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CHANTEUSE
HELI ANDREA quitte MOBIUS
Le 18/06/2022
Mobius a annoncé en fin d'après-midi le départ de sa chanteuse Heli Andrea, présente dans le groupe depuis ses débuts discographiques.
Les Lyonnais annoncent la séparation en ces termes :
« Après pas loin de dix ans de bons et loyaux services Heli a décidé de quitter Mobius pour se focaliser sur d'autres projets.
Le départ de notre frontwoman, de la voix qui a porté The Line et Kala, est un tournant majeur pour le groupe. On tient à remercier Heli du fond du cœur. Elle a su être le pilier du groupe à de nombreux instants et son énergie, ses idées, et sa voix hors norme ont été sans aucun doute des éléments clés dans le succès du groupe.
Nous avons été honorés d'avoir pu travailler et grandir avec elle, à la fois en tant que musiciens et en tant que personnes. Au long de toutes ces années nous l'avons vue se développer pour devenir la très talentueuse chanteuse qu'elle est aujourd'hui. Nous n'avons aucun doute quant à son avenir qui s'assure être plein de projets tous plus incroyables les uns que les autres, et nous vous invitons à la suivre sur sa page personnelle pour ne pas en perdre une miette !
Il nous reste une chanson à vous dévoiler, qui clôturera le chapitre de "ce" Mobius dans sa version actuelle et dont nous re-parlerons très bientôt.
Pour la suite du projet, nous restons quatre musiciens déterminés à faire vivre la musique qui nous tient à cœur et nous vous en dirons plus très bientôt. »
Heli Andrea poursuit :
« Après plusieurs mois de réflexion, c'est avec le cœur léger que je vous annonce que je quitte Mobius, mon premier "vrai" groupe, pour d'autres aventures. Je suis fière et heureuse de ce que nous avons accompli ensemble.
Mobius a été pour moi un formidable terrain de jeu et d'expérimentations. J'y ai fait mes premiers concerts, mes premiers enregistrements professionnels, réalisé mes premiers clips, partagé mes textes et mon imaginaire, appris à m'ouvrir aux autres et à assumer ma personnalité artistique. Au-delà d'un simple groupe, Mobius a été une école qui m'a forgée et m'a permis de me trouver.
Cela m'a encouragé à me professionnaliser, en chant et dans tous les à-côtés qui touchent au développement d'un groupe.
Après deux albums, et des changements dans ma vie personnelle (et dans le monde), et alors que nous commencions la composition d'un troisième opus, je me suis rendue compte que je souhaite aujourd'hui prendre d'autres chemins. J'aspire à un rythme différent et à une autre façon d'évoluer au sein d'un groupe. Poursuivre avec Mobius m'apporterait de la frustration, et je pense qu'il faut se sentir pleinement sur la même longueur d'onde pour développer de façon authentique un univers musical.
Je suis honorée d'avoir eu la chance de relever les challenges musicaux de Guillaume et Adrien (principaux compositeurs et fondateurs du groupe) et d'avoir fait mes armes auprès de ces quatre talentueux musiciens. Heureuse aussi d'y avoir trouvé des amis et d'avoir grandi à leur côté.
Je souhaite à mes camarades du groupe qui m'ont acceptée avec ma joie et mes idées farfelues, mes doutes et ma timidité des débuts, de poursuivre leurs projets musicaux, peu importe la forme qu'ils prendront, tant qu'ils leur apportent joie, rêves et imagination. Selon moi moteurs essentiels à toute avancée personnelle. »
Originaire de La Réunion, implanté à Lyon, le groupe de métal progressif Mobius a commencé sa carrière vers 2013. Très technique, influencé par les musiques du monde, il a su s'imposer nettement sur la scène progressive française et conquérir une fanbase internationale en deux albums. Il travaille actuellement sur son troisième long format, qui succédera à « Kala » que marquaient des influences indiennes.
Côté technique, la chanteuse Heli Andrea n'est pas en reste : elle pratique différents types de chant dont sont imprégnés les titres de Mobius. Elle a collaboré à plusieurs projets (Avaland, Midnight Jazz Club, Pollen) dont les principaux sont OLANE et Odd Covers (avec Adam Janzi, le batteur de VOLA).
Un dernier morceau de Mobius avec Heli Andrea au chant devrait être livré avant que la page ne soit définitivement tournée.
Compte tenu de la somme des talents et du potentiel développés sur leur parcours discographique, nous suivrons bien sûr la suite de la carrière d'Heli comme de Mobius avec la plus grande curiosité.
On souhaite le meilleur à Mobius et Heli Andrea dans leurs projets respectifs !
- Mobius : https://mobiusofficial.bandcamp.com/album/kala
- Heli Andrea : heliandrea.com
THE SOAPGIRLS, In My Skin (2022)
Le 18/06/2022
Après trois albums dont un double, The SoapGirls reviennent en ce 18/06/2022 avec un nouvel opus :
« IN MY SKIN »
Duo sud-africain composé de Camille et Noemie Debray, The SoapGirls marquaient leur entrée dans le monde du (revolt-)rock en 2015 par l'album « Calls For Rebellion ». Elles récidivaient en 2017 avec « Society's Reject » puis en 2019 avec le double « Elephant In The Room » qui comprenait deux titres en version française (« One Way Street », « Sugar Gets You High »), les soeurs étant nées à Paris.
Nul n'est prophète en son pays ? The SoapGirls ont à l'heure actuelle acquis une certaine popularité en Angleterre et dans quelques pays d'Europe mais leur audience reste plus confidentielle dans l'hexagone.
Le duo (certainement renforcé à nouveau de Redd Valentino Debray, frère des demoiselles) présente donc son quatrième album, quatorze titres développés en un peu plus d'une heure.
« Breathe » marque une entrée fracassante avec un riff brut et accrocheur, contrebalancé par la voix pop, presque shoegaze, de Noemie Debray au chant lead.
Camille Debray prend les rênes sur le titre suivant, avec un phrasé plus malsain, les guitares bien en avant.
Les soeurs alternent ainsi les passages plus ou moins sombres, recourent à des ajouts de chant saturé (« Psycho », « Kill Breed ») dans des morceaux pouvant révéler beaucoup d'efficacité (« In My Skin », « She Don't Wanna ») pour composer un album fidèle à l'univers de The SoapGirls, un monde qui emprunte au rock, au punk, au grunge, à la pop et à la darkwave.
Outre la dualité du chant tenu par Camille et Noémie, The SoapGirls se distinguent par une énergie scénique remarquable et on vous recommande hautement leur show spectaculaire (elles sont, en live, soutenues par le batteur britannique Sam Ogden) si leur route venait à croiser la votre, et c'est là tout le mal qu'on vous souhaite !
Line-Up :
- Camille Debray : chant/basse
- Noemie Debray : chant/guitare
Discographie :
- Calls For Rebellion (2015)
- Society's Reject (2017)
- Elephant In The Room (2019)
- In My Skin (2022)
Le Lien :
TARAH WHO? dans l'hexagone
Le 17/06/2022
Tarah Who? était récemment à Clisson. Le duo complète sa tournée hexagonale par quelques dates avant de regagner les USA.
Photo Credit : Denis Lecocq
Voici les dates annoncées :
- Nivillac le 21/06/2022
- Paris le 28/06/2022
- Biarritz le 02/07/2022.
Plus de précisions sur le site officiel du groupe qui vient d'autre part de présenter un nouveau clip intitulé Toast To The Brave, dirigé par Javier Caudillo.
Tarah Who ? :
Chant/Guitare : Tarah G. Carpenter
Batterie/Chœurs : Coralie Hervé
Discographie :
Little Out There (11 titres 2014)
Federal Circle of Shame (5 titres 2016)
Half Middle Child Syndrome (5 titres 2017)
64 Women (5 titres 2020)
Supposedly A Man (8 titres 24/09/2021) Label M&O Music
THE PRIZE, The Prize (2022)
Le 14/06/2022
Ca faisait un moment que nous n'avions pas eu de nouvelles discographiques de Maggy Luyten (Ayreon, Beautiful Sin) ! Précisément depuis « Dead Sun » (2016), un très bon opus qui voyait cette grande voix du Metal succéder le temps d'un album à Jo Amore (Kingcrown) au sein de NIGHTMARE, avant d'être elle-même remplacée par Ma Die (Faith In Agony).
Maggy Luyten écumait ensuite les salles avec Akoustik Thrill , un cover-duo acoustique complété par Christophe Godin (Gnô, Mörglbl). La complicité, le plaisir même, étaient évidents entre la chanteuse et le guitariste. Si bien que ce dernier débauchait Aurel Ouzoulias (Satan Jokers) et Ivan Rougny, ses comparses, respectivement batteur et bassiste de Mörglbl. Le quatuor baptisait son association THE PRIZE.
C'est donc quatre virtuoses qui présentent devant nous la promesse d'un premier album éponyme non convenu, dévoilé dans l'intégralité de ses cinquante-deux minutes le 27/04/2022.
Un premier bravo pour la pochette, et pour ces figurines du groupe confectionnées par l'inventive Maruš Poppins.
L'expertise de ces quatre musiciens n'est plus à débattre. Elle s'exprime au fil des onze pistes, complexes sans être hermétiques, qui misent sur la singularité plutôt que sur la technique.
Le chant de Maggy Luyten, puissant, rugueux, est, pour tout dire, de plus en plus impressionnant (« I Swear »). Il confirme un timbre unique à grande polyvalence. Maggy nous gratifie d'accroches particulièrement agressives (« Blood Red Ink »).
Quelque chose de féérique, à la Tim Burton (ou à la Danny Elfman pour rester dans un registre musical), émane du climat général (« Garden Of Bones », « Where Rivers Flow Pt. 2 », « Cirkus ») d'un album dont on se plait à admirer la beauté (« Every Scar Tells A Story »).
Cette première proposition s'affirme donc par son originalité, bien que sa trame reste incontestablement métallique. L'alchimie tient certainement à ce casting pointu plutôt qu'à la prédominance d'untel sur le songwriting. « The Prize » est une aventure collective, dense, qui mérite la plus grande attention. Alors son attrait certain vous incitera à en renouveler les écoutes pour en apprécier la richesse. Si vous ne voulez pas réécouter le même album de Metal qu'hier, le même qu'avant hier, un seul conseil : tentez « The Prize » !
Tracklist :
1. Funhouse Mirror
2. Garden of Bones
3. Where Rivers Flow Pt. 2
4. Blood Red Ink
5. Every Scar tells a Story
6. Scarier than You
7. I Swear
8. Out of the Grave
9. Backstreet Chronicles
10. Where Rivers Flow Pt. 1
11. Cirkus
Concerts :
- 23/06/2022 : Clermont-Ferrand
- 25/06/2022 : Rumilly
- 07/07/2022 : Cosmo Guitar Apocalypse 2022 (Grèce)
- 13/07/2022 :Guitare en Scene 2022 - Saint-julien-en-genevois
- 17/07/2022 : Masterclass / Christophe Godin - Guitare en Scene 2022 - Saint-julien-en-genevois
- 22/07/2022 :Communay Rock Fest 2022 -Communay
Le Lien :
KIM MELVILLE - L'interview
Le 13/04/2022
En novembre 2021 la guitariste/chanteuse Kim Melville sortait son premier EP, cinq titres ouverts, teintés de blues et de rock, qui la mettaient sur les traces de Gaëlle Buswel et de Laura Cox. Il était intéressant de faire le point sur ce brillant début de parcours. Voici son interview.
Kim Melville par Rémus Marinelus
« C’est en apprenant des autres et en les mettant en valeur qu’on avance. »
Ahasverus : Bonjour Kim Melville. Êtes-vous une enfant de la balle ?
Kim Melville : Complètement !
Ahasverus : Danse, peinture et dessin à côté de la musique ?
Kim Melville : Oui ! J’ai toujours été intriguée par l’Art sous toutes ses formes. Etant née dans une famille d’artistes (divers et variés), j’ai été intéressée très jeune par tout ce qui touche à l’Art.
Ahasverus : En remontant dans votre enfance, quel est votre premier souvenir musical ?
Kim Melville : Sûrement d’entendre mon papa bosser dans son studio qui était juste à côté de ma chambre quand j’étais bébé !
Ahasverus : Dix ans de piano, c’est une base utile ?
Kim Melville : Très ! Le piano est sûrement l’instrument le plus visuel de tous. Donc le plus logique en terme de solfège. Ça m’a beaucoup aidé à apprendre la théorie, et l’harmonie. En plus de ça jouer du piano me détend beaucoup !
Ahasverus : Et qu’est-ce qui vous fait quitter le piano pour la guitare ?
Kim Melville : Jimi Hendrix.
Kim Melville par Rémus Marinelus
Ahasverus : Que vous apportent trois ans à l’IMEP, section guitare ?
Kim Melville : Ça serait très long d’expliquer tout ce que l’IMEP m’a apporté car c’est autant en terme psychologique qu’en terme de connaissances. L’IMEP m’a ouvert l’esprit sur énormément de genres musicaux et m’a appris à me trouver artistiquement. J’y ai fait des rencontres très importantes, et je me suis pris les murs dont j’avais besoin pour avancer et comprendre comment ça se passe dans la vraie vie entourée de gens mille fois plus doués que toi ! J’ai pu trouver ma singularité grâce à ça et confirmer que c’est en apprenant des autres et en les mettant en valeur qu’on avance.
Ahasverus : « Guitaristiquement », vers quel matériel vos goûts vous portent-ils et pourquoi ?
Kim Melville : Je pense que mon papa m’a transmis l’amour du « matos » donc j’aime bien tout tester. Mais j’aime énormément jouer sur ma Gibson Les Paul Customshop de 1957. Et en terme de pédales, je pense que ma préférée pour le moment reste la Big Muff ! J’utilise la Green Russian Big Muff, et je suis amoureuse de ce son.
Ahasverus : A l’instar de Laura Cox, vous faites vos premières armes en « coverisant » sur Youtube ?
Kim Melville : Effectivement ! Et quand j’ai commencé la guitare (assez tard) je regardais les covers de Laura sur YouTube et c’est comme ça que je l’ai découverte ! J’adore faire ces vidéos, on a beaucoup de chance de pouvoir faire ça ! Celle qui a été la plus fun à faire reste le cover de « Whole Lotta Love » que j’ai fait avec mon père pendant le premier confinement !
Ahasverus : Toute jeune vous placez un morceau dans la série « Joséphine, Ange Gardien »...
Kim Melville : Oui ! Quel plaisir de doubler Stella Trotonda qui était toute jeune à l’époque ! Je n’étais qu’interprète mais c’était une expérience enrichissante qui m’a appris beaucoup sur le milieu du show-business. Haha !
« Je me dirige vers un univers de plus en plus rock. »
Ahasverus : Parmi vos inspirations on trouve le rock, le blues, la country, la pop... Comment votre univers musical s’est-il forgé et quelle place la culture anglo-saxonne tient-elle dans votre vie ?
Kim Melville : Mon univers musical s’est probablement forgé avec les expériences, tous les concerts auxquels je suis allée, toutes les personnes dont j’ai croisé le chemin. Mais aussi et surtout grâce à ma curiosité personnelle.
La culture anglo-saxonne tient une place très importante dans ma vie car la musique que je joue vient de cette culture. J’ai appris à parler anglais très jeune et j’ai toujours eu une obsession pour les cultures américaines et anglaises, et leur Musique.
Ahasverus : Vous citez Kiss, Led Zeppelin, David Bowie, Jimi Hendrix, Sparks parmi vos influences... Pas vraiment votre génération... Héritage familial ?
Kim Melville : Oui...C’est l’éducation que j’ai reçue ! Haha !
Ahasverus : Votre EP éponyme comprend cinq titres aux univers différents, composés entre 2016 et 2020. Parfois rock et rugueux, parfois plus pop et mélodique... Est-ce une carte de visite qui vous représente bien ?
Kim Melville : Oui et non ! Je me dirige vers un univers de plus en plus rock ; les deux chansons plus pop de mon EP (Back on your feet et Time) sont un peu des hommages à mes premières chansons, et à mon enfance ! Je n’exclus pas le pop et mélodique... Mais on se dirige plutôt vers du rock et rugueux !
Ahasverus : Quel souvenir gardez-vous de votre premier clip « Mr My Man » ?
Kim Melville : Le tournage du clip de « Mr My Man » est l'un des plus beaux souvenirs de ma vie. Entourée des gens que j’aime et de mes potes les plus proches ! C’était une journée extraordinaire où j’avais l’impression d’être à ma place pour la première fois. On a beaucoup ri, et on a été accueillis très chaleureusement par Le Barde Atomique, qui est une super salle de concert !
Ahasverus : La pochette de l’EP est assez pastel, avec un côté vintage, usagé...
Kim Melville : Oui, je suis partie sur une idée de Vinyle en hommage à toutes ces heures que je passe chez les disquaires à regarder et acheter des vinyles de groupes de Classic Rock. L’idée derrière ça était de faire une pochette qui attire l’œil car j’achète souvent des vinyles d’artistes que je ne connais pas juste grâce à la pochette.
Ahasverus : Un(e) artiste que vous admirez particulièrement ?
Kim Melville : Jack White. Il incarne le parfait mix entre Classic Rock et la musique plus moderne. Entre la technique et la recherche due au manque de technique. C’est un vrai artiste qui se creuse la tête pour son Art et j’adore ce qu’il fait.
Ahasverus : L’album que vous écoutez le plus en ce moment ?
Kim Melville : Là tout de suite, en écrivant, je suis en train d’écouter l’album « Dreams » d’Allman Brothers. Et l’album que j’écoute le plus en ce moment... « Fear of Dawn » de Jack White, et « Inviolate » de Steve Vai qui viennent tous les deux de sortir. Des tueries !
L'album « Fear of Dawn » (2022) de Jack White
Ahasverus : Kim Melville sur scène ?
Kim Melville : Oh oui ! 2022-2023, pour sûr !
Ahasverus : Vos occupations pour les mois à venir ?
Kim Melville : Je collabore depuis peu avec la marque Prodipe, donc pas mal de vidéos vont arriver sur mes réseaux sociaux dans les prochaines semaines ! On va continuer de travailler dur pour faire avancer le “Kim Melville Project“, répets... concerts... rendez-vous... Et croiser les doigts !
Un nouveau single arrive très prochainement !
Et puis bien sûr plein de nouvelle musique pour plus tard... Deuxième EP ? Album ? On verra !
Ahasverus : Merci d’avoir répondu à mes questions, Kim Melville.
Kim Melville : Merci à toi !
Le Lien :
Auré (AKIAVEL) : L'interview d'une guerrière
Le 08/12/2020
Technique, inspiration, image et imagination. En février 2020 le groupe de death Akiavel lançait "V", un premier album d'un niveau hors norme.
Une ribambelle de clips, tous plus soignés les uns que les autres, suivait.
La fin de l'année arrivant, ayant cru comprendre qu'Akiavel nous préparait déjà de nouvelles douceurs, nous sommes allés voir Auré, sa growleuse en chef.
Elle nous répondait en deux temps trois mouvements. Une guerrière, Auré, pas le genre à se laisser abattre par un petit confinement.
Par Ahasverus
Auré par Mr Cana Photography
"Tout le monde se tire vers le haut. C'est une des lois d'Akiavel !"
Bonjour Auré. C'est ton père qui te fait découvrir le métal ?
Auré : Salut Ahasverus ! Oui on va dire que cet homme m'a mis un pied dedans.
J'ai grandi dans le Hard Rock, mon père me faisait chanter quand il prenait sa guitare. Ensuite, dans le metal, j'ai fait mon chemin en suivant mon instinct ! On n'avait pas encore accès à internet comme maintenant, donc je collectionais les magazines style "Rock Hard" ou "Metallian", je sortais beaucoup en concert pour me faire une culture.
Tu es rapidement fascinée par le métal extrême et le chant death...
Auré : Absolument ! Grâce à plusieurs concerts de metal à Amiens j'ai vite trouvé le style qui me faisait vibrer : le Death ! L'esprit, le Pit, les textes, les riffs,...
Le chant est venu un peu plus tard à moi, car je ne pensais pas qu'une femme puisse prendre un micro dans ce style ! C'est quand j'ai écouté des albums avec des growleuses que j'ai vu que c'était possible !
C'est grâce à Julien Truchan (Benighted)...
Auré : Oui c'est vrai ! C'est lui qui m'a fait découvrir des groupes de growleuses !
2018, Akiavel. Tu expliques à Nonoise Nogood : "Je fais de la musique depuis un peu plus de 10 ans, j'ai traversé plusieurs projets, mais qui ne m'ont jamais appartenu. A chaque fois je reprenais derrière un chanteur. Cette fois quelque chose de nouveau est en train de se mûrir..." Comment abordes-tu cette nouvelle étape ?
Auré : Akiavel c'est mon bébé. Une identité construite parmi nous cinq. C'est le projet le plus important que j'ai pu intégrer, le plus sérieux, le plus fort en amitié. Nous avons chacun notre rôle à jouer en plus de nos instruments. Tout s'est fait naturellement, une vraie osmose !
Akiavel par Mr Cana Photography
Akiavel ressemble fort à une affaire de famile : ton pote Julien Truchan qui fait un featuring sur "V", Cynthia l'ex-bassiste de T.O.Y.S. qui apparaît dans vos clips, ou encore Sébastien Camhi et son fameux studio Artmusic...
Auré : C'est tout à fait ça ! Nous avons chacun notre cercle d'amis, tous ont des talents maîtrisés. Nous aimons ce côté "famille", nous restons proches de ceux qui méritent de grimper dans leur art respectifs. Et en faisant quelques partenariats nous avons respectivement des mouvements positifs. Tout le monde se tire vers le haut. C'est une des lois d'Akiavel !
J'aime aussi beaucoup l'image d'Akiavel développée par Mr Cana Photography, un autre fidèle de la bande.
Auré : Oui ! Mitch (Mr Cana) jouait avec Jay a une époque. Ils sont très amis, et maintenant nous quatre également. Nous avons de suite accrochés a son style de photos, et nous lui avons demandé de tourner notre premier clip. Ça a été un succès ! Exactement ce qu'on recherchait ! Il est à l'écoute, possède le matériel, a des idées géniales auxquelles on ne pense pas toujours !
Maintenant Mitch et Mimi peuvent tourner des clips sous Mr Cana Production. Ils ont pu tourner notre dernier clip "Kind of Requiem" avec l'aide de Geo et William. On leur souhaite une grande réussite ! Ce sont des personnes vraiment extraordinaires humainement, dans le travail, et amicalement !
"On n'a pas dormi sur nos lauriers ! On ne se laissera pas abattre par ce virus !"
A part le Off de Clissons, le COVID-19 vous a empêché de défendre l'album. Est-ce une situation qui t'a affectée ?
Auré : Nous avons tous été très frustrés de cet arrêt forcé... Comme tous les groupes, et je pense aussi aux orgas de concerts et lieux qui devaient accueillir des événements... Malheureusement c'est comme ça, on doit faire avec.
En ce qui concerne Akiavel nous avons décidé de continuer l'actualité. On ne s'est pas mis en pause un instant même si le confinement pouvait nous forcer à le faire. Ok, nous ne pouvons pas jouer, ni répéter, mais nous avons réfléchi à comment continuer à faire vivre Akiavel. Et c'est tout naturellement que nous avons composé un deuxième album. Quand on est passionné on ne s'arrête pas. Nous aimons notre groupe. Et rien ne l'arrêtera.
Durant cette pause forcée nous avons eu la chance de répondre à beaucoup d'interviews, a participer a des émissions métal en vidéo. Le deuxième album est en fin de composition, la date d'enregistrement est fixée, nous avons décidé le visuel et le sujet, prévu les dates de prochains clips. Nous avons aussi prévu une surprise dans l'actualité d'Akiavel avant la fin de l'année 2020 ! En gros on n'a pas dormi sur nos lauriers ! On ne se laissera pas abattre par ce virus !
Auré par Mr Cana Photography
Tu chantes depuis près de quinze ans. Peux-tu me parler de ta voix et de la place qu'elle occupe dans ta vie ?
Auré : La voix c'est un travail de tous les jours. Je fais des exercices de respiration, quelques vocalises. Je travaille aussi sur ma concentration.
Le chant saturé se passe en studio, en répète ou en concert. Pour ça, il y a quelques préparations à faire en plus, quelques jours avant pour être prête à temps. Y compris dans l'alimentation et le mode de vie. Par exemple j'évite tout ce qui est acide, trop gras, et je fais plus de méditation pour rester concentrée. La confiance en soi quand on est au micro c'est primordial. J'ai arrêté de fumer, réduit considérablement l'alcool et le café. On ne peut pas changer ses cordes vocales comme on change une corde sur une guitare. Donc on doit en prendre soin au quotidien pour garder le grain et la pêche !
Tu écris tes textes. Dans "V" tu t'es inspirée des cinq blessures de l'âme de Lise Bourbeau. C'est important l'écriture pour toi ?
Auré : Complètement ! Dans ce livre il est expliqué que nous souffrons tous d'au moins une de ces cinq blessures. J'ai proposé l'idée d'exposer ces blessures comme tel : cinq côtés bourreau, cinq côtés victime. Ensuite, pousser a l'extrême chaque histoire. Certaines d'entre elles sont des expériences très personnelles.
La recherche, lire des livres, regarder des vidéos sur le sujet qu'on traite, c'est le plus gros de mon boulot au sein d'Akiavel. C'est quand je connais quelque chose sur le bout des doigts que je peux laisser mon esprit artistique écrire. Et quand j'entends les compos que Chris, Jay et Butch m'envoient, les idées de placements se font très naturellement. Il me faut juste être seule quand j'ai le casque sur les oreilles. Quand je bosse sur l'écriture, je suis dans ma bulle...
Le growl n'est pas le style qui permet le mieux de goûter les paroles d'une chanson. Ce n'est pas frustrant quand tu y songes ?
Auré : Du tout ! Les textes que j'écris sont faits pour être hurlés ! Haha ! J'essaie d'y faire ressortir la rage, les tortures, les choses qui rendent fou... J'essaie également de trouver des mots ou des phrases qui se répètent dans mes textes, grâce à cela j'ai pu voir un public en face de nous qui chantait en même temps ! C'était juste génial ! Et si les gens qui nous écoutent sont curieux de lire mes textes, ils sont tous affichés sur notre album !
J'ai découvert que tu t'intéressais à la cartomancie et à la divination runique ?
Auré : Oui complètement ! Cela est très personnel. J'ai toujours été attirée et fascinée par les sciences occultes, la métaphysique. Ma philosophie de vie est régie par les accords toltèques. La cartomancie, c'est quelque chose que j'ai eu envie de développer, ça me plaît beaucoup. La divination runique est une autre démarche, je suis fan de la mythologie nordique, l'histoire des vikings me fascine !
Je me suis intéressée aux runes car c'est le côté mystique et historique qui est fabuleux ! Cela parle beaucoup à l'âme.
Votre deuxième album est en préparation. Que peux-tu nous en dire ?
Auré : Peu de choses pour le moment ! (Rire)
Le sujet sera beaucoup plus... sanglant ! Toujours un message caché sur l'arrière de l'album, le visuel est quasiment au point, les histoires des deux prochains clips sont écrits...
La release party se passera à la Maison Hantée à Marseille.
On vous laisse les surprises !
Un grand merci, Auré, pour ton accueil et ta bienveillance.
Auré : Merci à toi Ahasverus pour ton support et pour m'avoir proposé cette interview ! C'était un plaisir d'y répondre !
Merci également à tous ceux qui la liront, a ceux qui nous suivent, nous soutiennent et qui nous partagent ! je continue à dire que sans vous tous, nous n'existons pas ! On espère bientôt vous voir sur scène !
Les liens :
https://www.facebook.com/Akiavel/
https://open.spotify.com/artist/14M2CyExjuwWrJlJGYvg6T
:
https://shop.season-of-mist.com/band/akiavel/
https://twitter.com/AkiaveL?s=09
https://www.instagram.com/akiavel/?hl=fr
https://www.youtube.com/channel/UCY52nn6ZxtfjlxYTPDWjSvA?view_as=subscriber
Les photographies et vidéos présentées dans cette publication sont signées Mr Cana Photography. Nous le remercions pour son aimable autorisation.
http://www.mrcana-photography.com
Entretien les yeux fermés avec Heli Andrea (MOBIUS).
Le 14/05/2018
(Interview réalisée en mai 2018 pour Hard French Metal)
Quand Hard French Metal s'intéresse à un groupe, il ne lésine ni sur les moyens, ni sur les horaires, ni sur les lieux, quitte à presque privatiser le bar d’un TGV pour réaliser ses interviews !
Vendredi, vers six heures du mat', j'ai reçu un appel de Tristan, le rédac'chef du zine : " - Salut Coco ! T'es dispo demain ? Heli Andrea, de Mobius, rentre à Lyon par le TGV du soir. Arrange-toi pour trouver un billet, et pose-lui des questions sur l'admirable travail vocal qu'elle a réalisé sur “The Line”, leur album de 2016. - Super Patron ! j'adore Mobius ! Ils préparent actuellement leur nouvel LP. Et pour mes frais de dep', quel sera le plafond ?" Il devait avoir un souci avec son téléphone, Tristan, parce que ça a pris un certain temps pour que j'entende à nouveau sa voix : "- En réfléchissant bien, pourquoi tu la réaliserais pas plutôt par internet, cette interview ? Ça t'éviterait la fatigue du voyage ! - Par internet patron ? Mais j'ai besoin d'avoir l'artiste en face de moi pour faire un bon papier ! Poser la bonne question, voir sa réact... - Ouh la ! T'emballes pas, Coco ! T’es pas non plus le Jean-Jacques Bourdin du Rock Metal ! Tiens, quand tu rédiges ton article depuis chez toi, pourquoi tu fermerais pas les yeux en imaginant que t'es au bar du TGV avec Heli ? Ça serait tout comme, hein ? Allez Coco, t'es le meilleur ! On compte sur toi chez HFM ! Toute l'équipe t'embrasse !" C'est comme ça que je me suis presque retrouvé au bar d'un TGV, à siroter des cocas avec Heli Andrea, et à lui demander, les yeux fermés : " - Dis-moi, Heli, en 2016, comment avais-tu abordé ton travail sur “The Line” ?" Et parce que la magie d'Internet existe, Heli Andrea m'a répondu :
"Je n'avais jamais pris de cours avant de faire “The Line”,
mais ça faisait quand même quelques années
que je chantais et que je travaillais ma voix..."
(Heli Andrea)
Heli : Je suis arrivée aux enregistrements avec la voix “lead” composée et les paroles. Mais la plupart des “backs” et des arrangements ont été trouvés sur le moment, de façon très instinctive. C'était mon premier album. Je n'avais aucune méthodologie, et c'est à la fois une bonne chose parce que ça donne un côté spontané que j'ai envie de garder, et à la fois une mauvaise chose parce que je n'avais pas idée du travail de préparation que des enregistrements demandaient. Notre ingé son, Raphaël James, m'a bien guidée pour donner le meilleur de ce que je pouvais donner. Il est d'ailleurs crédité comme arrangeur sur cet album
HFM : Tu n'avais jamais pris de cours de chant ? Vu la complexité du travail, je n'imaginais pas quelque chose d'instinctif. Je pensais au contraire que ton chant était très technique et maîtrisé.
Heli : C'est vrai que ça a été un réel taf de trouver le juste équilibre dans les voix. Au début, j'avais réuni quelques amis pour créer une petite chorale. Mais c'était un tel boulot qu'au final, j'ai chanté seule ! Le résultat est plutôt cool. J'ai enregistré une dizaine, voire une vingtaine de fois les passages où je voulais ces chorales, en modifiant un peu mon timbre pour essayer de donner une impression de “vraie chorale”. Dans cet album, j'ai des petits chœurs R'N'B / Soul, d'autres beaucoup plus épiques, classiques... Je voulais varier au max ! Le clavier aussi a des “chorus” synthétiques, il a donc fallu trouver un équilibre dans tout ça... Avec Raph, l'ingé son, et Guillaume, le claviériste, on a vraiment passé du temps dessus. C'était une vraie cuisine ! Pour cet album, je n'avais jamais pris de cours de chant. C'est après l'avoir fait, et avoir rencontré totalement au hasard le bon prof, que j'ai attaqué les cours. Maintenant je ne m'en passe plus ! J'ai beaucoup progressé depuis, et j'ai surtout gagné en confort vocal. Je deviens prof moi-même d'ailleurs ! C'est dire le chemin parcouru depuis “The Line” ! Cela dit, on n'a pas forcément besoin de cours pour progresser et avoir une technique vocale ! Je pense qu'il faut juste s'amuser, tester des choses, (s'assurer qu'on chante juste tout de même). Je n'avais jamais pris de cours avant de faire “The Line”, mais ça faisait quand même quelques années que je chantais et que je travaillais ma voix... Dans ma chambre, en répet, sous la douche..
HFM : Ton chant est parfois très technique. Comment t'es venue l'idée du chant diphonique (tibétain) sur le dernier morceau ?
Heli : J'adore les musiques du monde. Quand j'en écoute, je voyage mentalement. J'ai d'ailleurs un side-project, OLANE depuis quelques mois, qui me permet de faire des crash-tests vocaux. Pour le chant “long mongol” que tu peux entendre brièvement dans la dernière chanson de l'album, j'ai découvert ça en écoutant une chanteuse traditionnelle de Mongolie, Gombodorj Byambajargal, qui a prêté sa voix à la BO de “Home”, le film de Yann Arthus Bertrand. J'ai eu des frissons quand je l'ai entendue et je me suis dit : "je veux faire ça !" Alors j'ai testé des choses, jusqu'à trouver le bon chemin vocal. Mais ce n'est pas du chant diphonique pour le coup, même si j'en fais aussi ! D'ailleurs il y en aura dans le prochain album ! Pour en revenir à Mist of Illusions, j'écoutais ce passage très instrumental, et je voulais mettre une voix d'ailleurs, pas des paroles, mais quelque chose qui va et vient, et d'assez inattendu. Voilà comment est arrivée cette voix à ce moment.
HFM : Et les choeurs masculins, assez virils parfois, qu'on entend sur The Line, c'est des claviers ou tes camarades ?
Heli : Ah ah ! Ce sont mes camarades ! Julien, notre ancien bassiste, Raph, l'ingé son, et Adrien, notre batteur.
HFM : Combien de temps pour mettre en boite toutes ces voix ?
Heli : Le travail a été énorme, surtout parce que je n'avais pas de méthode. C'était les grands travaux ! Les enregistrements “voix” ont été les plus longs, très étalés dans le temps , parce que je n'y connaissais rien. J'arrivais à la phase “enregistrements” déjà fatiguée après des journées de travail intenses. Je n'avais pas conscience de la rigueur et du rythme de vie que demande un enregistrement studio. Ça a donc pris plusieurs mois. Maintenant, je maquette tout à l'avance. J'enregistre un brouillon, pour voir ce que ça donne, je teste toutes mes idées, je travaille techniquement. J'ai adopté un mode de vie qui convient au chant. J'ai même quitté mon job pour être plus posée et me dédier vraiment à ça ! Tout ça permet d'être beaucoup plus efficace en enregistrements et au mixage.
Je m'intéresse vraiment à l'appareil vocal
et à ses nombreuses possibilités :
le chant long mongol, le chant diphonique,
le chant carnatique indien, le chant inuit...
Tout m'intéresse !
(Heli Andrea)
HFM : La fatigue dont tu parles ne se sent pas du tout dans The Line.
Heli : Pour le chant, si fatigue il y avait, on arrêtait, et on reprenait plus tard. Et s'il fallait refaire la prise un paquet de fois, on le faisait. On a refait des prises vingt fois pour avoir la bonne intention. C'était surtout ça le défi. Et c'était dû à mon manque d'expérience, mais notre ingé son est très exigeant, et très fort pour nous guider. Quand il ne sentait pas assez d'émotions, on ne lâchait rien, et je refaisais. Je trouve que j'ai encore beaucoup de progrès à faire sur la partie “faire passer de l'émotion” ...
HFM : Tu as commencé à chanter à quel âge ?
Heli : Je n'ai pas de souvenir du moment précis où j'ai commencé à chanter. J'ai toujours chantonné dans mon coin, des chansons dans des langues inventées, des trucs de gosse... Mais j'ai réellement commencé à chanter et à travailler ma voix vers dix-sept ans, quand j'ai découvert Epica. Je chantais dans ma chambre, je repassais des passages précis, pour faire pareil. Simone Simons a une voix lyrique, mais aussi très pop, c'était donc super cool d'essayer de varier mon timbre pour faire pareil. Ça m'a permis de beaucoup progresser.
HFM : Je crois comprendre que le côté expérimental du chant t'intéresse. Tu ne te fixes pas de frontières ?
Heli : Je m'intéresse vraiment à l'appareil vocal et à ses nombreuses possibilités : le chant long mongol, le chant diphonique, le chant carnatique indien, le chant inuit... Tout m'intéresse ! Je veux explorer un tas de choses. Je tâtonne beaucoup pour l'instant. Je ne suis experte en aucune de ces techniques.
HFM : Ton timbre de voix et ta manière de chanter sont très variés. Tout cela était , au moment de The Line, quasiment de la matière brute ?
Heli : C'est comme si tu étais un guitariste autodidacte qui posait ses doigts sur le manche de la guitare sans connaître les noms des accords, et sans savoir si sa façon de poser ses doigts est optimale. Tu joues, ça sonne, tu développes ta façon de faire. Un tel guitariste peut être très fort, mais il peut ne pas avoir la technique académique. Je pense que c'est pareil pour moi. Quand je reprenais du Epica dans ma chambre, je bossais réellement des heures pour attraper la note haute, ou pour que ma voix ne fluctue pas ! Parfois je me disais "Ça ne doit pas être la bonne méthode. Il faut que j’essaye autre chose". Alors je changeais de position, je marchais, je m'asseyais, je prenais de grandes inspirations, je penchais ma tête légèrement en avant... Je dansais un peu, j’expérimentais... Pour “The Line”, j'ai développé une technique personnelle. On ne peut pas dire que c'est une voix brute qui n'a jamais été travaillée, mais je n'avais jamais pris de cours de chant. J'avais beaucoup bossé... Mais seule !
HFM : Que pourrait-on ajouter, à propos du chant ?
Heli : Le chant est un instrument très personnel, qui peut dévoiler pas mal de choses sur une personne. Du coup, c'est très lié à la confiance en soi. Tout le monde ose taper sur un djembé, mais tout le monde n'ose pas chanter ! Quand j'ai fait “The Line”, il y a des moments où je me suis dit "Mince ! Tout le monde va m'entendre !" Je n'avais pas une grande confiance en moi, j'avais clairement le trac. Quand c'est enfin sorti, qu'on a eu des critiques "top" et le retour du public, j'ai été rassurée. Ce premier album est un grand grand pas, et j'ai hâte d'attaquer la suite, qu'on ne va pas tarder à dévoiler !
HFM : Nous sommes vraiment très curieux de découvrir le successeur de “The Line” !
Thomas, notre chef de bord, annonçait déjà l'arrivée en gare de Lyon Perrache. Il était temps de remercier Heli pour son accueil et sa gentillesse, de la rendre à sa ville, ou Mobius jouerait au Rock'N Eat le 31 mai 2018, puis d'aller mettre de l'ordre dans mes notes. " - Monsieur, les cocas !" m'a crié le barman tandis que je m'éloignais. - Les cocas ? Envoyez donc la note à Hard French Metal !" ais-je répondu en courant sur le quai...
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Merci à Heli Andrea pour son infinie patience.
Merci à Cat Photographie pour son aimable autorisation.
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