RAKEL TRAXX, 19 Nights To Nowhere (sortie le 09/09/2022 - chronique)

Le 21/09/2022

En vingt-cinq minutes seulement, cet EP nous délivre l’essentiel, à savoir six pastilles de Glam/Rock sur-vitaminées

Groupe        :  RAKEL TRAXX
Album        :  « 19 Nights To Nowhere »
Genre        :  Sleaze / Glam Rock / Hard Rock
Influences    :  Mötley Crüe / Ratt / Pretty Boy Floyd / Poison / Guns N’ Roses
Origine        :  Marseille
Sortie        :  09/09/2022

Par Pépé St@kaTTo
Rakkel traxx hard rock sleaze
Line-up 2022 :

  • Shanon Dollz (Lead Vocal)
  • Squall  (Guitar/Backing vocals)
  • Zantolo (Guitar/Backing Vocals)
  • Leste (Drums/Backing Vocals)
  • Swylde (Bass/Backing Vocals

Anciens membres :

  • Hakan Panda (Bass)
  • Nikki (Bass)
  • Tricksters (Bass)

Discographie :

  •  EP Demo (Juin 2008 - Autoprod)
    01.S.E.X - 02.Together - 03.Try Again - 04.Give Me Your Love
  • Bitches Palace (2011 - Labels Shotgun Generation Records / Demon Doll Record)
    01.Yeah - 02.Give Me Your Love - 03.Together - 04.Fuck You - 05.Let Me Take Your Gun - 06.Girlz - 07.Quicksand - 08.Prostitute's Night - 09.Try Again - 10.S.E.X - 11.Blue Eyed Creature - 12.Everybody Dreams 13.Bang Bang
  • Dirty Dollz (Septembre 2016 -Labels Shotgun Generation Records / Demon Doll Record - Artwork de Cécile Lagarrigue de Savanas Art)
    01.Can't You See - 02.I Need Your Love Tonight - 03.You'll Never Stop a Game - 04.Red N' Hot - 05.Lady Got a Gun - 06.Love Me Pretty Baby - 07.Cry N' Die - 08.Hey !!! Hey !!! - 09.I Need You Honey - 10.Drugs to Kill Your Mind 
  • EP 19 Nights To Nowhere (Septembre 2022 - Rock City Music Label)
    01. Sexy Town - 02. 19 Nights To Nowhere - 03. Wild Girl - 04.Mexico - 05.Angel - 06. I Had A Dream

RAKEL TRAXX, un nom de groupe qui fleure bon les ’80, la côte Californienne, les clubs de Sunset trip à L.A, mais qui est pourtant bien un combo de chez nous, et plus exactement de Marseille, « ‘tain tu le crois ?!? ».
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Ces « jeunes de la Cannebière » sont pourtant bien actifs depuis 2006 et ont déjà à leur crédit, une démo quatre titres de 2008, deux albums de 2011 et 2016 et un EP six titres qui sort en ce mois de septembre 2022 chez leur nouveau Label Rock City Music Label. Leurs influences sont variées et vont ainsi du Glam/Rock, au Sleaze, en passant par le Punk & Heavy.
Ils ont également effectué plusieurs tournées dans l’Hexagone et en Europe (Belgique, Italie, Allemagne) avec des formations aussi prestigieuses qu’Adam Bomb, Pretty Boy Floyd, Dagoba, Reckless Love, ou nos Glammeux Savoyards de BlackRain. Il me faut également préciser que nos Marseillais sont les heureux gagnant du « Voice of Hell », au Hellfest Cult 2017.
Sur leur premier album « Bitches Palace » on retrouve donc les titres présents sur la démo de 2008, agrémentés de nouvelles compositions toutes aussi explosives les unes que les autres. C’est un skeud puissant et hargneux qui pose les fondations de ce que sera le groupe dans les prochaines années, à savoir le digne héritier des Mötley Crüe, Poison, Ratt et autres groupes Glam de la belle époque (et en 2022 c’est effectivement avéré). Treize brûlots qui s’enchainent sans jamais lasser, des mélodies qui font taper du pied et headbanger jusqu’au comptoir (« Chef, une ‘tite mousse ! »), il suffit d’écouter en boucle « Let me take your gun », « Together » et le sublissime « Try again » pour s’en convaincre.

On retrouve ainsi dans les textes et la musique de « nos lascars » tous les ingrédients qui font la renommée du Sleaze Rock : « Drugs, Sex, and Rock’n’Roll », grosses guitares saturées aux riffs bien pêchus, amplis chauffés à blanc, voix souvent haut perchée aux refrains entêtants, bref, de la distribution auditive à tous les étages.
Rakel Traxx va enfoncer le clou avec son second opus le très attendu « Dirty Dollz », neuf bastos Sleaze/Glam voire même Hard Rock et une sublissime ballade en fin de galette. La voix de Shanon est toujours aussi puissante et maintenant facilement identifiable, les mélodies toujours aussi groovy, appuyées par une section basse/batterie bien lourde, la paire de gratteux Squall et Zantolo nous gratifiant de solis toujours aussi décoiffants. Les chœurs sont beaucoup plus présents, quelques screams font également leur apparition. Mention spéciale à « Need you Honey », « Love me pretty baby », et leur single « Red n’ Hot » qui résume à lui seul dans leur clip l’univers « déjanté » du groupe. Du très lourd donc pour cette seconde galette. 

Passons maintenant à « 19 Nights To Nowhere » cet EP de six titres qui démarre sur les chapeaux de roues avec le très remuant « Sexy Town ». Le riff d’intro lance le chant de Shanon et donne le ton du morceau, c’est Glammy et Rock à souhait. Le refrain véritable gimmick vous fera reprendre les paroles en chœur et c’est sur son époustouflant solo de fin ciselé à la Wahwah que se conclut magistralement ce premier morceau.

On poursuit avec « 19 Nights To Nowhere », titre qui donne son nom à l’EP. La batterie lance le morceau avec une grosse rythmique de bucheron, les chœurs martèlent leurs « Ohohoh ! » et sont appuyés par des riffs bien léchés. Ce « 19 nights » fait passer les « 3 nuits par semaine » des Indo pour un chant de veillée de scouts pré-pubères, et c’est très bien ainsi, « Fatche, on est pas là que pour faire les kékétos ! ».

Même si « Wild Girl » est beaucoup moins Glam que les autres titres, l’énergie et la puissance dégagées ainsi que sa structure bien Rock en font un morceau particulièrement intéressant. Alternant les passages rythmiques mid-tempo et rapides, les guitares se taillent la part belle et magnifient le chant de Shanon ; les chœurs toujours aussi omniprésents donnant plus de consistance à ce qui pour moi constitue le plat de résistance de cet EP. Notons au passage le solo de fin à la Wah, « phéroménal » ! (ne cherchez pas dans le dico 2022, ça ne sortira que l’année prochaine. C’est l’association de « phénoménal » et « phéromone » et ça qualifie l’état proche de l’extase à l’écoute d’un solo particulièrement chiadé). 
De L.A à Mexico il n’y a qu’un jet de médiators … Après sa superbe intro savamment riffée, ce titre sonne comme un hymne à la fiesta entre potes, une invite aux virées en grosses choppers sur les routes surchauffées du Mexique. Encore de superbes envolées de grattes sur un chant toujours aussi envoutant et puissant. Un refrain méchamment appuyé par les chœurs des autres zikos, c’est beau et terriblement efficace, un morceau qui non seulement devrait vous faire sautiller en concert comme des petits pois mexicains, mais également vous encourager à partager vos shots de Téquila ou de Mezcal (attention, l’abus d’alcool, bla-bla-bla /glou-glou-glou…).
C’est après une longue entame ou chacune des Gibson LP équipées des nouveaux micros « SP Custom » déchainent toute leur puissance, que le chant démarre  enfin sa sarabande. Ici, point trop de chœurs dans « Angel », les phrasés sont courts, nets, précis et terriblement rageurs. C’est le morceau « dynamite » de cet EP et l’on sent bien que nos duettistes de gratteux avaient besoin de libérer toute l’énergie « bestiale » qui sommeillait en eux. Les Anges n’ont qu’à bien se tenir !
Enfin, « I had a dream » avec son intro et ses riffs à la Metallica vient énergiquement conclure ce trop court album de six titres. Ce mélange de style lorgnant sur le bon gros Rock ainsi que le Heavy, le Trash et qui ose même la « ritournelle enfantine » sur la reprise des chœurs du refrain, montre à quel point les Rakel Traxx ne se prennent pas la tête dans leurs compositions. Ils sont dans la vie comme sur scène, des mecs cools qui font du Rock’n’roll énervé et qui ne s’imposent aucun code, qu’il soit vestimentaire, ou musical. On a souvent collé cette fausse étiquette de « grands guignols » aux Glammeux sans vraiment en reconnaître le talent pourtant si évident, fort dommage...
En vingt-cinq minutes seulement, cet EP nous délivre l’essentiel, à savoir six pastilles de Glam/Rock sur-vitaminées, des refrains qui mettent le feu aux rideaux de mémé, des solis de grattes « en veux-tu en voilà » qui décoiffent même les permanentes les mieux laquées, avec des rythmes basses/batterie qui vous remontent les leggings sous les sourcils, et vous font dégouliner n’importe quel make-up ! Que de l’excellence donc dans cet album que je ne peux que vous conseiller, Stay Sleazy & Be Happy !
Rakel traxx cover
Liens :

­Matoscope :

  • Shanon : Shure SM58 ou Sennheiser.
  • Swylde : Basse Spector Euro 4LX / Tête Gallien Krueger 700RB II + baffle Gallien Krueger RBH410 / accordeur en rack Korg pitch-black / Morley « Cliff Burton » Tribute Series Power Fuzz Wah / médiator Dunlop Tortex 1,14 / Cordes Ernie Ball 105/50 / micros EMG actifs avec préamp et tone pump (origine Spector) / TC HELICON Critical Mass pour les chœurs.
  • Squall : Gibson Les Paul (micro SP Custom)  / Ampli Marshall 2555X Silver Jubilee / Cabs Marshall 4x12 (paires de Celestion V30 & Greenback) / effets Line 6 Helix / cordes Savarez / médiator Dunlop Tortex.
  • Zantollo : Gibson Les Paul Standard (équipée en micro SP Custom) / Washburn Signature « Paul Stanley » / Ampli tête EVH 51/50 / Cabs EVH 2x12 / Wahwah et accordeur BOSS /cordes Savarez (accordage en D#), médiator Dunlop Tortex 1,14.
  • Leste : Batterie SW Original 24/12/16/18 & Cymbales Sabian / Charley Meinl / Pédales Sonor / baguettes Vic First Rock Extrême 5b ou 5c. Accessoire indispensable à son jeu : Boxers taille L de marque Celio, H&M, Zara ou Lévis…
  • Endorsement « SP Custom » pour Zantollo et Squall ! (Bravo, c’est du super matos !).
  • En cours d’endorsement (après cette chronique) chez Célio / H&M / Zara et Lévis pour Leste …
 

GLAM