On recommande « Untamed ». Mieux : il s'impose dans votre CDthèque de fan de Heavy !
Avec la précision d'un métronome depuis « It Begins » (2013) BlackRain lâche des bombes de plus en plus dévastatrices tous les trois ans pour consolider sa position au sommet du heavy glam français et sur la scène internationale. Sa nouvelle livraison, larguée le 25/11/2022, a pour nom « Untamed » (traduisez : Indomptable).
Revendiquée par l'artwork, la filiation, de « Dying Breed » à « Untamed », n'échappe à personne. Swan Hellion (chant/guitare) n'en fait pas mystère lorsqu'il nous explique : « Dying breed marque pour moi le vrai nouveau départ de BlackRain, un certain retour aux sources au niveau des compositions. Et bien sur il y a le mix réalisé par Chris Laney. L’image également, est plus cool. Bref, on était enfin partis sur de bonnes bases, les fondations de Untamed ».
Cette fois-ci, le groupe a fait appel à Hannes Braun (Kissin' Dynamite) pour le son. « Je crois que c'est le type de mix que nous avons attendu depuis nos débuts, estime Swan, mais que nous n’avons jamais eu, malgré les pointures avec lesquelles nous avons eu la chance de travailler dans le passé. Il me semble que c’est la première fois que le groupe sonne aussi fat. Chris Laney avait déjà fait un bon job sur License to Thrill et Dyin´breed mais ce n'est pas comparable à ce que nous a rendu Hannes. Le mix est très moderne et dans une playlist aux cotés de grosses prods, ça ne sonne pas ridicule. Hannes est aussi musicien, Kissin' Dynamite officie dans un style proche du notre, il a donc une vision claire et similaire à la notre quant à la manière dont un groupe doit sonner de nos jours. Je pense que l’erreur commise par certains producteurs dans le passé a été de vouloir faire sonner BlackRain comme un groupe des années 80. Car même si certaines de nos influences viennent de ces temps-là, nous sommes bel et bien un groupe des années 2010. »
Ce n'est d'ailleurs pas la seule collaboration des Annéciens avec les Allemands, puisque Jim Müller gratifie cet album d'un long solo de guitare sur le morceau « Neon Drift », l'occasion pour le groupe de nous offrir un clip très second degré dans lequel nos Frenchies n'hésitent pas à franchir la fine ligne de la légalité pour revisiter l'adage qui veut que Nice Boys don't Play Rock N' Roll.
D'autres clips tout aussi décalés ont accompagné la sortie de l'album, tels « Demon », en collaboration avec les acteurs de la sitcom Les Mystères de l'Amour, rencontrés tandis qu'ils assistaient à un concert du groupe, ou « Summer Jesus » qui voit les membres de BlackRain adeptes d'un gourou qui les abreuve en paradis artificiels.
Second degré à l'écran, mais la performance sonore n'est pas là pour plaisanter ! La chanson-titre est puissante, l'intensité progressive. Le riff introductif est énorme et le tempo irrésistible ! « Untamed permet d’entamer les concerts de manière puissante, ca met directement tout le monde d’accord » estime Swan. On ne le contredira pas.
« Kiss The Sky » suit. Claviers, batterie lourde, dextérité palpable des musiciens, tandis que les mélodies se savourent (« Demon ») et que les choeurs jouent les vedettes (« All the Darkness ») ou que les choix se font judicieux (les choeurs angéliques tellement à leur place dans « Summer Jesus »).
La musicalité s'installe sur la durée pour notre plus grand plaisir, avec un jeu foisonnant et un frontman qui va décrocher des notes inaccessibles au commun des chanteurs (« Set the world on fire »). BlackRain signe ainsi un album aussi fort techniquement qu'il est réjouissant mélodiquement et son « Untamed » rejoint dans notre CDthèque les indéboulonables « Released » (2016) et « Dying Breed » (2019), qui sont déjà d'un fort calibre.
BlackRain, Skid Row et quelques autres prouvent ainsi qu'en 2022 le Hair Metal n'est pas moribond et qu'il n'a pas fini de nous faire headbanguer. On vous invite à aller écouter BlackRain in situ sur la prochaine tournée, parce qu'en plus d'être l'une des meilleures sorties discographiques de l'année, c'est un excellent groupe de scène.
On recommande « Untamed ». Mieux : il s'impose dans votre CDthèque de fan de Heavy !
Tracklist :
01. Untamed (4:46)
02. Kiss The Sky (4:06)
03. Dawn Of Hell (3:51)
04. All The Darkness (4:12)
05. Demon (4:23)
06. Summer Jesus (4:36)
07. Set The World On Fire (4:27)
08. Neon Drift - feat. Jim Müller & Johannes Braun (4:52)
09. Blade Of Love (4:49)
10. Raise Your Glass (4:46)
11. Shut Down (4:43)
12. The End (4:15)
Durée totale : 53mn env.
Faut-il titrer « Frank Frusetta quitte BlackRain » ou « Franky Constanza rejoint BlackRain » ? Les deux nouvelles sont importantes et d'un Frank l'autre, on hésite… Franck Frusetta à gauche, Franky Constanza à droite - photo extraite de la page Facebook du groupe.
BlackRain, dont le nouvel album « Untamed » est sorti récemment, vient d'annoncer le départ de son batteur Frank Frusetta en ces termes :
« C'est avec le cœur lourd que nous commençons cette année en vous annonçant le départ de notre batteur Frank. Après douze ans d'aventure, Frank est contraint de quitter le groupe pour des raisons personnelles qui ne lui laissent plus ni le temps, ni la disponibilité d'esprit de continuer. Il ne sera donc pas avec nous sur les concerts à venir et sur l'album que nous préparons. Frank a été celui qui a solidifié BlackRain sur scène en lui apportant une assise implacable. Ses idées rythmiques sont aussi pour beaucoup du succès des titres des cinq albums que nous avons enregistré ensemble. Il est devenu un frère au long de ces années. Un frère ne se remplace pas, il reste notre frère et son aura rôdera toujours autour du groupe. La route est longue, nos chemins s'écartent simplement. Nous espérons donc que cette annonce qui va vous attrister autant qu'elle nous prend aux tripes sera contrebalancée par une seconde annonce plus joyeuse. » BLACKRAIN avec Frank Frusetta par Julien Zannoni
Le groupe poursuit son communiqué :
« Nous accueillons Franky Constanza au poste de batteur. Beaucoup d'entre vous connaissent celui qu'on pourrait appeler le Tommy Lee français, un showman hors pair et un batteur à la frappe costaud et acrobatique. Nous avons donc hâte de vous faire découvrir sur scène et sur album ce que cette nouvelle mouture de BlackRain va donner. Nul doute que Franky va apporter une nouvelle patte au groupe. Bienvenue Monsieur Costanza ! »
De son côté, Franky Constaza écrit :
« J'ai le plaisir de vous annoncer que je rejoins BlackRain à la batterie ! BlackRain est un groupe que je suis depuis plusieurs années et leur dernier album Untamed est tout simplement excellent.
Ceux qui me connaissent savent à quel point j'adore le Hard Rock, c'est donc un grand plaisir pour moi d'accepter leur invitation. Je souhaite tout le meilleur à Frank Frusetta et une excellente continuation dans tous ses projets. Bien sûr, je continue toujours à fond avec Les Tambours du Bronx !
Hâte de vous retrouver très prochainement... Et encore bonne année à tou(te)s »
Aussi charismatique qu'efficace le batteur marseillais Franky Constanza a assis sa réputation au sein de groupes tels que Dagoba, Blazing War Machine et Les Tambours du Bronx. Les fûts des Annéciens restent entre de bonnes mains.
En vingt-cinq minutes seulement, cet EP nous délivre l’essentiel, à savoir six pastilles de Glam/Rock sur-vitaminées
Groupe : RAKEL TRAXX
Album : « 19 Nights To Nowhere »
Genre : Sleaze / Glam Rock / Hard Rock
Influences : Mötley Crüe / Ratt / Pretty Boy Floyd / Poison / Guns N’ Roses
Origine : Marseille
Sortie : 09/09/2022
Par Pépé St@kaTTo Line-up 2022 :
Shanon Dollz (Lead Vocal)
Squall (Guitar/Backing vocals)
Zantolo (Guitar/Backing Vocals)
Leste (Drums/Backing Vocals)
Swylde (Bass/Backing Vocals
Anciens membres :
Hakan Panda (Bass)
Nikki (Bass)
Tricksters (Bass)
Discographie :
EP Demo (Juin 2008 - Autoprod)
01.S.E.X - 02.Together - 03.Try Again - 04.Give Me Your Love
Bitches Palace (2011 - Labels Shotgun Generation Records / Demon Doll Record)
01.Yeah - 02.Give Me Your Love - 03.Together - 04.Fuck You - 05.Let Me Take Your Gun - 06.Girlz - 07.Quicksand - 08.Prostitute's Night - 09.Try Again - 10.S.E.X - 11.Blue Eyed Creature - 12.Everybody Dreams 13.Bang Bang
Dirty Dollz (Septembre 2016 -Labels Shotgun Generation Records / Demon Doll Record - Artwork de Cécile Lagarrigue de Savanas Art)
01.Can't You See - 02.I Need Your Love Tonight - 03.You'll Never Stop a Game - 04.Red N' Hot - 05.Lady Got a Gun - 06.Love Me Pretty Baby - 07.Cry N' Die - 08.Hey !!! Hey !!! - 09.I Need You Honey - 10.Drugs to Kill Your Mind
EP 19 Nights To Nowhere (Septembre 2022 - Rock City Music Label)
01. Sexy Town - 02. 19 Nights To Nowhere - 03. Wild Girl - 04.Mexico - 05.Angel - 06. I Had A Dream
RAKEL TRAXX, un nom de groupe qui fleure bon les ’80, la côte Californienne, les clubs de Sunset trip à L.A, mais qui est pourtant bien un combo de chez nous, et plus exactement de Marseille, « ‘tain tu le crois ?!? ».
Ces « jeunes de la Cannebière » sont pourtant bien actifs depuis 2006 et ont déjà à leur crédit, une démo quatre titres de 2008, deux albums de 2011 et 2016 et un EP six titres qui sort en ce mois de septembre 2022 chez leur nouveau Label Rock City Music Label. Leurs influences sont variées et vont ainsi du Glam/Rock, au Sleaze, en passant par le Punk & Heavy.
Ils ont également effectué plusieurs tournées dans l’Hexagone et en Europe (Belgique, Italie, Allemagne) avec des formations aussi prestigieuses qu’Adam Bomb, Pretty Boy Floyd, Dagoba, Reckless Love, ou nos Glammeux Savoyards de BlackRain. Il me faut également préciser que nos Marseillais sont les heureux gagnant du « Voice of Hell », au Hellfest Cult 2017.
Sur leur premier album « Bitches Palace » on retrouve donc les titres présents sur la démo de 2008, agrémentés de nouvelles compositions toutes aussi explosives les unes que les autres. C’est un skeud puissant et hargneux qui pose les fondations de ce que sera le groupe dans les prochaines années, à savoir le digne héritier des Mötley Crüe, Poison, Ratt et autres groupes Glam de la belle époque (et en 2022 c’est effectivement avéré). Treize brûlots qui s’enchainent sans jamais lasser, des mélodies qui font taper du pied et headbanger jusqu’au comptoir (« Chef, une ‘tite mousse ! »), il suffit d’écouter en boucle « Let me take your gun », « Together » et le sublissime « Try again » pour s’en convaincre.
On retrouve ainsi dans les textes et la musique de « nos lascars » tous les ingrédients qui font la renommée du Sleaze Rock : « Drugs, Sex, and Rock’n’Roll », grosses guitares saturées aux riffs bien pêchus, amplis chauffés à blanc, voix souvent haut perchée aux refrains entêtants, bref, de la distribution auditive à tous les étages.
Rakel Traxx va enfoncer le clou avec son second opus le très attendu « Dirty Dollz », neuf bastos Sleaze/Glam voire même Hard Rock et une sublissime ballade en fin de galette. La voix de Shanon est toujours aussi puissante et maintenant facilement identifiable, les mélodies toujours aussi groovy, appuyées par une section basse/batterie bien lourde, la paire de gratteux Squall et Zantolo nous gratifiant de solis toujours aussi décoiffants. Les chœurs sont beaucoup plus présents, quelques screams font également leur apparition. Mention spéciale à « Need you Honey », « Love me pretty baby », et leur single « Red n’ Hot » qui résume à lui seul dans leur clip l’univers « déjanté » du groupe. Du très lourd donc pour cette seconde galette.
Passons maintenant à « 19 Nights To Nowhere » cet EP de six titres qui démarre sur les chapeaux de roues avec le très remuant « Sexy Town ». Le riff d’intro lance le chant de Shanon et donne le ton du morceau, c’est Glammy et Rock à souhait. Le refrain véritable gimmick vous fera reprendre les paroles en chœur et c’est sur son époustouflant solo de fin ciselé à la Wahwah que se conclut magistralement ce premier morceau.
On poursuit avec « 19 Nights To Nowhere », titre qui donne son nom à l’EP. La batterie lance le morceau avec une grosse rythmique de bucheron, les chœurs martèlent leurs « Ohohoh ! » et sont appuyés par des riffs bien léchés. Ce « 19 nights » fait passer les « 3 nuits par semaine » des Indo pour un chant de veillée de scouts pré-pubères, et c’est très bien ainsi, « Fatche, on est pas là que pour faire les kékétos ! ».
Même si « Wild Girl » est beaucoup moins Glam que les autres titres, l’énergie et la puissance dégagées ainsi que sa structure bien Rock en font un morceau particulièrement intéressant. Alternant les passages rythmiques mid-tempo et rapides, les guitares se taillent la part belle et magnifient le chant de Shanon ; les chœurs toujours aussi omniprésents donnant plus de consistance à ce qui pour moi constitue le plat de résistance de cet EP. Notons au passage le solo de fin à la Wah, « phéroménal » ! (ne cherchez pas dans le dico 2022, ça ne sortira que l’année prochaine. C’est l’association de « phénoménal » et « phéromone » et ça qualifie l’état proche de l’extase à l’écoute d’un solo particulièrement chiadé).
De L.A à Mexico il n’y a qu’un jet de médiators … Après sa superbe intro savamment riffée, ce titre sonne comme un hymne à la fiesta entre potes, une invite aux virées en grosses choppers sur les routes surchauffées du Mexique. Encore de superbes envolées de grattes sur un chant toujours aussi envoutant et puissant. Un refrain méchamment appuyé par les chœurs des autres zikos, c’est beau et terriblement efficace, un morceau qui non seulement devrait vous faire sautiller en concert comme des petits pois mexicains, mais également vous encourager à partager vos shots de Téquila ou de Mezcal (attention, l’abus d’alcool, bla-bla-bla /glou-glou-glou…).
C’est après une longue entame ou chacune des Gibson LP équipées des nouveaux micros « SP Custom » déchainent toute leur puissance, que le chant démarre enfin sa sarabande. Ici, point trop de chœurs dans « Angel », les phrasés sont courts, nets, précis et terriblement rageurs. C’est le morceau « dynamite » de cet EP et l’on sent bien que nos duettistes de gratteux avaient besoin de libérer toute l’énergie « bestiale » qui sommeillait en eux. Les Anges n’ont qu’à bien se tenir !
Enfin, « I had a dream » avec son intro et ses riffs à la Metallica vient énergiquement conclure ce trop court album de six titres. Ce mélange de style lorgnant sur le bon gros Rock ainsi que le Heavy, le Trash et qui ose même la « ritournelle enfantine » sur la reprise des chœurs du refrain, montre à quel point les Rakel Traxx ne se prennent pas la tête dans leurs compositions. Ils sont dans la vie comme sur scène, des mecs cools qui font du Rock’n’roll énervé et qui ne s’imposent aucun code, qu’il soit vestimentaire, ou musical. On a souvent collé cette fausse étiquette de « grands guignols » aux Glammeux sans vraiment en reconnaître le talent pourtant si évident, fort dommage...
En vingt-cinq minutes seulement, cet EP nous délivre l’essentiel, à savoir six pastilles de Glam/Rock sur-vitaminées, des refrains qui mettent le feu aux rideaux de mémé, des solis de grattes « en veux-tu en voilà » qui décoiffent même les permanentes les mieux laquées, avec des rythmes basses/batterie qui vous remontent les leggings sous les sourcils, et vous font dégouliner n’importe quel make-up ! Que de l’excellence donc dans cet album que je ne peux que vous conseiller, Stay Sleazy & Be Happy ! Liens :
Swylde : Basse Spector Euro 4LX / Tête Gallien Krueger 700RB II + baffle Gallien Krueger RBH410 / accordeur en rack Korg pitch-black / Morley « Cliff Burton » Tribute Series Power Fuzz Wah / médiator Dunlop Tortex 1,14 / Cordes Ernie Ball 105/50 / micros EMG actifs avec préamp et tone pump (origine Spector) / TC HELICON Critical Mass pour les chœurs.
Squall : Gibson Les Paul (micro SP Custom) / Ampli Marshall 2555X Silver Jubilee / Cabs Marshall 4x12 (paires de Celestion V30 & Greenback) / effets Line 6 Helix / cordes Savarez / médiator Dunlop Tortex.
Zantollo : Gibson Les Paul Standard (équipée en micro SP Custom) / Washburn Signature « Paul Stanley » / Ampli tête EVH 51/50 / Cabs EVH 2x12 / Wahwah et accordeur BOSS /cordes Savarez (accordage en D#), médiator Dunlop Tortex 1,14.
Leste : Batterie SW Original 24/12/16/18 & Cymbales Sabian / Charley Meinl / Pédales Sonor / baguettes Vic First Rock Extrême 5b ou 5c. Accessoire indispensable à son jeu : Boxers taille L de marque Celio, H&M, Zara ou Lévis…
Endorsement « SP Custom » pour Zantollo et Squall ! (Bravo, c’est du super matos !).
En cours d’endorsement (après cette chronique) chez Célio / H&M / Zara et Lévis pour Leste …