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chronique
PUB JACK, Pub Jack (2021)
Le 07/09/2022
Un hard à la française d'une grande qualité, qui rappellera aux amateurs le temps béni où Trust, Téléphone et Karoline tenaient le haut du pavé.
Séance de rattrapage pour un album coup-de-coeur que nous découvrons sur le tard (il est sorti en décembre 2021) mais dont il serait péché de ne pas parler tant il a sa place dans la production hexagonale ce premier album éponyme du groupe Pub Jack.
Pub Jack est un trio de hard-rock formé en 1991 à Nîmes. C'est donc un combo longuement rodé qui présente ce premier opus dix titres d'une durée d'environ trente-quatre minutes. Le format parfait pour proposer un produit compact qui ne lâche jamais l'oreille de l'auditeur.
D'ailleurs il vous prévient dès l'ouverture avec « Tu n'y résisteras pas », un titre rapide, avec une section rythmique qui martèle la cadence au galop façon Vulcain.
La suite (« Foyer de Haine », « Ca Pue le Bonheur », « Jamais Millionnaire ») nous entraîne sur les terres australiennes de manière totalement crédible. On pense à Rose Tattoo, à AC/DC mais aussi à ce champion du hard hexagonal qu'est OVERDRIVERS.
La voix écorchée de Bernard Chastaloff est taillée pour le genre. Elle se permet des fantaisies (« Sex Fun Luxure », « A Chacun Sa Haine », « Prédateur ») qui démontrent sa maîtrise du registre. L'album se conclut sur le boogie rock de « Prédateur ».
Sur l'ensemble, les textes à caractère social ou grivois (« Sex Fun Luxure / Pourvu qu'elle tienne / Pourvu qu'elle soit dure ») sont sans conteste la cerise sur le gâteau.
Les riffs sont accrocheurs, les choeurs rappellent ceux d'un Rose Tattoo, tout est exécuté au cordeau et la production est celle qu'il fallait.
Loin d'être une simple curiosité, très efficace dans ses riffs, « Pub Jack » est donc un hard à la française d'une grande qualité, qui rappellera aux amateurs le temps béni où Trust, Téléphone et Karoline tenaient le haut du pavé. Un album parfois survolté, toujours efficace, avec un affichage qui sent l'underground à plein nez (pas de site internet, pas de page Facebook, une distribution artisanale). Il pourrait bien devenir culte et il n'a pas fini de tourner sur le lecteur d'Ahasverus. Filez l'écouter !
« Pub Jack » est disponible à l'achat en physique sur demande auprès de Bernard Chastaloff.
Les Critiques :
- Pub Jack démontre que l’on peut faire du « Franchouille Hard Rock » avec beaucoup d’efficacité, de talent et de fun.
Hard Rock 80 - Un hard-rock de tradition chanté en Français qui ravira à la fois les fans d'AC/DC et Rose Tattoo, et ceux de feu Vulcain.
Rock Hard France
Tracklisting :
01.Tu n’y résisteras pas
02.Foyer de haine
03.Ça pue le bonheur
04.Jamais millionnaire
05.Sex fun et luxure
06.A chacun sa haine
07.Toujours mariés ….
08.Solitaire
09.Saute
10.Prédateur
Durée : env. 34mn
Line-Up :
Bernard Chastaloff (Basse, Chant)
Yvan Chastaloff (Batterie)
Thomas Pappalardo (Guitare)
Wraith - Black Knife - Graveripper - Unholy Night : Faster Than the Fucking Devil (split album - 2022)
Le 05/09/2022
Si vous êtes amateur de thrash metal, jetez une oreille sur « Faster Than the Fucking Devil », un split-album proposé le 02/09/2022 par le label américain Wise Blood Records.
Son artwork est signé Eyedust.
Cette galette propose quatre formations pour un total de onze pistes.
Wraith ouvre la voix pour trois titres d'un thrash old school typique du genre et qui n'est pas sans rappeler les débuts de Metallica et ses accélérations speed metal.
Black Knife prend ensuite la main pour trois morceaux et patine l'album d'un son plus punk, joué dans l'urgence — aucune des trois compositions n'atteint les trois minutes — tirant sur le black dans des accélérations fulgurantes.
Graveripper garde le pied au plancher et les vociférations de son chanteur n'apportent aucune pause sur les trois titres proposés. Le son est plus cru pour cette formation qui se caractérise par un sens du riff parfaitement solide.
Seule participation qui ne soit pas américaine sur ce split-album, Unholy Night est Moscovite. Il conclut l'opus avec deux titres thrash'N'roll à la dissonnance bienvenue, bien exécutés, au son un peu plus clair que les précédents morceaux.
« (Call Me) The Destroyer », « Land Of The Dead », « Satanic Commander », « Tomb Of The Opressor » ou encore « Louder, Angrier », les titres colorés des compositions de cette galette vous donneront le ton de son écoute. Si le son peut manquer d'homogénéité, ce qui s'explique par le contenant, « Faster Than the Fucking Devil » reste dans la course en proposant de bonnes compositions d'un thrash énergique et instantané taillé pour les amateurs de old school.
Le Lien :
THE HU, Rumble Of Thunder (sortie le 02/09/2022 - chronique)
Le 05/09/2022
La confirmation que The Hu est un groupe hunnique qui s'inscrit de façon pérenne sur le wall of fame du métal international.
Formé en 2016 à l'initiative de Dashka, un chanteur, acteur et producteur de musiques et de clips mongol, The HU est un groupe de Oulan-Bator qui mélange des influences traditionnelles à la musique métal en utilisant des instruments ancestraux (morin khuur) et amplifiés ainsi qu'un chant de gorge (khöömii) en langues anglaise ou mongole.
Après quelques single-clips ambitieux, The Hu présente en 2019 son premier album « The Gereg » réédité en 2020 dans une version Deluxe loin d'être anecdotique puisqu'elle voit la participation en titres bonus de Jacoby Shaddix (Papa Roach) et de Lzzy Hale (Halestorm).
The Hu qualifie son style de Hunnu (= Huns) Rock. Il précise à FRENCH METAL :
« Nous jouons du Hunnu Rock. C'est un nouveau style que nous avons apporté, qui consiste en un mélange d'Orient qui rencontre l'Occident, du passé qui rencontre le futur, de traditions qui rencontrent la modernité, et nous avons notre propre manière de chanter et de jouer nos propres instruments. » (retrouvez l'intégralité de cette interview ici)
Sur FRANCE 24, il complète : « Notre message est aussi universel dans le sens où nous attachons une grande importance à la préservation de la Terre. La nature est un élément très présent dans nos vies, elle nous inspire. » (retrouvez l'article complet ici)
Porteur de la culture traditionnelle de son pays à l'international où il récolte des lauriers, le groupe s'est vu décerner la médaille de l'Ordre de Gengis Kahn, et la banque nationale de Mongolie annonçait en 2021 la création d'une monaie à son effigie. (source : Wikipedia)
Le 02/09/2022, The Hu revient via Better Noise Music avec un nouvel album :
« Rumble Of Thunder »
Plus qu'un cabinet de curiosités « Rumble Of Thunder » est un mélange harmonieux d'influences folkloriques et de musique moderne.
Cinq instruments traditionnels et trois instruments propres à la musique rock ont été employés pour arriver à ce métal exclamatif, scandé, martial, porté par des choeurs percutants. Le chant en Mongol glisse parfaitement bien sur des compositions qui parviennent à garder de titre en titre votre attention malgré une durée totale d'écoute d'une heure et huit minutes.
Catchy, sachant se diversifier, l'univers de The Hu peut lorgner sur la country américaine (« Triangle »), la musique celtique (« Teach Me ») ou la ballade épique (« Mother Nature ») tout en gardant ses propres racines folk — présentes jusque dans le chant — constamment exploitées avec réussite. Après le succès de « The Gereg » et quelques covers remarquées, ce deuxième album est donc la confirmation que The Hu est un groupe hunnique qui s'inscrit de façon pérenne sur le wall of fame du métal international.
Paris, Lyon et Toulouse sont sur le parcours de sa tournée européenne.
Les Critiques :
- L’un des enjeux de ce second album est ainsi de convaincre les éventuels derniers sceptiques que, au-delà du buzz, The Hu est avant tout un véritable groupe, avec un projet, des idées, et les ambitions qui vont avec.
Radio Metal - The Hu oscille entre grandiloquence et intensité pour livrer un album à la croisée du passé et de la modernité.
RockUrLife - The Hu confirme son statut de groupe de rock original et puissant.
HARD FORCE
Discographie :
- The Gereg (2019)
- Rumbling Thunder (2022)
Les Liens :
CANCEL THE APOCALYPSE, Terminus Stairway (2022)
Le 04/09/2022
Cancel The Apocalypse naît sous l'impulsion d'Arnaud Barat (guitare acoustique/piano) et d'Audrey Paquet (violoncelle). Il se définit comme l’union de musiciens de la scène métal/hardcore et de musiciens classiques. Il cite pour influences Jean-Sébastien Bach, Franz Schubert, Claude Debussy et Eric Satie pour la partie classique, Nirvana, Rage Against The Machine et System Of A Down pour le côté métallique.
Photographie Eric Imbault
Le groupe explique son cheminement à Rock'n Force :
« L’idée a fait son chemin progressivement avec certaines évolutions du Metal depuis la fin des années 90. On a d’abord adoré des morceaux comme Kaiowas, Jasco et Itsari de Sepultura, qui introduisaient la guitare acoustique dans des albums de Metal. Ensuite le S&M de Metallica, où c’était tout l’orchestre qui faisait son entrée, et puis il y a eu System of A Down et ses sonorités arméniennes. A partir de là, on a vraiment eu le fantasme de créer un projet, dont le concept reposerait là-dessus : faire du Metal acoustique. » (retrouvez l'interview complète du groupe sur ce lien)
Audrey et Arnaud sont diplômés du Conservatoire de Bordeaux. Ils sont rejoints dans leur projet par le chanteur Matthieu Miegeville (My Own Private Alaska, Psykup) et par le batteur Jérémy Cazorla (Shake Us) avec lesquels ils sortent un premier album en 2016, « Our Own Democracy ». Puis Karol Diers (GOROD) reprend les fûts et le quatuor invite Catherine Févai (alto) pour présenter le 10/06/2022 via KLONOSPHERE un second album :
« Terminus Stairway »
« Terminus Stairway » est un neuf pistes d'environ trente-trois minutes. On lit dans W-Fenec :
« Les neuf morceaux de l'album ont été écrits dans leur structure finale en trois jours seulement. Des fois, des tragédies de vie te font voir la musique et l'écriture comme le salut pour surpasser des douleurs psychologiques. C'est ce qui s'est passé, et ça a été un formidable accélérateur de l'aventure. » (retrouvez ici l'interview dans son intégralité)
L'artwork est signé Jouch. Le groupe raconte à Tvrocklive :
« Terminus Stairway représente l’idée d’un voyage. Sur la pochette, on voit le croisement d’un chemin de fer et des escaliers. La route qu’on emprunte dans la musique ou dans l’art est parfois incertaine. On s’attend à ce que quelque chose arrive et pourtant cela ne se produit pas. Cette idée d’incertitude dans la vie, sur la route et sur le croisement entre les gens. L’incertitude repose aussi sur qui on va rencontrer et des effets que cela va produire. » (retrouvez l'intégralité de cette interview ici avec notamment une explication par le groupe des thématiques de l'album piste par piste).
Capables des plus belles éclaircies comme de lignes hystériques, « Terminus Stairway » propose le mariage heureux de la musique baroque et du métal, arrivant à un métissage de mélodies très aérées capables de montées en puissance au gré de son impressionnant chanteur.
On parle de hardcore ou de post-hardcore, c'est possible. Nous y voyons un rock proche des grands concept-albums des 70's, voire un prog rock, qu'un chant saturé d'une grande maîtrise vient parfois secouer. Aussi la mention spéciale est-elle destinée à Matthieu Miegeville, pertinent dans n'importe quel style et qui semble transmettre ses humeurs à la musique, l'entraînant sur tel ou tel versant au gré de sa voix. L'ensemble donne un album original, intéressant, très expressif, vivant et remarquablement mis. Si vous l'avez raté à sa sortie, c'est le moment de vous rattraper. Ce séducteur est capable d'emporter le public le plus large.
Cancel The Apocalypse est en concert à Metz le 28/10/2022, à Lille le 29/10/2022, puis à Castres le 02/12/2022.
Les Critiques :
- La surprise est à nouveau au rendez-vous, toujours aussi fraîche et évanescente.
Rock Made in France - Une sorte de bouillon de culture des plus plaisants.
Aux Portes Du Metal Webzine - Un groupe original à découvrir de toute urgence !
Metal Obs' Magazine
Track listing :
01- Where is Soledad ?
02- Antartica
03- Promise me (we're not
lost)
04- Only a giant
05- Napoli
06- Call for redemption
07- Alba nueva
08- I should never have a stop
09- How they killed Daddy
Durée totale : env. 33mn
Line-Up :
- Matthieu Miegeville (chant)
- Barat Arnaud (guitare acoustique/piano)
- Paquet Audrey (violoncelle)
- Karol Diers (batterie)
- Catherine Févai (alto)
Discographie :
- Our Own Democracy (2016)
- Terminus Stairway (2022)
Le Lien :
TONIC BREED, Fuel The Fire (EP - 2022)
Le 22/08/2022
Tonic Breed était un groupe de thrash/heavy norvégien qui prenait naissance en 2006 sous la forme d'un quatuor. Après trois albums, il splittait en 2019. Mais son guitariste/chanteur Patrik K. Svendsen décidait de le ranimer sous la forme d'un projet solo dont il présentait au cours de l'été 2022 le premier opus :
« Fuel The Fire »

« Fuel The Fire » est un EP quatre titres, un patchwork thrash d'environ seize minutes réalisé dans plusieurs pays avec des ingénieurs du son différents et des musiciens aux styles variés.
On trouve ainsi :
- Dirk Verbeuren (Megadeth) et Bernt Jansen (Artch/Wig Wam) sur la première piste, Fuel The Fire
- Björn Strid (Soilwork) et Martin Skriubakken (Endezzma) sur le titre No Rocks On The Scotch
- Oliver Palotai (Kamelot) sur le morceau suivant, H. E. Antagonist
Les quatre pistes sont signées Patrik K. Svendsen.
Le ton d'ensemble est donné par le titre « Fuel The Fire ».
Le morceau rappelle immanquablement le son des groupes de la Bay Area du début 80's.
Les morceaux sont bien structurés, d'une complexité intéressante et fluide, servis par une production puissante. L'interprétation est évidemment totalement maîtrisée. Elle tisse un mur de riffs particulièrement dense. La conclusion arrive avec « Blood Moon » un titre plus lent, sans invité, mais qui reste pertinent. Tout à la fois moderne et respectueux d'une certaine tradition, « Fuel The Fire », l'EP, a de quoi satisfaire les amateurs de thrash metal les plus exigeants. Il est disponible depuis le 22/07/2022.
Le Lien :