HARD FM

ART NATION (hard mélodique), Inception (09/06/2023)

Le 08/07/2023

Le songwriting sans faute et le talent des musiciens aboutit à un album de hard mélodique relevé, avec une face pop assumée, qui parvient à unir le plus souvent les deux univers pour le meilleur.
Par Ahasverus
Art Nation est un groupe fondé à Göteborg — capitale européenne du rock ? — en 2014 par et pour le chanteur Alexander Strandell (Diamond Dawn, Crowne).
Art nation band
Ces Suédois sortent leur premier album, « Revolution », en 2015. Mixé par l'incontournable Jacob Hansen (Amaranthe, U.D.O, Arch Enemy), il présente des compositions  très académiques orientées AOR/hard mélodique. 
Art Nation signe alors chez Sony Music Entertainment. Il place un morceau  à la cérémonie d'ouverture de la Gothia Cup, une compétition de football internationale. Cette prestation lui donne l'occasion de jouer devant un public de 60 000 personnes, sans même parler de l'impact télévisuel.
Parallèlement, Art Nation partage la scène avec des géants comme Europe, Twisted Sister ou Dokken.
En 2017, Art Nation sort « Liberation », son deuxième album. Il est bien plus heavy, que « Revolution ». Sans pour autant renoncer à la fibre mélodique, il marque une évolution dans la musique du groupe en lui conférant des orchestrations pop plus modernes. Art Nation vient de trouver son style et a heureusement évité de s'enfermer dans une FM sclérosée. Côté son, Jakob Hermann (In Flames, Evergrey) et Jacob Hansen sont aux manettes. 
En 2019, Art Nation revient avec un dix pistes de seulement trente-cinq minutes : « Transition ». Les éléments pop et symphoniques de sa musique sont soulignés par plusieurs webzines (Music Waves, Metal Integral).
Le 09/06/2023, Art Nation revient chez Frontiers Music srl avec un nouvel album : « Inception ».
Art nation
Alexander Strandell précise à propos de cet opus : « Le nouvel album correspond à ce que Christoffer et moi voulions qu'Art Nation soit depuis le début, en 2014. Un mélange de chansons mélodiques, heavy, pop/hard rock avec de grands refrains et des mélodies épiques, avec une solide amitié. »
Le songwriting de ce quatrième long format semble vouloir se faire encore plus accrocheur, avec le bien nommé « Brutal & Beautiful », un titre d'ouverture qui indique que la tendance est à l'accélération.

Le second titre, « The Last Of The Burned », le confirme dans un parfait prolongement du premier.
Art Nation est d'humeur heavy (« Fight Fire With Fire », « Somewhere I Know I Belong »), avec des descentes de manches qui font penser à Nils Courbaron (Sirenia) et des partis pris électro-pop jusque dans la manière d'aborder le chant (« Superman »).
L'aspect rock mélodique/AOR reste bien sûr une composante essentielle de l'univers du groupe (« The Legend Reborn », « Powerless », « 1001 »).  

Une ribambelle de riffs accrocheurs s'enchaînent dans des formats de trois à quatre minutes, juste ce qu'il faut pour taper en coeur de cible.
Le songwriting sans faute et le talent des musiciens aboutit à un album de hard mélodique relevé, avec une face pop assumée, qui parvient à unir le plus souvent les deux univers pour le meilleur.
H.E.A.T, Within Temptation et Amaranthe sont les points de repères fréquemment cités par les webzines. Nous ajouterons à la liste Kissin' Dynamite (« Brutal & Beautiful », « Somewhere I Know I Belong »).
Il va sans dire qu'« Inception » est à découvrir.

SUPREMACY (hard mélodique), Influence (30/06/2023)

Le 04/07/2023

Pleinement calibré pour séduire les amateurs d'un hard-rock US légèrement AOR,  « Influence » a pour lui l'avantage certain de ne pas céder pleinement aux sirènes de la FM grâce à quelques propositions bien placées qui viennent muscler son relief.

Par Ahasverus

Huit ans après « Leaders », un album plus qu'honorable, SUPREMACY revient avec un nouveau chanteur.
Enfin, nouveau... façon de parler ! Gus Mosanto (ex-Adagio) a rejoint la formation colombienne en 2017 !
C'est que si depuis 2009, année de sa fondation, Supremacy n'est pas resté inactif (concerts avec Scorpions, Cinderella, Extreme, Sebastian Bach, etc), le groupe de Bogotta n'en est qu'à son second effort discographique, et c'est la seule trace tangible de son existence pour le public français.
Voici donc « Influence », son nouvel album, qui vient combler cette lacune.
Supremacy influence
Il est livré dans un artwork signé Joey Polycarpo.
Si « Leaders » (2015) était déjà bon,  la voix mâle de Gus Monsanto tire incontestablement Supremacy vers le haut. « Influence » fait passer l'impression laissée par « Leaders » de « bonne » à «  forte ».
Musicalement, Supremacy officie dans le hard US. Il y ajoute clairement une bonne touche d'AOR, mais un AOR plutôt large d'épaules (« Sin Paradise », « Sirius »).

L'intervention d'un saxophone apporte une touche originale en milieu d'album, et le morceau  « Dancing With The Devil », avec ses choeurs bien balancés,  se distingue aussi par son pont plein de swing sur lequel les instruments évoluent à l'unisson.
Le style peut encore se renforcer et s'éloigner des radios quand Supremacy durcit son jeu (« Indigo Children ») et nous sert un titre plus incisif, clairement construit comme un Skid Row (« Dance For Me »).

D'une manière générale, « Influence » est construit sur un excellent songwriting, parfaitement épousé par la voix de Mosanto, qui se fait tantôt puissante et agressive, tantôt chaude et caressante. Ce chaud/froid est pleinement calibré pour séduire les amateurs d'un hard-rock légèrement AOR (« My Time ») et, si tel est votre cas, vous devriez lui céder dès la première écoute. Il a pour lui l'avantage certain de ne pas s'abandonner pleinement aux sirènes de la FM et il évite la linéarité avec quelques propositions bien placées qui viennent muscler son relief.
On note la présence de Bruce Kulick (Kiss), qui gratifie d'un solo la seconde piste de cet excellent album qu'il convient de ne pas rater et qui entre dans nos recommandations pour cette année 2023.

On précisera aussi que le Danois Jakob Hansen (U.D.O, Epica, Dagoba), désormais incontournable, a assuré le mixage de cet opus.

RONNIE ATKINS, Make It Count (sortie le 18/03/2022 - chronique)

Le 23/04/2022

L'un des  grands albums de l'année 2022 en termes de rock mélodique ou de hard FM.

Disponible depuis le 18/03/2022 chez Frontiers Music srl, « Make It Count » est le deuxième album solo de Ronnie Atkins, le chanteur de Pretty Maids.
Ronnie atkins artwork
Il s'agit d'un douze titres d'une durée totale d'environ cinquante-quatre minutes.
Comme pour l'album précédent, le chanteur danois s'est entouré d'un casting haut en talents parmi lesquels des membres de Pretty Maids, mais pas seulement, loin s'en faut ! (line-up complet in fine)
Les compositions sont nées sous la guitare ou le piano de Ronnie Atkins qui s'est assuré la collaboration de Chris Laney (Pretty Maids) aux arrangements et à la production.
L'album vous accroche avec le titre « I've Hurt Myself (By Hurting You) » qui saura vous attraper dès son premier couplet.

La voix totalement maîtrisée du chanteur de Pretty Maids est toujours bien là et la maladie contre laquelle il se bat n'a en rien entamé son énergie.
Rock mélodique, hard FM, les titres se succèdent avec brio en cultivant toujours un côté catchy (« Unsung Heroes ») très agréable.

L'accent sait aussi se faire plus heavy (« Rising Tide », « Blood Cries Out », « All I Ask Of You »), sans jamais renoncer au sens mélodique au sein d'un songwriting redoutable d'efficacité.

En hit maker, Ronnie Atkins enchaîne donc les bons morceaux dans un album où l'attention est sans cesse relancée par un couplet ou un refrain d'une veine FM bien pensée.
« Make It Count » se termine par la chanson qui donne son titre à l'album. Plus pop, il commence comme une ballade à la Elton John et s'éloigne un peu des pistes précédentes.
Sur la durée, ce nouvel album de Ronnie Atkins inscrit un grand nombre de titres redoutables à son compteur et s'impose ainsi comme l'un des  grands de l'année en termes de rock mélodique ou de hard FM. Bien composé, il est interprété avec la plus solide expertise et a bénéficié d'un son adapté. Si vous aimez ce style, laissez-vous aller avec cet album d'une qualité exceptionnelle, on prend le pari qu'au fil des écoutes vous n'aurez pas à le regretter puisqu'il est, tout simplement, incontournable.

Les Critiques :

  • Un album remarquable dépassant même en qualité son auguste prédécesseur.
    Music Waves
  • Très mélodique et accrocheur, ce Make It Count nous démontre encore une fois les talents de compositeur du vocaliste danois.
    Aux Portes Du Metal Webzine
  • L’ensemble de ce Make It Count atteint un niveau d’excellence inouï.
    Métal Intégral
  • Chaque titre est un hit potentiel.
    Metal News

Tracklist :
01. I've Hurt Myself (By Hurting You)
02. Unsung Heroes
03. Rising Tide
04. Remain To Remind Me
05. The Tracks We Leave Behind
06. All I Ask Of You
07. Grace
08. Let Love Lead The Way
09. Blood Cries Out
10. Easier To Leave (Than Being Left Behind)
11. Fallen
12. Make It Count
Durée totale env. 54mn

Line Up :

  • Ronnie Atkins : chant
  • Oliver Hartmann : Guitare
  • Pontus Norgren (The Poodles) : Guitare
  • John Berg (Dynazty) : Guitare
  • Chris Laney (Pretty Maids) : guitare, claviers
  • Anders Ringman (Animal) : Guitares acoustiques
  • Allan Sørensen (Pretty Maids) : Batterie
  • Pontus Eggberg (Treat) : Basse
  • Morten Sandager (Pretty Maids) : Claviers
  • Linnéa Vikström Egg (At The Movies) : Chœurs

Discographie :

  • One Shot (2021)
  • 4 More Shots (EP)
  • Make It Count (2022)