DOLLOSTER (hard-rock), New Tomorrow (28/04/2023)

Le 02/06/2023

Dolloster a pris tout son temps dans la concrétisation de ce premier album, misant sur la qualité à tous les stades de création et de la mise en valeur de son long format. Le résultat est à la hauteur et il a su retenir notre attention.

Par Ahasverus

Fondé en 2006, Dolloster est une formation bordelaise.  Il cite entre autres références AC/DC, Slash et Motörhead. Il a sorti un EP éponyme voici près de dix ans.
Il revient en force et en forme en avril 2023 avec un album de onze compositions originales (et une cover) : 

« New Tomorrow »

Dolloster cover album
Une slide se remarque d'entrée sur la première piste (« New Tomorrow ») qui donne son nom à l'album. Elle vaut déjà le voyage. Les riffs sont nerveux, les choeurs bien en ligne, la section rythmique marque la cadence de belle manière. Le timbre de voix n'est pas de ceux qui nous ferait tourner la tête à priori, mais le travail est mené avec sérieux et compétence et il finit par l'emporter sur la durée de l'album.
Les compositions, généralement classic hard-rock, peuvent faire des emprunts significatifs au blues (« Who I Am » et sa formidable deuxième partie) ou explorer des chemins de traverse (« Misfits »). Même si certaines mises en musique ont moins nos faveurs (« It's Too Late ») il est clair que Dolloster n'est pas à court d'inspiration. Les morceaux font souvent la part belle aux guitares, reines de cet album auxquelles les mix et mastering signés David Thiers (Secret Place Studio) ont parfaitement su rendre hommage.
Le groupe sait d'ailleurs s'entourer. Preuve en est apportée par le superbe artwork réalisé par  le Bordelais Anthony Leocata, qui rappelle la pochette du « Black Eyed Sons » de The Quireboys, comme par les belles photographies du groupe signées Lucie Malfait.
Dolloster pic7 c lucie malfait
« New Tomorrow» est donc dans son ensemble un album de hard-rock plutôt bien fichu, de sa conception à sa livraison. Ses qualités sont bien mises en relief par la production. Il sait montrer ses racines ou envoyer ses rythmiques pied au plancher (« The Real Fighter »), faire feu de toutes ses guitares, user de slide, de talk-box (« Ride the Tide »), monopoliser ses moyens. Dolloster a pris tout son temps dans la réalisation de ce premier album, misant sur la qualité à tous les stades de la création et de la mise en valeur de son long format, bien lui en a pris. Le résultat est à la hauteur et force un  respect qui croît au fil des écoutes.
Ce bon album de hard est défendu par un clip tourné dans les forêts landaises, ravagées l'an dernier par les incendies. Il manifeste l'engagement du groupe bordelais, particulièrement sensible aux défis écologiques d'un avenir immédiat.

La durée de l'album « New Tomorrrow » est d'environ cinquante-deux minutes, auxquelles viennent s'ajouter, sur certaines plateformes, une cover plutôt réussie d'un standard de Donna Summer (« Hot Stuff »), occasion d'une belle performance vocale de David Roth.

Line-up : 
David Roth : chant
Dorian Wild : guitare
Eddy bierce : basse
Arthur Mastella : batterie
Dolloster pic6 c lucie malfait

HARD ROCK