Le duo oléronais Archi Deep vient de sortir un nouveau single-clip intitulé « You’re So Wild ».
Il est présenté dans un artwork de Dan Abbott.
« Ce titre évoque La vie d’une personne qui n’a pas de filtres, qui explose et fait des étincelles ! Dur d’éteindre la mèche quand elle a pris ! Le feu d’artifice de sa vie se propage sur celle des autres malgré le fait qu’il soit au courant que la vie est une impasse. Au niveau musical, You 're So Wild nous surprend avec son riff acéré et ses breaks renversants, avec toujours comme ligne de mire un rock garage efficace et percutant ! » nous explique Arthur Di Piazza (guitare, chant).
Après « Lightning Concept », sorti le 14/01/2022, le duo complété par Richard Bertin (batterie, percussions) annonce un nouvel album à l’horizon 2023.
Bouillonnante Lucie Sue ! Après avoir postulé pour tenir la basse chez Steel Panther, elle prépare « To Sing In French », son premier album à l'horizon 2023 (cagnotte ici) déjà annoncé par quelques clips. Débordante d'activités, elle ne fait pas les choses à moitié, et sa langue pas plus que sa guitare ne tiennent dans sa poche. Alors installez-vous, la voici, Lucie, dans une interview très complète... LUCIE SUE par Emilie Desbottes
Bonjour Lucie Sue. Premier souvenir qui vous rattache à la musique ?
Lucie Sue : C’est une question très difficile car j’ai toujours été entourée par la musique. Mon père était professeur de Musique de chambre au Conservatoire de Lyon, ma mère était claveciniste ( et dentiste ! ), et mes frères et soeurs pratiquaient tous un instrument. Si je dois pousser ma mémoire au bout du bout, je dirais que c’est « Take Five » et « Blue Rondo à la Turk » de Dave Brubeck, qui passaient dans la cuisine, pendant que mes parents repeignaient un meuble. Ces deux morceaux me font toujours un effet madeleine de Proust. Quand je les entends, je fonds, je retourne aux tréfonds de mon enfance.
Lucie Sue c'est d'abord violoncelle/conservatoire/orchestre symphonique/groupes de rock ?
Lucie Sue : En fait, la différence se jouait entre la pratique et l’écoute : je jouais de la musique classique, mais j’écoutais le Top 50. Dès que j’ai compris que je pouvais jouer autre chose que du classique, je me suis acheté une guitare, j’avais quinze ans.
J’ai continué à pratiquer le classique : cours de violoncelle, solfège, déchiffrage, orchestre, musique de chambre, concerts, concours. Un peu comme une contrainte mais que j’acceptais, et avec laquelle j’ai toujours vécu.
Et à côté, c’était la liberté, j’apprenais la guitare en jouant dans la cour du lycée, j’avais un groupe qui s’appelait Lychee’s Flight, on faisait des concerts, c’était trop cool de pouvoir jouer les morceaux de nos idoles, mais aussi de composer nos propres chansons.
Aujourd’hui la musique Rock et pop est omniprésente. Mais le classique fait clairement partie de mes fondations .
Une première vie en tant que directrice artistique. C'est un atout pour la suite ?
Lucie Sue : Je suis toujours Directrice Artistique. C’est comme ça que je gagne ma vie. Mais maintenant, je le suis au sein de ma propre agence Sphynx. Ma spécialité c’est de gérer l’image des marques, des personnalités et des groupes. Créer des logos, des identités fortes, des photoshoots, des visuels pour T.shirts ou pochettes de disque, affiches, etc.
Heureusement que je maitrise tout ça car je m’en sers tout le temps pour ma musique. C’est évidemment un atout, car je n’aurais jamais pu payer quelqu’un pour faire tout ce boulot à ma place.
Une seconde vie quand Lucie Sue musicienne choisit de renverser les tables ?
Lucie Sue : Oui, cette seconde vie c’est quand j’ai décidé de quitter mon ex-mari et toute la pression qui allait avec. Je me sentais enfermée, ma vie se résumait au travail, aux enfants et à mon mari. je n’avais plus de place pour la musique, pour mes amis. Je me suis totalement perdue. J’étais avec une personne possessive qui n’acceptait pas que je fasse quoi que ce soit sans lui. Et pour qui je devais me rendre disponible 24h/24.Tout était sérieux, grave, lourd.
Depuis que je suis partie, je revis. Mais vraiment. Je n’ai jamais été aussi heureuse. Je profite de la vie, et je me rends compte que le plus important c’est d’être en phase avec soi-même. On n'a qu’une vie, il faut aller jusqu’au bout de ses ambitions pour réaliser ses rêves. Je ris tout le temps. Je fais ce que je veux. Et mes enfants sont heureux aussi. La musique a repris sa place, et me donne une vraie ligne de vie. Une énergie de fou. Un but passionnant. Que demander de plus ?
En 2021 vous postulez pour remplacer Lexxi Foxx à la basse de Steel Panther - Vous vous classez même parmi les dix derniers finalistes. Ambition véritable ou coup médiatique ?
Lucie Sue : Hahaha, quand j’ai su que finalement je n’étais pas choisie, j’ai pleuré pendant une semaine. Véridique. Non, ce n’était pas médiatique. C’était une véritable envie. Car je me sentais réellement en phase avec Steel Panther. Ils jouent comme des Dieux, leur musique me parle, et leur humour est le même que le mien. Et je trouvais l'idée GENIALE de faire entrer une femme dans ce groupe. Mais ils en ont décidé autrement. Et finalement, le fait qu’ils aient fait "l’erreur marketing" de ne pas me choisir, m'a fait comprendre qu’on n'avait pas les même valeurs… Et qu’il n’y avait donc pas de regrets à avoir.
Premier album à l'horizon 2023 : « To Sing In French ». A quoi se réfère ce clin d'oeil ?
Lucie Sue : Ce titre d’album est tiré de la chanson éponyme, qui sortira en même temps que l’album. Il fait référence à la loi Toubon, qui impose encore aujourd’hui des quotas aux radios, aux chaines de télévision, et qui m’a déjà mis plein de bâtons dans les roues. Je n’ai pas pu postuler à des émissions, je ne peux pas passer à la radio, car c’est priorité aux artistes francophones… Moi je suis française, je paye mes impôts en France, je soutiens l'art et les artistes français, je pense avoir de belles valeurs… mais non, on m’empêche d’être diffusée parce que j’utilise des mots différents… C’est ridicule.
Beaucoup de personnes ont tenté de me convaincre de chanter en français, mais c’est tout simplement impossible, je ne peux pas. Toutes mes idoles, depuis ma naissance, ont chanté en anglais. J’aurais l’impression de faire du Kyo ou du Saez.
Le titre de l’album et de la chanson est une réponse à qui veut l’entendre. Mais surtout à Monsieur Toubon : Elle finit tout simplement en disant « well, I don’t sing in french, because j’ai pas envie ».
« Il n’y a aucune construction ou cahier des charges. J'ai juste pris ma guitare et laissé sortir ce qui devait sortir. »
Chanteuse et multi-instrumentiste vous tenez tous les instruments sur l'album (à l'exception de la batterie confiée à Franck Amand, qu'on a connu notamment avec les Rita Mitsouko). Un mot sur les instruments et matériels que vous utilisez sur l'album ? Lucie Sue : Oui, j’ai enregistré les guitares, les basses, le violoncelle, les voix. Mon frère Baptiste, qui a enregistré l’album, joue également sur certaines chansons. C’est un mélange de Jackson, de G&L, et de Fender. Mais il a aussi plein de machines qui font des sons étranges comme un copycat, qui créé de l’écho sur une bande, ou un Synthé Roland SH-101 qui fait des sons bien gras à la Pink Floyd… On a utilisé un maximum de vrais sons et évité les « filtres ».
Parmi les clips annonciateurs de l'album, « Promises », une très jolie ballade dont on comprend bien le sujet. A ce propos, quelles thématiques abordez-vous avec « To Sing In French » ? Lucie Sue : Je parle d’expériences vécues. Ca part de mes années de mariage, de ma séparation, des mes enfants, de ma reconstruction, d’empowerment, de mes amants, et de la vie ! Il y a aussi une cover de George Michael, mon idole de toujours. J'ai repris sa chanson « Freedom ’90 » en version « stoner ». Le message est aussi très clair « I don’t belong to you, and you don’t belong to me ». Une manière de dire que je n’appartiendrai plus jamais à qui que ce soit.
« Glorious », « Lick Your Teeth »... D'une manière générale vous frappez fort avec des clips spectaculaires très bien dirigés... Mais les quatre morceaux présentés sont très variés. Quel a été votre cahier des charges lors de la construction de l'album ? Lucie Sue : Hahaha ! Il n’y a aucune construction ou cahier des charges. J'ai juste pris ma guitare et laissé sortir ce qui devait sortir. Même les paroles sont sorties toutes seules. Je ne me dis jamais « tiens ma prochaine chanson parlera de ça » . J’ai remarqué que mes premiers morceaux « Promises » et "Lean on me » étaient plus sérieux, plus léchés, et plus tristes aussi. Surement ceux qui m’ont aidé à aborder ma nouvelle vie. Les titres « Glorious » et « To sing in french » sont plus engagés. « Shine on Avalon » est clairement un ovni qui ne correspond à aucun style, et dont la construction est inédite. C’est une chanson d’amour ! Les morceaux que j’ai composés plus tard sont bien plus « légers ». Comme « The Race », et « Lick your teeth ».
Un mot sur la technique (enregistrement, mixage, production) ? Lucie Sue : J'ai préparé les maquettes chez moi dans mon salon sur Garage Band. Puis on a tout enregistré avec mon Frère Baptiste dans son studio A18 à Paris. Le mixage a été fait par Mako du studio Drop-in à St Jean de Luz. Cet homme est super talentueux. Avec une super sensibilité. Il y a aussi Olivier Delescaille qui a mixé « Lick your teeth ». Il est très cool (normal il est belge) et a les même références musicales que moi. Le mastering a été fait par Blanka. J’ai géré tout le reste.
Pour les clips, j’ai fait appel à mes amis. Taki Bibelas pour « Glorious », Justin Badenhorst pour « To sing in French », Ma soeur Raphaele et Stef Candé pour « Promises », jean Yves de la manufacture du film pour « Lick your teeth ». Mais l’Oscar du clip le plus à l’arrache, c’est « The Race », que j’ai tourné avec ma cousine Maelle Johnson, à New York, avec mon iPhone. Mais j’adore le résultat ! Comme quoi, on peut se débrouiller avec pas grand chose.
La pochette de l’album a été faite au point de croix par un artiste basque que j’adore qui s’appelle Andoni Maillard. Le gars est un tueur et ses oeuvres sont géniales, elles me parlent vraiment. Il mélange le point de croix de mamies, avec des thèmes super éclectiques. Du foot, du rock, du porno, etc.
Une cagnotte est en cours ICI. A quoi servira-t-elle ? Lucie Sue : J’ai décidé de lancer un crowdfunding sur kisskissbankbank car je n’avais tout simplement plus assez d’argent pour finaliser mon projet. Jusqu’ici, vous l’aurez compris, j’ai tout fait en auto production. Avec mes économies. Sans compter les nuits blanches. Quand on aime, on ne compte pas.
Mais aujourd’hui, mes poches sont vides, et je dois presser le disque, payer des attachés de presse pour faire parler de moi, et surtout, préparer la tournée. Tout ça coute bien plus que l’objectif de la cagnotte, car je ne voulais pas en demander trop non plus. Mais j’avoue que si la cagnotte dépasse l’objectif, ça m’aidera beaucoup.
Vos projets dans les mois à venir ?
Lucie Sue : Là je suis à fond sur les répétitions, pour pouvoir faire un maximum de concerts localement (j’habite à Biarritz), puis ensuite partir en tournée, faire la première partie de groupes trop cools, voyager partout, faire découvrir ma musique au monde entier, et enfin et tout simplement, faire la tournée des stades. Pas mal comme programme non ?
Merci Lucie Sue d'avoir répondu à mes questions.
Lucie Sue : Merci à toi d’avoir pris le temps de préparer ces questions super chouettes, et de permettre à des petits musiciens comme moi de s’exprimer !
Quelques mots d'Amour... Quantité de dons ! Rocker's Attitude au concert caritatif des Rockeurs Ont Du Coeur.
Un peu d'histoire...
Les Rockeurs Ont Du Cœur (Les Rockeurs Ont Du Coeur - Var) sont nés en 1988 en Loire Atlantique, à Nantes plus précisément, sur une vertueuse idée de la maman du guitariste Manou du groupe ELMER FOOD BEAT. Et c’est en 2016 que Martial Feniou, Président de l’association Les Rockeurs ont du Cœur Var, sollicite les copains pour aider à la création de Les Rockeurs ont du Cœur du Var avec toujours le même ADN : "La collecte de jouets pour les enfants défavorisés de la région, ‘’dont le père Noël a égaré l’adresse’’.
Le principe est simple et efficace : une salle prêtée, des artistes altruistes, et un public qui l'est tout autant pour une œuvre caritative qui concerne le Noël des enfants défavorisés de la région. Et en pratique, voici le modus operandi : la salle de spectacle du Casino JOA est offerte par la mairie de La Seyne-Sur-Mer, les groupes de Rock viennent se produire gracieusement, sans cachet, et le droit d’entrée au concert n’est pas payant comme à l’habitude, il suffit de venir avec un jouet neuf d’une valeur minimum de 10€ (âge 0 à 12 ans). Lors de l'édition 2021, 1 200 jouets avaient ainsi été récoltés pour des enfants entre un et quatorze ans, pour la moitié durant le concert et pour l'autre moitié sur des points de collecte organisés dans le département du Var.
Edition 2022, la 7ème... une merveille de plus!
La promotion 2022, 7ème édition depuis sa formation, a permis de collecter plus de 1400 jouets pour que Noël soit une fête pour tous les enfants, et su réunir plus de 550 personnes au JOA Casino ce 26 novembre dernier. La totalité de ces jouets sera redistribuée à une dizaine d’associations d’aide à l’enfance et de soutien aux familles, ainsi qu’aux services Pédiatrie des hôpitaux varois. Mais Les Rockeurs Ont Du Cœur ne font pas les choses à moitié, 1050 € ont par ailleurs été récoltés grâce à la vente de tee-shirts et à la tombola, et seront remis à l’association Bébés et famille.
A l’affiche de ce concert caritatif, Mireil m'a tuer,Gaëlle Buswel et Will Barber. Trois prestations remplies de générosité, de talent et d'énergie collaborent afin d'y générer une ambiance festive où ondes positives jouent le duo avec les sons et lumière de la régie.
BIO DE MIREIL :
« Mireil, de son vrai nom Cathy Alanus est née le 27 octobre 1969 au 51 Rue du bon goût, en Avignon. Sa mère, Mélanie Alanus, née Zetofrai est une enseignante très absorbée par son métier. Son père, Ilamal, est un tailleur de pierres à fendre l’âme… Mireil, alors l’aînée d’une fratrie de quatorze enfants, éprouve les plus grandes difficultés à allier ses études et les missions de gardes de ses frères et sœurs que lui confie sa mère. Elle parvient quand même à obtenir une Licence IV, ainsi qu’un Master of Puppets. C’est durant ces années d’insouciance étudiante qu’elle rencontre ses deux amis Rock et Roll, avec lesquels elle fait les quatre cents coups...elle participe à un télé crochet "Mais qui a Tuer la Nouvelle Star ?" qu’elle remporte haut la main, tant ses différents voyages, aux multiples destinations, lui ont forgé une technicité et un éclectisme inégalés à ce jour. S’en est suivi un album vendu à plus cinq cent millions d’exemplaires. Mais tout ceci n’est que pure invention marketing et ne suffit pas à masquer la plus difficile période de sa vie, lorsqu’elle fut injustement accusée de l’assassinat de son ami Roll. Elle ne s’en est , à ce jour, toujours pas remise… » (Je vous laisse découvrir la totalité de la bio... épique : https://www.mireilmatuer.com/ )
En amont du concert Les Rockeurs Ont Du coeur, j'ai pu obtenir une interview téléphonique le 24 novembre auprès de Gaëlle (grace à la diligence de Martial Feniou) que vous pouvez retrouver ici :
Pour une immersion au sein de l'évènement :
Gaëlle, en attente d'une petite choriste... n'a pas ménagé sa monture en offrant un live des plus énergiques en compagnie de ses quatre musiciens :
Léa Worms : claviers et choeurs
Michaal Benjelloun : Guitares et choeurs
Jb Petri : basse et choeurs
Steve Belmonte : batterie (en attente de la petite choriste citée plus haut) et choeurs
L'équipe était accompagnée de l'ingénieur son Aurélien Chambres et du photographe Guillaume Eymard. Aux commandes du merchandising, la maman de Gaëlle.
Will est né à Narbonne, trouve son équilibre dans le football et la musique et avec le soutien de son père, il apprend la guitare. A dix-sept ans, il forme son premier groupe, reprenant du « punk californien » puis un second orienté vers le métal et finalement a préféré épurer sa musique. C’est seul, avec sa guitare, qu’il se produit sur scène et fabrique en parallèle ses instruments originaux mêlant ainsi sa passion de la musique et du bois. Inspiré par Led Zep , BB King et la Motown il veut traverser les continents et décide de participer à The Voice 6 afin de se confronter à l’avis de professionnels : Il rejoindra la team Zazie.
Atypique avec sa force tranquille sur scène et sa timidité, authentique et disponible, Will Barber partage la scène avec les plus grands ; il a d'ailleurs ouvert en 1ère partie de Gaëlle Buswel il y a quelques années et s'est croisé à plusieurs reprises sur des concerts communs. Will propose un 1er album « Alone » en partie épuisé.
Pour conclure :
On ne peut que saluer cette initiative vertueuse qui permet d'apporter du soleil et de la joie dans cette période souvent trop sombre pour des enfants.
On félicite l'Association Les Rockeurs Ont Du Coeur pour son travail de générosité qui sait allier le ludique, la musique, le goût du partage et de l'effort, mais aussi les artistes engagés dans cette belle aventure ainsi que tous les bénévoles, et j'ai pu constater qu'ils étaient nombreux.
Un jouet = une entrée = un concert aux artistes dévoués et solidaires = un enfant heureux dont les yeux brillent l'espace d'un instant.