LEDA est un groupe de rock alternatif italien. LEDA par Giulio Contigiani
Après « Memorie Dal Futuro », sorti en 2019, Leda revient le 22/04/2022 avec un album plus concentré qui a pour titre « Marocco Speed ».
Le groupe commente :
« Marocco Speed est notre deuxième album et porte le titre de son premier single, premier signe entre cet ouvrage et le précédent.
A l'intérieur coule une nouvelle lymphe apportée par un line-up renouvelé et la précieuse participation de Paolo Benvegnù. C'est un album qui est né dans la salle de répétition et pour cette raison, il trouve sa meilleure expression dans les performances live. »
La pochette de l'album a été réalisée par Claudio Cowarte Carloni, qui a gravé à la main la figure du chien avec une technique très spéciale et très longue sur papier, par soustraction. Claudio a partagé quelques moments dans le studio d'enregistrement avec Leda et l'œuvre est née de l'écoute d'un aperçu de la musique. La photographie, rétroéclairée, a toujours été confiée à Giulio Contigiani, nous explique-t-on.
Leda a présenté plusieurs clips préalablement à la sortie de l'album. A propos de « Insonnia », Marco Di Battista, le réalisateur, expliquait :
« Le contexte urbain de la province, composé de fenêtres et de passages entre l'architecture des années 1970 et les sols en linoléum, devient le théâtre de visions et de compositions à la Hopper qui invoquent Magritte pour des tons froids, ambigus, non sentimentaux, typiques d'un rêve. Là-dessus les quatre membres du groupe bougent. Ils glissent dans leurs ombres, fluides dans les changements de lumière. L'insomnie du morceau surgit d'une absence et on se perd dans la solitude, dans le dédale d'une agglomération urbaine très semblable à une île. Un court-circuit visuel qui insinue le doute dans la réalité à travers la réalité elle-même. »
Avec « Marocco Speed », Leda propose un album de rock alternatif immédiatement captivant, qui allie la délicatesse à la puissance dans un songwriting hyper-solide. Leda fait défiler les ambiances comme des paysages et place les riffs percutants à côté des atmosphères vaporeuses en étant aussi incisif ici que délicat là. Il compose ce faisant un bel et court ensemble de musiques alternatives, sautant d'un titre l'autre avec harmonie. La réussite de « Marocco Speed » tient à cette alternance de rock et de ouate qui s'équilibrent et vous maintiennent collé à sa galette dans une production parfaite pour l'exercice. L'album ne fait que trente minutes, mais il ne vous lâche pas une seconde. « Marocco Speed » a du chien autant que sa pochette, c'est sensible, c'est fort, c'est parfaitement maîtrisé. On recommande !
Tracklist :
Il politicante
Niente è lo stesso
Mai
Insonnia
Marocco Speed
Femme flow
Tu mi bruci (feat. Paolo Benvegnù)
Quasi ombra
Durée totale : 30mn49
Line-Up (photographie : LEDA par Giulio Contigiani) :
En novembre 2021 la guitariste/chanteuse Kim Melville sortait son premier EP, cinq titres ouverts, teintés de blues et de rock, qui la mettaient sur les traces de Gaëlle Buswel et de Laura Cox. Il était intéressant de faire le point sur ce brillant début de parcours. Voici son interview. Kim Melville par Rémus Marinelus
« C’est en apprenant des autres et en les mettant en valeur qu’on avance. »
Ahasverus : Bonjour Kim Melville. Êtes-vous une enfant de la balle ?
Kim Melville : Complètement !
Ahasverus : Danse, peinture et dessin à côté de la musique ?
Kim Melville : Oui ! J’ai toujours été intriguée par l’Art sous toutes ses formes. Etant née dans une famille d’artistes (divers et variés), j’ai été intéressée très jeune par tout ce qui touche à l’Art.
Ahasverus : En remontant dans votre enfance, quel est votre premier souvenir musical ?
Kim Melville : Sûrement d’entendre mon papa bosser dans son studio qui était juste à côté de ma chambre quand j’étais bébé !
Ahasverus : Dix ans de piano, c’est une base utile ?
Kim Melville : Très ! Le piano est sûrement l’instrument le plus visuel de tous. Donc le plus logique en terme de solfège. Ça m’a beaucoup aidé à apprendre la théorie, et l’harmonie. En plus de ça jouer du piano me détend beaucoup !
Ahasverus : Et qu’est-ce qui vous fait quitter le piano pour la guitare ?
Kim Melville : Jimi Hendrix. Kim Melville par Rémus Marinelus
Ahasverus : Que vous apportent trois ans à l’IMEP, section guitare ?
Kim Melville : Ça serait très long d’expliquer tout ce que l’IMEP m’a apporté car c’est autant en terme psychologique qu’en terme de connaissances. L’IMEP m’a ouvert l’esprit sur énormément de genres musicaux et m’a appris à me trouver artistiquement. J’y ai fait des rencontres très importantes, et je me suis pris les murs dont j’avais besoin pour avancer et comprendre comment ça se passe dans la vraie vie entourée de gens mille fois plus doués que toi ! J’ai pu trouver ma singularité grâce à ça et confirmer que c’est en apprenant des autres et en les mettant en valeur qu’on avance.
Ahasverus : « Guitaristiquement », vers quel matériel vos goûts vous portent-ils et pourquoi ?
Kim Melville : Je pense que mon papa m’a transmis l’amour du « matos » donc j’aime bien tout tester. Mais j’aime énormément jouer sur ma Gibson Les Paul Customshop de 1957. Et en terme de pédales, je pense que ma préférée pour le moment reste la Big Muff ! J’utilise la Green Russian Big Muff, et je suis amoureuse de ce son.
Ahasverus : A l’instar de Laura Cox, vous faites vos premières armes en « coverisant » sur Youtube ?
Kim Melville : Effectivement ! Et quand j’ai commencé la guitare (assez tard) je regardais les covers de Laura sur YouTube et c’est comme ça que je l’ai découverte ! J’adore faire ces vidéos, on a beaucoup de chance de pouvoir faire ça ! Celle qui a été la plus fun à faire reste le cover de « Whole Lotta Love » que j’ai fait avec mon père pendant le premier confinement !
Ahasverus : Toute jeune vous placez un morceau dans la série « Joséphine, Ange Gardien »...
Kim Melville : Oui ! Quel plaisir de doubler Stella Trotonda qui était toute jeune à l’époque ! Je n’étais qu’interprète mais c’était une expérience enrichissante qui m’a appris beaucoup sur le milieu du show-business. Haha !
« Je me dirige vers un univers de plus en plus rock. »
Ahasverus : Parmi vos inspirations on trouve le rock, le blues, la country, la pop... Comment votre univers musical s’est-il forgé et quelle place la culture anglo-saxonne tient-elle dans votre vie ?
Kim Melville : Mon univers musical s’est probablement forgé avec les expériences, tous les concerts auxquels je suis allée, toutes les personnes dont j’ai croisé le chemin. Mais aussi et surtout grâce à ma curiosité personnelle.
La culture anglo-saxonne tient une place très importante dans ma vie car la musique que je joue vient de cette culture. J’ai appris à parler anglais très jeune et j’ai toujours eu une obsession pour les cultures américaines et anglaises, et leur Musique. Ahasverus : Vous citez Kiss, Led Zeppelin, David Bowie, Jimi Hendrix, Sparks parmi vos influences... Pas vraiment votre génération... Héritage familial ?
Kim Melville : Oui...C’est l’éducation que j’ai reçue ! Haha !
Ahasverus : Votre EP éponyme comprend cinq titres aux univers différents, composés entre 2016 et 2020. Parfois rock et rugueux, parfois plus pop et mélodique... Est-ce une carte de visite qui vous représente bien ?
Kim Melville : Oui et non ! Je me dirige vers un univers de plus en plus rock ; les deux chansons plus pop de mon EP (Back on your feet et Time) sont un peu des hommages à mes premières chansons, et à mon enfance ! Je n’exclus pas le pop et mélodique... Mais on se dirige plutôt vers du rock et rugueux !
Ahasverus : Quel souvenir gardez-vous de votre premier clip « Mr My Man » ?
Kim Melville : Le tournage du clip de « Mr My Man » est l'un des plus beaux souvenirs de ma vie. Entourée des gens que j’aime et de mes potes les plus proches ! C’était une journée extraordinaire où j’avais l’impression d’être à ma place pour la première fois. On a beaucoup ri, et on a été accueillis très chaleureusement par Le Barde Atomique, qui est une super salle de concert !
Ahasverus : La pochette de l’EP est assez pastel, avec un côté vintage, usagé...
Kim Melville : Oui, je suis partie sur une idée de Vinyle en hommage à toutes ces heures que je passe chez les disquaires à regarder et acheter des vinyles de groupes de Classic Rock. L’idée derrière ça était de faire une pochette qui attire l’œil car j’achète souvent des vinyles d’artistes que je ne connais pas juste grâce à la pochette. Ahasverus : Un(e) artiste que vous admirez particulièrement ?
Kim Melville : Jack White. Il incarne le parfait mix entre Classic Rock et la musique plus moderne. Entre la technique et la recherche due au manque de technique. C’est un vrai artiste qui se creuse la tête pour son Art et j’adore ce qu’il fait.
Ahasverus : L’album que vous écoutez le plus en ce moment ?
Kim Melville : Là tout de suite, en écrivant, je suis en train d’écouter l’album « Dreams » d’Allman Brothers. Et l’album que j’écoute le plus en ce moment... « Fear of Dawn » de Jack White, et « Inviolate » de Steve Vai qui viennent tous les deux de sortir. Des tueries ! L'album « Fear of Dawn » (2022) de Jack White
Ahasverus : Kim Melville sur scène ?
Kim Melville : Oh oui ! 2022-2023, pour sûr !
Ahasverus : Vos occupations pour les mois à venir ?
Kim Melville : Je collabore depuis peu avec la marque Prodipe, donc pas mal de vidéos vont arriver sur mes réseaux sociaux dans les prochaines semaines ! On va continuer de travailler dur pour faire avancer le “Kim Melville Project“, répets... concerts... rendez-vous... Et croiser les doigts !
Un nouveau single arrive très prochainement !
Et puis bien sûr plein de nouvelle musique pour plus tard... Deuxième EP ? Album ? On verra !
Ahasverus : Merci d’avoir répondu à mes questions, Kim Melville.
Kim Melville : Merci à toi !
Alors que « Metamorphosis », son nouvel album, est sorti le 21 Janvier 2022, le Jaypee & the Cannibal Orgasmic Band revient avec un nouveau clip.
Au son de la voix de basse de Jaypee-Jaypar, « Rain » propose un voyage à travers les thèmes de la culpabilité, du bien et du mal, ou encore de la dualité d’une humanité imparfaite, le karma et la renaissance. Et bien sûr, toujours dans un univers musical atypique ni 100% blues, ni complètement rock, ni totalement folk, mais plutôt un peu de tout ça à la fois !
Jaypee-Jaypar (chant) explique :
« On peut considérer le clip de Rain comme une suite logique du clip de City of Lights, extrait de l’album Meet me Again, dans lequel nous laissions le personnage abandonner sa vie urbaine. Dans Rain, on retrouve ce personnage dans un univers rural et décrépi, prenant, voire volant l’identité d’un local. Commence alors un voyage plus ou moins schizophrène, entre bien et mal, ange et démon, vice et vertu. Le personnage évolue vers une fuite en avant, la pluie symbolisant le salut, un renouveau, une purge, également une vérité crue, comme un jugement auquel personne ne peut échapper. »
Un songwriting solide, une interprétation au cordeau,des orchestrations soignées portées par une production qui laisse sa place à chaque instrument et qui permet de saisir les nuances, « Metamorphosis », le Jaypee-Jaypar nouvelle formule, est un bel album de voyage dont la musique fait naître des images. La nature trouve toujours son chemin, et la métamorphose est une évolution logique dans la carrière de de Jaypee-Jaypar qui le voit abandonner la solitude de son précédent opus pour se produire en quintette dont les sonorités enrichissent des compositions entre blues, rock, folk et western, dont les tonalités graves et rocailleuses évoqueront parfois furtivement Léonard Cohen ou Tom Waits. Tracklist :
01. Prayer
02. I’m Coming for You
03. Lonesome Bastard
04. The Loser Song
05. Son of a Bitch
06. Rain
07. John the Revelator
08. Another Summer Day in France
09. The Ballad of Black Bart
10. In My Realm
durée totale : 40mn42
JaCOB par Thierry Montchâtre-Jacquot Line-Up :