Ils s'appellent Our Propaganda et ce n'est pas la première fois qu'on vous parle d'eux sur cette page.
S'inspirant de Biffy Clyro, Royal Blood, Twenty One Pilots et de nombreux artistes britanniques emblématiques, Our Propaganda rode son rock alternatif sur les scènes européennes depuis 2016.
Les Britanniques préparent leur premier album qui sortira en 2022, confiant les manettes de la production à Steve Lyon (Depeche Mode/The Cure) et le mixage à Jonas Westling.
« My Ghosts » est le quatrième single du futur album à être dévoilé. Jack Denton explique : « My Ghosts parle de la manière dont votre passé peut vous hanter dans les moments les plus sombres. Il s'agit de la façon dont ressurgissent parfois les problèmes auxquels vous avez été confronté dans votre jeunesse. C'est encore une fois une chanson sur le fait de les accepter comme faisant partie intégrante de la personne que vous êtes devenue. "Ils ne me quitteront jamais mais malgré eux je continue". Il faut se réconcilier avec ces souvenirs douloureux et prendre acte qu'ils ne sont pas l'arbitre de la suite. »
Si votre plume métallique sait se tremper de temps à autre à l'encre de la pop, vous ne manquerez pas de trouver un petit goût de reviens-y à cet opus bien talentueux.
Disponible depuis le 09/12/2022, « Endings = Beginnings » est le sixième album album du groupe FLASH FORWARD, et le second qu'il diffuse via le label Uncle M.
En lice depuis 2010, les Allemands proposent un rock alternatif, initialement inspiré par des formations telles que Jimmy Eat World, Biffy Clyro et Fall Out Boy.
Disons-le tout net : l'intro façon boys band sera rédhibitoire pour la plupart de nos lecteurs. Ils auront tort : « Young Blood » redresse très vite la barre avec ses couplets groovy et son refrain pop punk qui trouvent le renfort du groupe australien Between You And Me.
« Bloodshot Eyes », l'une des pistes les plus réjouissantes de l'opus, confirme la bonne tenue de la musique de Flash Forward, avec un morceau qui nous rappelle les tauliers de la pop rock britannique (Coldplay, Muse ou Depeche Mode), avant que la voix de Stefan Weigel ne vienne nous évoquer celle d'un Morten Harket ( « Criminals » sur certains passages, tandis que c'est carrément flagrant au début de « Out of Love » !).
Usant d'interludes (« Endings », « Beginnings ») malgré une durée de seulement trente-six minutes, Flash Forward ne laisse pas la monotonie s'installer, recourant aux gros riffs, au scream (« Drowning Underwater ») ainsi qu'à quelques guests (la chanteuse de As December Falls sur le titre « Over You »).
Nappant ses sillons d'influences new wave (« Criminals », « No Use » « Out Of Love »), de sonorités à la Nick Cave (« Saviour ») ou d'effets electro (« Over You »), Flash Forward brouille les pistes et délivre un album composite parsemé de morceaux particulièrement réussis (« Cotton Candy Club ») mais dont la face pop assumée et la prise de voix parfois un poil trop travaillée (« Over You ») peuvent décourager les plus métalleux d'entre vous. Pourtant malgré sa courte intro et certains bidouillages, « Endings = Beginnings » s'avère très largement intéressant, ouvert, gorgé de belles mélodies servies par une interprétation au cordeau. Il est finalement aussi savoureux que transgenre, et si votre plume métallique ne craint pas de se tremper de temps à autre à l'encre de la pop, vous ne manquerez pas de trouver un petit goût de reviens-y à cet opus bien talentueux.
Le son sauvage, cru, débridé, doit autant au rock psychédélique qu'à la scène des 90's. UNDERGROUND THERAPY par Max Martins
Depuis 2020 et son premier EP « Neurosis », Underground Therapy fait sa tambouille sans se soucier des modes et des courants. Il dit délivrer un « Néo-Rock thérapeutique », une thérapie musicale dont il tire son nom. Quant à « Néo »/« Rock », l'association est heureuse : on retrouve chez Underground Therapy des fondations 70's psychédéliques sur lesquelles le temps a laissé ses strates successives.
Mais n'allons pas trop vite...
Underground Therapy revient avec un line-up bousculé, ramassé, devenu plus compact. Ce recroquevillement tranché dans le vif a permis d'affiner la direction à prendre, de libérer plus d'énergie avec un EP sorti le 23/09/2022 :
« Fire Back »
Sobriété du format. Cinq titres, dix-huit minutes.
Nudité de l'artwork. Sarah (chant) l'a réalisé. Elle explique à Rockfanch :
« On avait envie d'un truc simple, efficace et qui te pète à la gueule quand tu le vois. Sans fioritures. On n’est pas des grands fans des pochettes où le groupe pose en mode rock stars (on n’a rien contre ceux qui font ça hein !). On voulait quelque chose de sobre qui retranscrive l'idée de rage, de riposte et de revanche. »
Il va de pair avec l'efficacité de la musique, « un orage qui gronde doucement puis qui fissure le ciel sans concession » selon Sarah.
Orage dès le premier morceau, « Lighter ».
Le timbre de voix, un peu rauque, inflammable, s'embrase. Le caractère du groupe s'affirme. Le son sauvage et cru doit autant au rock psychédélique des pères fondateurs qu'à la scène fédératrice des 90's (Babies In Toyland, L7). Les phases aériennes cèdent à la furie punk-rock.
« Fire Back »marque une évolution dans la musique du groupe. Si Underground Therapy vient toujours nous parler à l'oreille, il percute, comme s'il avait désormais des pointes à ses semelles pour mieux accrocher la piste. Le meilleur chemin, c'est toujours la ligne droite et Underground Therapy travaille à l'azimut. Il conserve sa liberté de ton tout en se montrant plus direct avec des morceaux de caractère mis en valeur par production solide.
Les dix-huit minutes passent crème. Sur scène, elles sauront souffler l'auditoire par leurs déflagrations.
A découvrir et à suivre.