Chronique d'album : Invading Chapel (Metal Gothique / Doom), Ghostly Rock Season (2020)
Chronique d'album : Invading Chapel (Metal Gothique / Doom), Ghostly Rock Season (2020)
Le 17/10/2022
Groupe : Invading Chapel
Album : Ghostly Rock Season (2020)
Genre : Metal Gothique / Doom
Origine : Ile de France
Par Ahasverus
Le Groupe :
Invading Chapel existe depuis 1996. Il se cristallise autour de Loïc Malassagne (Hot Hell RooM) qui assure le chant, la basse, les guitares et les claviers.
En 1999, Invading Chapel présente "Songs Of The Night", son premier album.
Il sera la démo du mois de "Hard 'N' Heavy" et le titre "Zombie Night" apparaîtra sur le CD sampler du magazine aux côtés de Grip Inc., de Misanthrope et de Galactic Cowboys.
Six albums suivront.
En 2020, Invading Chapel revient avec un huitième opus...
"GHOSTLY ROCK SEASON"
L'Album :
"Ghostly Rock Season" est un onze titres de quarante-quatre minutes.
Il est défendu par le clip "Insanity" :
Autour de Loïc Malassagne, Ludovic Rouix (Hot Hell Room) et Jim D assurent la batterie.
Jan D pose des soli de guitare sur les titres "Her Last Season" et "At Nightfall".
Lullangel (Onirik Illusion) partage le chant sur "Mina Harker" et "Paris Spleen".
Mina Harker est un personnage de Dracula, le roman de Bram Stoker.
L'album contient en septième piste "It's No Good", un morceau de Dépeche Mode figurant sur l'album "Ultra" (1997).
Notre Avis :
Sombre comme un Type O Negative, puissant comme un Danzig (Insanity), Invading Chapel est avant tout une signature vocale remarquable, celle de Loïc Malassagne.
Sachant saupoudrer son Doom de Heavy (arrangés différemment "Injury And Sin" ou "Snowy Grave" pourraient être du Hot Hell Room) "Ghostly Rock Season" reste viscéralement désespéré (Forsaken Place, Her Last Season, Mina Harker), la voix de basse de Loïc tirant l'opus vers le dark.
Subtilement dosés, les titres se parent pourtant d'une certaine légèreté (Paris Spleen, The Courtesan of Dream, It's No Good) qui donne des respirations à l’atmosphère doom de l’ensemble.
Parfaitement assimilée et fondue dans l’album, la cover de Depeche Mode passe comme un titre original du groupe.
La plume foisonnante de Loïc Malassagne saura aussi durablement imprimer ses mélodies dans votre mémoire (Zero Absolution). Il livre avec "Ghostly Rock Season" un bel album de Metal Gothique, un rendez-vous avec un vampire, l'occasion de découvrir, si ce n'est fait, un artiste prolifique et romantique d’une grande originalité, au timbre et au phrasé bien identifiables, pas encore reconnu au niveau qui lui revient.
Il se passe toujours quelque chose chez LORD OF THE LOST ! A l'aube d'une tournée qui célèbre ses quinze ans d'existence, la formation de Hambourg a annoncé l'intégration d'un sixième membre. Il s'agit de Benjamin Mundigler, qui renforçait déjàla formation en live et en studio en arrière plan depuis six ans. Benjamin entre donc dans la lumière et vient renforcer Lord Of The Lost en tant que guitariste et claviériste. (Photographie : Jan Season)
Le frontman Chris Harms explique :
« Il y a tant de bonnes raisons pour que Benji nous rejoigne, et depuis longtemps. Mais peut-être qu'une seule, la raison la plus importante suffit : nous le voulions tous comme ça ! Ça nous semble juste bien. Et nous sommes fiers d'avoir un aussi grand talent que Benji dans notre groupe. Nous avions pris cette décision déjà à l'automne 2023, et nous sommes heureux de pouvoir enfin nous présenter comme un sextuor à partir d'aujourd'hui. Nous sommes sûrs que les meilleurs fans du monde accueilleront Benji avec enthousiasme et les bras ouverts ! »
Après les albums « Blood & Glitter » (2022) et « Weapons Of Mass Seduction » (2023), après une participation au concours Eurovision de la chanson (2023) avec le titre « Blood & Glitter », Lord Of The Lost est en tournée américaine et européenne. Concernant la France, le sextet sera en concert à Grenoble (L'ilyade Seyssinet-Pariset) le 27/03/2024 et à Paris (Elysée Montmartre) le 02/04/2024. Si vous êtes dans l'Est, profitez d'une date à Luxembourg le 03/04/2024 pour les applaudir.
L'Album du Mois de Février 2024 : WISBORG (goth rock), « Wisborg » (02/02/2024)
Ténébreux et séduisant, Wisborg transpose dans son Metal le dandysme d'un Roxy Music et la froide sensualité d'un Depeche Mode. Par Ahasverus
Wisborg est un groupe allemand de dark wave/goth rock formé en 2017. Son noyau dur se compose de Konstantin Michaely et Nikolas Eckstein. Ils sont assistés d'autres musiciens en live.
Wisborg tire son nom d'une ville imaginaire dans laquelle se déroule une partie de l'action du film « Nosferatu le Vampire » (1922). Il affirme la parentèle du groupe avec la scène gothique.
Après trois albums de compositions et un album de remixes, Wisborg revient avec un opus éponyme, synonyme d'un tournant dans la discographie du groupe qui a décidé d'abandonner le chant en Anglais et d'innover avec des lyrics en Allemand.
« Chanter en allemand est une arme à double tranchant », explique Konstantin Michaely. « Si votre public comprend tout de suite de quoi parlent vos chansons, alors les paroles ont naturellement plus de poids. Cela vous rend plus vulnérable, mais en même temps plus accessible. De nombreux groupes se cachent derrière la langue anglaise, nous avons activement décidé de briser cet obstacle et d’entrer désormais en contact plus direct avec nos fans. » Une cap marqué par l'abandon de la palette de couleurs noir-rouge-beige des précédents albums au profit d'une photo du groupe signée Stefan Heileman.
Sans perdre son caractère gothique, Wisborg s'éloigne désormais du côté purement dark goth de ses deux premiers albums pour proposer un opus dans la lignée de « Into The Void » (2021), mariant pour le meilleur une voix de basse, des notes de synthwave hypnotiques et des riffs métalliques, portant volontiers l'accent sur ces derniers (« Wachs In Deiner Hand »). La langue allemande se fond très bien dans les paysages romantiques de Wisborg, et des morceaux comme « Kalt Wie Eis » et « Korrosion » gagnent en grandeur et en beauté.
Pour produire ce nouvel album, Wisborg a fait confiance à Chris Harms, frontman de Lord Of The Lost, et c'est avec lui que les Berlinois ouvrent les hostilités avec le single « Im Freien Fall », dont le clip a été filmé lors de la tournée conjointe Lord Of The Lost/Wisborg.
Le Français trouve également droit de cité dans l'album, puisque dBoy, du sulfureux groupe de synthwave Je T'Aime, leur alter ego parisien, appose son empreinte vocale sur le morceau « Unter Menschen ».
Intemporel, Wisborg choisit ses guests avec goût (« Exitus ») sans systématiser l'exercice pour valoriser son synthwave à la beauté vénéneuse. Ténébreux et séduisant, il transpose dans son Metal le dandysme d'un Roxy Music et la froide sensualité d'un Depeche Mode. Toujours paré de noblesse, il vous emporte dans le tourbillon délicat de sa décadanse aux flonflons d'un « Mit Dir Allein » ou d'un « So Oder So ».
« Wisborg » est disponible depuis le 02/02/2024.
C'est une sortie Danse Macabre Records, et c'est notre album du mois de février.