Groupe : SWARM
Album : Anathema (2019)
Genre : Modern Thrash
Origine : Antibes Chronique réalisée le 30/12/2019 par Dam'Aël pour Ahasverus - Métaux en tous genres.
Le groupe
Swarm est un groupe français qui nous vient tout droit des Alpes Maritimes et, plus précisément s’est créé en 2014 à Antibes. Ces membres actuels sont cinq gaillards dont Rémy Pauck (Lead Vocals), Antoine Chapet (Lead Guitar), Matt Bankowski (Rhythm Guitar, Lead Guitar, Vocals), Mikael Gentili (Bass, Vocals), Anthony Trillaud (Drums) qui manient avec excellence leurs instruments et leurs cordes vocales. Ils évoluent dans un mélange de Groove, de Thrash et de Hardcore avec des passages rapides d’acoustique pour donner des variantes dans leur musicalité.
Discographie
Parce qu’ils avaient énormément à dire sur la folie des hommes et leurs dérives possibles dans cette société moderne, ils ont mis plusieurs années à peaufiner leur premier LP de dix titres “Division & Disharmony” sorti le 02/03/2017. Quelques notes acoustiques... et très vite des riffs tranchants, une voix hardcore qui colle parfaitement à la rythmique énergique de tous et des blasts fulgurants qui ne se font pas attendre. On passe parfois dans l’univers psychédélique pour galoper sans anicroche (et ...any ♫...) dans des growls profonds ; et la basse vrombissante ne se laisse pas distancer ! Beaucoup de nuances, en somme. Un premier bébé qui laisse supposer que le talent n’est peut-être pas si loin. A noter que ce dix pistes se termine par un “générique” d’Aripiprazole, antipsychotique atypique indiqué dans la schizophrénie, la manie aigüe et les troubles bipolaires. Je vous en conjure, après avoir dégusté avec délectation cette première galette, vous en aurez la bouche bée, mais certainement pas pour y laisser passer ces pilules de C23H27Cl2N3O2. Seules vos oreilles auront droit à cette prescription ! Acouphènes au pire si volume au max mais cure de jouvence assurée...
Cet essaim d’Antibois récidive de plus belle en septembre 2019, après quelques tournées et événements bien sympathiques pour tous ; nouvelle envolée pour une production massive de sons, oh non pas mielleux du tout, mais bien “growling” qui surprend par sa variété de nuances. Déclinaison sous forme de rage et puissance, de guitares bien grasses et rugissantes, du speed à tout va, des rythmiques endiablées, syncopées et explosives. Evidemment Swarm fait dans ce deuxième album “AnathemA” référence à des grands du Metal et du Trash comme Judas Priest, Rage against the machine, Slayer, Metallica. Surprise encore au cours de cette écoute, quelques nappes de guitares plus mélodieuses viennent s’immiscer pour vous hypnotiser dans ce dédale musical tout aussi étonnant que détonnant, une alternance qui s’achève avec un dernier titre purement instrumental.
L’album “AnathemA" (2019)
Pour résumer en détails (oui c’est un oxymore) ce dernier album, entrée en matière (New Sun) avec une petite montée en puissance gentillette de guitare dès les premières secondes qui laissent place très rapidement à du lourd bien appuyé par les martèlements de la batterie et les ondes de basse, petits tintements vite renversés par l’équipe d’instruments qui s’impatientent sur Frontiers, puis sacrés jets (non pas de pierres) mais de vociférations rageuses qui vous décoiffent à vous en faire perdre vos cheveux ou vos perruques, évidemment qu’attendiez-vous d’une Intifada !!! Passage à l’acte avec du Heavy pour The deed is done et une guitare Hero qui nous ravit tant elle sourit (chanté en français) ; Ouf petit moment de pose (Spoutnik Explorer) car après une tachycardie et des cervicales qui vous remémorent que le temps passe, un joli moment de guitare claire et douce qui s’articulent avec des passages plus énergiques, mais ces jolis sons clarifiés momentanément et délectables s’embrasent aussi soudainement que de façon imprévue, brasier qui se perpétue avec Deaf blint silent :ah là les mecs ! on est dans un paradoxe total car comment ne pas vous voir, vous entendre et rester silencieux avec votre détonnateur de Anathema ??? Bon laissons la remarque en suspens pour poursuivre avec Life on hold qui n’est pas plus silencieuse. Wouaaaahhhh une jolie voix féminine vous attrape et vous pose dans une douce quiétude (Simple automata - Return at home), mais mille millions de mille sabords !!! ça repart de plus belle. Tintin, pas encore là, le répit ! Mais misère, quel héritage ils sont en train de nous laisser ces bambini de Swarm, Legacy of misery nous assène encore de très jolies rafales de Heavy avec une batterie qui me ravit (forcément) ; un 5/5 me paraît tout à fait concevable (Five - avec un passage aux influences rap en français en final) en conclusion pour terminer cette superbe galette que nous ont produit nos rois Antibois, véritable nuée ardente de sons, bien construite, très bien mixée et produite (belle réalisation) : une sacrée envolée de sons qui réchauffent. Swarm a mis plein gaz ; l’instrumental de fin Pyroclastic Flow conclut de façon volcanique ce onze pistes à l’énergie explosive (résultat d’un excellent jeu de chaque instrument et aux cordes vocales qui en envoient) et à la guitare majestueuse et efficace ( ce ne sont pas Yann Armellino, Pascal Vigné, Thomas Fratti, et bien d’autres tout aussi talentueux qui me contrediront).
Le label français Listenable records a annoncé la signature du groupe de thrash metal suédois Eternal Evil.
Influencé Slayer, Kreator, Destruction et Exodus, Eternal Evil s'est formé à Stockholm en 2019. Le groupe a l'intention de perpétuer l'héritage de la folie des débuts du Thrash classique à haute énergie.
Leur démo « Rise of Death », rapidement épuisée, a été rééditée par Iron Fist et Redefining Darkness Records. Ce dernier label a sorti le premier album du groupe « The Warriors Awakening... Brings The Unholy Slaughter » (voila un titre qui sent bon le thrash !) en novembre 2021.
Aujourd'hui, Eternal Evil arrive chez Listenable Records. Il sortira son deuxième long format en 2023. Eternal Evil sera en concert à Paris (Le Klub) le 13/09/2022. Line-Up :
Si vous êtes amateur de thrash metal, jetez une oreille sur « Faster Than the Fucking Devil », un split-album proposé le 02/09/2022 par le label américain Wise Blood Records.
Son artwork est signé Eyedust.
Cette galette propose quatre formations pour un total de onze pistes. Wraith ouvre la voix pour trois titres d'un thrash old school typique du genre et qui n'est pas sans rappeler les débuts de Metallica et ses accélérations speed metal. Black Knife prend ensuite la main pour trois morceaux et patine l'album d'un son plus punk, joué dans l'urgence — aucune des trois compositions n'atteint les trois minutes — tirant sur le black dans des accélérations fulgurantes. Graveripper garde le pied au plancher et les vociférations de son chanteur n'apportent aucune pause sur les trois titres proposés. Le son est plus cru pour cette formation qui se caractérise par un sens du riff parfaitement solide.
Seule participation qui ne soit pas américaine sur ce split-album, Unholy Night est Moscovite. Il conclut l'opus avec deux titres thrash'N'roll à la dissonnance bienvenue, bien exécutés, au son un peu plus clair que les précédents morceaux.
« (Call Me) The Destroyer », « Land Of The Dead », « Satanic Commander », « Tomb Of The Opressor » ou encore « Louder, Angrier », les titres colorés des compositions de cette galette vous donneront le ton de son écoute. Si le son peut manquer d'homogénéité, ce qui s'explique par le contenant, « Faster Than the Fucking Devil » reste dans la course en proposant de bonnes compositions d'un thrash énergique et instantané taillé pour les amateurs de old school. Le Lien :