Les Inestimables d'Ahasverus : HOT HELL ROOM, Architect Of Chaos (2016)

Le 27/09/2022

Avec énormément de musicalité, « Architect Of Chaos » arrive à chaque coup ou presque à balancer des couplets/refrains qui vous pénètrent comme une évidence.

Hot hell room

2016. Hot Hell RooM existe depuis plus de dix ans.
Les Franciliens ont affuté leur style et se sont faits sérieusement les dents avec un premier long format.
Il est sorti trois ans plus tôt et il s'appelle « Kali Yuga Bonfire ». Il est déjà bien bon, pour preuve l'énorme « Love Kills », qui aurait pu figurer sur un « Use Your Illusion » des Guns N' Roses aux côtés d'un « November Rain » ou d'un « Don't Cry ».
Hot Hell Room a donc creusé ses fondations. Elles sont capables de supporter l'édifice. Il s'agit d'un heavy/hard-rock qui se montre particulièrement à son aise pour vous accrocher dans le mid-tempo, même s'il sait développer un jeu flamboyant et rapide.
Le groupe a une particularité, une singularité, même : la voix de baryton — peu commune dans le milieu — de son chanteur/guitariste/prodige Loïc Malassagne, ainsi que sa prononciation très particulière qui donne à son chant cette fluidité. Ce frontman, c'est incontestablement l'atout majeur d'un quatuor qui donne une grande impression d'homogénéité et de cohésion. Mais que seraient les qualités d'un Malassagne si elles n'étaient servies par un songwriting à la hauteur ? Et dans ce domaine, « Architect Of Chaos » fait mouche remarquablement.
Avec énormément de musicalité, « Architect Of Chaos » arrive à chaque coup ou presque à balancer des couplets/refrains qui vous pénètrent comme une évidence (« No Perfect Flag », « Architect Of Chaos », « Nobody Came », « Chameleon », « New York Bird »).

Côté rythmiques, ça cogne ! La batterie rayonne (« Spark Until The Flame »), la basse tisse un tamis (« The Lord Is On Holyday »), et il se dégage de l'ensemble une sobriété d'une efficacité qui matche jusque dans les choeurs (« Chameleon »).
Hot Hell Room trouve ainsi le passage à chaque fois, tandis que la capacité du groupe à écrire des ballades aussi sublimes que les meilleurs Scorpions (« Despite », « Somber Days ») est encore magnifiée par ce chant.
« Architect Of Chaos » est un album de hard addictif, et il se réécoute avec la même fidélité qu'un bon Kiss, un Skid Row, un Black Sabbath, un Metallica, un Queen ou un Maiden. Il a les atouts du classique et se fait si inusable qu'il pourrait figurer dans le Top10 des meilleurs albums d'un métalleux, tout underground qu'il soit.
Admettez qu'un baryton aux côtés des ténors du Metal ça aurait de la gueule, non ?
Un lien :

Les critiques ont dit :

  • Un album varié et des guitares puissantes maîtrisées, de belles mélodies tout en gardant une atmosphère sombre. Que demander de plus !
    Pavillon Webzine
  • Chaque morceau est un petit joyau bien ciselé réservant son lot de surprises.
    Metal-Impact.com
  • Un disque réussi, convaincant dans une veine hard FM solide, certes marqué par l’ombre des grands anciens mais néanmoins doté de beaux moments.
    Music in Belgium

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