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Sorties d'albums
Déjà disponibles dans les bacs ou sur les plateformes
7WEEKS - Nouveau single "BLACKHOLE YOUR HEART"
Le 16/09/2023
Par Dam'Aël
Les tout premiers fans les ont connus sous le nom de Stone Train en 2006 sur Limoges. Au cours de l'été de cette même année, les quatre premiers morceaux d'une démo (The Score, Down, In The Name of God, et Living Dead) sont enregistrés au Media Studio de Verneuil (87) et intitulé 7 Weeks, elle donne le nom définitif au groupe (sept semaines étant la durée entre la création du groupe et sa première entrée en studio). Après quelques changements de line-up, est auto-produit le premier EP B(l)ack Days (EP) en 2007 qui permet au groupe de s'engager sur 25 dates notamment aux côtés de Lofofora, Psykup, Mass Hysteria, et Destruction Inc.
S'en suivront cinq albums All Channels off (2009) avec , 7 Weeks Plays Dead of Night (2011), Carnivora (2013 avec un passage au Hellfest sous la Valley), A Farewell to Dawn (2016), Sisyphus (2020) et un nouvel EP Bends (2014).
La formation 7 WEEKS actuelle se compose de :
Julien Bernard - chant, basse, guitare en studio (depuis 2006)
Jérémy Cantin-Gaucher - batterie (depuis 2006)
Gérald Gimenez - guitare (2016-2017 - depuis 2022)
Les errances et les rencontres du quartet "sont autant d’histoires et de personnages que leurs morceaux décrivent dans une recherche sonore qui ne s’embarrasse pas de codes ni de modes. Et ce n'est d'ailleurs pas leur nouveau single qui prêchera pour l'inverse." 7 WEEKS nous propose de découvrir dès maintenant "Blackhole Your Heart", un bon crochet du droit de rock'n'roll qui vous met K.O. pendant 2'40, second extrait de Fade Into Blurred Lines qui sortira le 13 Octobre chez F2m Planet (en pré-commande : https://7weeks.fr/shop/vinyl/fade-into-blurred-lines-vinyl-cd/ ).
" Le morceau aborde de manière symbolique la solitude de l’engagement, le feu sacré face à l’engloutissement dans le noir le plus profond. Le clip réalisé par Tom Marchand conclue le dyptique entamé avec "Gorgo" en juin dernier et la sculpture de Hom’Ort." (7Weeks)
Fade Into Blurred Lines :
01. Gorgo
02. Up The Pressure
03. Shimmering Blue
04. Blackhole Your Heart
05. Castaway
06. Wax Doll
07. Mute
08. Windmills
09. Travellers
Proposé en version Vinyl , black sleeve, quadri innersleeve et CD Digipack + booklet 12 pages.
Une promotion Agence Singularités
https://www.facebook.com/7weeksmusic
https://7weeks.fr/shop/vinyl/fade-into-blurred-lines-vinyl-cd/
RXPTRS - “The World On My Tongue” (nouveau clip)
Le 27/06/2023
RXPTRS
Nouveau clip - “The World On My Tongue”
Par Dam'Aël
R X P T R S (2018 du côté de Bristol) revient avec un nouveau single ! Combinant rock, metal, punk et hardcore, RXPTRS (prononcé “raptors”) c’est avant-tout une empreinte sonore unique électrique et survolée. Ajoutons à cela une pointe de mélodie et des performances live explosives et il n’en faut pas plus pour que la formation originaire de Bristol soit rapidement étiquetée comme principale agitatrice de la “new wave of British rock”.
Line-up
Simon Roach (Chant)
Ian Chadderton (Guitare)
Harley Watson (Guitare)
Sam Leworthy (Basse)
Mat Capper (Batterie)
Aujourd’hui, le quintet made in UK propose "The World On My Tongue" un titre aussi inédit qu’énergique.
Simon Roach (Chant) s'exprime : “Ce titre est comme un regard en arrière sur une période de ma vie très auto-destructrice. J’avais l’impression de vivre à 100 à l’heure mais de faire du surplace. J’étais dans une impasse, sans aucune direction à suivre. Mes amis et moi vivions dans une maison et nous nous acharnions à nous détruire les uns-et-les autres. Aujourd’hui, je m'en suis sorti et cette chanson est comme un exorcisme pour moi.”
La formation rajoute : "La musique est un vaisseau, c'est ainsi que nous canalisons les expériences qui nous ont façonnés. C'est ainsi que nous dévoilons nos cicatrices."
Pour rappel, Living Without Death’s Permission est sorti le 24 juin 2022 chez Metal Blade Records. Farouchement créatif et ne se laissant freiner par aucune barrière, le quintet délivre un son brut aisément reconnaissable mais surtout des performances live énergiques et déjantées qui l’ont mené à travers l’Europe et le Royaume-Uni en compagnie de Light The Torch, King 810, Escape The Fate ou encore As It Is. Le groupe parcourra d'ailleurs de nouveau les routes anglo-saxonnes en tête d’affiche d’ici quelques semaines.
Pour suivre RXPTRS :
https://www.facebook.com/RXPTRS
https://twitter.com/rxptrs
https://rxptrs.com
https://www.instagram.com/rxptrs
https://www.youtube.com/c/RXPTRS
https://rxptrs.bandcamp.com/
Une promotion :
http://Agence Singularités
HEMEROPLAN (prog), High Tide (03/02/2023)
Le 21/05/2023
Groupe : HEMEROPLAN (Tours - 37)
Album : High Tide (03 février 2023)
Genre : Metal Progressif
Labels : Season Of Mist
The Orchard
Klonosphere
Par Harvey
Originaire de Tours, Hemeroplan se forme en 2018 mais c’est pendant la période de pandémie que le groupe donne naissance à son 1er album "High Tide" produit par Fabien Devaux (Hacride, Step In Fluid). Yann Ligner (chanteur de Klone) se charge de l'enregistrement des voix et les arrangements au Studio La Boissière.
"High Tide " retrace le périple d'un protagoniste sombrant dans une dépendance dangereuse et personnifiée (alcool/religion/drogues) en passant pour les étapes : situation initiale, chute, tourments, sortie. Effectivement la musique fait bien ressortir toutes ces ambiances sombres de la dépendance et de la sortie de ce cycle infernal.
Leur univers fait échos à des groupes phares tels que Katatonia, Tool, Karnivool.
Le groupe doit encore maturer tout cela et sortir de ses influences afin de trouver un son qui lui est propre.
Line-Up :
Jany Pacaud : Chant + Guitare
Pierre Chauveau: Guitare
Axel Fabre : Basse
Yann Maury : Batterie + Choeurs
Guest Album : Camille Pellerin : Saxophone (Track : « Amplitude »)
Track listing :
1 – Magnitude / 01:09
2 – Fears / 05:01
3 – The Call / 06:22
4 – Six Feet Over / 04:07
5 – Omniscience / 05:50
6 – These Walls / 05:01
7 – Amplitude / 02:53
8 – Towards the Abyss / 06:29 1er single-videoclip
9 – Verisimilitude / 02:19
L'artwork a été confié aux artistes de « Vaderetro » (The Ocean, Gojira, Kadavar, The Necromancers…).
L'avis de Harvey : A surveiller
https://www.facebook.com/hemeroplan
http://www.klonosphere.com
https://www.facebook.com/KLONOSPHEREPR
ANASAZI (prog) , Cause & Consequences (27/01/2023)
Le 04/05/2023
Cinquième opus pour les Grenoblois ANASAZI, un des meilleurs albums du groupe, en tout cas un des plus aboutis.
Par Harvey
Devenu un trio après le départ de leur bassiste en mars 2020 (Christophe BLANC-TAILLEUR), anasazi (formé en 2004) nous propose un album plus rugueux, plus sombre et organique, mais toujours mélancolique et mélodique. Articulé autour de Mathieu Madani (guitare, basse, claviers et chant), du guitariste lead Bruno Saget et du batteur Anthony Barruel, Anasazi a pris le temps de produire ce cinquième album, fort des malheurs des 2 dernières années que l'on connait tous.
8 nouveaux morceaux pour une durée de 63 minutes, "Cause & Conséquences" est un condensé des styles musicaux préférés des Grenoblois : le Métal et le Rock sans oublier leur facette Progressive.
Cet album, autoproduit par Mathieu au studio V à Grenoble, a été mixé par Tristan Klein, guitariste, qui intervient sur quelques solos de l'album et a aussi joué des orgues hammond. L'artwork magnifique a été à nouveau réalisé par Grégory Migeon , qui a produit toutes les pochettes du groupe depuis 2008. Quelques ébauches qui ont amené l'illustration finale :
Tracklist :
01. Trapped (7:13)
02. 324 (5:37)
03. Death Was (Her) Name (5:53)
04. Exit Life (8:30)
05. Disheartening (9:39)
06. Into the Void (6:05)
07. Space Beetween (6:41)
08. The Mourning (13:19)
- Bonus tracks :
9. Manic Circle (8:49)
10. Bleeding Through (5:50)
11. Shine (4:46)
12. Autumn of Tears (4:10)
Les thèmes abordés vont de la souffrance animale "trapped" et "space between", à la dépression "324" et "into the void", aux attaques paniques "disheartening", le deuil "the mourning", le suicide assisté "exit life" et les cultes "death was (her) name".
FORMATION:
Anthony Barruel: Batterie
Bruno Saget: Guitares
Mathieu Madani: Chant / Guitares / Basse
Un des meilleurs albums du groupe, en tout cas un des plus aboutis.
Les liens :
https://www.facebook.com/anasazi.prog
https://anasazi.bandcamp.com/album/cause-consequences
L'album complet en écoute directe ici-même :
HAMASAARI (prog), Ineffable (03/03/2023)
Le 29/04/2023
Variant judicieusement les plaisirs, "Ineffable" est un des albums surprise de cette année 2023.
Par Harvey
HamaSaari (né des cendres du groupe SHUFFLE) dans lequel on retrouve Jordan au chant/guitare, son frère Jonathan à la basse, Antoine à la guitare, Sullivane aux claviers et Elie à la batterie. Un chemin beaucoup plus aérien s’est ouvert devant eux et les 5 musiciens ont bannis samplers et machines pour des compositions beaucoup plus vraies et sensibles. HamaSaari qui n’est autre que le nom d'une île fictive perdue dans le grand nord de l'Europe, aux pays des aurores boréales, et inexplorée par l'espèce humaine.
Artisans d'un son à la fois massif et délicat, Hamasaari réunit plusieurs pans du rock progressif passés et actuels. S’inspirant des grands noms du style tel que Pink Floyd, Porcupine Tree ou Karnivool, ils cisèlent et polissent les contours d'un voyage musical et sensoriel.
Une basse-batterie solide, énergique et parfois poly-rythmée, des claviers vintages, Fender, Rhodes, Orgues Hammond, Mellotrons, médaillés par des guitares arpégées dans une longue réverbération pour laisser place à une voix claire et œuvrée.
HamaSaari a forgé son propre terrain très sensoriel pour donner une existence à « Ineffable », le nom choisi pour ce premier album.
L’album est plutôt bien pensé, aéré, et varie judicieusement les plaisirs. Un des albums surprise de cette année !
Second single White Pinnacles (24/02/2023)
Line-Up :
Jordan Jupin : Vocals / Guitars
Sullivane Albertini : Keyboards
Antoine Alric : Guitars
Jonathan Jupin : Bass
Élie Chéron : Drums
Track listing :
1. Different Time [05:12]
2. Crumbs [06:44]
3. Lords [05:51]
4. Bleak [06:26]
5. White Pinnacles [05:15]
6. Old Memories [05:00]
7. Prognosis [04:09]
Arrangements : Guillaume Bernard (Klone, Polar Moon, Klonosphere)
Enregistrement en live : La Grange Studio par Paul Peterson, Jordan Jupin &
Yoann Dupin
Mix/Master : Forrester Savell
Artwork : Lucie Cros
Crédit photos : Clara MARBAN
Label KLONOSPHERE
Distribution : Season of Mist
Websites :
hamasaari.com
facebook.com/hama5aari
https://www.facebook.com/KLONOSPHEREPR
https://www.facebook.com/seasonofmistofficial
DROPDEAD CHAOS (metal), Underneath the Sound (07/04/2023)
Le 11/04/2023
Par Dam'Aël
Vous pouvez toujours aller chercher votre loupe ou vos binocles, vous ne les verrez pas apparaître sur ce clip qui dévoile le titre éponyme Underneath The Sound ce vendredi 7 avril. En effet DROPDEAD CHAOS aime à casser les codes ! A quoi je fais référence? Au fait que les musiciens du sextuor ne pointent pas le bout de leur nez dans cette vidéo. Et oui, on se fait remarquer autrement en plus de la qualité de ce nouvel opus, un dix titres, qui sort dans les bacs ce vendredi et qui ouvre aussi le week-end Pascal. Nils (lead guitare), Boris (batterie), Baptiste (guitare), Jacou (Basse) laissent le champ libre à Deha (voix et claviers) et Renato (voix). Le clip est éalisé par Brice Hincker (CHS prod – Loudblast, Smash Hit Combo, Bukowski…) .
"Il laisse à chacun son interprétation du scénario. »
Les membres du groupe sont issus d'autres formations :
Baptiste de SMASH HIT COMBO, Jacou de BLACK BOMB A, Boris de BETRAYING THE MARTYRS, Déhà de CULT OF ERINYES, IMBER LUMINIS, ACATHEXIS, SLOW, etc, Nils de THINK OF A NEW KIND, SIRENIA) et Renato de FLAYED, LES TAMBOURS DU BRONX, TREPALIUM. L'expérierence fait donc partie intégrante de DROPDEAD CHAOS.
L’album a été enregistré, mixé, masterisé et produit par HK au Vamacara studio, via le label : At(h)ome, et dont la promotion est assurée par Agence Singularités et le booking par Syncope Prod
A propos du nouvel album, le groupe déclare : « Nous avons rêvé ce moment pendant deux ans. Deux longues années à travailler sans relâche afin de vous offrir ce Underneath The Sound. »
TRACKLIST :
1- Underneath The Sound *
2- Escape
3- Save Yourself
4- Humans
5- One Last Encore
6- What I’ve Learnt
7- Black Thoughts (dont tous les bénéfices ont été reversés à la Fondation de France).
8- Sun
9 – DropDead
10 – Rainman
Ce titre* « Underneath the Sound » a été écrit dans l’idée d’en faire un titre-introduction pour l’album et les concerts. La particularité de ce titre est que Déhà (chant/claviers) a écrit des paroles racontant la frustration que Renato a ressenti lors des différents confinements. L’impossibilité de pouvoir se produire sur scène et vivre sa passion. Le groupe a donc tenu à restituer en images ces textes parlant d’enfermement, d’inconnu mais également d’espoir et de résilience. Ce clip est d’ailleurs la moitié d’une création audiovisuelle qui se poursuivra dans un second clip, sur un titre dont les paroles ont, cette fois, été écrites par Renato pour Déhà." (Dropdead Chaos)
L'album est décliné en version digipack, en vinyle noir et en deux versions limitées, chrystal et marbré. Une tournée en France estampille cette arrivée de « Underneath the Sound » qui a commencé le 11 mars dernier et se poursuivra jusqu'au 11 août prochain en passant par La Maroquinerie le 3 juin.
Les liens :
- https://www.facebook.com/dropdeadchaos
- https://www.facebook.com/Agence.Singularites
- https://www.facebook.com/profile.php?id=100009027701073
GRANDMA'S ASHES : This Too Shall Pass (17/02/2023)
Le 04/03/2023
Groupe : Grandma's Ashes
Origine : Paris (France)
Album : This Too Shall Past (Sortie le 17 février 2023)
Genre : Rock Alternatif, Stoner, Rock Garage.
Par Dam'Aël
LE GROUPE :
Qui n'a pas balayé devant sa porte, au sens propre comme au sens figuré ? Mais balayer ou ramasser les cendres de grand-mère, c'est déjà plus glauque. Bon certes, j'y vais un peu fort ! Non Grandma's Ashes n'a pas jeté son dévolu sur ce genre d'actions. Mais reconnaissez que choisir un tel patronyme interpelle, non?.. Décidé un jour de grande canicule - on comprend mieux - ce trio féminin, estampillé d'une sororité marquée au fer rouge, s'accorde à mettre en évidence la Femme, son caractère, ses émotions, ses déboires, ses introspections et ses actions et réactions pour obtenir cette résilience de vie qui, quelque part, sauve in fine. Et l'image de chacune de leurs grand-mères leur semble bien adaptée eu égard à l'image que ces trois filles veulent donner à leur public. Groupe de Stoner Rock fondé en 2017 à Paris, il est formé par Eva Hägen (Basse / Chant / tatoueuse), Myriam El Moumni (Guitare / ingénieur du son dans des salles de concerts) et Edith Séguir (Batterie étudie la musique), chacune trouvant un certain pouvoir dans leur instrument. Eva, développe le pouvoir de l'émotion, Myriam trouve dans la guitare, le pouvoir de l'évasion, grâce à l’approche psychédélique du rock 70's et l'effet hypnotisant du stoner, Édith et sa batterie, le pouvoir du changement et de renouveau récurrent.
La formation fait ses débuts avec des reprises de Kadavar ou de Queens Of The Stone Age puis l'ambition vient toquer à leur porte avec une livraison toute particulière, l'envie de s'exposer aux compositions personnelles. Un véritable brasier enflamme ces trois nanas qui délivre en 2020, le titre Daddy Issues, début d'une toute autre aventure avec un EP The Fates qui sort dans les bacs le 10 décembre de cette même année. Un instant, je me suis demandée si, à un quelconque moment, elles avaient envisagé de prendre pour surnom Nona, Decima et Morta... Mais, humilité oblige, Eva, Myriam et Edith gardent leur prénom et se cantonnent à présider uniquement à leur propre destin et celui du groupe.
The Fates les amène aux Studios Ferber pour l'enregistrement de ce 5 cinq titres, passant de leur salle de répète DIY au Studio A et son immense console Neve, dépoussiérant les pas, et bien d'autres, de Black Sabbath qui en avait investit les lieux pour l'enregistrement de Heaven And Hell sorti le 25 Avril 1980.
https://grandmas-ashes.bandcamp.com/album/the-fates
L'ALBUM : THIS TOO SHALL PAST
https://grandmas-ashes.bandcamp.com/album/this-too-shall-pass
"L'album aborde de manière introspective les thèmes de la mort, du deuil, de la rupture mais aussi de l’amour et l’amitié. Nous avons décidé de l’appeler This Too Shall Pass. Tout finit par disparaître, y compris cet album, notre musique, et nous-mêmes" explique le groupe.
Le trio dont les influences sont extrêmement variées, Yes, King Crimson, Led Zeppelin pour l'approche rock progressif des 70's, QOTSA et Mars Red Sky pour le côté stoner ou encore Gojira, Polyphia et Black Midi pour l'aspect plus agressif, a pour objectif d'obtenir une musique narrative sans compromis qui s'estampille de chacune des personnalités du combo, dans une fluidité et une aisance de travail qui signe la cohérence du groupe et son ambition commune.
This Too Shall Pass propose neuf titres, une introduction et deux interludes, pour une durée frôlant les cinquante minutes d'écoute. L’album est enregistré, réalisé et mixé par Fred Lefranc (Pogo Car Crash Control, Miossec, Toybloïd…) et masterisé par Fabian Tormin. Produit par le label NICE PROD, il est distribué par BACO MUSIC au format digital et digipack dans un premier temps, puis vinyle au printemps.
La pochette est réalisée par le Studio Derville : Le ressentiment est symbolisé par une dague, le désir par une grenade, la mélancolie par une fleur fanée. Les ronces qui les entourent symbolisant la résilience. On peut aussi observer le fil de coton ou de lin qui relie les trois femmes sur l'artwork de The Fates. Personnellement, j'imagine que le trio exprime le lien fort qui les unit et qui marque le symbole d'une cohésion irréfutable.
Galette déposée sur la platine, je me pose et attends avec impatience son contenu ; à ma grande surprise, un chant a capella s'offre en toutes premières notes, un peu baroque, un peu religieux, un peu... zut je me suis trompée d'album. Mais je ne bouge tant la mélodie est magnifique rejointe par différentes lignes de chœurs. P*** (NDLR : Punaise ? Purée ?), c'est beau ça ! 1'27 de voyage dont j'ai perdu la destination. Grandma's Ashes est le tour opérateur de l'aventure, seul à décider avec cette sentence d'introduction "A Mon Seul Désir". Si le titre ne laisse présager aucunement du futur contenu au niveau musical, il lâche immédiatement deux informations importantes ; la première est que ce trio est bien décidé à n'en faire qu'à sa tête, et secundo, la qualité vocale semble est de la partie sur cet opus qui manifestement prévoit de grandes surprises!
Ce n'est donc pas une douche froide qui nous saisit à l'amorce de cette écoute mais une impatience qui s'installe pour découvrir la Touch de ces trois drôles de dames. "Cold Touch" s'annonce en mode plutôt stoner, aux vibrations légèrement sombres et électrisantes attendries par un chant clair, doux qui s'élève et s'envole au fil des 3'57. On constate une réelle recherche de composition dès ce premier titre qui nous plonge dans l'univers bien particulier de ces demoiselles.
Mais pas un monde parallèle. Par contre, des situations "Aside" difficiles à faire accepter à son entourage ; tel est le sujet abordé dans le morceau suivant magnifiquement capté par julien Mitternich et diffusé le 13 janvier dernier. "Ecrit il y a quelques années après un coming out laborieux, un véritable concentré de violence et de soif de liberté. Il exprime le mélange de solitude, de soulagement et de fierté que l’on ressent lorsqu’on affirme une part importante de soi mais aussi l’incompréhension face à une famille et un monde hostile. Confrontée à ses parents obtus, elle se retrouve seule face à ses désirs incompris, dans la confusion et la tristesse. On nous retrouve en live, comme un miroir des émotions vives du personnage principal et l’eau, le protagoniste de ce clip, symbole de violence et de suffocation”, explique le commando féminin qui met sans réserve la dague en avant sur ses visuels, symbole du ressentiment clamé avec talent dans cet opus mais surtout sur ce second single. Une ambiance lourde et progressive qui évolue au rythme de l'intensité de cette colère, à l'orée d'un paysage clair-obscur, difficile à aborder tel le passage de l'adolescence à l'état adulte. "Borderlands" et l'insouciance qui fait place à l'introspection et ses constats durs et violents, accablants parfois ; comme un voyage initiatique qui défie le courage pour affronter les montagnes des incompris. De belles ambiances éthérées se vêtissent d'un lourd manteau massif de sonorités plus doom, au rythme très pachydermique frôlant l'apoplexie. L'interlude "Grow" s'enchaîne en guise de thérapeute permettant une bonne respiration et une digestion cathartiques qui génèrent de bonnes vibrations et que la basse assure avec magnificence sur ces quelques 31 secondes. A noter que cet extrait est en fait, à l'origine, la fin du titre La Ronce.
Qui sait semer avec méthode récolte les fruits de ses efforts. Le printemps en est une belle période représentative et Grandma'sAshes a su s'en inspirer sur "Spring Harvest". Le titre le plus court (exceptés les interludes) s'accompagne d'un clip romantique et très sensuel, premier single délivré par la formation le 17 juin 2022, dont l'instrumental très cadencé sert de matrice solide au chant affecté qui traduit une émotion à fleur de peau. Le video-clip le met en lumière à la perfection . L'ambiance sonore évolue graduellement pour laisser place à des guitares un tantinet saturées, une basse bien ronronnante qui finit par vrombir sur ses toutes dernières notes. On confirme la qualité des lignes vocales, le placement des voix et l'aisance avec laquelle Eva articule les variations du chant plus qu'alambiquées sur l'ensemble de cet album. Une chanteuse à la technique ciselée et l'émotion chargée, ourlant avec beaucoup de délicatesse mais aussi avec une puissance magistrale quand il est nécessaire, des lignes de chants ultra précises, expressives et bien pensées. Ce que nous retrouvons dans "Cruel Nature" avec son tourbillon subtile qui embarque avec malice jusqu'à cet excellent solo de guitare. Un extrait classieux qui s'enchaîne sur l'interlude "Melt" mené par un saxo inattendu et dont la fin donne le tout premier accord du morceau suivant "La Ronce". Vous l'avez compris, Grandma's ashes aime jouer à inclure des éléments subtiles dans la construction de ce This Too Shall Pass; nombre de pistes se répondent entre elles. Leur jeu se poursuit avec le mélange des genres et des rythmiques qui ne cessent de varier en un temps record. Ayant aussi pris ma tasse de psychotonique, "Cafféïne" s'annonce étonnamment en un bpm de ralenti filmographique. Que ces nanas sont imprévisibles ; l'art de la surprise ! Et c'est sans compter les grésillements égarés en intro qui semblent être les quelques notes de guitare en fin de Aside... J'y capte même quelques structures de tango savamment délivrées (ça reste personnel). La machine de guerre Grandma's Ashes sort la grande cavalerie des rythmes et des ambiances dans ce morceau aux multiples épisodes. Les harmonies de voix sont colorées d'un grunge dépressif et morose aussitôt illuminé par la magie de l'inspiration. Un de mes coups de cœur pour son originalité.
Suivent un titre plus technique "Cassandra" qui sera donc plus difficile à réaliser en live d'après le trio et "Lost At Sea" plus calme, mélodieux coupé à mi-distance par un passage puissant et violent. L'album se termine par une reprise du titre "Aside".
NOTRE AVIS :
Grandma'sAshes est sans aucun doute passé avec un brillant succès de l'étape de l'adolescence musicale à l'age adulte de la maîtrise sonore narrative. Le trio développe l'art du crossover des genres imprimant une émotion particulièrement intense dans des structures complexes et souvent imprévisibles ; l'art de la complexité dans une ambiance de fluidité et de sérénité musicale. Difficile à définir tant l'univers du groupe est assez épique. Il arbore une certaine magie : une capacité dans l'alchimie de magnifier des sentiments agréables et beaucoup moins en un univers sonore chanté, inspiré et soigné dans une idée de solution cathartique et salvatrice. La thérapie Grandma's Ashes est efficace et surtout addictive. Pour appréhender le monde artistique du trio, il faut y revenir encore et encore pour desceller les détails qui nous sont passés inaperçus (et rassurez vous, aucune condamnation à la clé).
Les ambiances sont variées, érigées sur des structures composites qui dressent un tableau des plus chatoyants, bigarrés. De multiples effets diaprés qui donnent une couleur étincelante à cet opus malgré la profondeur des sujets abordés et la dureté des émotions traitées. Le trio parisien est un trio de magiciens.
La finitude de la matérialité n'est pas le futur programme des extra-terrestres mais le constat presque violent de Grandma's Ashes.
La relesae party de l'album se tiendra à La Maroquinerie à Paris le 14 avril prochain en partenariat avec Oui FM, et partira en tournée dans toute la France à partir du 3 mars au 26 aout. Un pack proposant une place + album (vinyle ou CD) est disponible sur la boutique officielle du groupe (pack limité à 50 exemplaires).
On va plus loin chez Ahasverus :
- Eva : Précisément pour l'album on a beaucoup utilisé l'imagerie de la peinture classique, de la peinture baroque. Toute l'imagerie baroque. Au niveau des postures, des personnages et au niveau des symboles. Les éclairages, les ambiances. Et même du ressenti de certaines peintures qui mettent plus ou moins mal à l'aise. Moi j'aime beaucoup la peinture romantique. Füssli par exemple qui a des ambiances très très glauques. Avec des personnages qui sont décharnés, parfois c'est presque horrifique et pourtant il y a un traitement de l'image qui est très très doux. Et je sais que parfois on joue ce type de peinture-là : très romantique. On a une chanson qui s'appelle "La Ronce" et qui pour moi ne peut être qu'une peinture romantique. Elle a été créée d'après une gravure que j'ai chez moi. C'est une linogravure du studio Vaderetro qui représente une tour effondrée avec un framboisier, une énorme ronce qui passe au travers. C'était comme si ce truc m'obsédait. Cette ronce qui pousse avec des gros fruits juteux au milieu des décombres je trouvais la symbolique très intéressante. Donc beaucoup de symbolique médiévale, classique, baroque. ( photographe, une artiste belge : le Studio Derville : cherche à reproduire des clairs-obscurs qu'on retrouve beaucoup dans la peinture flamande.)
- https://studios-ferber.com/histoire/
Les liens :
- https://www.facebook.com/Nanyisnotdead
- https://grandmas-ashes.bandcamp.com/album/this-too-shall-pass
- https://grandmas-ashes.bandcamp.com/merch /
- https://www.facebook.com/nicestprod
- https://www.facebook.com/nrvpromotion
Le 30/01/2023
Insomnia est aussi puissant et changeant que nos états d'âme...
Groupe : SKER
Origine : Ivry Sur Seine (France)
EP : Insomnia (Sortie le 20 janvier 2023)
Genre : Rock Alternatif
Par Dam'Aël
LE GROUPE :
"ARRIVER" à décoiffer le brush le plus laqué tel est le défi réussi de SKER. Insomniaques ou pas, sortez de votre léthargie ou profitez de votre manque de sommeil pour cet éveil musical bien particulier.
Ils ne sont pas Danois, n'ont jamais pratiqué le domptage des sharks ( ne vous fiez pas à leur logo ). Ils sont Français et si le 49.3 en irrite beaucoup, le 9.4 sait façonner avec talent l'éveil musical d'un certain nombre. Résultat SKER en a pris l'essence depuis 2017, date à laquelle le quintet a fait ses premières armes sur les rives du Rock en Seine et autres scènes de la région parisienne. Originaire d'Ivry Sur Seine (94), SKER qui en danois signifie "arriver", a profité d'un vide temporo-spatial (pandémie) pour façonner sa musique tout en partageant la passion commune de chacun de ses membres. Il est grand temps de vous présenter le line-up qui compose SKER ; Samantha Tavares Mosca est au chant, Rémi Boileau et Loup Voiffray sont aux guitares, Enzo De Zertucha sévit à la batterie en étroite complicité avec la bassiste Kassandra Plum. Le combo est épisodiquement complété sur certains morceaux par les choeurs de Philippe De Zertucha.
- Samantha Tavares Mosca (Chant)
- Remi Boileau (Guitare)
- Loup Voiffray (Guitare)
- Enzo De Zertucha (Batterie)
- Kassandra Plum (Basse)
L'EP : INSOMNIA

- 1) Hey Girl
- 2) Parasite
- 3) In The Void
- 4) Feeling Sorry
NOTRE AVIS :

Le 26/01/2023
Manigance (Pau) : l'interview réalisée sur les terres du Hellfest, le 25 juin 2022.
Par Dam'Aël
A la Une du groupe Manigance, prévue le 20 février prochain l'arrivée de The Shadows Ball de l'album Le Bal Des Ombres, version revisitée aux riffs plus lourds dans la langue de Shakespeare. Ahasverus nous en donnait la primeur le 3 janvier dernier: http://www.ahasverus.fr/blog/manigance-carnet-de-bal.html.
Mais revenons sur une actualité de 2022, celle où la formation remontait sur la scène du Hellfest, cette fois-ci avec Carine Pinto au micro. On rappelle que la précédente prestation de Manigance au Hellfest remonte à quelques années en arrière, en 2016 avec, à l'époque Didier Delsaux au chant. Le 25 juin 2022, lors de la double édition du festival, dans le carré VIP Presse, Carine et Francois Merle acceptaient avec beaucoup de gentillesse de répondre à quelques questions. Je vous en propose une version vidéo.
Quelques rappels sur la discographie de Manigance, de façon succincte mais facile à retenir.
Brennus Records :
- 1997 : Ep Signe De Vie
NTS (Olivier Garnier) :
- 2002 : Age Ou Démon
- 2003 : Signe De Vie (remasterisé)
- 2004 : D'un Autre Sang
Replica Records (Roger Vessier et Olivier Garnier) :
- 2006 : L'ombre Et La Lumière
- 2005 : Mémoires... Live
XIII Bis Records :
- 2009 : Original Album Classics (compilation)
- 2011 : Récidive
Verycords Records :
- 2014 : Volte-face
- 2018 : Machine Nation
- 2022 : Le Bal Des Ombres
2023 : The Shadows Ball sortira sur Rockshots Records et sera accompagné d'une tournée dans toute l'Europe, The Shadows Ball European Tour, du 17 février au 20 mai avec sept dates en France.
https://www.facebook.com/MANIGANCE.Official
SYRINGA : AU DELA DU REEL (L'INTERVIEW)
Le 21/01/2023
One Man Band : Syringa-Metal Instrumental
Origine : France (Thionville)
Album : Au Delà Du Réel (30/09/2022) - L'interview (14/12/2022)
Genre : Hard Rock, Death Metal, Instrumental
Par Dam'Aël
L'interview présentée dans cet article a été réalisée téléphoniquement le 14 décembre dernier. Je remercie encore Nicolas Hunold de m'avoir accordé beaucoup de temps, puisqu'il nous a fallu près d'une heure trente pour explorer le passé artistique de cet "électron libre" qu'est Nicolas, l'album Au Delà Du Réel, un neuf titres avec intro, interlude et outro, la vision de l'artiste ainsi que le processus de réalisation de cet opus, sachant que le seul responsable du méfait et le seul à pouvoir être couronné de lauriers pour ce bouquet instrumental est ce One Man Band qui a choisi comme pseudonyme très symbolique Syringa-Metal Instrumental. Vous en aurez les explications lors de l'écoute de cette interview que j'ai voulu finaliser sous forme de vidéo (Il s'agit du tout premier essai avec un logiciel qui m'était encore totalement inconnu il y a à peine une semaine)
Si Nicolas a produit son tout premier album ce 30 septembre 2022, il n'est pas un jeune perdreau de l'année. Tout en usant ses jeans sur les chaises de son lycée, il sévissait dans Assfire évoluant avec le temps pour devenir Twenty Four/Seven en référence au titre de Children of Bodom. Malheureux fidèle rituel des formations, le groupe splitte. Mais Nicolas ne dépose ni les armes, ni les cordes. Il crée alors avec son ami Jon, le groupe Dust Valley dans lequel il est chanteur/guitariste, certes chanteur par défaut (tout comme l'a été James Hetfield dans Metallica). Il en résultera un EP de cinq titres et quelques concerts en Lorraine et au Luxembourg. Il fera une petite escapade très fugace dans la formation Razor Butcher.
Concernant Au Dela Du Réel, il aura fallu trois ans pour arriver au niveau de qualité souhaitée concernant la production. Il vous le confirmera dans cette interview, c'est un vrai perfectionniste. Le détail, l'émotion, aller chercher encore plus loin et surtout faire chanter la six cordes à l'instar d'une voix ; voilà le challenge qu'il s'impose pour ne pas faire comme les autres. Il ré-écoutera les titres de ses groupes préférés pour s'en inspirer : To Live Is To die, The Call Of Kthulu, Orion de Metallica, ou encore Transylvania de Iron Maiden… et s'inspirera de l'expérience magistrale d'un certain Satriani.
"Le solo de guitare sera en lieu et place du chant", et devra être fédérateur en évitant une trop grande complexité qui pourrait en altérer la richesse et en déboussoler certains.
Matthias de Macchabée Artworks, spécialisé dans la réalisation des pochettes horrifiques pour les groupes de metal, a su réaliser celle de Au Delà Du Réel en sachant y déposer toute la symbolique de l'album, la symbolique du pseudonyme de l'artiste ainsi que toute l'émotion qui y est liée, les couleurs savamment choisies et mêlées, évinçant l'horreur bien-aimée des Métalleux aguerris. L'artwork s’intitule « Cosmogonium ».
Le préambule étant narré et présenté, je vous laisse pour 26mn50 avec l'univers de Syringa et le monde de Nicolas Hunold :
Les paroles de l'artiste :
"Le nom du projet "Syringa" provient du nom scientifique du Lilas. Je l'ai choisi en l'honneur de mes filles, Lili et Mila."
"Cet album compile toutes les influences avec lesquelles j'ai appris la guitare, comme Iron Maiden, Children Of Bodom, Slayer, Metallica, Pink Floyd, Deep Purple..."
Les liens :
www.facebook.com/Syringa.metal.instrumental
https://syringa-metal-instrumental.bandcamp.com/releases
A noter l'exposition à venir pour Macchabée Artworks, le 4 février au Extrême Metal Night à Le Sax Achères, 78.
https://www.facebook.com/Macchabeeartworks
Merci Nicolas, Merci Syringa,
le parfum du lilas nous ravit, ta musique nous séduit.
UMBILICUS "PATH OF 1000 SUNS" (2022)
Le 29/09/2022
Groupe : Umbilicus
Origine: Tampa, Floride (USA)
Album: PATH OF 1000 SUNS (30/09/2022) - Chronique d'album
Genre: Hard Rock, Late 60s 70s Hard Rock
Label : Listenable Insanity Records.
Par Dam'Aël
LE GROUPE :
On aime les retours en arrière chez Umbilicus ; tant d'un point de vue musical qu'organisationnel. Je vous propose de dérégler votre montre et de lui faire faire un certain nombre de tours dans le sens inverse de leur déplacement habituel. Dam'Aël aurait-elle perdu le Nord ? Que nenni, je vous explique. Tout commence dans les années 2000 alors que Paul Mazurkiewicz (batteur) et Jack Owen (guitariste) font partie intégrante de la formation Cannibal Corpse. Ayant terminé l'album Bloodthirst en 1999 et bien avant Gore Obsessed de 2002, Paul et Jack décident de monter un projet parallèle bien loin de leur Death Metal habituel. Métalleux, ils le sont ! Et passionnés avant tout, surtout amoureux de la musique au sens large. Et... ils adorent le Hard Rock des années 60, 70 et du début des années 80. Et... ça les titille au point de se lancer dans la composition d'une quinzaine de titres, de faire le montage de bandes de démo et de les jouer lors de deux concerts sous le patronyme Path Of Man à Tampa dans un petit bar local, accompagné d'un troisième acolyte Vernon Blake . Sauf que tout s'écroule en moins d'une année et que les bandes ne seront pas même exploitées pour un méfait physique qui aurait pu signer cette aventure.
Reprenons notre montre et remettons les pendules à l'heure.
2020, le temps s'arrête sous pression virale au sens propre comme au sens figuré mais certains remontent le fil de leurs envies inabouties. Violence Inimaginable est dans la boîte pour Cannibal Corpse (mais ne sortira qu'en 2021) et donne l'impulsion suffisante à Paul pour reprendre le projet avorté. Vernon (basse) répond présent a contrario de Jack qui doit refuser le projet pour des raisons de géographie (il ne réside plus en Floride). C'est ainsi que Taylor Nordberg s'octroie le poste de guitariste avant d'accueillir au micro Brian Stephenson. Le line-up final est donc constitué et peut être résumé ainsi :
- Brian Stephenson (Fore, Old James) - chant/paroles
- Paul Mazurkiewicz (Cannibal Corpse)- batterie
- Taylor Nordberg (Inhuman Condition, The Absence, Fore)- guitare
- Vernon Blake (Anarchus, Napalm Death live) -basse
L'ALBUM : PATH OF 1000 SUNS
Je vous signalais plus haut qu'une quinzaine de titres avaient vu le jour lors de la formation Path of Man ; or l'absence de Jack Owen dans cette reprise de projet version 2020 a nécessité pour le quartet de repartir à zéro avec toujours pour objectif de rester sur le Rock Old school de ces années divines à savoir les sixties et seventies, chacun des membres y instillant ses propres influences : Grand Funk Railroad, Steppenwolf, Bad Company ou encore Sir Lord Baltimore et Lucifer's friend pour Paul Mazurkiewicz, Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath mais aussi 10cc ou Ten Years After et Trapeze, Cactus pour Taylor Nordberg...
Pour faire court, un spectre suffisamment étendu pour donner à cette galette toutes les couleurs d'un Woodstock bien illuminé et des vibrations flirtant très étroitement avec le psychédélique, le groove bien pêchu et des mélodies accrocheuses et fédératrices. Du vintage rehaussé de modernité sur fond de talent avéré et de passion délivrée avec énergie.
Le quartet nous délivre sur cette galette Path Of 1000 Suns dix titres d'une durée d'écoute de plus de quarante minutes que je vous laisse découvrir :
1. Hello Future
2. Umbilicus
3. Gates Of Neptune
4. I, Human
5. Stump Sponge
6. My Own Tide
7. Life On The Sun
8. The Call
9. Traveler
10. Gathering At The Kuiper Belt
Hello Future :
C'est un gros bras bien musclé qui nous pousse avec une ardeur de jeune ado et sans ménagement dans l'univers de Umbilicus. Une immersion frontale et directe dans les années folles de sexe, drogue et alcool. Ne rêvez pas! Ces trois bonus ne sont pas à découvrir dans la packaging de Path Of 1000 Suns. Pour toute réclamation, veuillez vous adresser à l'agent directement... Ce premier titre est un arbre de passion bien enraciné dans ce rock typé des années 60 au sens large. Les paroles abordent une thématique sensible, celle de la frontière entre l'argent et la morale bienséante : “In this land/sweat and backs are broken/And calloused is the hand…/No amount of gold could by my soul/Or cloud my happiness.” L'introduction n'est pas sans rappeler celle que proposait Jimi Hendrix sur Voodoo Child (Electric Ladyland de 1968) avec sa pédale wah-wah. Umbilicus envoie la sauce avec panache.
Hello Future est le premier single proposé aux médias le 27 mai dernier sous forme d'une vidéo animée et réalisée par Jeramie Kling.
Umbilicus :
L'éponyme et quatrième single sorti le 15 septembre, s'accorde un tempo plus tranquille mais aussi plus sombre et une entrée en matière sur un trio basse/batterie/guitare en syntonie bien lourde (à la porte du doom) qui rappelle de beaux spectacles de lévitation sous molécules "magiques" dans les fosses. Brian Stephenson nous livre de belles envolées qui me connectent à un certain Lenny Kravitz et n'est pas sans nous annoncer une étendue vocale qui va sans doute nous faire grandement plaisir. Ce titre est un condensé de bonnes vibrations que la basse de Vernon appuie avec talent.
Gates Of Neptune :
Allongée sur mon canapé, portable éteint et casque sur la tête, c'est Téléphone qui envahit l'espace de 32 secondes les ondes et mes oreilles. Jusqu'à ce que le chant prenne le relai et me rappelle que je suis toujours avec Umbilicus. J'ouvre une porte à une proposition épique... Qu'aurait proposé jean-Louis Aubert comme ligne vocale sur cet instrumental ? Mais revenons à Path Of 1000 Suns, car les harmonies vocales posées par Brian sont excellentes et confirment la qualité du chant dont il est capable : chant langoureux avec un tout discret vibrato sur des plages très courtes, des envolées plus dynamiques et une puissance dans les aigües notamment sur le final que clôturera l'électro-acoustique de Taylor. A noter les patterns magistraux de Paul Mazurkiewicz. Taylor Nordberg a déclaré concernant cette chanson : "Gates est définitivement l'une de mes chansons préférées sur l'album. c'est une chanson assez simple, mais elle en dit long et elle est incroyablement dynamique. Elle vous emmène vraiment en voyage. La voix de Brian est également absolument magnifique sur ce morceau, et l'a vraiment fait passer d'une chanson soignée à une chanson épique !". Le voyage vers la huitième planète du système solaire la plus éloignée du roi soleil.
Gates Of Neptune est supporté par un clip sorti le 5 août dernier, en noir et blanc.
I, Human :
Second single dont le clip psychédélique, sorti le 6 juillet, propose un jeu visuel qui swingue autant que le morceau lui-même. I, Human est une machine de guerre de groove qui ne triche pas; le jeu du bassiste Vernon Blake est parfait et assure le groove pré-cité presque à lui tout seul. Une efficacité redoutable et indéniablement sur-vitaminée complétée par les riffs de la Fender Stratocaster dont le potard de tonalité a du voir son niveau flirter avec le plancher. La ligne de chant est voluptueuse, ensorceleuse et surtout accrocheuse. Excellent!
Stump Sponge :
Mantra vocal de chœurs en extase pour introduction. Ah quelles sont bonnes ces années d'Acid Rock! Stump Sponge propose une ligne vocale très accrocheuse, doublée sur certains passages, aux variations bien trouvées, variations qui confirment le panel que Brian est capable de fournir au niveau du chant. La rythmique toujours groovy et colorée par le soleil du sud américain est solide avec des guitares bien grasses et une ligne de basse vrombissante qui enfonce le clou y apportant une touche stoner-like. Mention spéciale pour Paul Mazurkiewicz qui à la batterie propose des patterns chiadés et des descentes de tom excellentes et recherchées. On en profite pour préciser que Paul est autodidacte et que lorsque Cannibal Corpse a été fondé, il ne jouait de la batterie que depuis trois ans. Osé, non! Habitué du blast beat, son jeu sur ses deux grosses caisses contribue à générer toute la puissance de cet album et met en exergue toute la technique qui structure les dix titres de cet l'opus.
My Own Tide :
Mid-tempo aux guitares bien sales qui embarquent l'auditoire dans un tableau varié voire presque malmené comme le ferait une vague indisciplinée. Des sonorités en échos, de l'électro-acoustique, une basse aux vibrations stoner ou encore des notes d'harmonica-like font de My Own Tide un morceau véritablement racé.
Life On The Sun :
Nous continuons, entraînés par cette vague Rock "umbilicusienne" avec un morceau très rythmé et syncopé qui joue sur des riffs accrocheurs et une batterie qui cavale sans s'essouffler le moins du monde. Life On The Sun est entraînant à l'image de cet album dynamique, diversifié, multicolore et cohérent. Il se termine sur des aboiements satisfaits ou non, je n'ai pu demandé au chien qui clôture les lyrics du titre. Umbilicus aime à offrir des fins uniques sur chacun de ces titres.
The Call :
The Call serait pour moi le titre le plus épique de cet album Path Of 1000 Suns de par ses lignes vocales parfois surprenantes, et qui met en évidence une batterie particulièrement complexe et technique, Une atmosphère étrange qui lance un appel, à la résonance un peu poisseuse.
Traveler :
Embarquement pour une rythmique accélérée sur chœurs, qui ravivent quelque peu certains souvenirs de cette époque pour les plus âgés d'entre nous, époque remise en avant par la formation américaine ; si Brian a pu nous rappeler certaines prestations vocales comme celles d'Ozzy, de Kravitz, voir Phil Naro, Umbilicus sait s'imprégner d'un Black sabbath de la première heure dans les guitares de Taylor Nordberg.
Gathering At The Kuiper Belt :
La boucle est bouclée avec Gathering At The Kuiper Belt qui clôture à la fois cet album et complète le schéma de Neptune déjà abordé avec le morceau Gates Of Neptune. L'introduction s'ouvre sur une mesure de basse répétitive qui peint une toile sombre en toute complicité avec la batterie, mais remplie d'espoir avec un passage éclair vers le Gospel avec notamment son "freedom" chanté en chœurs. Les changements de débits et de tempi donnent ses variations au titre. Un morceau un peu en marge de l'album mais loin d'être incohérent, plutôt étonnant.
L'album Path Of 1000 Suns sort le 30 septembre 2022 sur Insanity Records. Il a été enregistré, mixé et masterisé par Taylor Nordberg au Smoke & Mirrors Productions, à Spring Hill, en Floride que Taylor possède avec Jeramie Kling. C'est Taylor qui est aussi à l'origine du artwork de l'opus dont la photographie a été laissé à Deidra Kling.
Les thèmes abordés vont de récits purement fictifs à des sujets qui explorent dans les moindres détails la condition humaine et ses dérives.
« Path of 1000 Suns n’est pas un album concept » dit le chanteur Brian Stephenson « Cependant, le groupe est plus un concept en soi. Le concept d’être dans le moment présent et d’embrasser la liberté créative totale. »
Il poursuit : « Sur ce disque, nous nous sommes vraiment concentrés sur l’élaboration de la musique rock n roll la plus accrocheuse, la plus dure et la plus dure que nous ayons pu. Nous rendons hommage à nos héros du rock’n’roll du passé tout en regardant vers l’avenir. "Le parcours de 100 soleils" est le parcours de quatre personnes qui se réunissent pour créer un rock n roll sauvage et libre. »
Décliné en plusieurs versions, souvent en quantité limitée, pour les aficionados des collections, vous allez pouvoir vous faire plaisir.
Un petit résumé :
- CD et album numérique
- Traver Box Set - CD (limité à 50 exemplaires avec une photo signée à la main, 2 médiators, 1 magnet, un autocollant, un sous-verre, un écusson)
- Traveler Box Set - Vinyle limité à 300 exemplaires
- Vinyle signé limité à 30 exemplaires ou non signé (300 ex)
- Cassette limitée à 100 déclinée en 50 Sun Orange et 50 Neptune Clear Blue
NOTRE AVIS :
Cet album révèle une véritable passion pour le Hard Rock Old School des années 70s revu avec toute la modernité de notre temps. Il pourrait paraitre interpelant en effet de surprendre des métalleux de genre beaucoup plus agressif, à se livrer à l'exercice d'un autre style. Mais vous conviendrez avec moi que l'amour de la musique conçoit tout à fait de passer de l'un à l'un autre sans pour autant se fourvoyer. Et c'est ce que démontre le quartet américain dans Path Of 1000 Suns et ce avec énormément de talent, de dynamisme, de cohérence et de diversités permettant une écoute complète sans aucun ennui. L'envie de relancer la platine en est un signe manifeste. Umbilicus a su résumer les différents modèles de ces années typiques en instillant du bon Rock sudiste, de l'Heavy, du Doom et du Stoner par pointes éparses, du Psychédélique, du Hard... Ils se sont faits plaisir, ils nous font plaisir. La production de cet album est parfaite avec un rendu très organique, lo-fi, loin des lignes aseptisées de quantité de masterings. Certes pas de grand renouveau mais un dix titres qui mérite sa place dans notre CDthèque quand on aime le genre. La voix de Brian a su donner une magnifique couleur à chacun des titres, le talent de chacun des musiciens structurant évidemment avec classe un niveau de composition incontestable. Nous validons !
Les liens :
- Bandcamp : umbilicusband.bandcamp.com
- Instagram :Instagram.com/umbilicus_official
- Facebook : Umbilicus
WYVERN "RADIATIONS" (Album 2022)
Le 06/05/2022
Groupe : Wyvern
Origine: Toulon (FR)
Album: RADIATIONS (18/03/2022) - Chronique d'album
Genre: Rock Progressif, atmosphérique, Cinématographique
Label : Whormholedeath (Italie)
Par Dam'Aël
WYVERN : LE GROUPE
Wyvern!?... Est-ce cette envie de voguer sur les eaux du Metal Progressif à l'instar de ce magnifique 2 mâts norvégiens du même nom de 1897 naviguant sur les eaux nordiques, ou la nostalgie de certaines radios nées dans les années 80 avec notamment celle qui diffusait dans le Herefordshire et la Worcestershire, qui a motivé ces quatre jeunes Sudistes à choisir ce patronyme. A priori pas du tout! La tramontane, le poulen, le ponant, le mistral ou encore l'aguieloun soufflent dans la rade de Toulon et ramènent quelques souvenirs... celui d'un ancien groupe dans lequel le papa de Laurent et Aurélie tenait place. Un formatage paternel, affectif mais pas que... est à l'origine de cette histoire.
Wyvern s'est formé en 2016 dans la région du Var (83) avec une envie puissante de donner une suite logique à leur formation artistique. Tout droit sortis du Conservatoire TPM de Toulon, Julien Wetterwald * à la guitare et au chant, Aurelie Martin ** à la basse, Laurent Martin *** aux claviers et Alexandre Prs **** à la batterie s'essaient à un style de Rock progressif y associant des sonorités Metal teintées d’électro.
* étudiant au conservatoire de Toulon depuis l'âge de 6 ans, Julien obtient un Brevet d'Études Musicales (BEM) de solfège en 2013 avec Mention bien puis un BEM de guitare en Mai 2018 avec Mention très bien et les félicitations du jury. Actuellement en fin de cycle du cursus de guitare en "Musiques Actuelles" il a comme objectif de devenir enseignant au conservatoire.
** Aurélie : BEM classique en solfège / BTS Design Graphique communication des medias numériques
*** Laurent : BEM classique en piano et solfège / DUT MMI (metier du multimédia et de l'Internet) / LP TSI (license pro techniques du son et de l'image) / en train de passer le CEM classique en piano
**** Alexandre : en cours d'ontenir le BEM musique actuelle en batterie et solfège
Wyvern devient lauréat du tremplin Classeurock qui le propulse sur la grande scène du cours Mirabeau à Aix-en-Provence en 2017 pour la fête de la musique en première partie d'Aqme et Blazing war machine. Il est vainqueur du tremplin Rockavalaire en 2018 et sélectionné par RTL2 pour la fête de la musique 2019 à Saint Raphaël...
2021 est une année importante dans le cursus du quartet avec cette signature sur le label italien Whormholedeath.
( https://www.youtube.com/channel/UCDf3BAPumpCkSMXVJ7w17iA )
DISCOGRAPHIE :
En Janvier 2018 ils sortent leur premier album de 11 titres autoproduit «World Product». https://0wyvern0.bandcamp.com/album/world-product
Le 23 Mars 2019 c’est l’EP 2 titres « Moonshine & Neoworld » qui fait son apparition, ce dernier étant entièrement enregistré par Sébastien Camhi au StudioArtmusic». https://0wyvern0.bandcamp.com/album/moonshine-neoworld
En Novembre 2019 le premier clip du groupe (réalisé par Nicolas Fournier ) illustrant le titre Moonshine de leur EP est diffusé sur YouTube
Ils reviennent en 2022 pour leur second opus RADIATIONS.
L'ALBUM : RADIATIONS
Présenté en version digipack le 18 mars 2022, les 7 titres de la galette Radiations délivrent près de 40 minutes de Metal Progressif qui joue l'alliance entre la musique et le 7ème art. " Notre communauté et nos auditeurs nous disent généralement que nous sonnons comme un mélange de Muse, Pink Floyd, Dream Theater et Devin Townsend. Le son Wyvern a été façonné par un large éventail d'artistes et de genres musicaux, mais surtout des groupes comme Leprous, Muse, Porcupine Tree, Devin Townsend, Haken, Avenged Sevenfold, Dream Theater. « Nos influences viennent des différentes musiques que nous écoutons, ça peut être des groupes ou des artistes solo, de différents genres musicaux. Il peut également s'agir de films, de séries ou de jeux vidéo. " dixit le groupe.
C'est la raison pour laquelle ils ont donné vie à l'histoire narrée dans leurs chansons à travers une petite série de 4 vidéo-clips cinématographiques, 3 réalisés sous la direction de Nicolas Fournier et un, sous la collaboration de Elisa Lecourtois pour l'animation du titre Amnesia, clips qu'ils ont diffusés du 18 février au 11 mars avant la sortie officielle de l'album. Ceci a été possible grâce à une contribution-crowdfunding largement atteinte via Helloasso.
Le travail de composition et d'écriture des textes est réalisé pour une grosse partie par le claviériste Laurent, multi-instrumentiste à la productivité assez exceptionnelle. S'il fallait inventer le bouton off-humanoïde, ce serait forcément pour lui. Initiant les titres soit à partir de riffs de guitare, soit à partir de ses claviers, ou encore prenant comme support des banques de sons préexistants qu'il transforme pour leur donner une version plus identitaire, le plus gros du travail est ensuite présenté aux autres membres pour un peaufinement jusqu'aux moindres détails.
Fidèle au Studio Art Music (83), c'est Sébastien Camhi qui s'est occupé du travail d'enregistrement et du mixage des pistes. Le mastering a été confié à Kai Stahlenberg du Kohlekeller Studio (Seeheim-Jugenheim) en Allemagne. Quant à l'artwork, c'est la cinq-cordiste Aurélie qui s'est fait plaisir en réalisant le dessin de la pochette et Nicolas Fournier qui a mis la touche finale sur le design du titre de l'album.
Tracklist:
01. Radiations (8:02)
"Radiations est un long morceau d'introduction qui retranscrit à travers les yeux d'une personne (Adam), l'arrivée de Radiations dans un monde paisible. Il est seul à survivre à ce cataclysme, sans comprendre pourquoi... Comme s'il était voué à survivre seul dans ce monde dévasté".
C'est dans un univers d'arpèges électro-acoustiques que s'ouvre le parcours d'Adam et le nôtre dans Radiations. Le synthé et la batterie s'invitent à mi-distance dans la 3ème phrase musicale de cette longue introduction instrumentale, rejoints en 8 temps, 2 mesures par une basse lourde et sombre. Un duo basse / batterie qui donne une couleur inquiétante à ce tableau musical et au nouvel environnement d'Adam. Le chant clair et mélodique est supplanté par un scream soudain et violent. On note l'intervention de Alan Dufrêne pour les screams du titre, uniquement sur l'album (ce sera aussi le cas sur Amnésia et The Traveler). Un morceau au décor changeant dont le rythme se module tout au long de ces 8:02.
02. Amnesia (5:27)
" Le morceau « Amnesia » est un long rêve de notre protagoniste « Adam » qui essaie tant bien que mal de trouver un moyen d'échapper à ce nouveau monde sans espoir. Le monde réel ayant été dévasté par les radiations, Adam se réfugie dans ses rêves pour y créer son monde. Au début, tout va bien pour lui, il se découvre des pouvoirs de création qu’il n’avait pas dans le monde réel, il y découvre des paysages d’une pureté qu’il ne croyait jamais revoir. Mais plus son rêve avançait, plus il devenait instable et dangereux, jusqu’à ronger Adam de l’intérieur et ne plus lui permettre de se réveiller. "
Amnesia est plus électronique, plus moderne. Ses sonorités relèvent de ces musiques de dessin animé confirmées par l'animation-clip proposée le 18 février par Elisa Lecourtois pour supporter cette deuxième piste. Le chant de Julien, très varié, propose des nuances très basses, parfois plutôt pop, sur fond plus délirant. Le passage screamé assuré par Alan apporte ce côté angoissant au stress rencontré par Adam, en opposition avec les passages mélodiques chantés en voix claire par Julien. Les structures sont travaillées, recherchées et les sonorités plus électroniques contrastent avec ses passages plus classiques de l'interlude guitare/synthé aux environs des 4 minutes.
03. Black Medicine (5:52)
" Dans « Black Medicine », on assiste à la guérison de Adam et à l’extraction de son rêve dans lequel il est resté enfermé "
En trois pistes, on ne peut que constater la capacité qu'a Julien à nous proposer des tableaux vocaux très variés, contrastés et très différents d'un titre à l'autre ; mais aussi la capacité générale qu'a le groupe à plaquer une inventivité et une inspiration très redoutable. Top départ avec Aurélie à la basse, Black Medicine dévale la piste des sillons à un tempo plus rapide que les précédents, sans omettre d'y intégrer des plages plus modérées qui ne s'éternisent pas. Très dynamique, très Prog et tout autant inspiré que ce début d'album. Il semble évident que cet opus s'est engagé à nous proposer de la matière et de la belle matière pour nos oreilles! La technique est une base solide chez Wyvern au même titre que l'inspiration. Toujours dans le cadre de la promotion de Radiations, un clip a été mis en ligne le 25 février, réalisé par Nicolas Fournier.
04. The Race (5:14)
" Dans « The Race », Adam tombe sur une civilisation d’un nouveau peuple vivant sous les radiations. Ils perçoivent Adam comme un étranger ou même comme un monstre, différent de par son apparence et ses vêtements. Nous avons vraiment voulu marquer et illustrer cette différence en habillant tous les habitants de cette même civilisation exactement de la même manière. "
Morceau très syncopé, jouant la magie d'un duo basse/batterie efficace, batterie qui se lâche en proposant des patterns énergiques aux débits galopants et aux sonorités particulières. Introduit par le clavier, ne ratez pas à 2:32 ce passage épique de percussions dont je vous précise l'anecdote. Sébastien tenait à ajouter des percussions supplémentaires dans ce titre ; l'idée était de faire intervenir en guest Les Tambours du Bronx. Malheureusement, la formation de Varennes-Vauzelles (58) n'a pas donné suite à cette demande. Vraiment dommage car ils auraient apporté une touche supplémentaire à la sculpture musicale des Toulonnais. Sébastien et Wyvern ont su réagir en réalisant un simulacre fait-maison qu'on pourrait nommer " Les Tabourets du Bronx de la rade de Toulon"... on apprécie aussi le jeu sur le Sharley, le piano énigmatique et ce solo de guitare magnifique et très technique.
Sortie du clip le 4 mars :
05. Acceptance (1:49)
Arpèges et bruits étranges constituent cet intermède qui signe une certaine résignation que les plages de synthé très atmosphériques complètent magnifiquement. Mais un rebondissement n'est-il pas possible? Acceptance pourrait être l'intro de Fading Fear.
06. Fading Fear (4:44)
" Après avoir compris qu’il n’avait aucune chance de s’intégrer dans ce monde, Adam se résigne alors à le quitter. C’est ainsi que commence « Fading Fear », où on voit Adam seul avec ses pensées suicidaires. Au moment de passer à l’acte, il fait un étrange rencontre. Sa femme de sa vie d’antan l’a retrouvée. Tous les souvenirs d’Adam revenaient à lui. "
Morceau plus jazzy et dansant sur base de ternaire me semble t'il, où la basse prend les sonorités d'une contre-basse jazz. Chagrin, amour, mélancolie, beaucoup d'émotions.. On nous invite dans un doux tourbillon à valser en mid-tempo sur un dénouement plus positif et joyeux. Tout est splendide musicalement : claviers, basse, batterie, guitare, chant. Nicolas Fournier nous délivre des craquements de vieux vinyls et ceux de vieilles bandes de film. Fading Fear sera le quatrième et dernier video-clip avant la sortie de Radiations.
07. The Traveler (9:10)
" "The Traveler" désigne Adam. C'est une sorte de rétrospective sur tout son parcours, il regrette la vie d'avant les Radiations (il se raccroche à tous les souvenirs de cette vie paisible) et maudit son destin tragique. On aime à penser qu'il se juge lui-même, comme s'il se voyait à la 3ème personne. Ce point de vue à la 3eme personne marque son impuissance dans toute cette histoire, c'est le destin qui l'a amené ici, tel un scénario de film déjà écrit. "
A l'instar du titre qui ouvre l'opus, The Traveler s'annonce sur des notes de guitare électro-acoustique sur lesquelles Julien pose un chant mélodique qui monte en hauteur et en puissance. Le relai est pris par Alan pour un chant plus musclé et screamé porté par une session rythmique plus agressive. Le voyage est changeant, passant d'une rive douce et calme à l'autre plus énervée et puissante : un Progressif moderne qui suit l'imagination du groupe, son émotion, fidèle à la veine de Radiations tout au long de ses 40 minutes.
Notre avis:
"Radiations" est un véritable projet artistique comme on aimerait en avoir plus souvent. Très intense par la qualité de ses compositions, léger crossover des genres mais surtout grand mélange des styles sur trame de pur Progressif moderne, voila comment on pourrait décrire l'univers musical du quartet dont l'originalité est l'introduction plus massive de sons électroniques divers et très variés. La guitare, les claviers,les synthé apportent les couleurs à ce tableau qui couvre un spectre très large de variations sonores, parfois lyriques, parfois symphoniques ou encore jazzy. "Radiations" présente le génie de ce jeune groupe rempli de talent. Leur travail est sculpté jusqu'au détail le plus microscopique, alliant émotion et inspiration. "Radiations" joue l'explosion des nuances, des énergies, de la diversité. L'inspiration irradie ses 7 titres et le talent rayonne tout au long de ses 40 minutes. Contamination totale et absolue avec un pronostic des plus sains et vivifiants. Le traitement aux résultats garantis est assuré. Quant aux effets secondaires, ils sont imparables et irréductibles: l'achat instantané de l'objet et la course folle aux lives proposés par le groupe. La dose de rappel est quotidienne et acceptée à une très large majorité.
A noter que si sur l'album les screams sont exécutés par Alan Dufrêne, Julien a travaillé et continue son travail vocal. Pour avoir vu le groupe en concert, Julien assure avec panache les envolées vocales, les tessitures de basse sans support technique annexe et les quelques screams qui jonchent cette fresque vocale.
La structure des morceaux est complexe, parfois réalisée en 7/8, 5/4, en contre-temps et aux débits différents sur des tempi qui peuvent fluctuer au gré des émotions dégagées. Alexandre a mis en évidence un excellent travail d'interprétation et d'exécution sur les toms, la grosse caisse et ses deux caisses claires. Aurélie manie les 5 cordes de sa basse avec beaucoup de talent, excellant dans le slapping sur certains des titres. En plus du chant, on reconnaît la technique sur les 7 cordes de Julien qui sait donner l'intensité et les émotions aux soli de chaque morceau. Et pour finir, on constate une énorme capacité de la part de Laurent à composer, à imaginer, à transcrire, à créer avec aisance et beaucoup de subtilité du Prog de grande qualité ; l'étoffe d'un grand compositeur.
Le talent de Wyvern est un véritable Talent qui mérite une exposition médiatique de plus grande envergure, qui devrait les amener jusqu'aux scènes internationales du Progressif, tant le niveau de ces jeunes est incontestable. En plus d'une grande générosité doublée d'une certaine humilité, une maturité grandissante ressort de ce nouvel opus, maturité qui est très loin d'avoir atteint le high level car "les petits étalons" en ont encore beaucoup sous leurs sabots.
Ceci n'engage que moi mais j'imaginerais très volontiers un concert de belle envergure proposant Wyvern et LAG I RUN: vague de talent dans la rade de Toulon.
Les liens :
https://www.facebook.com/20wyvern14/
https://www.youtube.com/channel/UCzDdXr-Lz_KAqjcaraFnP_w
https://0wyvern0.bandcamp.com/
Chronique d'album : BLOODYWOOD (Folk Metal Indien), "Rakshak" (18/02/2022)
Le 17/02/2022
Groupe: BLOODYWOOD
Origine: New Delhi (INDE)
Album: RAKSHAK (18/02/2022) - Chronique d'album
Genre: Folk Metal Indien
Par Dam'Aël
LE GROUPE:
Sept ans depuis leur formation et déjà une belle expérience à leur actif. Mais avant de vous en délivrer plus, un petit rappel de l'avant-Bloodywood s'impose: Karan Katiyar (guitares, flûte) mettait régulièrement sur YouTube des titres parodiques de reprises populaires de Bollywood (nom donné à l'industrie du cinéma musical indien basée à Mumbai - anciennement Bombay -, dont les films sont réalisés en hindi ) ; mais trouver LE chanteur pour son projet se révèle périlleux. Katiyar rencontre alors Jayant Bhadula lors d'un concert local, très impressionné par sa gamme vocale et sa polyvalence. La rencontre initie l'aventure du duo pour des prestations de reprises parodiques teintées de Nu Metal. En 2018, le rappeur Raoul Kerr est invité à participer ponctuellement sur leur projet, notamment sur « Ari Ari », basé sur la chanson folklorique punjabi "Baari Barsi". L'expérience est telle qu'en 2019 une décision débouche sur l'intégration de ce troisième membre à part entière au sein du groupe. Le noyau dur de Bloodywood éclot. En parallèle, largement soutenu par une fan-base de plus en plus importante, Bloodywood s'exerce dans l'écriture de compositions propres et le combo de Folk Metal de New Delhi se voit embarqué, sans jamais avoir fait de scènes, dans une tournée "Raj Against The machine" (https://youtu.be/HIvzfULOJ70), quinze dates qui les emmènent en Allemagne, en France (Paris au Gibus Live), en Grande-Bretagne et en Russie, dont deux festivals: celui du Taman Festival (Russie) et le Wacken Open Air en Allemagne qui sera sold out parmi tant d'autres (un documentaire a été tiré de cette tournée 2019). Bloodywood a été complété an cours de cette période de grande évolution par Sarthak Pahwa (dhol), Roshan Roy (basse) et Vishesh Singh (batterie).
MUSIQUE ET DISCOGRAPHIE:
Bloodywood est un groupe de Folk Metal indien qui se caractérise par la fusion d'un son Metal pouvant aller du Heavy au Nu Metal, avec une musique folklorique indienne. Et pour cause, des instruments folkloriques indiens très spécifiques viennent compléter les instruments traditionnels de la musique Metal. La batterie, les guitares et la basse seront en étroite harmonie avec le dhol, instrument de percussion qui se joue sur ses deux faces, la flûte très mélancolique et le tumbi, instrument à une seule corde ; un ensemble instrumental qui délivre une musique puissante avec des plages plus aériennes et des sons peu communs pour la majorité d'entre nous. Viennent se greffer sur ce tableau instrumental très identitaire deux voix, celle du rappeur Raoul Kerr et son flow spécifique et celle de Jayant Bhadula, naviguant du chant Indien au chant guttural, passant d'une berge à l'autre avec une fluidité qui signe un certain talent.
Après un premier album de reprises "Anti-Pop Vol. 1", sorti en 2017 (album de reprises en version métal de titres pop), et un travail acharné sur la couleur et l'identité de leur musique, Bloodywood n'a cessé de travailler ces quelques dernières années, mettant en ligne plusieurs clips pour supporter leurs compositions. On notera:
- https://youtu.be/6uJoN_I9ebQ "Jee Veerey" ft Raoul Kerr (2018) qui traite de la maladie mentale et du suicide (le groupe a d'ailleurs mis en place un partenariat avec une plate-forme pour répondre aux mal-êtres de certaines personnes.
- https://youtu.be/XfjTbY2NzsM "Endurant" (2019) qui aborde la nécessité de ne pas se laisser détruire par autrui et d'avoir confiance en soi et sa capacité de réagir.
- https://youtu.be/Gsy5sJy5_34 "Machi Bhasad (Expect a Riot)" (2019) qui vise à remettre en question un système injuste qui sert quelques-uns au détriment du plus grand nombre.
- https://youtu.be/2bldupcptbE "Yaad" (2020) qui aborde la condition animale.
L'ALBUM: RAKSHAK
Si le diable Covid a pris le devant de la scène ces deux dernières années, Bloodywood a pris d'assaut le genre avec sa fusion de Metal, de Rap et de musique Folk indienne avec une motivation qui fait un joli pied de nez à cette pandémie. Armant leur musique instrumentale unique de paroles puissantes aux messages forts de sens, les 10 titres de cet album qui sort le 18 février 2022, s'articulent autour de la délicatesse de la flûte, du flow impitoyable du songwritting "rappé", de la violence du chant guttural, de la douceur poétique des mélodies hindoues, sur fond d'instrumental varié, marqué de transitions inattendues, de fureur réveillant la rage enfouie en chacun de nous. Un véritable tableau musical aux nuances extrêmes. Les textes sont chantés en hindi/punjabi et en anglais, et délivrent des messages d'espoir, d'entraide, mais aussi de colère, d'opposition totale aux valeurs bafouées, aux attitudes insupportables de certains qui gouvernent. Ils évoquent la nécessité de surmonter les divisions politiques, de lutter contre la crise de la pauvreté, d'écraser la corruption, d'éliminer les agressions sexuelles, d'espérer, de croire ; une détermination sans faille... Bloodywood se veut positif et impacter ce positivisme chez son public; il est aussi sensible au devenir de notre planète qu'au bien être des gens. D'ailleurs le titre de l'album est très symbolique car "Rakshak" en hindi exprime le gardien, le protecteur. Passionnés par la musique, les membres du combo de New Delhi s'exprime et explique: "Musicalement, nous avons pris plus que quelques risques et repoussé les limites de notre son à la fois vocalement et instrumentalement. En plus d'avoir notre son signature, nous avons beaucoup expérimenté en écrivant une musique encore plus rapide, plus lourde et plus colérique, tout en incorporant des éléments et des instruments de genres qui se trouvent à l'autre extrémité du spectre musical".
Gaddaar: est le premier single qui annonce le 10 novembre 2021 sur les plate-formes leur futur album Rakshak. Dès les premières notes, nous sommes embarqués dans un voyage pour l'Inde. Nul ne pourra émettre de quelconques doutes. Mais très vite l'ambiance folk traditionnelle indienne est rattrapée par un gros son Metal tonitruant qui s'invite dans une énergie de Rap énervé annonçant dors et déjà la couleur quant à l'évolution musicale de Bloodywood. L'instrumental est fortement renforcé par le son particulier du dhol joué par Sarthak Pahwa. " La chanson vise à une séparation complète de la religion et de la politique à travers le monde" préconisant des droits égaux et un traitement égal quelle que soit ses orientations religieuses. Le video clip a été tourné dans les rues de New Dheli.
Aaj: Même façon d'introduire le morceau sur des notes folk traditionnelles, ici ce sera une flûte douce invitant à s'assoir et prendre le thé sur des paysages magnifiques comme nous le propose la video supportant ce second single inédit (22/01/2022). Aaj qui signifie "aujourd'hui", évoque la nécessité d'être soi-même, de s'accomplir entièrement en tant qu'être unique, et d'aller puiser sa propre essence au plus profond de soi. La flûte indienne est omniprésente et accompagnée d'éléments électroniques sur ce titre, le tout sur la trame habituelle de chant guttural hindie alterné de rap chanté en anglais, de riffs costaux, d'un Metal lourd et puissant, assez symphonique. A noter un passage chanté en duo et en anglais par Jayant Bhadula et Raoul Kerr:
"Kiaoken! I will be better than I was back then, Never say never, I was trapped in, Put it all together as I fought, Now I'm smashin' fate in the shredder man, I'm all about the passion", repris à 3'28 avec une petite variante. Ces deux passages renforcent l'énergie et la puissance de la musique de Bloodywood et viennent contraster avec les choeurs de fin de titre, interprétés par The Snake Charmer (Archy J).
Zanjeero Se: Claviers, dhol et choeurs énigmatiques sont suivis par une section rythmique énergique teintée d'éléments symphoniques puis un chant chaud, rond, indien qui passe le relai au rap de Raoul assez furieux. Le flow percutant est d'ailleurs surprenant de rapidité et de densité constrastant avec la chaleur vocale de Jayant, qui nous laisse découvrir un spectre vocal très large sur tout cet album. Le passage guitaristique de fin est particulièrement travaillé doublé de choeurs délicats féminins.
Machi Bhasad: Nous avons eu le temps de reprendre notre souffle sur Zanjeero Se et bien nous en a pris car Machi Bhasad nous emmène dans une rythme effrénée combinant guitares acérées, dhol énervé, basse vrombissante, batterie rageuse et deux chanteurs qui ne s'épargnent rien. Je nous garantis le headbanging dans la fosse sur leurs prochains concerts et une fureur de vivre les lives. Et !!! Bloodywood sait aussi nous surprendre par des transitions étonnantes et très bien venues ; attention toute particulière aux 2'48 où tumbi, dhol et guitare électro-acoustique (me semble-t'il) délivre un bijou folk indien de 8 secondes: un constraste Signature Bloodywood. Délicieux maillage de Metal haut en couleurs et de musique traditionnelle indienne.
Dana-Dan: Colère, violence, puissance s'articulent dans ce morceau sur lequel des gimmicks de guitare mercenaires et belliqueuses s'expriment avec force, au même titre que le rap vociféré avec fureur sur tempo plus qu'excité. La saturation des guitares et le guttural amplifient cette rage et cette puissance de rouleau compresseur qu'est Dana-Dan. Présence d'un passage qui pourrait donner envie à Ravel de sortir de sa tombe et reconvertir quelques unes de ses compositions en Metal incisif, à la manière des guitares de Karan Katiyar et la basse de Roshan Roy.
Jee Veerey: Titre diffusé le 19 juillet 2018 sur lequel intervenait pour la première fois en guest Raoul Kerr. Les paroles évoquent la maladie mentale, le mal-être, les envies suicidaires. Bloodywood qui oeuvre pour améliorer les conditions compliquées dans certains domaines, a même financé une soixantaine de séances de soutien avec des professionnels via une plate-forme dédiée, dont l'accès reste anonyme pour tous ceux qui souhaitent y recourir. Au niveau musical, Jee Veerey garde comme fil conducteur cette flûte indienne douce et calme, mélodique, magnifiquement joué par Karan Katiyar. Karan assure aussi toutes les compositions et la production de l'album.
Endurant: Endurant mêle un peu d'électro à ce déferlement de Metal sur infusion de flûte. Ce titre confirme la dynamique de l'album avec une section rythmique puissante et solide qui sait jouer l'alternance avec intelligence. L'écriture s'accorde d'une ponctuation parfaite par ces moments d'accalmie qui renforcent l'ensemble de l'instrumental assez démentiel, provoquant et brutal, crossover de musique indienne, de Trash, de Metal, de groove des années 90's et de Hardcore toujours mélodique. Le texte traite d'un sujet délicat : l'intimidation sous toute ses formes. Il s'agit d'un des singles délivré par la groupe, clipé et diffusé en janvier 2019. Bloodywood nous propose la version album 2022.
Yaad: Un coup de coeur en ce qui me concerne avec cette version Rap au flow slamé doublée d'une voix chaude et légèrement éraillée, parfaite et très hindoue. On note quelques sons très particuliers qui complètent subtilement ce mélange folk et Metal et des guitares acérées qui tranchent dans le vif.
BSDK.exe: Bloodywood Sa Dit Koi? Bloodywood Soft Development Kit, ou un F**ck au poisseux système... Blodywood nous en dit plus dans les lyrics de son texte. BSDK.exe est aussi un excellent mélange cossu de Metal inquisiteur, de doux folk indien et de sons électroniques plus ou moins expérimentaux. Une belle application made in Inde.
Chakh Le: Section rythmique basse/batterie et guitares, militante, sauvage, frontale rentre en force sur Chakh Le avec son complice de début de galette, l'instrumental folk indien. Une recette qui invite illico presto les deux chanteurs à s'offrir une belle part de partage Metal charnu Bloodywoodien.
NOTRE AVIS:
Cet album ne peut laisser indifférent ! C'est une évidence. Il interpelle et nous aspire dans sa spirale Metal, véritable crossover de folk ethnique indien, de Nu Metal, de hip-hop et rap impitoyables, de chants gutturaux explosifs et de mélodies hindies chaleureuses et bouleversantes. Un cocktail qui mélange des opposés et qui forme un magistral et subtil cocktail de groove mélodieux et cinglant ; une mixologie musicale des plus réussie, d'excellente qualité mais aussi des plus corrosives. Nous voulons de la nuance ! Nous sommes servis. Nous voulons de l'émotion ! Nous sommes repus. Nous voulons être surpris, nous le sommes tant le travail de composition et d'interprétation de Bloodywood excelle en la matière. Il ne faut évidemment pas s'étonner de l'invasion musicale de ce combo sur la scène internationale. Une énergie d'une telle envergure qui sait associer le folk ethnique de l'Inde, le rap menaçant et le Metal, en fait un alliage particulier d'une grande technologie comprenez d'une grande technicité guidée par beaucoup d'inspiration.
Information de dernières minutes :
Le Rakshak Tour prévu du 5 au 31 mars prochain en Europe est reporté à des dates ultérieures. La tournée aux USA pour la fin d'année, est toujours en négociation.
Line-Up :
- Karan Katiyar : guitares, flûte, production, composition
- Jayant Bhadula : chant Indien / chant guttural
- Raoul Kerr : rap
- (Sarthak Pahwa : dhol)
- (Roshan Roy : basse)
- (Vishesh Singh : batterie)
Les Liens :
- https://www.facebook.com/search/top?q=bloodywood
- https://bloodywood.bandcamp.com/
- https://www.youtube.com/bloodywood
- https://bloodywoodstore.com/
Les N'importe-Quoi d'Ahasverus : NAZARETH, "Greatest Hits" (1975)
Le 19/09/2021
« C'était mon rêve, c'était Sonia » chantait Patrick Juvet...
Moi je l'ai bien connue Sonia. Sonia Dupeyroux.
« C'était l'amour qui venait du froid », poursuit-il.
C'est vrai qu'elle habitait en plein courant d'air, à Verrières-Le-Buisson, juste à l'orée du bois. La Louise, elle n'aimait pas trop qu'on y traîne, au bois de Verrière, parce qu'il était encore hanté par le souvenir Lucien Léger, l'étrangleur. Alors elle préférait qu'on aille ramasser des chataîgnes du côté du Tapis Vert. On les faisait bouillir en rentrant. Ca nous faisait le repas.
Elle n'était pas très futée, Sonia. La preuve : on s'est suivis toute la scolarité ! Par contre, elle a toujours été la plus grande de la classe. Je me demande bien à quelle hauteur elle est rendue, maintenant...
Sonia avait une soeur, Muriel. Elle la cachait, je l'ai découvert au LEP. On était tous dans la même classe d'agents administratifs. C'était sympa le LEP, comme une petite famille. On faisait des cours de dactylographie en recouvrant les touches du clavier par des caches de couleur. Ca faisait joli. Je vous en reparlerai sûrement...
Muriel, c'était l'exacte opposée de Sonia : elle était brune, petite, d'esprit vif, charismatique (elle fumait du shit) et très sportive. Des années d'athlétisme lui avaient donné un physique en angles saillants... Rien qui fasse rêver Patrick Juvet pourtant. Pour le moins, il n'en parle pas explicitement !
A l'époque, mon pote Serge avait acheté le « No Mean City » de Nazareth.
Malgré son artwork de Frank Frazetta, le grand dessinateur américain de SF, et quelques bons titres comme « Star » et « Whatever You Want », c'était loin d'être le meilleur album des Ecossais. Mais j'avais accroché à la voix rocailleuse de Dan Mc Cafferty, et j'avais fait l'acquisition dans un magasin d'occasion de Montparnasse d'un Greatest Hits qui nous avait permis de mieux faire connaissance.
« Greatest Hits », dans sa version 1975, contenait la plus part des standards du groupe : « Razamanaz », « Shanghai'd in Shanghai », « This Flight Tonight », « Broken Down Angel » et « Hair Of The Dog », que les Guns'N'Roses reprendraient sur leur « Spaghetti Incident ».
Le seul méga-hit manquant, « Dream On », serait ajouté sur une réédition de 1989.
Ecoutez enfin « Heart Grown Cold » et vous aurez fait le tour du panorama.
Je ne sais plus comment mon « Greatest Hits » de Nazareth s'est retrouvé en possession de Muriel Dupeyroux, mais je me souviens qu'elle m'avait proposé de venir le récupérer chez elle. La bonne aubaine ! Elle devait avoir deux ans de plus que moi, Muriel Dupeyroux, et elle avait du chien. Et puis après tout, si elle avait redoublé deux fois, vive comme elle était, c'était peut-être bien pour m'attendre.
Comme le temps passant j'intéressais de moins en moins les pédophiles - et ceci ne cesserait de se dégrader par la suite, non que je le déplore mais il faut bien dire les choses - la Louise m'autorisa exceptionnellement à me rendre à Verrières un dimanche après-midi.
J'ai pris le bus pour Chatenay-Malabry. Ce n'était pas un coin où on aimait aller, nous, les gars de la Plaine, à cause des teigneux de la Butte-Rouge. Je descendais un peu avant leur quartier, à l'arrêt qu'on m'avait indiqué.
Sonia m'attendait. Sa soeur était absente, expliquait-elle, et elle m'invitait à venir récupérer mon disque, sa maison étant à deux pas. Deux pas... pour sa taille ! Moi j'en ai compté beaucoup plus !
On a marché assez longtemps en échangeant des banalités. Si je n'ai plus en mémoire l'entrée de la maison, je me souviens parfaitement de sa chambre. Sonia tenait l'album, considérant la tracklist. « J'aime beaucoup celle-ci », minaudait-t-elle en posant mon vinyle sur sa platine alors que je lui vantais les mérites de ce disque. Un craquement, quelques notes au clavier, puis la voix rocailleuse de Dan Mc Cafferty a envahi la pièce.
« Love hurts, love scars
Love wounds and marks
Any heart »
Sonia s'assit sur son lit et me regarda avec ses beaux yeux de vache. Je revois encore son pantalon marron de velours à grosses cotes, et son buste drapé d'une chemise blanche, légèrement renversé en arrière, les mains en appui sur le lit qui s'offrait.
De tous les standards de Nazareth présents sur cet album, Sonia avait retenu cette reprise kitch des Everly Brothers, le titre le plus gênant du best of. On l'écoutait dans un silence qui comptait triple au Scrabble. Quand la chanson fut terminée, j'invoquai une réunion de famille pour ne pas m'attarder, une histoire de beau-frère de passage dans la région, il faut toujours un fond de vérité pour bien mentir.
Sonia ne m'a pas raccompagné. J'ai rejoint Chatenay-Malabry à tâtons pour ne pas me perdre, puis j'ai sauté dans le premier bus. Là, j'ai réalisé que j'avais oublié de récupérer mon « Greatest Hits », et que je n'avais aucune envie de retourner. Les soeurs Dupeyroux ne me l'ont jamais rendu. Je crois même qu'on n'en a plus jamais parlé. C'était en somme leur prise de guerre après ma capitulation.
Je me souviens de Sonia, perchée sur son mètre soixante-quinze, ses cheveux blonds coupés à la garçonne qui se terminaient en accroche-coeur sur ses joues, ses longs cils, ses tâches de rousseur et sa fraîcheur champêtre...
« Un jour peut-être dans une gare /
Et sur ma route, comme au hasard /
Elle reviendra là-bas du froid /
Elle reviendra... »
Et bien tant qu'elle revient, dites-lui qu'elle en profite pour ramener mon disque !
Chronique d'album : ELEFANT TALK (Stoner Rock), "Elefant Talk" (2021)
Le 27/08/2021
Groupe : Elefant Talk
Album : Elefant Talk (19/03/2021 - M&O Music)
Genre : Rock / Stoner
Origine : Chambéry
par Dam'Aël
LE GROUPE:
Duo créé il y a à peine 2 ans, le défi était : un batteur (Sébastien Necca), un bassiste/chanteur ( GABY Vegh) et RIEN d'autre. Au vu du succès rencontré en live, les deux protagonistes ont relevé ce défi durablement, ce qui leur a même valu de signer sur le label M & O Music. Ce projet était latent dans la tête de Gaby depuis un certain temps et c'est lors d'un concert sur Genève avec un autre groupe de reprises que, observant l'ingénieur-son faire la balance de Royal Blood , branle-le-bas de combat neuro-cérébral, le déclic magistral pour le bassiste se fait, désormais convaincu qu'un tel duo à la française pouvait très bien fonctionner.
Et si on cherchait à connaître encore plus ces deux protagonistes ?
Sébastien Necca est batteur, compositeur, interprète, arrangeur, producteur, musicien professionnel depuis 2009 qui a joué dans de nombreuses formations dans différents styles, a écrit et réalisé deux albums jazz à son nom avec des musiciens réputés, a participé sur les albums de Romain BARET, ou encore de GROUNDED.
Gaby Vegh est un bassiste, chanteur, auteur, compositeur, interprète, arrangeur, producteur, musicien professionnel depuis 1995 qui a monté avec Christophe Godin et Peter Puke, son groupe de rock GNÔ avec lequel il joue et enregistre des albums depuis 2001. Le groupe a sorti son cinquième album "Stereofish" (enregistré aux Real World Studios de Peter Gabriel au Royaume Uni.). Tous deux ont été professeurs de musique à Chambery.
Et pourquoi le nom du groupe :
Gaby révèle sur http://metal-integral.com/chronique.do?chronique_ID=7807 le vrai sens d’ELEFANT TALK :
« C'est un clin d'œil au fameux morceau de KING CRIMSON mais nous c'est Elefant avec un "f". La signification vient des textes qui sont toujours basés sur d'hypothétiques paroles d'animaux, qui s'adressent aux hommes ou qui parlent de leur condition. L'éléphant symbolise pour nous la puissance de la section rythmique basse/batterie que nous sommes. »
LE SON, LE MATOS ET LE GENIE...
Mais comment peut-on obtenir autant de son avec simplement deux instrumentistes ? Avec une idée, genre "an hell-idea", générée par la rencontre d'un matériel bien particulier : la M6 et le Helix (Pedalboard Line 6 Helix). Ma quèsaco ? Non le Helix n'est pas du tout le dernier hélicoptère qui aurait pu envoyer nos deux gais-lurons sur la côte ouest d'un autre continent, nooon ! Il s'agit en fait d'un pédalier qui permet d'envoyer plusieurs sources différentes avec plusieurs sons différents (Euh... genre dernière fanfare électronique... Dam'Aël reprend un cachet ou fais toi une nouvelle injection antiCov666, pour retrouver tes esprits !). Enfin, le dernier élément qui a permis un tel résultat, c'est la rencontre avec le luthier Huchard Luthier, qui fabique à Gaby une basse huit cordes sur mesure . Mais c'est un peu plus sophistiqué que cela ne peut paraître. Il s'agit d'une basse quatre cordes doublées de quatre autres cordes, guitare celles-ci, collées chacune entre elles. Bien évidemment, les doubles cordes se jouent en twin car impossible de les jouer individuellement. L'intérêt d'un tel montage est au final l'obtention de plus d'harmoniques car les deux cordes qui résonnent ensemble sont à l'octave (pour les musiciens techniciens cordes de basse normales hexagonales de chez Savarez qui apportent les basses. les cordes de guitare sont plus longues car il s'agit d'un diapason de basse, par contre les tirants sont des tirants de guitare faits sur mesure, en 45/105, accordées un ton plus bas en ré sol do fa). Evidemment pas de soli dans de telles conditions mais des arrangements, par contre, qui relèvent de l'orfèvrerie suisse pour remplir l'espace avec efficacité tout en gardant un esprit brut de décoffrage.
(https://www.youtube.com/watch?v=CuJ0iNKc804)
L'artwork : l'infographie revient à Pier Bernard. La jacquette reprend les deux symboles que sont l'éléphant disproportionné et le corbeau en nuée imposante à la Hitchcock, dans un environnement urbain dévasté.
L'ALBUM:
Leur premier album est un éponyme de onze titres qui est sorti le 19/03/2021, financé par une campagne de crowdfunding largement réussie. Cet opus est disponible en écoute et achat sur les plateformes digitales ainsi qu'en série limitée compact disc (300) et vinyle (100). Les paroles sont en anglais et les textes laissent la libre expression aux animaux pour traiter de l'Homme, de son complexe de supériorité, de son âme tordue... textes d'une qualité particulièrement exceptionnelle.
1. The First Day Of The Rest Of Your Life : instrumental
Histoire sans paroles afin de nous poser sur la question princeps de cet album: et si c'était le dernier jour de votre vie ? Hypnotique, acculé au mur de l'interrogation, Elefant Talk nous aspire dans son monde. Vous prenez vore passeport ?
2. Save Yourself :
Sauve qui peut ! Le duo vous propose le Zeppelin pour ce voyage musclé. Un rock très fédérateur flirtant avec le hard dont les influences, vous l'aurez compris, rappelle un quartette dont les Physical Graffiti sont encore encrés dans les murs du Rock Old School.
3. Pachydermik :
Sauver le monde et soi-même relève d'une action ferme, assurée par un pas décidé mais précis dont le résultat exige beaucoup de patience et de lenteur, tel un pachyderme devant s'aventurer dans le palais des glaces... Un morceau qui s'articule dans une atmosphère de stoner et de fuzz, rythmé et cadencé éléfantesquement avec pesanteur sur une basse aussi grave que le sujet. Profitons des quelques secondes de break pour faire un point dans notre réflexion... Ce morceau assez représentatif de cet opus s'est doté d'une vidéo sortie le 28/09/2020, sous la direction de Pascal Lemoine
"Pachydermik" official video sortie le 28/09/ 2020. A noter que les masques utilisés lors du clip font référence aux animaux totem dont l'éléphant pour Gaby et le corbeau pour Sébastien.
4. Crocodile :
La voix de Gaby se fait à géométrie variable selon les émotions mises en avant, complétée par des effets tout aussi variés. Quelques fois incisif, Crocodile est énergique et nous surprend par ses touches aériennes éparses. Inutile de vous préciser que Rage Against The Machine fait partie de leurs influences, mais pas seulement. Notons une ryhmique basse dynamique qui reste bien en tête.
5.Leave Me Alone:
Une pesanteur émotionnelle à la fois Old School et moderne qui ne s'isole absolument pas du reste de cette galette variée, inventive. Petite surprise, laissés par les quelques "lalalala", presque infantiles.
6.I'm a Hound Dog:
La magie basse/guitare s'opère de façon très nette sur ce titre, largement sublimée par une batterie travaillée et recherchée (Mention spéciale). Une énergie pop rock fédératrice qui nous embarque dans une course à la Royal Blood. Que le duo britannique se tienne bien, Gaby et Sébastien ne sont pas loin ! Un mini film a été réalisé , toujours sous la direction de Pascal Lemoine, mettant en scène nos deux protagonistes parfois cachés sous leurs masques symboles.
ELEFANT TALK - I'm a Hound Dog - A short movie - 20 août 2020
7. Chitter Chatter :
Rythmiques hypnotiques, psychédéliques,répétitives, syncopées, fédératrices qui nous laissent une bonne empreinte forgée en tête.
8. Carnivor :
Un groove assez fuzz dans son genre, cadencé par des plages variées aux ambiances rythmées sur une batterie inspirée.
9. Mass Murder :
Grosse identité musicale du duo avec ce stoner très bluezy à la technique évidente, doté d'une voix quelle que peu travaillée par la production.
"Mass Murder" Live 19/03/2019
10. The hunting :
Ron “Bumblefoot” Thal (Guns'n Roses, Bumblefoot, Sons of Apollon, Asia) est ami avec Gaby depuis plus de vingt-deux ans et s'est fait le plaisir de venir poser sa patte via un petit solo guitare, rajoutant encore un peu plus de peps sur ce titre. On rappelle les influences de Elefant Talk, c'est Rage Against The Machine, Royal Blood, Queen of The Stone Age, Led Zeppelin. Vous voyez...
11. Time to go :
"Time To Go" est un mid-tempo envoûtant, particulièrement marqué d'une pesanteur émotionnelle, mélancolique, sorte de complainte à la recherche du temps perdu où la tristesse s'immisce sans carton d'invitation, nous laissant perdus dans ses choeurs désolants, nous laissant en suspension dans cette atmosphère navrante.
LA PRESSE EN PARLE:
"Loin du minimalisme sonore... les morceaux sont riches et variés. Mélodies, refrains accrocheurs et changements d’ambiances s’enchaînent ... le jeu de Sébastien est incroyable... Idem pour la basse qui passe par tellement de couleurs, depuis des sons très ronds, jusqu’à des effets Fuzz... Quant à la voix de Gaby c’est le troisième instrument à géométrie variable qui s’adapte selon les besoins."
http://metal-integral.com/chronique.do?chronique_ID=7807
"Un son massif dopé de gros riffs énergiques avec une mélodie catchy. 10 visions de la vie à travers le regard d’un animal. L’animal totem étant l’éléphant pour Gaby et le corbeau pour Sébastien. La synergie des deux instruments est d’une extrême efficacité . Le chant vient rajouter peps, sensibilité et mordant à cet ensemble de riffs ultra lourds. ambiance à la fois trépidante, chaleureuse et dense, sans fioritures inutiles."
https://zwei.rockmetalmag.fr/chronique-elefant-talk-1er-album-eponyme/
"Musicalement très inspiré Elefant Talk pourraient bien être comme une sorte de petits cousins français de Royal Blood. belle réussite. Nul doute que les chambériens ont un bien bel avenir devant eux."
https://www.seigneursdumetal.fr/index.php?page=chronique&id_chro=3718
"distillant un rock rugueux et lourd à la fois minimaliste et dense. Leur occupation de l’espace sonore est juste brillante."
https://amongtheliving.fr/chronique-album/elefant-talk-1st-lp/
"rock bonifié"
https://www.rockmadeinfrance.com/actu/elefant-talk-elefant-talk/37854/
"Doté d’une production au poil et d’un gros travail de composition, Elefant Talk et son album éponyme offre un premier ouvrage bourré de talent et de promesses."
http://www.soilchronicles.fr/chroniques/elefanttalk-elefanttalk
" Rock musclé, mélodique et inventif. La complicité et la complémentarité des français sont évidentes et vont puiser dans des registres allant du Stoner au Psych, tout en gardant ce côté Power Rock direct et accrocheur "
https://rocknforce.com/elefant-talk-power-rock-ravageur/
"Puissant, mélodieux et totalement brut. Les deux compères envoient un rock totalement débridé ! C’est bon, fort et en plus français. Quelque chose nous dit que l’on n’a pas fini d’en entendre parler. un déferlement d’énergie sans détours vous attend... "
https://www.lagrosseradio.com/rock/webzine-rock/video-rock/p28449-elefant-talk-i-m-a-hound-dog.html
NOTRE AVIS:
La formation minimaliste composée par le duo Gaby Vegh et Sébastien Necca est loin de nous délivrer un album minimaliste, bien au contraire. A eux d'eux, ils réalisent l'exploit de remplir un espace instrumental étonnant d'un rock musclé, efficace, énergique, emprûntant Stoner, Fuzz, Power et autres jusqu'au psychédélique, complété par une voix à géométrie variable délivrée par Gaby. La batterie alterne des rythmiques binaires de pure structure avec d'autres beaucoup plus recherchées et travaillées qui complètent harmonieusement le tableau sonore. La guitare en twin et les notes d'une basse ronronnante ou saturée s'attèlent à offrir tout au long de cette galette des ambiances variées, où refrains accrocheurs et mélodies catchy nous tiennent en haleine au fil de ces onze titres sacrément ficelés. « Premier album ? Vous plaisantez ! » aurions-nous tendance à vociférer, tant la surprise est de taille. Ce duo laisse présager encore du bon mais surtout du meilleur à l'avenir quant on explore ce premier jet. Une très belle complicité qui témoigne d'une tout aussi belle complémentarité et érige "Elefant Talk" sur la stèle d' ambiances lourdes ou déjantées, sans jamais perdre en cours de route cette émotion indispensable et captivante dans un album. Nous voulons en prendre plein nos oreilles ! Je vous garantis quec'est le cas !
Ah au fait, Gaby a fait tester l'intensité sonore de l'album de ELEFANT TALK à son animal totem ; la réverbération sonore renvoyée par ses oreilles ont fracassé toute la porcelaine de Chambéry. Limoges a eu chaud !
D'autre part, le travail de production est magistral et donne une couleur scintillante à cet opus.
NOUS ALLONS PLUS LOIN CHEZ AHASVERUS:
"Pascal Lemoine - Pascal Lemoine Projet - un portraitiste qui donne la vie à ses œuvres, un artiste qui allie à la perfection à la fois l'art du peintre, du photographe et du poète et l'art de l'image en mouvement. Ce film est un subtil mélange d'images et de musique qui nous plonge dans le rêve le plus profond. Bravo, félicitations et merci de nous faire partager ces moments fantastiques." Magazine Video.com
"Lorsque vous vous servez d’un appareil photo, non pas comme d’une machine, mais comme le prolongement de votre coeur, vous ne faites plus qu’un avec votre sujet." Pascal Lemoine Projet
"Je suis animé par l'authenticité, la sincérité, le devoir de mémoire et les moments simples de la Vie. Je travaille avec passion et cherche à capturer les instants rares." Pascal Lemoine Projet
"J'aime soigner l'étalonnage et ainsi donner une identité propre à chaque univers visuel. j'attache une grande importance au fait que la musique, le Sound Design et les images ne fassent qu'un." Pascal Lemoine Projet
LES LIENS:
http://https://www.facebook.com/elefant.talk.music/
http://www.elefant-talk-music.com/
https://elefanttalk.bandcamp.com/album/elefant-talk-compact-disc-limited-edition
http://www.youtube.com/channel/UCbg_XXFAWbEoKSKSrYI3x5A?
https://www.pascallemoineprojet.com/
https://www.facebook.com/momusiclabel
Le 05/07/2021
Groupe : Mirizøn
Album : « Shrinking Violet » (26/02/2021 M&O Music)
Genre : Metalcore différent et nouveau, mêlant violon et Metal
Origine : Nantes (Fr-44)
On aime : la virtuosité, l'énergie, les ambiances
Par Dam'Aël
LE GROUPE :
Très connus dans la région , La rigolette, Le berlingot, La biguenée, La bardatte, L'anguille, Le bottereau, Le petit mouzillon... Ce sont quelques spécialités nantaises certainement déjà dégustées par nos cinq gaillards qui, vous allez le constater par vous-même, nous proposent une de leurs spécialités bien à eux... Mais commençons par le commencement.
Martin Rambaud, Matthieu Baudiment et Jules Tijou font de la musique.
Martin Rambaud, Matthieu Baudiment et Jules Tijou se rencontrent.
Martin Rambaud (chant+guitare+synthétiseur), Matthieu Baudiment (chant+chœurs) et Jules Tijou décident alors de constituer un groupe. Pas vraiment un scoop me direz-vous ! Sauf que Jules joue du violon et qu'ils vont avoir une idée très luminueuse en décidant de l'intégrer dans une musique Metalcore, pour lui apporter un côté plus planant. Louis Chamballu (basse), Antoine Daniel (batterie) rejoignent le trio et dès lors Mirizøn voit le jour ; nous sommes en mars 2019.
(Mirizøn est une contraction des noms des anciens groupes auxquels les membres ont appartenu).
L'ALBUM : "SRINKING VIOLET"
Mirizøn fait poindre sur notre horizon, leur premier album " Shrinking Violet " le 26/02/2021. ll s'agit d'un onze titres de Metal Alternatif, au rythme intense, mêlant avec un savoir-faire notoire, mélodie, ambiance plus ou moins aérienne, mélancolie, émotion sans manquer d'y rajouter une certaine agressivité qui donne toute l'énergie à cet opus. C'est Martin qui, plus à l'aise en métaphores, se charge de l'écriture des textes, aux sujets toujours très engagés, et c'est Matthieu qui construit la ligne de chant dans un second temps. Ce chant est assuré par un duel chant clean (Martin), chant growlé et screamé (Matthieu).
L'album a été enregistré, mixé et masterisé par HK Krauss au Vamacara Studio, arrangé par Frédéric Leclercq (ex-Dragonforce, Kreator, Loudblast, Sinsaenum, Amahiru…)
L'artwork et le logo sont délégués à Juliette Ménant qui avait pour critères le paradoxe, le côté novateur et la couleur.
La rencontre avec Alexandre Saba de M&O Music qui avait aimé le concept lors de la réalisation du projet, s'est concrétisée en novembre 2020 par la signature du groupe sur le label avec une distribution via Season of Mist, dans certains points de vente locaux, nationaux et et internationaux, puisque Mirizøn est vendu en Allemagne, au Royaume-uni et en Belgique.
C'est Krist'hell Mirizon qui assure le management de Mirizøn.
CE QUE DIT LA PRESSE :
"Porté par un chanteur à l'immense potentiel, un violoniste inspiré, des riffs et une batterie acérés et un « screamer » qui, ..., en a gros sur la patate et apporte le mordant nécessaire".
http://www.leseternels.net/chronique.aspx?id=18597
"Les morceaux sont d'une bonne durée et assemblés avec une part de génie, c'est très fluide, varié et équilibré."
https://www.unitedrocknations.com/chronique-shrinking-violet-mirizon-3615
"Shrinking Violet est un remarquable premier jet pour les nantais de MIRIZON, qui laisse augurer une suite intéressante pour peu qu’ils affinent leur sujet et gardent leur identité séduisante. Bravo."
https://amongtheliving.fr/chronique-album/mirizon-shrinking-violet/
"Shrinking Violet est le premier album de Mirizøn, et ça fait un bien fou ! Un groupe français intelligent, qui joue et nous embarque dans sa puissance poétique. "
https://metalalliancemag.ch/2021/06/mirizon-shrinking-violet/
"Un metalcore puissamment ambitieux mélodique et mélancolique, aux arrangements musicaux et vocaux excellents, qui devrait trouver un public bien plus large que les seuls fans de metalcore compte-tenu que chaque titre apporte une nouvelle dimension et originalité."
http://https://odymetal.blogspot.com/2021/03/mirizon-shrinking-violet.html
"On sent un vrai souci du détail et des arrangements"
https://www.lagrosseradio.com/metal/webzine-metal/chronique-metal/p29440-les-gros-emergents-du-mois-de-mars-2021.html
LE TITRE PAR TITRE :
1. "AWARENESS" 4'27
Et v'lan, Mirizøn réveille notre conscience quelquefois qu'elle serait endormie. La couleur est jetée sur la toile avec véhémence, avec une prod qui nous amène le son d'arrière plan vers l'avant, pour nous jeter en pleine figure les screams de Matthieu. Rapidement les choeurs ont un rôle modérateur, efficaces pour ramener un peu de tendresse dans cet univers bousculé.
Single sorti le 15/12/2020
2. "NOTHING LEFT TO SEE" 4'31
Plus rien à voir, peut-être, mais encore beaucoup à découvrir avec cet album de Metalcore hybride. De quoi se recharger les batteries jusque dans le rouge/violet. Vous voulez des ambiances, vous en aurez ! Entre ces screams énervés et colériques, ce violon douceureux qui apaise, la batterie qui martèle en duo avec basse/guitares, ce chant clair aérien et planant en duel avec les screams de Matthieu évoluant en growls agressifs sur une montée en puissance du violon bien complice, on ne s'ennuie pas, je vous le garantis!
3. "ATLANTIS" 4'26
Bien loin de l'instrumental composé par Jerry Lordan et enregistré par Les Shadows en 1963, ou même de l'album jazz de Sun Ra sorti en 1969, Mirizøn nous plaque au sol comme l'aurait très bien fait Atlantis sur le ring (pour les plus curieux : cf Alfonso Vega Lopez). A contrario la rythmique instrumentale est implaccable et génère une énergie monumentale dans ce titre, violon et basse enfonçant le clou de cette envolée musicale. A noter des tonalités d'un violon moderne qui s'adapte au climat musical sans broncher, ravi d'y rajouter une plus-value incontestable.
4. "REQUIEM FOR AN END" 3'50
Une lithurgie sombre, énervée, en colère qui pourrait bien nous faire prendre la tête entre nos mains tant le désespoir est palpable. Les lignes de violon bousculent avec force comme le chant de Matthieu d'abord screamé puis évoluant vers des growls rugueux que la double pédale crédite en compagnie d'une basse vrombissante et sombre. On s'exprime haut et fort chez Mirizøn avec beaucoup de conviction musicale.
5. "SMALL WAR" 5'16
Une petite transition, un moment de calme dans ce monde de brutes, de folie, d'incohérence, proposée par Martin en chant clair... Oups pas vraiment très long ce répit, Mirizøn aime surprendre et rester dans son univers en passant le relai à cette marche combattante jouée par une batterie belliqueuse suivie par ces acolytes de scène. Une montée en puissance, crescendo magnifiquement ornée de lignes de violon bien choisies : un virtuose ce Jules.
6. "FIGHT FOR DESTINY" 4'04
Emboîtant le pas à Small War, le quintet est bien décidé à en découdre et livré le combat pour lequel il s'est engagé. Quitte à me répéter, je souligne encore une fois le choix des lignes de violon, stridentes qui ajoutent la charge de violence que dégage ce titre très agressif, vindicatif. Des plages différentes ne quittant pas cette véhémence,offrent une variation ponctuelle au cours de ce morceau. Technique, recherche sont évidentes dans les compositions de Mirizøn.
7. "ETERNAL DISILLUSION" 5'50
Une totale désillusion soufflée par les notes d'un violon plus celtique dans l'univers des Nantais, soutenu par la basse et par des envolées vocale et instrumentale qui confirment la volonté qu'a la formation, de donner du relief et du corps à cette galette. On peut goûter au petit vibrato de Martin dans ce titre, lorsqu'il va chercher des tonalités en voix de tête. Mention spéciale à la basse pour son côté plus encore dramaturge vers les trois minutes ouvrant sur le break du morceau et son côté tout autant dramatique.
8. "CRYSTAL CRANE" 3'33
A l'instar de Fight For Destinity, Crystal Crane très Metalcore dans son introduction, screame haut et fort, et toujours à l'instar de ce qui a déjà été précisé, on aime les ambiances chez Mirizon, allant même y rajouter des samples d'électro rappelant certains jeux video. La construction reste égale dans sa qualité ainsi que la production qui s'y colle, donnant perspective, profondeur au sein d'un même titre.
9. "SWANS AND SHADOWS" 5'54
Un peu plus classique avec une approche power balade dans sa seconde partie ( à 2'35), le violon se taille une belle part du lion, justifiée et magnifique. Un passage calme accompagné par une guitare acoustique lui rendant un stamp mélancolique appuyé par le chant de Martin tout aussi mélancolique. Une atmosphère propice à la réflexion que l' "INTERLUDE" (track 10) d'une durée d'1 minute 13 continue à nourrir pour plus de poids.
11. "A LA CENDRE ET A LA NEIGE" 5'38
Clavier, basse, guitare acoustique violon puis rejoints par la batterie, un univers plaintif qui s'ouvre sur une plage émotionnelle très, très, très forte qui m'a valu, personnellement une montée des larmes et le dressage incontrôlable des poils tout aussi haut et fort que le chant, façon Grand Coeur Malade (si vous me le permettez) beaucoup plus véhément, sur nappe d'ambiance très urbaine, extrêmement en colère. Une ambiance explosive, farouche, perçante, poignante, féroce, pénétrante... Je vous laisse le choix des adjectifs à exprimer à la lueur de votre émotion...
NOTRE AVIS :
Si Mirizøn est un jeune groupe, il montre avec cette première galette qui certes, passée au microscope, peut révéler des détails à améliorer, un véritable potentiel de composition - textes et musique. Il s'agit d'un opus cohérent, varié, équilibré, coloré, au relief et à la profondeur incontestables. L'émotion y est de mise notamment sur la dernière piste "A LA CENDRE ET A LA NEIGE" chanté en partie en français. Mirizøn fait preuve d'une maîtrise musicale évidente ; on signale au passage que :
- Jules est au Conservatoire de Nantes, en parcours préparatoire (parcours académique)
- Louis a fait sept ans de violon (tiens, tiens) avant de passer à la basse qu'il continue de perfectionner en école de musique dans un parcours de musique actuelle.
- Martin a fait dix années de guitare classique en école de musique et qu'il est, à l'heure actuelle, en chant lyrique au Conservtoire de Nantes.
Mirizon se situe dans un registre Metalcore aux portes de Death et à l'orée du Djent quand le pas n'est pas franchi, des influences variées mais une grosse imprégnation d'Architects, de Muse - petite indiscrétion si la voix de Martin est rapprochée dans les chroniques à celle de Mathieu Belamy, il en a adopté la coupe de cheveux au collège pendant quelques années.
"Shrinking Violet" est un concentré de rythmes, d'ambiances réfléchies, de riffs sauvages, de lignes de violon subtiles et maîtrisées dans ses choix, un choc frontal avec des vocaux véhéments et des plages instrumentales qui décoiffent très sérieusement mais, qui sait allier la mélodie à la fureur de l'instrumental. Le chant clean en duel ou en complémentarité avec les screams/growls, bien connus dans le genre font leur part dans cette réalisation qui mérite toute attention et sa place sur notre platine ou dans le lecteur assoiffé de bonne musique.
Mirizøn a été sélectionné dans la liste des finalistes de The Voice of Hell 2022. Malheureusement, ils ne fouleront pas la scène du Altar ni du Temple mais ce n'est que partie remise. En attendant, la formation est saluée pour son fair-play :" Félicitations à Shade And Dust & Mortis Mutilati, gagnants de The Voice Of Hell 2022".
Petit prolongement :
"Tout est musique. Un tableau, un paysage, un livre, un voyage ne valent que si l'on entend leur musique".
Jacques de Bourbon Busset.
Entendez donc le monde de Mirizøn
JE T'AIME (Paris) - Le tour d'horizon sur le trio
Le 24/05/2021
JE T'AIME (Paris) - Le tour d'horizon sur le trio
Genre: Post-Punk, Cold Wave
Origine: Paris (2018)
Par Dam'Aël
JE T'AIME fait ménage à trois. No comment please ! Chacun s'organise comme bon lui semble, ça ne nous regarde pas.
Bon vous l'avez compris cette formation parisienne est un trio qui fait appel parfois à deux chanteuses en complément sur quelques titres.
Après un premier single "The Sound" sorti en mars 2018, le groupe au genre hybride de post-punk et de cold wave décide de s'isoler sur les côtes bretonnes pour travailler sur son premier album éponyme.
Le onze titres sort le 13/05/2019 en quatre-vingt-quinze exemplaires sous la forme de CD Digipack et en cinquante exemplaires sous forme de vinyle. On note Dany Boy (à la programmation, au synthé, à la basse, à la guitare et au chant), Tall Bastard (à la basse et à la guitare), Crazy Z (à la guitare), Anaïs Novembre et Marion Parfait au chant. "Je t'Aime" est mixé par Dany BOY et Crazy Z, et masterisé au Zoé H Studio.
Dès sa première année, le groupe a participé à des événements majeurs tels que W-Fest ou Owls 'n' Bats Winterfest, et s'est produit dans toute l'Europe.
La musique du trio, signée à la fois chez Icy Cold Records et Manic Depression Records, rappelle la grande époque de la Mancunian Factory.
https://jetaime-music.bandcamp.com/album/je-taime
Le 14/02/2020, la formation choisit de sortir un EP de remix réalisé avec des invités comme le Portugais David Wolf, producteur de She Pleasures HerSelf, qui est sur le même label Manic Depression, Ash Code, un trio italien qui produit un son dark wave, Ambassador21 groupe biélorusse de pure musique industrielle dans lequel Crazy Z. joue de la guitare, et Zus guitariste de Chenille, dBOY. Au total cinq titres forment cet EP "En Négatif- Remixes".
S'en suivra un album live "Live At The Gibus" sorti le 15/03/2021, enregistré le 14/09/2019 au Gibus (Paris) par Cédric Guesdon, mixé et masterisé à nouveau au Zoé H. Studios. Line-up et ingénieurs : dBoy (vocals, synth & percussion), Tall Bastard (guitar & backing vocals), Crazy Z. (bass, synth & backing vocals), Cédric Guesdon (sound engineer) et Julien Beauchet (light engineer).
https://jetaime-music.bandcamp.com/album/je-taime-live-at-gibus
Un excellent Live à Le Reacteur est à regarder sans faute, et c'est entre vos oreilles, ici :
Tout récemment, un deux titres pointe le bout de son nez : "Another Day In Hell", écrit, composé et produit par JE T'AIME, avec dBoy sur la programmation, les synthés, la basse et le chant, Tall Bastard à la guitare (Mixé et masterisé par Crazy Z. aux Zoé H. Studios), en prévision d'un futur album qui devrait sortir en octobre 2021 sur Icy Cold Records / Manic Depression Records. La vidéo de "Another Day In Hell" de cette prochaine galette est déjà disponible:
Et déjà, des concerts de JE T'AIME sont programmés :
- Festival des Bruits De La Cave 2021, 26/06/2021, Chez Heinz - Liepmannstrasse 7b - 30453 Hanovre, Allemagne.
- Ship Of Rebels 2021 , 23/07/2021, Oberländer Ufer - 50968 - Cologne, Germany.
- Return To The Batcave Festival 2021, 07/10/2021 – Saturday 09/10/2021, CRK - Jagiellończyka 10c/d - Wrocław, Poland.
- Black Spring Festival Liège 2022, 16/04/2021, Centre Culturel D'Engis, Engis, Belgium.
Les liens:
- https://jetaime-music.bandcamp.com/
- https://www.facebook.com/jetaimethemusic
- https://www.jetaime-music.com/
- https://www.youtube.com/channel/UCq9mXpGxCY2vYt3Rwc9XOrA
- https://buff.ly/2P4jeWh
- http://: https://buff.ly/35QzRuJ
Le 10/04/2021
Groupe : Demande à la Poussière
Album : Quiétude Hostile (26/03/2021)
Genre : Métal Blackened Post-Hardcore, Doom, Sludge
Origine : Paris (France)
Label : My Kingdom Music
Par Dam'Aël
LE GROUPE :
Créé en 2017 à Paris par des membres de The Great Old Ones, Spectrale, Omrade et Würm, Demande à la Poussière (DALP) se compose alors de Jeff (chant et guitare - THE GREAT OLD ONES / SPECTRALE), Edgard Chevallier (machine - ex WÜRM / GLOOMY HELLIUM BATH), Vincent Baglin (batterie - MOSHI-MOSHI), Krys (chant - NERFV / OMRADE) et Jiu (Bass -ex NO RETURN), des musiciens dotés d'une certaine expérience, aguerris dans divers genres musicaux.
Mais d'où tiennent-ils leur nom, me direz-vous ? Force est de constater que la formation n'a pas été obligée de dépoussiérer la liste des noms déjà emprûntés par les groupes de notre hexagone, mais de confirmer qu'elle s'est inspirée de sa culture littéraire en prenant référence à l'oeuvre de John Fante, Demande à la poussière ("Ask The Dust", titre originel publié en 1939) qui fait partie d'une quadrilogie narrant les aventures d'Arturo Bandini ( un roman semi-autobiographique de John Fante) dont un film en a été tiré, réalisé par Robert Towne (2006) avec la divine Salma Hayek dans le rôle de Camilla Lopez et Colin Farrell dans le rôle d'Arturo Bandini. Et comme la logique est aussi une qualité chez DALP, un nom français implique de toute évidence un phrasé dans la langue de Beaudelaire ( oui Molière en a assez d'être réveillé sans cesse, tout comme son copain Shakespeare d'ailleurs). Et cette langue natale est plus apte à exprimer avec précision les émotions que le chanteur désire livrer dans sa prestation.
"La formation parisienne traîne l'oreille vers des émotions ternes aux notes acides complétées de quelques accents mélodiques. Des sonorités primitives et terreuses au détour desquelles, l'oreille peut, parfois, entrevoir quelques rares éclairs de lumière surgissant de l'obscurité" (DALP)
DISCOGRAPHIE :
28/09/2018 : "Demande à La Poussière"
Le groupe enregistre rapidement un premier album éponyme "Demande à La Poussière" au Lower Tones Place Studio pour une sortie le 28 septembre 2018 chez Argonauto Recods. Un huit titres composés et enregistrés en sept jours seulement, aux influences diverses pour offrir un style unique alliant la lourdeur du Sludge et du doom, l' intensité de l'ambiance post-rock, la noirceur du black metal, le tout teinté de post hardcore. Cette musique est percutante, envoutante et intense. Elle a permis au groupe d'assurer quelques concerts en France, et d' Italie jusqu'à Doubaï.
"Pour un premier album ensemble, le trio fait preuve d'une très grande cohésion, et ce malgré un grand écart stylistique, en se montrant sûr de ses choix et de sa vision artistique. Il n'est pas surprenant, connaissant la carrière de peintre de Jeff Grimal, que Demande à la Poussière nous propose une musique très visuelle. Et cet aspect ne fait que renforcer ces atmosphères poisseuses de la descente crescendo dans la folie de ses créateurs." https://www.coreandco.fr/chroniques/demande-a-la-poussiere-demande-a-la-poussiere-7096.html
A noter que Jeff Grimal a, à son actif, une carrière de peintre.
26/03/2021 : "Quiétude Hostile"
"Quiétude Hostile"
Nouveau line-up pour ce second opus qui allie clarté et noirceur à la manière d'un oxymore "Quiétude Hostile" qui sort sous le label italien My Kingdom Music. Jeff range son micro et sa guitare et Jiu sa basse, pour partir vers d'autres horizons, laissant le jeu de la 4 cordes à Neil Leveugle. Le quintet devient donc quartet et cela convient parfaitement à la formation.
Adepte du 8 titres semble-t'il, DALP rempile dans cette configuration avec 51'35 de Blackened Post-Hardcore francilien, encore plus sombre que le temps qui fait sur la capitale et bien plus obscur que leur premier jet. "Un opus ...narrant la dichotomie constante entre l'apparence du quotidien et ce soi profond, celui qui est toujours attiré par l'abîme. Une introspection musicale violente, à la fois pour les sens et les émotions". (DALP)
Comprenez "qu'avant d'être hostile, il faut d'abord se poser, être dans la réflexion, un peu béat, avant de réagir" : dixit Krys, à l'origine des textes et métaphores présents sur l'album, textes tirés ou inspirés par "Le Bréviaire du Chaos" d'Albert Caraco, et du concept du Nihilisme.
La composition se fait de façon collégiale, souvent autour d'un bon repas... Ce qui a été primordial dans cette nouvelle production, c'est la recherche du son, d'Un son. Edgard et Vincent ont énormément misé sur la qualité des micro afin d'enregistrer la batterie et lui donner un côté organique à souhait. La production s'est dotée de drônes qui restituent des sons en continu afin de créer une ambiance en toile de fond et le rajout d'un certain nombre d'effets a permis de sublimer et de teinter musicalement cette ambiance de base. Et quand on dit geek, on ne plaisante pas! Krys est aussi un "fada" (pardon) du son. Oui vous allez comprendre. Un synthétiseur de contact ( en période de distanciation... c'est à mourir de rire! bon revenons sérieux), c'est exactement ce que propose Krys pour obtenir des sons fantomatiques, des sonorités envoûtées, complètement aléatoires. C'est Surprise, Surprise. Touchez la bête plus haut nommée (le synthé) avec vos mains, mais si l'envie vous en prend, vous pouvez tenter aussi avec les pieds, le nez ou autres, et vous obtenez des sons totalement inattendus et aléatoires en fonction de l'électricité traversée dans le corps. Rassurez-vous, Krys n'a pas mis la chaise électrique au goût du jour dans l'hexagone. http://youtu.be/lpOl-jeuhcg
Titre par titre :
"Léger Goût de Soufre" nous envoie en pleine face la couleur de l'album. Choc frontal inévitable dont les hurlements viscéraux du vocaliste passés à l'abrasif ne font que faire monter la sauce sombre. Chaque note exprime de ce tissu rugueux et lourd, les fibres du désespoir. Ambiance oppressante, très peu rassurante. Nous avons encore le temps de sortir la galette de la platine avant d'être fauchés par l'aimant DALP revu et corrigé qui ne se permettra pas de lâcher un quelconque électron libre hors de son univers rageur et dépressif. Nous n'aurons plus mot à dire quant...
"Morphème" lachera ses phonèmes déchirants. Morphèmes, lexèmes, grammèmes... de quoi y perdre son latin avec un cerveau qui perd ses marques. Dans quelle antre dépressive nous sommes-nous perdus? La douleur est violente. Krys alterne des cris rageurs bien lourds et d'autres plus aigus qui expriment un panel plus large d'émotions douloureuses. Les guitares sont aussi très lourdes et tourmentées.
"Eréthisme" un mid-tempo inquisiteur très doom aux guitares stridentes et une basse lourde qui pèsent sur le mental comme une croix écrasante qui va faire exploser tous nos muscles sollicités dans cette phase éréthique insupportable. Nous pouvons tenter de nous sauver, toutes les stations parcourues pour trouver l'issue, sont des épreuves écrasantes qui nous renvoie dans notre dépression abyssale. La rythmique du morceau est une armée inquisitrice qui martèle en se serrant les coudes. L'apocalypse vient de l'intérieur, tant physique que mentale. Une marche funéraire pour notre moi intérieur qui se délite par implosion. Les vibrations finales ne laissent que peu d'espoir si ce n'est l'interrogation sur l'issue de secours...
Video realisator: Chariot Of Black Moth, video-clip sorti le 3 février 2021. http://facebook.com/chariotoftheblac . http://youtube.com/ChariotOfBlackMoth .
"Quiétude Hostile" : La basse est majestueuse dans ce morceau. Ambiance très représentative de l'album avec une alternance de mouvements plus calmes et d'autres plus terrorisants et pesants. Les sonorités finales réalisées aux synthéthiseur de contact complètent ce tableau fantomatique et apocalyptique.
Le clip est sorti le 11 mars 2021, a été réalisé avec la permission de la compagnie Ultima Necat et Gaël Leveugle - le frère du bassiste Neil Leveugle - pour l'utilisation d'extraits de Loretta fort (Copi) http://www.untm.net
"Perdu" : Egarés nous sommes et l'ambiance nous le martèle avec ces visions sonores aériennes certes, mais qui nous aspire dans ce lymbo tragique et desespéré, avec une grande intensité. Cette voix qui donne une sentence, nous, au fin fond de l'abyme, et elle qui, avec calme et sûreté, en pleine lumière juge sans remise en question. Excellent intermède dans ce morceau qui pose une variation au milieu de l'album. Après la sentence... L'exécution s'impose...
On note la présence d'une magnifique contre-basse jouée par Jiu Gebenholtz.
"Bois de Justice" : autre nom donné à l'échafaud, cette guillotine qui tranche dans le vif. Intro en mode "procession" avant l'exécution d'une âme errante, hagarde, torturée qui vit ces derniers instants avant la sentence suprême et son rituel. Une note particulière pour l'efficacité instrumentale basse/batterie et aux guitares qui redonnent de façon magistrale l'intensité de l'horreur, les hurlements de Krys évidemment complètent l'ambiance avec perfection, à la manière d'une insupportable frénésie sauvage et terrifiante.
"L’Oubli du Contrasté" : Dissipation de l'horreur avec une introduction acoustique qui pourrait appaisée... Ne rêvons pas. Un vol de frelons bourdonnent dans nos oreilles comme un capharnaüm dévastatreur et déroutant. Ce titre s'amuse à jouer les contrastes d'ambiance, à jongler avec les variations sonores qui rappellent les hauts et les bas de notre mental lors d'introspection moribonde. Le panel des gris sonores est bien exploré.
"Expiravit" :
"Pour interagir d'ailleurs, sur un présent déjà passé. Une éternité n'est rien, si l'inchiffrable destin, conduit à errer tel un spectre, tout en influant sur d'autres êtres..." Expiravit. Sortie des ténèbres ou pas, aliens ou fantômes, hantés encore ou sortis de l'antre de notre "Soi", qu'en est-il en cet instant, après ce long parcours, face au sol, baignée dans la poussière de nos interrogations et d'interpellations intérieures. La basse gronde, sans doute sur nos attitudes, les guitardes sévissent à coups de riffs rapides et stridents et le saxophone joue les idées noires qui volent en nous et autour de nous, nous entraînant dans un tourbillon d'aliénation. Où se trouvent-elles ces réponses ??? Demande à la poussière de te rejouer le scénario encore une fois, et encore et encore... Les jolies notes du final démontrent une sortie possible. A nous d'empoigner les bonnes armes de la guérison intérieure.
On précise l'intervention surprenante mais étonnante et bienvenue du saxophone interprété par Dima de Whild Ward.
L'album a été enregistré au Lower Toner Place Studio par Edgard Chevallier, le artwork et les photos ont été réalisés par Aurélie Raidron. Mettant un point d'honneur à n'utiliser que de vieux appareils et des pellicules périmées - en effet, son travail privilégie l'argentique - , elle crée ses visuels dans son grenier sans aucune aide informatique.
NOTRE AVIS :
"Quiétude Hostile" est un album qui s'adresse à des initiés du genre mais pas que. Il est nécessaire de s'y intéresser, de s'y poser et de s'introduire en harpentant tous les méandres de cet opus afin d'en ressentir toutes les vibrations que les ambiances lâchées souvent avec rage, veulent exprimer. DALP ( http://www.facebook.com/DALPdoom ) a, semble-t'il la volonté de réveiller nos âmes et nos esprits. La dichotomie qui hante chacun de nous façonne le terreau plus ou moins moribond de chacune de nos vies.
Ces huit titres sont en quelque sorte "une introspection musicale violente, à la fois, pour les sens et les émotions".
L'instrumental est joué avec beaucoup de professionnalisme, le son qui était une recherche et une volonté du groupe est une grande réussite ( Petite information importante, la quasi-totalité du matos est française, cocorico). Le chant à la fois hurlé et clair de Krys est judicieusement mis en avant dans certaines ambiances et plus en retrait sur d'autres, une production vocale qui joue les subtilités. On note une voix assez hard-core sur certains punchlines.
DALP a su allier des genres différents avec méthode ce qui donne un résultat propre, cohérent et audible pour nos oreilles déjà sollicitées par le style.
Un excellent second jet qui laisse présager de la suite, de leur avenir et de la prestation scénique à espérer très vite. A noter qu'une date serait déjà statuée pour le 13 novembre 2021 au New Blood Fest à Culoz dans l'Ain http://www.facebook.com/events/869161890548955/
Crédit photo : @Alexandre Le Mouroux
Quelques mots supplémentaires...
"La société moderne ne nous permet pas d'être nous-mêmes - nous changeons pour lui plaire, protégeant notre humanité, notre Soi des autres avec une hostilité passive, que ce soit nous le voulons ou pas. Cela semble très nihiliste, mais ce ne sont pas des paroles creuses. Vous savez que c'est vrai. " John Fante
"L'avertissement doit être donné sur cet album: Le plaisir d'écouter est à vos risques et périls et vous êtes expressément mis en garde contre l'apparition de la dépression! Un album très, très intense", http://www.metalfactory.ch/music-reviews/review/demande-a-la-poussiere-quietude-hostile
Krys : " On tente de dépeindre un bon nombre de sentiments dans nos titres et des états émotionnels parfois compliqués, teintés d’ambiguïté et de violence contenue. Ce que nous recherchons tout d’abord est d’exorciser une certaine rage et une violence qui est enfouie et tout cela est mis en musique et en mots au fur et à mesure que le processus de composition avance. On tente d’emmener au travers de notre musique et les textes, l’auditeur vers un univers propre au groupe. La noirceur est bel et bien omniprésente car elle est qu’on le veuille ou non une des données qu’il faut prendre en compte dans nos vies de tous les jours." http://www.verdammnis.com/interviews/demande-a-la-poussiere-quietude-hostile-ou-l-allegorie-de-la-depression
LES LIENS :
- DEMANDE À LA POUSSIÈRE : http://facebook.com/DALPdoom
http://lowertonesplacestudio.com
- MY KINGDOM MUSIC : http://mykingdommusic.net
- AGENCE SINGULARITÉS: contact@agencesingularites.fr
- BLACK SPEECH BOOKING: malaurie@blackspeech.net
- METAL MUSIC MANAGEMENT: john.metal.music.management@gmail.com
Chronique d'album : NO TERROR IN THE BANG (Métal Cinématographique), "Eclosion" (2021)
Le 04/03/2021
Groupe : No Terror In The Bang
Album : Eclosion (05/03/2021)
Genre : Métal Cinématographique
Origine : Rouen (France)
Label : M&O Music (distribué par Season Of Mist)
Par Dam'Aël
LE GROUPE :
No Terror In The Bang est un sextet rouennais formé en mars 2019, dont les membres sont loin d'être des novices. Je vous laisse en juger par vous-mêmes.
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Alexis Damien (Composition, Batterie & Orchestration) a commencé la batterie à l'âge de dix ans et a fait partie de plusieurs groupes : "Pour Carnival in coal, j’étais uniquement batteur live sur une courte période, Void paradigm est un projet studio, Pin-up went down était quasiment un projet studio aussi. Je me suis produit dans de multiples autres contextes jazz. Mais No Terror in the bang est un groupe très personnel, à vocation scénique, ça c’est sûr." Alexis a aussi collaboré avec Asphodel. En cherchant un peu plus on peut y rajouter les groupes WORMFOOD, SUPERSCREAM et les années à composer pour la musique à l'image.
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Sofia Bortoluzzi (chant, composition), jeune femme de 21 ans, née au Havre et vivant actuellement à Rouen pour ses études, joue en parallèle dans un projet hip-hop-jazz au sein du collectif La Charbonnerie avec son acolyte Mine Sale. Toute petite, la demoiselle chantait pour s'endormir... déjà tombée dans la potion magique ! Elle prend des cours de piano à l'âge de huit ans, et remarquée par Baptiste Famery à l'âge de treize ans, elle plonge dans l'univers de la chanson et enchaine des études musicales au Conservatoire du Havre Arthur Honegger, puis intégre un Cycle d’Orientation Professionnelle (COP) au Conservatoire Max Pinchard de Grand-Couronne et Petit-Couronne en chant et Musiques Actuelles, en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Musicales (DEM), tout en poursuivant également une formation complémentaire au Conservatoire de Rouen. Ah, petit détail, depuis peu Sofia donne des cours de technique vocale à l’école de musiques de Quicampoix. Heu... Oyez, oyez ! Si quelqu'un a quelque chose d'autre à lui proposer à la p'tite dame...
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Romain Greffe (claviers) a composé la musique de "Au Fond d'un Trou Vivait un Hobbit", lecture musicale créée avec Olivier Saladin. Il a sorti plusieurs albums avec son ex-groupe JOAD et a co-remporté le César de la meilleure musique de film en 2019 pour "Guy" d'Alex Lutz.
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Brice Bouchard (basse) a joué dans un groupe de rock de Rouen NO RECORDS et il joue régulièrement en orchestre classique.
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Etienne Cochin (guitare) joue dans un groupe electro-rock revival des années 80 AELESYA.
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Clément Bernard (guitare)a joué dans plusieurs groupes normands de rock et blues comme MBB CREW, STO KO WE, CGM et le RED MOON ORCHESTRA...
LEUR MUSIQUE :
Le groupe aurait dû s'appeler Domovoï (origine russe, il s'agit d'un esprit protecteur pour la famille). S'il m'avait posé la question sur un nom evocateur pour leur formation ( oui bah j'suis dans mon trip...), il aurait été de bon aloi de lui suggérer Oxymoron. Watt ? What ? Elle a disjoncté la chroniqueuse... vu leur musique "bicéphale" alliant les opposés, le sextet pousse le concept jusqu'à son paroxysme, jusqu'au potentiel oxymore qui interpelle. Vous pigez ?...
Leur musique se forge sur les contraires, reprennant en quelque sorte la technique du clair obscur en peinture : jouer sur les constrastes, et je vous garantis que toutes leurs compositions en usent, donnant ainsi un évantail de nuances, d'ambiances, d'orages parfois très tempétueux et de scènes vénères et de véritable terreur. En d'autres termes, NTITB crée la bipolarité musicale. Sofia s'explique : "C’est un genre alternatif combinant à la fois métal et ambiances de musiques de film. On cherche à plonger l’auditeur dans un univers clair-obscur avec ce contraste entre un monde sombre, violent et un autre onirique qui touche au rêve." https://lh.boulevarddesartistes.com/entretien-sofia-bortoluzzi/
Influencés par des compositeurs de musiques de films : Hildur Gudnadottir, Johann Jóhannsson, Danny Elfmann, Bernard Hermann, Hans Zimmer mais aussi par des compositeurs classiques : Saint Saëns, Ravel, Stravinsky, Satie, et pour le côté rock par PAIN OF SALVATION, SYSTEM OF A DOWN, FAITH NO MORE, DEFTONES, MUSE, KORN, Devin Townsend, METALLICA... ou encore de la musique urbaine, du witch-house comme Ghostmane, Ic3peak, Jazmin Bean, Poppy... Vous imaginez la palette musicale en toile fond que propose les Rouennais... alors y rajouter la capacité vocale de Sofia par dessus laisse présager du jamais vu. En effet la vocaliste s'inspire du monde du hip hop, metal mais aussi du jazz : "Amy Whinehouse et Lana Del Ray ont fait partie de mon éducation musicale, je les écoute depuis très jeune. Bien avant que je ne commence à prendre des cours de technique vocale, j'étais autodidacte. je dispose d'un ambitus assez large" dixit Sofia. https://www.musicwaves.fr/frmArticle.aspx?ID=2560
Alors si je vous apprends qu'elle s'expérimente au chant saturé, la môme nous prépare quelques futures lignes de chant des plus épiques, infusant une décoction à géometrie variable, voire même très variable.
Pour conclure sur la musique de NTITB, vous prenez un shaker, vous y mettez quelques dl de rock, de rap, de hip hop, de musique cinématographique, du jazz, du witch-house, de l'urbain, vous émulsionnez à la fois par le chant clair et un chant quelque peu saturé, vous secouez, vous aurez tout sauf ce subtil mélange à couches variables et nuancées que seul NTITB est capable de vous servir sur un plateau des plus brillants.
A noter que la formation sortira deux singles dès 2019, "Saule Pleureur" qui sera la première piste de leur futur album dont la sortie est prévue le 5 mars 2021, et "Imagination" qui n'y figure pas.
ECLOSION
L'ALBUM :
Lorsque vous ouvrirez l'écrin de ce petit bijou, vous découvrirez un treize titres d'environ quarante-sept minutes présenté sur une soyeuse production de haute couture. Yeux éblouis, ouvrez au maximum votre esprit tant Eclosion vous amène dans des dimensions différentes, étonnantes, surprenantes, bouleversantes. Votre émotion du jour risque d'être secouée dans ce tout-terrain musical. Allez let's go, on s'engage illico presto sur la piste hexagonale NTITB2021.
1. "Saule-pleureur" 1er single sorti en octobre 2019
Introduction sur douce musique cinématique presque enfantine, "Saule Pleureur" prend ses racines dans une ambiance mid tempo très éthérée, sombre et cinématographique à la Tim Burton, privilégiant le piano et la contre-basse, avant l'explosion Metal insufflant un blast vocal qui éraille un tantinet la voix de Sofia sur certains de ces passages, et un très spécifique aux arrangements de game-music très électronique. Ce titre alterne ses tempi et ses styles de musique sur plages à durée tout aussi variable. La bipolarité a déjà pris sa place sur courant plutôt alternatif.
2. "Another Kind Of Violence"
Très hip hop, ce titre allie de nouveau la musique électronique à l'estampe très urbaine même si le piano classique lui fait un pied de nez de temps en temps, au risque de provoquer... la ligne de chant est rageuse, nourrit par la dynamique d'une colère très clairement exprimée par ce chant saturée livrant quelques growls furieux sur riffs puissants. Trip sous drogue a des effets illusoires...
3. "No More Helpful Peace Part I"
Place aux guitares saturées qui ouvrent sur une mélodie très colérique teintée de nuances exotiques vite converties en atmosphère électrique haut voltage. Certaines parties me renvoient au Nu-Metal des années 90, du temps de Watcha. Sofia excelle dans ces accords saturés.
4. "No More Helpful Peace Part II" Après la précédente tempête orageuse, place au calme, mais pour combien de temps ? On aura au moins profité d'un petit moment de répit de 2'47 pour reprendre son soufle et se poser de nouvelles questions sur des thèmes sensibles.
5. "Micromégas"
Retour à une construction très urbaine avec ce phrasé "rap" parfaitement maîtrisé qui n'est autre qu'une entrée en matière slamée. Je souligne au passage, et il s'agit d'un élément essentiel dans cette galette, la capacité d'éxécution vocale de la chanteuse qui manie à la perfection la ponctuation de ces lignes mélodiques quelqu'en soit le style, jusqu'à même exceller dans sa déclamation en anglais. Les plages guitaristiques sont très belles - créant chez moi une connotation musicale très forte sans avoir réussi à savoir à quoi ces riffs me connectaient -. Les 6 cordes soutiennent avec panache cette rythmique entêtante à la résonnance shamanique dont les flashs sont martérialisés par des spots électroniques très saccadés.
6. "21 Grams"
Il s'agit d'une transition purement instrumentale, un joli duo synthé (jouant des violons) / piano.
7. "Poison"
"Poison" est un titre entre witch house et art-rock, aux sonorités classiques, électroniques, contemporaines. Il offre ce côté étrange, perdu, occulte et désorienté ; une ambiance très troublée. On peut juger du panel vocal dont Sofia fait preuve, avec ces quelques notes très basses parfaitement exécutées (32''). Incontestablement très visuel via l'imagination. Hitchcock aurait su y associer de superbes séquences de "Sueurs Froides" y intégrant des caméos de Sofia sans "l'Ombre d'Un Doute".
8. "Insight"
Parlons aussi du piano joué par Romain Greffe, ce multi-touches blanc-noir qui, à son insu, symbolise à merveille l'univers de NTITB et sa dualité. Les plages classiques proposées dans "Eclosion" sont distillées avec talent, maîtrise, à la manière d'un orfèvre qui dose sur chacune des notes la pression exercée afin de générer l'émotion qu'il désire insispirer. La voix sensuelle de Sofia est, sans être excessive dans mon approche, comme habitée ... On assiste aussi à un très bon duo batterie/guitares dont la synergie martèle la rythmique de "Insight".
9. "Uncanny" "Uncanny" nous plonge directement dans un court métrage horrifique et de terreur de 3'57 qui peut donner certains frissons d'angoisse. Beaucoup d'émotions s'entrechoquent, s'entremêlent avec les passages de guitares tranchantes et percuttantes ou en présence d'orchestrations mélodiques qui donnent cette puissance au titre.
10. "Preacher Of Steel"
Non rassurez-vous, votre téléphone ne s'en mêle pas ; il s'agit bien d'une effet voulu dans cette orchestration moderne qui monte en puissance tout au long de ces 4'07 très melodieuses.
11. "In Memory Of Waif Part I"
Morceau très cinématographique qui est l'estampillage de NTITB.
12."In Memory Of Waif PartII"
Cette douzième piste est très Metal teinté de Hip Hop et colorée par des guitares lourdes que le synthé et la basse soutiennent. L'atmosphère est sombre, la folie pas très loin....
13. "Broken Mind"
Morceau très sombre, déstructuré dans sa composition. Nulle doute qu'il puisse surprendre. Une outro des plus étonnantes, déconcertantes, mais d'une qualité qui ne quitte à aucun moment cette galette.
"Eclosion" a été enregistré avec l'ingé-son et producteur Sébastien Langle qui a non seulement fait un travail remarquable, mais qui a aussi laissé sa pâte dans plusieurs morceaux. Nous avons enregistré dans plusieurs lieux : la batterie à la Gare aux musiques de Louviers, le chant, guitares et claviers dans nos studios personnels et la basse dans le studio de Sébastien. Le mastering a été réalisé par Pierrick Noel de l'atelier mastering (Kadinja, Hypno5e, Kloneetc…)".
La photographie de la pochette est réalisée par Louise Dumont,qui n'est autre que l' autoportrait de l'artiste, doublée, repliée sur elle-même. On y voit une longue chevelure bleue. "Cela m'a immédiatement fait penser à un œuf – à Alien d'ailleurs, de Ridley Scott, dans une version plus humaine, féminine, avec des os et beaucoup de froideur. Cela correspondait à notre style." (Alexis - https://mad-breizh.com/index.php/editorial-madbreizh/news/no-terror-in-the-bang).
La photographe du groupe est Marie Guillemette.
NOTRE AVIS :
"Eclosion » est riche, particulièrement fouillé et bien construit. Il sait tenir son auditoire en émoi et en haleine tant les émotions sont nombreuses et en perpétuel mouvement doté d'une cohérence parfaite qui résulte d'un enchainement réalisé avec minutie titre après titre. L'alternance brutale ne crée cependant pas la fracture chez l'auditeur qui pourrait lâcher l'affaire. Il semblerait que ce soit la voix qui crée le liant entre ses mouvements diamétralement opposés et qui façonne cette cohérence par la récurrence de certains schémas ; des schémas presque codés qui générent une fluidité parmi les fractures de rythme et de styles . "Eclosion" est un livre musical qui évolue tout au long de sa narration allant du plus doux, calme, ensoleillé au plus rugueux, agressif, sombre, en passant par tous les états émotionnels possibles qui donnent la vibration à cet opus transgenre.
Le chant de Sofia tout au long de cet opus met en évidence (sans l'ombre d'un doute) sa qualité et sa capacité vocale à partir dans différents registres. Il est à penser que d'autres surprises sont à envisager dans l'avenir quant à la production vocale de la chanteuse, et qu'il lui en reste encore beaucoup sous le pied pour venir avec aisance et fermeté, piétiner les scènes locales, nationales et internationales. A préciser que le phrasé et l'accent exprimé dans la langue de Shakespeare est de haut niveau aussi.
Les compositions instrumentales ne sont pas en reste non plus. Tout est parfaitement écrit, joué avec finesse et beaucoup d'émotion. Le niveau des musiciens est sans contexte excellent et laisse s'exprimer toutes leurs influences qu'elles soient tirées du classique, du jazz, du métal, du blues, du hip hop ou autres.
La production est réalisée avec beaucoup de talent donnant volume, rugosité, éclat aux compositions déjà excellentes. En d'autres termes, elle offre l'écrin au joyau que nous a façonné NTITB.
A s'offrir ou à offrir les yeux fermés mais en gardant les écoutilles bien ouvertes... pour se laiser aller à la bipolarité musicale...
Ah, au fait... la formation aimerait réaliser la bande originale d'un film... A bon entendeur, salut!
LA PRESSE EN PARLE :
"No Terror In The Bang a su créer une musicalité semblable à un champ de roses : aussi magnifique que piquante. Une part égale d’ombre et de lumière". http://www.shootmeagain.com/chroniques/7668_noterrorinthebang_eclosion
"No Terror In The Bang signe ici un premier opus d'une qualité impressionnante (sans compter qu'il s'agit de leur premier album). Le groupe entame 2021 de la plus belle des façons..." https://mad-breizh.com/index.php/editorial-madbreizh/news/no-terror-in-the-bang
"Tic-tac, tic-tac : de temps en temps, une personnalité musicale fait exploser les règles et les conventions avec bonheur." https://www.paris-normandie.fr/id156498/article/2021-01-15/
" La normande sera très certainement une valeur sûre de la scène musicale normande." https://lh.boulevarddesartistes.com/entretien-sofia-bortoluzzi/
". Cette mise en lumière de la musique expérimentale devrait combler les plus grands adorateurs de heavy metal et de rythmiques rap." http://www.loudtv.net/2021/01/chronique-du-nouveau-single-de-no-terror-in-the-bang-uncanny.html
"No Terror in the Bang est sans aucun doute l'un des groupes les plus authentiques que j'ai entendus depuis un certain temps." https://metalheadcommunity.com/no-terror-in-the-bang-poison-song-review/
"No Terror In The Bang... démontre sa richesse musicale et conceptuelle en attendant dans l'année un album plein de promesses qui sera porté notamment par la voix exceptionnelle de sa chanteuse." https://www.musicwaves.fr/frmReview.aspx?ID=18697&REF=NO-TERROR-IN-THE-BANG_Sublimation
" Comme une araignée, le groupe tisse sa dentelle autour de l'auditeur, entre fragilité et fureur. Cette dualité se retrouve dans nombre de ses morceaux..." https://hardforce.com/actu/33536/no-terror-in-the-bang-poison-single-nouvel-album
LES LIENS :
Site web officiel: https://www.noterrorinthebang.com/
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCE8hbyo91XH-SMaue-RlPCg
Bandcamp: https://noterrorinthebang.bandcamp.com/
Facebook: https: // www.facebook.com/noterrorinthebang/
Instagram: https://www.instagram.com/noterrorinthebang/
Music Publishing: https://www.auraskymusic.com
Chronique d'album : NAWATHER (Métal Oriental), "Kenz Illusion" (2021)
Le 26/02/2021
Groupe : Nawather
Album : Kenz Illusion (27/02/2021)
Genre : Métal, Prog, Oriental, Death...
Origine : Tunisie
par Dam'Aël
LE GROUPE :
Nawather est un groupe de Metal oriental tunisien fondé en 2013 par Hichem Ben Amara à la basse ( Melmoth, ex-Out Body Experience), Saif Ouhibi à la batterie (Xtazy, Myrath), Yazid Bouafif (Guitare), Nidhal Jaoua (Qanûn), Raouf J Occulta (Chant) et Ryma Nakkach (Chant), fortement influencé par des formations telles que Orphaned Land, Opeth ou My Dying Bride. Outail Maaoui et Riadh Sioma rejoignent le groupe avec leur violon pour l'enregistrement de ce nouvel opus, suivi par Nabil Garsi aux percussions.
La chanteuse Ryma foule les planches dès l'âge de cinq ans posant déjà son talent de vocaliste sur des chansons folkloriques tunisiennes. Cet instant marquera à jamais son esprit, imprimera au plus profond de son être cette passion pour la musique et orientera desormais sa vie. Elle fréquente le conservatoire jusqu'à l'âge de douze ans et sera au passage, un an plus tôt, hâpée par la découverte du Metal. Quelques pièces du puzzle sont déjà en place pour la suite. A noter que de surcroît, la jeune Tunisienne joue un peu de violon, une corde supplémentaire à son arc... (https://www.metalmadtv.com/post/nawather-l-interview-avec-saif-ryma)
Saif découvre Sepultura en 1995. Un véritable safari (nooon pas dans le désert !) s'offre à lui et il y adhère au tempo qu'il mène à la baguette comme tout bon drummer metalleux qui se découvre. Nirvana, Metallica (qu'il considère comme une véritable "ère Metallica" dans l'histoire de la musique Metal), le Black Metal... "...toutes ces sections rythmiques nous ont aidés à créer notre musique..." dixit Saif (https://www.metalmadtv.com/post/nawather-l-interview-avec-saif-ryma). Le batteur du groupe se défend de faire du Myrath ( Middle Eastern Folk/Progressive Metal - Tunisie) dont il est membre, pas plus que du Orphaned Land (groupe israélien - Doom/Death/Middle Eastern Folk Metal (au début); Middle Eastern Folk/Progressive Metal plus tard). Nous pourrions aussi les rapprocher de Sand Aura (Egypte - Progressive Metal with Middle-Eastern Folk influences), voire Acyl (France - Progressive/Middle Eastern Folk Metal).
Le nom Nawather vous intrigue... il s'agit d'une gamme en musique orientale dont s'est inspiré le groupe pour choisir son patronyme.
LEUR MUSIQUE :
La formation tunisienne a cette idée un peu originale issue de ses racines, d'introduire un instrument à cordes pincées faisant partie de la famille des cythares sur table, le Qanûn. Et cet instrument joue un rôle à part entière dans leur musique, lui donnant ainsi la saveur orientale d'un métal très identitaire. Aucun doute que cet héritage culturel investit leurs compositions, n'en faisant pas uniquement une toile de fond mais bien une part incontestable dans la construction instrumentale et tout autant vocale ; une fusion culturelle et musicale sur des plages souvent alternées, ne noyant ni l'une, ni l'autre.
On notera que le qanûn est considéré comme l'instrument-roi des instruments arabes utilisés dans la musique classique tunisienne et que l'on nomme «malouf».
Nawather offre ainsi une musique qui se caractérise par une alternance de musique orientale authentique et de Metal prennent racine dans le Death, le Doom et autres. C’est une sorte de rencontre culturelle qui pourrait se décrire comme une sublime recette alliant avec beaucoup d'intelligence chant lyrique féminin à la voix claire et au chant lourd d’une voix masculine. Une double dualité donc : l'une musicale, l'autre vocale du plus bel effet, soigneusement combinées et dressées, tel un plat proposé par un grand restaurant, grâce au mixage et au mastering de Fredrik Nordström (Dimmu Borgir, Arch Enemy) qui subliment cette galette très exotique. Un voyage réussi sans quitter son sofa largement écrasé depuis des mois par cette sédentarité obligée...
A partir de là, chacun des membres apporte sa touche pour initier les nouvelles compositions puis sous la patte experte du bassiste, l'instrumental émerge pour être ensuite complété par les lignes de chant de Ryma. Les textes sont écrits par Raouf Jelassi, Souhir Jadli et Wajdi Manai
Kenz Illusion
L'ALBUM :
L'album dix titres "Kenz Illusion" nous offre plus de quarante-sept minutes de ce subtile mélange de folklore venu tout droit du Maghreb qui se téléscope avec l'univers du Metal provoquant une véritable magie dont les effets collatéraux sont une osmose musicale parfaite. Une drôle de révolution qui a sans doute pris ses racines et s'inspire des évènements liés au "Printemps arabe", mouvement inédit de contestation rapidement propagé durant le printemps de 2011 au Maghreb et au Moyen-Orient : les populations protestant à la fois contre la pauvreté et le chômage, contre la tyrannie et la corruption des gouvernements autoritaires installés au pouvoir depuis des décennies. Nawather ayant vécu ces évènements s'engage à travers ses textes et devient comme un porte-parole de cette jeunesse qui ne veut plus à avoir à lutter contre une réalité très amère, opressante et tyranique. Ayant gagné en liberté, la formation en profite pour décider de l'orientation de sa musique clamant des paroles d'espoir, exprimant avec douceur ou rage cette liberté conquise sur fond de sang et de hurlements, lâchant chevaux et watts sans chaines aux pieds ni mains, ne conservant que celles qui les lient à ce Metal salvateur. Et si nous voyagions dans ces terres devenues plus calmes... je vous invite à nous engager sur une piste tunisienne, genre tourisme musical.
1. "Treasure Chest"
Une introduction à la flûte de pan invite au voyage sur les mille et un sillons de cette galette nawatherienne, devrais-je plutôt dire sur la mtabga folklométalleuse tunisienne, faisant surgir comme un mirage cette voix claire, douce, ensorcelante. Sors de cette léthargie ! batterie martelante et rythmiques énervées se chargent de ce réveil, bien complétées par le growlement du chanteur. Vous l'avez compris, le ton est donné et ce titre aiguise notre curiosité. On note, en plus de cette alternance voix claire et chant guttural, une alternance de textes chantés en arabe et en anglais.
2. "Breath Of Jasmin"
Je n'ai pas les paroles mais j'imagine aisément l'allusion qui doit être faite à cet évènement de 2010/2011 et cette bouffée d'oxygène ainsi générée, saupoudrée du doux parfum du jasmin emblématique. Ce titre est très mélodieux d'autant que les violons (à la Orphaned Land) apportent une note de douceur et une pointe épique et très folklorique. Cette imbrication metal et folk tunisien est une gourmandise à consommer sans modération. Un véritable oasis instrumental purement arabe ponctue (1'57) le titre avec un solo des plus judicieux et se plaît à en faire aussi son outro. Les guitares font monter la température avec intelligence sans passer par la case Guitar Hero. Poursuivons notre voyage...
3. "Money Slave"
Money Slave est encore un parfait exemple d'une belle combinaison entre deux voix, une claire et une saturée, entre les instruments traditionnaux et plus métalleux, entre des techniques de la musique brutale et de celles qui inspirent la tradition tunisienne. Les mélodies sont harmonieuses, les guitares efficaces sans en faire trop s'articulent tantôt en duo, tantôt en dialogue se répondant mutuellement ; le tout laisse une part belle au folklore, très bien suppléé par le duo basse / une batterie.
J'aimerais savoir qui a fait les choeurs gutturaux en support au chant saturé et sombre de Raouf : Lui-même ou Ryma ?
4. "Falleg"
Falleg est le premier titre qui a fait l'oblet d'un video-clip dirigé par Ahmed Khanfir, sorti le 27 janvier dernier et qui, en quatre semaines a généré plus de 21.300 vues sur la seule plateforme YouTube. L'ambiance "arabesque" de départ est completée sur les trente premières secondes par de subtiles percussions en soutien à la rythmique et qui mettent en évidence un souci de recherche dans la composition des morceaux et plus particulièrement dans celui-ci. Je suppose que ces percussions additives ont été jouées par Nabil Garsi, percussions que l'on retrouve dans les toutes dernières secondes de Falleg. Excellent titre qui vous entraine dans un headbanging dès l'entrée de Raouf, dans lequel la basse vrombissante joue une belle part dans l'instrumental, bien secondée par l'ensemble des percussions dont la batterie qui martèle fort avec sa tonitruante double pédale. Belle prouesse.
5. "The Winter Serenade"
Autre très belle prouesse, cette sérénade d'hiver entrainante et dynamique dont le groove vous embarque illico presto, passeport vaccinal ou pas en poche. La voix de Ryma est superbement travaillée et vous embarque, tel le vent du sahara, au-dessus et loin de ces terres nourricières. L'instrumental est une pure merveille résultant d'une imbrication au micron près de ces différents instruments pouvant être si diamétralement opposés. Le Qânum reste l'ami fidèle de cette orchestration des plus réussies.
6. "Yamira"
ça court, ça groove, tout en ne lâchant rien de son côté folkorique et traditionnel, Yamira (sous la pression du parrain) est très largement plus Metal, associant tel une orfèvrerie suisse les instruments de la pure tradition arabe avec ceux de l'univers incisif du Metal et un clavier très présent : la parfaite alchimie qui aurait pu paraître improbable. Un envol long courrier proposé par la compagnie Nawather .
7. "Khatwa"
Au même titre que les six titres précédents, vous le constaterez, ainsi que les les deux suivants, Khatwa s'introduit avec un instrumental folk vite rattrapé par son acolyte de scène, le metal et ses riffs heavy, ciselés, incisifs, treillis solide pour soutenir la force et la lourdeur des grondements du roi Raouf. Quand l'alchimie investit les murs du studio de Nawather, c'est du solide.
8. "Kings Cards"
J'ai sans doute trop peu parlé des guitares, aussi Kings Cards m'en donne l'occasion. Nawather a voulu ce parfait mélange qui relève d'une mixologie musicale de haut niveau. Les guitares l'ont bien compris ; leurs présences sautent à nos écoutilles plutôt averties en apportant la, disons plutôt, les jolies couleurs musicales des deux six cordes au tableau Kenz Illusion. Elles ont su garder la place optimale nécessaire à l'harmonie de cette fresque musicale qui allie, on le rappelle, le traditionnel folk tunisien et la sévérité du Metal lourd et vénère. Le Metal peut s'exprimer dans la langue germanique, on le sait tous, langue que Rammstein manie évidemment avec perfection. Et bien tenez-vous bien Ryma, qui alterne depuis le début de cet opus, l'arabe et l'anglais, nous envoie un message court ( deux phrases) dans ce langage d'outre-rhin. Nawather est décidé à en découdre avec l'internationnal, vous l'aurez compris. Et pour ceux qui ont envie de faire travailler leur imagination, Kings Cards propose des passages construits façon valse, oui écoutez bien... imaginez une valse à quatre temps sur le sable chaud saharien à la nuit tombante....
9. "The Wind Of Death"
Une petite brise mid-tempo sur délicieuse basse/batterie vient nous lécher... Le Qânum ne s'en prive pas.
10. "Immortal Greed"
Immortal Greed est le seul morceau de cette galette qui attaque direct dans l'énergie d'un metal. Les ambiances y sont assez variées, frôlant presque le symphonique si les violons s'étaient invités. La batterie ne lâche rien et sait marquer la frappe quand il le faut tout en reprenant une rythmique binaire qui laisse l'espace libre aux instruments plus traditionnels.
L'album est enregistré par Hichem Ben Amara aux Hawala Studios (Tunisie), "Kenz Illusion" a été mixé et masterisé par Fredrik Nordstrom (Dream Evil) au Studio Fredman (Suède). L'artwork a été confié à Giannis Stergiou de dtopgraphics.
Le disque est disponible sur Believe pour la version numérique, ainsi que sur Season of Mist pour l'édition physique (CD) dès le 27 février 2021 en France et le 28 février dans les pays du Maghreb. Des diffusions à l'internationale sont déjà prévues.
Discographie
8 janvier 2016 : "Wasted Years" 9 titres M & O Music
LA PRESSE EN PARLE :
"Le metal oriental est bien trop méconnu en France et c’est bien dommage, certaines pépites valant le détour. Nawather en fait partie et la sortie de leur nouvel album, Kenz Illusion, ne devrait pas rester inaperçue bien longtemps..." https://www.emaginarock.fr/2021/chroniques/musique/kenz-illusion-nawather/
"男性デス・ボイス、女性クリーン・ボイスのツイン編成かつ、アラブ音楽で伝統的に使われる撥弦楽器カーヌーン奏者擁するチュニジア産プログレッシブ・デス/オリエンタル・メタル・バンドの21年作2ndアルバム。カーヌーンをメインとしたアラブ音楽独特の音階やメロディ、モダン・テイストあるプログレ・メタル・サウンドなど様々な要素がクロスオーバーをしている。スタイルは違うがTHE HUみたく国有の音楽をこれでもかっというくらい詰め込んだ中毒性ある1枚に仕上がっている。" pour nos amis Japonais, l'album étant diffusé au Japon. https://diskunion.net/metal/ct/detail/HMHR210114-301
"Avec Kenz Illusion Nawather propose un second album surprenant mais qui possède de grandes qualités tant dans la composition que dans sa réalisation. Le metal oriental a de beaux jours devant lui si des groupes comme celui-ci continuent à émerger dans nos contrées !" https://www.emaginarock.fr/2021/chroniques/musique/kenz-illusion-nawather/
"... là ou Myrath ne faisait qu’effleurer les sonorités arabisantes, Nawather, lui, fonce tête baissée, créant un mélange détonnant et inédit, comme si la world music se mettait soudainement à copuler frénétiquement avec le heavy metal..." https://www.soilchronicles.fr/chroniques/nawather-wasted-years
NOTRE AVIS :
Avec ce second opus "Kenz Illusion", Nawather a fait un pari surprenant pour beaucoup d'entre nous en mêlant une musique moderne testostéronée et sonorités traditionnelles du nord de l'Afrique. Un mélange couillu du plus bel effet qui sait aussi y intégrer charme et douceurs grâce aux ambiances exotiques et à la voix ensorcelante de Ryma. La construction des compositions sait faire la part belle aux ambiances alternant des plages plus calmes qui invitent au voyage et des passages beaucoup plus énervés qui participent à tout un chacun à s'engager dans un éventuel headbanging. Nawather sait allier ses deux mondes très différents sans laisser l'un prendre le dessus sur l'autre. Aucun effet belliqueux qui viendrait écraser la tradition ou la modernité. D'ailleurs leur musique est un excellent rendu instrumental moderne et ouvert d'esprit. La production réalisée par Fredrick Nordstrom (Studio Fredman) est un vrai travail d'orfèvrerie suisse, enfin en l'occurence plutôt suédoise d'ailleurs, qui a su maintenir une texture à la fois rugueuse et cotonneuse, sans noyer le tout dans une compression qui rend malheureusement quelquefois les galettes insipides. La qualité du mixage et du mastering s'allie à celle de l'orchestration que nous offre Nawather. Des breaks subtilement placés pour tenir en haleine sans aucune difficulté l'auditeur durant ses quarante-sept minutes. Les mélodies et les lignes de chant sont très agréables à écouter ; elles ne vous perdent pas en cours de route mais vous accompagnent sans aucun ennui jusqu'à la fin de cette Mtabga. D'ailleurs on aurait plutôt envie de se resservir... accompagné de houblon ou de thé à le menthe, ou pourquoi pas les deux dans un cocktail détonnant à la mode de Nawather...
Avec Carthagods, Myrath et Cartagena, Nawather font partie de ces groupes susceptibles d'exporter avec panache le métal tunisien jusqu'au fin fond d'îles qui restent à découvrir car ce folklore oriental se conjugue à merveille avec le Metal. L'alternance de passages chantés en arabe apporte la preuve irréfutable que le métal ne connaît aucune limite.
LES LIENS :
https://www.facebook.com/nawather.official
http://nawather.com/
https://nawatherofficial.bandcamp.com/album/kenz-illusion
https://twitter.com/nawatherband
https://shop.season-of-mist.com/nawather-kenz-illusion-cd
Chronique d'album : SCARRED (Death Metal et autres), "Scarred" (22/01/2021)
Le 22/01/2021
Groupe : SCARRED
Album : Scarred (CD - 22/01/2021)
Genre : Death et plus
Origine : Luxembourg
Par Dam'Aël
Le Groupe :
Il était une fois en l'an 2000, dans une contrée lointaine nommée Luxembourg, deux saltimbamques prénommés Laurent et Jeff. Le premier tape et frappe, non pas sur Jeff Dieu merci, mais sur des percussions. Le second astique mieux encore que Cendrillon, le manche de sa basse. Une idée fait son chemin et les met sur la longue route du Métal Francophone ; Puissants de leur fantastique décision, ils créent le groupe de Power Metal REQUIEM...Mais...
Crash et Trash ne font qu'un puisque des changements de line-up amènent le groupe à faire évoluer sa musique vers des champs de bataille beaucoup plus agressifs et sombres allant jusqu'au Death. C'est alors qu'ils décident de changer leur nom. Ils seront désormais à partir de l'an 2004 SCARRED...
SCARRED est né, et la formation attaque d'entrée de jeu avec la sortie d'un EP "Inner Scars" la même année.
En 2009, le quintet sort son premier album studio "New Filth Order", un onze titres qui les amène à participer et à remporter l’édition luxembourgeoise du Wacken Metal Battle jusqu'à les propulser à la deuxième place en finale internationale du Wacken 2009. Dès lors les portes de certains festivals s'ouvrent sous leurs pas et notamment le Metal Camp en Slovénie, et la proposition encrée noire sur blanc de faire les premières parties de Lamb of God, Arch Enemy, Devildriver, Black Dahlia Murder.
Deux ans plus tard, malgré les tournées qui occupent leur temps, ils s'affairent à une nouvelle réalisation et concrétisent le second album "Gaia/Medea" qui sort en mai 2009 sous la bannière magistrale de Klonosphère/Season of Mist Production.
"SCARRED"
L'album :
2020 : année démoniaque à bannir sans doute de tous les calendriers... c'est une année de composition et de création pour SCARRED qui peaufine dans son home studio des sons, encore des sons, et surtout de nouveaux sons pour rendre encore plus identitaire l'album qu'ils veulent offrir à l'histoire de la musique luxembourgeoise et corrélativement à l'histoire de la musique francophone. Et bien leur en a pris ! Car la galette qui tourne sur la platine depuis des heures échauffe non seulement le système de rotation de mon engin mais aussi et surtout mon engouement pour ces treize titres qui font de cette galette une sorte d'album-concept ! Puisque l'idée est de retranscrire à la fois le vécu subi par les membres du groupe pendant la période qui s'est écoulée depuis le dernier album et de faire évoluer cette ambiance musicale plaquée sur cet objet dur et flamboyant qui sillonne dorénavant le territoire de mon lecteur.
Et si je vous présentais le casting actuel justement :
- Laurent Kessel - Drums
- Bertrand Pinna - Bass
- Yann Dalscheid - Lead Vocals
- Diogo Bastos - Guitar and Backing Vocals
- Vincent Wilquin - Guitar and Backing Vocals
Scarred par Lugdivine Unfer
S'il a été scotché sur le front de SCARRED le post-it de Death Metal, je puis vous garantir que cet album est un melting-pot musical aux tendances certes death, trash, mais aussi progressives de façon subtile, symphoniques sans en faire trop, cinématographiques sans en surjouer, gamemusicales pour amuser et fédérer les Geek et les Nerds, atmosphériques pour prendre l'air en oubliant nos masques-tauliers, psychédéliques pour s'envoler via notre imagination dans des terrains utopiques, éclectiques c'est sûr ! Sur fond de modernité ! Et oui les protagonistes de SCARRED sont jeunes.
Et si on allait explorer sans plus tarder ces treize propositions ?
"Sol"
61 secondes qui aiguisent notre curiosité. Où Scarred veut-il nous amener?
"Mirage"
Mirage ou plutôt découverte de leur univers. Ce titre est à la fois puissant et mélodique qui, d'après la formation crée le pont avec les albums précédents. Ma pensée s'en est allée très vite vers le monde des Nerds et des Geeks de jeux video car cette musique pourrait s'inscrire parfaitement dans un de ces jeux qui n'en finissent plus tant les rebondissements sont nombreux. Le ralentissement du tempo à mi-course, donnant même un côté progressif voire cinématographique, pourrait faire divaguer sur un ralenti de cinéma... A noter une double pédale qui dès le début de la composition, mitraille en un flot record, sa horde de projectiles. Belle entrée en matière.
"A.D...Something"
Ambiance beaucoup plus trash et lourde que la voix rauque de Yann complète à merveille et sans concession afin d'assombrir ce tableau brutal et violent. Un monstre musical qui écrase tout sur son passage et qui confirme l'évolution de la formation. Le duo guitare/basse assène des rythmiques bien pesantes, violemment fouettées par la batterie qui ne reste pas en marge de la scène.
"Chupacabra"
Un pied dans la culture populaire du Mexique, un autre dans le Nu Metal, les scarred boys s'amusent à visiter à la perfection nombre d'univers musicaux du Metal. Maîtrise parfaite de chaque instrument qui livre une rythmique cohérente et particulièrement bien travaillée, sur laquelle la voix plaque à terre et sans merci, des vocalises scalpantes et tranchantes.
"Prisms"
Prisms est un morceau de transition, instrumental. Il y en a quatre au total si l'on compte l'intro. La formation nous propose un voyage plutôt oriental aux sonorités d'un dobro (je laisse le groupe nous confirmer ou infirmer cette information). Ce titre, comme "Mirage" a fait l'objet d'un video-clip, vidéo totalement inspirée par le visuel du CD réalisé par Drazen Medakovic, mettant en animation le travail cérébral qu'amènent confusion mentale, réflexion, interrogation ; un bouillon neuronal qui fait mal mais qui s'ouvre vers une solution, la lumière, savamment illustrée par un passage en noir et blanc à celui à peine coloré (1'23) des images, qui s'amplifie (1'38) pour faire surgir la lumière libératrice timide au départ puis de plus en plus flamboyante, battant au rythme d'un coeur salvateur.
"Merry Go Round"
Un round à la fois catchy et mélodieux qui génère un headbanging général tant il est fédérateur. Les claviers sont un plus dans ce titre qui dénote la capacité du groupe à diversifier ses compositions et à étendre son panel. Le final est particulièrement doux (corroborant parfaitement l'information pré-citée) et manifiquement interprété par des choeurs superbes : "Don't save now" (sauf erreur de ma part). A noter que le chant est presque clair, une alternance de screaming discret et de voix claire bien rauque.
"Nothing Instead"
On confirme les compositions super travaillées et nuancées et un chant plus que maîtrisé. Le jeu de batterie est un martèlement quasi-incessant qui laisse supposer un entrainement de marathonien pour Laurent. Des ponctuations très douces donnent un coup de fraîcheur parmi ce flot de screams et notamment le solo de guitare très délicat dans une structure de brutes ou presque...
"In Silent Darkness"
C'est une nouvelle transition, toujours instrumentale , une orchestration qui s'amorce sur une intro jouée par la six cordes, un écho dans ce noir silencieux, propice à la réflexion, plus encore à une introspection... La batterie interrompt ce moment de calme et martèle en contre temps dans une rythmique hyper bien ciselée. Les guitares et la basse font exploser le titre par des riffs recherchés. Aucun doute, les ambiances et nuances sont au menu de "In Silent Darkness". Excellent morceau qui génère un véritable coup de coeur.
A.H.A.I.A."
SCARRED aurait-il obtenu les trois A longtemps recommandés ? C'est au fond du gouffre, dans un univers plus que sombre, que les cinq gaillards nous attirent dans leur texte. Impressionnant changement de rythme et surtout de style qui embarque dans une sorte de rituel shamanique, capable de nous donner cette capacité à trouver les solutions pour reprendre pied. D'abord psychédélique , ce rituel laisse place à " un véritable rouleau compresseur de graves et de double pédale, symbolisant le caractère à la fois hallucinatoire et intensif de ce genre d’expérience. Une fois le rituel terminé, on se retrouve seul pour réfléchir à ce qu’on vient de vivre en contemplant la lune (LUA) au milieu de la forêt" (dixit Yann dans SCARRED fait peau neuve - (interview))
"Lua"
C'est la basse qui ouvre le bal sur ce nouvel instrumental invitant de somptueuses guitares à entrer dans la dance. On tend à croire et à supposer que la résolution des problématiques antérieures a été enfin trouvée. Un doux moment aux couleurs musicales encore une fois différentes et variées. SCARRED serait-il le peintre de la musique 2021?
"Dance Of The Giants"
Même si les notes de l'introduction de ce morceau sont une suite évidente de l'instrumental précédent, cette dance de géants amorce le pas vers une lourde,très lourde ambiance dont chaque pas est martelé par la batterie, suppléée par des guitares peu rassurantes qui enfoncent le clou. Mais rassurez-vous la lumière est au bout du tunnel avec ce final rempli d'espoir.
"Pétrichor"
Tout s'éclaircit y compris le chant de Yann. Tout laisse à penser que les problématiques traitées dans les textes de SCARRED ont trouvé leur solution et que la voix claire ouvre sur une même voie très nettement éclaircie au bout de ces quelques cinquante-six minutes. La fin s'installe sur des vibrations positives celles d'une étape gagnée et d'une évolution indéniable pour SCARRED.
"Yours Truly"
C'est par un joli REQUIEM que SCARRED nous salue, dans des sonorités d'orgue moderne. Je soupçonne SCARRED d'être capable de nous faire un futur final à la mode Gospel...Tant leur talent est évident.
A savoir :
La musique de SCARRED a été enregistrée par SCARRED et PATRICK DAMIANI.
Le mixage a été aussi confié à PATRICK DAMIANI du TIDALWAVE STUDIO (Karlsruhe, Allemagne ) alors que le mastering a été assuré par ROBIN SCHMIDT du 24-96 MASTERING (Karlsruhe, Allemagne). Le superbe artwork est une réalisation de DRAZEN MEDAKOVIC qui a su mettre en avant la problématique exprimée dans les textes, le cheminement qui a été nécessaire afin d'y apporter des solutions et le sentiment d'une issue salvatrice et positive.
L'album sort sous le label KLONOSPHERE avec une distribution physique prise en mains par SEASON OF MIST
Quant à la distribution numérique, elle a été confiée à THE ORCHARD.
Quelle est la cicatrice laissée par SCARRED après l'écoute attentive de ce nouvel album "Scarred" ?
Je ne vais pas y aller des par quatre chemins et encore moins par des chemins de traverse, ce nouvel opus des Luxembourgeois est une excellente réalisation artistique.
Bien foutu (oui j'me lâche), bien cousu, bien dodu, bien poilu,
Bien chiadé, bien fouillé, bien travaillé,
Très recherché, très varié, très soigné
Bref vous l'avez compris, sans faute il faut écouter!
Grand succès leur souhaiter car c'est largement mérité.
Et c'est forcément gagné au vu de la qualité délivrée.
Une galette gourmande à déguster !
Laissez-vous gagner, livraison à domicile assurée !
Cet album est une pièce maîtresse qui démontre le talent de ces cinq garçons, leur capacité a trouver des mélodies variées et d'une efficacité redoutable. Le travail des musiciens est surprenant de qualité qu'il faut saluer au passage. Leurs influences pouvant être très différentes créent cette magie de diversité. Aucune monotonie ni ennui lors de l'écoute de ces treize titres qui avoisinent presque l'heure. On remet le couvert sans aucune hésitation tant pour les fans de Death que ceux qui ne sont pas forcément adeptes. Une belle ouverture d'esprit, un beau voyage aux lueurs d'espoir. C'est évidemment ce qu'il nous faut pour 2021...
Scarred par Lugdivine Unfer
Les liens :
- FACEBOOK
https://www.facebook.com/Scarredofficial - SOUNDCLOUD
https://soundcloud.com/scarredofficial - INSTAGRAM
https://www.instagram.com/scarredoffial - TWITTER
https://twitter.com/scarred_metal - BANDCAMP
https://scarred.bandcamp.com/ - ARTWORK
www.drazenillus.com - MIXAGE
www.tidalwave.de - MASTERING
www.24-96.com - LABEL et RELEASE
www.klonosphere.com - DISTRIBUTION PHYSIQUE
www.season-of-mist.com - DISTRIBUTION NUMERIQUE
www.theorchard.com
Chronique d’Album : AKIAVEL (Thrash Death), V (2020)
Le 16/03/2020
Album : V (2020)
Genre : Thrash Death
Origine : Toulon
Le Groupe :
- Akiavel est un groupe de Thrash Death formé en 2018.
- Ses membres ont traversé différentes formations, essentiellement dans la région PACA :
- Indust et Antropofago pour Auré (chant),
- AcoD pour Chris et JB (guitares),
- Scornless, Positive Agression, In Heaven, Poste 942, Scarlean pour Jay (basse),
- Witchkraft, Prickly Pear, Inner Disorder pour Butch (batterie). - A propos de la formation d’Akiavel, JB expliquait à Metal France :
“Ça doit faire dix ans qu’on se croise les uns les autres aux concerts et autres rendez-vous de métalleux. Quand Chris et moi nous sommes séparés de notre ancien groupe, on voulait continuer et, surtout, travailler avec des gens qu’on avait appréciés.”
(https://metalfrance.net/akiavel-25-10-2018/) - Le nom du groupe s’inspire de celui du penseur italien Machiavel.
- Akiavel sort son premier EP en 2018. Il est décrit ainsi par Soil Chronicles :
“Akiavel et son EP éponyme sont déjà au sommet avec trois titres méchamment biens construits.”
(https://www.soilchronicles.fr/chroniques/akiavel-akiavel) - En juin 2019 Akiavel joue au Hellfest Off de Clisson. Il est rejoint pour deux titres par Stéphane Buriez.
- Début 2020, Akiavel présente son nouvel album. Il s’intitule...
“V”
L’Album :
- “V” propose neuf titres ainsi qu’un bonus-track (“Cold”, déjà présent sur l’EP) pour une durée de quarante et une minutes.
- Il a été enregistré par Sebastien Camhi au Studio Artmusic.
- Le titre “V” s'inspire des cinq blessures de l'âme, la trahison, le rejet, l'abandon, l'humiliation et l'injustice, telles que les définit l'écrivaine Louise Bourbeau, spécialiste du développement personnel. Auré s’expliquait sur cette thématique :
“J'ai eu l'idée de prendre ces cinq blessures et de les travailler en deux parties : côté bourreau et côté victime. ” - L’artwork de “V” est signé Raf The Mighty. Vous retrouverez ses contributions sur TOO MANY SKULLS (by Raf The Might).

- Julien Truchan, de Benighted, partage le chant avec Auré sur le morceau "I & Me”. Benighted n’est d’ailleurs pas pour rien dans la carrière d’Auré, ainsi qu’elle nous l’expliquait dans une interview :
“J'avais la vingtaine. Je fréquentais énormément les concerts dans ma région depuis quelques années, et j'étais déjà amie avec les Benighted. Julien (chanteur) m'a demandé un jour si ça me brancherait d'être à mon tour sur une scène, je lui ai répondu que j'adorerais faire du chant, mais je suis une fille, donc c'est impossible. Il m'a ensuite fait découvrir des groupes comme Sinister où une femme était au micro. Ça a fait tilt ! J'ai acheté le micro et le petit ampli dans la foulée !” - “The Witness” est le premier titre choisi par Akiavel pour illustrer son album.
- Certains d’entre vous auront reconnu, dans le rôle de la victime d’Akiavel, Cynthia, l’ex-bassiste des TOYS - Take Off Your Shirt. On la retrouve également dans leur clip “My Lazy Doll”.
Notre Avis :
Fortement armé, “V” enfonce les premières lignes avec dix pélots de Death Mélodique. Il est riche et regorge de détails qu’on découvre au fil des écoutes. Le parcours des musiciens explique la qualité de l’interprétation. Les growls puissants et agressifs d’Auré savent à l’occasion se muer en une voix claire qui dévoile de possibles perspectives. Son duo avec Julien Truchan est une réussite, alors que je n’aurais pas misé un kopeck sur le mariage de deux voix Death dans une même chanson. Avec "V", Akiavel nous en met plein la gueule, et son songwriting inspiré annonce la couleur : il est enfouraillé, déterminé, et a les biscuits pour tenir longtemps.
“V” est un grand premier album, découvrez-le ! Quant à nous, on n’attend plus qu’une chose : que ce p*** de coronavirus retourne dans le cul du pangolin qui l’a vu naître pour qu’on puisse enfin se confronter à la puissance de feu des Toulonnais sur scène.
Les Infos Utiles :
https://www.facebook.com/Akiavel/
Akiavel sur Spotify :
https://open.spotify.com/artist/14M2CyExjuwWrJlJGYvg6T
Akiavel - merchandising :
https://shop.season-of-mist.com/band/akiavel/
Concerts : Compte tenu du contexte, suivez la page du groupe.
Chronique d’album : HUIS (Prog’) - Abandoned (07/05/2019)
Le 24/01/2020
Album : Abandoned (2019)
Genre : Rock Progressif
Origine : Montreal
Le Groupe :
Elle se compose aujourd’hui de Sylvain Descoteaux (chant), William Régnier (batterie), Michel St-Père (guitare), Johnny Maz (claviers) et du fondateur Michel Joncas (basse).
En 2013, Michel St-Pere, rejoint le groupe à la guitare.
L’ensemble des musiciens participe au songwriting.
En 2014, les Montréalais sortent un premier album, “Despite Guardian Angels”. “Neither in Heaven” suit en 2016.
En 2019 le quintette présente son troisième opus...
“ABANDONNED”
L’Album :
- Abandonned est un neuf titres qui couvre plus de soixante-douze minutes.
- Pour le mener à bien, le groupe s’est adjoint les services de quelques musiciens additionnels :
. Jean Pageau, qui officie - comme Michel St-Père - au sein de Mystery, pose les notes de sa flute sur l’ensemble des compositions.
. Gabby Vessoni du groupe Fleesh, prête sa voix sur Abandonned, en ouverture de l’album,
. Serge Locat, qui officiait dans l’inoubliable Harmonium, est au piano sur We Are Not Alone, huitième piste,
. C’est enfin la première participation “vinylique” d’Eloïse Joncas qui chante sur l’introduction de Oude Kerk III, dernier morceau de l'album. - Abandoned a été mixé par Michel St-Pere au Studio Illusion 4. Il est masterisé par Richard Addison au Trillium Sound de Saint-Hippolyte.
Intéressons-nous un peu à ce qu’on écrit...
Les Critiques :
- “Un opus qui rend gloire au rock-progressif !”
https://www.musicinbelgium.net/reviews/huis-abandoned/ - “Plus on l’écoute et plus on l’aime. Écoutez-le !”
https://www.profilprog.com/huis-abandonned-review-2019 - “Voilà, une fois encore, pour Huis un bien bel album, il poursuit le chemin qu’il s’était tracé dans ses deux dernières productions et réussit son coup !”
http://progcritique.com/2019/12/huis-abandoned/ - Fascinant et excitant !
https://www.rockcastlefranken.de/reviews/g-i/huis-abandoned/ - “Peu de groupes ont la chance de sortir trois albums d'affilée du niveau de Huis. En fait, après "Neither in Heaven", nous ne pouvions plus ignorer ce groupe et "Abandonned" continue au même stade élevé.”
https://www.progwereld.org/recensie/huis-abandoned/ - “Si vous aimez la musique qui fait se dresser les cheveux sur la nuque, si vous appréciez les mélodies qui peuvent être décrites comme «planantes», si vous aimez simplement la musique de très haute qualité, je recommande fortement celle-ci - elle nécessite et mérite d'être entendue.”
https://www.velvetthunder.co.uk/huis-abandoned/
Il reste à vous donner...
Notre Avis :
Les Infos Utiles :
https://www.huisband.com/
Huis sur Facebook :
https://www.facebook.com/huisband/
Ecouter Abandoned sur Spotify
https://open.spotify.com/album/0hCbVkuHmzf8m0YQpirZXC#_=_
HUIS est en concert à Gatineau le 28/03/2020. Il sera aussi en Allemagne, à l’ Artrock - Festival Reichenbach en avril.
Chronique d'album : MORTUARY (Thrash Death) The Autophagous Reign (2019)
Le 21/01/2020
Album : The Autophagous Reign (11/2019)
Genre : Thrash Death
Origine : Nancy
Le Groupe :
Un quatre titres, “The Autophagous Reign”, sort en 1994.
Un premier album, ʺHazards of creationʺ, paraît en 1996.

En 2019 Mortuary livre son sixième album, dont je me propose de vous parler...
“The Autophagous Reign”.
L’Album :
Une version Digipack, en édition limitée à cinq cents exemplaires, est agrémentée de trois titres bonus.
L’album est enregistré, mixé et masterisé en Pologne par Hertz Studio (Behemoth, Vader et Decapitated, bien sûr, mais aussi Mariah Carey et les Ramones !).
L'artwork est signé Łukasz Jaszak Design & Photography (Decapitated, Primal Instinct, Vader ou The Vision Bleak. Retrouvez ses travaux ici : https://www.lukaszjaszak.net/albumcovers).

Du piano et une voix de femme font leur apparition (“Memorial in Vivon”).
Le chant est en Anglais (majoritairement) ou en Français (Monuments, Recycled, Cheptel).
L’album est soutenu par un clip : Delete/Replace
Faisons maintenant un tour sur...
Les Critiques :
- “L’un des meilleurs albums Death Metal nationaux.”
http://lordsofchaoswebzine.com/chronique-mortuary-the-autophagous-reign/ - “En douze titres, Mortuary se replace de lui-même en haut de la chaîne alimentaire.”
http://metalchroniques.fr/wp3/2019/mortuary-the-autophagous-reign/ - “Ne passez pas à côté de cet album !”
http://www.loudtv.net/2019/10/chronique-de-l-album-de-mortuary-the-autophagous-reign.html - “Plus difficile d'accès que son prédécesseur, The Autophagous Reign reste un album solide qui ne peut que replacer le quintette nancéen sur le devant de la scène death hexagonale, trente ans après ses débuts.”
https://www.lagrosseradio.com/metal/webzine-metal/chronique-metal/p26782-mortuary-the-autophagous-reign.html - “Un album puissant, audacieux, maitrisé, qui n'hésite pas à prendre position et exprimer haut et fort ses idées.”
https://www.unitedrocknations.com/chronique-the-autophagous-reign-mortuary-3135 - “Ne leur demandez pas une quelconque accalmie dans leur musique : y a pas !”
https://www.soilchronicles.fr/chroniques/mortuary-theautophagousreign - “Si le but du groupe était de transformer le pit en champ de guerre, il y est arrivé.”
http://ultrarock.free.fr/chroniques2019/mortuary_19.htm - “Si vous cherchiez quelque chose pour vous décrasser les tympans vous êtes bien tombés.”
http://www.french-metal.com/chroniques/mortuary.html - “Cela fait plaisir de constater qu’un groupe qui a maintenant trente ans d’âge n’a rien perdu de son tranchant et de sa brutalité.”
https://www.musicinbelgium.net/reviews/mortuary-the-autophagous-reign/
Notre Avis :
Indispensable, et tout autant inaltérable !
Les Infos Utiles :
. le 21/01/2020 à Toulouse
. le 22/02/2020 à Fréjus - Monster'S Art - WMC
. le 23/01/2020 à Lyon - ROCK N EAT official(by céd & mike)
. le 24/01/2020 à Salem Le Haillan.
Mortuary est sur Facebook (N’oubliez pas de liker !) :
https://www.facebook.com/mortuarynancy/
L’album sur Bandcamp :
https://mortuarynancy.bandcamp.com/album/the-autophagous-reign
L’album sur Spotify :
https://open.spotify.com/album/55bq0hxwImrWuvortCUQMT
Chronique d’Album : STRATAGEME (Hard US)- Memories (2019)
Le 13/01/2020
Le Groupe :
Sur ses premières années, Robert Belmonte - qui connaîtra un peu plus tard avec Ocean le succès que l’on sait - et Gerard Mottée se partagent le chant.
En 1973, le groupe sort son premier 45trs, “Le Sorcier et Moi”.

En 1976, le groupe fusionne avec Patrick Abrial et devient le Abrial Stratageme Group. Gérard Motté abandonne le chant pour la basse. Sous cette configuration sort en 1977 l’album Mannderly.
La formation participe la même année à La Fête de l’Humanité (toute une époque !) et enchaîne avec un nouvel opus en 1978 : Le Bonbon.
Puis Abrial quitte définitivement Stratageme (mais on le retrouve un peu plus tard, vous allez voir...) qui splitte en 1980.
Il se reforme en 2008 et enregistre en 2010 un MCD quatre titres au Pacific Rock de Cergy Pontoise.
L’album Highway paraît en 2013, avec Gérard Mottée à la basse et Philippe Kalfon (Odeur, Shakin’ Street, Thaï Phong...) à la guitare.
Le 10/03/2018, Gérard Motté fête ses 70 printemps dans une grande fête donnée au QG du groupe, le Pacific Rock.
Le 21/12/2019, Stratageme revient pour un nouvel album...
“MEMORIES”
L’Album :
Aucun clip n’est sorti à ce jour, cependant une maquette a fait l'objet d'une vidéo lors du lancement du crowdfunding de l’album :
Pour le chant, le trio Motté/Kalfon/Ouzoulias s’est adjoint les services de Matthieu Aufranc (Wizzö).
Le mixage de l’album a été réalisé par Patrick Abrial au Abrial Studio.
Notre Avis :
Quant aux musiciens, je ne vous ferai pas l’affront de vanter leur technique, leur réputation n’est plus à faire . Matthieu Aufranc - que je découvre par cet album - assure grave et ce n’est pas pour rien que j’évoquais Coverdale ou Meine. Même si sa tessiture ne correspond ni à l’un ni à l’autre, il excelle et contribue à faire de ce Memories une pleine réussite.
Les amateurs du genre casseront donc leur petit cochon et contacteront monsieur Motté sur sa page perso puisque c’est lui qui retrousse ses manches pour assurer la distribution de cet opus accrocheur qui met la pile à bon nombre de grosses machines américaines sur leur propre terrain.
Les Infos Utiles :
https://www.facebook.com/STRATAGEME-185301221552496/
Commander l’album :
https://www.facebook.com/gmottee
Chronique d'album : DUR ET DOUX (compilation Rock In Opposition), Ca Marchera Jamais (2019)
Le 02/01/2020
Album : Ca Marchera Jamais (compilation - 2019)
Genre : Avant-Garde / Rock in Opposition
Origine : Lyon
Par Ahasverus
L’association a été créée en 2008 par Marie Nachury et Pierre Chanel ( Brice et sa pute ).
Elle regroupe des formations aux styles très différents, tels Le Grand Sbam (Expérimental) Saint Sadrill (Indie Pop) ou CHROMB (Math Rock).
« L’humain prime, et par conséquent un critère géographique s’applique dans les choix. L’essentiel d’entre nous est basé à Lyon, dans le Rhône ou l’Ain, quelques dissidents en Auvergne et en Bourgogne. Il n’y a pas vraiment de critère de style, même si nous ne sommes pas prêts de voir un groupe de Reggae ou d’Electro Swing dans Dur et Doux. »
Dur et Doux regroupe aujourd’hui une quinzaine de groupes, certains de ses sociétaires apparaissant dans plusieurs formations, tels PinioL qui regroupe les l’ensemble des musiciens de PoiL et de Ni, soit deux batteurs, deux guitaristes, deux bassistes et un clavier.
CA MARCHERA JAMAIS
L’Album :
Ce titre est la devise du label depuis sa création.
C’est CHROMB! qui ouvre l’album avec un extrait datant de 2016. Ce groupe de Math Rock s’est illustré notamment en organisant des “concerts dessinés” avec le concours de Benjamin Flao (la BD Essence).
Les morceaux présentés en suivant vont de 2014 ( Herr Geisha & the Boobs ) à 2019 (Ni, PoiL et Monstre).
Deux inédits figurent sont au menu :
. « Tout le Monde Ecoute - Le Canon du Silence », d’Antoine Mermet et Melissa Acchiardi (compères dans Saint Sadrill). Ce titre est enregistré avec la chorale des élèves de l’école des Avignonnets à Saint-Claude.
. « Curdy » de Herr Geisha & the Boobs (toujours avec Melissa Acchiardi)
Notre Avis :
Si vous n’avez pas encore franchi le pas, cette compilation est pour vous : elle propose un joli panel des productions lyonnaises.
Vous découvrirez des compositions un peu déroutantes, parfois farfelues, souvent très techniques, mais toujours hautement originales.
Pour les amateurs de Rock In Opposition, de Prog’, d’Expérimental, un cabinet de curiosité qui donne ses lettres de noblesses à la musique alternative.
Les Infos Utiles :
- Site web Dur et Doux :
https://duretdoux.com/ - Ecouter “Ca Marchera Jamais” sur Bandcamp :
https://duretdoux.bandcamp.com/album/dur-et-doux-ca-marchera-jamais - Dur et Doux sur Facebook :
https://www.facebook.com/duretdoux/
1.- Chromb! - Le tombeau est vide 07:11
2.- Ni - Athazagoraphobie 02:36
3.- PinioL - Pilon Bran Coucou 14:02
4.- La Degustacion - Culo Loco 04:35
5.- Pili Coït - I Can Scream 05:13
6.- Hidden People - You Smell 02:46
7.- Sheezahee - Euphoria Day 3 04:15
8.- Djihâd - Mediasphère 04:59
9.- Lucas Hercberg - Invisible Fruit 06:26
10.- Tout le monde écoute - Le canon du silence 03:41
11.- Monstre - Don't Leave 02:08
12.- Herr Geisha & the Boobs - Curdy 03:23
13.- Saint Sadrill - We gave you a smile 03:33
14.- PoiL - Luses Fada 07:07
15.- Brice et sa pute - Adriana Karembeu 09:00
Sortie d'album : SWARM (Modern Thrash) Anathema (2019)
Le 30/12/2019
Groupe : SWARM
Album : Anathema (2019)
Genre : Modern Thrash
Origine : Antibes
Chronique réalisée le 30/12/2019 par Dam'Aël pour Ahasverus - Métaux en tous genres.
Le groupe

Discographie


L’album “AnathemA" (2019)
A noter : Sebastien Camhi et Studio Artmusic pour le mix et les prises
Kai Stahlenberg @kohlekeller studio pour le Mastering
Benjamin Bachelard et Disclosure Productions pour le Clip
Kevin Geyer de Heart Attack pour le son EVH
Chromatorium Music pour la pochette
Les écouter : https://swarmofficial.bandcamp.com/album/anathema
Sortie d'album : SUN (Grunge) - Brutal Pop (EP - 2019)
Le 17/12/2019
Album : Brutal Pop (EP - 2019)
Genre : Grunge
Origine : Île de France
Le Groupe :
En 2017, celle qui montait son premier groupe de Death Metal à quinze ans retrouve ses passions premières en lançant avec Vincent Kreyder (Rosa†Crvx, The Vision Bleak, Sun of the Sleepless) une formule métallique batterie / guitare-chant : SUN.
Il a également lancé cette année son premier EP :
“BRUTAL POP”

L’Album :
Il est produit par Dan Levy ( The Dø ), que Karoline Rose rencontre en 2015 alors qu’elle joue en première partie de JEANNE ADDED.
“Brutal Pop” est illustré par plusieurs vidéo-clips, SUN ayant tenu à marquer l’accent sur chacun des morceaux.
Les Critiques :
https://amongtheliving.fr/chronique-album/sun-brutal-pop-ep/
. “Le talent à l'état pur !”
https://www.unitedrocknations.com/chronique-sun-brutal-pop-3174
http://www.metalnews.fr/chroniques/brutal-pop
https://www.bluesbunny.com/Reviews/ReviewID/2932/xmps/11123
http://www.thevinyldistrict.com/uk/2019/12/uk-artist-of-the-week-sun/?fbclid=IwAR0iBkT4srrQKSF4sBh7IuZmzqyBLclk4O9X4kHxEg0Dr1y1KUQxI07_p9g
Notre Avis :
Rien à dire de plus, juste à espérer que la très sollicitée Karoline Rose trouvera le temps de poursuivre la voie tracée par cette petite bombe de quatre titres.
A suivre impérativement.
Infos Utiles :
https://open.spotify.com/album/5ZhJXNbSdeDs8YAEqGrAPY
Pour liker la page :
https://www.facebook.com/SUN.THE.METAL.BAND/
Facebook : https://www.facebook.com/SUN.THE.METAL.BAND/
Instagram: https://www.instagram.com/sun_the_metal_band
Site : https://www.sun.band/
SUN sera en concert le 25/01/2020 à l’ Espace Icare d’Issy-Les-Moulineaux avec BETRAYING THE MARTYRS.
Sortie d'album : SCARLEAN (Prog’Metal) - Soulmates (2019)
Le 14/12/2019
Album : Soulmates (2019)
Genre : Prog’ Metal
Origine : Avignon/Valence
Le Groupe :
Sur l’origine de son nom, le groupe expliquait lors d’une interview :
“C'est la contraction de deux mots : SCAR pour la cicatrice, et LEAN pour sèche, fine littéralement. Cela représente pour moi les marques de la vie, les événements qui font nos personnalités. Le passé qui perdure à travers le corps, marqué comme un tatouage. Les blessures de l'âme en quelque sorte, qui guérissent mais ne disparaissent jamais.”
(source : https://rockyourbrain.wixsite.com/undergroundyourrock/scarleanmetalfrance)
En 2016, Scarlean sort son premier album : “Ghost”.
“Je ne sais pas vraiment, on s’est mis l’étiquette Rock/Metal Alternatif, mais à chaque chronique on nous trouve un nouveau style (rires). Nous faisons de la musique avec un son Metal, mais nous faisons surtout des chansons, tu peux jouer chaque titre de l’album avec une guitare sèche et une voix. Nous n’avons pas la culture du riff à tout prix, nous sommes plus intéressés par les arrangements et faisons au mieux pour créer une émotion. Alors Rock/Metal Alternatif c’est pas mal, ça veut tout et rien dire. On fait du Scarlean avant tout.”
(source : https://www.soilchronicles.fr/interviews/scarlean)
Perfectionniste donc insatisfait, le combo décide de retravailler ce premier opus et de le rééditer dans une version 2018.
En fin d'année 2019, Scarlean revient avec un nouvel album,
“Soulmates”
L’Album :
Il est paru chez Mystyk prod.
La créature à la Nosferatu retrouve sa place sur l’artwork.
Jessie Louveton assure les choeurs féminins, tandis qu’Eric Lebailly (Adagio , Louis Bertignac) tient la batterie.
Anneke Van Giersbergen (The Gathering) prête sa voix sur “Wonderful Life”, reprise du standard 1986 du groupe de Pop britannique Black.
Sur ce choix, quelques explications d’Alexandre :
“Je ne saurais, je pense, pas chanter le texte d'un autre à part si vraiment il me correspond, comme par exemple celui de "Wonderful life" que nous avons adapté à la Scarlean sur Soulmates. Les textes parlent souvent de la condition humaine, les sentiments, l'actualité, la dualité... (...) Cette chanson représente parfaitement la dualité des sentiments comme je l'expliquais plus haut. Elle parle de solitude et de recherche de bonheur. Nous avons fait en sorte de lui donner notre identité, et accentuer le message. C'est une vie magnifique, encore faut-il la comprendre et l'accepter. Anneke est une chanteuse incroyable, je suis fan depuis vingt-cinq ans ! J'ai jeté une bouteille à la mer, car j'avais vraiment envie de l'entendre sur ce titre. Et nous avons eu je pense beaucoup de chance ! Car elle a répondu immédiatement par un grand oui ! Elle a eu carte blanche sur le morceau, et nous sommes extrêmement fiers de l'avoir sur ce titre, c'est un vrai rêve de gosse qui se réalise.”
(source : https://rockyourbrain.wixsite.com/undergroundyourrock/scarleanmetalfrance)
Notre Avis :
La formation avait réalisé avec “Ghost” un très bel album. Elle enfonce le clou et affine sa signature avec un “Soulmates” puissant, plus dynamique et très abouti.
Cerise sur le gâteau, Anneke Van Giersbergen transcende la cover métallisée du standard pop “Wonderful Life”. On ne boudera pas notre plaisir même si on aurait préféré savourer les volutes de la Divinissime sur une composition originale.
Un bien bel album, ce Soulmates, un poil supérieur à un aîné qui présentait pourtant déjà de remarquables qualités...
Les Infos Utiles :
https://open.spotify.com/album/7lTbvtfOcNVV3eKDhKqZWs#_=_
Si vous aimez, dites-le en like :
https://www.facebook.com/Scarlean/
Sortie d'album : LE GRAND SBAM (Expérimental), Vaisseau Monde (2019)
Le 13/12/2019
Album : Vaisseau Monde (2019)
Genre : Avant-Garde
Origine : Lyon
Le Groupe :
Dur et Doux - c’est le nom du petit label - réunit des musiciens qui se croisent et se décroisent au rythme de formations originales, souvent expérimentales, toujours en opposition. Leur devise ? “Ça marchera jamais” !

Leur album, sorti en cette fin d’année 2019, s’appelle...
VAISSEAU-MONDE
L’Album :
Ses trente-sept minutes lui confèrent néanmoins un format “album”.
Son artwork est de Chloé Bonnard.

Il a été enregistré au studio Pierrefilant (Studio rouge. Pierre Filant 69640 Rivolet). “Pierrefilant” (2018) c’est aussi le titre d’un album de Saint Sadrill, autre membre de la petite famille Dur et Doux.
Sur Vaisseau Monde, seul “Woubit”, quatrième piste de l’album, descend sous la barre des six minutes.
Vaisseau Monde a fait l’objet d’un “teaser” réalisé en septembre 2015 au Bac à traille (Théâtre de La Renaissance - Oullins).
Les Critiques :
http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7810
. “L’aventure vaut le détour; c’est l’ivresse sonore, on se hasarde et on titube stylistiquement, mais on trouve la juste voi(e)x.”
https://www.muzzart.fr/20191106_22954_le-grand-sbam-vaisseau-monde-dur-et-doux-6-decembre-2019/
https://www.bluesbunny.com/Reviews/ReviewID/2923/xmps/11123
https://www.babyblaue-seiten.de/album_18409.html
Notre Avis :
Entre musique contemporaine et Fantasia chez les Progueux. Pour les amateurs de hors-piste essentiellement.
Les Infos Utiles :
https://legrandsbam.bandcamp.com/
Le Grand Sbam sur Facebook :
https://www.facebook.com/GrandSbam/
Sortie d'album : LADY LIBERTY (Rock Hard 70's) - Lady Liberty (2019)
Le 12/12/2019
Album : Lady Liberty (2019)
Genre : Rock 70’s
Origine : 2019
Le Groupe :
Sur l’origine de son nom, le groupe relate cette belle anecdote dans sa biographie :
En 2012, The Senator, l’un des plus vieux arbres au monde, brûlait en Floride. Les autorités se posaient la question du clonage et d’un dopage aux stéroïdes afin de faire revivre ce symbole du Big Tree Park.
Devant le tollé naissant au sein de la communauté locale, le parc trouvait plus sage de protéger les arbres existants plutôt que de chercher à recréer les défunts.
Un arbre en particulier, qui se trouvait à quelques mètres du premier, retenait l’attention : âgé de deux mille ans, encore visible aujourd’hui, on l’appelait “Lady Liberty” pour sa ressemblance avec la statue de la liberté.
A l’heure où quelques grands groupes de Rock s’éteignent, Lady Liberty perpétue à son niveau l'esprit 70’s.
Evoluant sous la forme d’un trio chant-guitare/basse/batterie, il compte en son sein Vitha Sai. Nous avions déjà remarqué ce brillant vocaliste pour son travail au sein d’ AC22, le projet du Shakin’ Streeter Jean-Lou Ka.
A partir de l’été 2019, Lady Liberty mettait en ligne plusieurs vidéos captées Live au Trianon Hall :
L'Album :

Pour “Lady Liberty”, le trio s’est adjoint les services de Laurian Daire, clavier de Jessie Lee & The Alchemists.
Le jeune groupe cite pour références Toto, Aerosmith, The Eagles, The Police, Rush ou Led Zeppelin. La voix de Vitha Sai a parfois été comparée à celle de Geddy Lee ou de Robert Plant.
Notre Avis :
Les nappes du clavier de Laurian Daire soulignent agréablement cet esprit 70’s. Les compositions sont efficaces, conjuguant variété et homogénéité.
La formation compte en son sein, ce n’est pas son moindre atout, un diamant brut, un chanteur-funambule : Vitha Sai. Il va chercher des notes si loin qu’on en retient parfois presque son souffle. Mais sous ses airs fragiles, Lady Liberty, loin de trébucher, réussit un coup de maître dès son premier jet de dés.
Les amateurs de bon son 70’s n’hésiteront pas à suivre son sillon. Qu’ils se préparent pour un long voyage : il est évident que le trio parisien a sous le pied de quoi les emmener loin et longtemps.
Les Infos Utiles :
https://www.facebook.com/LadyLibertyBand/
Ecouter l’album :
https://open.spotify.com/album/3eFSHt3mW7AsWAHEFL8qNc
Sortie d'album : BLACKRAIN (Hair Metal) - Dying Breed (2019)
Le 06/12/2019
Album : Dying Breed (2019)
Genre : Hair Metal
Origine : Annecy
Le Groupe :
Sa première production est une démo cinq titres intitulée Twilight, Rain and Darkness (2003).
En 2006 sort son premier album, BlackRain. Il est suivi par License To Thrill (2008) puis par Lethal Dose of ... (2011).
En 2012, BlackRain participe à l’émission télévisée La France a un Incroyable Talent et parvient en finale.
Les albums (It Begins ) (2013) et Released (2016) lui permettent de s’imposer comme l’un des fers de lance du Glam français.
BlackRain était au Hellfest 2019 (Main Stage 2).
Poursuivant son rythme ternaire, BlackRain revient en 2019 avec un nouvel opus :
DYING BREED
L’Album :
L’album est entièrement composé et enregistré en Suède sous la houlette de Chris Laney, qui avait déjà oeuvré sur License To Thrill.
"Blast Me Up", figurant déjà dans l'album It Begins, a été réenregistré pour l’occasion.
“C’est une chanson qui est sortie sur It Begins et nous n’avions plus les droits sur cet enregistrement. Il n’est plus commercialisé et écoutable nulle part, à part le clip sur Youtube, c’est la seule possibilité. Comme c’est une des meilleures chansons qu’on a en live, une des chansons sur laquelle les gens répondent le mieux, on pensait que c’était important de la ré-enregistrer car on n’était pas totalement satisfaits du mixage de It Begins. Du coup c’était sympa de la faire mixer par Chris Laney.”
Source : https://theunchained.net/2019/09/13/black-rain-groupe-musique-interview-swan-hard-rock-cafe-paris-heavy-metal/
Pour clôturer l’album, BlackRain a choisi de reprendre “Ca Plane Pour Moi” du chanteur belge Plastic Bertrand.Ce titre a déjà fait l’objet de reprises à toutes les sauces, du musette de l’accordéoniste André Verchuren au Speed vitaminé des Red Hot Chili Peppers.
BlackRain justifiait son intention au magazine Art’N’Roll :
“C’est une des chansons les plus reprises au monde avec «My way». C’est une des rares chansons françaises [sic] qui a du succès. C’est plus pour le public étranger quand on est un groupe français qui joue à l’étranger que pour le public français.”
Source : (https://www.artnroll.net/home/2019/08/interview-blackrain-21-06-2019-swan-chanteur-franck-batteur-matthieu-bassiste/)
Notre avis :
Si les mauvaises langues chuchotent que les Annéciens n’ont pas révolutionné le Glam’, il convient de constater qu’il le tiennent bien et excellent là où quelques vénérables anciens n’arrivent plus à se renouveler.
La recette du Glam Metal, qu’on croyait perdue, est donc à nouveau disponible sur vos plateformes grâce à cet opus inspiré et fougueux qui compte parmi les sorties les plus réjouissantes de l’année.
Sortie d'album : KINGCROWN (Heavy/Power Metal) A Perfect World (2019)
Le 09/11/2019
Album : A Perfect World (2019)
Genre : Heavy Power Metal
Origine : France
Le Groupe :
Entourés de Markus Fortunato (Basse), Steff Rabilloud et Florian Lagoutte (Guitares), trois musiciens particulièrement aguerris, ils forment Öblivïon.
Le quintette sort en 2018 son premier album, “Resilience”, un opus au Heavy/Power Metal ravageur défendu par le clip “In the Arms of the Queen”.
En novembre 2019, c’est donc KingCrown qui présente un nouvel opus :
“A Perfect World”
L’Album :
Son artwork est signé par l’un des guitaristes du groupe, Steff Rabilloud.
L’album est sorti le 01/11/2019 chez ROAR - rock of angels records.
Il est mixé et masterisé par Roland Grapow (Helloween).
“The Flame Of My Soul”, qui ouvre l’album, est le premier clip proposé par le groupe.
Dans un registre Power/Heavy Metal, les compositions sont classiques, leurs structures savent se faire modernes et changeantes.
La ballade “Over The Moon” aère l’album en son centre.
“Over The Moon” est le deuxième clip choisi par KingCrown pour représenter A Perfect World.
Notre Avis :
En 2019 La récidive est totale, avec cette circonstance aggravante que Roland Grapow a trouvé une place pour chaque tête de l’hydre.
On apprécie pleinement le jeu très actif du batteur David Amore, tout comme les enchaînements basse/guitare/guitare du trio Fortunato/Rabilloud/Lagoutte.
Le travail de Markus Fortunato est agréablement mis en valeur - sa basse allant bien au-delà d’un soutien rythmique il aurait été dommage qu’elle reste en arrière-plan.
Quant à Jo Amore, sa voix se fait tantôt agressive comme un Dickinson, tantôt lumineuse comme un Dio. Il nous rappelle dès ses premières lignes de chant qu’il est un taulier du Heavy français.
A Perfect World est la nouvelle oeuvre d’un quintette inspiré et aguerri, l’un des meilleurs opus français de cette année 2019. Digne successeur de Resilience, il vous sera tout aussi indispensable.
Les Infos Utiles :
https://open.spotify.com/album/5aM5IeSMJQai3d3VwqLMdh
Liker leur page :
https://www.facebook.com/kingcrownmetal/
Sortie d'album : REDEMPTION (Rock'N Thrash) - Angel (EP - 2019)
Le 03/11/2019
Album : Angel (EP - 2019)
Genre : Rock’N’Thrash
Origine : Metz
Le Groupe :
Bien qu’il pratique un Thrash Metal sans ambiguïté, il tire son nom d’une chanson de Bob Marley, “Redemption Song”.
Le groupe se forme en 2017 autour de deux frères, Mat Kuhn (Guitare - chant) et Rod Kuhn (Batterie).
Le départ prématuré de leur bassiste contrecarre les ambitions des deux musiciens qui recrutent alors... leur papa !
Il faut dire que Rod et Mat ont alors respectivement neuf et quinze ans !

Comme le souligne metalmadtv.com dans une interview, Rod Kuhn détient donc un record : il est le plus jeune batteur du monde à avoir joué au HellFest !
Il revient en 2019 avec le six-coups qui nous occupe aujourd’hui.
Son titre est...
“A N G E L”
L’Album :

Pas une composition ne descend sous la barre des quatre minutes.
Inspiré d’un fait divers, le morceau “Angel”, qui donne son nom à l’EP, dénonce les violences faites aux femmes.
Il n’existe pas de clip disponible à l’heure où nous publions cette publication, mais le groupe a mis en ligne une vidéo Youtube illustrant l’album : “Get Rid”.
Notre Avis :
Bluffant, et évidemment à suivre.
Les infos utiles :
https://www.facebook.com/redemption2499/
https://open.spotify.com/album/4lRFuvVLanxps5bsua1F4h
Sortie d'album : SURPUISSANCE (Heavy Thrash) Dévastation (2019)
Le 22/10/2019
Album : Dévastation (2019)
Genre : Heavy/Thrash
Origine : Nord
Le Groupe :
Il se compose de Black (chant, guitare, basse) et d’Armaggedon (batterie, guitare, basse).
Black arpente les scènes françaises dès 1982 avec le groupe Methane, qui deviendra Excalibur.
EXCALIBUR et son LP "Fils Vengeur", issu d'une démo 80's.
Armageddon n’est pas en reste : il martèle notamment les fûts de Lord, formé en 1993, et d’Excruciate 666.
LORD, Hell Fucking Metal (2003)
En 2011, Armageddon et Black forment Surpuissance.
Leur premier album paraît en 2013. Il s’appelle Affamé de Metal.
Il est soutenu par le clip du même nom.
DEVASTATION
L’Album :
Son artwork est une acrylique signée Mario Lopez.
On vous parlait de lui en début d’année 2019 à l’occasion de la sortie du Master of Giallo d’Obszön Geschöpf.
Vous trouverez le catalogue des contributions de Mario Lopez ici : https://marioestuardol.wixsite.com/mario/acrylics
Le livret est comme on les aime : on y trouve les paroles des chansons illustrées d’un joli coup de plume par des dessins de Black.
Côté musique, on est en plein Thrash. On pense parfois aux vénérables Américains Death Angel (Les Griffes de la Mort / Mortelle Attaque).
Black ne craint pas d’envoyer son chant dans les aigus.
Notre Avis :
Alliant technique, hargne et rapidité d’exécution, Surpuissance remet les pendules à l’heure du Thrash Old’ School et vous frappe l’autre joue par un album en droite ligne de son premier opus.
En plus, le package est soigné. Du bel ouvrage de forgeron ! On vous le recommande.
Les Infos Utiles :
https://surpuissance.bandcamp.com/album/devastation
Liker le groupe :
https://www.facebook.com/Surpuissance/
Retrouver Surpuissance en concert :
Surpuissance sera à Lille ( Le Midland ) le 22/11/2019.
Sortie d'album : JUNIOR RODRIGUEZ (Rock Psychédélique) - Stellar Dream (2019)
Le 13/10/2019
Album : Stellar Dream (2019)
Genre : Rock Psychédélique / Stoner
Origine : Paris
Le Groupe :
De même vous, lecteurs (j’espère que vous serez au moins deux ?) avez peut-être écouté Junior Rodriguez à votre insu.
Car ce multi-instrumentiste - batterie, guitare, basse, chant... aux dernières nouvelles il apprendrait le piano - a joué avec des artistes aussi divers que Waxx, Airnadette ou LoudBlast (sur Disquieting Beliefs). Il a délaissé la basse de More Than A Thousand pour s’occuper du son de Doctor Livingstone, puis d’Arkhon Infaustus ou de Sektemtum, tout en martelant les fûts au sein d’Inhatred, de Sickbag, de Sublime Cadaveric Decomposition, de Betraying the Martyrs, de Thagirion ou de... Dick Rivers ! (sur l’album “Mister D”)
Ce qui ne l’a pas empêché de chanter dans DARKNESS DYNAMITE !
On pourrait aussi parler de Dave Grohl ou des Queens Of The Stone Age. On s’éloignerait alors de nos moutons qu’il convient pourtant de regrouper avant la nuit ! Aussi je vous propose d’abandonner là ce CV long comme le bras d’un Architeuthis Dux, bras qui je le rappelle peut atteindre treize mètres pour les femelles et dix mètres pour les mâles.
Nous en viendrons alors à ce nouvel album de Junior Rodriguez sorti sous son nom propre en ce mois d’octobre 2019 :
“STELLAR DREAM”
L’Album :
Intitulé “Stellar Dream”, ce nouvel opus est mixé par Mark 'Spike' Stent (Bjork, Depeche Mode, Oasis, Muse, Paul McCartney, etc, etc, etc). C’est loin d’être un gadget pour le coup, car le son est d’une grande qualité (j’ai même lu quelque part qu'il serait d'une “trop" grande qualité !) et je vous recommande de privilégier l’écoute au casque et sous un format audio « sans perte » pour en profiter pleinement - Bandcamp fait ça très bien.
L’artwork de Stellar Dream est signé... Junior Rodriguez ! Ses journées de ce garçon font visiblement trente-quatre heures de plus que les miennes - par exemple aujourd’hui j’ai même pas eu le temps de ranger ma chambre !
Stellar Dream s’ouvre sur le Stoner Psychédélique Starting From Nowhere.
La fin du morceau peut rappeler les premiers Black Sabbath.
C’est d’ailleurs vers ce groupe et les 70’s de Pentagram, des Doors (Be My Guest) ou d’Alice Cooper (Just Like You) que nous entraîne cet album.
Loin d’être une copie, la galette est parsemée de touches modernes et fines, comme si des molécules de Daft Punk (My Love My Friend), de Sébastien Tellier (Sur Les Toits de Montréal) et de Strapping Young Lad (Pissed Off) s’étaient retrouvées collées à la semelle des claquettes du vénéré Ozzy Osbourne (Down Your Tears, Heaven’s Curse).
L’album est soutenu par le clip Just Like You.
Les Critiques : On n'est pas mal de ce côté, jugez plutôt :
- “Stellar Dream » est un album prodigieux aussi bien instrumentalement que vocalement.” (rockmetalmag.fr)
- “Junior Rodriguez démontre une maîtrise indéniable du rock et du psyché et varie les ambiances si bien qu’on reste scotchés tout du long.” (pozzo-live.com)
- “L’album est d’une richesse au moins égale à celle de la créativité de son auteur.” (amongtheliving.fr)
- Stellar Dream obtient la note de 4,5/5 chez rollingstone.fr.
En Résumé :
Solide et subtil, Stellar Dream séduira les amateurs du son des 70’s qui cherchent autre chose qu’un groupe de Revival qui repasserait les plats.
Hautement recommandable.
Les Infos Utiles :
https://www.facebook.com/juniorrodriguezofficial/
https://juniorrodriguez.bandcamp.com/
https://www.artnroll.net/home/2019/08/interview-avec-junior-rodriguez-au-motocultor/
Sortie d'album : RED BEANS & PEPPER SAUCE (Rock) - Mechanic Marmalade (2019)
Le 30/09/2019
Album : Mechanic Marmalade (2019)
Genre : Rock
Origine : Béziers
Le Groupe :
. Laurent Galichon (guitare)
. Serge Auzier (claviers)
. Denis Bourdié (basse)
. Niko Sarran (batterie)
Red Beans And Pepper Sauce est né à Béziers en 2010.
Il cite pour influences des artistes aussi divers que Led Zeppelin, James Brown ou The Beatles.
Dès 2010, les Beans sortent un premier album, “Le Gardien”.
Ils récidivent en 2012 avec “Who Made The Sauce ?”
Suivent un EP Live en 2011, le trois titres “Eat Me” en 2013, puis les albums “Hot & Spicy” (2015) et “Red” (2017).
RED BEANS & PEPPER SAUCE - Red (2017). De gauche à droite Laurent Galichon, Serge Auzier, Jessyka Aké, Denis Bourdié et Niko Sarran.
“Mechanic Marmalade”
L’Album :
RED BEANS & PEPPER SAUCE - Mechanic Marmalade (2019)
Les textes sont signés Serge Auzier ou Laurent Galichon, et les musiques Laurent Galichon et Jessyka Aké.
La huitième piste est une reprise du “Bright Lights” de Gary Clark Jr.
L’album est encensé par les critiques.
Voici quelques exemples :
. “L’ensemble tient parfaitement la comparaison avec des productions venues d’Outre-Atlantique, et ça c’est vraiment réjouissant !” (Prog-mania.com)
. “Difficile de rester en place à l’écoute d’un album doté d’une énergie si communicative où les genres se télescopent dans une harmonie qui force le respect.” (Amongtheliving.fr)
. “Mechanic Marmelade est pour nous un album récréatif, qui ne demande qu’à vous faire bouger ! On ne peut donc qu’approuver et le recommander !” (Thierry Docmac pour Paris-move.com)
. “Ça cogne, c’est sexy, ça sent le bourbon et la sueur sans oublier ce “quelque chose” de lourd qui vibre sous le capot et sonne comme un appel pour prendre la route.” (Vinylestimes)
. “Jouissive, voilà un mot qui résume bien la musique de Red Beans & Pepper Sauce.” (Tvrocklive.com)
. “La bombe Blues Rock de l'automne est bien là et elle est à écouter sans aucune modération.” (Ultrarock.fre.fr)
. “A la force d’un clavier ou d’un médiator, les titres s’envolent pour ne plus retomber.” (Culturesco.com)
. “Les Red Beans disposent désormais d’une arme fatale pour enfoncer les portes d’une reconnaissance nationale et internationale largement méritée.” (Le Cri du Coyotte)
Pour représenter l’opus, les Red Beans & Pepper Sauce ont choisi “My Land”, deuxième piste. Le clip est signé EYESMIND, auquel on doit également l’artwork de l’album.
Notre Avis :
Vous en aurez confirmation dès la première piste de Mechanic Marmalade, “Time To Get Away”, enrobée d’un gros son que survole en swinguant la voix d’une Jessyka Aké parfaitement à l’aise dans tous les registres.
Et puis la basse ronronne, la guitare s’envole en soli étonnants, le batteur semble avoir huit bras et le clavier se fend de nappes délicates ou rivalise de dextérité avec son gratteux de compère.
On s’attend parfois à entendre surgir la voix d’un Ian Gillan tellement ça groove.
Tout cela vous tient en haleine avec brio, comme un paysage grandiose et aride à travers la vitre d’un train, les nuages de poussière se soulevant au loin, jusqu’à un terminus qui vous prend un peu au dépourvu tellement cette Marmalade se déguste toute entière avec délectation.
Il est alors conseillé de recommencer le voyage, puisqu’on n’a encore signalé aucun effet indésirable à l'écoute intensive des Red Beans.
Les Infos Utiles :
https://www.redbeansandpeppersauce.com/
Liker leur page :
https://www.facebook.com/redbeansandpeppersauce/
Sortie d'album : THE MORGANATICS (Nu-Prog') The Love Riot Squad vs. The F-World (2019)
Le 21/09/2019
Album : The Love Riot Squad vs. The F-World (2019)
Genre : Metal Prog’
Origine : Paris
Le Groupe :
Les Parisiens revendiquent aussi bien pour influences Anathema que Metallica, Porcupine Tree ou Placebo.
Formés en 2012, The Morganatics sortent Grains of Sand, leur premier EP, la même année.
Never Be Part of Your World (2013) est leur premier album.

Il est suivi en 2015 par We Come From the Stars, puis par un EP acoustique intitulé Eternal Return - An Horizon of Infinite (2016).
2019 marque le retour du combo avec un nouveau batteur et un nouvel album : The Love Riot Squad vs. The F-World.
L’Album :
Il est proposé dans une pochette cartoonesque et colorée où s’épaulent Superman, Clark Gable, un requin et la Mort, composant une escouade bien décidée à lutter contre la morosité ambiante de ce f-monde.
Dès Table 9 le rythme est enlevé et le Pop/Punk-Metal se teinte de touches Prog’ techniques. Les phases énervées le disputent aux plages atmosphériques.
The Morganatics font parler la poudre à coups de riffs puissants (The Bitter Strife / Stubborn Girl / Square One). Les refrains s’inscrivent dans les têtes (l’excellent “18’44” ).
Le chant masculin/féminin est haut et fluide. Il se relaie parfaitement. Les voix sont parfois transformées artificiellement, mais sans excès. Des choeurs saturés font leur apparition (Table 9).
Producteur/arrangeur de l’album, Bill Bastiani ( Enhancer ) appose son Rap’N’ Roll en français sur la troisième piste Shark of Tank.
La voix de Seb - son vibrato - peut faire penser à Nicolas Sirkis (Indochine) spécialement sur l’intro de 18’44 ou sur certaines phases de Stubborn Girl et d’OMDB.
L’album se termine sur OMDB (Il Faudra Me Passer Sur Le Corps), titre en français au chant masculin particulièrement réussi, qui mène l’opus à un zénith mérité.
Notre Avis :
The Morganatics revient avec un opus plus agressif que son prédécesseur dont il se démarque par quelques innovations.
Moderne et varié, il marie la fraîcheur du Punk et de la Pop avec des nappes Prog’/Techniques parfois brutales.
Colorés comme la pochette de l’album, les titres de The Love Riot Squad vs. The F-World éclatent en bulles entre les oreilles.
Très réussi, travaillé, il sait faire oublier son côté technique pour emporter dans son sillage un large public.
Un excellent album, capable de marquer cette année 2019. Et à sept euros sur Bandcamp ça ne se refuse pas !
Les Infos Utiles :
https://www.facebook.com/TheMorganatics/
Sortie d'album : GALAAD (Prog') FRAT3R (2019)
Le 20/09/2019
Album : FRAT3R
Genre : Prog’ Rock
Origine : Suisse
Le Groupe :
Galaad est un quintette de Rock Metal Progressif né dans le Jura Suisse à Moutier en 1988.
Il est initialement inspiré par Marillion, Ange ou Genesis.
Il cite également Pink Floyd pour influence.
Optant pour un chant en français, Galaad sort son premier opus en 1993. Il s’intitule “Premier Février”.
Galaad revient en 1996 avec “Vae Victis”, second album de très haute volée, particulièrement reconnu par la critique.
Il renaît en 2016 et donne le jour en 2019 à un troisième album, objet de notre publication : “FRAT3R”.
L’Album :

“La Machine”, première pièce de ce puzzle, s’étoffe en avançant.
Les guitares se font floydiennes, les choeurs épiques (Moloch), la basse groovy et sinueuse (Kim). Des claviers bien sentis ici (Stone), un tempo Rock (Justice) et une intro indienne (Merci [Pur]) plus tard, et l’on arrive à Frat3r, qui conclut un album dosé avec maestria.
On aura pensé à Pink Floyd pour les guitares, à Marillion pour les claviers, à Harmonium pour les parties Prog’ Folk, à Gérard Manset pour cette capacité à nous entraîner, à travers des textes inspirés, dans un récit qui doit autant à l’anticipation qu’à l’humanisme :
“La vie ne vaut toujours rien dans certains endroits de la terre / Pourtant tout est possible, l’homme veut le démontrer / L’inégalité se poursuit à travers la sphère / Des milliards d’anonymes attendent leur destinée.”
Notre Avis :
On appuie sur Play dans l’intention de suivre les guitares ou de se concentrer sur les textes...
Impossible ! Il y a toujours une partie de claviers, un jeu de batterie, une ligne de basse qui tire votre esprit par la manche et qui l’invite à vagabonder à sa suite.
Comment résister ?
Frat3r est un album dans lequel vous entrerez facilement, mais dont vous n’avez pas fini de visiter allées et contre-allées.
Lumineux et inépuisable, certainement l’un des albums de Prog’ les plus intéressants de l’année.
Captivant !
Les Infos Pratiques :
Suivez l’actualité de Galaad sur leur site :
http://www.galaad-music.ch
Et si vous aimez, likez :
https://www.facebook.com/galaadmusique/
Sortie d'album : CHRYSIS (Heavy Metal) Never Say Never (2019)
Le 10/09/2019
Il est fondé en 1976.
En 1981 il auto-produit son premier 45trs.
En 1984 il édite une démo trois titres qui fait l’objet d’une chronique dans le numéro 21 du magazine Metal Attack.
Le groupe est également programmé à la télévision, notamment sur FR3.
En 1985, les membres de Chrysis se séparent.
En 2009, le groupe se reforme.
Il sort, en 2010, l’EP quatre titres "Here We Are !"
En 2015, il met en ligne le clip “We Are Nothing
Cette vidéo annonce un futur album, paru en cette année 2019.
Il s’agit du très justement intitulé “Never Say Never”.
Les compositions sont toutes signées Patrick Gestède (chant) et Dominique Merlin (guitare).
L’album s’ouvre sur le morceau “Never Say Never”, qui donne son nom à l’opus et qui fait l’objet d’un nouveau clip mis en ligne en janvier 2019.
A propos de l’album “Never Say Never”, Patrick Gestède déclarait au webzine Hard French Metal en mai 2018 :
“On a voulu éviter la répétitivité, et s'il y a une prédominance de ce que j'appelle du “Metal classique” - je n'aime pas trop le terme Metal 80’s - certains titres peuvent flirter avec le Power (“We are nothing”), le Hard-rock (“Everything I need”), voire le Rock sudiste (“Not a day to die”).”
NOTRE AVIS :

Une réussite de bout en bout, et un groupe expérimenté qui a su tenir ses promesses. Du bon boulot !
INFORMATIONS UTILES :
L’album peut être commandé directement sur la page Facebook du groupe, que vous n’hésiterez pas à liker :
https://www.facebook.com/metalchrysis/
Sortie d'album : CARTHAGODS (Heavy Power Prog') The Monster In Me (2019)
Le 02/07/2019
Album : The Monster in Me (2019)
Genre : Heavy Power Prog’
Origine : Tunisie
Le Groupe :
Fondé à Carthage en 1996 par Tarak (Guitare), et Zack (Basse/Batterie), le groupe splitte une première fois en 2001, puis une nouvelle fois lors de la révolution de jasmin en 2011.
En 2015, Carthagods sort un premier album éponyme qui accueille des guests prestigieux tels que Tim “Ripper” Owens et Ron Bumblefoot Thal.
L’Album :
Son artwork est signé Niklas Sundin (guitariste de Dark Tranquillity).
Il est suivi par The Monster In Me. Ces deux compositions durcissent nettement le ton par rapport au précédent opus de Carthagods. La voix de Mehdi Khema claque. Elle est proche de celle de David Coverdale, et plus encore de Jorn Lande tant elle explose.
La modernité et l’agressivité de cette entrée en matière peuvent rappeler le groupe grenoblois Nightmare.
The Monster In Me est le premier clip issu de l’album.
Deux titres (pistes cinq et sept) du premier opus ont été réarrangés sur cet album : il s’agit du mid-tempo A Last Sigh - où Mark Jansen (Epica) partage le chant avec Mehdi Khema - et de la ballade épique Memories of Never Ending Pains. Ce dernier titre figurait déjà deux fois sur l’opus Carthagods (2015), notamment dans une version acoustique.
L’album se termine sur une belle pièce instrumentale digne d’un album de Metal Orchestral : The Rebirth II.
Notre Avis :
Les structures des morceaux sont fouillées, certaines compositions devraient accaparer votre oreille dès la première minute.
Le chant de Mehdi Khema est remarquable.
L’ensemble donne un album de Metal moderne percutant, puissant et équilibré.
Avec The Monster in Me, Carthagods est une preuve de plus, s’il en fallait, de la grande vitalité du Metal tunisien.
Les Infos Utiles :
https://www.carthagods.net/
Ou sur Facebook (n’oubliez pas de liker leur page) :
https://www.facebook.com/CARTHAGODS/
Nouveauté : ODC (Metal) Ending the Boredom (EP - 2019)
Le 18/06/2019
Groupe : ODC
Album : Ending the Boredom (EP - 2019)
Genre : Metal
Origine : Paris
LE GROUPE :
Il réunit, autour de Célia, (chant), deux guitaristes à huit cordes (Yann et Yannis), un bassiste (Pierre-André) et un batteur (Theo).
ODC pratique un Metal moderne à forte identité. Si nous devions le comparer à un autre groupe, nous citerions Lacuna Coil, avec un côté moins “Pop”, pour son évident potentiel à transformer le Metal en or.
Pour son premier opus, le groupe a hésité entre les deux formules : EP ou LP.
Dans une interview accordée à Hard French Metal le 13/06/2019, Célia explique : “Comme nous réalisons tout nous-mêmes, un album aurait nécessité de se retirer plus longtemps. Nous n'en avions pas envie, bien que nous ayons plusieurs autres titres à présenter.”
Voici donc “Ending the Boredom”.
Soulignons d’abord la qualité de la présentation. Il est rare que le packaging d’un premier EP soit aussi soigné. Sur la pochette blanche, une photo du groupe, vu par une sorte de hublot. La chanteuse est au centre, dans un fauteuil ; les musiciens l’entourent dans une composition pyramidale.
A l’intérieur, un livret à deux feuillets, avec les paroles des chansons, et une photo du groupe en double page centrale.
Les photographies sont signées Café Crème Paris. Le graphisme est l’œuvre de Théo, le batteur d’ODC, également à l’origine du logo du groupe.
ODC apprécie décidément le DIY (Do It Yourself) puisqu’on doit mixage et mastering à Yannis, le lead guitariste du groupe. Là encore, le son est parfait (Play it loud, et au casque !) et très bien maîtrisé !
Puisqu’on est en famille, remarquons la présence sur le livret d’un nommé Cyryl, homme de l’ombre, aussi discret qu’efficace, qui participe au processus de composition. Il dirige également le clip qui représente l’opus.
Côté musique, l’EP s’ouvre sur un titre agressif et au texte original : “Houston (We Have A Situation...)”.
Le chant de Célia est soutenu par celui de William Wouaquet (Sons Of Distortion). Cette collaboration est d’autant plus surprenante que ce titre nous semble assez éloigné de l’univers des frères Wouaquet - on vous invite à visiter leur page.
Cependant ce morceau catchy est une entrée en matière totalement efficace : votre attention est captée !
Il est illustré dans un clip qui capte parfaitement le ton de l’opus (également totalement raccord avec la pochette - tout ça est savamment pensé !)
Ending the Boredom enfonce le clou en deuxième piste. Très carré, il donne son titre à l’EP, qui ne comptera effectivement pas une seconde d’ennui.
Trust in Lust est un inédit. Des phases douces permettent à Célia de poser sa voix et de dévoiler une autre facette de son talent. Son timbre alterne la douceur et l’attaque.
Why, en quatrième piste, est une pièce métallique compacte, moderne et sombre. On peut penser à Lacuna Coil.
Bleeding fait déjà figure de classique. Il clôture magnifiquement l’EP. Il est agrémenté d’un très beau solo de guitare. Le jeu évolutif de la rythmique est tout à fait intéressant. Le morceau devient plus saccadé et agressif sur sa fin, ramenant la boucle là où Houston (We Have A Situation) l’avait initiée.
NOTRE AVIS :
Packaging, compositions, textes, interprétation, qualité de l’enregistrement, clip, tout ça est super bien fichu. Il est rare de trouver un premier EP d’un tel niveau, surtout en mode “DIY”.
Moderne, bien structuré, réfléchi, musicalement très abouti, Ending the Boredom signe peut-être la “fin de l’ennui”. Il est surtout le signal de départ d’un groupe au potentiel remarquable déjà dans les starting blocks. La locomotive ODC est lancée, elle devrait partir vite et loin. Il vous appartient de monter à bord ou de rester sur le quai.
LES INFOS UTILES :
https://www.odc-metalband.com/
Likez leur page sur Facebook :
ODC metalband
https://open.spotify.com/album/5a5QAO1BYPIUbETwXFIV0I
Sortie d'album : NOTHEIST (Black Death Hardcore) Notheist (2019)
Le 21/05/2019
Le groupe :
En 2016, Greg s’attelle à un nouveau projet dont il assume quasiment seul la paternité : Notheist.
C’est le premier album de ce projet que nous présentons aujourd’hui.
L’album :
Greg Lambert incorpore aussi des digressions Prog’ (God of Meat), des éléments Dark, avec des passages qui peuvent rappeler Anathema ou Paradise Lost (Deathless, My Demise), ou d'autres tirant vers le Metal trad’, les dosages apportant de l’oxygène aux fondations hardcore.
Notre avis :
Cinquante-huit minutes principalement hardcore pour un opus riche et puissant à écouter avec attention. Il se place parmi les sorties les plus intéressantes de ce premier semestre 2019.
Retrouvez Notheist sur Facebook :
https://www.facebook.com/NotheistBand/
Sortie d'EP : Jirfiya (Metal) Wait for Dawn (2019)
Le 19/05/2019
Wait For Dawn est leur premier opus sous le nom de Jirfiya.
L’album :
L’artwork est signé Patrick Zoroddu, artiste autodidacte parisien inspiré par des auteurs tels que Philippe Druillet, Moebius ou Enki Bilal. Vous pouvez admirer ses œuvres ici : http://patrickzoroddu.fr/index.html.
On connaissait Ingrid Denis-Payet par Oscil et Mercibo. Dans ses formations précédentes, ses jolies vocalises rappelaient parfois celles d’ Anneke van Giersbergen (The Gathering).
Le chant d’Ingrid se fait ici parfois agressif, et elle s’arrache même le gosier sur le dernier titre (Waiting For Your Fall).
Elle est soutenue en clair et en growls par Jérôme Thellier, chanteur/guitariste de Born From Lie. Sa voix claire se marie remarquablement à celle d’Ingrid (The Report Card).
Les titres sont généralement forts, rapides et puissants. Seul The Part of Light, en piste 4, ralentit le tempo.
Les compositions sont signées Jérome Thellier (tout) et Thellier/Davoury (Waiting For Your Fall). Elles laissent du champ à Ingrid pour dérouler son registre vocal.
L’ensemble est parfaitement réussi et maîtrisé, et étonnant de précision lorsqu’on pense que le groupe n’existe que depuis quelques mois.
https://jirfiya.bandcamp.com/releases
Notre avis :
L’EP de Jirfiya est un opus technique et intéressant, déjà fort d’une personnalité, servi par des morceaux solides et originaux (The Report Card en tête).
Une carte de visite totalement impressionnante pour un groupe qui n’a que quelques mois mais qui semble déjà à maturité.
En un mot, remarquable !
https://www.facebook.com/Jirfiya-2276887239252675/
Jirfiya sur Bandcamp :
https://jirfiya.bandcamp.com/releases
Sortie d'album : LYNN (Dark Nu Metal) Saint (2019)
Le 14/05/2019
Album : Saint (2019)
Genre : Dark Nu Metal
Origine : Paris
LE GROUPE :
En 2017, le quatuor se fait remarquer grâce à un EP 5 titres qui évoque les sorcières de Salem : “9”.
Aujourd’hui Lynn revient avec un nouvel album intitulé “Saint”.
L'ALBUM :
Lynn plante le décor dès la première piste (Auror).
Elle réunit une partie des ingrédients goûtés par le quatuor : éléments horrifiques, climat pesant, rythme enlevé, chant hurlé.
L’ensemble de l’album alterne ambiances malsaines et riffs redoutables (Lithian, Flesh, Eroll).
Le chant : Anna est toujours aussi impressionnante.
De plus, elle s’aventure ici sur des terrains où l’on ne l’avait pas encore signalée : Cannibal, par exemple, dont le début prend des allures de ballade grunge, avec certaines lignes de chant très prometteuses, plus posées qu’à l’ordinaire chez Lynn, nous rappelant Courtney Love.
Les compos : Anna est portée par des musiques d’une belle qualité, aux tournures originales et très sombres.
La guitare sait se montrer catchy (l’irrésisitible riff de Lithian).
Les lignes instrumentales ne sont pas forcément prévisibles.
Le jeu des instruments : il est compact, homogène et violent. Il recherche l’efficacité.
Le clip : L’album était précédé par la vidéo “Saint”, troisième piste du CD qui lui doit son nom.
Elle regarde par une fenêtre, ours en peluche à la main.
La pièce, sombre et nue, préfigure le climat angoissant de l’album.
Et enfin :
“9” était également le titre du EP. On imagine que ce n’est pas le fruit du hasard !
Les morceaux Auror et Eroll, qui débutent et clôturent l’album, étaient déjà présents sur “9”.
NOTRE AVIS :
Surpuissant, immédiatement identifiable, le chant d’Anna a encore étendu son territoire (Cannibal). Il est parfaitement porté par des compositions carrées dans lesquelles des rythmiques catchy (Lithian) le disputent aux sonorités malsaines.
Une chose est certaine : si vous aimiez “9”, vous allez adorer “Saint” !
LYNN, Saint (2019) - Recto de la jaquette du CD.
LES LIENS UTILES :
- Lynn sur Facebook (n’oubliez pas de liker leur page !) :
LYNN project - Lynn en concert :
- le 31/05/2019 près de Troyes, à l’Arena BCMC, 77 avenue du Général Leclerc à La-Rivière-de-Corps. - Écouter l’album “Saint” :
https://open.spotify.com/album/26xHHHs9GnVQbvlzvBuESX - Acheter l’album “Saint” :
http://musiko-eye.fr/lynn.html?fbclid=IwAR3QmMNgFVbTjEVP8c0-4iLIwh1ymllpsUfUAG0A7fEFb_DDmO-P6gamypM
Sortie d'album : BALLS OUT (Hard Rock) - Let Me In (I Know Someone Inside) - 2019
Le 01/05/2019
Album : Let Me In (I Know Someone Inside) (19/04/2019)
Genre : Hard-Rock
Origine : Nice
En mars 2018, les Niçois sortent un premier EP six titres sans fioritures intitulé “Too Big To Handle”.
En juin de la même année, ils se font remarquer en jammant sur scène avec Norbert Krief, le guitariste de Trust.
En décembre 2018, ils font la première partie de Clutch à l’Elysée Montmartre.
En avril 2019, Balls Out revient avec un nouvel album : “Let Me In (I Know Someone Inside)”
Let Me In (I Know Someone Inside) est à la limite de l’EP. Cela signifie aussi que le groupe a décidé de ne faire aucun remplissage.
Balls Out connait ses classiques et sait y faire pour vous pondre des riffs accrocheurs. Si vous aimez le Hard, cet opus va vous choper dès le premier morceau et ne va vous lâcher qu’à la fin de la dernière piste.
Les guitares Vautrin/Micucci sont un régal ! Le point d’orgue en est une cavalcade infernale qui conclut l’énorme Hurricane.
Le chant rugueux de Pat Gioan est beaucoup plus varié (Drumstick Sucker) que sur l’EP. Il ouvre ainsi un champ plus large aux compositions.
Balls Out n’est la copie de personne, et on reconnaît sa patte assez aisément. N’empêche, cet album honore ses aînés : AC/DC, Airbourne, Nashville Pussy, Rose Tatto, Black Sabbath, Kiss (façon Simmons/Frehley) et Mötorhead sont les références qui vous viendront pèle-mêle au fil de l’écoute.
Ce cliché, signé Hugo Lietta, est issu d’une série réalisée au Fisheye (un objectif très grand-angle qui donne cette impression de judas de porte). Elle illustre parfaitement bien le titre de l’album.
Moaning Hard est le premier clip tiré de l’album.
Avec des vrais morceaux de HARD ROCK dedans :
Une excellente galette, courte et vive, avec des vrais morceaux de Hard-Rock à l’intérieur.
A se passer à fond et en boucle dans sa bagnole.
http://isaidballsout.com/
Balls Out sur Facebook :
https://www.facebook.com/BallsOutOfficial/
Balls Out sur Bandcamp :
https://ballsoutofficial.bandcamp.com/
https://open.spotify.com/artist/1FIueh6CWkIBlrvEOpShN4
Balls Out en concert :
. à Paris le 25/05/2019 au Gibus Live
Sortie d'album : LATEX (Rock) Kanibal Café (03/05/2019)
Le 30/04/2019
Album : Kanibal Café (03/05/2019)
Genre : Rock / Punk Rock
Origine : Nice
LE GROUPE
Latex développe une conception du Rock’N Roll qui consiste à vous faire danser et à vous faire marrer en même temps. Un Rock en français grivois et social (notez le A dans un O de “Kanibal Café”).
Son line-up se compose de Sandy Dynamite (voix, danses) et de Guitarfox (guitare, voix, beatprog), très actifs ce mois-ci puisqu’ils sont également impliqués dans la sortie du “Shot of Pain” de Schultz. Ils partagent, pour Latex, leur micro avec Shock Absorber, tandis que Pits gère basse, synthé et beatprog’.
Poilade, donc ? Certes... Mais derrière les apparences, du travail, du talent. Et mine de rien, depuis une dizaine d’années, Latex met de la qualité dans sa gauloiserie. Il en fourre même jusque dans le packaging de ses opus : voyez l’album-capote USB “A Poil A Poil A Poil” (2014).
L'ALBUM
“Le démon du sexe m’habite”, chantent en choeur Sandy Dynamite, Guitarfox et Shock Absorber... On ne change pas de doctrine chez Latex : “Peace, Love Et Mes Boules”, “Déglingué du String”, “Selfist Fucking” sont des titres qui parsèment l’album. Encore une fois, ne pensez pas que Latex se résume à quelques formules paillardes ou à des blagues potaches sur fond d’accords de guitares mal maîtrisés : Tout cela est parfaitement ficelé, et un titre comme “Radioactif” pourrait sortir d’un album de Jacques Dutronc.
Côté packaging, il s’agit à nouveau d’une clé USB. Elle est “agrémentée” d’une tête de mort. Tout ceci est bien sûr entièrement pensé et réalisé à la maison, en mode Do It Yourself (DIY) puisque, telle la marmotte emballant le chocolat, Latex s’occupe personnellement de vos commandes.
NOTRE AVIS
Latex a la personnalité aussi affirmée que ses illustres prédécesseurs. Sa discographie, Kanibal Café en tête, est à la hauteur.
Un excellent album, à découvrir sans attendre puisqu’il sort aujourd’hui.
LES LIENS UTILES
La page Facebook (n’oubliez pas de liker !) :
https://www.facebook.com/LatexCabaretPunk/
Bandcamp :
https://latexxx.bandcamp.com/
Latex en interview :
http://ahasverus06.e-monsite.com/blog/groupes/latex-cafe-gourmand.html
Sortie d'album : SCHULTZ (Electro Metal Indus), Shot of Pain (2019)
Le 29/04/2019
Album : Shot of Pain (sortie prévue le 06/05/2019)
Genre : Electro Metal Indus
Origine: Nice
SCHULTZ : LA PUISSANCE INDUSTRIELLE
LE GROUPE
A l’origine, Schultz est un projet solo électro-instrumental né en 2002 dans la tête d’un Franz du même nom.
Il est rejoint par VDrey, une performeuse. Le duo se produit un peu partout en Europe jusqu’en 2014, puis met son activité entre parenthèses.
En 2017, Schultz décide de ranimer la flamme en sortant un maxi-single, puis il verse une grande dose de Metal Indus dans son Electro en recrutant Guitarfox et Sandy Dynamite, du combo niçois LATEX.
Schultz est maintenant au complet, et il travaille sur son album durant l’année 2018.
La sortie de l’opus est programmée pour le 06/05/2019. Il s’appelle Shot of Pain.
L'ALBUM

Douze titres composent Shot of Pain.
Le court “Used Nerves” sert d’introduction. Schultz s’est adjoint les services du métallo-accordéoniste azuréen GRAYSSOKER.
Les hostilités commencent avec “I Hate You”. Ce single est sorti en janvier 2019 sous la forme d’un clip dans lequel la téméraire VDrey passait une soufflante à l’impressionnant Tom La Ruffa, star du catch international.
En effet, à l’exception de l’escapade “Raw Fucking Power”, lancinante comme la roulette du dentiste, Shot Of Pain déploie une énorme puissance et regorge d’hymnes Electro Metal Indus (My Wish, Fuck Buddy, Fake World, La Musique Me Rend Sourd, Shot of Pain) qu’on est impatients d’entendre sur scène - voir les dates de concerts en fin de publication.
Le chant est partagé avantageusement entre tous les membre du groupe et Karim Berrouka. Le chanteur de Ludwig Von 88 éclaire de toute sa spontanéité la neuvième piste intitulée “La Musique Me Rend Sourd”.
L’accordéon électrique de Grayssoker revient de manière plus significative avec le très réussi “House of Misery”.
En bon routier des combos Rock, Guitarfox varie ses riffs avec bonheur.
NOTRE AVIS
L’alternance du chant et le jeu de Guitarfox lui apportent fraîcheur et diversité.
Franz Schultz a su saisir les opportunités pour la construction de cet album (voir notre interview du 03/04/2019). Il détient désormais un bâtiment de combat menaçant et lourdement armé qu’il sait parfaitement manier. Shot of Pain était un coup d’essai ? C’est désormais un coup de maître, une déflagration Electro Metal Indus qui place très haut la barre des sorties du genre en ce premier semestre 2019.
L’album est déjà sur Bandcamp. A écouter impérativement.
LES INFOS UTILES
https://www.facebook.com/SchultzNewAlbumSoon/
Et sur Bandcamp :
https://schultzmusic.bandcamp.com/
Sortie d'album : Ni (Prog' Rock Expérimental), Pantophobie (2019)
Le 15/03/2019
Album : Pantophobie (2019)
Genre : Math Rock à voix / Experimental Prog’ Metal
Origine : Bourg-En-Bresse / Macon
Pantophobie rassurera ceux qui ont aimé “Les Insurgés de Romilly” (2015), dont il est un digne successeur, et fédérera les amateurs d’Extrême Prog’ Metal à la Devin Townsend. Les fans des albums les plus sombres de Dream Theater devraient également y trouver leur compte. Pantophobie est donc le disque qui convient à tout fan de Metal qui souhaite élargir non seulement son vocabulaire et ses connaissances médicales, mais aussi son champ musical par des incursions dans la sphère Noise.
Ni démontre avec Pantophobie qu’il n’a rien perdu de son inspiration, mieux, il se bonifie et ne craint en rien cette leucosélophobie qu’il célèbre. Disponible sur Bandcamp au prix de 6.66€ (évidemment !), Pantophobie est l’opus de Math Rock idéal pour diversifier votre CDthèque métallique... A moins que vous ne soyez caïnophobe ?
Pantophobie : peur de tout
Héliophobie : peur le la lumière du soleil
Alektorophobie : peur des poulets
Lachanophobie : peur des légumes
Leucosélophobie : angoisse de la page blanche
Catagelophobie : peur du ridicule
Athazagoraphobie : peur d’être oublié
Kakorrhaphiophobie : peur de l’échec
Lalophobie : peur des discours
Stasophobie : peur de se tenir debout
Toutes les dates sur leur page Facebook :
https://www.facebook.com/ni.ni.ni.music/
https://niiii.bandcamp.com/album/pantophobie
AC22 - 12 Songs Inspired By The Love of Isabelle De La Chaynée Plus 3 Other Tales. (2018)
Le 14/03/2019
FORMATION : AC22
Album : 12 Songs Inspired By The Love of Isabelle De La Chaynée Plus 3 Other Tales. (2018)
Genre : ZEPPELINESQUE !
Zeppelinesque ? C'est le mot qui me vient, et qui convient, à l'écoute de ce second album d' AC22 sorti en toute discrétion en novembre 2018.
En effet, vous ne trouverez rien sur cet opus, ou pas grand chose, à part une chronique élogieuse chez RockMeeting, le seul qui a su ouvrir l’œil, euh... l'oreille.
Quant aux autres zines : niet, nada, nibe, peau d'balle !
Ils sont passés à côté de ces quinze titres remarquables.
La faute à qui donc ? Gilets jaunes ? Macron ?
Non. La faute au discret Jean Lou K, plus doué pour composer de superbes albums que pour jouer les marchands.
Un peu d'histoire ?
Batteur historique et compagnon de route de Shakin' Street, depuis l'époque où ce combo comptait dans ses rangs Corinne Marienneau et Louis Bertignac - partis rapidement rejoindre Jean-Louis Aubert pour... Mais je m'égare ! - Jean Lou K est désormais le capitaine et seul maître à bord du projet AC22.
Début 2018, AC22 sort son premier album, "The Trianon Sessions", sur lequel les prestigieux Fred Guillemet (Trust / Hallyday) et Georges Bodossian (Ocean), pour ne citer qu'eux, lui prêtent main forte.
Là encore, seul Rock Meeting est sur le coup.
Qu'importe ! Jean-Lou a envie de composer une douzaine de chansons, et trois autres histoires, pour chanter son amour à une muse mystérieuse, Isabelle De La Chaynée. C'est la naissance d'un album au titre interminable et d'une déclaration sans équivoque.
Fred Guillemet est à nouveau de l'aventure, ainsi que deux chanteurs remarquables présents sur le précédent produit : Flora Roland et Vitha Sai. Ces deux vocalistes se soutiennent ou alternent la place de lead selon les compositions. Mais c'est à Vitha Sai que Jean Lou confie l'essentiel du lead sur cet album. Pas innocent, évidemment, puisque dès l'entame, la voix de Vitha, proche de celle de Plant, retient l'attention et pose ce décor zeppelinesque qu'on ne quittera plus vraiment. Et si vous n'avez pas compris, Jean Lou K pastiche et signe sur "Sweet Isabella", huitième piste, sorte de mix de "Whole Lotta Love" et de "Rock'N Roll".
L'ensemble des titres de cet opus vous fait visiter un univers Rock qui va des Stones à Rush (le titre "Isabelle"), mais le phare Led Zep n'est jamais loin (l'excellent "King Without A Queen").
Au final, ne commettez pas l'erreur de vos zines assoupis : ne faites pas l'impasse sur cet album ; il se pourrait rapidement que vous ne puissiez plus vous en passer !
En tout état de cause, écoutez au moins une fois "12 Songs Inspired By The Love of Isabelle De La Chaynée Plus 3 Other Tales", et vous conviendrez avec moi qu'il mérite beaucoup mieux que le modeste écho qu'il a reçu jusqu'à présent.
N'attendez donc plus que les webzines se réveillent à votre place, et célébrez avec nous l'amour de Jean Lou K porte à son Isabelle.
On vous donne les liens :
https://ac22.bandcamp.com/…/12-songs-inspired-by-the-love-o…
Liker la page d'AC22 :
https://www.facebook.com/ACdedeux/
CAJUN TANG : Rougail-Blues ou Rougail-Cajun ?
Le 02/03/2019
Notre petit animal vous étant maintenant familier, permettez-moi de vous en présenter un qui ne manque pas de piquant : Cajun Tang.
Basé sur l’ile de La Réunion, Cajun Tang est un duo constitué de Tedy Beer (guitare, harmonica, chant) et d’Ely la Flask (violon).
Les deux compères se sont connus en 2017. Ils ont signé leur premier album éponyme en 2018.
Influencée par la musique Cajun des années 1930 à 1950, leur production rappelle aussi le blues des origines. Leurs textes en anglais, français ou créole, s’inspirent de la vie quotidienne, de la chasse (rassurez-vous gentils métalleux, le petit tangue réussira à rejoindre son terrier !), des peines de cœur, ou des vacances... à Palavas-Les-Flots !
Cajun Tang, Mardi Gras, No Man’s Land, Mafate, le très joli Amen, et bien d’autres titres vous transporteront sans difficulté en pleine Louisiane, le cul sur la berge, à regarder le fil de l’eau verdâtre, car le duo touche si juste dès le premier album qu’on croirait voir passer des alligators dans son jardin !
Classé entre Nathan Abshire, Robert Johnson et Jimmie Lee Robinson, votre galette de Cajun Tang sera en parfaite compagnie. Tedy Bear et Ely la Flask signent, avec ce premier LP éponyme, une belle réussite. A découvrir absolument.
Lien Facebook :
https://www.facebook.com/Cajun-Tang-111256862891245/
(N’oubliez pas de liker leur page !)
Ecouter Cajun Tang : https://cajuntang.bandcamp.com/
Charlotte Lee et la Superwise Company
Le 14/02/2019
Charlotte Lee est une jeune artiste chamoniarde et son premier album “Superwise Company” est disponible ce mois-ci sur toutes vos plateformes.
Elle est entourée par Gilles Coquard (Basse - Contrebasse - Guitare - Chant - Choeurs) , Hervé Gourdikian (Saxophones - Duduk) et Francis Arnaud (Batterie - Percussions), musiciens aguerris aux CV longs comme le bras, ayant joué ou enregistré avec Aznavour, Michel Petrucciani, Nilda Fernandez et bien d’autres.
Pascal Coquard (Studio Les Tontons Flingueurs) s’est occupé du son.
Le mastering a été réalisé par Alan Ward ( Electric City Mastering Studio - Bruxelles).
L’artwork est signé Margaux Rodrigues.

Plus sur Charlotte Lee : https://www.charlotteleemusic.com/
Charlotte Lee en concert :
24/02/2019 à St-Etienne
01/03/2019 à Luynes
16/08/2019 à Bourges
29/11/2019 à Paris
Le 08/01/2019
Ils sont fondateurs de fanzines, chroniqueurs de webzines, rédacteurs en chef ou adjoints à la rédaction de magazines, backliners dans l’audiovisuel ou animateurs radio, et ils ont en commun d’être des passionnés. Ils ont passé l’année à vous abreuver de chroniques, à vous harceler pour une interview, à guetter les news, à relayer l’info, à dénicher la perle rare, à fouiller les bacs, à scruter les plateformes, à écumer les salles de concerts, à écouter tous les types de Metal et le dernier Alain Chamfort. Ils se sont réunis virtuellement en cette fin d’année pour vous présenter leur sélection des dix albums français qu’ils retiennent pour 2018. Certains ont eu des scrupules ; d’autres ont trouvé l’exercice cornélien (Cornélien, de “Corneille”, le mec qui a écrit Racine !). Tous n’ont eu qu’un regret : ne pas avoir eu le droit de vous citer leur onzième opus de la Mort qui Tue... Et une certitude : 2018 est un grand millésime. Voici les dix albums français qu’ils ont choisi pour illustrer l’année en beauté :
La sélection d’Ahasverus, fondateur du fanzine Ahasverus - Métaux en tous genres https://www.facebook.com/AhasverusMetal
La sélection de Cglaume, chroniqueur chez COREandCO webzine https://www.coreandco.fr/
La sélection de Xuaterc, chroniqueur chez COREandCO webzine https://www.coreandco.fr/
La sélection de Markus, backliner au Fernando ROCK SHOW (7 ans de boite, 1200 tonnes de flightcases dans les guiboles et 25 000 km de jack dans les doigts !!!!!) http://www.fernandorockshow.com/
La sélection de Louis, fondateur du groupe public French Metal, Punk et Rock Promotion https://www.facebook.com/groups/avalon0/about/
La sélection de Tristan, fondateur du fanzine Hard French Metal https://www.facebook.com/HardFrenchMetal/
La sélection d’Axl, rédacteur en chef du magazine/webzine Heretik Magazine http://www.heretik-magazine.fr/
La sélection de Hyacinthe, adjointe de la rédaction du magazine/webzine Heretik Magazine http://www.heretik-magazine.fr/
La sélection de Vanessa, fondatrice de La Légion Underground webzine https://www.lalegionunderground.com/
La sélection de Thierry, fondateur du fanzine Le metal c'est vital https://www.facebook.com/LE-METAL-CEST-VITAL-1780173098882556/
La sélection de Kiki bastien, animateur de Le Rock à Kiki, l'émission radio http://www.rockenfolie.com/radio-rock/emission-rock-Le_Rock_a_Kiki-85.html
La sélection de Benoit, fondateur du fanzine Margoth PDF https://margothpdf.blogspot.com/
La sélection d’Olivier, fondateur de la webradio Vinylestimes http://www.vinylestimes.fr/
Quelques observations :
- Après des décennies de bons et loyaux services, le Groupe Vulcain est décidément toujours en pointe : le nouvel album du “Motörhead français” est cité quatre fois en première position des sélections !
- Trois citations pour BLACK BOMB A, Freitot, GOROD, LUMBERJACKS, Mat Ninat, Manigance, ÖBLIVÏON, et SEYMINHOL. Freitot, Gorod et Öblivïon arrivent chacun en tête d’une sélection.
- BlackBart, BORN AGAIN metal band, BUKOWSKI, FLAYED, Hangman's chair official, Lofofora, OVERDRIVERS, Pat O May, Still Square et Venin apparaissent deux fois. Overdrivers, le groupe de Béthune, est en tête de la liste du rédac’ chef d’Heretik Magazine.
Nous saluons et remercions tous les groupes de ces sélections pour leurs albums, et ceux que le manque de place nous a empêché de citer, mais qui nous tiennent à cœur quand même. Et nous vous disons : A L’ANNEE PROCHAINE !
ASK FOR REDEMPTION - Spiritual Throne (2018)
Le 09/04/2018
Les Avignonnais de ASK FOR REDEMPTION ont sorti en février 2018 leur second LP, Spiritual Throne, album Métal d'un excellent niveau,plus varié que son prédecesseur. Ses touches aventurières ont intrigué notre oreille, et nous avons décidé d'éclaircir ce mystère en posant quelques questions à leur guitariste, Rémi Rondot.
(Photo : https://www.facebook.com/lgprodcom/)
1.- Nom, prénom, et ton rôle dans ASK FOR REDEMPTION ?
RONDOT, Rémi, guitariste soliste et chants saturés.
2.- A quel âge as tu rencontré ta première guitare ?
A 18 ans, c'était une Cort X2 Noire que je possède toujours et que je garde par nostalgie.
3.- Quel est le premier disque que tu aies acheté ?
Megadeth - Rust in Peace.
4.- Quel est le disque que tu écoutes le plus dans ta voiture ?
En ce moment c'est Elder - Reflections of a Floating World.
5.- Votre deuxième album, Spiritual Throne, est sorti en février 2018. Je le trouve étonnant : il n'est absolument pas linéaire et parvient à surprendre l'auditeur, notamment grâce au jeu de guitare, à capter l'attention quand on ne s'y attend pas, pour nous amener à un dernier morceau encore plus surprenant, The Last Redeemer. Je trouve ce nouveau CD très différent de Remanence (2015), son prédecesseur, qui était de facture plus classique. Es tu d'accord, et en ce cas comment expliques-tu cette évolution ?
Je suis tout a fait d'accord, l'explication la plus simple reste que nous avions envie de varier les compositions.
Répeter des structures classiques devenait vraiment ennuyant, et sans se forcer dans cet optique, nous avons intégré des elements de musiques progressives.
L'élément de surprise dont tu parlais est vraiment important. Lorsque que j'écoute un groupe, j'ai plaisir a me dire: " attends, qu'est-ce qu'il s'est passé, là ? C'était inattendu !"
6.- Ils t'ont dit quoi tes parents quand tu leur as annoncé que leur fils allait devenir guitariste dans un groupe de Rock Métal ?
Ils m'ont toujours encouragé. Dans sa jeunesse, mon père écoutait Led Zeppelin et ma mère Black Sabbath. Donc, d'une certaine manière, j'étais prédestiné a aimer la musique rock.
7.- Les gens aiment bien les étiquettes, laquelle collerais-tu sur la musique d'ASK FOR REDEMPTION ?
Entre bal musette et post avant-garde jazzcore...
(photo : https://www.facebook.com/lgprodcom/)
8.- La fée Métalline trouve que vous avez fait un putain d'album et, pour te remercier, elle te propose de profiter d'un concert privé par le groupe ou l'artiste de ton choix. Qui nommes-tu ?
Mastodon, sans hésitation ! C'est un groupe que j'ai découvert au bon moment, et qui n'arrête pas de me surprendre.
9.- Vous êtes basé vers Avignon, mais où pourra-t'on venir vous applaudir dans les prochains mois ?
Nous n'avons pas de dates précises, mais nous avons des contacts pour jouer a Avignon, Lyon, Nice et Montpellier. Nous annoncerons tout ça prochainement.
10.- Quel titre rock pourrait être ta devise ?
"Man Made God" du groupe In Flames
Merci, Rémi, pour tes réponses et ta disponibilité.
Hālley - In Moon We Trust/Run For My Sun (2018)
Le 26/03/2018
Esprits fermés, passez votre chemin.
Il y a des petits bonheurs, dans la vie.
Tenez, par exemple, quel est donc cet ORNI (objet rockant non identifié) qui éclaire soudainement mon ciel musical au détour d'une page Facebook ?
C'est In Moon We Trust/Run For My Sun, le double EP du groupe Hālley, sorti en mars 2018 !
Un double EP dont on peut, si l'on veut, acquérir chacune des parties séparément. (https://halleyband.bandcamp.com/)
Ce surprenant quintette parisien qui ne fait rien comme tout le monde s'est créé en 2015. Ses influences vont de la pop au hard rock, de Bowie à Led Zep en passant par Pink Floyd. Il en ressort un étonnant territoire, difficilement catégorisable, mi-jazzy, mi-rock, mi-hard et mi-floydien.
Oui, je sais, cela nous donne quatre moitiés, c'est vous dire à quel point je suis enthousiaste !
Hālley envoie son talent dans toutes les directions : ça swingue, ça groove, ça jazz, ça rock, la guitare est floydienne, la voix, qui pourrait sans problème candider pour The Voice, part chercher ses notes dans des recoins inattendus avec une facilité déconcertante. La prestation des cinq jeunes zicos et le niveau de leurs compos sont étonnants de dextérité et laissent présager que les jeunes loups de Halley pourraient bien devenir l'une des valeurs sûres de la scène rock hexagonale. Ce premier album est tout simplement grisant et Hālley fait partie de mes trois grands espoirs rock, contredisant totalement l'adage stupide selon lequel il ne faudrait pas tirer des plans sur la comète.
https://www.facebook.com/halleyband/
PORNO GRAPHIC MESSIAH - Terrorize Me (2018)
Le 18/02/2018
Pfff... Suis de retour à Sainte-Marie. Tout ça parce que samedi dernier je suis rentré à 19 heures 30. C’est pourtant pas tard, 19 heures 30 ! Tous mes copains ont le droit de rentrer à 19 heures 30 ! Pourquoi pas moi ? Je suis plus un gamin. J’ai 52 ans et demi, quand même !
" - T'étais où ? elle demande comme ça, ma mère. T’es 'core allé aux filles ?
- Mais pas du tout, Man ! Je réponds. J'étais à THE BLOODY ROCK SHOP, 589 avenue de Cannes, Mandelieu (sortie 40), à côté de TATOO EVASION PIERCING, avec parking gratuit ou zone bleue à proximité. Je suis allé voir PORNO GRAPHIC MESSIAH qui vient de sortir son nouvel album, "TERRORIZE ME".
- Je veux plus que tu traînes dans les sex-shops !" elle me dit.
Il est vrai qu'entre son label ANOTHER MANAGEMENT, son groupe et le reste, Scars Summer, le fondateur/guitariste/chanteur de PGM diversifie beaucoup ses activités et qu'on pourrait s'y perdre. Mais de sex-shop, à ce jour, à ma connaissance, il n'a point (hein non, que t'en as point, de sex-shop, à ce jour, Scars Summer ?).
"- Mais non, je réponds, Porno Graphic Messiah, c'est le groupe de Métal Indus qui a sorti l'EP "Live and Frustations" en 2010, et l'excellent LP "Til' Death or Nothing" en 2014. Tu te souviens comme il bastonne, Til' Death or Nothing ? Tu sais qu'il est toujours disponible ?
- Puisqu'il "bastonne", ton "Til' Death or Nothing", pourquoi t'es allé en chercher un nouveau ? s'étonne ma mère.
- On "Terrorize" pas sa mère, rappelle mon père.
- "Til' Death or Nothing", c'est un excellent album, mais "Terrorize Me" est encore un cran au dessus, à mon sens. Plus homogène ! je réponds.
- C'est un peu court comme argument, jeune homme, insiste mon père à juste titre.
- D'accord, je développe, Pa : Porno Graphic Messiah présente sur son nouvel album des titres taillés pour la scène tels Star, Terrorize Me, I am Satan, ou encore Anna Is Missing, reprise d'un titre qui se trouvait sur l'EP Live and Frustration. Mais il alterne avec des compos plus "lounge", parfois instrumentales, des respirations qui trouvent toute leur place sur ce CD, comme The Answer, ou Bling Bling and Bang Bang (j'adore ce titre, pas vous ?). Elles aèrent l'album. Au final, cela donne un LP de Métal Indus au gros son, à la fois esthétique, raffiné et violent. Si c'était un film, ce serait Wide Eyes Shut. Si c'était un auteur, ce serait Sade. La puissance des riffs en plus, bien sûr. Un LP, au final, très (dés?)équilibré.
- Voila que ça lui reprend de dire n'importe quoi, fait mon père. Va falloir qu'on augmente sa dose. Va chercher les pillules, je lui tiens les mains.
- Je dis pas n'importe quoi, je réponds en me débattant. Si vous me croyez pas, vous n'avez qu'à aller voir Porno Graphic Messiah pour leur demander : ils seront le 21 avril 2018 à Miramas, le 16 mai à New-York et du 17 au 20 mai au Canada, (Montréal, Valleyfield, Québec).
- New-York ? Montréal ? Québec ? soupire mon père. Et pourquoi pas l'Amérique, tant qu'on y est ?
- Mais bien sûr, l'Amérique ! je crie. Porno Graphic Messiah c'est une machine de guerre avec un arsenal taillé pour la scène ! En plus, ils vont rajouter quelques dates en France, alors faites comme moi, surveillez leur page Facebook !"
Ma mère me touche le front pendant que mon père me fait sa fameuse clé de bras.
" - Je vais appeler les pompiers, elle lance à mon père, il est brûlant. Je me demande même si son "Terrorize Me" c'est pas tout de l'invention !
-Il existe, "Terrorize Me", je hurle. Je l'ai écouté ! Et même toi, Man, et toi aussi, Pa, tu peux l'avoir en contactant THE BLOODY ROCK SHOP ou en allant sur le site d'ANOTHER MANAGEMENT ! Tiens, voilà les adresses :
https://www.facebook.com/PNMBand/
https://www.facebook.com/AnotherManagement/
https://www.facebook.com/thebloodyrockshop/
https://www.facebook.com/tattoo.evasion?hc_ref=ARTeB8QNp-WYZ3BvR8mfASozutaevGyRiWGAk2xCuIFlqk_WBpehl-LKR06GjxP_HXQ&fref=nf&pnref=story
Le 17/02/2018
Lynn est un jeune groupe de Dark Nu Métal (j'ai toujours du mal avec les catégories) dont le nom se réfère au lieu de résidence de l'une des sorcières de Salem. Le groupe serait, en quelque sorte, la voix, le journal intime, le récit des cauchemars de ce personnage torturé. C'est donc sur un Styx ballotté par la folie et la sorcellerie qu'on commence cette traversée. Bienvenue dans l'univers angoissant de LYNN.
Sorti en août 2017 avec une magnifique pochette travaillée par Manu PBass (si j'ai bien tout compris) "9" est le premier EP du groupe. C'est Enemy qui ouvre le bal aux 5 titres. Son introduction vous plonge d'emblée dans une ambiance à la "Saint-Ange", le film de Pascal Laugier. Cette tonalité ne quittera pas l'EP qui est plus une invitation à un voyage au bout de la nuit qu'une suite de chansons pour faire la teuf. Ou alors tes parents ont raison : tu es très bizarre.
Outre son concept, qu'est-ce qui distingue Lynn des 123 697 268 autres formations de Nu Métal ? Sans aucun doute ce qui sort de la gorge d'Anna Lynn, la signature vocale du groupe. Je l'affirme tout net, je voudrais pas être à la place du conducteur qui grillerait la priorité à Anna et auquel elle s'apprêterait à passer une soufflante ! Parce que, quand Anna se met à hurler, on est partagé entre la sidération et l'envie de rentrer sous terre, et tout ça, ça met carrément les poils ! Auteure des textes, Anna Lynn interprète avec conviction, par un chant en anglais parfois hurlé ou pleuré, la "sorcière" dans toute sa folie.
La voix d'Anna est habillée par une musique violente et oppressante composée principalement par Guim, le guitariste, mais aucune parenté avec le Maître du même nom. Ray, à la basse et Dimitri, à la batterie, complètent le quatuor.
Lynn propose des vidéos sur sa page Facebook, dont Asylum, qui n'est pas sur l'EP, mais qui n'a pas volé ses "like". Elle vous permettra de voir ce qu'il est capable d'envoyer même en accoustique guitare/voix. Vous comprendrez mieux tout le bien que je pense de Lynn au vu de ce clip.Un dernier conseil : mettez un casque et des bouchons pour les oreilles.
Ce groupe à suivre cherche des concerts. Vous aurez donc peut-être la chance de les voir hanter prochainement une scène pas loin de chez vous.
Quant à "9",il est disponible pour une modeste poignée d'euros sur Bandcamp. Ce serait dommage de s'en priver.
https://www.facebook.com/lynnofficielband/
Le 16/02/2018
"Entrez dans le monde virtuel de la consommation éternelle."
COROSTELER est un ovni franc-comtois piloté par Romain Bresson (Ebow, Guitare, Voix et machine) et Silvere Gravelin (Basse, Guitare, voix et machine). Après avoir produit deux EP en 2013 et 2014, ils se sont associés à quelques guest pour livrer en 2015 un concept-album de Post-Metal Indus particulièrement prenant : Vestiges.
Imaginez une société de surconsommation où la machine nous remplace pour créer "une seule nation - Aliénation" et où l'homme, "esclave de la consommation", devient à son tour le robot exploité par la Machine.
Corosteler nous emmène durant près de 70 minutes dans un univers dystopique dont le concept évoque Matrix ou le Soma du Meilleur des Mondes, ("Prenez et mangez en tous - ce sont vos rêves créés par nous"). On pense aussi à Dark City, dont le ciel oppressant et l'univers saturé pourraient vous écraser à tout instant. L'album avance d'ailleurs dans un mélange de morceaux saturés et agressifs et de plages douces et mystiques. Les paroles, à l'exception d'un titre, sont en français, et consultables sur Bandcamp.
Si son nom semble se référer au côté (COROS)if du Métal et à un côté stellaire plus aérien et plus planant, COROSTELER est en fait le patronyme du grand-père russe de l'un des membres du groupe. La chanson C. F. K. (Cemion Fiodorovitch Korostelio) y fait évidemment référence.
Bref, vous l'aurez compris, Vestiges est un concept-album qui m'a complétement emballé, et que j'écoute et réécoute comme on regarde un film. Quant à Corosteler, il travaille actuellement sur son prochain album, bien évidemment à suivre. En live, Les amateurs de Métal seront doublement gagnants, puisque c'est aussi de Métal que le groupe habille sa scène en incluant à son show des sculptures de Romain Bresson, que je remercie au passage : il a eu la gentillesse de répondre à mes questions et m'a envoyé la photo qui illustre ce post.
THE FUNDAMENTAL WISDOM OF CHAOS - Harvest of Laments (2018)
Le 13/02/2018
Jeudi c'est raviolis, c'est indiscutable.
Mais mardi, c'est le jour de la sortie d'Harvest of Laments, le premier album de THE FUNDAMENTAL WISDOM OF CHAOS.
Officiant dans un genre avant-gardiste/
Secondée par Mobo à la guitare, la couteau suisse du Dark Metal a conçu, chanté et joué toutes les parties afin de vous entraîner dans son univers avant-gardiste/
THE FUNDAMENTAL WISDOM OF CHAOS est en écoute libre sur Spotitruc. Une recommandation: le son est parfait et plus c'est fort, plus c'est bon, alors n'hésitez pas à exploser le volume !
https://www.facebook.com/
(Photo https://www.facebook.com/
DREAMSLAVE - Rest in Phantasy (2015)
Le 12/02/2018
Monsieur le Commissaire de la police
4 avenue des Villes-de-France
88000 EPINAL
(double envoyé à monsieur le préfet au cas où l'on voudrait étouffer l'affaire, comme d'habitude)
Objet : réclamation pour tapage
Lettre recommandée AR et anonyme
Monsieur le commissaire,
Riverains de la rue de Grandrupt à Golbey, ma famille et moi-même subissons depuis octobre 2015 des outrages fréquents, rapides, puissants, entêtants et intenses à toutes les heures de la journée, et parfois même la nuit. Ces bruits provoquent chez les membres de ma famille et moi-même des soubresauts à toute heure qui empêchent de dormir.
Au départ, ces nuisances étaient causées par monsieur Ahasverus Cornelius, résidant 44 rue de Grandrupt, deuxième étage, appartement 122, individu suspect qui tient toujours ses volets fermés et salue ses voisins en dressant l'index et l'auriculaire. Sous son impulsion, elles se sont peu à peu étendues à l'ensemble du bâtiment.
Elles consistent en un passage en boucle de l'album "Rest In Phantasy", pourtant daté de 2015. Il s'agit du premier album (soit-disant) auto-produit du groupe Dreamslave, au motif qu'il serait l'un des tout meilleurs dans sa catégorie, capable de rivaliser avec des pointures telles que Nightwish et autres Therion, et qui bastonne toujours aujourd'hui, trois ans après sa sortie.
Cette formation douteuse aurait pour chanteuse une nommée "Emma" à la voix puissante et lyrique, enfin vous voyez le genre... Un prénommé Peter assurerait growls et Keytar. Growls ? vous imaginez les dommages que cela peut causer à un bâtiment construit dans les années 1970, monsieur le commissaire ? Il serait en partie responsable des vocalises de la dite Emma. Mais il serait trop facile d'oublier la responsabilité des Quent (Batterie), Nils (Guitare) , Louis (Guitare) et Sajih (Basse). A la potence, monsieur le commissaire, à la potence !
Enfin ! Comme si tout ça ne suffisait pas, un nommé Najib Maftah, de Stolen Memories, (Stolen... On y vient !) donne la réplique à cette Emma sur Angel Requiem ! A la potence aussi, Najid Maftah ! Haut et court !
Ces gens douteux habiteraient Lyon. Leur "musique" est relayée à travers la France par tout un réseau d'individus tatoués aux cheveux longs et gras qui se complaisent à faire le signe du diable, dont le nommé Ahasverus Cornelius qui prétend même détenir une photo dédicacée d'Emma obtenue lors de l'achat de R. I. P. Une secte ? Comme vous, je m'interroge, monsieur le commissaire.
Avant de vous déranger, mon épouse et moi avons missionné Me Kernarek-Bigouden, huissier de justice à Epinal comme son nom l'indique. Débordant de sa mission, celui-ci nous a assuré que R. I. P. était un grand album, qu'Emma avait une voix exceptionnelle, qu'elle savait varier son chant, que les compos tenaient complètement la route, que cet album n'était jamais lassant, et que des titres comme Pirate's Anthem, The Vinland Saga, Eternitears, Join The Phantasy/The Dark Crusade, Torments, et patati-patata se plaçaient au plus haut niveau du Metal orchestral... Il a souligné l'originalité d'Emma et le potentiel ainsi que le sens de la composition de DREAMSLAVE, qu'il classait parmi les meilleurs mondiaux. Vivement le prochain album, a-t'il ajouté en partant... Je ne vous cache pas que mon épouse et moi avons quelques raisons d'avoir peur et de penser que Me Kernarek-Grosjean s'est trouvé manipulé par le gourou Ahasverus Cornelius, ou pire encore par DREAMSLAVE !!!
A ce jour, aucune solution amiable n'a été trouvée avec monsieur Cornelius. Il ne veut rien entendre (d'autre que cet album). Mon épouse et moi avons appris que le groupe cherche un nouveau batteur, et que le successeur de RIP serait disponible courant 2018. Nous avons donc quelques craintes pour la santé publique, ET POUR CELLE DE MADAME LEBRUN vu la puissance du premier album autoproduit. A ce propos, j'appelle notamment votre attention sur le fait que Madame Lebrun, résidant 44 rue de Grandrupt, appartement 121, deuxième étage, a dû consulter pour des problèmes cervicaux alors que cette personne N'AVAIT JAMAIS EU DE SOUCIS DE SANTE AUPARAVANT !!!
Espèrant avoir retenu votre attention, et déclinant toute responsabilité notamment quant à la santé de la nuque de madame Lebrun si aucune mesure n'était prise, nous vous assurons, monsieur le commissaire, de toute notre admiration et du bien que nous pensons de votre action.
Signé des bons Français.
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