Groupe : Splinter
Album : « Filthy Pleasures » (03/09/2021 - Robotor Records)
Genre : Rock
Origine : Pays-Bas
On aime : L'originalité, la diversité
Par Ahasverus
Voici un album inclassable et réjouissant, et un groupe qu'on ajoutera, à la suite de LEWIS, de SomElse et de quelques autres, parmi les révélations de 2021 qui se distinguent grâce à un signature singulière.
Mais l'enthousiasme généré par ces belles découvertes de l'année ne doit pas nous égarer. Revenons à nos moutons et commençons par le début...
Splinter est un groupe hollandais basé à Amsterdam et La Haye. Son line-up se compose de Sander Bus à la guitare, Barry van Esbroek à la batterie, Gertjan Gutman à l'orgue Hammond, et Douwe Truijens au chant.
Au commencement, leurs formations respectives se croisent sur les scènes bataves. Ils décident de monter Splinter lorsque celles-ci splittent. L'intention ? « Ramener l'énergie pure, le punch punk et des chansons courtes, entraînantes et dansantes », raconte Douwe.
Splinter se fait alors remarquer par la mise en scène de deux clips très élaborés signés Jeroen de Vriese.
« Tourner ces clips avec Jeroen était juste une excellente idée. Nous le connaissions depuis des tournées précédentes, et Barry savait qu'il faisait aussi des vidéos sympas. Eh bien, c'était le jackpot ! »
Le 17/06/2021, Splinter dévoile ainsi « Brand New Future ».
« Pour "Brand New Future", j'ai eu cette idée très claire et détaillée d'une conférence de presse, nous dit Douwe. Vous savez, jouer avec les images auxquelles le monde entier est confronté depuis plus d'un an et demi, et aussi en quelque sorte se moquer des "bonnes intentions" des politiciens lors de ces meetings. Cela correspond vraiment au thème de la chanson "Brand New Future", qui est fondamentalement notre réponse au No Future des Sex Pistols : nous sommes un demi-siècle plus loin, et ce futur flambant neuf signifie-t-il vraiment que nous avons un avenir ? Je ne pense pas. »
Ce clip est suivi par « Plastic Rose » en août.
« Plastic Rose, c'est bien plus une chanson d'amour... Nous avions donc donné carte blanche à Jeroen pour la vidéo. Il a proposé un script, et nous avons dit "c'est cool, mais peut-être qu'il y a besoin de zombies ici et là". Et le reste appartient à l'histoire, haha… »
Le groupe entre en studio dans l'idée d'enregistrer un double single.
« Tout s'est si bien passé que nous avons presque accidentellement enregistré huit pistes en un week-end ! Plus tard, nous avons ajouté deux chansons pour vraiment en faire un album, et voilà, notre premier album est là. J'aime vraiment la façon dont cela s'est produit d'une manière si nonchalante et presque accidentelle... »
Ainsi naît « Filthy Pleasures ».
Le cadrage de la pochette rappelle le « Sticky Fingers » des Stones. Est-ce un hasard ? Comme les Britanniques, Splinter ouvre sa carrière sur un vaste champ des possibles. La formule guitare/batterie/orgue Hammond/choeurs lui donne une belle marge de manoeuvre, encore étendue par la voix de Douwe, capable de saupoudrer les mélodies rock d'un groove pop sous acide. Le punk, le rock, le psychédélique, la pop, cet album n'est fait qu'avec de bonnes choses. Vous sentirez le goût de la sauce dès l'énergique « Robothell », en piste 1. Inutile d'en dire plus : les trois clips présents dans cette publication vous donneront un excellent aperçu du fond et de la forme. « Filthy Pleasures » est incontestablement l'un de de nos coups de coeurs de 2021, révélateur d'une formation qui est à maturité dès son premier album. Pour nous, c'est carton plein : pas une faille dans cette histoire, ni dans l'image, ni dans le choix des clips, ni dans cet opus jouissif qu'on vous recommande.
« Filthy Pleasures » est disponible en version digitale, CD et vinyle sur le site du groupe. Le lien est in fine.
Tracklist (édition vinyle) :
1. Robothell
2. Bitter Sounds
3. Hold My Leash
4. Splintermission
5. Plastic Rose
1. Read My Mind
2. Something Else
3. Take No More
4. Hurt
5. Brand New Future
En deux clips ironiques et rock'n roll dans l'esprit, ce jeune groupe hollandais s'impose parmi nos coups de coeur de l'année, avant même la sortie de son premier album qui interviendra début septembre 2021.
On n'a pas résisté au plaisir d'une interview. C'est Douwe, leur chanteur, qui s'y est collé... Bonjour Douwe. Peux-tu nous dire d'où vient Splinter et nous présenter votre line-up ?
Douwe (chant) : Hey mec ! Nous sommes un groupe basé à Amsterdam et La Haye, aux Pays-Bas. Notre line-up se compose du grand Sander Bus à la guitare, Barry van Esbroek à la batterie, Gertjan Gutman fournissant le son emblématique de l'orgue Hammond, et moi-même au chant.
Je connais Sander depuis qu'il a rejoint mon ancien groupe, Death Alley, en tant que bassiste. Notre entente personnelle et musicale était très bonne dès le début, alors quand Death Alley a splitté, il était clair pour nous deux que nous voulions continuer à faire de la musique ensemble. Barry (qui a déjà joué dans le groupe de hard rock Vanderbuyst) est le meilleur ami de Sander depuis plus d'une décennie - il a aussi été son voisin pendant des années - et c'est aussi lui qui m'a présenté Sander voici longtemps, il était donc logique de le solliciter pour la batterie. Lorsque nous avons fait notre tournée d'adieu avec Death Alley, nous avons fait une tournée combinée avec Birth Of Joy, qui touchait également à sa fin - c'est ainsi que nous avons rencontré Gertjan. Le line-up de Splinter a donc émergé assez organiquement, et logiquement, et il s'avère maintenant qu'il fonctionne très bien !
Vers quoi vouliez-vous tendre en formant Splinter ?
Comme je l'expliquais, nous venions tous de voir la fin d'autres groupes lorsque nous avons commencé Splinter. Pour moi, la chose la plus importante était de ramener l'énergie pure, le punch punk et des chansons courtes, entraînantes et dansantes. J'ai dit à Sander que je voulais revenir à l'ancienne ambiance punk - pas pour copier exactement ce son, mais pour m'inspirer de l'attitude, de l'énergie. De plus, les paroles étaient censées être quelque peu « directes » et clairement compréhensibles. Dans l'ensemble, nous voulions juste faire de la musique qui soit très facile à comprendre et qui se traduise par l'enthousiasme et l'énergie du public.
Les leaders politiques, l'Église, vos parents, tous avaient peur du rock'n'roll, du punk-rock, voire du grunge. Aujourd'hui tout est très éclaté, et les petites différences entre les sous-genres sont mises à l'index, tant qu'on en oublie de chercher les intérêts communs à notre génération.
Que trouve-t-on dans un morceau de Splinter ?
Je suppose que vous pouvez trouver exactement cela. Je pense vraiment que même si toutes nos chansons sont assez différentes les unes des autres, la cohérence entre elles est qu'elles sont fraîches, excitantes, et donnent envie de se lever, d'aller en ville et de danser. Je pense que vous pouvez parfois percevoir que nous écoutons de vieux trucs punk, mais vous pouvez aussi entendre que nous n'avons en fait aucun dogme au niveau du son : nous écoutons également de vieux groupes de beat, du rock 'n' roll des années 70 et des groupes des années 80, ou encore plus modernes des années 90. Pour notre son, en gros, tout est permis, tant que nous pensons qu'il sonne bien et que nous pouvons bien le jouer à nous quatre avec nos instruments.
J'ai entendu parler de « Splinter generation ». De quoi s'agit-il ?
Ce qui est triste avec notre génération, notre culture de la jeunesse, c'est qu'il n'y a pas de mouvement de masse créant quelque chose pour lui-même. Cela ne semble pas être aussi dangereux pour l'establishment que l'étaient les contre-cultures des générations précédentes. À l'époque, les leaders politiques, l'Église, vos parents, tous avaient peur du rock'n'roll, du punk-rock, voire du grunge. Aujourd'hui tout est très éclaté, et les petites différences entre les sous-genres sont mises à l'index, tant qu'on en oublie de chercher les intérêts communs à notre génération (et les ennemis communs !). Je trouve bien ironique que la chose qui nous relie le plus en tant que génération, soit exactement cette fragmentation - c'est paradoxal. C'est pourquoi je l'ai appelée la génération Splinter.
Tout s'est si bien passé que nous avons presque accidentellement enregistré huit pistes en un week-end !
Côté discographie, vous avez sorti un double-single, et vous préparez un album qui sera livré en septembre, c'est bien ça ?
C'est bien ça ! Le 3 septembre 2021, nous sortirons notre premier album « Filthy Pleasures ». Il sera publié par Robotor Records, qui est le nouveau label initié et dirigé par les gars de Kadavar. Nous connaissons très bien ces gars depuis certaines tournées que nous avons faites, ils ont été immédiatement enthousiastes quand ils ont entendu les premières démos de Splinter et ils ont dit qu'ils voulaient le sortir. Pour nous, c'est bien sûr un ajustement parfait, nous sommes donc très heureux que la sortie arrive enfin là !
Peut-on en savoir plus à propos des compositions qui seront sur l'album ?
Les chansons qui figurent sur « Filthy Pleasures » ont été écrites à un rythme très élevé, en très peu de temps. Sander et moi avons commencé à écrire (enfin, Sander compose et je fais des lignes vocales et des paroles – parfois nous le faisons ensemble) alors que nous étions encore en tournée avec Death Alley. Nous avions un tas de chansons prêtes quand nous avons commencé à répéter avec Barry et Gertjan. Ensuite, nous avons voulu entrer en studio après environ trois mois de répétition, juste pour enregistrer un 7", avec deux chansons. Mais tout s'est si bien passé que nous avons presque accidentellement enregistré huit pistes en un week-end ! Plus tard, nous avons ajouté deux chansons pour vraiment en faire un album, et voilà, notre premier album est là. J'aime vraiment la façon dont cela s'est produit d'une manière si nonchalante et presque accidentelle...
De quoi ces chansons parlent-elles ?
Eh bien, vous savez, ce que je viens de dire sur la contre-culture, c'est quelque chose qui m'occupe l'esprit. Pas seulement la « Splinter Generation », mais plus généralement la lutte qui reste à mener contre le pouvoir en place, contre notre ennemi commun. Certaines chansons parlent de ça. Mais en attendant, nous ne sommes aussi qu'un groupe de gars avec des besoins biologiques et hormonaux, (Haha !), donc nous avons aussi des chansons sur l'amour et le sexe – qui sont après tout des forces motrices si fortes pour presque tout dans la vie...
D'autres remarques sur le futur opus ?
Je trouve très cool qu'il y ait vraiment cette sorte de DIY. Je pense que l'idée de le faire soi-même, et de ne pas dépendre des grosses entreprises et de l'argent est l'un des principaux charmes de la scène punk-rock de l'époque. J'embrasse cet esprit autant que possible. C'est pourquoi c'est si génial que Robotor Records fasse la sortie, car ils sont également dans cet état d'esprit - à la fois avec Kadavar et avec le label. C'est donc très cool à mon avis que toute la conception de la pochette ait été réalisée par Lupus Lindemann (de Kadavar / Robotor Records) car cela maintient petit le cercle de personnes impliquées. J'aime ça !
Nous avons assez de matériel pour un deuxième album.
Jeroen de Vriese a réalisé pour vous deux clips très élaborés, pour les titres « Brand New Future » et « Plastic Rose ». De quoi ces chansons traitent-elles et quel souvenir gardes-tu du tournage ?
Tourner ces clips avec Jeroen était juste une excellente idée. Nous le connaissions depuis des tournées précédentes, et Barry savait qu'il faisait aussi des vidéos sympas. Eh bien, c'était le jackpot. Pour « Brand New Future », j'ai eu cette idée très claire et détaillée d'une conférence de presse. Vous savez, jouer avec les images auxquelles le monde entier est confronté depuis plus d'un an et demi, et aussi en quelque sorte se moquer des "bonnes intentions" des politiciens lors de ces meetings. Cela correspond vraiment au thème de la chanson « Brand New Future », parce que la chanson est fondamentalement notre réponse au No Future des Sex Pistols : nous sommes un demi-siècle plus loin, et ce futur flambant neuf signifie-t-il vraiment que nous avons un avenir ? Je ne pense pas. Et « Plastic Rose », eh bien, c'est beaucoup plus une chanson d'amour... Nous avions donc donné carte blanche à Jeroen pour la vidéo. Il a proposé un script, et nous avons dit "c'est cool, mais peut-être qu'il y a besoin de zombies ici et là". Et le reste appartient à l'histoire, haha…
Que va faire Splinter dans les prochains mois ?
Nous ferons avant toute chose la promotion de notre premier album. Nous avons un tas de spectacles programmés, et nous espérons qu'ils pourront avoir lieu. En plus d'un concert à Berlin, nous avons une tournée avec le nouveau groupe belgo-néerlandais-britannique Sloper, avec Cesar Zuiderwijk (batteur de Golden Earring) et Mario Goossens (batteur de Triggerfinger). Cela va certainement être très amusant ! Et en attendant, nous avons également assez de matériel pour un deuxième album, nous voulons donc entrer en studio d'ici la fin de l'année pour faire un nouveau LP.
Merci Douwe d'avoir répondu à mes questions.
Merci beaucoup ! On espère vous rencontrer, toi et les lecteurs d'Ahasverus, très bientôt sur la route, quelque part en France, ou où que ce soit d'autre...
Groupe : Elefant Talk
Album : Elefant Talk (19/03/2021 - M&O Music)
Genre : Rock / Stoner
Origine : Chambéry
par Dam'Aël
LE GROUPE:
Duo créé il y a à peine 2 ans, le défi était : un batteur (Sébastien Necca), un bassiste/chanteur ( GABY Vegh) et RIEN d'autre. Au vu du succès rencontré en live, les deux protagonistes ont relevé ce défi durablement, ce qui leur a même valu de signer sur le label M & O Music. Ce projet était latent dans la tête de Gaby depuis un certain temps et c'est lors d'un concert sur Genève avec un autre groupe de reprises que, observant l'ingénieur-son faire la balance de Royal Blood , branle-le-bas de combat neuro-cérébral, le déclic magistral pour le bassiste se fait, désormais convaincu qu'un tel duo à la française pouvait très bien fonctionner.
Et si on cherchait à connaître encore plus ces deux protagonistes ? Sébastien Necca est batteur, compositeur, interprète, arrangeur, producteur, musicien professionnel depuis 2009 qui a joué dans de nombreuses formations dans différents styles, a écrit et réalisé deux albums jazz à son nom avec des musiciens réputés, a participé sur les albums de Romain BARET, ou encore de GROUNDED. Gaby Vegh est un bassiste, chanteur, auteur, compositeur, interprète, arrangeur, producteur, musicien professionnel depuis 1995 qui a monté avec Christophe Godin et Peter Puke, son groupe de rock GNÔ avec lequel il joue et enregistre des albums depuis 2001. Le groupe a sorti son cinquième album "Stereofish" (enregistré aux Real World Studios de Peter Gabriel au Royaume Uni.). Tous deux ont été professeurs de musique à Chambery.
Et pourquoi le nom du groupe :
Gaby révèle sur http://metal-integral.com/chronique.do?chronique_ID=7807 le vrai sens d’ELEFANT TALK :
« C'est un clin d'œil au fameux morceau de KING CRIMSON mais nous c'est Elefant avec un "f". La signification vient des textes qui sont toujours basés sur d'hypothétiques paroles d'animaux, qui s'adressent aux hommes ou qui parlent de leur condition. L'éléphant symbolise pour nous la puissance de la section rythmique basse/batterie que nous sommes.»
LE SON, LE MATOS ET LE GENIE...
Mais comment peut-on obtenir autant de son avec simplement deux instrumentistes ? Avec une idée, genre "an hell-idea", générée par la rencontre d'un matériel bien particulier : la M6 et le Helix (Pedalboard Line 6 Helix). Ma quèsaco ? Non le Helix n'est pas du tout le dernier hélicoptère qui aurait pu envoyer nos deux gais-lurons sur la côte ouest d'un autre continent, nooon ! Il s'agit en fait d'un pédalier qui permet d'envoyer plusieurs sources différentes avec plusieurs sons différents (Euh... genre dernière fanfare électronique... Dam'Aël reprend un cachet ou fais toi une nouvelle injection antiCov666, pour retrouver tes esprits !). Enfin, le dernier élément qui a permis un tel résultat, c'est la rencontre avec le luthier Huchard Luthier, qui fabique à Gaby une basse huit cordes sur mesure . Mais c'est un peu plus sophistiqué que cela ne peut paraître. Il s'agit d'une basse quatre cordes doublées de quatre autres cordes, guitare celles-ci, collées chacune entre elles. Bien évidemment, les doubles cordes se jouent en twin car impossible de les jouer individuellement. L'intérêt d'un tel montage est au final l'obtention de plus d'harmoniques car les deux cordes qui résonnent ensemble sont à l'octave (pour les musiciens techniciens cordes de basse normales hexagonales de chez Savarez qui apportent les basses. les cordes de guitare sont plus longues car il s'agit d'un diapason de basse, par contre les tirants sont des tirants de guitare faits sur mesure, en 45/105, accordées un ton plus bas en ré sol do fa). Evidemment pas de soli dans de telles conditions mais des arrangements, par contre, qui relèvent de l'orfèvrerie suisse pour remplir l'espace avec efficacité tout en gardant un esprit brut de décoffrage.
(https://www.youtube.com/watch?v=CuJ0iNKc804)
L'artwork : l'infographie revient à Pier Bernard. La jacquette reprend les deux symboles que sont l'éléphant disproportionné et le corbeau en nuée imposante à la Hitchcock, dans un environnement urbain dévasté.
L'ALBUM:
Leur premier album est un éponyme de onze titres qui est sorti le 19/03/2021, financé par une campagne de crowdfunding largement réussie. Cet opus est disponible en écoute et achat sur les plateformes digitales ainsi qu'en série limitée compact disc (300) et vinyle (100). Les paroles sont en anglais et les textes laissent la libre expression aux animaux pour traiter de l'Homme, de son complexe de supériorité, de son âme tordue... textes d'une qualité particulièrement exceptionnelle.
1. The First Day Of The Rest Of Your Life : instrumental
Histoire sans paroles afin de nous poser sur la question princeps de cet album: et si c'était le dernier jour de votre vie ? Hypnotique, acculé au mur de l'interrogation, Elefant Talk nous aspire dans son monde. Vous prenez vore passeport ?
2. Save Yourself :
Sauve qui peut ! Le duo vous propose le Zeppelin pour ce voyage musclé. Un rock très fédérateur flirtant avec le hard dont les influences, vous l'aurez compris, rappelle un quartette dont les Physical Graffiti sont encore encrés dans les murs du Rock Old School.
3. Pachydermik :
Sauver le monde et soi-même relève d'une action ferme, assurée par un pas décidé mais précis dont le résultat exige beaucoup de patience et de lenteur, tel un pachyderme devant s'aventurer dans le palais des glaces... Un morceau qui s'articule dans une atmosphère de stoner et de fuzz, rythmé et cadencé éléfantesquement avec pesanteur sur une basse aussi grave que le sujet. Profitons des quelques secondes de break pour faire un point dans notre réflexion... Ce morceau assez représentatif de cet opus s'est doté d'une vidéo sortie le 28/09/2020, sous la direction de Pascal Lemoine
"Pachydermik" official video sortie le 28/09/ 2020. A noter que les masques utilisés lors du clip font référence aux animaux totem dont l'éléphant pour Gaby et le corbeau pour Sébastien.
4. Crocodile :
La voix de Gaby se fait à géométrie variable selon les émotions mises en avant, complétée par des effets tout aussi variés. Quelques fois incisif, Crocodile est énergique et nous surprend par ses touches aériennes éparses. Inutile de vous préciser que Rage Against The Machine fait partie de leurs influences, mais pas seulement. Notons une ryhmique basse dynamique qui reste bien en tête.
5.Leave Me Alone:
Une pesanteur émotionnelle à la fois Old School et moderne qui ne s'isole absolument pas du reste de cette galette variée, inventive. Petite surprise, laissés par les quelques "lalalala", presque infantiles.
6.I'm a Hound Dog:
La magie basse/guitare s'opère de façon très nette sur ce titre, largement sublimée par une batterie travaillée et recherchée (Mention spéciale). Une énergie pop rock fédératrice qui nous embarque dans une course à la Royal Blood. Que le duo britannique se tienne bien, Gaby et Sébastien ne sont pas loin ! Un mini film a été réalisé , toujours sous la direction de Pascal Lemoine, mettant en scène nos deux protagonistes parfois cachés sous leurs masques symboles.
ELEFANT TALK - I'm a Hound Dog - A short movie - 20 août 2020
7. Chitter Chatter :
Rythmiques hypnotiques, psychédéliques,répétitives, syncopées, fédératrices qui nous laissent une bonne empreinte forgée en tête.
8. Carnivor :
Un groove assez fuzz dans son genre, cadencé par des plages variées aux ambiances rythmées sur une batterie inspirée.
9. Mass Murder :
Grosse identité musicale du duo avec ce stoner très bluezy à la technique évidente, doté d'une voix quelle que peu travaillée par la production.
"Mass Murder" Live 19/03/2019
10. The hunting :
Ron “Bumblefoot” Thal (Guns'n Roses, Bumblefoot, Sons of Apollon, Asia) est ami avec Gaby depuis plus de vingt-deux ans et s'est fait le plaisir de venir poser sa patte via un petit solo guitare, rajoutant encore un peu plus de peps sur ce titre. On rappelle les influences de Elefant Talk, c'est Rage Against The Machine, Royal Blood, Queen of The Stone Age, Led Zeppelin. Vous voyez...
11. Time to go :
"Time To Go" est un mid-tempo envoûtant, particulièrement marqué d'une pesanteur émotionnelle, mélancolique, sorte de complainte à la recherche du temps perdu où la tristesse s'immisce sans carton d'invitation, nous laissant perdus dans ses choeurs désolants, nous laissant en suspension dans cette atmosphère navrante.
LA PRESSE EN PARLE:
"Loin du minimalisme sonore... les morceaux sont riches et variés. Mélodies, refrains accrocheurs et changements d’ambiances s’enchaînent ... le jeu de Sébastien est incroyable... Idem pour la basse qui passe par tellement de couleurs, depuis des sons très ronds, jusqu’à des effets Fuzz... Quant à la voix de Gaby c’est le troisième instrument à géométrie variable qui s’adapte selon les besoins." http://metal-integral.com/chronique.do?chronique_ID=7807
"Un son massif dopé de gros riffs énergiques avec une mélodie catchy. 10 visions de la vie à travers le regard d’un animal. L’animal totem étant l’éléphant pour Gaby et le corbeau pour Sébastien. La synergie des deux instruments est d’une extrême efficacité . Le chant vient rajouter peps, sensibilité et mordant à cet ensemble de riffs ultra lourds. ambiance à la fois trépidante, chaleureuse et dense, sans fioritures inutiles." https://zwei.rockmetalmag.fr/chronique-elefant-talk-1er-album-eponyme/
" Rock musclé, mélodique et inventif. La complicité et la complémentarité des français sont évidentes et vont puiser dans des registres allant du Stoner au Psych, tout en gardant ce côté Power Rock direct et accrocheur " https://rocknforce.com/elefant-talk-power-rock-ravageur/
La formation minimaliste composée par le duo Gaby Vegh et Sébastien Necca est loin de nous délivrer un album minimaliste, bien au contraire. A eux d'eux, ils réalisent l'exploit de remplir un espace instrumental étonnant d'un rock musclé, efficace, énergique, emprûntant Stoner, Fuzz, Power et autres jusqu'au psychédélique, complété par une voix à géométrie variable délivrée par Gaby. La batterie alterne des rythmiques binaires de pure structure avec d'autres beaucoup plus recherchées et travaillées qui complètent harmonieusement le tableau sonore. La guitare en twin et les notes d'une basse ronronnante ou saturée s'attèlent à offrir tout au long de cette galette des ambiances variées, où refrains accrocheurs et mélodies catchy nous tiennent en haleine au fil de ces onze titres sacrément ficelés. « Premier album ? Vous plaisantez ! » aurions-nous tendance à vociférer, tant la surprise est de taille. Ce duo laisse présager encore du bon mais surtout du meilleur à l'avenir quant on explore ce premier jet. Une très belle complicité qui témoigne d'une tout aussi belle complémentarité et érige "Elefant Talk" sur la stèle d' ambiances lourdes ou déjantées, sans jamais perdre en cours de route cette émotion indispensable et captivante dans un album. Nous voulons en prendre plein nos oreilles ! Je vous garantis quec'est le cas !
Ah au fait, Gaby a fait tester l'intensité sonore de l'album de ELEFANT TALK à son animal totem ; la réverbération sonore renvoyée par ses oreilles ont fracassé toute la porcelaine de Chambéry. Limoges a eu chaud !
D'autre part, le travail de production est magistral et donne une couleur scintillante à cet opus.
NOUS ALLONS PLUS LOIN CHEZ AHASVERUS:
"Pascal Lemoine - Pascal Lemoine Projet - un portraitiste qui donne la vie à ses œuvres, un artiste qui allie à la perfection à la fois l'art du peintre, du photographe et du poète et l'art de l'image en mouvement. Ce film est un subtil mélange d'images et de musique qui nous plonge dans le rêve le plus profond. Bravo, félicitations et merci de nous faire partager ces moments fantastiques." Magazine Video.com
"Lorsque vous vous servez d’un appareil photo, non pas comme d’une machine, mais comme le prolongement de votre coeur, vous ne faites plus qu’un avec votre sujet." Pascal Lemoine Projet
"Je suis animé par l'authenticité, la sincérité, le devoir de mémoire et les moments simples de la Vie. Je travaille avec passion et cherche à capturer les instants rares." Pascal Lemoine Projet
"J'aime soigner l'étalonnage et ainsi donner une identité propre à chaque univers visuel. j'attache une grande importance au fait que la musique, le Sound Design et les images ne fassent qu'un." Pascal Lemoine Projet