Groupe : CROWLING
Album : “When Domination leads to Submission” (EP - 01/11/2020)
Genre : Thrash Metal
Origine : Avignon
Par Ahasverus
Le Groupe :
Crowling est un projet de heavy thrash formé en 2012 dans la région d’Avignon par Sly (chant / lead guitare) et Judas (basse).
En 2014 le groupe sort son premier EP, un quatre titres nommé “Sweet Bloody Pie”.
Aujourd’hui, le quatuor se compose de Sly (chant / lead guitare) , Bobby (guitare / choeurs) , Teddy (basse / chœurs) et Romain (batterie) .
CROWLING, " “Sweet Bloody Pie” (2014)
Six ans après son premier EP, Crowling présente son nouvel opus...
“When Domination leads to Submission”
L’Album :
“When Domination leads to Submission” est un cinq pistes d’une durée d’environ vingt-deux minutes.
L'artwork est signé Stephane Gransagne.
CROWLING, “When Domination leads to Submission” (2020)
Il s’ouvre sur une version revisitée et thrash de “Human Madness”, titre heavy qui se trouvait initialement en deuxième position de l'EP "Sweet Bloody Pie”.
Un premier clip est en chantier, et le groupe compte sur une campagne de financement participatif avec contreparties pour alléger ses frais. Vous pouvez les soutenir en suivant ce lien : https://fr.ulule.com/premier-clip-pour-crowling/
“When Domination leads to Submission” sera disponible en version digitale dès le 01/11/2020. L’édition d’une version physique dépendra des résultats du crowdfunding.
“Une très belle sortie française en 2020 qui donne envie de growler un bon COCORICO bien fat !”
https://www.blastpheme.fr
Notre Avis :
Après l’estimable “Sweet Bloody Pie” (2014), Crowling revient avec un opus qu’il veut “plus mature et plus agressif” que son prédécesseur.
Considérez le but atteint : “When Domination leads to Submission” est un EP nerveux, qui rue dans les brancards et qui devrait porter aux anges (ou aux démons) les fidèles de la formation avignonnaise.
Si la version reliftée de “Human Madness” rassure instantanément sur la santé du line-up, la suite donne carrément des fourmis métalliques dans les jambes. A l’évidence, des titres tels que “Alan Hal” ou “Apotheosis” sont des hymnes thrash taillés pour assaillir les scènes.
Crowling tient donc ses promesses en durcissant le ton. Il franchit un pallier vers l’excellence avec des compositions puissantes et acérées et un opus qu’on recommande et qu’on se plaît à écouter en boucle. Dans ces conditions, une petite contribution au crowdfunding est la bienvenue. Nous concernant, c’est fait.
On pourra débattre, mais enfermer « Shine Black Light » dans la rubrique thrash serait voué à l'échec : Art Of Shock n'hésitera pas à franchir clandestinement les frontières jusqu'à arriver à un résultat personnel qui doit autant à Metallica et Megadeth qu'au hardcore new yorkais ou à des groupes comme les Red Hot, Faith No More, et peut-être même Queen !
Par Ahasverus
L'histoire d'Art Of Shock commence à Mexico, ville dont sont originaires les frères Geezar. Inspirés par les groupes de thrash et de metal au son desquels ils ont biberonné, Art (guitare, chant) et Adrian (batterie) décident d'aller voir si l'herbe est plus verte aux USA. Leur chemin les conduit à Los Angeles. Les valises posées, le groupe Art Of Shock (re)constitué, ils enregistrent l'album « Dark Angeles » (2020). La bio explique : « Étant des outsiders éternels, les Geezar n’en avaient rien à foutre de jouer dans les endroits cool de la ville. » Cependant Art Of Shock décroche une place sur le Vans Warped Tour, un festival mêlant musiques et sports extrêmes. Cette opportunité fait tourner un vent qui leur permet de se faire remarquer et de vendre trois mille CD de leur premier album. La chance ne s'arrête pas là : Art Of Shock va partager la scène avec plusieurs groupes établis (Trivium, Sacred Reich) et ouvrir l'intégralité de la tournée nord-américaine de Sepultura ! « Regarder Sepultura ou Crowbar tous les soirs nous a rendus humbles et plus affamés » se souvient le guitariste et chanteur Art Geezar. Cette expérience convainc le groupe de resserrer et d'intensifier son jeu. S'estimant prêt et plus fort, Art Of Shock, devenu le combo que ses géniteurs ont « toujours rêvé d’être », revient le 09/09/2023 avec l'album « Shine Black Light ».
Pour l'artwork, il est fait appel à Travis Smith (Opeth, Nevermore), mais c'est au niveau de la production qu'Art Of Shock crée la surprise en faisant appel au producteur Taylor Young. « Taylor est surtout connu pour ses disques beaucoup plus brutaux et bruyants » explique Adrian, tandis qu'Art complète : « Venant du hardcore, Taylor n'est pas aussi mécanique que la plupart des producteurs de métal dans sa façon d'entendre les choses. » Il précise sa pensée :« Il ne s’agit pas de montage et de perfection avec lui. Il s’agit davantage d’ambiance et de violence, ainsi que d’intensité et d’honnêteté de l’enregistrement. » Le résultat est aussi percutant que virevoltant.
Dès la première piste la touche hardcore s'impose, mais avec suffisamment de pause et de finesse pour venir effleurer la case progressive. On pourra débattre, mais enfermer « Shine Black Light » dans la rubrique thrash serait voué à l'échec : Art Of Shock n'hésitera pas à franchir clandestinement les frontières jusqu'à arriver à un résultat personnel qui doit autant à Metallica et Megadeth (« Shine Black Light », « Death Stays Silent ») qu'au hardcore new yorkais ou à des groupes comme les Red Hot, Faith No More, et peut-être même Queen (« You Don't Know Me ») !
L'ensemble est mené avec beaucoup de lisibilité par des musiciens dont la créativité n'est entravée par aucune limite technique ou artistique et qui sont capables d'imposer des morceaux aux structures totalement démentes (« You Don't Know Me »).
Un album moins classique et plus personnel musicalement que le premier opus, un pallier dans la carrière du groupe, mais également un opus plus intime et sociétal dans les thématiques qu'il aborde, avec notamment le morceau « Drag Me to Hell » qui prend des allures de ballade mais qui traite de la violence intrafamiliale, très bien mise en images par le clip de Carlos Toro.
Art explique :
« Drag Me to Hell est très différent de tout ce que nous avons fait dans le passé, tant au niveau des paroles que du son. Au départ, il m'a été difficile de partager cette chanson car elle reflète mon parcours personnel de survie. C'est la capture d'une époque où je me sentais impuissant et en quelque sorte responsable de la violence qui m'était infligée. Cela représente un moment où je ne pouvais pas imaginer un avenir au-delà du cycle sans fin dans lequel j'étais piégé. Cependant, comme beaucoup d'autres, j'ai finalement réalisé que je n'étais pas seul et j'ai découvert la force en moi de réécrire la fin de mon histoire. Malheureusement, des millions de personnes restent piégées dans ce cauchemar. En partageant nos voyages et en faisant preuve de solidarité avec ceux qui souffrent encore, nous pouvons les inciter à trouver leur force intérieure. Nous pouvons changer la fin de l'histoire. Nous sommes des survivants. »
Neuf pistes séduisantes qui démontrent qu'Art Of Shock a trouvé sa voie, slalommant entre thrash, hardcore et metal, brassant de vastes influences pour en faire une synthèse moderne restituée dans un album particulièrement réussi.
Une déflagration live Par Ahasverus
Le 25 mars 2023, le groupe de thrash Overt Enemy se produisait au vingt-et-unième Thunder In The Hill Country, un rassemblement de motards qui se retrouvent annuellement à Bandera, au Texas. Overt Enemy a profité de l'opportunité pour enregistrer l'intégralité de son set de soixante-quinze minutes qui comprend des chansons de ses deux EP, des reprises de Slayer (pas moins de huit !) et trois nouvelles chansons qui figureront sur leur prochain album.
La sortie live, attendue pour le 22/09/2023, prenait le nom de « Overt Enemy: Official Live Thunder in the Hill Country ». Rob Canales assurait le mixage aux Red Barn Studios.
A propos de son album, Overt Enemy laissait ce long commentaire :
« Victimes sans méfiance, pas d'avertissements, pas de signes….. C'est une façon assez précise de décrire ce qui s'est passé à Bandera, au Texas, lors du rassemblement de motards Thunder in the Hill Country. Nous avons présenté un peu notre nouvel album, ça nous avait vraiment manqué de jouer en live et nous avons pensé quelle meilleure façon d'introduire notre nouveau membre (le batteur Saul Castillo) était de tester des nouvelles chansons avec un groupe de motards tapageurs ! Nous avons donc emballé notre matériel d'enregistrement dans la camionnette de location, rassemblé l'équipe et pris la route pour la "plus grande petite fête du Texas". Apparemment, nous étions le premier groupe de métal à jouer sur l'événement en vingt-et-un ans d'histoire et nous avons lancé les concerts du samedi soir par une vraie raclée texane… Soixante-quinze minutes d'agressivité à tuer un boeuf… et nous avons capté le tout ! Plutôt que d'attendre la sortie de notre nouvel album, nous avons pensé que la famille Overt Enemy qui nous suit de longue date apprécierait d'avoir un peu de sang neuf dans les oreilles, alors nous avons demandé à notre frère Rob Canales des Red Barn Studios de mixer l'ensemble. Nous vous apprécions, les gars, et espérons que vous le mettrez à fond dans la voiture ou lors de votre prochain barbecue et que vous passerez un bon moment… assurez-vous de vous étirer le cou de manière appropriée. »
Originaire de la frontière mexico-américaine, Overt Enemy joue depuis sa création en 2013 un thrash agressif et moderne. Musicalement influencés par des titans du métal comme Slayer, auquel ils rendent largement hommage sur cette galette, Pantera, Sepultura et Fear Factory, Overt Enemy arrive à frayer son chemin avec un son brillamment capté par Rob Canales sur cette prestation. Les amateurs de thrash metal et d'album live puissants et hyper-énergisants, lancés comme une véritable déflagration, peuvent s'y plonger de confiance.