apprend le violon. Plus tard, il a commencé à apprendre d'autres instruments, à former des groupes et à donner des concerts à l'âge de seize ans. Il est actuellement titulaire d'une licence en musique et a validé un diplôme en musicologie jazz. Non seulement il ajoute une richesse à la musique sur les touches, mais il est aussi le cerveau du groupe. J'ai eu la chance de nouer des liens très forts avec lui, dans la vie comme dans la musique. Il est incroyablement talentueux et a une grande oreille pour les arrangements, ce qu'il fait pour toutes nos chansons. J'admire tout le travail qu'il accomplit pour que ce projet soit le meilleur possible. À ce stade de ma vie, je ne pourrais pas imaginer travailler aussi étroitement avec quelqu'un d'autre.
« J'ai noué de nombreuses relations France avec des musiciens et pas seulement, et je me suis toujours sentie bien accueillie. »
Ahasverus : Votre musique est populaire sur le continent américain, où vous commencez à avoir de la notoriété. Pourquoi vous intéressez-vous à un petit pays comme la France où vous projetez de faire une tournée en 2024 ? Alyssa Galvan : Ma première expérience en Europe, l'été dernier, dans le cadre d'un projet international, était quelque chose dont je n'aurais pu que rêver. Ce fut une expérience incroyable de me produire à la fois en Croatie et en France. Mon plus grand objectif est de voyager et de partager ma musique à travers le monde avec tous ceux qui sont prêts à m'écouter. J'ai noué de nombreuses relations en France, avec des musiciens mais pas seulement, et je me suis toujours sentie bien accueillie. C'est un pays magnifique et je suis honorée de pouvoir y partager mes premières expériences internationales. Ahasverus : Vos créations ont une forte personnalité. En les écoutant j'ai pensé à Janis Joplin et à Amy Winehouse. Alyssa Galvan : J'ai toujours aimé Janis Joplin et Amy Winehouse. Plusieurs personnes me l'ont dit ces dernières années et c'est toujours un compliment très gentil. Je pense que je m'inspire de ces deux artistes parce que ce sont des femmes fortes, pleines d'âme et de cran, que j'ai toujours admirées. Je m'inspire de plusieurs artistes, ce qui me permet d'être moi-même. Ahasverus : Votre actualité dans les six prochains mois ? Alyssa Galvan : J'ai pris un peu de recul par rapport à mes concerts locaux pour me concentrer sur l'écriture de nouveaux morceaux originaux, non seulement pour le Alyssa Galvan Band, mais aussi pour ma carrière solo et pour The Pink Amoebas. Bien que j'aie quelques concerts locaux au calendrier, l'écriture me prend beaucoup de temps. En janvier 2024, je participerai pour la première fois à l'International Blues Challenge en tant que spectatrice. Les deux dernières années, j'ai participé aux spectacles des jeunes, mais cette fois-ci, je vais explorer d'autres talents et me concentrer sur le réseautage. Je vais également participer à la radio Women In Blues, qui a sa propre vitrine dans le cadre de l'IBC. Alyssa Galvan Band prévoit de donner son premier concert officiel en avril, juste un peu avant la tournée d'été. Plus de détails sur ce spectacle seront annoncés prochainement. Nous travaillons avec Christelle et Téo de KBKC Artistes pour une tournée cet été en France. Nous avons déjà prévu de nombreuses dates et nous attendons juste de les annoncer pour que tout le monde puisse les voir. Tout comme il y a des idées d'album avec ce groupe, je travaille sur mon deuxième album solo, avec une date de sortie prévue pour début 2024. Dans l'ensemble, il y a beaucoup de travail d'écriture et de préparation pour la tournée française d'Alyssa Galvan Band en 2024 ! Ahasverus : Merci Alyssa Galvan d'avoir répondu à mes questions. Alyssa Galvan : Merci beaucoup de m'avoir contactée et d'avoir un fort intérêt pour toutes les formes de nouvelles musiques.