STEFA, Soft Psycho (sortie le 25/09/2022 - chronique)

Le 28/09/2022

Des chansons merveilleuses habillées d’accords Pop, Folk mais également Bossa.

Artiste : Stefa
Album : « Soft Psycho »
Genre : Folk / Pop
Influences : The Doors / Ben Harper / Jimi Hendrix / Tracy Chapman / Alanis Morissette
Origine : Bruxelles (2018)
Sortie : 25/09/2022

Par Pépé St@kaTTo

C’est avec grand plaisir que je me penche aujourd’hui sur le deuxième album de Stefa, auteur-compositrice de talent, excellente guitariste et chanteuse à la voix envoutante.
Bretonne, Antillaise et anglophile, « ses chansons teintées de Folk, Pop, Blues, Rock, ou Bossa, racontent une histoire et sont de véritables invitations aux voyages ».
Si vous voulez être incollable sur la biographie de miss Stefa et sur son tout premier album « Lone dog », je vous encourage à lire ma chronique sur le blog d’Ahasverus.
Stefa
Paroles et musique : Stefa
Arrangements : Amine Doukali sauf « Earth to Man » composé et arrangé par Briséiss
TRACKLIST : 01.Soft psycho – 02.Surrender – 03.Run, baby, run – 04.Love bazaar – 05.Wait a little (live acoustic version) – 06.Atomic sleeper – 07.Earth to man – 08. Stefalita (durée totale env. 22mn)


C’est sur un riff très Bluegrass/Country que débute « Soft psycho ». La boite à rythmes découpe le temps qui passe et tourne inlassablement telle une machine à laver (visible sur le clip vidéo du morceau), et les images de ses souvenirs semblent défiler depuis un vieux wagon de train vapeur. Cette chanson Stefa la dédie à tous les « doux-dingues » qui ont croisé sa route et qui lui ont donné les clés pour vaincre la tristesse et la routine quotidienne. Sa voix toujours aussi veloutée ne peut « qu’enluminer » nos jours moroses. Mention spéciale au gimmick guitare jazzy en fin de morceau.
« Je compose en général sur la route. Le mouvement du train, les cahots de la voiture, le défilement du paysage... Tout cela m'évoque instantanément des mélodies et des textes qui prennent forme sur ma guitare une fois arrivée à destination. Soft Psycho est ainsi né dans une Tiny House à Spa. »

« Surrender » avec son intro à la guitare électrique en son clair est une sublime balade réhaussée par des chœurs et des nappes de synthés piqués de-ci-de-là. La ligne de basse de Jean-Vincent David est également bien mise en avant, et le solo de fin de Damien Bongiovanni tout simplement éblouissant. Stefa a su s’entourer ici de guests très talentueux ! Les paroles nous éclairent sur le réveil parfois difficile dû à une séparation douloureuse, ça semble irréel mais c’est pourtant la dure réalité.
« Run, baby, run » est quant à lui un morceau terriblement jazzy, que ce soit avec sa partie de basse sautillante, sa partie de piano très swing, ou ses sections de cuivres chauds. La voix de Stefa, semble groover avec tous ces instruments et c’est magique !
La charmante ballade « Love bazaar » nous plonge dans une bulle temporelle, celle des âmes perdues dans laquelle Stefa aime à s’isoler. Un arpège détaché, un sifflement de reconnaissance, une batterie qui égrène ses secondes, une wahwah qui jongle sur des paroles murmurées, c’est magnifiquement beau. La patte de Damien Bongiovanni vient une nouvelle fois sublimer ce morceau avec son superbe solo.
En piste 5 nous retrouvons « Wait a little », déjà présent sur le premier album « Lone Dog » mais ici en version guitare acoustique avec seulement un beat basique de rythmique en accompagnement. Ce morceau typé Bossa et son refrain en créole permet à Stefa de renouer avec ses racines maternelles et ainsi rendre hommage à la Guadeloupe où elle passait ses vacances d’été.
« Atomic sleeper » est également un morceau teinté Bossa qui au fur et à mesure que la chanson avance voit se greffer, les parties guitares, batterie, claviers, handclaps, comme un superbe bouquet de fleurs que l’on composerait pour un amour que l’on a hâte de retrouver. C’est dansant et terriblement suave.
« Earth to man » composé et arrangé par Briséiss, est une chanson engagée qui interroge sur les rapports qu’à l’Homme avec la nature ainsi que ses conséquences. On retrouve ici aussi une rythmique Bossa, et des touches d’origine africaine avec l’utilisation de la kora (instrument à cordes d'Afrique de l'ouest, originellement support de la transmission du savoir par la tradition orale), et un chant ethnique en clôture lointain et décroissant.
Le single « Stefalita » et son ode au farniente et à la fête aurait été composé (parait-il) par Stefalita  l’alter égo de Stefa. Inspiré par le soleil, la plage et les cocktails qu'on savoure en vacances, ce morceau mi Zouk-Love, mi Flamenco (avec ses riffs mélodiques Flamenca), nous invite au Kolé Séré sur une plage de sable fin de l'île d'Oahu (Hawaii). 3’’16 de pur bonheur, et mon morceau préféré !

« Soft Psycho » poursuit ce voyage commencé avec le premier album, chaque titre développant un instantané de la vie de Stefa, des émotions personnelles qui jaillissent à travers des mots, des chansons merveilleuses habillées d’accords Pop, Folk mais également Bossa.
Je retrouve avec bonheur la voix de Stefa qui m’avait déjà envouté sur son précédent opus, et dont la chaleur et la lumière réchauffent nos âmes si troublées par les actualités moroses de la vie. Je ne peux donc que vous encourager à découvrir à votre tour son univers, et à l’apprécier à sa juste valeur. 

Matoscope :

  • Guitare : Fender hybride : manche de Stratocaster Classic 50s sur un corps de Squier Telecaster Thinline Classic Vibe / Mini TAYLOR / Takamine GX18CENS
  • Amplis : Acus One for strings 5T et Fender Blues junior
  • Effets : pédale Overdrive Joyo British Sound et une mini Wah Cry Donner

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