Les 100% Bio de Pépé St@kaTTo : ITOIZ

Le 14/12/2020

Groupe : Itoiz
Genre   : Rock Progressif / Pop Rock
Influences : Doors / Fleetwood Mac / Jethro Tull / Police / Clash / Mike Oldfield / Santana / Pat Metheny
Origine       : Mutriku (Euskal Herri / Pays Basque, Espagnol et Français)
Années actives : 1978 – 1988   

Par Pépé St@kaTTo
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Line-up :

  • Juan-Carlos Perez (guitare, chant)
  • Jose «Foisis » Garate (basse)
  • Jose A. Fernandez (piano, claviers  jusqu'en 1985)
  • Estanis Osinalde  (batterie  jusqu'en 1979)
  • Joseba Erkiaga   (flûte jusqu'en 1982)
  • German Ors (guitare de 1981 à 1983)
  • Jimmi Arrabit (Batterie à partir de 1982 également dans le groupe Sustraia)
  • Jean-Marie Ecay (guitare de 1983 à 1985 il a aussi joué pour Nougaro)
  • Xabi Pery (guitare) 1987-1988)
  • Mario Vilas (piano  de 1985 à 1986 également dans le groupe Gazteok)
  • Andrej Olejniczak  (saxo)
  • Nando De La Casa & Didier Real (claviers et percussions)
  • Yassa Taldea  (backing vocals)

La petite histoire …

C’est sous l’impulsion de deux jeunes lycéens basques espagnols de Mutriku que commence l’histoire d’Itoiz en 1973. Juan-Carlos Pérez (chant/guitare) et José « Foisis » Garate (basse) débutent sur scène sous forme de duo, ils choisiront le nom d’Akelarre (qui signifie « pâturage pour les boucs », c’est également le lieu dans la mythologie basque où les sorcières célèbrent leur Sabbath).
Ils seront très vite rejoints en 1974 par Estanis Osinalde (batterie), Antton Fernandez (claviers) et Joseba Mendizabal (guitare). Ils changeront alors leur nom de scène en « Indar Trabes » (poutres de force, nom choisi pour « bien cimenter » le groupe). Ils jouent d’abord du rock progressif légèrement teinté de jazz, puis pour essayer de vivre de leur musique,  font comme tous les jeunes groupes de l’époque des « baloches », alternant en concert les tubes des autres et leurs propres compo (La plupart des titres sont composés par Juan Carlos Pérez et les paroles écrites par de jeunes poètes Joseba Alkalde et Joseba Garcia). Leur popularité naissante leur permettra également de participer aux festivals rock de la région.
En 1978, ils feront partis des premiers artistes à enregistrer dans le nouveau studio de la maison de production « XoXoa » (le merle) leur tout premier album « Itoiz ». Ils en profiteront pour changer une nouvelle fois de nom, cette fois-ci définitivement… en Itoiz (qui est le nom « topographique » qui désigne un endroit marécageux, généralement une mare, près d’une ferme ou pataugent les volailles).
La revue « Ozono » (la référence de la culture underground basque) leur rédige une très bonne critique et classe l’album « disque du mois de janvier 1979 », un cran au-dessus des sorties anglo-saxonnes de l’époque !
Cet album faillit être le seul et unique d’Itoiz. Lors de sa sortie, deux de ses membres étaient en effet appelés sous les drapeaux et les autres, prêts à jeter l’éponge.


Juan Carlos Pérez, seul rescapé travaille sur un concept d’album symphonique et pop-rock « Ezekiel » (prophète de l'Ancien Testament), l’histoire d’un jeune qui se révolte contre la violence d’un monde opprimant. Enregistré avec des musiciens de studio, on retrouve également dans cet album des chanteuses qui font de superbes choeurs, du saxo et même du violon. Celui-ci sortira en 1980 sous le label « Xoxoa » et sera la plus forte vente au Pays Basque cette année-là. Les lecteurs de « Musika » élisent alors Itoiz comme le meilleur groupe basque.
En 1982, le groupe est composé de Juan Carlos Pérez, Foisis, Antton Fernandez, et leurs deux nouveaux membres, Germán Ors à la guitare et le génial batteur Jimmy Arrabit (qui restera à son poste jusqu’à la dissolution du groupe). Ils seront approchés par Polydor et CBS mais refuseront toutes leurs propositions au profit du label basque Elkar pour la sortie de leur 3ème album « Alkolea » (Alcool).
Pour son disque suivant « Musika blai » (musique mouillée) Germán Ors est remplacé par le guitariste de Saint-Jean de Luz Jean-Marie Ecay. Cet opus est résolument plus mélodique, pop-rock, très influencé par Fleetwood Mac que Jean-Marie a fait connaitre au groupe. Le public sera conquis et les éloges unanimement positives en cette année 1983.
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Après de nombreux concerts, Itoiz sort en 1985 son cinquième album qui sera peut-être le plus intimiste, « Espaloian » (sur le trottoir) dans un style toujours aussi rock, mais également reggae et pop. C’est un nouveau carton pour le groupe dont la renommée dépasse alors les frontières du pays basque. Ils joueront ainsi à Madrid (en 1ère partie du groupe Psychedelic Furs) puis en France.

Les nombreux concerts donnés dans l’Hexagone et leur popularité toujours plus importante poussent Itoiz à venir enregistrer en cette année 1987 leur 6ème galette, « Ambulance », au studio Damiens à Paris (avec Xabi Pery leur nouveau guitariste). Ce disque donnera l’occasion au groupe d’affirmer leur étiquette de « rock basque de qualité internationale » !
C’est la fin …
Cette même année, Itoiz enregistre son double album live au Palais des Sports de Getxo de Bilbao devant plus de douze mille spectateurs, l’excellent « …eremuko dunen atzetik dabil » (Chasse les dunes de la région). L’ambiance est chaleureuse sur scène, et même si personne ne laisse rien paraitre, tous savent que se joue là le dernier chapitre de la carrière d’Itoiz, comme un dernier baroud d’honneur ! La pression, la fatigue, la routine des différentes tournées, l’impression d’avoir tout donné, et de ne plus rien avoir de nouveau à dire après dix années d’existence auront raison du groupe. C’est usé mais déterminé à arrêter l’aventure qu’ils donnent leur dernier concert à Eysines (33) en avril 1988.
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Une légende basque …

Itoiz avec son héritage unique fait partie du patrimoine basque avec Minxoriak, Errobi, Oskorri, ces groupes qui ont tous à leur niveau modernisé la culture traditionnelle en lui offrant ses plus belles lettres de noblesse, sans en oublier ni renier ses racines. Le groupe avec ses paroles en basque en plein "post franquisme", a ainsi relevé un sacré challenge, car Itoiz n’a jamais cherché à profiter des mouvements ou pensées politiques de l’époque. A travers ses différents albums intemporels, le groupe a su véhiculer des messages d’espoir, d’amour et de joie en concentrant ses efforts sur la poésie de ses textes et la qualité de ses compositions.

Ce groupe mythique aura ainsi marqué au pays basque toute une génération de 1974 jusqu'en 1988, date de sa dissolution, et même au-delà puisque sa chanson "Lau Teilatu" véritable hymne basque est apprise dans toutes les écoles…

Les Liens :

https://youtu.be/BUQNvWpIqTE

Itoiz Youtube :
https://www.youtube.com/channel/UCaWPuxh_acnvS2-zL15R2lQ/featured
Liens Facebook :

https://www.facebook.com/Itoiz-156746901008461

https://www.facebook.com/ItoizBand

Groupe de cover d’Itoiz :

https://www.facebook.com/foisisjaunak

Discographie

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