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PUNK
EPIQ ET PUNK
Le 27/01/2023
Le trio de punk-rock tribal EPIQ a présenté un extrait de son futur album qui sortira le 03/03/2023 chez Mrs Red Sound et PaDaM.
Cet opus, dont l'artwork devrait être dévoilé prochainement, s'intitule « Pas Bravo La Viande », et c'est également le titre du premier et excellent single clipé.
Brassant world music et punk-rock, EPIQ, fondé en Charente en 2012, dont le batteur n'est autre que Matgaz de Mars Red Sky, mélange basse, batterie, balafon et chants traditionnels africains.
Si la base du trio est instrumentale, le futur album recevra néanmoins le concours d'invités atypiques dans le milieu du punk-rock, tels Abdoulaye Dembélé qui fait une intervention saisissante pour ce « Pas Bravo La Viande » ou Lassina Coulibaly sur le titre « James Krin ».
La tournée d'EPIQ sillonnera tous les coins de l'hexagone.
FLASH FORWARD, Endings = Beginnings (09/12/2022)
Le 21/12/2022
Si votre plume métallique sait se tremper de temps à autre à l'encre de la pop, vous ne manquerez pas de trouver un petit goût de reviens-y à cet opus bien talentueux.
Disponible depuis le 09/12/2022, « Endings = Beginnings » est le sixième album album du groupe FLASH FORWARD, et le second qu'il diffuse via le label Uncle M.
En lice depuis 2010, les Allemands proposent un rock alternatif, initialement inspiré par des formations telles que Jimmy Eat World, Biffy Clyro et Fall Out Boy.
Disons-le tout net : l'intro façon boys band sera rédhibitoire pour la plupart de nos lecteurs. Ils auront tort : « Young Blood » redresse très vite la barre avec ses couplets groovy et son refrain pop punk qui trouvent le renfort du groupe australien Between You And Me.
« Bloodshot Eyes », l'une des pistes les plus réjouissantes de l'opus, confirme la bonne tenue de la musique de Flash Forward, avec un morceau qui nous rappelle les tauliers de la pop rock britannique (Coldplay, Muse ou Depeche Mode), avant que la voix de Stefan Weigel ne vienne nous évoquer celle d'un Morten Harket ( « Criminals » sur certains passages, tandis que c'est carrément flagrant au début de « Out of Love » !).
Usant d'interludes (« Endings », « Beginnings ») malgré une durée de seulement trente-six minutes, Flash Forward ne laisse pas la monotonie s'installer, recourant aux gros riffs, au scream (« Drowning Underwater ») ainsi qu'à quelques guests (la chanteuse de As December Falls sur le titre « Over You »).
Nappant ses sillons d'influences new wave (« Criminals », « No Use » « Out Of Love »), de sonorités à la Nick Cave (« Saviour ») ou d'effets electro (« Over You »), Flash Forward brouille les pistes et délivre un album composite parsemé de morceaux particulièrement réussis (« Cotton Candy Club ») mais dont la face pop assumée et la prise de voix parfois un poil trop travaillée (« Over You ») peuvent décourager les plus métalleux d'entre vous. Pourtant malgré sa courte intro et certains bidouillages, « Endings = Beginnings » s'avère très largement intéressant, ouvert, gorgé de belles mélodies servies par une interprétation au cordeau. Il est finalement aussi savoureux que transgenre, et si votre plume métallique ne craint pas de se tremper de temps à autre à l'encre de la pop, vous ne manquerez pas de trouver un petit goût de reviens-y à cet opus bien talentueux.
THE BOBBY LEES, Bellevue (07/10/2022 - chronique)
Le 27/11/2022
The Bobby Lees frottent leurs cordes jusqu'à dézinguer tout un pit.
Quatre mois seulement après l'EP « Hollywood Junkyard », The Bobby Lees remettaient le couvert avec :
« BELLEVUE »
Un treize pistes de trente-et-une minutes, soit une durée moyenne de 2:38 par morceau !
Un album partiellement réchauffé puisque les quatre titres de l'EP « Hollywood Junkyard » sont intégrés à ce nouvel opus (dont un lifting sous speed d'un morceau de The Waterboys qui, je vous le livre pour l'anecdote, fit le bonheur de la saison 3 de Miami Vice en 1986).
Réchauffé ne veut pas dire tiède ; ne boudons pas notre plaisir : The Bobby Lees portent leurs compositions à ébullition !
D'autant que « Bellevue » est produit et mixé par Vance Powell (Jack White, Chris Stapleton) au Sputnik Sound de Nashville. « Vance a aidé à transformer certaines des pistes en quelque chose que nous n'aurions jamais pu faire par nous-mêmes », confesse le groupe.
Pete Lyman (Tom Waits, Rival Sons) s'est chargé du mastering.
Composé durant la pandémie, « Bellevue » se veut plus ouvert que ses prédécesseurs et fait dire au groupe qu'il prend des risques et fait « des choses musicalement plus étranges que par le passé ».
Si la musique est collective, les paroles sont signées Sam Quartin (chant, guitare).
Et puis « Bellevue » c'est également neuf morceaux inédits qui déboulent à fond avec la chanson-titre.
Elle donne le ton d'une galette qui n'hésite pas à envoyer ses médiators au charbon, sous la barre de la minute trente. C'est efficace !
Garage et minimaliste, « Bellevue » ralentit parfois le temps d'un blues pouvant évoquer un Tom Waits qui se serait converti au grunge (« Strange Days »). Mais partout ils privilégient l'urgence, font cingler leur came avec insolence jusqu'à un final instrumental réussi.
The Bobby Lees vont à l'essence du punk-rock, ils y vont vite et ne laissent pas les chiens pisser après les roues. Ils ont les épaules pour devenir une référence, maltraitent les guitares, hurlent pour notre plus grand plaisir et frottent leurs cordes jusqu'à dézinguer tout un pit.
Instinctif et jubilatoire, « Bellevue » déménage. Il s'écoute en boucle.
Soyez gourmands, on vous le recommande instamment !
« Bellevue » est disponible depuis le 07/10/2022 via Ipecac Recordings.
DEEP MERRIES, Worth The Run (clip - 2022)
Le 09/10/2022
Le groupe de punk-rock Deep Merries a profité de son passage aux USA pour réaliser un nouveau vidéo-clip du côté de Los Angeles (Venice Beach).
Les Lyonnais ont jeté leur dévolu sur « Worth The Run », la chanson titre de leur EP sorti en mai 2022.
Le Lien :
MADAM en concert à Paris
Le 06/10/2022
MADAM, sera à La Boule Noire le 18 mai 2023.

La billetterie est déjà ouverte :
Retrouvez « II », le nouvel EP de Madam, ici :
Et la tournée de Madam là :
YOU ME AT SIX - No Future? Yeah Right (single - 2022)
Le 14/09/2022
You Me At Six a présenté le 13/09/2022 un tout nouveau single intitulé « No Future? Yeah Right » via le label français Underdog Record / AWAL Recordings.
Doté d'un refrain élancé et provocateur, ce tout nouveau titre de pop punk voit la participation de Rou Reynolds de Enter Shikari.
ROU et JOSH © Tom Pullen
Josh Franceschi, chanteur de You Me At Six, pécise : « No Future? Yeah Right est une chanson qui se concentre sur la rupture de la chaîne d’un cycle négatif. Parfois, nous nous trouvons sous le charme de l’insécurité des autres et si vous laissez les gens vous blesser, ils le feront. Rien n’est plus décevant que de découvrir les vraies couleurs de quelqu’un et leur obscurité. Amener notre ami de longue date, Rou, à prêter ses compétences à notre angoisse et à notre défi a rendu la chanson beaucoup plus profonde. »
You Me At Six a annoncé la sortie de « Truth Decay », son huitième album, à l'horizon 2023.
YOU ME AT SIX © Freddie Stisten
TARAH WHO? et FAUL - Yay Or Nay (single - 2022)
Le 12/09/2022
Les Françaises de Tarah Who? ont eu la bonne idée de s'associer aux Espagnoles de FAUL le temps d'un single-clip ravageur intitulé « Yay or Nay ».
Des lyrics en Anglais, en Espagnol et en Allemand (et puis un mot de Français nous a-t-il semblé sur la fin ?) aussi complémentaires qu'une lettre et son timbre pour une sorte de « Should I Stay or Should I Go » revisité (pour l'écriture) dans une sonorité punk-rock qui peut rappeler L7 (pour la musique).
Encore une jolie collaboration pour nos expatriées qui s'étaient déjà acoquinées voici sept mois avec le duo brasilo-britannique (anglo-brésilien ?) Yur Mum.
MADAM fait son Rodeo
Le 10/09/2022
Surfant sur la sortie de son EP II paru au matin du printemps 2022 (notre chronique ici), MADAM a dévoilé le 09/09/2022 un nouveau clip illustrant la deuxième piste de l'opus, le morceau « Rodéo ».
Madam détaille :
« Ce clip c’est une ode aux kilomètres qu’on fait entassées dans un camion, aux matelas qu’on déplace la nuit pour dormir ensemble, aux câlins qui précèdent le moment ou l’on monte sur scène. C’est aussi un remerciement aux personnes qui travaillent avec nous. Et puis, à tous les gens qui viennent nous voir de plus en plus nombreux aux concerts, qui nous suivent, nous soutiennent, et participent chaques jours à écrire les règles du Rodeo auquel nous avons décidé de participer. »
Madam est sur la route. Voici le détail de sa tournée :
ANGRY SILENCE, « Strange Times Call for Strange Measures » (2022)
Le 18/05/2022
Angry Silence est un groupe breton basé dans les Côtes d'Armor. Il définit sa musique comme un indie rock nostalgique teinté de punk. Il cite pour influences Guided by Voices, Stereolab, Pavement, Sebadoh, Breeders, Pixies, Sonic Youth, Les Thugs, Cleaners from Venus, Sleater Kinney et Television Personalities. C'est le titre d'un morceau de ce dernier groupe qu'il a choisi pour nom.
Après une démo sortie en 2021, Angry Silence présente l'album « Strange Times Call for Strange Measures ».
« Strange Times Call for Strange Measures » est un douze pistes. Il est sorti le 01/04/2022.
La pochette de l'album a été réalisée par Bonjour Grisaille. Dans la suite de celle de la démo, qui présentait une photographie du grand-père de Manu (chant) durant son service militaire, celle-ci rend hommage à son père, disparu quelques semaines seulement avant l'enregistrement de l'album, tandis qu'il acheminait un container de fauteuils roulants à destination des déshérités du Pérou.
L'album a été enregistré en mai 2021, dans une grange, en une semaine (une journée par musicien) afin de mettre en avant une certaine spontanéité.
Avec douze plages de (punk-)rock direct, héritières d'une certaine scène française (Les Thugs, Les Dogs), Angry Silence oscille entre la liberté d'un The Clash (« The Battle Still Rages », « Time To Get Real ») et le son chaud et organique d'un Frank Black (« Pissing Rain »). Le social-punk qu'il propose claque efficacement, rock dans l'esprit, rock dans la chair. Parfois presque grunge (« My Mate Jeffrey »), saturant ses guitares (« Day in Day Out »), Angry Silence étonne par ses choix lorsqu'il sert un interlude instrumental ou lorsqu'il reprend un titre oublié de la soul de l'année 1967. Incontestablement, « Strange Times Call for Strange Measures » sonne juste, prenant résolument le parti des laissés-pour-compte et faisant le choix de l'underground et d'une certaine marginalité pour distribuer sa musique. Authenticité est donc le maître mot de cet album comme de ce groupe de rock, et si l'intention vous séduit nous vous encourageons à les découvrir.
« Strange Times Call for Strange Measures » est disponible en formats CD, vinyle et cassette.
Découvrez l'album ICI.
Les Critiques :
- On ne peut que saluer ce premier album du groupe, à la fois accessible, viscéral et sans concession, ce qui reste un équilibre pas toujours simple à trouver.
ExitMusik - Strange Times Call For Strange Measures sonne vrai.
MUZZART - On n’est pas là pour remplir les stades, juste exprimer certaines vérités crues et sans filtres apparents.
Bretagne Actuelle - La musique d’Angry Silence dévoile un punk, qui, s’il continue de filer droit, n’a plus peur de lâcher la pression, de se faire plus doux, et d’intégrer une dimension pop.
Positive Rage
Tracklist :
- The Battle Still Rages
- Another Sunday Night
- Our Place Called Future
- My Mate Jeffrey
- Day in Day Out
- Dark End of the Street
- Party's Over
- Brother
- Pissing Rain
- All Beauty Eludes Us
- The Best Place in the Sun
- Time to Get Real
BAD SKIN, The Heartbreak Tour (EP - 2022)
Le 28/04/2022
Bad Skin est de retour !
Le quatuor se formait en 2015 sous l'impulsion de la guitariste/chanteuse Dope Mushroomera par voie d'annonces placardées dans le métro de Montreal. Dope citait pour influences L7, Nirvana, Bikini Kill, Babes in toyland, Hole, NofX et la scène des 90's.
BAD SKIN dans son line-up initial, avec de gauche à droite Dope (chant, guitare), Léa (basse), Caro (batterie) et Chloée (guitare).
Après un EP six titres de très bonne facture en 2016, les Riot Girls sortaient en 2017 l'album « Pussy Power », leur manifeste punk-rock au son cru, illustré par le marquant « All The Drugs ».
Les années qui suivirent voyaient Bad Skin bousculer son line-up. Chloée (guitare) et Léa (basse) quittaient l'aventure. Dope conservait son poste de chanteuse/guitariste tandis que Caro sortait sa guitare, laissant ses baguettes aux bons soins de Christine. Aurely attrapait la basse.
Le nouveau line-up se faisait les dents en 2020 en jetant une cover du standard du groupe de pop Aqua, « Barbie Girl ».
Il confirmera l'essai avec l'EP « Live Fast Die Punk » en 2021.
C'est donc une formation qui a pris le temps de s'aguerrir qui nous revient le 20/04/2022 avec un EP quatre titres d'environ treize minutes intitulé...
« The Heartbreak Tour »
L'artwork présente Bad Skin dans sa nouvelle configuration. Le fluo est à l'honneur. Caro a cédé sa place sur la batterie. Le A cerclé, symbole de l'anarchie, présent dans le logo du groupe sur « Pussy Power » est inséré ici dans le titre de l'opus.
« The Heartbreak Tour » s'ouvre sur « Completely Insane », morceau le plus pop de la galette, qui déplore un amour déçu. On voit dans le clip Dope et Caro se relayer au chant dans une bonne complémentarité.
« Addiction » cultive la dissonance et fait penser, Hole en tête, L7 pas loin derrière, à la scène des 90's.
Le vénérable Vincent Peake (GrimSkunk) vient prêter main-forte aux Montréalaises sur le punk aux accents rock californiens de « J'aurais Pu T'Aimer » dont la détonante accélération illumine le dernier quart.
L'EP se termine sur « Sit Tight », une composition aux tonalités graves, servie par des choeurs bien placés.
Le son de l'ensemble s'éloigne un peu de l'immédiateté punk de « Live Fast Die Punk » pour s'orienter vers un registre grunge-rock.
Servies par une production efficace, épaulées par le solide Vincent Peake sur le morceau le plus punk de l'opus, les Montréalaises proposent un EP légèrement acidulé à l'entame, plus grunge/punk ensuite, comme un hommage à leurs aînées et témoignage de leur vitalité et de leur ambition. En bonnes Québecoises, les filles passent avec aisance du Français à l'Anglais dans le chant pour proposer un opus rassurant et équilibré qui donne envie de voir les Canadiennes sur scène - ne serait-ce que pour vérifier ce que donnera en live ce « J'aurais Pu T'Aimer ». Bad Skin n'a jamais écarté l'idée d'une tournée en France. Mais il faudra patienter encore un peu...
BAD SKIN par BLVCKGOLD - de gauche à droite Aurely (basse), Caro (guitare/chant), Dope (chant/guitare) et Christine (batterie).
Line-Up :
- Dope : chant/guitare
- Caro : guitare/chant
- Aurely : basse
- Christine : batterie
Anciennes membres :
- Chloée : guitare/chant
- Léa : Basse
Le Lien :
NIPPERCREEP : triple album
Le 25/03/2022
Bitume annonce la sortie du coffret digisleeve 3CD célébrant les vingt ans de la formation du groupe de thrash punk Nippercreep.
« Abandon » (c'est le nom de ce coffret) regroupe les morceaux sortis sur des compilations et tributes, des chutes de studio, des versions alternatives, des démos ainsi que les morceaux des splits.
Il comprend toutes les reprises faites par le groupe : Nirvana, Sepultura, Gala, Witness, Medef Inna Babylone, Super Mario Kart, The Stooges, Napalm Death, Deume, Aerozeppelin.
Découvrez-le sur la boutique en ligne du label et sur bandcamp :
MADAM, II (EP - 2022)
Le 20/03/2022
Elles filent très vite, ces cinq compositions dont pas une n'atteint les trois minutes.
Un peu plus de trois ans après son premier EP qui la voyait évoluer en quatuor à deux guitares, trois années ponctuées de quelques concerts en ouverture de formations prestigieuses (Lofofora, No One Is Innocent, Manigance), Madam revient en trio le 18/03/2022 avec un cinq pistes au titre on ne peut plus sobre, même pas inscrit sur sa pochette :
« II »
Son artwork est signé Laure Aybram, tandis qu'au verso un dessin de Gabbie Burns (la guitariste et chanteuse, qui signe aussi quelques clips) nous rappelle le « Dying Breed » de BlackRain.
Pour garder l'esprit concert cher à Madam, « II » a été enregistré live par Lo' Spider au studio Swampland de Toulouse, les trois musiciennes jouant dans une même pièce, sauf pour les voix et certaines parties de guitares. Pour le mixage, Madam a fait confiance à Alexis Bardinet (Globe Audio).
Si Gabbie Burns (guitare, chant) évoque « White Stripes pour le côté brut et garage » et « Franz Ferdinand pour les tournes de batteries dance » dans une interview récente accordée à Rockfanch, ce ne sont pas ces références qui nous sont venues à l'écoute de cet opus des Toulousaines.
Dès « Witches », le son garage se fait efficace, avec un dépouillement sur les guitares qui sonne particulièrement bien.
Comme sur la vidéo, Madam semble avancer sans se poser de question, épure encore son jeu sur « Rodeo ». Gabbie lâche des vocalises qui confèrent à son chant une originalité bienvenue (« Rodeo », « Bye Bye Palace »).
La prise de son fait sonner les guitares qui enchaînent les riffs hyper efficaces (« Fire », « Mad »)
Elles filent très vite, ces cinq compositions dont pas une n'atteint les trois minutes. En resserrant les rangs, Madam a gagné en force. Elle se pose en héritière de L7, de Babies In Toyland, des Ramones, et en petite soeur de Tarah Who?. Précoce, elle balance sur le pavé un jet de punk rock dont l'efficacité et l'aboutissement éclaboussent et font tâche. La sauce a pris et le résultat est purement époustouflant. En treize minutes, Madam vient de nous frotter les oreilles et de nous botter le reste avec un EP d'une qualité telle qu'il pourrait leur ouvrir toutes les portes. C'est en tous cas ce qu'on aimerait voir par la suite tant ce « II » est incandescent, efficace sur son format court et rageur, et potentiellement fondateur de quelque chose de grand.
Les Critiques :
- Clairement rock’n’roll, le - maintenant - trio constitué de Gabbie, Anaïs et Marine n’est pas là pour perdre son temps et nous faire perdre le nôtre..
Froggy's Delight - Vous en avez marre de ces éternels bonshommes bourrins qui balancent du punk rock insipide voire aseptisé? Alors que diriez-vous d’écouter un trio guitare basse batterie, jouant pied au plancher comme si sa vie en dépendait ?
Litzic
Line-Up :
- Gabbie Burns (chant, guitare)
- Anaïs Belmonte (batterie)
- Marine Masachs (basse)
Le Lien :
Madam sera sur les routes tout au long de 2022. Suivez-les pour connaître leurs dates à venir...
Chronique d'album : BlackBeard (Résolument Rock aux multiples influences), "New Horizon" (08/10/2021)
Le 06/10/2021
Groupe : BlackBeard
Album : New Horizon (08/10/2021 - M&O Music)
Genre : Rock / Stoner / Alternatif / Groove / Metal / Progressif / Punk / Electro
Origine : Alpes françaises ( Annemasse, 74)
par Dam'Aël
Attention, le retour de Barbe Noire s'annonce en grande pompe, chaussé de ses bottes de sept lieues sur un nouvel horizon ! Après avoir ouvert pour Jinjer en décembre 2019 à Annemasse, il continue son périple et n'hésite pas à gravir les montagnes françaises du Metal très diversifié. On aime les changements de paysage chez ce quartette : la voie du Stoner, le chemin du Progressif, la route du Metal, la piste de l'Electro, l'itinéraire du Groove, le sentier du Punk, toute randonnée sonore est explorée pour créer le paysage du Metal alternatif blackbeardien.
LE GROUPE ET SON ANTERIORITE:
BlackBeard est actif depuis le 26 mai 2018 et se forme grâce à l'association des 3 J et du A. Non il ne s'agit pas d'une devinette, encore que. Voici pourquoi : Jérémie Vailloud à la guitare et au chant (Zval), Julien Doucin à la guitare et au chant (Ex-Deer Blood / Ex-Red Mourning), Jeremy "Ziggy" Bochart à la basse (Ex Krawl) et Antoine Marmoux derrière la batterie (Ex-Victori4). Imaginez si Antoine s'était appelé Jason ( non pas Bittner...), on aurait eu le groupe des 4 J, genre la semaine des 4 jeudis. Difficile d'avancer à grands pas dans ces conditions. Bon sortons de ce n'importe quoi, je vous l'accorde. Tout a commencé sur l'initiative des deux guitaristes vocalistes et amis. Bien évidemment le duo ne se suffit pas et c'est Ziggy qui les rejoint suivi d' Antoine. Si la formation est récente, il n'en découle pas moins une certaine expérience pour chacun d'entre eux ; et je vous garantis que nous allons pouvoir le confirmer en écoutant leurs compositions. Je suppose que le nom du groupe n'est pas lié à l'histoire de ce pirate anglais Edward Teach alias Blackbeard né en 1680 et mort le 22 novembre 1718, qui a opéré dans les Antilles et sur la côte Est des colonnies britaniques en Amérique, mais plus sans doute au fait de la présence de leurs deux frontmen barbus et étonnamment très ressemblants, genre Dupont et Dupond.
Sept mois après, la formation décide de se faire entendre avec une première vidéo officielle "Silence, Please", dont une animation vidéo sera relayée le 2 septembre 2020. Ouvrons donc nos oreilles et surtout évitons de trop la ramener ! S'en suivront une vidéo live "Unknown" enregistrée lors de leur premier concert à La Microbrasserie (AMANCY) le 30/08/18, postée le 07 septembre suivant, puis "The Rope" en mai 2019". C'est le 1er septembre 2019 que la formation dévoile son tout premier EP 6 titres de 25'47 pour être précise, EP #1, disponible en Vinyle, Cd et sur les plateformes de téléchargement, en rouge et noir.
Il faut dire que Julien et Jérémie avaient déjà, avant la version définitive de leur line-up, suffisamment de matériel pour coucher sur sillons et autres supports quelques compositions, impatientes de pouvoir prendre l'air au grand jour.
La musique de BlackBeard est fortement inspirée des années 90's, de celle de la côte ouest américaine, du Grunge de Seattle, du Postcore, du post Hardcore, du Proto Metal Indus... et sait donner un côté déshumanisé inquiétant, très sombre voire malsain. Une noirceur aux 101 "Touch" de noir obscur annemassien, largement relayée par les voix sombres, rageuses des deux frontmen. D'ailleurs, en live, nous découvrons deux schizophrènes surprenants qui se considèrent chacun comme le leader du power-trio. Un bicéphale Dupondt émergent sur la scène Metal savoyarde, ça promet!
Une nouvelle version, officielle, de "The Unknown" paraît en octobre 2019 sur les plateformes de téléchargement et une très belle première partie est proposée aux Alpins, celle de Jinjer au Château Rouge le 07 septembre de la même année à Annemasse. Un tremplin de taille, évidemment, pour ce groupe BlackBeard qui décide de continuer à dévaler les pistes de Savoie comme des fondus (elle est facile...) et essayer de s'attirer l'intérêt de quelqu'uns dont celui du label M&O Music. Jolie grimpette dans l'escalade de la formation qui s'adresse à ses fans en ces termes : "Nous sommes fiers de vous annoncer notre signature avec le label M&O Music et l'agence de promotion M&O Office qui s’occupent à présent de la promotion du groupe ainsi que la distribution en partenariat avec Season of Mist !" (https://www.facebook.com/BlackBeardMusic/)
L'ALBUM: NEW HORIZON
"NEW HORIZON" s'ouvre à nous tous, le 8 octobre prochain sur toutes les plateformes et dans les bacs. Il s'agit d'un huit pistes de 35'50 comprenant "Vultures", "Helpless", "Beautiful", "The Unknoun Part 2", "Addicted To", "Another Face", "Sorry" et le titre éponyme de fin de tracklist "New Horizon". Un véritable condensé de différentes influences qui joue la mélodie, la rage, l'énergie, la mélancolie et bien d'autres émotions. Si leur premier EP se voulait quelque peu "bordélique" (dixit le groupe lui-même), BlackBeard se veut plus structuré et canalise leur nouvelle galette vers un Progressif plus évident. Non pas dans la durée de ses titres car seule la piste 4 "The unknown Part II" dépasse les cinq minutes, mais plus dans la structure des morceaux. Mais attention, ne nous attendons pas à une prévisibilité : le quatuor retient les codes mais adore les renverser, et si l'alternance couplet/refrain est une référence musicale, BlackBeard l'accommode à la sauce savoyarde maison, avec nonobstant une véritable culture du refrain.
Ce qui est certain c'est que la rage s'exprime à temps plein dans cette galette parfaitement sonorisée par les voix - l'une éraillée, l'autre claire - de ses interprètes capables de chanter la variation sur une même tonalité. Duo ou duel, difficile à déterminer, en tous les cas les mélodies sont agréables à écouter, sans succomber à un certain lâcher-prise durant ces quelques trente-six minutes de Rock énervé, et même très énervé qui scande la fin du monde en musique.
A la version un peu plus canalisée mais au son dur et brut de décoffrage, la bande de rockeurs s'attelle à un autre processus de composition : si la musique suggérait les paroles sur la précédente production, c'est l'émotion de l'instant qui construit l'instrumental sur lequel viendront se lover des paroles pas toujours très langoureuses. On veut de l'émotion au pays de la neige, de la gnôle et du vin chaud. Et cela marche très bien car ces grands gaillards de BlackBeard baignent dans une telle fluidité instinctive musicale que tout s'enchaîne de façon évidente, même si une partie du travail est au préalable initiée par Julien, le dictateur en culotte courte de la formation. La machine de guerre qu'est Antoine vient se greffer pour une rythmique et un groove des plus catchy et la basse se livre au ronronnement jouissif en symphonie râleuse. SVP, reprenons nos esprits ! Ces bourlingueurs de son aime envoyer du bois et adorent causer des dégâts sonores à faire sauter les planches des scènes hexagonales. Oui, prévoyez les clous pour réparation. L'harmonique proviendra donc des voix justes parfaites, inspirées du Nu-Metal et de la New Wave parfois : duo ou duel, toujours pas la réponse mais c'est vachem*** bien foutu.
Tout comme les vautours, BlackBeard s'accorde, pour se mettre en place, un petit tour d'horizon relativement calme et serein, puis accélère sa course à en devenir beaucoup plus agressif, avec cette attaque soudaine des guitares, sauvages, lourdes et rageuses tout autant que le duo hurleur complice de ce "Vultures". La rythmique rugissante est suffisamment énervée pour nous attirer dans un groove fédérateur qui nous embarque sans réticence vers un headbanging instinctif et irrésistible... sans espoir d'y échapper.
"Helpless" s'introduit sur de l'électro teinté d'un alternatif qui s'aventure sur quelques ambiances orientales discrètes. L'excellente ligne de basse ronde et chaude s'oppose à la richesse des guitares plus agressives de part leurs aigus caustiques. Beauté, malgré tout ce râle colérique que nous assène le quatuor de la vallée verte.
"Beautiful" s'annonce en douceur sur cette troisième piste, aux notes de guitares acoustiques et une voix claire douce et chaude, sur des images reposantes tournées à Saint-Cast-le-Guildo pour illustrer le clip de ce titre diffusé le 25 décembre 2020. Mais très vite, les vocaux jouent l'alternance screams et chant clair qui s'articulent avec aisance sur le flow des paroles exprimées et sur les ambiances du morceau très alternatif où stoner, sludge et autre se mélangent allègrement. Une dualité vocale qui se pacse à merveille dans ce New Horizon, où l'inconnu reste encore d'actualité sur le devenir du monde vu par nos musiciens si dépités. "The Unknown Part II" est sans doute une suite à "The Unknown" plaqué sur le premier EP. Cette suite plonge l'auditeur dans une atmosphère presque planante, reposante mais vite troublée par une session guitares / basse acérée et agressive, faisant grimper les watts et les tensions associées jusqu'à l'épisode salvateur d'une guitare acoustique simple, tremplin d'une séquence hypnotique que Julien et Jérémie subliment par un chant mené en choeur sur une tonalité identique et dans une unicité vocale très bien interprétée. Addicts pourrions-nous devenir à cette musique multi-facette et à ces vocaux à géométrie variable, vocaux qui sur "Addicted to" pourraient craindre une fracture des cordes vocales tant la puissance prend place dans les starting-blocks d'une course effrénée de rage, de colère, de furie et surtout de souffrance et d'exaspération, le tout sur un instrumental qui se tient les coudes, dans une syntonie exemplaire. La sixième piste nous offre un "Another Face" au faciès rouge vif très énervé, tableau dressé par de grosses guitares qui envoient les scuds explosifs, une rafale de toms furibonde, une grosse caisse qui mitraille non stop. On note une très belle démonstration de batterie qui martèle avec précision et talent."Another Face" fait péter les watts du début jusqu'à la fin, dans une dynamique qui n'épuise aucunement mais qui serait, bien au contraire, très salvatrice pour notre corps et notre âme. C'est sur des sonorités plus doom que "Sorry" s'exprime. L'électro s'y invite, tranchant de façon incisive avec le reste de l'instrumental, lui offrant ainsi une sauvagerie maximale. La version video officielle est sortie le 11 septembre dernier. BlackBeard Music finit sa galette sur le titre éponyme "New Horizon" aux guitares plus colorées et mélodiques, une approche un peu plus pop sur lesquelles les voix claires, l'une en voix pleine et l'autre en voix de tête, traduisent l'espérance et l'ouverture sur un nouvel horizon. On entend même une basse chanter les choeurs derrière ce duo vocal magnifique.
"New Horizon est enregistré par Jérémie Vailloud et Julien Doucin à 122 Productions, par Jérôme Acquier et Clément Champigny au Studio 123. Le mastering est réalisé par Jérémie Vailloud.
NOTRE AVIS :
Cet album "New Horizon" est une excellente sortie en ce début d'automne. Difficile de lui coller une étiquette tant la fusion des genres est évidente ; le groupe se targue d'ailleurs de cette singularité. Chacun y taguera la couleur musicale qu'il sentira à l'écoute de ce huit pistes. Une chose est certaine est que nous avons affaire à une formation qui s'applique à composer avec originalité et précision. Leur musique est recherchée, travaillée, inspirée. Les voix sont, dans chacun de leur registre, en opposition ou en harmonie mais offrent tout au long de cet album des mélodies cohérentes et agréables à écouter malgré la rage et la colère exprimées. Un très bon compromis d'émotions, émotions qui oscillent sur le rhéostat de l'ire à intensité variable. Personnellement, j'ai pris énormément de plaisir à écouter et ré-écouter plusieurs fois cet album, avec parfois a contrario quelques difficultés à coucher les mots pour raconter leur musique. Nonobstant, il s'agit bien d'un Rock alternatif aux influences stoner tentaculaire, genre octopus à la barbe noire, au bon gros son à décoiffer les permanentes et à faire vire-volter les perruques et casquettes des auditeurs. Du groove, du peps, un véritable cocktail détonnant.
NOUS ALLONS PLUS LOIN CHEZ AHASVERUS :
BlackBeard Music faite partie du Label & Le Mouton qui est une association du genre collectif, regroupant trois groupes dans des styles différents, où l'idée est de mutualiser les compétences afin de créer différents projets. Le sens de cette initiative est de partager scènes, technique, clips, et autres... dans un but d'entraide ( les barbecues font aussi partie de ces objectifs!!!).
PETITE INDISCRETION :
il ne serait pas exclu que BlackBeard Music invite un guest sur une prochaine galette. Si on vous pose la question, vous pouvez suggérer : Lazareffmusic
les liens :
https://www.facebook.com/BlackBeardMusic/
http://71https://www.youtube.com/channel/UCwfsVTvQAhbqzf7t-Kn1ylw
http://spotify:album:0LH9dMkOENIp7Rua36rb4P
https://www.facebook.com/LabelEtLeMouton/
https://www.digitalnativeassociated.fr/2019/03/09/decouvrez-blackbeard-en-10-questions-interview/
https://rockenfolie.com/artist/blackbeard/
BlackBeard Music
Chronique d'album : SCRTCH (Drum & Bass), "Möther/Sümmer" (double single)
Le 22/04/2021
Groupe : SCRTCH
Album : Möther / Sümmer (double single - 20/04/2021)
Genre : Rock Drum & Bass
Origine : Lille
Par Ahasverus
Le Groupe :
- SCRTCH est un duo composé de Luc Boyer (basse, chant) et de Rouag Haïf (batterie, chant).
- Formé en 2015, il cite pour influences le noise, le punk, et le duo canadien Death From Above.
- Il sort son premier EP, "Intro", en 2019.
- Il est notamment à l'affiche du festival des Nuits Secrètes 2019 d'Aulnoye-Aymeries et partage la scène avec Lofofora.
- En 2021 SCRTCH présente un double single...
"MÖTHER / SÜMMER"

Artwork : Pauline Rault
Le Double Single :
- Möther / Sümmer est un deux titres de huit minutes et vingt-trois secondes.
- Son artwork est signé Pauline Rault.
- Il fait l'objet d'une édition vinyle rose.
- Le titre "Möther" renvoie au sentiment de détresse que l'on peut ressentir dans des situations tragiques, douloureuses et pénibles. Une émotion qui nous pousse dans nos derniers retranchements à appeler la seule et première personne qui a pu nous comprendre : la Mère. (source : Agence Singularités).
- "Sümmer" se veut plus radical. Une composition plus brutale et violente qui appelle à un éveil de conscience à propos de l'éducation et de l'expérience vécue. Pourrions-nous nous défaire de ces émotions et certitudes qui nous contraignent à répéter des schémas ancestraux ? (Source : Agence Singularités)
- Le double single est supporté par le clip "Möther", dans lequel le réalisateur lillois Lucas Tourneur dirige le danseur de hip-hop Kevin Debout.
Notre Avis :
Voici un opus qui ne lésine pas sur les supports (clip, vinyle) pour se faire connaître. Même si le duo revendique un style "noise" et peut user d'un chant hurlé, la formule basse/batterie de SCRTCH et le son qui fait bien ronfler la basse donnent à l'ensemble quelque chose qui, certes, claque comme un fouet, mais qui reste globalement rond et aéré, faisant de Möther/Sümmer avant tout un EP de bon rock dont le son épuré touche à l'essentiel. C'est énergique et hypnotique. Mention spéciale à l'excellent travail qui entoure ces deux titres, qui révèle à quel point SCRTCH est déterminé à inscrire sa musique dans notre paysage. Petit, mais costaud !
Les Liens :
Chronique d'album : KRAV BOCA (Rap Metal), Barrikade (2021)
Le 20/02/2021
Groupe : Krav Boca
Album : Barrikade (14/02/2021)
Genre : Rap Metal
Origine : Toulouse
Par Ahasverus
KRAV BOCA sera en live depuis le skatepark d'Albi sur la page de Pollux Asso le 25/02/2021.
Le Groupe :
Krav Boca est un groupe dont les membres sont originaires de France, du Maroc et de Grèce.
Formé à Toulouse en 2014, il compte huit membres, dont trois chanteurs, un mandoliniste, un batteur, un bassiste, un guitariste, auxquels s'ajoute un performer lors des concerts.
Il cite pour influences aussi bien Beastie Boys, Bérurier Noir, Grip Inc, Rage Against The Machine que... Daniel Balavoine !
Il pratique un rap et un punk militants et emprunte également des influences méditérranéennes, recourant à des sonorités traditionnelles (mandoline, tzouras).
Le nom «Krav Boca» fait référence au Krav Maga et au terme «boca» («bouche» en espagnol), soulignant ainsi l’importance des textes dans l’univers du groupe et son côté militant.
Plusieurs albums sont à l'actif de Krav Boca : “Sanatorium” (2015), “Canette à la Mer” (2017), “Marée Noire” (2019), et City Hackers (2020).
L'album "City Hackers" (2020)
Il sollicite régulièrement en featuring des artistes de la scène rap/rock du bassin méditérranéen.
En 2021, Krav Boca revient avec un nouvel album :
"BARRIKADE"
L'Album :
Barrikade est un treize titres d'environ quarante-et-une minutes.
Son artwork est signé par l'illustrateur Arnaud S. Maniak.(http://maniak.sa.free.fr/)
Barrikade est disponible en téléchargement gratuit sur Bandcamp (lien in fine). Krav Boca précise dans un communiqué :
« A l’heure où certain(e)s risquent la prison pour avoir participé à une fête, et où les acteurs culturels sont jugés "inutiles" par le gouvernement, nous réaffirmons notre droit d’exister. (...) Depuis maintenant cinq ans de tournée, nous rencontrons des personnes exceptionnelles qui nous accueillent au-delà des frontières. Elles ne sont pas motivées par l’appât du gain mais par l’urgence de vivre. D’être libre. Sans elles, nous ne serions rien. Pour rendre hommage à toutes ces personnes de l’ombre, nous avons décidé d’offrir notre nouvel album Barrikade en téléchargement gratuit. »
"City Hackers" sorti au plus fort de la pandémie en 2020, avait de la même manière été mis à disposition gracieusement.
A propos du nouvel album, le groupe explique :
"Atypique et originale, notre formation instrumentale guitare-basse-batterie-mandoline développe une esthétique sonore inédite voyageant entre rap, punk et metal. "Barrikade" est un disque beaucoup plus punk et abrasif que les précédents, qui condense nos expériences, influences et rencontres ces dernières années (plus de trois-cent-cinquante concerts dans le monde entier). Il a été entièrement mixé et masterisé par l'ingénieur du son David Castel (ex- Psykup)."
Barrikade - Le Piste Par Piste (par Krav Boca) :
1.- Intro : Dans la composition de cet album, nous avons intégré un nouvel instrument, le tzouras, joué par notre ami grec A. Atak Tos, du groupe Ataxia. Il apparaît en filigrane tout au long du disque.
2.- Vertigo Ft. Sponty : Pour ce morceau, nous nous sommes connectés avec Sponty, figure montante du rap grec. Les textes reflètent nos réalités actuelles, de Thessalonique à Toulouse avec des samples d’émissions radio. Un contexte de pression policière de plus en plus forte, hanté par les restrictions des libertés.
3.- Fumigène : Un hommage à notre public qui depuis plusieurs années a pris l’habitude de craquer des fumigènes lors de nos concerts.
4.- Brasero : C’est le premier titre que nous avons composé pour l’album. Nous l’avons imaginé comme un morceau un peu plus électro, dans les sonorités et la construction.
5.- Barrikade Ft. Sara : Nous avons appelé ce morceau «Barrikade» car il représente parfaitement l’état d’esprit de l’album en compagnie de Sara, figure du rap militant d’Athènes.
6.- Ceinture Ft. Skalpel, HPS : Avec le rappeur du 93 Skalpel et le groupe HPS, nous avons détourné les différents sens du mot «ceinture» et ce qu’il évoque pour nous.
7.- Interlude
8.- Synora Ft. A Atak. Tos : Nous avons écrit ce morceau sur la route. Une ode au voyage qui retrace toutes nos rencontres en Italie, en Allemagne, au Maroc et en Grèce.
9.- Tercian : Ce morceau a été composé après le séjour d’un des membres du groupe en hôpital psychiatrique. Le traitement sous anti-dépresseur de type «Tercian» provoque de nombreux effets secondaires. En voici un petit extrait…
10.- Krav The Cops Ft. Call the Cops : Un morceau de pur punk avec le groupe Call The Cops de Bologne. Nous avons composé ce titre dans une ambiance western, en imaginant une scène de course-poursuite avec le shérif.
11.- Ultra Ft. Brigada Flores Magon : Cela faisait longtemps que nous voulions rendre hommage aux groupes Ultra dans le football. Dans l’état d’esprit, ils ont beaucoup de points communs avec notre façon d’aborder la musique alternative. Nous avons invité Mateo, chanteur et leader du mythique groupe parisien Brigada Flores Magon.
12.- L’État Assassine : Reprise de Rockin’ Squat du groupe Assassin. Nous l’avons mis au goût du jour en citant des victimes de bavures policières récentes. Un constat plus que jamais d’actualité…
13.- On Va Venir Te Chercher (OVVTC) : Un morceau aux sonorités actuelles «drill UK». Le tempo est ralenti. L’atmosphère est lourde et sombre. Notre sentiment sur cette fin d’année 2020.
Notre Avis :
Ca fait quelques bons albums d'affilée que propose Krav Boca, et on dresse désormais l'oreille à chaque nouvelle sortie. Car les Toulousains ont pris l'habitude de présenter des opus d'un sacré niveau sur lesquels ils invitent d'intéressants artistes méditérranéens qui partagent le trip.
"Barrikade" ne fait pas exception à la règle : un poil plus énervé que son prédécesseur - contexte oblige ! - il alterne rap ("Ceinture") et punk ("Brasero", "Fumigène", "Ultra"), mélangeant son flow vindicatif à la puissance métallique des guitares ("O.V.V.T.C.").
Loin d'avoir épuisé sa recette binaire punk/rap, il traîne à nouveau ses Sneakers sur les rives de la Méditerrannée ("Interlude") pour nous présenter des feat de qualité ("Barrikade, "Synora"), offrant à ses aficionados (il en compte bon nombre) un opus en droite ligne de ses prédécesseurs.
Si vous avez aimé les tubesques "Chourave", "Kamtar" ou "Souterrain" des précédents albums, dites-vous bien que la fête continue. Krav Boca remet le courant, et vous ne serez pas déçus par cette nouvelle prod'. Et si vous ne connaissez pas encore leur univers insubordonné, c'est une nouvelle occasion pour les découvrir, puisqu'avec la démarche militante qui les caractérise ils proposent leur skeud en téléchargement libre.
Les Liens :
Chronique d'album : LATEX (Cabaret Punk), "Star Dans Ma Salle De Bain" (2021)
Le 06/02/2021
Groupe : LATEX
Album : Star Dans Ma Salle De Bain (30/01/2021)
Genre : Cabaret Punk
Origine : Nice
Par Ahasverus
LE GROUPE
"On est comme ces personnages des films de John Waters, complètements déjantés, qui sortent la nuit de leur repaire pour des opérations-commandos dans le but choquer les bourgeois coincés du voisinage…"
Ainsi Guitarfox présentait-il sa formation dans notre interview LATEX : Café gourmand.
Semant la perturbation sur la Riviera, le “groupe le plus déjanté de la Côte-d’Azur” a pour line-up Sandy Bollocks (voix, danses), Guitarfox (guitare, voix, beatprog), Shock Absorber (chant) et Pits ESB (basse, synthé et beatprog).
LATEX compte quatre albums, un EP, et une dizaine d'années d'existence.
En 2021, LATEX revient avec un cinquième album intitulé "Star Dans Ma Salle De Bain".
L'ALBUM :
"Star Dans Ma Salle De Bain" est un onze pistes d'environ trente-huit minutes.
Son artwork est signé Guitarfox & Pits ESB.
Le mixage et le mastering ont été réalisés par Pits ESB.
L'album est soutenu par le clip "Star Dans Ma Salle De Bain", dont le groupe indique qu'il a été "filmé à Althérax Music à Nice, à Hit Import, chez Gisèle, chez Yannick et Sandra, et sur un parking..." (NDLR : L'Altherax, une salle de spectacles, et Hit Import, un magasin de disques, sont des hauts-lieux du punk/rock/métal niçois).
L'album est disponible en téléchargement ou sur une clé USB comprenant des bonus (liens in fine).
NOTRE AVIS :
Après le très réussi "Kanibal Café" (2019) LATEX poursuit son bonhomme de chemin et passe réchauffer l'hiver avec un album aussi haut en couleur que l'est sa pochette. "Star Dans Ma Salle De Bain" reprend où son prédécesseur nous avait laissé, entre slogan ("Police Ou Désordre", "Télévision Boite A Cons") et déconne ("Nik Tout").
Musicalement, le punk rock des Niçois emprunte à la dance ("Indigénez-vous", "Star Dans Ma Salle De Bains"). Le style n'est pas si important, puisque c'est la fin qui justifie les moyens. Et la fin, c'est une impertinence. Elle a connu ses lettres de noblesse avec des grands aînés, Dutronc, Gainsbourg (Narko Society) ou Bijou. C'est un point de vue, mais Latex ne revendique pas d'ascendance ; il veut juste continuer à s'amuser et y applique toutes ses forces : "Star Dans Ma Salle De Bains" est avant tout un album réjouissant, idéal pour s'aérer en cette période morose. Il fait du bien, et on conseille.
LES LIENS :
Web : http://latexxx.fr/
BandCamp : https://latexxx.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/LatexCabaretPunk/
Chronique d’Album : UNDER THE CONFLICTS (Punk Hardcore), “Nanar Nation” (2019)
Le 15/09/2020
Album : Nanar Nation (2019)
Genre : Punk Hardcore
Origine : Vendée
Par Ahasverus
Le Groupe :
“Under The Conflicts c’est du Nanarcore, mais le Nanarcore c’est quoi donc ?! C’est un Punk-Hardcore qui décolle les cervicales, qui te donne envie de faire des moulinets et qui te fait marrer en même temps, tout pour passer un bon moment avec une bière à la main (vide de préférence si t’es dans le pit).”
http://www.metalobs.com
“Nanar Nation”
L'Album :
Les Critiques :
http://www.french-metal.com
http://www.loudtv.net
http://lautremonde.radio.free.fr
Notre Avis :
Les Liens :
Chronique d'Album : KRAV BOCA (Rap/Punk) City Hakers (2020)
Le 02/08/2020
Album : City Hackers (2020)
Genre : Rap/Punk
Origine : France/Maroc /Grèce
Par Ahasverus
Le Groupe :
- Krav Boca est un groupe - on peut dire un collectif - originaire de France, du Maroc et de Grèce.
- Formé à Toulouse en 2014, il compte huit membres, dont trois chanteurs, un mandoliniste, un batteur, un bassiste, un guitariste, auxquels s'ajoute un performer lors des concerts.
- Il cite pour influences aussi bien Beastie Boys, Bérurier Noir, Grip Inc, Rage Against The Machine que... Daniel Balavoine !
- Son univers musical emprunte au Rap, au Punk, au Metal et... à la mandoline !
- Le nom «Krav Boca» fait référence au Krav Maga et au terme «boca» («bouche» en espagnol), soulignant l’importance des textes dans l’univers du groupe. (source Wikipédia)
- Militant, Krav Boca met en exergue sa devise «No Racism, No Sexism, No Homophobia».
- Après “Sanatorium” (2015), “Canette à la Mer” (2017) et “Marée Noire” (2019), Krav Boca revient avec un nouvel album en 2020 :
"City Hackers"
L'Album :
- Sorti au plus fort de la crise du COVID19, "City Hackers" est dédié à tous les travailleurs en première ligne face à la pandémie.
- Il n’est pas commercialisé. On le trouve en téléchargement gratuit sur Bandcamp.
- Prémonitoire, l'artwork de Momo Tus, réalisé en novembre 2019, représente un violoniste avec un masque à gaz. Il est plus vraisemblablement inspiré par les manifestations des "gilets jaunes" qui ont émaillé l'année 2019. Le morceau "Gas Mask" se réfère au même mouvement social.

- L'album compte neuf morceaux pour vingt-neuf minutes. Il est mixé et masterisé par David "Vidda" Castel (Psykup).
- "City Hackers" sollicite de nombreux chanteurs-contributeurs, issus essentiellement de l'univers du Rap : L'Espagnole ChataFlores -RakelB , le Marocain AL-Nasser , le Grec Speira, la Grècque Zafina. La Crètoise Aeon chante sur City Hackers et joue de la lyre sur Gas Mask .
- Le Hardcore est également de la fête, avec les featuring de Cristina, chanteuse du groupe de crust grindcore MatraK AttaKK (Liège), et de Marco, chanteur du groupe de hardcore My Own Voice (Milan).
- Plusieurs clips ont été tourné pour défendre l'album : “Souterrain Ft. Chata Flores”, présenté plus haut, mais également cette "Carte Postale" tournée au Maroc, à propos de laquelle le groupe notait :
«Un morceau qui compte beaucoup pour nous, composé par notre batteur Azzedine. Une grande fierté d’avoir bossé avec Al Nasser, figure du rap militant à Casablanca. On l’a rejoint au Maroc pour mettre en image cette “Carte Postale” où chacun décrit les réalités de son propre pays.»
Les Critiques :
- "Ce skeud parle aux tripes."
https://www.coreandco.fr - "Dans leur chaudron, situé au milieu de la Méditerranée, différentes cultures et langages se mélangent sans perdre leur identité."
https://www.radiopunk.it - "Pas de faute de goût, pas de baisse de régime. C’est puissant."
https://litzic.fr
Notre Avis :
Il envoie huit pelots aux ingrédients savamment dosés : des guitares et une batterie qui frappent ; une basse qui roule et un flow qui vous interpelle.
Leur terrain va du Rap (Souterrain, Gas Mask) au Punk Hardcore (Kravmikaz, Crust Riot), qu’ils pilonnent avec la même dextérité.
On applaudit le travail de composition et de prospection : Les arrangements sont subtils (Gas Mask, Carte Postale), les featuring sont brillants, les artistes mis à contribution ne sont pas venus faire de la figuration et ils marquent les titres de leur empreinte jusqu'à en faire de belles réussites.
A moins que vous ne soyez totalement réfractaire au Rap, on vous recommande cet album audacieux. Ses mixtures totalement maîtrisées touchent la cible de l'intro jusqu'à la dernière déflagration.
Vindicatif et puissant, "City Hackers" est en téléchargement libre sur Bandcamp, preuve que le prix n'est pas toujours une condition de la qualité.
Les Liens :
https://kravboca.bandcamp.com/
Suivre Krav Boca sur Facebook :
https://www.facebook.com/kravboca/
LATEX : Café gourmand
Le 20/04/2019
Alors que les Niçois s’apprêtent à sortir Kanibal Café, leur nouvel album, nous avons rencontré Guitarfox, leur guitariste.
Il nous a parlé du parcours de Latex, il a revisité leur discographie et précisé leur philosophie ainsi que leurs projets.
Alors prenez la peine de rester couverts, voici Latex...
Comment Latex s'est-il formé ?
Guitarfox : Avec Shock on joue dans des groupes depuis une quinzaine d’années. On a eu plusieurs formations avant d’en arriver à Latex, projet qui s’est affiné au fil du temps, des rencontres et des collaborations, avant de parvenir à son line-up actuel, c’est-à-dire les personnes les plus sauvages, les plus barrées, les plus authentiques qu’on ait pu rencontrer. On peut dire qu’on est une vraie assoc’ de cassoc’ (association de cas sociaux), on est comme ces personnages des films de John Waters (réalisateur des films de Divine, la célèbre Drag Queen trash des années 70-80) complètements déjantés, qui sortent la nuit de leur repaire pour des opérations-commandos dans le but choquer les bourgeois coincés du voisinage…
Qui s'occupe de quoi au sein du groupe ?
Guitarfox : Shock, Sandy ou moi avons une idée, un slogan, un refrain qui nous fait marrer (ou pas), on note sur un carnet, puis il ne reste plus qu’à développer.
Pits et moi on s’occupe de la mise en riffs, on créé le beat, les arrangements.
Une fois que la musique et les paroles sont en place, les idées d’images viennent toutes seules, et de là arrivent les vidéos.
En général je m’occupe de la mise en scène et du montage pour une chanson, Pits fait la même chose de son côté pour une autre, et le tout se complète. On est très polyvalents.
On est un groupe 100% D.I.Y. (Do It Yourself), on fabrique nos albums nous-mêmes, avec nos petites mains, en clé USB parce qu’on est à l’ère du numérique. On trouve ça plus pertinent de distribuer notre musique de cette façon qu’avec des moyens « anciens » comme le CD… Même si notre premier album était un CD ! On l’a sorti en 2009 sur un petit label de Montpellier, MekaProds, un CD emballé dans une pochette gris-métallisé style « capote », intitulé « À s’en lécher les doigts » (cherchez pas il est épuisé, mais vous pouvez toujours l’écouter sur notre BandCamp).
En 2016 sortait notre troisième album, « Boule Disco ». Alors là, on a fait un bel objet : une clé USB en forme de lipstick avec le logo du groupe imprimé dessus, du plus bel effet ! Et aujourd’hui nous présentons notre quatrième album « Kanibal Café », le plus mature, le plus abouti…
Guitarfox : C’était une chanson de notre deuxième album (la capote usb). Le clip est visible sur Youtube.
L’idée de cette chanson au départ, c’était de s’inspirer de celle de James Brown « I Feel Good ». On s’amusait à l’imaginer adaptée en français, et ça a donné « Je sens bon » - OK , au départ ça veut dire « J’me sens bien », mais on trouvait que « Je sens bon » c’était plus drôle…
Une fois cette idée passée à la moulinette psycho-cacahuète de l’espace, ça a donné « I Shmekt Well », ce qui ne veut plus rien dire, mais donne un truc original venu de nulle part. Ce qui est encore moins international que si on chantait en allemand ou en anglais !
Donc en fait Latex, c’est un truc spécial, pour ceux qui sont capables de comprendre le délire… Si, je vous jure qu’il y en a !
Guitarfox : Non, c’est juste que ça peut vite devenir très ennuyeux de n’être que dans la déconnade, tout comme ça peut aussi devenir très ennuyeux de n’être que dans le sérieux.
On essaye de ne pas trop se limiter. Certains sujets sont moins marrants que d’autres, c’est sûr, mais on essaye de varier un peu les émotions, quitte à brouiller parfois les pistes…
Guitarfox : Le Rockabilly, le Punk, le Metal, mais aussi l’Electro, et même le Disco et la Pop. On écoute des trucs hyper-pointus autant que de la grosse daube, du moment qu’on y trouve quelque chose, une excitation, une magie, ce truc extraterrestre qui nous ouvre une fenêtre sur l’univers qu’on appelle la musique…
Guitarfox : Toujours sur superbe clé USB, mais cette fois-ci en forme de tête de mort !
Guitarfox : Douze chansons, douze tueries ! Le sexe, la mort, la politique, la société, l’espace, tout y passe ! Disponible en téléchargement sur notre Bandcamp, ou en format clé USB tête-de-mort !
Guitarfox : Des concerts, oui, plusieurs dates en mai et juin pour la promo de l’album - suivez-nous sur Facebook pour vous tenir informés ! - des clips, oui aussi, on a l’idée de faire un dessin animé pour la chanson « Selfist Fucking » qui ouvre l’album, et on espère plein d’autres choses !
Guitarfox : Merci à vous !
Liens utiles :
http://latexxx.fr/
Latex sur Facebook (n’oubliez pas de liker leur page) :
https://www.facebook.com/LatexCabaretPunk/
https://latexxx.bandcamp.com/track/beverley-nice
YUZU : RUSTIQUE ET ÉPINEUX
Le 08/01/2019
Le yuzu est un arbre japonais rustique et très épineux. C’est aussi le nom d’une formation niçoise, et il colle parfaitement à sa musique Grunge / Stoner / Punk. Formé en août 2018, le duo Sarah Basso (Chant/Guitare) et Victor Martin (Batterie) a déjà enregistré un EP sept titres au son cru, tous potards à onze, “Radio Non-Sens”.
D’ordinaire, le yuzu ne dépasse pas quatre mètres, mais celui-ci ira beaucoup plus haut tant sa formule est au point : sens des compositions, motivation, technique et talent. Voici notre interview toute fraîche de YUZU, jeune groupe niçois à découvrir absolument.
Interview réalisée à Nice le 04/01/2019
"Auparavant j’officiais dans un groupe qui s’appelait Oxima.
Nous avions participé à un tremplin où se produisait un duo varois, DuckTape.
J’avais été très impressionnée par tout le bruit qu’ils parvenaient à faire à deux."
(Sarah Basso)
Premier album acheté ?
Victor : le Black Album de Metallica.
Sarah : Ça je n’en sais rien ! J’ai acheté tellement d’albums ! Mais je me souviens du premier que j’ai écouté par contre. C’est facile : c’était Nevermind, de Nirvana.
Comment êtes vous arrivés à la musique ?
Sarah : Par l’académie de musique de Monaco. J’étais toute petite quand ma mère m’a inscrite. J’ai fait du violon pendant dix ans. Puis j’ai voulu faire de la guitare, et ça c’est à cause de Nervermind ! Et chanter en même temps !
Victor : J’ai découvert la batterie à l’âge de douze ans. J’étais en colonie de vacances, et l’esthétique de l’instrument m’avait plu. J’ai appris les techniques de base, pris des cours particuliers durant deux ans, puis j’ai lâché durant six ans. Voici trois ans que j’ai repris.
Pourquoi avoir opté pour un duo guitare / batterie ?
Sarah : Auparavant j’officiais dans un groupe qui s’appelait Oxima. Nous avions participé à un tremplin où se produisait un duo varois, DuckTape. J’avais été très impressionnée par tout le bruit qu’ils parvenaient à faire à deux. Alors je me suis intéressée à des formations du même genre, comme les Blood Red Shoes, un très bon duo guitare/chant/batterie. Certains duos envoient sévères, et j’ai eu envie de faire pareil ! Je me suis rendue compte qu’en branchant ma guitare sur un ampli de basse, ça faisait des sons très lourds, et ça m’a encore plus intéressée !
Victor : Il y a par ailleurs un avantage à être deux : la flexibilité ! Aujourd’hui, pour qu’on réalise cette interview, je n’ai eu qu’à appeler Sarah. Les groupes à cinq ou six, c’est parfois l’horreur, il y en a toujours un qui a un truc de prévu !
Sarah : Puis il y a toujours celui qui est moins motivé que les autres, le poids qu’il faut tirer, qu’il faut porter, alors que là on est deux, et on est à fond !
Quel est votre parcours musical ?
Victor : J’ai joué dans des groupes assez longtemps après avoir commencé la musique. A l’époque, mon prof me disait que je n’étais pas prêt pour intégrer un groupe, qu’il fallait d’abord jouer carré. “Quand tu auras ta place dans un groupe, je te le dirai !” Quand il m’a donné son feu vert, je suis entré dans des formations Pop Rock assez classiques. On faisait des reprises. J’ai également intégré un Tribute à Tool, et un autre consacré à Deep Purple. J’ai même joué dans trois groupes différents, au rythme de trois répétitions par semaine. Plus tard, j’ai intégré un combo de Metal Prog’, Doctor Madness, qui faisait des compositions originales. On s’est séparés parce que les deux autres membres préparaient médecine, ce qui leur laissait peu de temps pour la musique. De mon côté, j’avais envie de m’y consacrer à fond, avec des personnes partageant la même motivation. C’est ainsi que j’ai rencontré Sarah et qu’on a commencé Yuzu.
Sarah : Moi j’ai commencé à l’académie de musique, je faisais du violon. C’était très ennuyeux, scolaire et technique. Il n’y avait aucune place pour l’expression personnelle. On me disait que jamais je n’arriverais à composer parce que j’étais trop nulle techniquement. C’était plutôt déprimant... J’ai appris la guitare presque toute seule. Ça m’a remotivée. A La Turbie, où j’habitais, j’ai trouvé dans le journal une annonce de trois jeunes et d’un prof qui montaient un groupe. J’y suis allée, toute contente. J’ai été plutôt déçue ! On ne faisait que des reprises, alors que ce dont j’avais envie, depuis le début, c’était de composer ! Ça n’a pas fonctionné, nos motivations n’étaient pas les mêmes. Certains venaient juste pour passer le temps. Plus tard, à l’école, j’ai rencontré des camarades qui voulaient faire comme moi, monter un groupe, faire des compos. On a créé Oxima. Ça a duré six ans, c’était très cool. J’ai beaucoup appris : le matériel, la structure des morceaux, les harmonies, la scène... Au début, j’étais très timide, incapable de parler devant un public. J’ai dû me faire violence : c’est moi qui chante, c’est donc moi qui dois parler. Oxima m’a beaucoup aidé pour ça... Puis le bassiste a dû aller étudier à Lyon. L’aventure s’est arrêtée là. Nous étions tous très tristes. Pendant un an j’en ai pleuré des larmes de sang, et j’ai composé. Puis soudain Victor est apparu et m’a proposé de monter ce projet avec lui. Depuis, ça va beaucoup mieux !

YUZU par Adrien Lbf.
Comment vous-êtes vous connus ?
Sarah : Sur internet ! J’avais passé une annonce. Pendant un an, aucune réponse, tout au moins aucune qui répondait à mes attentes... Jusqu’à Victor !
"J’avais envie de me rapprocher de ce qu’on entend
dans les groupes de Grunge et de Punk,
mais aussi d’incorporer de la batterie Jazz,
des paradiddle, des ghost notes..."
(Victor Martin)
Comment s’est passée l’élaboration des compositions de votre premier EP “Radio Non-Sens” (2018) ?
Victor : Personnellement j’ai juste posé la batterie, je n’ai rien composé du tout. J’ai eu 100% de liberté quant à la batterie, mais pour le reste, c’est Sarah qui a écrit textes et musique.
Sarah : Comme je l’expliquais, ça faisait un moment que j’étais seule, sans groupe. Dans mon ancienne formation, nous étions deux à composer, et j’ai eu envie de me prouver que j’étais capable de créer seule un morceau construit et cohérent.
Sarah, de quelles thématiques s’inspire ton écriture ?
Sarah : Ça dépend... En général, je parle de mes expériences. Mais je peux partir d’une métaphore un peu abstraite et rigolote pour développer une situation vers un plan plus général. Euh... Ma phrase est peut-être un peu compliquée... (Rires)

YUZU - Radio Non-Sens (2018)
Pouvez-vous me parler de l’artwork de “Radio Non-Sens” ?
Sarah : Quand on a enregistré l’EP, on s’est d’abord dirigés vers une dessinatrice rencontrée lors d’un concert, mais ça n’a pas fonctionné. Par la magie d’internet, on a eu contact avec Steven Yoyada, un Indonésien qui nous a dit qu’il nous avait vus en vidéo, et qu’il avait apprécié. Il fait beaucoup d’artworks, il est très bon ! J’en ai profité pour lui demander s’il voulait bien s’occuper de notre pochette. Je lui ai parlé du projet, il semblait enthousiaste, et il a travaillé très vite. En plus il n’est pas cher ! (Rires)
Victor : Il est vraiment excellent, je le recommande !
Sarah : Pour l’artwork, on lui a indiqué ce qu’on voulait : une fille un peu sexy dans un bureau, avec le store baissé pour faire un jeu d’ombre à la “Sin City”. Elle aurait fait une overdose de yuzus, ces fruits japonais. C’est pour ça qu’elle est par terre en train de comater !
Victor : On la voulait propre sur elle, genre secrétaire, et on tenait à la persienne typée années 80, avec la lumière qui passe au travers. J’ai toujours trouvé ça très esthétique, alors quand Sarah a proposé cette idée, j’ai été d’accord à 100%.
Quelle partie de votre activité artistique préferez-vous ?
Victor : Pour moi c’est la composition batterie. N’ayant rien composé sur “Radio Non-Sens”, j’ai pu me concentrer sur la batterie. J’avais envie de me rapprocher de ce qu’on entend dans les groupes de Grunge et de Punk, mais aussi d’incorporer de la batterie Jazz, des paradiddle, des ghost notes... Sans en faire une démonstration technique outrancière, j’avais envie d’incorporer ces ingrédients.
Sarah : Difficile de te répondre, car les défis sont très différents à chaque fois. Ecrire une chanson, c’est des mois sur une guitare à chercher la musique sans rien trouver, puis soudainement, en deux secondes, un riff qui sort, une partie de morceau qui prend forme... C’est un peu une recherche en mode détective... Pour les paroles, c’est encore différent, c’est un casse-tête.
Victor : Qu’est ce que tu préfères, du coup ?
Sarah : Mais je ne sais pas moi ! Je trouve tout ça très stimulant ! Qu’il s’agisse de l’élaboration de la musique, des paroles... Quant au reste, c’est plus du lâcher-prise.
La fée Rockette aime beaucoup votre EP. Pour vous remercier de votre contribution à la cause, elle vous propose de passer la journée avec l’artiste de votre choix. Qui choisissez-vous ?
Sarah : J’aimerais passer la journée avec Bjork. C’est une artiste fascinante ! Elle fait passer beaucoup de choses par sa musique, et j’aimerais savoir d’où ça vient vraiment, comment elle travaille, où elle travaille...
Victor : J’opterais pour le batteur de Gojira, Mario Duplantier. Son jeu m’intéresse. J’ai des progrès à faire sur la double, et comme il fait du Death, il pourrait m’enseigner un truc ou deux. (Rires) Mais ce n’est pas qu’une réponse intéressée : c’est un gars super, humainement, et j’aime beaucoup son parcours. Gojira a une carrière exemplaire. Ils ont commencé à faire du Death dans le Sud-Ouest de la France, et ils sont maintenant l’un des plus gros groupes du Monde. Je les tiens en haute estime.
Que va faire Yuzu dans les prochains mois ?

SHAKIN'STREET - Psychic (2014)
Victor : Le 15/01/2019 on a un passage à la radio Metal Hangar, de Fréjus. Le 18/01/2019, on fait la première partie d’un concert Punk au Labo 25 (Le Cannet), organisé par Punk Is Dead ASSO. Le 19/01/2018, on ouvre pour LGG " Les Grandes Gueules " Tribute To Trust et pour Shakin' Street Officiel à l’ Altherax Music de Nice. A moyen terme, en juin, on participera au Montaurock Festival, le festival Punk de Montauroux. Ultérieurement, on aimerait mettre en place une tournée d’une dizaine de dates à travers la France : Marseille, Nantes, Rennes, Brest, Lyon, Nice évidemment...
Après l’EP, avez-vous déjà des nouvelles compos ?
Victor : Mais oui, on a trois morceaux terminés, et un autre en cours.
Toujours Sarah à la composition ?
Victor : Toujours ! Elle est très motivée, et je n’ai pas envie de perturber son processus de composition car je sais qu’elle est lancée et que le résultat me plaira. Mais à l’avenir, j’ai vraiment envie d’incorporer du synthé analogique. Je pense que ce sera le gros rajout, si on devait faire un album en suivant.
Un titre Rock qui pourrait être votre devise ?
Victor : Je pense au slogan de Lemmy, Born To Lose, Live To Win. C’est clairement la citation qui me définit complètement. Quand on commence dans la musique, quelle que soit son origine sociale, on naît tous avec les mêmes cartes. On ne peut pas s’acheter une carrière. Au début, on est tous égaux, inconnus et perdants. C’est un beau combat que d’essayer de promouvoir sa musique.
Il ne reste de place que pour un album sur l’arche de Noé pour reconstruire le Rock dans la bonne direction. Lequel y placez-vous ?
Victor : Tool, Lateralus.
Sarah (après une grande inspiration qui donne bien la mesure du choix cornélien qu’on lui impose) : J’aime beaucoup de choses à la fois, alors... Je n’ai pas envie de dire Nevermind, c’est trop classique, même si c’est l’album qui est a tout déclenché chez moi... Je dirais le Song For the Deaf, de Queen Of The Stone Edge.
Le mot de la fin ?
Victor : Supportez la scène locale ! Merci pour cette interview.
Merci à Yuzu pour son accueil.
Ecouter Yuzu : https://yuzutheband.bandcamp.com/releases
Liker Yuzu : https://www.facebook.com/YUZUtheband/
Nous remercions Copyright XIX et Adrien Lbf pour leur photo d’illustration et leur aimable autorisation.