BAZAR BELLAMY, Trompe La Mort (sortie le 18/11/2022)
BAZAR BELLAMY, Trompe La Mort (sortie le 18/11/2022)
Le 21/11/2022
Après « Jusqu’Ici Tout Va Bien » (2019), Bazar Bellamy revient avec « Trompe La Mort », son deuxième album.
Dans une narration qui nous rappelle « Présence Humaine » (2000), l’escapade musicale de Houellebecq, Bazar Bellamy remonte tel un saumon ses « Torrents d’Altitude », bilan de mi-vie prétexte à réfléchir sur le réchauffement climatique ou l’immobilisme politique.
Une note suffit parfois à imprimer le rythme (« Les Horaires de Bureau ») tandis que sous la plume se dresse une scène de rue-vitriol, fantasmée, sexuelle et incandescente.
L’écriture vivace vient heurter piano ou violon. On pense à l’héritage d’un Jean Guidoni (« Cavale », « Touche Touche ») ou au Pagny du « Chatelet Les Halles ». L’album est capable d’échappées mélodiques (« Sixteen », « Cours Lentement ») et de faire saigner les riffs (« NPNG ») au milieu des pentes électro (L'Happeur).
Bazar Bellamy a surtout ce talent de conteur et cette capacité à incarner devant vous dix histoires indépendantes et solides au long des cinquante minutes de cette galette.
« Trompe La Mort » est disponible depuis le 18/11/2022.
Le groupe de rock Paulette présentera son premier album éponyme le 31/03/2023. Artwork Paulette et Estelle Perruchot
Paulette est un power trio guitare/basse/batterie assorti d'un chant à deux voix. Il cite pour influences Deftones, Queens of The Stone Age, Lucius, les derniers albums de Jack White, et Rage Against the Machine.
Pour illustrer son univers il a présenté le 10/03/2023 un premier single-clip intitulé … « Paulette » !
Le groupe précise :
« Ce morceau date des frémissements de la création du groupe. Il a traversé des étapes bien différentes, il a été tordu, étiré, remanié, mouvementé, réécrit. Il est lustré d’une pointe de sueur et de fierté. Nous nous sommes inspirés de plusieurs esthétiques musicales pour le confectionner. Son sujet : Paulette se libère, elle sort de son corps et danse. Mais comment imaginer un premier album sans vous décrire notre muse dont nous portons le nom ? »
Paulette est de fait le nom d'un mannequin, muse du trio présente sur scène et au centre des textes. Ce clip raconte sa naissance « à partir de matières brutes, de terre, de peintures, paillettes d’or, de lumières ».
« On va vous parler de Paulette » dit la chanson. Le trio développe son intention : « Pour les inspirations nous avons eu beaucoup d’éléments éclectiques : la macro photographie utilisée en publicité, en studio mais également en nature ; quelques effets légèrement désuets inspirés des films de série B des années 80 (“Evil Dead” de Sam Raimi, “Braindead” de Peter Jackson ou encore les films de John Carpenter pour leurs narrations particulières et leurs mises en scène originales) ; pour les teintes, les textures et le grain de l’image Carpenter Brut nous a plu (faisant lui-même référence aux séries B des années 80, il nous paraissait donc logique de s'inspirer de son esthétique ancienne mais traitée de façon plus moderne afin de boucler la boucle). Enfin, parmi quelques références (en vrac) de compositions de plans, d’esthétique et de rendu de post production : l’introduction du manga et du film “Ghost in the Shell” de Masamune Shirow et Rupert Sanders nous ont marqué pour la naissance d’un être créé de toutes pièces ; et l’esthétique très granuleuse et monochrome de “Fear of the Dawn” de Jack White nous a particulièrement plu pour le final du clip de Paulette. Pour ce qui est des teintes nous avons conservé autant que possible les dominantes de bleu et d’or qui sont à la fois les couleurs du groupe mais aussi du mannequin. » Rendez-vous le 31/03/2023 pour une sortie digitale et en CD, avec une release-party le même jours à Brest (Salle du Clous). Alors bonne fête, Paulette ! Paulette c’est :
Efficace dans ses riffs, sobre dans les paroles, terrible dans le son.
PATRICK COUTIN par Fredo Slim
Toc toc. Patrick Coutin est de retour !
Et c'est un peu comme si l'on voyait passer un vieil ami de la famille qu'on n'aurait pas croisé depuis un moment, mais qui est un familier de longue date. Depuis l'époque où il aimait regarder les filles, certainement...
Assez récemment cependant, en 2020, Patrick Coutin sortait un excellent triptyque aux allures d'événement : un album en français (« Paradis électrique ») ; un second en anglais (« Welcome in Paradise ») ; un troisième mixant les deux langues (« Obsolète Paradise »). Le tout regroupé dans la box « Coutin Paradise ». Agrémentée de dessins originaux. Chouette idée !
2023. Coutin revient via Baco ! En homme pressé cette fois, nous dit-on.
Pour privilégier l'instantané, et probablement l'efficacité, il est parti enregistrer son nouvel opus à Austin, au Texas. Au chant, à la guitare, à l'harmonica, c'est lui, Patrick Coutin.
Voyons ses musiciens. A la guitare : David Grissom (Buddy Guy, Bob Dylan, Chris Isaak). A la basse : Eric Holden (Shakira). A la batterie : Jarrod J. Johnson (Lenny Kravitz). Des pédigrées à faire dresser l'oreille...
Pour projet, un dix pistes, dix morceaux composés pendant le confinement et réunis sous le titre :
« L'Homme Invisible »
Invisible, il ne l'est pas, Coutin. On avait repéré le bruit de sa bécane. « La ballade de Jesus Cat » dévoile un son chaleureux, bien rond, dans un clip enregistré « comme un road trip à la Jack Kerouac, entre Austin, Sans Antonio, Corpus Christi et Houston ».
On sait que « Jésus Cat (Le chat de Jésus) est le surnom d'une jeune femme blonde, fragile, timide, un peu perdue, solitaire, qui s'enfuie sur sa moto pour trouver autre chose que la vie de tous les jours. »
« Rouler vite / Mourir Libre » professe Patrick Coutin dans un bon rock aux riffs réglos.
Kerouac... La route est bien visible dans cet album. Les femmes sont la aussi, et la nuit... Les textes dessinent des aventures, des lieux, croquent des portraits. Ils sont parfois intimes (« Maman », « L'Homme Invisible »).
L'accent est américain, avec une pointe de blues et de rock dans les cordes, pas si éloigné du hard-rock quand il se veut rugueux. Et l'on passe de morceaux chaleureux où les guitares ondulent (« Quand Je Suis Loin De Vous », « Maman ») à des compositions rentre-dedans où la lead se fait liane, où les rythmiques vous enserrent (« La Nuit Est Là ») comme un titre des Stones (« La Star du Comptoir »), frisant le hard (« Rien Que Pour Vos Yeux »), enchaînant des accords qu'on pourrait écouter à l'infini parce qu'ils sont savoureux (« Une Pierre Qui Roule »).
Puis Coutin dresse le bilan du monde qui l'entoure, désabusé.
L'harmonica complète sporadiquement les espaces laissés par la rythmique (« L'Homme Invisible »).
Efficace dans ses riffs, sobre dans les paroles, terrible dans le son, « L'Homme Invisible » avance sans ronds de jambes excessifs, préférant le côté plug & play aux oeillades tout en délivrant une admirable richesse sonore. Rythmé, nerveux, l'album a la classe d'un jean élimé, couvert d'une patine, et ses morceaux envoient une p*** de bonne dose de guitare. Ils sont à l'évidence appelés à vivre leur seconde vie sur scène.
Ca tombe bien : Patrick Coutin sera le 21/03/2023 à Paris (La Bellevilloise). Il jouera à cette occasion l'intégralité de ce nouvel album. Les réservations de la salle parisienne sont ouvertes ICI.