Groupe : John L
Album : « Heavy Calling » (03/2021)
Genre : Heavy Rock
Origine : Belgique
Par Ahasverus
En ce début d'année 2022, nous avons décidé de nous faire plaisir avec une séance de rattrapage faite d'albums qu'on n'a pas pu chroniquer à leur sortie pour des raisons purement éditoriales mais qui ont nettement retenu notre attention en 2021.
Celui-ci nous arrive de Belgique et porte un nom auquel on ne peut que répondre :
« Heavy Calling »
C'est le second album de John L., un album pour les amateurs de bon hard à l'ancienne, expliquait-il dans une interview à Divertir, citant pour références Black Sabbath, Ozzy Osbourne, Michael Schenker, et Van Halen.
« Heavy Calling » a été produit pour l'essentiel au Noise Factory Studio, tandis que la basse était enregistrée au The Farm Records, où l'album était mixé et masterisé.
On l'a remarqué au travers d'un clip bien sympa, qui donne son titre à l'album et qui en ouvre aussi la première piste.
« Heavy Calling », la galette, propose neuf titres d'un hard-rock de facture classique qui vous rentrent dans la tête très agréablement et qui vous reviendront par sifflotements interposés dans la journée. C'est un album à guitare et à voix, celle de John L. rappelant parfois fort le timbre de Klaus Meine (sur le refrain de « E.T.C » ou plus encore sur la jolie ballade Scorpionnesque « Holy Mary », reprise de l'album « Bring Me Home » - 2015).
John pourra aussi vous ramener à Dio, Rainbow, ou pourquoi pas The Cult. Il réussit à faire passer pas mal de diversité dans ses pistes, de « Karmattitude » avec ses cavalcades de guitare et ses doubles voix très hautes, à l'oriental « Anubis » qui se lâche sur son dernier quart.
On a noté un pont rappelant trop « Heaven And Hell » pour ne pas être un clin d'oeil au Sabbath de Ronnie James Dio sur le titre « Sane ».
Au final, on vous conseille de poser les oreilles sur cet album bien agréable.
A surveiller de près, ce jeune chanteur/guitariste envoie des paillettes d'or quant il chante. Un diamant brut, ce n'est pas si courant.
Les critiques :
« Une jolie collection de chansons Hard & Heavy mélodiques et intemporelles. »
https://www.musicinbelgium.net
Voila bien vingt ans que Manigance caracole dans le peloton de tête du métal hexagonal, courant pour le maillot en terme d'audience autant qu'en longévité. Le groupe s'était forgé une identité ancrée dans un power heavy particulièrement bien produit, porté par des guitares très mélodiques, et il brandissait en toute légitimité l'un des étendards du métal en français avec en pointe la voix haute et remarquable de Didier Delsaux.
En 2018, poursuivant son bonhomme de chemin par un huitième album, il présentait « Machine Nation », un bon cru au son assez effrayant.
Mais patatras ! Concomitamment la formation paloise annonçait le départ de son chanteur !
« Didier à cette époque était moins impliqué dans le groupe et on avait anticipé en discutant avec lui de ce qu'il voulait faire » expliquait récemment François Merle (guitare) à Heavylaw Webzine.
Manigance et Delsaux décidaient donc de scinder leurs chemins. Didier rejoignait Crazy Hammer ; Manigance intégrait pour le remplacer Carine Pinto, proche du groupe mais inconnue de son public. Elle était néanmoins présente en duo sur le titre « Face Contre Terre ».
Carine nous racontait dans une interview de la période « Machine Nation », en 2018 :
« J’ai commencé par être une fan. Dès que j’ai eu entre les mains le CD de Signe De Vie en 1998, il a tourné en boucle. Quand j’ai su que Manigance ne passait pas trop loin de chez moi, j’ai assisté au concert. On a sympathisé et j’ai été invitée à la Release Party pour la sortie d’Ange Ou Démon. Depuis, je les ai accompagnés en tournée sur les dates, pour leur filer un coup de main pour l’installation du matériel, m’occuper de la vente du merchandising... Nos relations sont devenues plus personnelles, sans pour autant que je leur parle de mon travail sur le chant. Il y a deux ans, lors du réveillon du Nouvel An, on a fait un petit bœuf avec François et il a découvert ma voix. Il n’a pas oublié. Lorsque Didier a décidé de quitter le groupe, il a fallu envisager son remplacement. L’idée d’une voix masculine a été évoquée, puis est venue la proposition d’une voix féminine. C’est à ce moment-là que l’on a testé ma voix en studio sur les dernières chansons et ça a matché. »
Il lui en fallait du courage, à Carine (elle prouvera ensuite en remplaçant au pied levé Jo Amore, empêché sur un concert de Kingcrown, qu'elle en a à revendre). Relever le chanteur originel d'un groupe établi dans le coeur des fans est chose compliquée avec un public métalleux très exclusif. Par ailleurs, en acceptant le deal, elle disposait de trois mois pour se préparer à une tournée européenne avec MYRATH. Paradoxalement, ces shows à l'étranger lui permettraient de consolider son image et de gagner ses galons plus sereinement face à un public qui ne connaissait pas le groupe dans sa configuration antérieure et qui l'accueillait sans à-priori.
Mais il n'était pas dit que Manigance en serait quitte avec les émotions : en 2020, c'était au tour du charismatique Bruno Ramos (guitare) de faire sécession. Poussé notamment par des raisons géographiques, il saisissait une opportunité et rejoignait Zouille qui reformait le mythique Sortilège. Il était remplacé dans Manigance par Lionel Vizerie (ex-Muren).
Malgré quoi Manigance tenait son planning et sortait le 18/03/2022 via Verycords, « Le Bal Des Ombres », son neuvième album.
« Le Bal Des Ombres » marquera donc, quel que soit son accueil, un cap (que dis-je un cap ? C'est une péninsule !) dans la longue carrière des Palois.
Sur sa composition, François Merle (qui a également enregistré l'album) confie à Spirit of Metal France : « Musicalement, je me suis senti beaucoup plus libre ! Avec l’ancienne équipe, nous avions des règles sur le chant, sur les soli, sur la longueur des titres… et finalement j’ai démarré copie blanche cette fois ! »
Le mixage et le mastering sont de Olivier Didillon au Record Did'studio.
L'artwork est cette fois encore de Stan W Decker (Blue Oyster Cült, Vanden Plas, JPL). Le nouveau Manigance tient-il le cap ? Il ne vous faudra pas longtemps pour vous en assurer : la courte intro « Odyssée » prouve que le son est toujours là, consistant, travaillé, tandis que « Sang Froid » démontre la cohésion des textes et la qualité des guitares mélodiques, et que « Huis Clos » s'impose en hit à la hauteur d'un « Machination ».
Les arrangements sont denses, les percussions bien utilisées (« De Vos Outrances », « Arrêt De Mort ») et une guitare légèrement hispanique vient produire le plus bel effet sur « De Vos Outrances », au coeur d'un songwriting qui ne laissera jamais place à l'ennui et qui va même flirter avec le speed mélodique (« Envers Et Contre Tout »). Tout cela est servi par une interprétation qui transpire la virtuosité.
Quant à Carine Pinto, l'ex-fan devenue frontwoman, son arrivée n'a en rien dénaturé le projet : son écriture respecte l'héritage et elle développe sa voix, la pose (« Aux Portes De L’oubli »), excelle dans les hauteurs où elle démontre sa puissance (« De Vos Outrances », « Huis Clos »). Ajoutons que Julien Izard (Existance) ne fait pas le voyage pour rien et que le duo vocal sur « Haute Trahison » est explosif.
Ainsi, sortant d'une périlleuse zone de turbulences, Manigance prouve qu'il y a toujours un pilote dans l'avion, et quel pilote ! Il nous propose un album carré, inspiré de bout en bout, moderne mais dans la continuité de son patrimoine. Il est désormais évident que la transition post-Didier Delsaux a été parfaitement négociée et que le Manigance nouveau conservera son leadership dans le métal mélodique en Français. « Le Bal Des Ombres » est à la hauteur de la réputation du groupe et, que vous soyez un ancien ou un nouveau fan, vous y trouverez tout ce que vous êtes venus chercher du côté de chez Manigance. Un nouvel opus de qualité dans une discographie riche au caractère unique.
Il existe une édition japonaise du « Bal Des Ombres » chez SPIRITUAL BEAST. Les Critiques :
Cet album est une nouvelle pierre très solide à l’édifice, qui ne dépare pas vis-à-vis des précédents opus, bien au contraire. RockMeeting
Le groupe délivre avec ce Bal des ombres un album très abouti, travaillé, dans lequel il s’est surpassé. Seigneurs Du Metal (webzine)
Tracklist :
01. Odyssée
02. Sang Froid
03. De Vos Outrances
04. Huis Clos
05. Le Bal Des Ombres
06. Arrêt De Mort
07. Haute Trahison
08. Eternité
09. Aux Portes De L’oubli
10. Envers Et Contre Tout
11. L'aube du combat
12. Légendaire survivant
Durée totale : env. 51 mn Manigance - Line-Up 2022 :
Disponible depuis le 22/10/2021 chez M-Theory Audio, « Last Days of Babylon » est le premier album de The Sonic Overlords.
The Sonic Overlords s'est constitué en 2017. Si son activité est récente, il dispose néanmoins d'une grande expérience discographique, comptant dans ses rangs des musiciens aguerris de la scène suédoise (Sideburn, Revelations).
Puisant ses racines dans le hard 80's, il délivre un hard/heavy qui peut tendre vers le doom, avec des sonorités assez basses, des mélodies orientales à la Dio (« Utopia », « Eternal Heroes (Last Days Of Babylon) »), portées par la voix solide et puissante de Marcus Zachrisson Rubin.
« Last Days of Babylon » bénéficie d'une interprétation carrée dont l'attrait se voit renforcé par l'appui non négligeable de l'ex-Black Sabbath Tony Martin qui réalise une excellente prestation sur « Past The End of Time », dernière piste de l'album. Attention : ce morceau est absent de la version digitale proposée sur Bandcamp.
Un groupe aux fondations solides qui intéressera les amateurs de hard/heavy classique, Rainbow et Dio en tête.
Line-Up :
Marcus Zachrisson Rubin : chant
Morgan Zocek : guitare, chant
Per Soläng : batterie
Daniel Ramírez : basse
Tracklist:
1. Utopia
2. In My Darkest Room
3. Fools
4. Lords Of No Tomorrow
5. World On Fire
6. Sands Of Time
7. Shine
8. Children Of The Night
9. Eternal Heroes (Last Days Of Babylon)
10.- Past The End of Time (feat. Tony Martin)
durée : env. 50mn