Wrath of the Nebula est un groupe de metal extrême français fondé par Hokuto No Dov.
Il compte dans son sein notamment des musiciens de Benighted et de NO RETURN.
Il sort un premier EP trois titres en 2021.
Il revient le 03/02/2022 via M&O Music avec un album :
Notre avis : Après une introduction jolie et bien orchestrée, « The Ruthless Leviathan » va vous coller direct contre la paroi du fond pour vous filer une bonne raclée. Le morceau s'appelle « D.N.A of the Gods ». Il confirme que le métal de la prochaine décennie est déjà là : bienvenue chez Wrath Of The Nebula !
Passé ce premier choc arrive une deuxième vague. Toute aussi agressive. Et l'on se prend, sans même avoir pu remonter ses bas de pantalon, un second tsunami de plein fouet tandis que la batterie continue à vous dérouiller façon marteau-pilon. La brutalité peut ainsi aller jusqu'aux limites du noise. Premier bilan : noise+death = 0 chance de vous en tirer !
Mais soudain les claviers libérateurs donnent de l'air. Enfin, des nappes de guitares viennent vous enrober (« When Galaxies Collide »). Ainsi vous surprendrez parfois, sous le feu ou après le choc d'une phase violente, une mélodie dans un solo de guitare, quelques notes de piano ou une guitare claire. C'est le syndrome de Stockholm qui vous guette.
Sur l'ensemble, Wrath Of The Nebula est très technique et vous envoie beaucoup d'informations en même temps au sein d'une production - l'une des meilleures du genre - qui autorise détails et subtilités. Les pièces réservent de très belles surprises (la fin de « Sideral Portals » est d'enfer !), mais globalement il est clair que votre grand-mère ne va pas du tout apprécier cet album. Il réussit pourtant la gageure de marier une certaine finesse à une puissance de feu peu commune. Ce métal extrême est inventif, toujours en mouvement, il injecte du raffinement dans sa brutalité. Il réveillera et ravira, c'est gagné d'avance, ceux d'entre-vous dont l'oreille aiguisée baillait d'ennui au son de la grande masse des productions au déroulement connu d'avance. Alors à vos gilets pare-balles, et bonne écoute !
Les Critiques :
Un album aussi complet que massif, à la croisée des genres et qui satisfera assurément tous les puristes de la musique complexe. Among The Living
Wrath Of The Nebula participera à la tournée européenne de Nile et de Krisiun du 29/11/22 au 11/12/22.
Line-up live du groupe in fine..Tracklist :
1.- Intro 1:28
2.- D.N.A of the Gods 3:48
3.- Origin of Creation 3:58
4.- When Galaxies Collide 7:05
5.- Serpo Planet 1964 4:50
6.- Wrath of the Nebula 4:38
7.- Space Time Vortex 5:28
8.- Fractal Dimensions 4:21
9.- Big Bang in Reverse 4:32
10.- Sideral Portals 3:34
11.- Ancient Gods Annunakis 5:34
12.- Mother Ereshkigal 5:47
Durée totale : env. 55mn
Groupe : ALTA ROSSA
Origine: Besançon (FR)
Album: VOID OF AN ERA (18/02/2022) - Chronique d'album
Genre: Post-Metal, Sludge, Noise
Label : Source Atone Records(Fr)
Par Dam'Aël
ALTA ROSSA: LE GROUPE
Jeune groupe originaire du Doubt formé en 2020, ces cinq potes n'en sont pas à leur premier exercice. Tous issus de formations précédentes comme HORSKH (Metal, Transe, Electro), ou ASIDEFROMADAY (Harcore, Noise), mais aussi The Erkonauts ou Slaughters, Prison Life, Flesh et Khynn, ils mettent un point d'honneur à allier leur amitié à leur passion. Si leurs influences sont un peu différentes, elles se retrouvent dans une parfaite osmose de créativité, réglée non pas comme du papier à musique mais plutôt à l'instar du mécanisme d'horlogerie bien connu de cette ville de Franche-Comté qu'est Besançon. Et pas question pour ALTA ROSSA de rester dans sa coquille ou d'avancer à l'allure d'un escargot de Bourgogne malgré cette pandémie. Jordan Daverio et Thomas Dubois aux guitares, Mathieu Martinazzo à la batterie, David "Dess" Demesmay à la basse et Antoine Lauzel qui tient le micro, entendent bien délivrer leur Post-Metal qu'ils allient au rageux Punk-Hardcore, au ténébreux Sludge s'appuyant sans concession sur de grosses sonorités Noise et Black Metal. Et leur objectif n'est pas uniquement d'investir les scènes de cette première ville verte de France mais bien d'aller clamer haut et fort, et de toute urgence, la ligne rouge que l'humanité est en train d'atteindre, au son des watts poussés dans le rouge vif. Vous aurez dès lors compris la raison de leur patronyme. « C’est dans les moments d’urgence et de violence que le groupe exprime le mieux son talent », et il faut reconnaître que les Bisontins ont de la matière première en excédent au regard de la déroute générale qui s'est mise en place depuis quelques décennies...
Je vous signifiais un peu plus haut, l'importance de l'amitié dans la vie du combo ; et bien il confirme l'essai en signant sur le label français Source Atone Records lequel devient une référence dans le domaine du Post-Metal, en accordant leur confiance à Christophe Denhez et Arnaud Gillard qui ont "la passion commune pour les aspérités les plus sombres de la musique Metal" ; pour rappel Christophe est le chanteur du groupe français Demande à la poussière (vous trouverez une chronique de leur album en cliquant sur ce lien: http:// http://www.ahasverus.fr/blog/chronique-d-album-demande-a-la-poussiere-blackened-post-hardcore-quietude-hostile-26-03-2021.html ). Et si le quintet connait déjà une belle visibilité sur la scène locale, cette signature devrait pouvoir hisser le groupe à des niveaux de fréquentation scénique encore plus opportune. Alta Rossa a été amené à donner de beaux concerts notamment au Festival Détonation à Besançon même, à la Rodia, et en première partie de Hangman's Chair au Moloco à Audincourt. Je vous signifiais aussi le parallèle avec la passion. Et force est de constater que les cinq membres Bisontins sont "jusqu'au boutistes" en faisant appel à d'autres personnes fortement passionnées, Elodie Salicz et Romain Richez de l'agence Singularités ( http://https://agencesingularites.fr/ ).
ALTA ROSSA: L'ALBUM "VOID OF AN ERA"
Evidemment on connait tous la conjoncture générale dont on nous a fait cadeau à grands coups de virus, de piquouses, de bourrage de crâne et de masques... de quoi énerver le plus grand nombre d'entre nous générant une colère sismique qui a tout intérêt à fuser hors de nos cellules. Alta Rossa fait forcément partie du lot et il y a une véritable urgence à plaquer sur les sillons tout le venin accumulé. Mais ne vous méprisez pas, il ne s'agit pas que d'un exutoire, bien au contraire. Cela reste en priorité une démarche artistique réelle où la sensibilité reste reine, même si celle du groupe se colore de teintes sombres voire très sombres. Et ce seront plus particulièrement les textes qui vont prendre chers écrits pendant cette période, a contrario des compositions musicales déjà largement avancées. Le groupe s'exprime: « La terre est condamnée à être détruite si aucune action des plus riches et des plus puissants n’est entreprise dans un principe collectif. À contre courant des libéraux type colibris qui prônent des actions individuelles et remettent la responsabilité sur chacun alors que les plus riches polluent le plus ou de ceux qui, au lieu de s’occuper de la terre et des êtres humains, ont comme unique préoccupation d’aller faire du tourisme dans l’espace en toute impunité comme Jeff Bezos ou Elon Musk. »
VOID OF AN ERA est un opus qui livre depuis le 18 février dernier 31 minutes de colère, d'interrogations, de puissance sombre et violente assises sur un socle metal qui se veut noir. Et quand Alta Rossa voit rouge, noir c'est noir et certainement pas dans le registre des 50 nuances de gris. Vous l'avez compris, ça chauffe, ça rugit, ça rougit, ça détonne et ça charbone. Pas de demi-mesure chez ces burineurs car ces metallos de Besac poussent le potard du défi jusqu'à faire appel pour le artwork de la galette, à un artiste au travail surprenant de sinistrose: du Gore en barre que le Bitcoin aurait du mal à détrôner. Alors j'vous l'dis de suite, le travail est stupéfiant de talent et d'une certaine beauté. Sombre, angoissant, voire et même...glauque, l'univers de cet artiste russe Kirill Semenov est torturé mais expressif au possible dans son domaine de noirceur; il tire non pas un trait sur l'aspect sordide de l'humanité mais quantité de lignes superposées pour imager et sublimer l'expression d'une sensibilité à fleur de peau. Alta rossa rentre justement dans ce registre et l'affaire leur sied à merveille. Je vous conseille d'aller jeter un oeil sur le site de cet artiste ( http://Kirill Semenov Art ). Quant au niveau du son! Oh! Oh! Poto est arrivé-é-é! Je le rappelle l'amitié s'allie à la passion mais aussi... à la proximité. En effet, si les voix sont enregistrées chez Jordan dans son studio, toutes les prises sont capturées et travaillées chez un ami de la région Steph Lawansch au Divar studio (Blockheads, Whoresnation, Abyssal ascendant...). En piste!!!
ALTA ROSSA : piste par piste
1. Binary Cell:
introduit les 7 pistes dans un mid-tempo de guitares dissonnantes, oppressantes et inquiétantes, qui donnent un premier aperçu dosé bien gentiment. La suite aura une couleur beaucoup plus ténébreuse et violente. Le chant hurlé reste à un niveau rageux saisissant mais pas encore fracassant. Alta Rossa nous met en condition ; considérez Binary Cell comme un simple échauffement.
2. The Stardrainer:
Les 4 premières mesures de la batterie annonce une toute autre couleur; ça va dépoter sévère. La dynamique monte en puissance au même titre que cette dissonance qui mitraille l'ambiance : la fureur s'installe et le chant devient plus agressif. Fusion de hardcore, de noise sur section ryhtmique bien solide, et des guitares qui proposent un son qui saisit et prend aux tripes. La virulence de Alta Rossa installe une profondeur sonore abyssale, pesante et intense. Ce morceau fait l'objet d'un clip présenté en février dernier, qui met en scène de façon très furtive le personnage symbolique et générique présenté sur le artwork de l'album.
3. Cycle:
On aime les batos de la batterie pour ouvrir les morceaux chez les Bisontins, et personnellemnt j'adore. Les guitares se veulent encore plus dissonantes et saturées, folles et furieuses mais surtout de plus en plus pesantes et angoissantes. Cet univers fait flipper et nous éloigne de plus en plus d'une éventuelle sortie de secours en nous amènant avec lourdeur et fracas vers une sortie de route. En tout cas, ce n'est pas celle du combo qui proposent des compositions travaillées, cohérentes, évoluant jusqu'à présent dans leur logique post-métal bien verrouillée.
4. Dawn With Never rise:
Signant un accord diabolique avec dame la noirceur profonde, il convient de bien comprendre qu'il est nulle question de voir ne serait qu'une once de pénombre et encore moins d'éclaircie; Aube, jour, aude ou nuit, Black is Black et pas question de revenir la-dessus. Les guitares continuent leur treap sauvage, rageur et troublant et la batterie est une véritable merveille de "je te démonte tout, dégage de là, je mouline et tabasse à tom-larigot ( je sais! tire-larigot, mais c'est beaucoup moins drums-style). Si le jour a peu de chance de se lever, l'humanité elle, a encore moins de chance de se relever si nous ne bougeons pas nos popotins au plus vite. Alta Rossa (AR) vous le crie haut et fort et il est loin d'être le seul à vociférer cette urgence. Nos esgourdes saignent tant les gueulantes jouent un rôle de peeling et d'épilateur en mode rouleau compresseur. Continuons à jouer les sourds dingues, qui d'ailleurs ont bien des chances de recouvrir l'audition tant ces cinq loulous font bouillonner les vibrations ( Respect à tous les mal-entendants, il s'agit d'un 3ème degré au minimum).
5. Orbiting:
P*** de B*** qu'elle est bonne cette intro de batterie et ça suit en mode avalanche par la basse, les guitares et la colère hystérique du chant. Les mecs de AR sont loin de l'AOR et ils évitent toutes carabistouilles en mode yoyo: leur véhémence et leur nervosité sont des étalons Or mis sur orbite et pas question de freiner des 2 fers! Noise, Sludge, Black, Hardcore et autres, tout se retrouve sur ce titre que je trouve démentiel. Bravo les gars!
6. The Fall:
Près de 20 minutes de musique portée avec rage et cataclysme mais toujours en vie. Qui parle de vie introduit inévitablement la notion corrélative de mort. Certes on peut s'enfouir la tête dans le sable chaud de l'été ou encore plus approprié dans notre propos, dans l'eau saumâtre et boueuse des riffs et percussions des Bisontins, la descente vers cette échéance est incontournable. Le quintet aborde le sujet “Humain, oublie tes putains de rêves, la chute est inévitable.” Les guitares savent produire cette résonnance folle et furieuse qui ébranle nos consciences et ce n'est pas le chant d'Antoine qui a la moindre chance de nous rassurer tant l'ulcération est palpante. Un duo basse/batterie toujours au taquet et dans l'excellence.
7. Void Of An Era:
Etrangeté, sonorités inquiétantes, opressantes, sombres, lourdes, voix torturée, basse et batterie qui sonnent le glât, toujours aussi solides, voici le tableau de ce dernier titre qui donne le coup de grâce final et nous engloutit dans les ténèbres de la musique Metal de ces 5 garçons qui ont su faire évoluer leur galette du début jusqu'à la fin dans une cohérence incontestable et une identité bien propre sur sonorités bien sales.
Notre avis:
Je ne connaissais pas ALTA ROSSA; il est fort à parier que désormais, à l'écoute de quelques lignes musicales à l'aveugle, je serais capable d'affirmer l'origine de ces plages sonores tant l'identité du groupe est évidente. Notamment au vu de la nature du son lourd, sombre et particulier des guitares maintenues très organiques par une production qui leur est restée fidèle. Addicte à la batterie et adepte des duo basse/batterie efficaces et très bien construits, je salue Alta rossa qui sait véritablement miser sur des sections rythmiques magistrales, recherchées, travaillées et variées. L'énergie dégagée dans son cet opus, bien que sombre, lourde et rageuse, sur saturation et dissonance à gogo, aboutit à un album dont les 31 minutes s'aborbent d'un coup, d'un seul, y compris quand, et c'est mon cas, on n'est pas forcément fan du genre. C'est révéler l'ingéniosité de ce quintet qui devrait inévitablement faire parler de lui dans ce milieu à part, dit de niche moins suivi par la majorité. Challenge énorme et réussite totale sur Void Of an Era qui place Alta Rossa dans la lignée des groupes à suivre d'assez près.
On va plus loin chez Ahasverus.fr:
Revenons sur le label https://sourceatonerecords.bigcartel.com/# qui n'a pas encore fêter ses 2 ans d'existence et qui s'affaire à développer des genres obscurs que sont le post-Rock, le Sludge, le Black Metal et autres assimilés. Ils ont pour devise la fougue de vrais passionnés et l'efficacité de vrais professionnels. Il en résulte déjà de belles signatures avec :
Groupe : Wyvern
Origine: Toulon (FR)
Album: RADIATIONS (18/03/2022) - Chronique d'album
Genre: Rock Progressif, atmosphérique, Cinématographique
Label : Whormholedeath (Italie)
Par Dam'Aël
WYVERN : LE GROUPE
Wyvern!?... Est-ce cette envie de voguer sur les eaux du Metal Progressif à l'instar de ce magnifique 2 mâts norvégiens du même nom de 1897 naviguant sur les eaux nordiques, ou la nostalgie de certaines radios nées dans les années 80 avec notamment celle qui diffusait dans le Herefordshire et la Worcestershire, qui a motivé ces quatre jeunes Sudistes à choisir ce patronyme. A priori pas du tout! La tramontane, le poulen, le ponant, le mistral ou encore l'aguieloun soufflent dans la rade de Toulon et ramènent quelques souvenirs... celui d'un ancien groupe dans lequel le papa de Laurent et Aurélie tenait place. Un formatage paternel, affectif mais pas que... est à l'origine de cette histoire.
Wyvern s'est formé en 2016 dans la région du Var (83) avec une envie puissante de donner une suite logique à leur formation artistique. Tout droit sortis du Conservatoire TPM de Toulon, Julien Wetterwald * à la guitare et au chant, Aurelie Martin ** à la basse, Laurent Martin *** aux claviers et Alexandre Prs **** à la batterie s'essaient à un style de Rock progressif y associant des sonorités Metal teintées d’électro.
* étudiant au conservatoire de Toulon depuis l'âge de 6 ans, Julien obtient un Brevet d'Études Musicales (BEM) de solfège en 2013 avec Mention bien puis un BEM de guitare en Mai 2018 avec Mention très bien et les félicitations du jury. Actuellement en fin de cycle du cursus de guitare en "Musiques Actuelles" il a comme objectif de devenir enseignant au conservatoire.
** Aurélie : BEM classique en solfège / BTS Design Graphique communication des medias numériques
*** Laurent : BEM classique en piano et solfège / DUT MMI (metier du multimédia et de l'Internet) / LP TSI (license pro techniques du son et de l'image) / en train de passer le CEM classique en piano
**** Alexandre : en cours d'ontenir le BEM musique actuelle en batterie et solfège
Wyvern devient lauréat du tremplin Classeurock qui le propulse sur la grande scène du cours Mirabeau à Aix-en-Provence en 2017 pour la fête de la musique en première partie d'Aqme et Blazing war machine. Il est vainqueur du tremplin Rockavalaire en 2018 et sélectionné par RTL2 pour la fête de la musique 2019 à Saint Raphaël...
2021 est une année importante dans le cursus du quartet avec cette signature sur le label italien Whormholedeath.
En Novembre 2019 le premier clip du groupe (réalisé par Nicolas Fournier ) illustrant le titre Moonshine de leur EP est diffusé sur YouTube
Ils reviennent en 2022 pour leur second opus RADIATIONS.
L'ALBUM : RADIATIONS
Présenté en version digipack le 18 mars 2022, les 7 titres de la galette Radiations délivrent près de 40 minutes de Metal Progressif qui joue l'alliance entre la musique et le 7ème art. " Notre communauté et nos auditeurs nous disent généralement que nous sonnons comme un mélange de Muse, Pink Floyd, Dream Theater et Devin Townsend. Le son Wyvern a été façonné par un large éventail d'artistes et de genres musicaux, mais surtout des groupes comme Leprous, Muse, Porcupine Tree, Devin Townsend, Haken, Avenged Sevenfold, Dream Theater. « Nos influences viennent des différentes musiques que nous écoutons, ça peut être des groupes ou des artistes solo, de différents genres musicaux. Il peut également s'agir de films, de séries ou de jeux vidéo. " dixit le groupe.
C'est la raison pour laquelle ils ont donné vie à l'histoire narrée dans leurs chansons à travers une petite série de 4 vidéo-clips cinématographiques, 3 réalisés sous la direction de Nicolas Fournier et un, sous la collaboration de Elisa Lecourtois pour l'animation du titre Amnesia, clips qu'ils ont diffusés du 18 février au 11 mars avant la sortie officielle de l'album. Ceci a été possible grâce à une contribution-crowdfunding largement atteinte via Helloasso.
Le travail de composition et d'écriture des textes est réalisé pour une grosse partie par le claviériste Laurent, multi-instrumentiste à la productivité assez exceptionnelle. S'il fallait inventer le bouton off-humanoïde, ce serait forcément pour lui. Initiant les titres soit à partir de riffs de guitare, soit à partir de ses claviers, ou encore prenant comme support des banques de sons préexistants qu'il transforme pour leur donner une version plus identitaire, le plus gros du travail est ensuite présenté aux autres membres pour un peaufinement jusqu'aux moindres détails.
Fidèle au Studio Art Music (83), c'est Sébastien Camhi qui s'est occupé du travail d'enregistrement et du mixage des pistes. Le mastering a été confié à Kai Stahlenberg du Kohlekeller Studio (Seeheim-Jugenheim) en Allemagne. Quant à l'artwork, c'est la cinq-cordiste Aurélie qui s'est fait plaisir en réalisant le dessin de la pochette et Nicolas Fournier qui a mis la touche finale sur le design du titre de l'album.
Tracklist:
01. Radiations (8:02)
"Radiations est un long morceau d'introduction qui retranscrit à travers les yeux d'une personne (Adam), l'arrivée de Radiations dans un monde paisible. Il est seul à survivre à ce cataclysme, sans comprendre pourquoi... Comme s'il était voué à survivre seul dans ce monde dévasté".
C'est dans un univers d'arpèges électro-acoustiques que s'ouvre le parcours d'Adam et le nôtre dans Radiations. Le synthé et la batterie s'invitent à mi-distance dans la 3ème phrase musicale de cette longue introduction instrumentale, rejoints en 8 temps, 2 mesures par une basse lourde et sombre. Un duo basse / batterie qui donne une couleur inquiétante à ce tableau musical et au nouvel environnement d'Adam. Le chant clair et mélodique est supplanté par un scream soudain et violent. On note l'intervention de Alan Dufrêne pour les screams du titre, uniquement sur l'album (ce sera aussi le cas sur Amnésia et The Traveler). Un morceau au décor changeant dont le rythme se module tout au long de ces 8:02.
02. Amnesia (5:27)
" Le morceau « Amnesia » est un long rêve de notre protagoniste « Adam » qui essaie tant bien que mal de trouver un moyen d'échapper à ce nouveau monde sans espoir. Le monde réel ayant été dévasté par les radiations, Adam se réfugie dans ses rêves pour y créer son monde. Au début, tout va bien pour lui, il se découvre des pouvoirs de création qu’il n’avait pas dans le monde réel, il y découvre des paysages d’une pureté qu’il ne croyait jamais revoir. Mais plus son rêve avançait, plus il devenait instable et dangereux, jusqu’à ronger Adam de l’intérieur et ne plus lui permettre de se réveiller. "
Amnesia est plus électronique, plus moderne. Ses sonorités relèvent de ces musiques de dessin animé confirmées par l'animation-clip proposée le 18 février par Elisa Lecourtois pour supporter cette deuxième piste. Le chant de Julien, très varié, propose des nuances très basses, parfois plutôt pop, sur fond plus délirant. Le passage screamé assuré par Alan apporte ce côté angoissant au stress rencontré par Adam, en opposition avec les passages mélodiques chantés en voix claire par Julien. Les structures sont travaillées, recherchées et les sonorités plus électroniques contrastent avec ses passages plus classiques de l'interlude guitare/synthé aux environs des 4 minutes.
03. Black Medicine (5:52)
" Dans « Black Medicine », on assiste à la guérison de Adam et à l’extraction de son rêve dans lequel il est resté enfermé "
En trois pistes, on ne peut que constater la capacité qu'a Julien à nous proposer des tableaux vocaux très variés, contrastés et très différents d'un titre à l'autre ; mais aussi la capacité générale qu'a le groupe à plaquer une inventivité et une inspiration très redoutable. Top départ avec Aurélie à la basse, Black Medicine dévale la piste des sillons à un tempo plus rapide que les précédents, sans omettre d'y intégrer des plages plus modérées qui ne s'éternisent pas. Très dynamique, très Prog et tout autant inspiré que ce début d'album. Il semble évident que cet opus s'est engagé à nous proposer de la matière et de la belle matière pour nos oreilles! La technique est une base solide chez Wyvern au même titre que l'inspiration. Toujours dans le cadre de la promotion de Radiations, un clip a été mis en ligne le 25 février, réalisé par Nicolas Fournier.
04. The Race (5:14)
" Dans « The Race », Adam tombe sur une civilisation d’un nouveau peuple vivant sous les radiations. Ils perçoivent Adam comme un étranger ou même comme un monstre, différent de par son apparence et ses vêtements. Nous avons vraiment voulu marquer et illustrer cette différence en habillant tous les habitants de cette même civilisation exactement de la même manière. "
Morceau très syncopé, jouant la magie d'un duo basse/batterie efficace, batterie qui se lâche en proposant des patterns énergiques aux débits galopants et aux sonorités particulières. Introduit par le clavier, ne ratez pas à 2:32 ce passage épique de percussions dont je vous précise l'anecdote. Sébastien tenait à ajouter des percussions supplémentaires dans ce titre ; l'idée était de faire intervenir en guest Les Tambours du Bronx. Malheureusement, la formation de Varennes-Vauzelles (58) n'a pas donné suite à cette demande. Vraiment dommage car ils auraient apporté une touche supplémentaire à la sculpture musicale des Toulonnais. Sébastien et Wyvern ont su réagir en réalisant un simulacre fait-maison qu'on pourrait nommer " Les Tabourets du Bronx de la rade de Toulon"... on apprécie aussi le jeu sur le Sharley, le piano énigmatique et ce solo de guitare magnifique et très technique.
Sortie du clip le 4 mars :
05. Acceptance (1:49)
Arpèges et bruits étranges constituent cet intermède qui signe une certaine résignation que les plages de synthé très atmosphériques complètent magnifiquement. Mais un rebondissement n'est-il pas possible? Acceptance pourrait être l'intro de Fading Fear.
06. Fading Fear (4:44)
" Après avoir compris qu’il n’avait aucune chance de s’intégrer dans ce monde, Adam se résigne alors à le quitter. C’est ainsi que commence « Fading Fear », où on voit Adam seul avec ses pensées suicidaires. Au moment de passer à l’acte, il fait un étrange rencontre. Sa femme de sa vie d’antan l’a retrouvée. Tous les souvenirs d’Adam revenaient à lui. "
Morceau plus jazzy et dansant sur base de ternaire me semble t'il, où la basse prend les sonorités d'une contre-basse jazz. Chagrin, amour, mélancolie, beaucoup d'émotions.. On nous invite dans un doux tourbillon à valser en mid-tempo sur un dénouement plus positif et joyeux. Tout est splendide musicalement : claviers, basse, batterie, guitare, chant. Nicolas Fournier nous délivre des craquements de vieux vinyls et ceux de vieilles bandes de film. Fading Fear sera le quatrième et dernier video-clip avant la sortie de Radiations.
07. The Traveler (9:10)
" "The Traveler" désigne Adam. C'est une sorte de rétrospective sur tout son parcours, il regrette la vie d'avant les Radiations (il se raccroche à tous les souvenirs de cette vie paisible) et maudit son destin tragique. On aime à penser qu'il se juge lui-même, comme s'il se voyait à la 3ème personne. Ce point de vue à la 3eme personne marque son impuissance dans toute cette histoire, c'est le destin qui l'a amené ici, tel un scénario de film déjà écrit. "
A l'instar du titre qui ouvre l'opus, The Traveler s'annonce sur des notes de guitare électro-acoustique sur lesquelles Julien pose un chant mélodique qui monte en hauteur et en puissance. Le relai est pris par Alan pour un chant plus musclé et screamé porté par une session rythmique plus agressive. Le voyage est changeant, passant d'une rive douce et calme à l'autre plus énervée et puissante : un Progressif moderne qui suit l'imagination du groupe, son émotion, fidèle à la veine de Radiations tout au long de ses 40 minutes.
Notre avis:
"Radiations" est un véritable projet artistique comme on aimerait en avoir plus souvent. Très intense par la qualité de ses compositions, léger crossover des genres mais surtout grand mélange des styles sur trame de pur Progressif moderne, voila comment on pourrait décrire l'univers musical du quartet dont l'originalité est l'introduction plus massive de sons électroniques divers et très variés. La guitare, les claviers,les synthé apportent les couleurs à ce tableau qui couvre un spectre très large de variations sonores, parfois lyriques, parfois symphoniques ou encore jazzy. "Radiations" présente le génie de ce jeune groupe rempli de talent. Leur travail est sculpté jusqu'au détail le plus microscopique, alliant émotion et inspiration. "Radiations" joue l'explosion des nuances, des énergies, de la diversité. L'inspiration irradie ses 7 titres et le talent rayonne tout au long de ses 40 minutes. Contamination totale et absolue avec un pronostic des plus sains et vivifiants. Le traitement aux résultats garantis est assuré. Quant aux effets secondaires, ils sont imparables et irréductibles: l'achat instantané de l'objet et la course folle aux lives proposés par le groupe. La dose de rappel est quotidienne et acceptée à une très large majorité.
A noter que si sur l'album les screams sont exécutés par Alan Dufrêne, Julien a travaillé et continue son travail vocal. Pour avoir vu le groupe en concert, Julien assure avec panache les envolées vocales, les tessitures de basse sans support technique annexe et les quelques screams qui jonchent cette fresque vocale.
La structure des morceaux est complexe, parfois réalisée en 7/8, 5/4, en contre-temps et aux débits différents sur des tempi qui peuvent fluctuer au gré des émotions dégagées. Alexandre a mis en évidence un excellent travail d'interprétation et d'exécution sur les toms, la grosse caisse et ses deux caisses claires. Aurélie manie les 5 cordes de sa basse avec beaucoup de talent, excellant dans le slapping sur certains des titres. En plus du chant, on reconnaît la technique sur les 7 cordes de Julien qui sait donner l'intensité et les émotions aux soli de chaque morceau. Et pour finir, on constate une énorme capacité de la part de Laurent à composer, à imaginer, à transcrire, à créer avec aisance et beaucoup de subtilité du Prog de grande qualité ; l'étoffe d'un grand compositeur.
Le talent de Wyvern est un véritable Talent qui mérite une exposition médiatique de plus grande envergure, qui devrait les amener jusqu'aux scènes internationales du Progressif, tant le niveau de ces jeunes est incontestable. En plus d'une grande générosité doublée d'une certaine humilité, une maturité grandissante ressort de ce nouvel opus, maturité qui est très loin d'avoir atteint le high level car "les petits étalons" en ont encore beaucoup sous leurs sabots.
Ceci n'engage que moi mais j'imaginerais très volontiers un concert de belle envergure proposant Wyvern et LAG I RUN: vague de talent dans la rade de Toulon.