LNH (La Nébuleuse d'Hima), La Guerre des Rois (2022)
LNH (La Nébuleuse d'Hima), La Guerre des Rois (2022)
Le 04/03/2022
La Nébuleuse d'HIMA est un collectif artistique pluridisciplinaire (musiciens, photographes, vidéastes, plasticiens, graphistes, illustrateurs, techniciens) francilien réunis à l'initiative de la chanteuse Faustine Berardo (ex-Munshy) dont Hima fut un pseudonyme.
Son socle repose sur la musique de LNH, un groupe de fusion mélangeant, au gré de ses inspirations et de ses collaborations, des éléments de musique métal, hip-hop, pop, électro, ou de chanson lyrique.
Les morceaux composés par le collectif font également l'objet d'un travail visuel, pouvant devenir des illustrations, des photographies, des livres, etc.
La Nébuleuse d'Hima compte à ce jour deux EP, sortis en 2012 et 2015.
Le 25/02/2022, La Nébuleuse d'Hima revient avec un premier long format :
« LA GUERRE DES ROIS »
Une quinzaine de personnes se sont relayées pour composer et produire les douze morceaux de cet album, induisant ainsi un nouvel univers possible à chaque piste.
La cohérence de l'ensemble est assurée par quelques fondamentaux : l'écriture de Faustine Berardo, qui prend à son compte tous les textes en s'inspirant d'une base littéraire aussi variée que les textes sacrés, Victor Hugo, Stephen King ou Charles Baudelaire ; le scratching pensé comme une seconde voix ; les grosses guitares ; l'électro.
Prêt à partir à la production dès 2020, « La Guerre Des Rois » a vu sa sortie repoussée en raison des conditions sanitaires.
Passons aux pistes...
1- La comptine « Chut! » ouvre l'album.
2- C'est pour mieux accueillir les grosses guitares et les basses vibrantes dont semble couler la batterie dans un « Slingshot » au refrain imparable.
3- Les basses sont tout aussi énormes sur « Shoot the king ».
4- « Les âmes crécelles » dévoilent un texte en Français d'une belle qualité.
5- Les guitares marquent une pause sur « Your fists on my cheeks ».
6- Elles reviennent insistantes sur le mid-tempo « Pleased to meet you dear » et ses choeurs.
7- Le hip-hop teinté d'indus « The biggest wizz » se fait mélodieux.
8- La force du texte de « La guerre des rois » fera regretter aux non anglophones qu'il n'y ait pas plus de textes en Français.
9- « I cannot Die » est un assemblage épuré auquel la batterie donne beaucoup de corps.
10- « The New Classics » est un interlude qui reprend des éléments de « La guerre des rois ».
11- « Despair and Die » a une touche électro prononcée.
12- On est presque triste de voir « Winston and Julia » annoncer la conclusion de l'aventure.
En ghost track, la comptine « Chut! » revient pour fermer définitivement l'album façon making of.
Plusieurs choses sont remarquables dans cet album où l'originalité le dispute au talent : la polyvalence du chant qu'on doit à Faustine Berardo et à quelques intervenants ; la qualité des textes en Français (une vraie plume de slammeuse !) ; un son de basse absolument énorme. Ajoutez à cela des déflagrations de guitares, du groove, une sorte de rebond permanent dans une direction qui ne saurait être anticipée, et vous obtenez un album polymorphe dont l'effet rafraîchissant se fait sentir dès la première piste. Aussi maitrisé techniquement que libre artistiquement, « La guerre des rois » est un arc-en-ciel à classer aux côtés des inclassables talentueux (Igorrr, Chromb et autres Pensées Nocturnes) avec lesquels il n'a évidemment rien à voir si ce n'est sa créativité foisonnante et audacieuse servie par une expertise admirable.
Les Critiques :
On plonge dans un univers original, contenant une constellation de talents qui fait honneur à la musique de nos jours. MeloLive.fr
Une aventure immersive, envoûtante, délicieusement dérangeante, qui pousse l'auditeur un peu au-delà de sa zone de confort. COREandCO webzine
Imparfait est un groupe de rock / metal hybride formé en 2015. Il a notamment partagé la scène avec des formations prestigieuses telles que Tagada Jones, Ultra Vomit, No One Is Innocent ou Punish Yourself. Après deux EP, le quatuor revient avec un album de seize pistes d'une durée de quarante-deux minutes :
« TELEMA »
Les pistes introductives (« Incantation » et « Robert LeGris »), avec leurs sonorités multiples et leurs interventions en Lingala, affirment bien l'intention d'Imparfait de donner libre cours à son imaginaire et de s'affranchir de l'étiquette. Les choses sérieuses commencent en piste 3 avec le réjouissant « A L'Américaine », tellement accrocheur, parfait exemple de l'efficacité conjuguée des grosses guitares et du hip hop.
Ajouts électroniques, envolées lyriques, assauts métalliques, screams, Imparfait construit un album joyeusement hybride et foutraque, capable de durcir le ton d'un coup, qui s'éloigne des standards des genres qu'il visite pour mieux les marquer de son propre sceau. Prisca, polyvalente, très engagée dans le chant, en met partout, baroque et imprévisible. Le son et les arrangements sont aussi un atout de cet album à gros son dont la production est irréprochable. Avec « Telema », Imparfait s'affranchit et apporte sa fraîcheur et son alternative naturelle à cette vague de chaleur qui nous écrase. L'originalité est le point fort de cette curiosité - cependant cohérente - qu'on vous invite à découvrir.
Les Critiques :
Clairement un chef d’œuvre, un des meilleurs albums de l'année ! United Rock Nations
On est au niveau d'un Skip The Use en son temps. Pavillon Webzine
Un large panel de sons qui fera de Telema un disque bien intense et incisif qui nous mettra sens dessus dessous. Les Oreilles Curieuses
Discographie :
« Mécanique Des Foules » (EP - 2017)
« Erreur 404 » (EP - 2019)
« Telema » (2022)
Line-Up :
Prisca : chant
Loïc : Guitare
Bruno : Basse
Léo : Batteur
Imparfait a annoncé le 17/06/2021 le départ de son guitariste Loïc.
Groupe : Nothing But Real
Album : “Lost in the World”
Genre : Rock Hybride / Alternatif / Stoner / Fusion / Pop / Electro
Influences : Skunk Anansie / S.O.A.D / Foo Fighters
Origine : Région Parisienne (2018)
Sortie : 25/03/2022
Par Pépé St@kaTTo
Line-up :
Hanta Bazin : Chant
Eghan Branetie : Batterie
Victor De Bono : Basse (arrangements keyboards)
Tom Narcante : Guitare (arrangements keyboards/gong/cordes)
Après un excellentissime premier opus de sept titres qui n’était pas vraiment un concept album, mais qui guidait l’auditeur (avec un fil conducteur) à travers les différentes étapes de la vie, avec ses démons, ses remises en question, sa folie, sa rédemption, sa mort, Nothing But Real revient après deux années passées avec son nouvel album « Lost in the World », un préquel à « Nothing But Real ».
Nothing But Real est un groupe parisien officiant dans un Rock Hybride, Alternatif, Stoner, Fusion, Pop et même Electro. Comme je vous l’annonçais dans ma chronique de leur première galette, NBR n’est pas vraiment un groupe ordinaire tant ses influences sont nombreuses, musicales mais également culturelles (mangas, comics, films).
Pour relire ou découvrir cette précédente chronique c’est par ici : Chronique d'Album : NOTHING BUT REAL (Rock Fusion), "Nothing But Real (2020)
Arrêtons-nous un instant sur l’Artwork de la pochette de Flo (Florian Le Guillou) du Chromatorium Music. Avec un effet Fisheye circulaire sur le graphisme, le cliché typé manga fixe l’arrivée de Sakar (l’avatar du groupe) sur Terre après un atterrissage en catastrophe dans le désert. Persuadé que cette belle planète pourra lui servir de refuge, l’Alien va vite découvrir que notre monde n’est qu’affrontement dans les oppositions, bien/mal, haine/amour, masculin/féminin, ombre/lumière, noir/blanc.
[Le désert, c’est l’expression de la solitude et l’illustration sur la jaquette de ses déambulations solitaires à travers toutes les émotions et les rencontres hostiles qu’il va faire. Chaque chanson est en réalité une expérience qu’il vivra comme un pèlerinage, totalement seul, mais bien décidé à aller jusqu’au bout.]
C’est donc dans un univers comics/manga, créé de toute pièce par NBR qu’Hanta va nous narrer la découverte de notre civilisation par Sakar à travers les huit pistes de l’album (plus une intro, une outro, et deux interludes, soit douze plages au total). A chaque titre l’Extraterrestre sera confronté à des émotions humaines différentes : manipulation, séduction, mensonges, traîtrise. Sa capacité à s’adapter à notre monde déterminera son choix d’y rester ou de repartir.
La Tracklist :
01. The arrival – 02. Snake Eyes – 03. Behind The Door – 04. Here I Am – 05. Music Box – 06. Strike – 07. Scars And Burdens – 08. In The Deep – 09. Untold – 10. Doom – 11. Lost In The World – 12. Resolution
1. « The arrival » démarre ce second opus avec l’arrivée de Sakar sur Terre. Les dialogues radio entre les « Snake Eyes » et l’Humanoïde s’échangent sur un gimmick musical très SF et avec des voix de droïdes, dans le style de la série « Lost in Space » (mais la comparaison s’arrête là, bien évidemment !). Le message de fin lui souhaitant la bienvenue semble rassurer Sakar.
2. « Snake Eyes » ouvre le morceau sur un cri de guerre et un riff récurrent, carrément hypnotique comme le serait « des yeux de serpent » qui observent leur proie ! Et c’est bien le cas avec ce duo d’Amazones séduisantes mais terriblement violentes qui vont piéger notre « Super Héros » et le chasser comme un animal. Le refrain est bien catchy, la voix d’Hanta toujours aussi suave et puissante dans ses modulations. Le pont de toute beauté, calme en apparence va cependant relancer un solo de fin endiablé…
3. « Behind The Door » va nous plonger dans des rythmes Funk/Fusion. La ligne de basse est bien mise en avant tout le long du morceau et perce facilement sur le mix. Un morceau bien groovy qui semble présager un jour nouveau …
[Nous avions tous quelqu'un que nous admirions. Une personnalité charismatique, ambitieuse et dangereuse. Alors qu'on sait qu'il est toxique, il nous manipule, il est diabolique, mais on s'en fout. Nous voulons être son ombre.]
4. « Here I Am », morceau composé en 2008 est particulièrement riche en ambiances. On y retrouve tour à tour des passages Pop/Rock, Stoner, Alternatif et une légère touche de Progressif (claviers). Les riffs abrasifs accentuent cette ambiance de fatalité et de dureté à laquelle est confronté Sakar, il est bel et bien coincé sur Terre, mais tel un combattant intrépide il ira de l’avant !
5. La petite ritournelle « Music Box » va servir d’interlude avec ses 24’’ au piano.
6. Le puissant « Strike » relance la machine NBR ! La rythmique est hachée, et le flow d’Hanta nous incite à réveiller progressivement notre conscience. Le pont plus calme sur le pré-final entre respiration saccadée et roulements de batterie montre que le message est compris et que la victoire est proche, nous avons enfin repris le contrôle de notre vie.
7. « Scars and Burdens » débute comme le générique d’une série, le morceau est relativement paisible et sonne très Pop/Rock. La voix d’Hanta porte intégralement à bout de bras ce sublime titre. Beaucoup d’émotions donc dans la composition et dans les paroles : les cicatrices et les fardeaux de la vie qui pèsent sur l’existence et qui parfois nous donne envie de jeter l’éponge, voire d’en finir. Sur le final on retrouve des influences à la Billie Eilish dans l’intonation et peut-être même des Red Hot dans les riffs clairs de clôture. Mon morceau préféré de l’album …
8. Avec une ambiance très orientale « In the deep » est le deuxième interlude de l’album.
9. « Untold » poursuit ce périple dans les rythmes exotiques (avec l’utilisation des gammes orientales/arabisantes). La voix très Hip-Hop d’Hanta nous apprend avec ce titre que les secrets les plus profonds ne peuvent pas toujours être révélés …
10. « Doom » quant à lui fait penser à l’univers du jeu vidéo du même nom, mais ce n’est pas vraiment une surprise quand on sait que les membres de NBR sont des gamers dans l’âme ! Ce titre sonne très Shaka Ponk, d’ailleurs on a souvent comparé la voix d’Hanta à celle de Sam, et les deux groupes ont chacun en commun un avatar : Goz le singe virtuel pour les Shaka et Sakar en « chair et en os » pour NBR.
11. « Lost In The World » le titre qui donne son nom à l’album a été composé par Tom en 2013 pour rendre hommage à la disparition de son grand-père. Hanta avec sa vision et son vécu s’est approprié le thème pour en écrire ces sublissimes paroles : le temps qui passe, la vieillesse, les regrets, la solitude, la cruauté du monde. Ce dernier titre pourtant très rock dans sa structure est particulièrement chargé en émotions (chœurs langoureux, nappes de claviers mielleuses). Le long solo de fin dopé à la Fuzz conclut magistralement ce second opus.
En quatre ans d’existence et deux albums, Nothing But Real a su faire fructifier son capital Rock Alternatif en y ajoutant des pincées de Pop/Rock, Electro, Fusion, Metal, Musique de films, une recette magique qui alliée à la voix surprenante d’Hanta font de ce groupe original une valeur sûre de notre paysage musical Underground.
« Lost In The World » ne vous laissera pas insensible à leur univers, vous ressentirez à votre tour cette sensation d’abandon, d’incompréhension, d’égarement dans un environnement inconnu que découvre Sakar dans son voyage. Un groupe à voir très vite sur scène pour en apprécier pleinement la puissance et l’énergie…
[On veut que tu aies des frissons sur au moins un titre, Il y a au moins un morceau dans cet album où l’ambiance et le texte te ramènera à quelque chose que tu as ressenti dans un voyage ou une rencontre]. Tous les commentaires entre crochets […] sont des NBR.
Tom : Guitare électro-acoustique Luna Guitar Vista Eagle, Fender Strat American Series VG5 spéciale Roland COSM (guitare à modélisations comme la Variax de Line 6, gérant les accordages alternatifs à la volée et offrant 37 sons différents), Fender Telecaster Deluxe (customisé avec des micros doubles splittables). Effets : Digitech Whammy, Electro Harmonix POG2 (Octavers / OD/Disto / Harmonizers / Whammy), Wah-Wah, Delay, Tremolo, Phaser, Stomp Under Foot Alabaster Limited Run Ben McLeod Fuzz Amplis : Fender Red Knob + Marshall JCM2000
Victor : Basse 4 cordes Ibanez / Marcus Miller P7 Swamp Ash 5 TS 2nd Gen. Ampli : Ampeg Effets : Big Muff / Filter / Octaver et Compresseur.