Chronique d'Album : Schrodinger (Fusion), Santa Sierra (EP - 2019)
Chronique d'Album : Schrodinger (Fusion), Santa Sierra (EP - 2019)
Le 27/07/2020
Groupe : Schrodinger
Album : Santa Sierra (2019)
Genre : Fusion
Origine : Nice
Par Ahasverus
Le Groupe :
Schrodinger est un groupe de Fusion niçois capable d'intégrer à sa base Metal ou Death des ingrédients musicaux inhabituels (Salsa).
Il renvendique notamment pour références Faith No More, Mister Bungle ou System of a Down.
Son line-up se compose du guitariste Julien Aldeguer (Disharmony), du chanteur (Bomber Strike), du bassiste Guillaume Marill (Reset), et du batteur Rémi Sérafino (CRUSHER, Dissident).
En 2019 ce jeune groupe sort son premier EP : “SANTA SIERRA”
L'Album :
"Santa Sierra" est un six titres d'environ vingt-cinq minutes.
A propos du morceau qui donne son titre à l'opus, Schrodinger expliquait qu’il tire son nom d’un fait divers : "une jeune européenne qui part en quête d’aventures en Amérique latine mais qui finit découpée dans un sac poubelle – Le titre évoque le nom d’un lieu, mais «sierra», c’est aussi «la scie» en espagnol…" https://satanboucheuncoin.com
L'artwork est signé Julien Aldeguer, guitariste de la formation.
L'EP a été enregistré et mixé au Studio Artmusic (FR) par l’incontournable Sebastien Camhi. Il est masterisé au Kohlkeller Studio (DE) par Kai Stahlenberg (la paire Camhi/Stahlenberg signe aussi ces temps-ci le nouveau Heart Attack).
L'album est illustré par le clip "Plastic Monkey" réalisé par Benjamin Bachelard (Gorod).
"Quel est le con qui a affirmé que tout a été dit, écrit et joué ? Qu’il se cale Santa Sierra sur les oreilles et qu’il la ferme." https://www.soilchronicles.fr
Schrodinger parvient, avec Santa Sierra, à fusionner des ingrédients totalement improbables en leur donnant la plus grande cohérence. A la manière d'un Faith No More, le groupe se frotte à n'importe quel style musical sans aucune approximation. Son chanteur est un caméléon ; ses musiciens sont des sorciers. Le niveau est élevé, le rendu totalement maîtrisé. La créativité foisonnante des compositions semble se rire des étiquettes et passe loin au-dessus de la barre. Quand on pense qu'il s'agit du premier EP d'un jeune groupe, on arrête les commentaires, on écoute et on tire son chapeau.
A souligner la qualité du son concocté par le tandem Camhi/Stahlenberg. Mais de toutes façons dans cet opus tout est excellent et sacrément réjouissant. Bonne nouvelle : le Metal français se porte bien.
Imparfait est un groupe de rock / metal hybride formé en 2015. Il a notamment partagé la scène avec des formations prestigieuses telles que Tagada Jones, Ultra Vomit, No One Is Innocent ou Punish Yourself. Après deux EP, le quatuor revient avec un album de seize pistes d'une durée de quarante-deux minutes :
« TELEMA »
Les pistes introductives (« Incantation » et « Robert LeGris »), avec leurs sonorités multiples et leurs interventions en Lingala, affirment bien l'intention d'Imparfait de donner libre cours à son imaginaire et de s'affranchir de l'étiquette. Les choses sérieuses commencent en piste 3 avec le réjouissant « A L'Américaine », tellement accrocheur, parfait exemple de l'efficacité conjuguée des grosses guitares et du hip hop.
Ajouts électroniques, envolées lyriques, assauts métalliques, screams, Imparfait construit un album joyeusement hybride et foutraque, capable de durcir le ton d'un coup, qui s'éloigne des standards des genres qu'il visite pour mieux les marquer de son propre sceau. Prisca, polyvalente, très engagée dans le chant, en met partout, baroque et imprévisible. Le son et les arrangements sont aussi un atout de cet album à gros son dont la production est irréprochable. Avec « Telema », Imparfait s'affranchit et apporte sa fraîcheur et son alternative naturelle à cette vague de chaleur qui nous écrase. L'originalité est le point fort de cette curiosité - cependant cohérente - qu'on vous invite à découvrir.
Les Critiques :
Clairement un chef d’œuvre, un des meilleurs albums de l'année ! United Rock Nations
On est au niveau d'un Skip The Use en son temps. Pavillon Webzine
Un large panel de sons qui fera de Telema un disque bien intense et incisif qui nous mettra sens dessus dessous. Les Oreilles Curieuses
Discographie :
« Mécanique Des Foules » (EP - 2017)
« Erreur 404 » (EP - 2019)
« Telema » (2022)
Line-Up :
Prisca : chant
Loïc : Guitare
Bruno : Basse
Léo : Batteur
Imparfait a annoncé le 17/06/2021 le départ de son guitariste Loïc.
Groupe : Nothing But Real
Album : “Lost in the World”
Genre : Rock Hybride / Alternatif / Stoner / Fusion / Pop / Electro
Influences : Skunk Anansie / S.O.A.D / Foo Fighters
Origine : Région Parisienne (2018)
Sortie : 25/03/2022
Par Pépé St@kaTTo
Line-up :
Hanta Bazin : Chant
Eghan Branetie : Batterie
Victor De Bono : Basse (arrangements keyboards)
Tom Narcante : Guitare (arrangements keyboards/gong/cordes)
Après un excellentissime premier opus de sept titres qui n’était pas vraiment un concept album, mais qui guidait l’auditeur (avec un fil conducteur) à travers les différentes étapes de la vie, avec ses démons, ses remises en question, sa folie, sa rédemption, sa mort, Nothing But Real revient après deux années passées avec son nouvel album « Lost in the World », un préquel à « Nothing But Real ».
Nothing But Real est un groupe parisien officiant dans un Rock Hybride, Alternatif, Stoner, Fusion, Pop et même Electro. Comme je vous l’annonçais dans ma chronique de leur première galette, NBR n’est pas vraiment un groupe ordinaire tant ses influences sont nombreuses, musicales mais également culturelles (mangas, comics, films).
Pour relire ou découvrir cette précédente chronique c’est par ici : Chronique d'Album : NOTHING BUT REAL (Rock Fusion), "Nothing But Real (2020)
Arrêtons-nous un instant sur l’Artwork de la pochette de Flo (Florian Le Guillou) du Chromatorium Music. Avec un effet Fisheye circulaire sur le graphisme, le cliché typé manga fixe l’arrivée de Sakar (l’avatar du groupe) sur Terre après un atterrissage en catastrophe dans le désert. Persuadé que cette belle planète pourra lui servir de refuge, l’Alien va vite découvrir que notre monde n’est qu’affrontement dans les oppositions, bien/mal, haine/amour, masculin/féminin, ombre/lumière, noir/blanc.
[Le désert, c’est l’expression de la solitude et l’illustration sur la jaquette de ses déambulations solitaires à travers toutes les émotions et les rencontres hostiles qu’il va faire. Chaque chanson est en réalité une expérience qu’il vivra comme un pèlerinage, totalement seul, mais bien décidé à aller jusqu’au bout.]
C’est donc dans un univers comics/manga, créé de toute pièce par NBR qu’Hanta va nous narrer la découverte de notre civilisation par Sakar à travers les huit pistes de l’album (plus une intro, une outro, et deux interludes, soit douze plages au total). A chaque titre l’Extraterrestre sera confronté à des émotions humaines différentes : manipulation, séduction, mensonges, traîtrise. Sa capacité à s’adapter à notre monde déterminera son choix d’y rester ou de repartir.
La Tracklist :
01. The arrival – 02. Snake Eyes – 03. Behind The Door – 04. Here I Am – 05. Music Box – 06. Strike – 07. Scars And Burdens – 08. In The Deep – 09. Untold – 10. Doom – 11. Lost In The World – 12. Resolution
1. « The arrival » démarre ce second opus avec l’arrivée de Sakar sur Terre. Les dialogues radio entre les « Snake Eyes » et l’Humanoïde s’échangent sur un gimmick musical très SF et avec des voix de droïdes, dans le style de la série « Lost in Space » (mais la comparaison s’arrête là, bien évidemment !). Le message de fin lui souhaitant la bienvenue semble rassurer Sakar.
2. « Snake Eyes » ouvre le morceau sur un cri de guerre et un riff récurrent, carrément hypnotique comme le serait « des yeux de serpent » qui observent leur proie ! Et c’est bien le cas avec ce duo d’Amazones séduisantes mais terriblement violentes qui vont piéger notre « Super Héros » et le chasser comme un animal. Le refrain est bien catchy, la voix d’Hanta toujours aussi suave et puissante dans ses modulations. Le pont de toute beauté, calme en apparence va cependant relancer un solo de fin endiablé…
3. « Behind The Door » va nous plonger dans des rythmes Funk/Fusion. La ligne de basse est bien mise en avant tout le long du morceau et perce facilement sur le mix. Un morceau bien groovy qui semble présager un jour nouveau …
[Nous avions tous quelqu'un que nous admirions. Une personnalité charismatique, ambitieuse et dangereuse. Alors qu'on sait qu'il est toxique, il nous manipule, il est diabolique, mais on s'en fout. Nous voulons être son ombre.]
4. « Here I Am », morceau composé en 2008 est particulièrement riche en ambiances. On y retrouve tour à tour des passages Pop/Rock, Stoner, Alternatif et une légère touche de Progressif (claviers). Les riffs abrasifs accentuent cette ambiance de fatalité et de dureté à laquelle est confronté Sakar, il est bel et bien coincé sur Terre, mais tel un combattant intrépide il ira de l’avant !
5. La petite ritournelle « Music Box » va servir d’interlude avec ses 24’’ au piano.
6. Le puissant « Strike » relance la machine NBR ! La rythmique est hachée, et le flow d’Hanta nous incite à réveiller progressivement notre conscience. Le pont plus calme sur le pré-final entre respiration saccadée et roulements de batterie montre que le message est compris et que la victoire est proche, nous avons enfin repris le contrôle de notre vie.
7. « Scars and Burdens » débute comme le générique d’une série, le morceau est relativement paisible et sonne très Pop/Rock. La voix d’Hanta porte intégralement à bout de bras ce sublime titre. Beaucoup d’émotions donc dans la composition et dans les paroles : les cicatrices et les fardeaux de la vie qui pèsent sur l’existence et qui parfois nous donne envie de jeter l’éponge, voire d’en finir. Sur le final on retrouve des influences à la Billie Eilish dans l’intonation et peut-être même des Red Hot dans les riffs clairs de clôture. Mon morceau préféré de l’album …
8. Avec une ambiance très orientale « In the deep » est le deuxième interlude de l’album.
9. « Untold » poursuit ce périple dans les rythmes exotiques (avec l’utilisation des gammes orientales/arabisantes). La voix très Hip-Hop d’Hanta nous apprend avec ce titre que les secrets les plus profonds ne peuvent pas toujours être révélés …
10. « Doom » quant à lui fait penser à l’univers du jeu vidéo du même nom, mais ce n’est pas vraiment une surprise quand on sait que les membres de NBR sont des gamers dans l’âme ! Ce titre sonne très Shaka Ponk, d’ailleurs on a souvent comparé la voix d’Hanta à celle de Sam, et les deux groupes ont chacun en commun un avatar : Goz le singe virtuel pour les Shaka et Sakar en « chair et en os » pour NBR.
11. « Lost In The World » le titre qui donne son nom à l’album a été composé par Tom en 2013 pour rendre hommage à la disparition de son grand-père. Hanta avec sa vision et son vécu s’est approprié le thème pour en écrire ces sublissimes paroles : le temps qui passe, la vieillesse, les regrets, la solitude, la cruauté du monde. Ce dernier titre pourtant très rock dans sa structure est particulièrement chargé en émotions (chœurs langoureux, nappes de claviers mielleuses). Le long solo de fin dopé à la Fuzz conclut magistralement ce second opus.
En quatre ans d’existence et deux albums, Nothing But Real a su faire fructifier son capital Rock Alternatif en y ajoutant des pincées de Pop/Rock, Electro, Fusion, Metal, Musique de films, une recette magique qui alliée à la voix surprenante d’Hanta font de ce groupe original une valeur sûre de notre paysage musical Underground.
« Lost In The World » ne vous laissera pas insensible à leur univers, vous ressentirez à votre tour cette sensation d’abandon, d’incompréhension, d’égarement dans un environnement inconnu que découvre Sakar dans son voyage. Un groupe à voir très vite sur scène pour en apprécier pleinement la puissance et l’énergie…
[On veut que tu aies des frissons sur au moins un titre, Il y a au moins un morceau dans cet album où l’ambiance et le texte te ramènera à quelque chose que tu as ressenti dans un voyage ou une rencontre]. Tous les commentaires entre crochets […] sont des NBR.
Tom : Guitare électro-acoustique Luna Guitar Vista Eagle, Fender Strat American Series VG5 spéciale Roland COSM (guitare à modélisations comme la Variax de Line 6, gérant les accordages alternatifs à la volée et offrant 37 sons différents), Fender Telecaster Deluxe (customisé avec des micros doubles splittables). Effets : Digitech Whammy, Electro Harmonix POG2 (Octavers / OD/Disto / Harmonizers / Whammy), Wah-Wah, Delay, Tremolo, Phaser, Stomp Under Foot Alabaster Limited Run Ben McLeod Fuzz Amplis : Fender Red Knob + Marshall JCM2000
Victor : Basse 4 cordes Ibanez / Marcus Miller P7 Swamp Ash 5 TS 2nd Gen. Ampli : Ampeg Effets : Big Muff / Filter / Octaver et Compresseur.